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50 Cent, Get Rich Or Die Tryin'
50 Cent n'est pas un enfant de coeur, et ce serait la
musique (on parle de hip hop ici) qui lui aurait permis de se sortir du
milieu du crime. Il ne sort jamais sans veste pare-balles et sans une
armée de gardes du corps. Il a été pris en charge par Dr. Dre et Eminem et
nous présente ici son premier album qui surf au sommet des palmarès depuis
sa sortie. Dès le début, on devine qu'on va apprécier quand on entend la
richesse du fond musical. Eminem nous vient rapidement en tête (surtout
qu'on l'entend sur quelques pièces dont Patiently Waiting), mais la voix
de 50 Cent fait toute la différence. Vu son passé, on pourrait croire
qu'il nous offre un "gangster rap" un peu simplet, mais grâce au travail
de Eminem et Dr. Dre, il n'en est rien. Les arrangements sont riches en
sonorités, les mélodies sont efficaces et il ne reste que les textes
violents et quelques coups de feu pour nous rappeler à qui on a affaire.
Même si l'album est long avec 70 minutes de musique incluant 3 chansons en
boni, il s'écoute à merveille d'un bout à l'autre et les faiblesses sont
plutôt rares. On peut déjà entendre le succès In Da Club qui, sans être
la plus mélodique de l'album, représente assez bien le reste de
l'ensemble. Si Eminem a lancé le meilleur album hip hop de 2002 avec "The Eminem Show", il est assez facile de déjà prédire que
"Get Rich Or Die Tryin'" deviendra le meilleur de 2003. Un excellent album qui ne devrait
faire hésiter aucun amateur de hip hop et de Eminem. (avril 2003)
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A.F.I., Sing The
Sorrow
Voici le nouvel album du groupe punk californien AFI (A
Fire Inside). Contrairement à plusieurs de leurs compatriotes punks de la
côte ouest qui s'inscrivent généralement dans le courant skate punk ou pop
punk, AFI s'inspire plutôt des Misfits au niveau musical et nous présente
un look gothique. Leur musique punk assez lourde nous plonge dans une
atmosphère près de l'horreur, même si leurs mélodies sont passablement
accrocheuses. "Sing The Sorrow" est leur album le plus solide jusqu'à
maintenant et il est aussi celui qui performe le mieux sur les palmarès
américains, ce qui peut être surprenant compte tenu du fait que c'est
souvent le
contraire aux États-Unis. Plusieurs des pièces de l'album ont un excellent
potentiel commercial, mais leur image et leur style apeureront toujours le
grand public. Malgré tout, Girl's Not Grey, This Celluloid Dream
et The Leaving Song, pt.2 ont réussi à percer le marché et à tourner dans certaines radios et
télévisions (spécialisées pour la plupart). Si vous n'êtes pas un
connaisseur de AFI ni de leurs ancêtres les Misfits, la première écoute de
"Sing The Sorrow" peut vous répugner et vous mettre sur vos gardes. Mais,
après quelques écoutes, les mélodies commenceront à vous accrocher et vous
apprécierez de plus en plus, particulièrement si vous aimez le bon rock
qui bouge et qui a de la personnalité (pour la ballade de fin de soirée,
vous devrez passer à un autre CD). C'est un excellent album que devrait
posséder tout amateur de musique punk américaine, pour qu'il puisse se
rendre compte à quel point certains autres groupes sont mauvais. (octobre
2003)
½
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Avenged Sevenfold –
Waking the Fallen: Resurrected
(2 CD + DVD) (Édition
de
2014)
En 2003, Avenged Sevenfold présentait un deuxième album qui allait
donner le ton à leur carrière avec le mélange idéal de métal et de
post-hardcore incluant quelques très bonnes mélodies et une énergie
hors du commun. On allait surtout découvrir la virtuosité de ces
musiciens exceptionnels qui allaient continuer de se révéler par la
suite. Onze ans plus tard, on ressuscite l’album en ajoutant un
deuxième CD de démos, versions alternatives et versions en concert.
Un DVD est aussi inclus présentant un documentaire, une vidéo en
concert et deux versions du vidéoclip de « Unholy Confessions ».
Voici donc une excellente façon de redécouvrir le début de carrière
de votre groupe préféré.
(octobre 2014)
Documentaire |
Hopeless /
Universal
½
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The Be Good Tanyas,
Chinatown
The Be Good Tanyas
est un trio féminin de Vancouver qui en est à son 2è album. Elles nous
proposent une musique folk aux influences country, mais amenée d'une façon
très moderne. Les instruments principaux sont la guitare acoustique, la
mandoline et le banjo, ce qui en fait un son assez unique à laquel on est
peu habitués. Leur musique est très calme et relaxante et dès les premiers
instants de It's Not Happening, on se rend compte de la qualité du
produit, autant musicalement qu'au niveau de la réalisation. À travers les
14 chansons de l'album, qui dure plus de 56 minutes, on peut entendre
plusieurs reprises de chansons traditionnelles, même si la plupart ne sont
pas très connues (en tout cas au Québec). Par contre, il y a une version
de la célèbre House Of The Rising Sun popularisée entre autres par
The
Animals et en français par Johnny Hallyday. Une transformation
complète de la mélodie fera en sorte que vous ne la reconnaîtrez pas
automatiquement, mais le groupe en fait tout de même une excellente
version. Vous pourrez aussi entendre une très bonne version de Waiting Around
To Die de Townes
Van Zandt, un chanteur country américain plutôt original. À noter
aussi une de mes chansons préférées qui est Ship Out On The Sea. Le seul petit
défaut de l'album c'est qu'il traîne un peu en longueur, ce qui peut le
rendre ennuyant à la longue, et que la mandoline et le banjo qu'on
trouvait intéressants au début ne nous attirent plus tellement à partir de
la 8è chanson. Par contre, si vous aimez le folk et le country de grande
qualité et que vous recherchez un produit nouveau et original, il n'y a
pas à hésiter. (juillet 2003)
Nettwerk
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Belle & Sebastian, Dear
Catastrophe Waitress
Voici le 5è véritable album du groupe écossais Belle & Sebastian, et
possiblement leur plus intéressant depuis
"If
You’re Feeling Sinister"
paru en 1996. Encore une fois, on peut y entendre les magnifiques
orchestrations qui ont fait la renommée du groupe. Par contre, on laisse
quelque peu de côté la musique ambiante (parfois même endormante) de
"Fold
Your Hands Child, You Walk Like A Peasant",
pour nous présenter un son un peu plus pop et joyeux. L’influence des
Beatles et des années 60 en général ne s’est jamais autant manifestée chez
Belle & Sebastian, ce qui donne une belle légèreté à l’album et qui le
rend plus facile d’approche que les précédents enregistrements du groupe.
Ce qui nous accroche rapidement à l’écoute de
"Dear
Catastrophe Waitress"
est la richesse musicale qu’on y retrouve. Les orchestrations sont plus
belles que jamais et la profondeur musicale atteint de nouveaux sommets
(!?). On y retrouve quand même quelques pièces acoustiques d’une aussi
grande efficacité. C’est un excellent album que doit posséder tout fan du
groupe. (janvier 2004)
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Billy
Talent,
Billy Talent
Billy Talent est un groupe canadien de l'Ontario qui nous présente son premier
album sur une étiquette majeure, après un album et un mini-album indépendants.
Eux qui ont eu la chance de donner des spectacles en première partie des
Buzzcocks, en plus de participer à Lollapalooza, ils nous offrent un son
influencé du punk, mais avec une direction un peu plus commerciale. Mélodies
accrocheuses et réalisation de grande qualité ont permis à cet album de bien
se positionner sur les palmarès, même aux États-Unis, principalement grâce au
premier extrait à succès Try Honesty. Mais, Billy Talent est beaucoup plus
qu’un nouveau Nickelback. C’est qu’en plus d’offrir un bon potentiel
commercial, la majorité des pièces nous présentent originalité et fraîcheur,
un fait plutôt rare particulièrement au Canada. Chacun des 12 titres de
l’album n’a aucun problème à nous demeurer longuement en tête, mais a en plus
l’avantage d’être difficilement comparable à d’autres groupes du moment. Il y
a bien un peu de Sum 41 d’un côté et de Green Day et Jimmy Eat World de
l’autre, mais on peut difficilement établir un parallèle avec un groupe en
particulier. La voix me rappelle même par moments Brian Johnson d’AC/DC. Ce
qui est certain est que ce premier album de Billy Talent s’écoute bien d’un
bout à l’autre et que les 41 minutes défilent à une vitesse incroyable. Un
bien bon album qui, dans le genre pop punk, représente certainement un des
meilleurs albums de l’année 2003. (critique principale de janvier 2004)
½
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The Black Eyed Peas, Elephunk
"Elephunk",
le 3è album du groupe hip hop californien The Black Eyed Peas, connaît un
immense succès depuis sa sortie à l'été 2003. Ce succès est dû en grande
partie aux incomparables pièces Hey Mama, Shut Up et Where Is The
Love
(avec Justin Timberlake).
Mais, certainement aussi au fait que le groupe va bien au-delà du hip hop pur
et simple sur "Elephunk". Un peu comme on a pu le constater avec
Outkast qui
nous a présenté un double album très varié en 2003, The Black Eyed Peas nous
proposent à leur tour un mélange d'influences et de sons. On retrouve entre
autres de nombreux éléments de funk et de R&B, de la musique latine (Latin
Girls), et même du rock (Anxiety avec la présence de Papa Roach). Le tout est parfaitement arrangé et
intégré à leur style de base, le hip hop, pour en faire une musique joyeuse,
généralement dansante qui n'a plus rien à voir avec le gangster rap
californien. C'est très intéressant de voir cette nouvelle tangente que prend
la musique hip hop depuis quelques années et qui en fait un style beaucoup
plus complet et riche. The Black Eyed Peas sont au coeur de cette vague et "Elephunk"
se compare avantageusement à Outkast et Eminem. Un très bon album qui ne
décevra aucun fan des succès radio qu'on connaît déjà. (juin 2004)
½
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The Black Keys, Thickfreakness
The Black Keys est
un duo de l'Ohio qui nous présente un blues/rock minimaliste (guitare,
batterie et voix). Dan Auerbach et Patrick Carney peuvent évidemment nous
faire penser à The White Stripes, mais il y a en fait peu de comparaisons
possibles entre les deux groupes. Le côté blues des White Stripes peut
s'approcher des Black Keys, mais ces derniers sont beaucoup plus enracinés
dans le blues traditionnel du sud des États-Unis. Même s'ils cadrent dans
la mode garage des dernières années, on ne les retrouvera certainement pas
aux côtés des Strokes ou des Hives. Ils demeureront plutôt parmi les bons
groupes de blues underground et moderne. Par moments, j'ai cru reconnaître
le Eric Clapton de l'époque des Yardbirds (Midnight In Her Eyes). À
d'autres moments, c'est plutôt les Stones ou The Who qui me sont vite
passés en tête avant de me ressaisir et de me rappeler que ça ressemble
plus aux classiques noirs américains de John Lee Hooker et B.B. King. Ce
2e album des Black Keys en est un très bon pour les personnes ouvertes à
de nouveaux artistes intelligents et originaux. Une belle découverte.
(décembre 2003)
Fat Possum
/ Epitaph
½
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Blink 182,
Blink 182
Après le décevant "Take Off Your Pants And Jacket" et le projet
parallèle de 2 des membres du groupe (Boxcar Racer), voici le retour des
méchants garçons de Blink 182. Eux qui ont bâti leur renommée sur leurs
jurons, leurs textes adolescents et leurs histoires de sexe, ils nous
présentent maintenant un album qui se veut plus adulte, plus près de Boxcar
Racer que de l'ancien Blink. C'est parfois assez bien réussi comme sur la
poignante I Miss You que vous connaissez certainement, mais en général ça
peut être assez décevant pour les fans de la première heure comme moi pour qui
c'est justement leur comportement d'adolescents qui les allumait. Peut-être
qu'ils se sont dits qu'ils devaient ajuster leur musique à leur public qui
vieillit, ou simplement qu'ils se sentent plus adultes. Le problème, c'est que
des groupes qui font de la musique adulte, il y en a déjà beaucoup et des
biens meilleurs que Blink 182 (U2, REM, etc.). J'ai aussi entendu pour la
première fois une certaine influence des Smashing Pumpkins. C'est quand même
un bon album, mais qui en décevra certainement plusieurs. C'est dommage à
dire, mais le groupe ne semble pas en mesure de répéter ses exploits de
l'album "Enema Of The State". (avril 2004)
½
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The Bouncing Souls, Anchors
Aweigh
"Anchors Aweigh" souligne le 15è anniversaire des Bouncing Souls, groupe punk rock
underground américain. Ils nous reviennent avec un des albums les plus
solides de leur carrière, après avoir travaillé leur son pendant
plusieurs années. Cousins de Bad Religion, on peut aussi les comparer à
Green Day sur quelques pièces. En tout cas, leurs influences sont
clairement californiennes. Sur ce nouvel album, le groupe nous propose
16 titres plus une chanson cachée à la guitare acoustique intitulée The
Fall Song. De Apartment 5F à I'm From There en passant par le
premier extrait Kids And Heroes, Sing Along Forever,
Born Free et l'excellente Better Days (ma préférée), le groupe nous présente une
musique punk à la fois mélodique et dure. En plus, le CD contient une
portion multimédia avec des séances d'enregistrements en studio, un
retour sur leurs 15 ans de carrière et le vidéoclip de Kids And Heroes. C'est un achat inévitable pour les fans du groupe, ainsi que pour les
amateurs de musique punk qui veulent en découvrir un peu plus.
(septembre 2003)
Epitaph
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BT,
Emotional Technology
BT, de son vrai nom Brian Transeau, est un excellent programmeur et musicien
de Washington D.C. qui a travaillé avec certains artistes comme Sting et
*NSYNC,
en plus de composer la musique originale de certains films comme "The Fast and
The Furious". Il a surtout connu le succès avec ses remix de Madonna,
Seal,
Sarah McLachlan et plus particulièrement la pièce Blue Skies de
Tori Amos en
1996 qui lui a permis de se faire connaître. "Emotional Technology" est son 4è
album en carrière. Certains critiques parlent de son album le plus faible à ce
jour, mais comme je n'ai pas entendu les précédents, je ne pourrai
malheureusement pas comparer. Ce que je sais, c'est que l'album démarre de
bien belle façon avec l'intro et les 4 premiers titres. On y découvre
d'excellentes pièces électroniques dansantes aux tendances trance progressives
(son style de prédilection), mais aux influences diverses (le rock est bien
présent sur Superfabulous par exemple). Par la suite, le rythme plus
lent (voire endormant) de Dark Heart Dawning nous pousse assez
facilement à faire le bouton "avance rapide" pour arriver à l'excellente The Great
Escape, une chanson d'électro ambiante qui n'est pas
sans nous rappeler Sarah McLachlan ou Delerium. Sur la suivante, on se
retrouve à nouveau dans la musique house un peu plus pure avec Paris,
avant de revenir au rock plutôt accessible sur Circles, même si le fond demeure
électronique. Sur les 4 derniers titres, tantôt dance et tantôt acoustiques,
vous ne trouverez rien de bien original. Vous apprécierez peut-être, mais vous
n'en retiendrez pas grand' chose. En conclusion, l'album d'une durée de 78
minutes contient un peu trop de remplissage inutile qui vient diminuer
l'impact des excellentes compositions. Écourté de 3 ou 4 titres, l'album
aurait été de bien meilleure qualité, mais si vous n'êtes pas gêné à l'idée de
sauter quelques pièces, n'hésitez pas à vous le procurer; vous en aurez quand
même pour votre argent. À surveiller ce mois-ci la sortie de son nouvel album:
la bande originale du film
"Monster", qui contient un CD et un DVD. (mars 2004)
Nettwerk
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Nick Cave & The Bad Seeds,
Nocturama
"Nocturama" est
environ le 15è album en carrière de l'australien Nick Cave. Lui qui a
toujours aimé faire à sa tête a maintenant signé avec l'étiquette
Anti- justement spécialisée dans le
laissez-faire de ses artistes (Tricky, Daniel Lanois, Muggs, etc.). Sur ce
nouvel enregistrement, Cave a clairement décidé de réaliser un album pop.
Peut-être qu'il en avait assez d'évoluer dans le milieu underground et
d'être écarté des palmarès à chaque fois? Au tout début, on se dit que le
résultat est intéressant. Par contre, après quelques pistes, on se rend
compte que ce n'est pas le style dans lequel il est le plus à l'aise. Les
mélodies sont accrocheuses, mais sont parfois un peu trop simples par
rapport à ce à quoi il nous a habitué par le passé. L'album contient 10
chansons pour un total de 56 minutes et il se clotûre avec l'interminable
Babe, I'm On Fire de près de 15 minutes. Certains connaisseurs de
l'oeuvre de Nick Cave parlent de son pire album en carrière. Je n'irais
peut-être pas jusque là, mais ce n'est certainement pas parmi ses
meilleurs. De toute façon, le pire album de Nick Cave et ses Bad Seeds
battrait à plates coutures un grand nombre d'albums d'autres artistes
beaucoup moins créatifs. "Nocturama" décevra assurément les amateurs de
longue date de Nick Cave, mais réussira probablement à aller chercher
quelques nouveaux fans rétissants à son style difficile d'accès de ses
albums précédents. Dans le genre, ce nouvel enregistrement audacieux de
Nick Cave demeure un bon album. (février 2004)
Anti-
/
Epitaph
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The Darkness,
Permission To Land
Depuis la
sortie de l'album de The Darkness, je me pose la question à savoir si c'est
sérieux ou si c'est une autre blague de mauvais goût à la Spinal Tap. C'est
que le groupe, par son look et son style musical, semble parodier bêtement le
hard rock des années 80. Par contre, lorsqu'on s'attarde à leur musique, on
doit bien se rendre à l'évidence qu'ils nous ont pondu de bien bonnes
chansons. Ce groupe britannique nous prouve qu'il n'y a pas que du mauvais à
retenir des années 80. Bon, les sujets sont surtout sexe, drogue et rock n'
roll et les chansons sont entièrement basées sur l'efficacité du refrain, mais
le résultat est plutôt convaincant. C'est donc la preuve que ce n'est pas la
complexité des compositions qui importe pour produire une chanson d'une grande
efficacité. Leurs influences viennent probablement de Queen, Scorpions,
Cheap
Trick et KISS,
peut-être aussi Judas Priest dans les pièces les plus lourdes. Mais, pour la
majorité des chansons, ils n'ont rien à envier à ces groupes, surtout les
quatre derniers. En plus, la guitare rythmique n'est pas sans nous rappeler
AC/DC à l'occasion. Comme tout bon groupe hard rock qui se respecte, on ne
peut passer à côté de 2 bonnes vieilles ballades, question d'attirer les allume-cigarettes dans leurs spectacles (Love Is
A Feeling et Holding My
Own). Vous y entendrez avec plaisir les succès I Believe In A Thing Called
Love et Get Your Hands Off My Woman, en plus des excellentes Black Shuck
et Givin' Up. La voix de Justin Hawkins est par moments plutôt surprenante
tellement elle est aiguë, mais elle se fond bien avec la musique sans trop
nous agacer. Si vous avez aimé ce que vous avez entendu d'eux jusqu'à
maintenant et que vous êtes nostalgique des années 80, il n'y a pas à hésiter.
C'est un album puissant qui donnera du fil à retordre à vos enceintes
acoustiques et devrait assurément déranger vos voisins par votre tendance à
augmenter sans arrêt le volume. Par contre, j'ai très peur de leur 2e album.
(critique principale d'avril 2004)
½
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The Dears, No Cities Left
Pour ceux qui auraient aimé
"End Of A Hollywood Bedtime
Story", leur premier album paru en 2000, vous n'avez encore rien entendu.
Le groupe montréalais amène son art à un autre niveau sur "No Cities Left". Leur son très britannique se rapproche essentiellement des plus grands
comme Coldplay et Radiohead. C'est un groupe qui ne craint
pas d'innover en essayant constamment de nouvelles sonorités. Par exemple,
seulement dans la pièce Expect The Worst / 'Cos She's A Tourist, on retrouve des
orchestrations suivies par de l'opéra, des arrangements planants au
clavier et une section de cuivre. Vous aurez compris qu'on est plutôt loin
de Britney Spears ici! Leurs compositions sont toujours sombres,
introspectives, profondes et intelligentes. C'est une musique difficile à
saisir au premier abord et qui nécessite quelques écoutes pour vraiment
apprécier (ce qui est plus souvent le cas avec la musique britannique
qu'avec la musique américaine). Mais une fois que vous l'aurez intégrée,
vous trouverez que les 66 longues minutes de l'album se dégustent bien et
vous en redemanderez. Il s'agit certainement d'un album qui jouera du
coude avec le nouvel album de Radiohead dans mon top 20 de 2003, à moins
que Radiohead soit décevant. Si vous aimez le premier extrait, Lost In
The Plot, n'hésitez surtout pas à vous le procurer puisque cette pièce
donne un bon aperçu de la direction musicale des Dears. Tout amateur de bonne musique britannique devrait aussi faire confiance à ces montréalais
de catégorie supérieure. (juillet 2003)
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Death By Stereo, Into The Valley Of Death
Voici le 3è album du groupe sud californien Death By Stereo. Le groupe, qui nous propose un son un peu plus hardcore que l'ensemble des groupes de la région, nous présente possiblement son album le plus solide en carrière avec "Into The Valley Of Death". On peut parfois y faire des liens avec le métal de Slayer, Korn ou Iron Maiden, mais ce qu'on retient surtout de l'album est un son punk énergique et très efficace. Ce qui distingue le son du groupe de la masse des groupes punks est la voix grave et puissante du chanteur Efrem Schulz,
souvent chantante et parfois criante. L'album de 13 pièces, qui dure moins de
38 minutes, ne comporte que très peu de faiblesses et forme un bel ensemble où
on y sent toute la rage du groupe, ce qui offre un excellent défoulement pour
son auditoire. L'album plaira assurément à un large public underground allant
du punk de tous les genres au métal le plus rapide et le plus sombre. Veuillez aussi noter que le CD contient une portion multimédia où vous pourrez y visionner le vidéoclip de Wasted Words.
(décembre 2004)
Epitaph
½
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Deftones, Deftones
Après l'excellent
"White Pony" paru en 2000, les attentes
étaient immenses vis-à-vis ce nouvel enregistrement du groupe métal
californien Deftones. La formation, qui existe depuis 1989 mais qui a
lancé son premier album en 1995 ("Adrenaline"), fait partie des pionniers
du nouveau métal, même si elle a pris plusieurs années avant de se faire
découvrir du grand public. On les considère souvent comme des disciples de
Korn, alors qu'ils étaient là bien avant. Sur cet album éponyme, leur 4è
en carrière, ils continuent de nous présenter une musique lourde et
intelligente à la fois. Les textes sont intelligents, les mélodies sont
accrocheuses et le son fera vibrer les plus grands amateurs de musique
métal. Contrairement à d'autres groupes du genre, ils n'intègrent
aucunement de hip hop dans leur musique et ne visent pas le succès radio à
tout prix (comme Incubus par exemple). Les ballades sirupeuses sont
introuvables ici, même si certaines pièces sont un peu plus lentes, comme
le succès Minerva (qui me rappelle quelque peu le Filter du temps de
"Short Bus"),
Deathblow ou Anniversary of an Uninteresting Event. Le mur de guitare et la voix criarde sont des conditions essentielles au son
de Deftones, et dans ce sens, cet album-ci est plus que réussi,
particulièrement sur When Girls Telephone Boys qui ne devrait pas vous
aider à vous endormir. Cet album de Deftones ne deviendra pas un classique
au même titre que "White Pony", mais il n'est pas très loin derrière et il
vous satisfera amplement. Un album à écouter d'un seul trait. (août 2003)
½
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Delerium, Chimera
Delerium existe
depuis plus de 15 ans et est le groupe principal de Rhys Fulber (Conjure
One, Front Line Assembly, etc.), alors qu'il est en duo avec Bill Leeb. Le
groupe nous propose un magnifique mélange de musique électronique, de rock
ambiant, de rock alternatif et de musique dance. Leur son est généralement
calme, mais ne manque pas de rythme. C'est un son difficile à apprivoiser
au premier abord, mais après quelques écoutes, on entre définitivement
dans l'album et on ne peut plus s'en séparer. Toutes les situations
deviennent bonnes pour le réécouter. L'album offre un peu plus de
profondeur et de variété que le précédent projet de Fulber, Conjure One,
même si la ligne directrice lui ressemble. Ils ont été cherché les
services de différentes chanteuses pour interpréter les 11 des 13 pièces
chantées de l'album. Notons entre autres la présence de Kristy Thirsk,
une collaboratrice de longue date, sur la pièce qui ferme l'album, Returning.
Les succès Love et After All sont excellents, tout comme la
quasi-totalité de l'album qui nous rappelle Sinead O'Connor, Sarah McLachlan et même
Björk à l'occasion. En plus des 68 minutes de l'album, vous aurez
droit à un CD boni (probablement pour une durée limitée). Ce CD vous
offrira 2 pièces additionnelles (incluant un remix de After All) et
3 vidéoclips des albums précédents que vous pourrez visionner sur votre
ordinateur (Silence avec Sarah McLachlan, Flowers Become Screens et
Aria). Si vous aimez ce son ambiant et dansant, n'hésitez pas à vous
procurer ce nouvel enregistrement de Delerium qui vous en donnera pour
votre argent. (septembre 2003)
Nettwerk
½
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Fefe Dobson, Fefe Dobson
Voici une
jeune fille de Toronto qui nous présente un premier album rock, très
certainement motivé par le succès immense d'Avril Lavigne. Parmi ses
influences, elle cite Judy Garland et Kurt Cobain, mais sa musique n'a que
très peu à voir avec ces 2 gros noms de l'histoire de la musique. Elle nous
propose une musique rock d'adolescents, aux textes généralement légers, mais
aux mélodies grandement efficaces. Elle est idéale pour tout adolescent
amateur de rock qui brasse et qui trouve difficilement un son jeune dans ce
genre-là. Fefe déborde d'énergie et vous tiendrez difficilement en place à
l'écoute de ce 1er album de près de 50 minutes. Le succès qui l'a propulsée
est Bye Bye Boyfriend qui est bien loin d'être la meilleure de l'album.
Vous préférerez certainement Stupid Little Love Song ou le succès Take Me Away.
Ce n'est pas un album qui renversera les standards musicaux en vigueur, mais
il vous divertira assurément. (mai 2004)
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Dropkick Murphys, Blackout
(CD + DVD)
Voici le 5è album
studio en 6 ans de Dropkick Murphys, groupe punk hardcore de la région
de Boston. On peut les comparer à Rancid, Dead Kennedys et même
The
Clash, mais ils ont su créer leur propre style au cours des années.
Malgré leur fond hardcore, on constate une tendance assez pop rock avec
des influences traditionnelles et celtiques. La présence de cornemuse et
d'accordéon y est certainement pour quelque chose. Dès les premiers
accords de guitare de Walk Away, on découvre un côté plus pop rock
pour le groupe qui pourrait envahir les radios rock sans aucun problème.
Lorsque nous arrive la cornemuse sur Worker's Song, on peut être
assez surpris du résultat du mélange de cet instrument avec la musique
punk rock. Une des meilleures pièces de l'album est certainement Gonna Be A
Blackout Tonight qui présente un texte de Woody Guthrie que les
Dropkick Murphys ont accepté de mettre en musique sur demande de la
fille de Guthrie, Nora. L'album contient 14 titres pour un total
de 46 minutes et offre de belles variations de style entre les pièces
tout en conservant une excellente ligne directrice. Il y en a un peu
pour tous les goûts sur l'album, que vous soyez amateur de bon rock n'
roll bien rythmé, de chansons traditionnelles ou même de chansons plus
lentes et introspectives. C'est un très bon album et possiblement le
meilleur du groupe à ce jour. En boni, vous aurez droit à un DVD
contenant 2 chansons en concert (Rocky Road To Dublin et Boys On The
Docks), le vidéoclip de Gonna Be A Blackout Tonight et un aperçu du DVD qui sera mis sur le marché prochainement. Un très bon achat!
(septembre 2003)
Hellcat /
Epitaph
½
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Dumas,
Le cours des jours
En 2003, Dumas (Steve de son prénom) nous offrait son deuxième
album, un album intimiste qui pourrait être considéré comme un album concept,
même si ce n'était probablement pas le désir de son créateur. Encore une fois
réalisé par Carl Bastien, qui a aussi travaillé avec Daniel Bélanger,
"Le cours des jours" se compare difficilement à d'autres albums
d'artistes québécois. Bélanger et Ariane Moffatt sont à peu près les
seuls noms qui nous viennent en tête par le côté atmosphérique des
arrangements et l'utilisation habile de l'électronique qui viennent s'ajouter
à la poésie de Dumas qui est particulièrement à l'aise à manipuler les mots.
Même s'il ne possède pas une grande voix, on a su parfaitement mixer l'album
de façon à mettre en valeur la musique sans ignorer les mots de l'auteur qui
sont importants dans l'oeuvre de Dumas. Une belle réussite pour un album
québécois. Il y a bien certaines pièces qui nous laissent quelque peu
indifférents, mais vous ne pourrez résister aux succès Vénus, Je ne sais
pas, Vol en éclats, J'erre et Linoléum, puis l'ensemble s'écoute à
merveille d'un bout à l'autre. Le désir comme tel a été offerte à Dumas
par Jérôme Minière qui semble être confortable dans cet univers. Il
faut aussi souligner la présence de Marie-Annick Lépine des Cowboys
Fringants qui chante et joue du violon sur quelques pièces. D'une durée de
58 minutes, "Le cours des jours" est un grand album québécois,
le meilleur de 2003. (janvier 2005)
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Éjectés,
Citoyens du monde
Les Éjectés est un
groupe ska, reggae et rock de Limoges
en France qui est toujours demeuré alternatif. Après avoir débuté leur
carrière dans un style ska un peu plus pur, ils ont su intégrer diverses
influences à travers les années pour se créer un son beaucoup plus riche. Avec "Citoyens du
monde", le 6è album en carrière des Éjectés, le groupe célèbre son 15è
anniversaire. On y trouve
des influences évidentes de Mano Negra et Zebda chez les
français et de The Clash, The Specials et Bob Marley à
l'extérieur de la France. Le groupe a d'ailleurs fait un spectacle hommage à
The Clash à Limoges à la fin de 2004, un spectacle acclamé de la critique. Sur
cet album, la présence de 2 rappeurs vient ajouter un élément hip hop à leur
son déjà très riche: Val II sur La télé rend fou et Flurs
sur La descendance. Le dub y est également utilisé plus que jamais
amenant un élément jamaïcain de plus au son du groupe. On y trouve même un
ska/gospel sur Alléluia! L'album de 13 pièces (plus 3 en boni et 1
cachée intitulée Urban Jungle) totalisant 64 minutes vous en
mettra plein les oreilles. Rafraîchissant, énergique, varié et
"international", "Citoyens du monde" contient bien quelques faiblesses,
mais l'ensemble est plutôt réussi. Pourquoi est-ce qu'on ne nous envoie pas ce
type d'artistes au Québec plutôt que les chanteurs à "textes" habituels tout
aussi ennuyants les uns que les autres et leurs stars académiciens (comme si
on n'en avait pas assez des nôtres)? J'avais l'impression que le marché
français se portait plutôt mal considérant le nombre d'artistes québécois
médiocres qui perçaient là-bas, mais je réalise qu'en France on a le même
problème qu'au Québec et que les bons artistes demeurent underground. Les
Éjectés en font partie et cet album est peut-être leur meilleur en carrière.
(mars 2005)
Les disques du
tigre
½
|
Evanescence,
Fallen
Dès les premières
secondes de leur méga-succès Bring Me To Life, je pense que tout le monde a
eu la même réaction: "Tiens, Linkin Park a été cherché une chanteuse!". Mais
non, il s'agit bel et bien d'un autre groupe. Bon, la chanson est bien bonne,
mais c'est de loin la meilleure de l'album qui se ressemble d'un bout à
l'autre. La même petite voix douce, triste, voire ennuyante sur un fond de
guitares métal pas vraiment intéressantes. En fait, si ça ressemblait à Linkin
Park tout au long du disque, ce serait meilleur que ça. Ce sont les pires
éléments du métal actuel qui sont conservés et répétés jusqu'à saturation.
Certains parlaient de Tori Amos sur un fond de Nickelback, ce qui n'est pas
faux, mais pas réussi non plus. C'est vraiment très ennuyant et j'appuie sur
le très. Comme ce n'est habituellement pas la raison pour laquelle on
écoute un disque, je ne vois pas pourquoi ça trône au sommet du Billboard.
Si vous aimez Bring Me To Life, vous n'avez qu'à ouvrir la radio puisqu'elle
joue à toutes les heures. Gardez votre 20$ pour autre chose (dans le genre, Linkin Park vient de lancer un bon album). Ma prédiction: d'ici un an, plus
personne ne se rappellera de Evanescence. Veuillez noter que les étoiles ne
vont qu'au premier extrait. (l'album à éviter de mai 2003)
|
Everclear, Slow Motion Daydream
Everclear est
malheureusement un groupe qui n'a jamais pu relancer un album de la
qualité de "So Much For The Afterglow" paru en 1997. Ils n'ont cessé de se
répéter depuis ce temps alors qu'en 2000 ils lançaient 2 albums
simultanément en "Songs From An American Movie" volumes
1 et
2, ce qui
était beaucoup trop de copies d'un seul coup. C'est encore le cas sur
"Slow Motion Daydream", alors qu'ils utilisent encore et toujours la même
formule pop accrocheuse sur un fond de guitares qui n'est pas sans nous
donner une sensation de déjà entendu. Les mélodies vous resteront en tête
et les radios commerciales s'en régaleront, mais il n'y a rien de bien
intéressant musicalement. C'est léger et la recherche manque
considérablement à l'album. Je trouve dommage qu'Everclear soit devenu ce
groupe inintéressant, parce que je les avais vus en spectacle pour la
tournée de "Sparkle And Fade", leur premier album paru en 1995, et je les
avais trouvés extrêmement talentueux. À l'époque, leurs chansons
accrocheuses se démarquaient de la masse des groupes post-grunge. Le
problème c'est que d'autres groupes du genre sont apparus par la suite et
qu'Everclear est resté là où il était en 1997. Si vous aimez la musique
pop facile à écouter, vous devriez quand même apprécier l'album (et c'est
préférable à beaucoup d'autres pseudo-artistes qui garnissent le Billboard), mais si c'est la profondeur musicale qui vous intéresse, ne prenez pas le
risque avec Everclear. (juillet 2003)
½
|
F-Minus,
Wake Up Screaming
Première impression en écoutant ce groupe du sud de la
Californie: c'est un groupe de punk hardcore qui a une énergie brute et
contagieuse. Une autre chose qui caractérise F-Minus est l'alternance
entre une voix féminine et une voix masculine, les deux criardes à
souhait. Les membres du groupe ont souvent changé avec les années,
tournant toujours autour du chanteur et guitariste Brad Logan.
Wake Up Screaming est le 3e album du groupe et a été enregistré par le
légendaire Steve Albini (Nirvana,
Pixies). Le plus drôle dans le choix d'Albini est qu'on avoue avoir
laissé des erreurs dans la version finale du disque. Est-ce que c'était
nécessaire de se payer un gros nom comme celui d'Albini si on avait
l'intention de laisser des erreurs dans la version finale de toute façon?
On peut quand même affirmer que le son est plutôt réussi avec tous les
instruments bien balancés et bien présents. Le rythme effréné du disque
avec ses 15 chansons réparties sur 36 minutes fera en sorte de ne pas vous
décourager de le réécouter souvent. Évidemment, vous devez avoir les
oreilles bien préparées à recevoir de telles voix criardes. Sans être
renversant, c'est un bon album. (juin 2005)
Hellcat /
Epitaph
|
Gob, Foot In Mouth Disease
Voici le 4e album
de ce groupe pop punk canadien de Vancouver qui a la chance de faire la
première partie de la jeune prodige du Billboard Avril Lavigne. Comme
c'était le cas sur leur album précédent "The World According To Gob", le groupe nous lance en pleine face son trop plein d'énergie. À l'image du
punk californien, ils nous présentent des arrangements bien léchés et une
production de grande qualité. Un peu plus propre que Sum 41, mais un peu
plus rock n' roll que Simple Plan, ils n'ont absolument rien à envier aux
plus grands groupes du genre aux États-Unis (Blink 182 et compagnie). Ils
ont d'ailleurs travaillé avec le réalisateur Mark Trombino qui a travaillé
avec Blink et Jimmy Eat World. Ils nous présentent des chansons
particulièrement efficaces comme Lemon-Aid, Oh! Ellin, Bones
et Bully, toutes des pièces parfaites pour l'été qui nous arrive. C'est donc un
album énergique, de party, nécessaire à tout amateur du genre et à tout
amateur de skateboard qui se respecte. Sans révolutionner le genre, Gob y
a bel et bien sa place. Veuillez noter que le CD est offert avec un DVD en boni contenant 13 autres chansons et 3 vidéos. Surveillez-les en tournée
mondiale en support à Simple Plan et Avril Lavigne au cours des prochains
mois. (juin 2003)
Nettwerk
|
Ikara Colt,
Basic Instructions EP
Ikara Colt est un quatuor de Londres en Angleterre qui existe
depuis 1999. Ils nous offrent un rock indie alternatif d'une très grande
originalité. Après leur premier album, "Chat and Business", paru en 2002,
voilà que les gars récidivent avec "Basic Instructions", un mini-album de 5
titres seulement. On y trouve entre autres 2 versions de May B 1 Day, qui
était incluse sur leur premier enregistrement. Malgré les 17 minutes
présentées ici, la qualité des compositions et la finesse des arrangements
nous rendent complètement dépendants de ce super maxi. Le seul défaut qu'on
puisse y trouver est qu'il est trop court. Profitez-en pour vous le procurer
puisque son prix est bien abordable et il vous permettra de patienter jusqu'à
un prochain véritable album d'Ikara Colt. (mars 2004)
Fantastic Plastic
/
Epitaph
|
Izdatso,
I Know Nothing...
Izdatso a été
créé par un français, Bernie Swell, qui après avoir composé pour
plusieurs artistes locaux, a décidé de lancer son propre projet.
Influencé à la base par le drum 'n' bass, il nous propose une musique se
promenant entre la musique pop ambiante et le drum 'n' bass, toujours en
demeurant dans la musique électronique. Par moments, on va même flirté
avec la musique industrielle, comme dans la deuxième partie de I Love
U?, même s'il n'y a pas la guitare d'un KMFDM. Sans parler de musique
qui brasse, disons qu'à l'occasion ça bouge plus qu'une Tori Amos. On
retrouve toujours de belles sonorités et la réalisation est absolument
impeccable. C'est certain que les amateurs de musique électronique ne
peuvent passer à côté, mais j'aurais tendance à dire que c'est un des
meilleurs albums pour un amateur de musique industrielle qui se
déciderait enfin à écouter une musique électronique plus ambiante et
plus chaude. Un très bon album, à écouter à quelques reprises pour
vraiment apprécier, mais vous aurez la meilleure relaxation du monde en
compagnie de Izdatso. Une très belle découverte. À noter que le CD
contient aussi une portion multimédia contenant les vidéoclips de I
Love U? et Micropluto. (juin 2003)
Nutone /
Nettwerk
½
|
Jane's Addiction, Strays
Après une longue pause
de 13 ans, Jane's Addiction nous revient avec un nouvel album, à la surprise
de tous. La bande à Perry Farrell, qui nous présentait un son alternatif bien
unique dans les années 80 avant de connaître un énorme succès en 90 avec "Ritual
de lo Habitual", était complètement disparue de la scène musicale dans les
années 90. Farrell avait enregistré des albums avec son projet parallèle Porno
For Pyros et Dave Navarro avait joint les rangs des Red Hot Chili Peppers,
mais le bon vieux Jane's Addiction nous manquait grandement. Les 4 gars nous
reviennent en grande forme sur "Strays" alors qu'ils poursuivent là où ils
avaient laissé. On retrouve toujours leur son alternatif lourd à mi-chemin
entre la musique indie et le métal. L'album bénéficie d'une production de
grand qualité et d'arrangements irréprochables. Certains pourraient parler de
surproduction, mais je trouve que ça leur va à merveille. L'énergie est
présente sur chacune des chansons de l'album, la guitare nous écorche
agréablement les oreilles et les mélodies de Farrell sont toujours aussi
réussies et accrocheuses. Le côté très ésotérique et bizarre de Jane's
Addiction est un peu moins présent sur cet enregistrement (probablement dû au
fait qu'on a mis la pédale douce sur certaines drogues). Mais la qualité y est
toujours quand même présente et l'accessibilité de l'album permettra
certainement d'aller chercher un nouveau public qui était encore au biberon
lorsque leur album précédent se retrouvait sur les palmarès. Avec tous les
groupes qui sont apparus et disparus depuis 13 ans, Jane's Addiction a perdu
sa place parmi les groupes les plus innovateurs et originaux. Mais, il reste
que le quatuor demeure un ensemble parmi les plus solides. Peu de pièces parmi
les 11 de l'album vous décevront et après 48 minutes d'écoute, vous aurez
envie de recommencer au début. Si vous appréciez le succès Just Because,
aucune mauvaise surprise ne vous attend. Un très bon album! (critique
principale de novembre 2003)
½
|
Jet, Get
Born
Après
The
Vines, nous avons vu en 2003 l'apparition d'un autre groupe australien de
grand talent dans le paysage rock alternatif. Jet nous a présenté son premier
album il y a déjà plusieurs mois et j'avoue que j'avais un peu passé à côté.
J'entendais bien quelques extraits dans les radios rock, mais rien n'attirait
vraiment mon attention, jusqu'à ce que je décide de me le procurer et me paie
quelques bonnes écoutes complètes. Depuis ce temps, je ne peux absolument plus
m'en passer. C'est un album de hard rock bien simple au fond, avec des
influences évidentes du rock n' roll des années 70. Ils nous offrent
généralement une musique qui bouge aux mélodies accrocheuses, malgré un
certain nombre de ballades toutes aussi efficaces comme celle au piano qui
s'intitule Look What You've Done où on est plutôt près de l'atmosphère de
John Lennon, la ballade acoustique Move On qui peut nous rappeler les
Stones, sans oublier Radio Song qui peut se comparer à
Champagne Supernova
de Oasis. Vous connaissez probablement déjà l'excellente Are You Gonna Be My
Girl et Cold Hard Bitch. Si vous les aimez, vous adorerez tout
autant Rollover
D.J., Last Chance et Get Me Outta Here qui sont parfois influencées de
AC/DC et parfois de Sweet, pour ne nommer que ces groupes-là. Les 13 pièces
totalisant 50 minutes en font un excellent album que je n'ai pas le choix
d'ajouter dans mon top 20 de 2003, ainsi que
dans mon top 20 hard rock. Une bien belle
découverte, autant pour les amateurs de nouveau rock que pour les nostalgiques
des années 70! (juin 2004)
|
Jewel,
0304
Lorsque cette jeune
fille de l'Alaska est apparue dans le paysage musical en 1995, elle nous
proposait une musique alternative adulte, voire même folk, qui était
particulièrement appréciée de la critique. Maintenant, qu'est-ce que j'entends
sur ce nouvel album? Une musique pop bonbon très dansante à la Britney Spears. C'est probablement son manque de succès au palmarès après son premier album
qui l'a poussée dans cette direction et son objectif est certainement atteint
puisque c'est entré dans les premières positions au Billboard. Le succès
Intuition l'a carrément propulsée au sommet. Tant mieux pour son
portefeuille, mais avait-on vraiment besoin d'une autre chanteuse à
chorégraphie quétaine dans le monde musical actuel. Il me semble que le marché
est déjà assez saturé. Même la reine Madonna a de plus en plus de difficulté à
s'illustrer. Dans le cas de Jewel, il y a probablement une question de goût
puisque les jeunes adolescentes la trouveront certainement géniale, mais dans
mon cas, je suis incapable d'aimer. L'étoile va pour sa pochette. (l'album à
éviter d'août 2003)
½
|
Kinky,
Atlas
Kinky est un groupe mexicain qui en est à son deuxième album.
Bizarrement, il a d'abord été signé par une étiquette anglaise, Sonic 360,
avant d'être distribué en Amérique par Nettwerk. Le groupe nous propose une
musique pop dansante incorporant des éléments de rock, de funk et de musique
traditionnelle sud-américaine. Contrairement à leur premier album, "Atlas"
contient moins de musique électronique. Peut-être qu'ils ont changé leur
orientation après avoir fait plusieurs spectacles dont les critiques ont été
exceptionnelles. On parle même d'un groupe de scène plutôt que de disque.
Parfois en espagnol et parfois en anglais, la musique de Kinky est toujours
accrocheuse, comme vous pourrez vous en rendre compte sur les 2 premiers
extraits Presidente et Snapshot. Dans The Headphonist, John McCrea de
Cake vient raconter ses observations, alors que Airport Feelings est joué à
la façon de Cake, ce qui est parfait pour les fans du groupe californien, mais
vient gâcher la sauce pour les autres. Avec Do U Like It?, on explore la
musique house de bien belle façon. Et toute cette variété se poursuit pendant
45 minutes sur 11 titres et une chanson cachée. C'est donc un album très varié
que nous propose Kinky, un album qui demande quelques écoutes d'adaptation,
mais qui est original et plus qu'intéressant. Les amateurs de musique
mexicaine ou latine en général resteront peut-être sur leur appétit puisqu'il
n'en reste que très peu. C'est plutôt un bon disque de musique internationale
qui nous est offert, idéal pour ceux qui veulent entendre un son différent.
(avril 2004)
Sonic
360
/
Nettwerk
½
|
Korn, Take A Look In The Mirror
Même si j'avais bien aimé leur précédent album "Untouchables",
il faut bien le reconnaître: Korn est sur une pente descendante depuis "Follow
The Leader" lancé en 1998. Il est vrai que "Untouchables"
était passablement intéressant, mais avec du recul, on n'en retient pas grand'
chose, et c'est ce qui fait la différence entre un grand album et un album
dans la moyenne. Sur "Take a Look In The Mirror", le groupe revient à un son
plus lourd qui se rapproche de ses premiers enregistrements. Les fans de
métal, qui ont peu de bons disques à se mettre sous la dent depuis quelques
années, sauront sûrement apprécier. Par contre, on sent un certain
essoufflement et les gars semblent avoir de la difficulté à demeurer créatifs
sans se répéter (surtout dans la première moitié de l'album). La présence du rappeur
Nas sur Play Me amène un vent de fraîcheur plus qu'intéressant à la
8è piste, ce qui contribuera fortement à améliorer la 2è moitié de l'album qui
est largement supérieure. À moins que ce soit parce qu'on commence à
s'habituer au style du disque. Il faut souligner l'ironie du groupe sur Y'all Want
a Single qui sera le prochain extrait de l'album. Un des moments forts du CD est une pièce cachée: leur version
en concert à MTV de One de Metallica. Ce qui est certain avec ce nouveau
disque de Korn, c'est que quelques écoutes sont vraiment nécessaires pour
pouvoir apprécier, mais ça demeure un bon disque métal. (mars 2004)
½
|
Catherine Lambert &
Normand
Vanasse, Des mots qui vont très bien ensemble
Catherine Lambert
est certainement une des plus belles voix du Québec (malheureusement
inconnue), alors que Normand Vanasse est un excellent guitariste de
flamenco (tout aussi inconnu du grand public). Ils nous offrent ici 14
chansons des Beatles complètement réarrangées, dont 9 traduites en
français par Vanasse (les 5 autres sont instrumentales). Oubliez les
arrangements pop rock originaux. Ce que vous entendrez ici est entièrement
constitué d'une seule guitare acoustique, parfois flamenco, parfois plus
classique. Un peu de violoncelle discret vient parfois s'ajouter au duo
sans plus. Leurs versions les plus réussies sont certainement Across The
Universe (qui devient Partout dans l'univers), Mother
Nature's Son
(Enfant de la terre) et Yesterday (Autrefois) qui vient conclure
l'album à merveille. Parmi les 5 pièces instrumentales, on retrouve entre
autres Michelle et Day Tripper, la dernière demeurant la chanson la
plus rythmée de tout le disque. C'est donc un album calme et introspectif
qu'adoreront les maniacs des Beatles, mais aussi les amateurs de jazz
acoustique. Un très bon album dans la catégorie "reposant".
(février 2004)
XXI-21
½
|
Daniel Lanois, Shine
Après avoir réalisé certains des plus grands albums des 20
dernières années ("Time Out of Mind" de
Bob Dylan, "So" de
Peter Gabriel,
"The Joshua Tree" et
"All That You Can't Leave Behind" de
U2), Daniel Lanois nous revient avec son 3è album solo, son premier en 10 ans. Né au
Québec et francophone d'origine, Lanois a travaillé avec les plus grands
au monde dont Brian Eno. Le son de "Shine" se rapproche d'ailleurs de ce
qu'a pu nous présenter Eno il y a 25 ans. Il s'agit d'une musique
principalement ambiante avec un côté folk que ne renierait pas un Neil
Young. Sa voix ordinaire est rapidement comblée par sa maîtrise parfaite
de la guitare pedal steel qu'il joue sur à peu près toutes les
pièces, ajoutant une atmosphère bien particulière à l'album. Il joue tous
les instruments sur l'album sauf la batterie (par Brian Blade). Sur
I
Love You, on peut entendre les harmonies vocales de Emmylou Harris, alors
que Bono vient chanter sur Falling At Your Feet, chanson que Bono a
d'ailleurs co-écrite avec Lanois. Son esprit créatif et son désir de faire
les choses à sa façon l'ont forcé à aller vers une étiquette de disques
lui laissant toute la liberté dont il avait besoin pour pouvoir créer son
oeuvre. C'est pourquoi on le retrouve sur l'étiquette Anti-, distribuée par
Epitaph, qui a d'ailleurs signé d'autres artistes mécontents de leur
relation avec leur compagnie de disques (Tom Waits, Nick Cave,
Tricky,
etc.). On peut donc être assuré que ce qu'on entend sur "Shine" vient
vraiment du désir créatif de Lanois. C'est un album très relaxant et
uniforme qui entrera nécessairement dans votre subconscient. Quelques
écoutes sont nécessaires pour vraiment apprécier, mais si vous aimez la
musique ambiante, vous en aurez plein les oreilles pendant les 46 minutes
de l'album, qui est très bon. (juin 2003)
Anti-
/ Epitaph
½
|
Limp Bizkit, Results May Vary
Après 2 albums excellents en 1997 et 1999 avec
"Three
Dollar Bill Y'All$" et "Significant Other", c'est la dégringolade pour Limp Bizkit qui vient encore prouver que le plus difficile n'est pas
d'atteindre le sommet, mais d'y demeurer. Sur "Results May Vary", on trouve un
Fred Durst en manque complet d'inspiration. En plus, la sortie de
l'album a été repoussée sans arrêt, ce qui aurait donc dû lui laisser le
temps de travailler ses chansons au maximum. En fait, j'ai plutôt
l'impression que c'est la compagnie de disques qui était gênée de mettre
cet album sur le marché et qui repoussait la date de lancement. On
retrouve 16 pièces, toutes fabriquées sur la même base, pour un trop long
total de 69 minutes. C'est un album sans énergie qui nous inspire beaucoup
plus à appuyer le bouton "avance rapide" que le bouton "retour à la piste
précédente". On y retrouve les mêmes éléments déjà exploités sur les
précédents enregistrements du groupe, mais dans une version sans saveur.
Sur Phenomenon, on retrouve une bien pâle copie de Nookie,
alors que les ballades acoustiques Behind Blue Eyes et Drown
viennent finir de nous assommer complètement. Il n'y a que Gimme The Mic qui se tienne
quelque peu et nous rappelle les bonnes années du groupe. Tout au long de
l'écoute, j'ai eu l'impression que Durst a travaillé seul sur cet
enregistrement et que les autres membres du groupe se sont effacés
derrière. Voici ma prévision personnelle: le groupe devrait se séparer
d'ici un an ou deux au maximum. On verra bien mes talents de devin. En
attendant, si vous avez un 20$ à dépenser inutilement ou que vous êtes un
trop grand fan du groupe pour vous en passer, vous pouvez toujours vous
procurer ce nouvel album de Limp Bizkit. Mais, est-ce vraiment nécessaire?
Dans mon cas, il ne fait que passer dans ma collection. (novembre 2003)
(je
me sens généreux aujourd'hui!)
|
Linkin Park,
Meteora
Linkin Park nous avait
présenté un des bons albums de 2000 en "Hybrid Theory", mais j'avoue que je ne
m'attendais à rien de bon par la suite. C'est que le groupe nous propose une
musique à la base très commerciale et j'étais certain qu'ils tomberaient dans
le même creux que Creed, Incubus ou plus récemment Papa Roach et
Disturbed. J'ai été agréablement surpris en entendant un album au moins aussi bon que
leur premier, même supérieur après quelques écoutes. C'est que Linkin Park est
le groupe qui réussit le mieux à intégrer un hip hop de grande qualité à une
musique métal très énergique. Vous n'entendrez pas de petites ballades
monotones à la Bon Jovi sur "Meteora". Staind pourra vous satisfaire à ce
niveau. La qualité des mélodies est toujours exceptionnelle et c'est sur une
musique qui brasse qu'on vous les fera passer. Les arrangements sont
magnifiques avec des sonorités diverses, souvent électroniques (Session),
qui nous apparaissent au moment où on s'en attend le moins. On réussit aussi à
intégrer des arrangements de cordes (Easier To Run, Faint et Lying From
You) et de flûtes (Nobody's Listening) qui pourraient sembler inappropriées
à leur style musical, mais qui au contraire, viennent enrichir grandement la
mixture. Tous ces arrangements profitent également d'une réalisation de
première qualité. Certains pourraient parler de surproduction, mais dans le
cas de Linkin Park, le résultat est impressionnant. Après un court intro,
l'album démarre en trombe avec Don't Stay et on sait déjà que ce sera
bon. Ça se poursuit ensuite avec leur grand succès Somewhere I Belong qui est
également excellent. La magie continuera d'opérer pour la totalité des 13
pièces de l'album qui est assez court avec ses 37 minutes. Linkin Park demeure
un groupe de métal commercial, mais si vous avez aimé leur premier album et si
vous appréciez le premier extrait de celui-ci, achetez-le sans hésiter et vous
m'en remercierez. Une des belles surprises de l'année! (critique principale de
juillet 2003)
½
|
Live, Birds Of Pray
Voici le 6è album de Live. Ils nous reviennent avec un son
un peu plus rock sur "Birds Of Pray" en essayant un peu moins de passer
des messages à tout prix, ce qui donne un son plus brut qui n'est pas
inintéressant. Par contre, ils y vont avec des valeurs sûres dans les
structures des chansons en appliquant les formules pré-établies dans le
rock et en répétant ce qui a fait leur succès au milieu des années 90. On
ne trouve donc plus la fraîcheur et l'originalité des premiers albums qui
en ont fait l'un des meilleurs groupes rock américains de la décennie
précédente. La trop grande présence de "power ballads" n'aide en rien
l'originalité de l'album. Il y a bien de gros succès radio sur cet album
(dont Heaven), de bonnes mélodies, en plus d'un son qui s'écoute bien,
mais il ne faut pas être trop difficile sur le côté artistique. Ce n'est
plus le groupe que nous avons connu. Live se cherche depuis l'excellent "Throwing
Copper" de 1994. Le groupe qu'on compare à
U2 aura du travail à faire pour
durer aussi longtemps que le groupe irlandais. Les fans devraient quand
même apprécier ce nouvel enregistrement bourré de chansons fredonnables.
(novembre 2003)
|
The Mars Volta, De-Loused
In The Comatorium
The Mars
Volta a été formé par deux anciens membres de At The Drive-In (Cedric Bixler
et Omar Rodriguez-Lopez) et ils nous présentent ici le tout premier album de
cette nouvelle carrière. Je dis "nouvelle carrière" car ce nouveau groupe n'a
que peu de liens avec l'ancien. The Mars Volta nous offre un heureux mélange
de punk hardcore et de rock progressif, expérimental et psychédélique, sans
oublier des éléments de free jazz. Leurs influences vont de Husker Dü à
Faith
No More, en passant par Mr. Bungle. J'ai même reconnu des influences de
Rush
en quelques occasions. "De-Loused In The Comatorium" est en fait un album
concept qui vous transportera dans une atmosphère tout à fait unique pendant
60 minutes. Vous aurez certainement besoin de plusieurs écoutes pour adhérer à
ce style musical plutôt difficile d'approche et qui n'a absolument rien de
commercial, mais l'effort vous sera bien récompensé. Pour amateurs de rock
original et différent... (août 2004)
½
|
Massive Attack, 100th Window
Massive Attack n'a plus
rien du trio qu'il était à ses débuts. Il ne reste qu'un membre original,
Robert Del Naja, qui travaille maintenant en duo avec le réalisateur Neil Davidge. Par contre, musicalement, la différence est peu perceptible avec les
oeuvres précédentes du groupe de Bristol en Angleterre. On y trouve la même
musique atmosphérique, planante, langoureuse, reposante. Les critiques sont
plutôt partagés vis-à-vis ce nouvel enregistrement de Massive Attack, mais
"100th Window" demeure un excellent album électronique. On ne parle plus
vraiment de trip hop depuis 3 ou 4 ans (avec Portishead qui se fait attendre
et d'autres groupes qui n'ont pu survivre au mouvement), mais Massive Attack vient nous prouver que le style n'est pas mort et qu'on peut le faire avancer
plus loin. Sans rien révolutionner, on nous présente des chansons efficaces,
idéales comme musique de fond dans un lounge, ou uniquement pour relaxer avant
d'aller dormir. L'uniformité de l'album est en fait sa seule faiblesse, car
plusieurs des pièces se ressemblent et il faut quelques écoutes avant de les
différencier facilement. Il y a seulement l'excellente Special Cases que
vous reconnaîtrez facilement après une seule écoute. L'album contient 9 pièces
plus une instrumentale en boni et dure 68 minutes au total. Vous ne pourrez
donc pas l'écouter à répétition dans une même journée, au risque de vous
ennuyer un peu à partir de la deuxième écoute. La dose suggérée: une fois par
jour. Après une semaine, vous l'apprécierez vraiment. Même s'il est inférieur
à "Mezzanine",
"100th Window" est un très bon album. Mais, il ne connaîtra
assurément pas le succès du précédent, puisque le style n'a plus la popularité
d'autrefois. (critique principale de mai 2003)
½
|
Erin McKeown,
Grand
"Grand" est le
troisième album de cette jeune auteure/compositeure/interprète
américaine. Elle nous offre une musique alternative lègère et adulte à
base de rock, mais surtout de folk et à l'occasion de country (How To Be
A Lady). En plus de chanter, elle joue autant de la guitare
acoustique et électrique, que du piano, de l'orgue et de l'accordéon.
Elle joue même la basse et la batterie sur la pièce James!, ce qui en
fait donc une artiste très complète. Par son son très doux et
acoustique, elle rejoindra surtout un public adulte, amateur de folk et
de musiques qui ne brassent pas trop. Sa voix est charmante et ses
mélodies accrocheuses ravieront le même public que Lisa Loeb et
Natalie Imbruglia. L'album commence en force avec Slung-Lo
et Cinematic qui ne sont pas sans nous rappeler Elvis Costello
au niveau des arrangements. Sur The Taste Of You, le rythme de la
chanson jumelé aux cuivres nous ramène presque jusque dans les années
20. Par la suite, j'ai malheureusement l'impression qu'elle se campe
dans un style très adulte qui ne lui permettra pas de sa faire remarquer
du grand public (dont un des principaux marchés est celui des ados). Ce
sont 14 pièces courtes qu'on retrouve ici pour un total de 40 minutes
seulement. C'est un album qui s'écoute bien, même s'il peut devenir un
peu ennuyant vers
la fin. C'est tout de même original et les amateurs du genre devraient
adorer. (septembre 2003)
Nettwerk
|
Sarah McLachlan, Afterglow
Cette talentueuse chanteuse de Halifax en Nouvelle-Écosse a su se forger
une armée de fans depuis 15 ans, non seulement au Canada, mais aussi aux
Etats-Unis et en Europe. Grâce à un son pop ambiant hors du commun, elle a
su séduire un large public en plus de s’attirer les faveurs de la
critique. Avec
"Afterglow", il s’agit en fait de son grand retour en studio depuis le méga-succès de 1997
"Surfacing".
C’en est la suite logique avec peu d’éléments nouveaux, si ce n’est qu’une
plus grande maturité. Les mélodies sont toujours aussi efficaces et le
potentiel commercial est encore une fois bien présent. L’album est une
fois de plus réalisé par Pierre Marchand, un fidèle collaborateur de McLachlan. Marchand y joue également claviers, guitare et basse à
l’occasion. Parmi les autres musiciens, notons la présence importante de
la violoncelliste québécoise Jorane qui y joue le violoncelle et en fait
les arrangements, en plus d’ajouter sa voix chaude sur quelques pièces de
l’album. Le légendaire bassiste Tony Levin vient jouer sur quelques pièces
alors que le mari de McLachlan, Ashwin Sood, joue la batterie et les
percussions tout au long de l’album. "Afterglow" plaiera certainement aux
fans de Sarah McLachlan qui ont aimé "Surfacing".
Il ne manquerait que quelques pièces de qualité supérieure pour en faire
un album hors du commun et il me semble un peu trop court avec ses 40
minutes atteintes de peine et de misère. Il s’agit tout de même d’un bien
bon retour de sa part. (janvier 2004)
Nettwerk
½
|
Metallica, St. Anger
Metallica a pris 6 ans
avant de nous présenter du nouveau matériel après l'album "Reload" lancé en
1997. Il faut dire qu'ils ont passé plus de temps à combattre le piratage qu'à
écrire de nouvelles chansons. "St. Anger" nous amène un changement de style
qui était fortement souhaité, particulièrement par les fans de la première
heure dont je faisais partie. On retrouve les pièces de 7 ou 8 minutes avec de
nombreux changements de tempo qui ont fait les belles années du groupe sur
leurs 4 premiers albums dans les années 80. L'élément qui me tracassait un peu
était qu'ils travaillaient à nouveau avec le réalisateur Bob Rock reconnu pour
ses productions pop très léchées. Le résultat avait été très bon sur leur
album éponyme (l'album noir) de 1991, alors que l'album a battu tous les
records de ventes du métal, mais sur "Load"
et "Reload", c'était beaucoup
moins reluisant. En écoutant l'album, j'ai été plutôt surpris d'entendre un
son plus garage que ce que le réalisateur a fait dans sa carrière avec de
nombreux groupes hard rock. J'avais un autre doute en entendant le premier
extrait, la chanson-titre. Mais après quelques écoutes, elle fait partie des
bonnes pièces de l'album en compagnie de Frantic et Invisible Kid. Tout
l'album doit être écouté à quelques reprises pour pouvoir l'apprécier et il
faut aimer la musique qui brasse drôlement. Ceux qui ont découvert le groupe
avec l'album noir auront certainement un haut-le-coeur à l'écoute de "St. Anger", parce que le côté pop, présent à l'époque, n'existe plus. De mon côté,
les ayant suivi depuis le début de leur carrière, il me reste encore un doute
lorsque j'écoute ce nouvel enregistrement. Je l'écoute depuis maintenant un
mois et je suis incapable de le trouver aussi bon que les autres critiques le
disent. Il me semble qu'on est bien loin des classiques "Master Of Puppets" et
"...And Justice For All" qui demeurent les albums de Metallica à posséder à
tout prix. Il manque quelque chose à "St. Anger" sur lequel je suis incapable
de mettre le doigt, mais il ne vient pas me chercher comme d'autres albums du
groupe ont réussi à le faire dans le passé. C'est certainement le meilleur
depuis l'album noir, mais j'ai l'impression que le groupe profite d'un creux
dans le métal pour paraître génial (en attendant le prochain album de System
Of A Down). Le futur le dira, mais je considère cet album comme plutôt moyen.
Faites-en votre propre opinion, mais ne m'écrivez pas pour me crier des
bêtises. Ou avant de m'écrire, commencez par écouter les enregistrements du
groupe dans les années 80. Ils sont tous disponibles sur
Archambault.ca.
(critique principale d'août 2003)
½
|
Morning Star, My
Place In The Dust
Morning Star est
essentiellement un gars, Jesse D. Vernon, qui roule déjà sa bosse depuis
un bon moment en Angleterre. Il s'agit d'un crooner de la nouvelle
génération qui s'exécute sur un fond de musique brit pop un peu jazzy ou
parfois folk. Ce type de séducteur n'offre pas vraiment mon genre de
musique et je considère plus intéressant son accompagnement que ses
prouesses vocales, même s'il a clairement tout un talent. Sa voix
rappelle vaguement Jim Morrison et sur la pièce Morning Star, on n'est
pas très loin de ce que
The Doors pouvaient faire, surtout avec l'ajout
de l'orgue. Sur l'ensemble de l'album, la musique est très riche (même
si elle est dominée par la voix de Vernon) grâce à l'inclusion
d'instruments des plus variés comme de la flûte, des cuivres, du
violoncelle, du violon, de l'accordéon et du piano. L'album, qui ne dure
que 40 minutes, est un excellent outil de relaxation et a une bonne ligne
directrice. C'est donc un album idéal pour les amateurs de voix
puissantes et de musique calme et douce. Avis important: écoutez-le
quelques fois pour pouvoir vraiment l'apprécier. (octobre 2003)
Enregistrements D7
|
Muggs, Dust
Muggs, de son vrai nom Lawrence Muggerud, est un DJ et réalisateur
américain qui a travaillé avec plusieurs artistes de renom,
particulièrement dans le milieu hip hop. Il a entre autres collaboré avec
House Of Pain et Ice Cube, mais il est surtout reconnu pour son travail
avec Cypress Hill. Il s’est fait également connaître en 1997 et 2000 avec
les chapitres
1 et 2 de
"Muggs Presents The Soul Assassins" sur lesquels on retrouvait
quelques-uns des plus grands noms du hip hop actuel. Sur "Dust", son
premier album solo, on ne retrouve que très peu d’éléments de hip hop. On
retrouve plutôt des mélanges de trip hop et de rock naviguant entre
Massive Attack, Tricky, Moby, Radiohead et même
REM (sur Faded).
L’électronique occupe une place de choix (rien de bien étonnant
considérant qu’il est DJ à la base), mais il utilise aussi des guitares
bien planantes qui amènent une ambiance plutôt agréable à cet album de 47
minutes seulement (réparties sur 14 titres). Un bien bon album que devrait
posséder tout amateur de musique originale et actuelle. (janvier 2004)
Anti-
/
Epitaph
½
|
Muse,
Absolution
Muse est un trio britannique qui en est déjà à son troisième album. Il s'agit du premier album à véritablement attirer l'attention des américains et mon attention personnelle par le fait même. C'est un groupe brit pop qui est évidemment largement influencé par
Radiohead, peut-être plus encore que Coldplay et Travis qui ont su s'en différencier avec les années. Dans le cas de Muse, le son de Radiohead est encore très présent dans la quasi-totalité de leurs compositions. D'ailleurs la voix de
Matthew Bellamy n'est pas bien loin de celle de Thom Yorke. Malgré ces nombreuses ressemblances, les compositions de Muse bénéficient d'une certaine originalité propre aux britanniques. Sans comparer
"Absolution" aux meilleurs albums de Radiohead et à l'excellent
"A Rush Of Blood To The Head" de Coldplay, disons qu'il s'agit d'un album très solide à écouter en entier. Parfois doux et introspectif, l'album se transforme par moments en rock particulièrement agressif. J'ai même lu quelque part une comparaison avec
Slipknot, mais c'est totalement exagéré. Je préfère plutôt parler de riffs de guitare influencés par
Black Sabbath à certains moments bien précis de quelques pièces, mais Muse est bien loin d'être un groupe heavy metal. J'ai aussi cherché sur l'album pourquoi j'avais lu une comparaison avec
Nirvana, mais sans succès. Disons que Muse est un bon groupe rock britannique qui plaira assurément aux amateurs de Radiohead de la période
d'avant "Ok Computer" (la période la plus rock du groupe). Si vous aimez l'extrait
Time Is Running Out, il n'y a pas à hésiter une seconde à vous procurer
"Absolution" qui vous comblera certainement. (septembre 2004)
½
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Le groupe de rock alternatif à tendance country
du Kentucky a présenté l’album
It Still Moves en 2003.
C’était leur troisième album studio. Treize ans plus tard, il est
réédité dans une version remixée et remasterisée, avec en plus un
deuxième CD en boni contenant du matériel jamais paru auparavant,
dont plusieurs versions démos. Sur
It Still Moves, My Morning
Jacket nous offrent une musique qui n’est pas sans nous rappeler
Neil Young ou
The Band, avec un folk rock sudiste de
grande qualité. Plusieurs pièces s’étendent en longueur avec 12
titres sur 72 minutes, mais ça semble toujours justifié et rarement
ennuyant. Bien construit, l’album figure toujours parmi les plus
intéressants de leur carrière.
(juin 2016) |
ATO
½
|
Nataraj XT,
Ocean Birds
Nataraj XT est un trio français qui en est à son deuxième
album. Il nous propose un mélange de musique traditionnelle indienne
(grâce à de la sitar et du sarod) et de musique électronique. Ce qui en
résulte est tout à fait original et actuel. Même si la musique,
complètement instrumentale, prend une tendance plutôt ambiante, il arrive
qu'elle soit un peu plus dansante à l'occasion. Même que sur certaines
pièces, on peut facilement imaginer une danseuse du ventre faire son
numéro. L'album de 11 titres et de près d'une heure de musique contient
une très bonne ligne directrice et a une certaine uniformité. Cette
uniformité est peut-être son principal point négatif d'ailleurs, surtout
pour quelqu'un comme moi qui n'a pas vraiment d'attrait naturel envers ce
style musical. Par contre, les amateurs de musique électronique moderne et
de musique du monde plus traditionnelle en auront plein les oreilles et
constateront à quel point le mélange des deux styles musicaux donne un
résultat surprenant. Si vous désirez vous ouvrir à de nouvelles
possibilités musicales, Nataraj XT vous comblera certainement. (octobre
2003)
Nutone /
Nettwerk
|
Nickelback, The
Long Road
Voici la suite du
méga-succès de 2001 "Silver Side Up" qui s'est vendu à plusieurs millions
d'exemplaires et a permis au groupe d'atteindre la célébrité chez les
américains, particulièrement grâce à la bombe How You Remind Me. Souvent
considéré comme le Bon Jovi des années 2000, Nickelback a su se bâtir un style
accrocheur qui fait la joie des radios rock depuis 2 ans. Il fallait donc
s'attendre à la même formule éprouvée pour l'album suivant et c'est ce qu'on
retrouve sur "The Long Road". Rien ne devrait vous surprendre si ce n'est que
quelques pièces un peu plus rock n' roll comme la chanson d'ouverture Flat On The Floor et
Because Of You qui brassent drôlement plus que le reste de l'ensemble.
En plus des succès Someday et Figured You Out, on retrouve 3
chansons en boni dont l'excellente reprise de Saturday Night's Alright (For
Fighting) de Elton John. Les mélodies accrocheuses et la guitare bien rythmée
viennent encore une fois garnir cet album qui conserve essentiellement un côté
pop qui découragera complètement la majorité des critiques. Artistiquement,
l'album n'a évidemment rien de bien génial et original, mais commercialement,
il s'agit d'un disque d'une grande efficacité qui supplantera bon nombre de
groupes en vogue en ce moment. Même si je ne crois pas que Nickelback survivra
à bien des générations, il reste néanmoins que le groupe nous offre un album
qui s'écoute bien et que l'on fredonnera pendant des mois. Dans le genre,
Nickelback demeure toujours en tête de liste avec "The Long Road" et le groupe
satisfera entièrement ses fans. Un album très honnête que vous n'avez qu'à
éviter si vous êtes un anti-commercial. (critique principale de décembre 2003)
½
|
The Offspring, Splinter
Voici un groupe qui fait partie de ceux qui ont relancé le punk
rock dans les années 90 avec Green Day. Leur album "Smash" a connu un tel
succès que les punks ont commencé à les traiter de traîtres et à les renier.
Pourtant, bien que l'album était très accessible, il n'était pas si différent
de ce qu'ils avaient enregistré auparavant. Par contre, par la suite, le
groupe a définitivement adopté un style plus pop, particulièrement avec
l'album "Americana".
"Conspiracy Of One" m'avait passablement déçu et
j'attendais de pied ferme un nouvel enregistrement. Voici enfin "Splinter" qui
nous présente un retour aux sources, plus près de "Smash" que tout ce qu'ils
nous ont offert par la suite. Il n'y a que le succès Hit That qui nous
rappelle plus "Americana" par son côté pop plutôt simpliste, mais tellement
efficace. Encore une fois, le groupe nous présente des chansons courtes,
rapides et d'une grande efficacité qui nous font passer cet album de 32 minutes en coup de
vent. Ils conservent toujours autant leur côté adolescent et immature qui a
fait leur renommée et ne tentent pas de faire de la musique sérieuse,
contrairement à Blink 182. On en a une belle preuve sur The Worst Hangover
Ever où en plus de nous parler de leur pire lendemain de veille, ils nous
offrent un ska qui sort pas mal de leur style habituel. Le tout se termine par
une chanson interprétée à la manière des années 30 ou 40 avec un son médiocre
(When You're In Prison). Si vous aimez le genre
pop/punk facile à digérer, The Offspring demeure définitivement un
incontournable. C'est un bien bon album! (critique principale de mars 2004)
½
|
Oh Susanna,
Oh Susanna
Oh Susanna (de son
vrai nom Suzie Ungerleider) est une jeune chanteuse country folk de
Vancouver. Elle en est à son 3è album, nous présentant maintenant la suite
de "Sleepy
Little Sailor" paru en 2001. Elle écrit la totalité de ses chansons,
paroles et musiques, en plus de les interpréter avec énormément de
justesse et de talent. Elle s'accompagne également à la guitare sur
l'ensemble des 12 titres de l'album, qui naviguent entre le country, le
folk rock et la musique pop contemporaine. On peut faire des parallèles
avec Melissa Etheridge (voix rauque en moins), Sheryl Crow et même
Tori
Amos en quelques occasions. Sur Right By Your Side, on peut même
remarquer une influence des Rolling Stones, qui ont marqué sa
jeunesse a-t-elle déjà avoué. À part pour cette chanson et peut-être Cain Is
Rising, l'ambiance est généralement plutôt douce et ne risque pas
d'attirer l'attention des rockers qui s'emmerderont assez rapidement. Par
contre, les amateurs de bonne musique folk contemporaine devraient tendre
l'oreille vers Oh Susanna qui leur donnera un produit de qualité à se
mettre sous la dent. Même si je ne crois pas qu'elle marquera le paysage
musical canadien avec cet album, elle nous présente tout de même de
solides enregistrements. À surveiller dans les prochaines années...
(février 2004)
Nettwerk
|
Papillon,
Mal élevé
Stéphane Papillon
est un jeune chanteur de la région de Québec qui fait son apparition dans
le paysage musical québécois et qui ne tardera pas à faire sa place. Les
premiers extraits As-tu peur d'la mort? et Kung fu minou font déjà
fureur dans les radios rock et l'album "Mal élevé" contient au moins 3
autres chansons qui sont des succès assurés. En fait, c'est un album
extrêmement solide qu'il nous présente comme premier essai. Les 13 pièces
sont excellentes et le remplissage est inexistant, chose bien rare de nos
jours. Dès le premier titre, Kekchose, Papillon nous rappelle Lucien Francoeur par sa façon de chanter (ou plutôt de parler). Cette influence
se fait sentir à différents autres moments sur l'album. Musicalement, la
comparaison la plus facile à faire est le groupe québécois Le Nombre qui
nous offre le même genre de rock n' roll simple et efficace. Les noms de Francoeur et du Nombre se retrouvent d'ailleurs dans les remerciements.
Les autres comparaisons sont plus difficiles. Il y a bien un peu des
Respectables, surtout que le guitariste Pascal Dufour a coécrit et joué
quelques titres. Le langage très "joual" de l'album et la dernière pièce,
l'excellente A fait d'la mousse, ne sont pas sans nous rappeler
Charlebois. Finalement, les pièces les plus rock n' roll ont certainement
des influences du punk new yorkais du début des années 70 (New York Dolls
et compagnie). La folie des textes de Papillon jumelée aux musiques qui
brassent forment une combinaison gagnante et donnent un des meilleurs
albums québécois de l'année jusqu'à maintenant. En plus, après l'avoir vu
en spectacle aux Francofolies, je peux vous confirmer qu'il est toute une
bête de scène et qu'il mérite le détour. Fans de bon rock québécois, voici
un vent de fraîcheur pour le futur... (septembre 2003)
Enregistrements D7
½
|
Peaches, Fatherfucker
Merrill
Nisker (alias Peaches) nous présente son deuxième album pour faire suite à
"The
Teaches of Peaches" qui avait été acclamé par la critique. Cette canadienne
d'origine, établie à Berlin, nous présente encore une fois un son électro/punk
dansant qui ne manque pas d'originalité, même s'il n'a que très peu de
potentiel commercial. Ses influences vont de Iggy Pop (avec qui elle fait
d'ailleurs la chanson Kick It) à Elastica, en passant par le new wave du
début des années 80 (particulièrement Blondie). Sur la première pièce,
I Don't Give a Fuck, elle utilise un échantillonnage en boucle de Bad
Reputation de Joan Jett pour en faire une de ses chansons les plus
punks. Sauf que l'utilisation abusive et gratuite de jurons ne fait que créer
une caricature plus ou moins crédible et plutôt inintéressante. C'est aussi
très souvent le cas lorsqu'elle traite de sexe (c'est-à-dire assez souvent,
mais surtout sur Shake Yer Dix), car ça semble toujours un peu gratuit, comme une
enfant qui est très heureuse de lancer des gros mots devant des gens.
Pourtant, ce n'est pas le genre de chose qui me dérange habituellement, mais
il faut tout de même que ce soit placé dans un but artistique quelconque, ce
qui ne semble pas toujours être le cas sur "Fatherfucker". Sur
Rock N' Roll,
on pourrait presque chanter la chanson de Led Zeppelin du même titre et on a
l'impression qu'elle a voulu refaire le plus gros succès de son premier album,
Rock Show. C'est lors de pièces électroniques plus atmosphériques qu'elle
est à son meilleur (I'm The Kinda, I U She, Operate et Stuff
Me Up). La dansante The Inch est également particulièrement efficace. Ce n'est quand
même pas un mauvais album, puisqu'elle a un son unique particulièrement
original et qu'on trouve de bien bonnes pièces sur "Fatherfucker". Mais, elle
a un côté caricatural qui m'agace légèrement, comme si elle voulait à tout
prix devenir la femme la plus vulgaire de l'industrie musicale. Elle pourrait
avoir d'autres objectifs beaucoup plus gratifiants... (août 2004)
½
|
Pennywise, From The Ashes
"From The Ashes" est le 7è album de Pennywise, et peut-être son meilleur depuis 1995. Le
groupe nous revient avec le bon vieux punk rapide qui a fait ses belles
années et celles de Bad Religion. Par moments, la ressemblance avec le Bad
Religion de 1990 est même un peu gênante. Mais après tout, il n'y a pas à
rougir à être comparé au plus grand groupe punk de Californie. Je crois
qu'avec ce nouvel album, le groupe reprend définitivement le fauteuil du
conducteur parmi tous les groupes punks qui nous proviennent de la côte
ouest et qui nous ont présenté plusieurs albums décevants et sans énergie
depuis quelques années. Sur "From The Ashes", l'énergie est vraiment au
rendez-vous et vous ne vous ennuierez pas 2 secondes. Évidemment, ils ne
réinventent rien puisque tous les horizons ont pas mal été explorés dans
ce créno, mais ils nous représentent le tout de bien belle façon. Un album
honnête (incluant un DVD) qui comblera les fans et pourrait même aller en
chercher quelques nouveaux. Leurs spectacles risquent d'être plutôt
intéressants. (décembre 2003)
Epitaph
½
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A Perfect Circle, Thirteenth Step
A Perfect Circle a été formé en 1999 par le chanteur de
Tool, Maynard James Keenan et son technicien de guitares, Billy Howerdel.
Il s'agissait au départ d'un projet parallèle à Tool dans une période où
le groupe avait de graves problèmes légaux avec sa compagnie de disques.
Le premier album du projet, "Mer de noms", a connu un certain succès et
présentait de belles qualités artistiques. Le groupe récidive cette année
avec "Thirteenth Step" qui poursuit dans la même direction que l'album
précédent avec un plus grand potentiel commercial. Le son s'apparente
passablement à celui de Tool (grâce à la voix particulière de Keenan et
les rythmes de guitares saccadés). Les chansons sont tout de même un peu
moins sombres et les mélodies, d'une grande efficacité. On explore la
musique ambiante en quelques occasions avec des orchestrations et de
magnifiques arrangements, ce qui n'aurait jamais été possible avec le son
métal de Tool. Le succès Weak And Powerless a envahi les ondes radios à
sa sortie et semble vouloir y demeurer. Peu d'autres pièces risquent de se
retrouver à la radio car, même si le potentiel est là, le groupe demeure
alternatif et différent de la mode du moment. Les amateurs de musique
lourde et originale seront certainement comblés, car c'est un bien bon
album qui risque de se mériter une place dans mon top 20 de l'année. C'est
à surveiller. (décembre 2003)
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Pink, Try
This
Troisième
album de la mauvaise fille de la musique pop Alecia Moore (alias Pink),
"Try
This" représentait tout un défi pour elle suite au méga-succès de "Missundaztood"
2 ans plus tôt. Cet album lui avait permis de faire autant sa marque chez les
amateurs de musique pop, R&B que rock. Encore une fois, "Try This"
nous propose un heureux amalgame de styles qui rejoindront ses admirateurs
sans aucune difficulté. On compte déjà quelques succès incontournables comme
God
is a DJ, Trouble et Last To Know, mais il y a aussi les excellentes,
Save My Life et Humble Neighborhoods. Cette dernière est un rock n' roll
effréné d'une grande efficacité que n'aurait certainement pas renié une Joan Jett et elle représente de loin ma préférée de l'album. Le reproche que je
peux faire à Pink dans son côté le plus rock est l'utilisation d'un son plutôt
vieillot déjà grandement utilisé auparavant. Pourtant, sans parler de grande
originalité, ses chansons pop contiennent une certaine fraîcheur musicale.
Pink a la qualité de nous proposer une musique de party, essentiellement
joyeuse et positive. Sa musique ne vous ennuiera jamais, sauf peut-être dans
le cas de quelques ballades. Sans être supérieur au précédent, ce dernier
album de Pink constitue une suite honnête à l'album de sa carrière. Un bon
divertissement! (juillet 2004)
½
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Placebo,
Sleeping With
Ghosts
Ce 4è album du
groupe londonien Placebo est probablement le plus accessible que le groupe
nous ait présenté jusqu'à maintenant. Son potentiel commercial est énorme
et par moments j'avais pratiquement l'impression d'entendre Live ou un
autre groupe commercial du genre. À d'autres moments, le groupe m'a
rappelé un son rock des années 80 à mi-chemin entre Rush et
certains groupes hard rock. L'expérimentation demeure présente par
moments, mais ce qui est certain, c'est que les mélodies sont
particulièrement efficaces et nous restent en tête très longtemps.
Malheureusement, encore une fois, les américains n'aimant pas beaucoup la
musique britannique ne risquent pas d'adopter Placebo, ce qui fait que le
succès ne devrait pas leur tomber dessus malgré un bon album. Je le
suggère fortement à tout amateur de rock britannique et les fans du groupe
ne devraient pas être déçus. Certaines éditions du CD contiennent 2
chansons cachées: une surprenante version de Daddy Cool de Boney M
et un remix de Without You I'm Nothing par Unkle
mettant en vedette David Bowie. (décembre 2003)
½
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Iggy Pop, Skull
Ring
Pour la première fois depuis 30 ans, Iggy Pop travaille à
nouveau avec les Stooges (Ron et Scott Asheton) avec qui il s'est fait
connaître dès la fin des années 60, en plus d'enregistrer le classique de
"Raw
Power" en 1973. On retrouve les Stooges sur 4 des 16 pistes
de l'album dont la chanson d'ouverture (Little Electric Chair) et la chanson-titre.
Sur le premier extrait, l'excellente Little Know It All, on
peut entendre le groupe punk canadien à succès Sum 41, alors que Green Day
vient jouer sur 2 pièces. La collaboration la plus intéressante est
certainement celle de Peaches qui vient se déchaîner sur 2 titres,
Rock Show et Motor Inn, les 2 pièces les plus originales du disque. Pour
tout le reste de l'album, ce sont les Trolls qui viennent accompagner Iggy,
sauf pour une pièce acoustique interprétée par Iggy seul (Til Wrong Feels
Right). On retrouve donc un grand nombre de bonnes chansons sur ce nouvel
enregistrement du grand-père du punk qui nous prouve que, malgré ses 56 ans
bien comptés, il demeure l'un des meilleurs dans son genre. (février 2004)
½
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Puddle Of Mudd,
Life On Display
À la sortie de ce 2è album de Puddle Of Mudd, je suis resté
plutôt indifférent puisque je n'avais pas trop apprécié le manque
d'originalité de leur premier enregistrement, "Come Clean". Sauf qu'après
avoir lu quelques critiques incroyables parlant d'un des meilleurs albums
métal de l'année 2003, je me suis décidé à l'écouter. Finalement, j'aurais dû
suivre ma première idée. C'est que vous ne trouverez rien de plus original sur
"Life On Display", mais qu'en plus il nous manque la présence de succès
incroyables comme on retrouvait sur leur premier essai. Encore une fois, ce
sont une liste de clichés rock, métal et grunge qu'on retrouve avec des liens
trop faciles vers Nirvana, Stone Temple Pilots et Alice In Chains pour n'en
nommer que quelques-uns. Ils s'aventurent exactement sur le même terrain que
leurs grands frères de Creed qui ne pourront connaître du succès indéfiniment
avec si peu d'éléments originaux. Ils me font également penser à Incubus dont
je n'ai même pas envie d'écouter le plus récent album tellement ils me
découragent. Si c'est grâce à Fred Durst de Limp Bizkit que Puddle Of Mudd a
pu connaître le succès, le groupe ne pourra toutefois pas atteindre la qualité
des premiers enregistrements de Limp Bizkit (aujourd'hui c'est différent). Dans le genre, les gars de
Nickelback passent pour des génies à
côté de Puddle Of Mudd. Un album passablement ennuyant avec très peu
d'éléments intéressants. (avril 2004)
|
Puddu Varano, Time To Grow
Alex Puddu
(d'Italie) et Morten Varano (du Danemark) nous présentent un mélange de
funk, house, disco, soul, jazz, rock et latin passablement difficile à
comparer. Tous deux influencés par le punk et le rock underground, ils ont
bifurqué ensemble vers un son plus électronique. Varano dirige deux des
plus populaires clubs de Copenhague au Danemark. Le duo en est à son 3è
album depuis 1997, le premier à être lancé au Canada grâce aux
Enregistrements D7.
"Time To Grow" nous présente 10 pièces à tendance lounge d'une richesse
musicale exceptionnelle. Vous entendrez une ambiance musicale jamais
entendue auparavant qui vous emplira les oreilles d'une multitude de sons
(toujours agréables) pendant 45 minutes. On retrouve des chanteuses
invitées sur la majorité des pièces, même si le texte est plutôt
secondaire dans les compositions de Puddu Varano. Le principal défaut de
l'album est qu'on n'en retient pas grand' chose et qu'il demeure surtout
un album d'ambiance plutôt qu'un album de premier plan. "Time To Grow" demeure tout de même un album à découvrir pour tout amateur de nouvelle
musique originale et riche en sonorités diverses. (novembre 2003)
Enregistrements
D7
½
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Radiohead, Hail To The Thief
Un grand nombre de fans
de Radiohead, qui avaient atteint le nirvana avec l'excellent "Ok Computer",
ont eu un peu de difficulté à suivre le groupe dans ses expérimentations
électroniques sur les albums "Kid A" et
"Amnesiac". Les rumeurs précédant cet
album parlaient d'un retour à un son plus rock ce qui a grandement augmenté la
hâte vis-à-vis "Hail To The Thief". C'est en effet un album qui contient plus
d'éléments rock que les deux albums précédents, mais contient aussi de
l'électronique. Il s'agit certainement du meilleur compromis que le groupe
pouvait faire (si compromis il y a eu connaissant leur tendance à ne pas en
faire). L'album contient 14 titres totalisant plus de 56 minutes et a ce qu'il
faut pour satisfaire tous les fans de "The Bends"
à "Amnesiac". Comme pour
tous leurs albums précédents, quelques écoutes sont nécessaires avant de
vraiment apprécier, mais la patience est grandement récompensée. À quelques
reprises sur l'album, les chansons plus rock m'ont rappelé le Pearl Jam du
temps de l'album "Vs" par la rythmique et le son de guitare. Dans certains
moments plus introspectifs, on est assez près de ce que Coldplay nous a offert
l'an dernier sur "A Rush Of Blood To The Head". Rien de bien gênant pour Radiohead
qui a inventé le genre de toute façon. Le premier extrait There
There met un peu de temps avant de nous conquérir, mais elle est tout à fait
excellente, comme le nouvel extrait d'ailleurs, A Punchup At A Wedding. Les
pièces s'enchaînent toutes avec une merveille déconcertante et malgré la
longueur de l'album et son atmosphère assez lourde, on ne peut faire autrement
que de l'écouter d'un seul trait. Si "Ok Computer" était l'album de toute une
époque, "Hail To The Thief" n'est pas très loin derrière et figurera
assurément parmi les meilleurs albums de 2003. Bravo... (critique principale
de septembre 2003)
½
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The Rapture, Echoes
Groupe
rock new yorkais à forte tendance électronique, The Rapture nous présente son
2è véritable album avec "Echoes". Même si le groupe va de façon évidente
puiser dans le punk et le new wave (on pense surtout à Talking Heads,
Joy
Division et The Cure), on peut aussi deviner de fortes influences de groupes
électroniques des années 80 comme New Order et même Depeche Mode. Certaines
pièces sont en effet très dansantes et feront le bonheur des DJ rock pour
tenir leur bar animé (The Coming Of Spring et l'excellente House Of Jealous
Lovers entre autres). À part Open Up Your Heart, une ballade au piano un
peu douteuse à la Coldplay qui vient casser le rythme à la 3è piste, on ne
trouve que très peu de faiblesses évidentes et l'ensemble est particulièrement
réussi. Si vous aimez Franz Ferdinand et The Killers, The Rapture est un
incontournable pour votre collection. Un bien bon album original d'un groupe
qui sera fortement à surveiller dans un futur pas si lointain. (août 2004)
½
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Sam Roberts, We Were
Born In A Flame
Voici un jeune homme de
Montréal qui fait de plus en plus sa marque dans le paysage pop rock canadien
et qui s'apprête à conquérir le monde. Après un mini-album à succès (grâce
surtout à Brother Down), il nous présente son premier album, "We Were Born In
A Flame". Ici, ce sont 14 titres qu'on retrouve incluant 3 succès du mini-album
(Brother Down, Where Have All The Good People Gone et Don't
Walk Away Eileen). Il nous présente un son rock toujours accessible et
original, des chansons pop parfaites pour les radios rock et qui vous
resteront en tête pendant des jours et des jours. Ses influences se situent
autant dans le rock des années 70 et 90 que dans le folk, et on peut aussi
sentir un petit penchant country à l'occasion (en forçant un peu tout de même).
Je le considère comme le chanteur pop rock montréalais anglophone #1
présentement, considérant le manque d'originalité de David Usher depuis qu'il
travaille en solo et qu'il a tendance à s'éloigner du rock pour plaire à son
public féminin. Contrairement à Usher, Roberts tombe rarement dans le cliché.
Les textes sont recherchés (même en français sur No Sleep), les mélodies
sont efficaces et l'atmosphère est ensoleillée. L'impression que j'ai eu à
l'occasion était de me retrouver dans une magnifique journée ensoleillée des
années 70, période où tout semblait bien aller dans le monde et où la bonne
musique ne manquait pas. C'est un très bon album qui vous satisfera
complètement sans aucun doute. Un nom à retenir... autant que ses chansons.
(critique principale d'octobre 2003)
½
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Sense Field, Living Outside
Cinquième album de ce groupe pop/rock/alternatif californien.
Sur ce nouvel enregistrement, on entend beaucoup moins leurs influences punk
et hardcore que sur leurs premiers enregistrements. C'est plutôt un album pop
rock, fortement influencé du new wave et du rock des années 80. En quelques
occasions, j'ai pensé à des groupes typiques des années 80 comme Honeymoon
Suite ou Haywire. Rien de bien reluisant de ce côté. Par contre, en d'autres
occasions, ce sont The Police, The Cars, Bon Jovi et The Cure qui me sont
venus en tête. On retrouve d'ailleurs une reprise de The Cure sur l'album (A Letter To Elise). Chez leurs contemporains, on peut les comparer à
Collective
Soul, Gin Blossoms et Bush. Ils sont définitivement à leur mieux lorsqu'ils
rockent un peu plus et évitent les ballades sirupeuses. C'est plutôt un
album adulte qui plaira aux nostalgiques des années 80 et amateurs de musique
propre, parfaitement produite. Il ne renversera aucune barrière, mais c'est un
disque bien fait qui satisfera les amateurs du genre. (avril 2004)
Nettwerk
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Stefie Shock,
Le décor
Voici le deuxième album de l'excellent auteur, compositeur et
interprète québécois Stefie Shock. Son premier enregistrement, "Presque
rien", avait mis un certain temps avant de vraiment démarrer et être
apprécié du grand public. Mais, son grand talent a bien fini par être reconnu
et "Le décor" est devenu l'un des albums les plus attendus de 2003. Ne comptez
pas trop sur moi pour décrire son style musical, car comme c'est souvent le
cas avec les artistes originaux et créatifs, leurs influences sont multiples
pour un résultat tout à fait unique. Disons seulement que sa façon de chanter
(avec un filet de voix) est très typique de ce que les français nous offrent
habituellement. Du côté musical, on retrouve toujours un peu de rock, mais
moins que sur l'album précédent. Stefie utilise un peu d'échantillonnage à
l'occasion, sans oublier des synthétiseurs souvent très simplistes (mais
particulièrement efficaces), comme sur Un homme à la mer et Il, elle par
exemple. On sent aussi quelques influences disco à l'occasion. Le premier
extrait, L'amour dans le désert (Montuno Baby), a non seulement été un
succès instantané, mais est rapidement devenu un classique québécois qui
devrait traverser l'histoire. Quant au plus récent simple, Salut Chantal,
qui est un peu plus rock, il profite d'une excellente présence radio
présentement. Sur "Le décor", on sent que Stefie Shock s'est payé du bon temps
et a fait un album à son goût. Le résultat est concluant et on peut enfin
affirmer qu'il existe une relève à Jean Leloup pour plusieurs années à venir.
À découvrir! (mars 2004)
½
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Sounds From The Ground, Natural Selection
Voici le 3è album
de ce duo techno ambiant britannique. Sounds From The Ground nous propose
une musique lounge/trance des plus relaxantes avec en permanence un son de
synthétiseur qui nous rappelle le bruit du vent. Il est très facile de
deviner que le groupe a été fortement influencé par les sons de la nature
pour la composition de "Natural Selection". Autant ils ont un son urbain,
autant ils réussissent à nous ramener dans la nature. C'est une très belle
réussite. Nick Woolfson et Elliot Morgan Jones ont demandé les services de
différents interprètes pour chanter sur leurs compositions. On retrouve Colein,
Nicola Hitchcock, Aine et General Levy qui interprètent tout en
douceur les 7 pièces chantées de l'album (sur un total de 10). La ligne
directrice de l'album est magnifique et les 58 minutes de l'album en
paraissent 40 lorsqu'on s'en sert comme musique d'ambiance. Il y a bien
quelques longueurs et quelques chansons lentes à démarrer, ce qui devient
un peu agaçant lorsqu'on écoute attentivement l'album, mais l'effet
relaxant est indéniable. Si vous cherchez un bon disque d'ambiance et ne
voulez pas nécessairement dépoussiérer les classiques de Brian Eno, Sounds
From The Ground fera à merveille le travail souhaité. (août 2003)
Nutone /
Nettwerk
½
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The Stills, Logic Will
Break Your Heart
Le groupe
montréalais The Stills fait partie des meilleurs groupes rock alternatifs à
sortir du Québec. Le quatuor nous propose une musique plutôt introspective et
intense, un son passablement new yorkais à la Talking Heads, mais avec aussi
de nombreuses références britanniques (Travis, Coldplay, Muse). Ils ont
d'ailleurs résidé quelques temps à New York question de s'inspirer de cette
mégalopole et de dénicher un contrat de disque. "Logic Will Break Your Heart"
est le premier album du groupe après un mini-album, "Rememberese",
paru quelques mois plus tôt. On retrouve sur ce premier essai 12 pièces
incluant l'excellente Still In Love Song qui transporte littéralement l'album. Elle
se retrouvait d'ailleurs en deux versions différentes sur le mini-album. Comme
tous les groupes du genre, il est évidemment nécessaire d'écouter le disque à
quelques reprises pour vraiment accrocher aux très bonnes compositions du
groupe. Le seul reproche que j'aurais à faire est la très grande homogénéité
de l'album qui peut devenir fatigante à la longue si les chansons nous
accrochent plus ou moins, ce qui peut nous amener à sauter quelques pièces.
Heureusement qu'arrive Still In Love Song à la 10è piste pour nous
réconcilier totalement avec The Stills et garder une opinion positive de
l'album. Malgré quelques longueurs, "Logic Will Break Your Heart" demeure un
bien bon album et The Stills n'a rien à envier aux plus grands. (juillet 2004)
½
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The Strokes, Room
On Fire
En 2001, les new yorkais de The Strokes ont été les précurseurs
d'un nouveau mouvement alternatif avec un son garage qui se différenciait
grandement des groupes surproduits des années précédentes. Leur excellent
album "Is
This It" a non seulement été acclamé des critiques, mais aussi du public
qui a su s'adapter à ce nouveau son influencé des enregistrements
minimalistes des années 60. Les attentes étaient donc bien grandes pour un
nouvel album des Strokes et "Room On Fire" comble certainement ces attentes.
Encore une fois, le groupe nous présente un court album (32 minutes) d'une
grande efficacité. Contrairement au premier album du groupe, plusieurs des
titres présentés offrent un grand potentiel commercial, ce qui peut déplaire à
certains. Mais, je dirais que le principal point négatif de cet album est
qu'il y manque l'effet de surprise que pouvait avoir le précédent avec son son
hors des sentiers battus. En effet, depuis 2 ans, plusieurs groupes du même
style sont apparus sur le marché et la formule sent déjà le réchauffé. Par
contre, The Strokes demeure un des plus importants groupes du genre et le
demeurera certainement encore quelques années. Si le côté pop du premier
succès 12:51 vous agace, vous aurez peut-être de la difficulté à digérer
ce nouvel enregistrement des Strokes. Par contre, si les groupes pop rock
actuels vous ennuient, les Strokes sont dans une classe à part. Un album qui
s'écoute à merveille et qu'on a seulement envie de recommencer une fois la 11e
pièce terminée. (critique principale de février 2004)
½
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Joe Strummer & The Mescaleros, Streetcore
Presqu’un an après le décès de Joe Strummer, voilà qu’on met sur le marché
l’album à lequel il travaillait avant de nous quitter.
"Streetcore" devient donc le 3è album de Joe Strummer avec les Mescaleros
et est certainement le meilleur des trois. On y retrouve encore une fois
un son world beat et reggae à la lumière de ce qu’il avait fait dans les
dernières années de The Clash (avec un peu plus d’inspiration quand même),
mais aussi du folk et du rock. L’album débute avec une chanson que
n’auraient certainement pas renié les 3 autres gars de The Clash à
l’époque (Coma Girl). Avec Get Down Moses, c’est un classique du
reggae qu’on a l’impression d’écouter, alors que plus tard il reprendra un
vrai classique du genre, la très puissante Redemption Song du grand Bob Marley dans une version un peu plus folk, mais non moins efficace. Sur la
pièce acoustique Long Shadow, on croirait entendre un classique country
à la Johnny Cash, alors que Arms Aloft et All In A Day sont des
chansons rock bien efficaces. La dixième pièce, la chanson-titre, est une
excellente chanson folk à la Neil Young et complète à merveille ce très
bon album qui figurera parmi les meilleurs de l’année 2003. (janvier 2004)
Hellcat /
Epitaph
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Styx,
Cyclorama
Bon, Styx qui décide de
lancer un album, ça augure plutôt mal! Même dans leurs bonnes années, ils ont
lancé plusieurs albums inégaux, et peu d'entre eux passeront à l'histoire, à
part peut-être "The Grand Illusion".
"Cyclorama" est probablement un prétexte
à une nouvelle tournée, mais ils auraient certainement pu nous épargner ce
supplice et se contenter de tourner avec leurs classiques. Le seul petit point
d'intérêt que j'avais à en faire l'écoute est l'arrivée de Lawrence Gowan (un
montréalais) comme chanteur et claviériste. Mais, après une chanson, il n'y
avait plus d'intérêt et il en restait 13 autres! Il faut que je l'avoue: ça ne
m'arrive pas souvent, mais je n'ai pas pu me rendre à la fin. Il y a quand
même des limites au ridicule. C'est un ramassis de clichés parmi les plus
grossiers, un regroupement des éléments les plus mauvais que le rock nous ait
apporté. On ne peut même pas parler d'une copie d'eux-mêmes, mais plutôt d'une
copie de ce qu'ils avaient fait de plus mauvais auparavant. Est-ce que j'ai
dit que j'avais détesté? Je vous en supplie: ne gaspillez pas votre argent, ni
de la bande passante en les téléchargeant! (l'album à éviter de juin 2003)
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Sugar Ray, In The Pursuit Of Leisure
Sugar Ray présentait un
potentiel intéressant à ses débuts alors que le groupe nous proposait un métal
d'une certaine qualité. Ils ont connu le succès en 1997 avec l'album "Floored"
et principalement à cause de la pièce Fly qui ne cadrait aucunement dans le
reste de l'album avec son côté funk et hip hop. Depuis, ce n'est qu'une pente
descendante pour le groupe qui laisse aller graduellement son côté métal. Ils
atteignent le fond du baril avec "In The Pursuit Of Leisure" sur lequel on ne
trouve qu'une pop légère sans grand intérêt. À la première visualisation du
vidéoclip Mr. Bartender (It's So Easy), je croyais avoir affaires à un
nouveau "boys band" à la *N Sync! Eh non! Ce n'était qu'une nouvelle
incarnation assez ennuyante merci de Sugar Ray. Il y a bien quelques critiques
pour dire que Sugar Ray se porte mieux dans la musique pop que dans le métal,
sauf qu'à voir leur piètre performance sur les palmarès, il y a des questions
à se poser. La musique pop de bonne qualité a l'habitude de bien figurer
sur les palmarès. Que reste-t-il pour nous satisfaire? Absolument rien. Je
pense qu'on peut définitivement oublier ce groupe. (l'album à éviter de
juillet 2003)
|
Super Furry Animals,
Phantom Power
Le groupe galois
Super Furry Animals nous présente son 6è album en 7 ans avec "Phantom
Power". Il s'agit de la suite logique de "Rings Around The World" paru il
y a 2 ans et qui a réussi à percer timidement en Amérique. C'est dommage
que le groupe ne réussisse pas à intéresser davantage les américains, car
il nous présente toujours une musique des plus originales avec de grandes
qualités artistiques. Les mélodies sont accrocheuses et le potentiel
commercial suffisamment grand pour avoir une place de choix dans les
radios rock. Il y a bien quelques pièces un peu plus difficiles d'accès,
mais ce n'est pas une raison suffisante pour les ignorer et ne pas les
présenter au grand public. Sur "Phantom Power", on retrouve à nouveau des
succès instantanés comme Hello Sunshine, Liberty Belle et Venus & Serena.
Sur The Piccolo Snare, une pièce plus introspective, on
expérimente énormément pendant 6 minutes. Out Of Control reprend là où
on avait laissé avec la chanson-titre de l'album précédent, puisque c'est
une pièce rock extrêmement efficace. On va jusqu'à effleurer le reggae sur
The Undefeated et l'électronique minimaliste sur Slow Life. On peut
entendre différentes sonorités à gauche et à droite tout au long de
l'album avec l'utilisation de xylophones, de cuivres et de programmation
électronique. À plusieurs occasions, on utilise un peu le style
"crooner" dans la façon de chanter, sans s'approcher de Frank Sinatra
quand même. C'est donc un album tout aussi solide que les 5 précédents et
ceux qui ont découvert le groupe avec "Rings Around The World" n'ont
aucune raison valable de se passer de celui-ci. Après quelques écoutes
vous serez enchantés par plusieurs des 14 pièces de l'album (qui dure un
total de 54 minutes). (novembre 2003)
½
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Swollen Members, Heavy
Swollen Members est
le groupe de hip hop #1 au Canada. Originaires de Vancouver, les 4 gars en
sont à leur 4è album. Sur "Heavy", ils atteignent un
nouveau niveau de maturité et nous présentent 14 pièces extrêmement
solides (pour un total de près de 60 minutes). Avec des pièces de la
qualité de Watch This, Bottom Line, Adrenaline et Burn It
Down, le groupe n'a rien à envier aux
américains les plus grands dans le genre, que ce soit Eminem, 50 Cent,
N.E.R.D. ou Outkast. Les mélodies sont efficaces et les arrangements
mettent parfaitement en valeur la qualité des compositions. Même si je ne
suis pas un grand fan de hip hop, ils ont su attirer mon attention en
plusieurs occasions et ont pu conserver mon intérêt jusqu'à la fin. On
retrouve peu de faiblesses sur cet album et les amateurs de hip hop ne
devraient pas hésiter une seule seconde avant de mettre la main sur ce
nouvel enregistrement de Swollen Members. En boni, vous aurez droit à un
DVD contenant différents aspects de leur vie de rappeurs, les dessous du
tournage du vidéoclip de Watch This, en plus de 6 vidéoclips de
chansons tirées des
albums précédents. (février 2004)
Battle Axe /
Nettwerk
½
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Tiësto, Nyana
DJ Tiësto est un
des DJ les plus reconnus au monde. Natif de la Hollande, il est surtout
connu en Europe, mais prend de plus en plus sa place en Amérique grâce
entre autres à l'étiquette Nettwerk. Il nous présente un techno trance
très répétitif, froid à la façon des allemands. Cette compilation contient de
la musique dance
du début à la fin et il réussit à enchaîner parfaitement toutes les pièces
sur 2 disques. Il est d'ailleurs reconnu pour faire les mix les plus longs jamais entendus avec des 5 ou 6 heures de musique ininterrompue.
Contrairement à certains DJ québécois que je ne nommerai pas, il ne
ramasse pas les pièces dance les plus mauvaises pour les mettre bout à
bout. Tiësto prend des éléments d'un peu toutes sortes de musiques qui
existent, mais qui ne sont pas connues, et construit ce qui devient une
oeuvre d'art lui appartenant entièrement. Veuillez noter la présence d'une
excellente version remixée de la pièce Tears From The Moon de Conjure
One avec Sinead O'Connor. Le deuxième CD est un peu plus chaud grâce à
certains morceaux à tendance house passablement intéressants. N'étant pas moi-même un grand
amateur du genre, je peux dire que 2 disques c'est un peu long, mais ça
s'écoute très bien, car il y a peu de faiblesses. Pour
un amateur de techno, c'est un must à avoir dans sa collection, puisqu'il
s'agit de 2 heures et demie de la meilleure musique du genre. Avis aux
intéressés. (juin 2003)
Nettwerk
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Turbonegro, Scandinavian Leather
Turbonegro est un
groupe de Norvège qui existe depuis le début des années 90. Il nous
propose un hard rock de très bonne qualité, comme les scandinaves savent
si bien le faire. On retrouve dans leur son des influences punk (Sex
Pistols, New York Dolls, Dead Kennedys, etc.), ainsi que des influences
plus commerciales (Guns N' Roses et certains groupes glam rock américains
de la fin des années 80). Leur style aurait le potentiel pour rejoindre un
large public, mais leur look de glam rockers psychopathes et leurs textes
passablement violents, prônant très souvent la violence et la guerre,
découragent probablement la majorité des radios. Leur album de 1999
"Apocalypse Dudes" serait possiblement le
meilleur album hard rock depuis "Appetite For Destruction" de
Guns N'
Roses et j'ai plutôt tendance à le croire (mes sources sont quand même
assez sûres). Avec "Scandinavian Leather", je n'irais pas jusqu'à affirmer
la même chose, mais c'est un album très solide. Ayant entendu pas mal de
groupes hard rock (mêmes les plus obscurs), je ne croyais pas que ce
pouvait être possible de me surprendre, mais ils ont réussi en quelques
occasions. Ils offrent une musique d'une grande originalité et au goût du
jour, malgré tout ce qui a pu être fait dans le passé dans ce genre. J'avoue
que je les préfère dans leur côté le plus hardcore (Turbonegro Must Be
Destroyed, Train Of Flesh et Drenched In Blood par exemple). On a
aussi le bonheur d'entendre une très bonne pièce en français, Le
Saboteur. Un excellent album pour ceux qui n'ont pas peur des musiciens
un peu bizarres ou qui seraient nostalgiques de bonne musique hard rock.
Les 3 guitares de Turbonegro vous en mettront plein les oreilles. (octobre
2003)
Burning Heart /
Epitaph
½
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Vincent Vallières,
Chacun dans son espace
"Chacun dans son espace" est le 3e album déjà pour Vincent Vallières,
un album lancé à la fin de 2003 qui a fait son petit bonhomme de chemin en
2004 pour devenir son plus populaire à ce jour. Il nous offre un son rock,
folk et pop qui peut plaire à un public assez large, à condition d’aimer
le joual parfaitement assumé (mais sans jurons quand même). Textes
bien réfléchis et musique entraînante le rendent totalement attachant,
même s’il n’a pas la meilleure voix au Québec. Il est en effet la preuve
vivante que ce n’est pas la voix la plus belle et la plus puissante qui
compte puisqu’il nous présente des compositions intéressantes, lui, avec
une personnalité qui lui est propre. Après avoir vu en direct la performance qu’il nous a
offerte aux dernières Francofolies de Montréal sur la scène principale, et
après avoir vu le plaisir qu’ont semblé avoir la grande majorité des spectateurs
présents, je crois vraiment qu’on est devant un artiste qui est là pour
rester. "Chacun dans son espace" présente 16 pièces pour un total
de près de 50 minutes, la majorité des chansons durant autour de 3 minutes
ou moins. Mélodies accrocheuses et textes savoureux nous obligent à
chanter avec lui, pas seulement sur les succès maintes fois entendus à la
radio (Le temps passe, Juliette, Manu, Ok on part, etc.), mais tout
au long de l’album. Il nous raconte ses aventures et son vécu d’une façon
rafraîchissante et joyeuse, ce qui en fait un album idéal pour la route,
même si quelques pièces, pour la plupart un peu plus introspectives, m’ont un peu moins
intéressé. Il faut noter la présence de Éric Goulet (des Chiens
et ex-Possession Simple) qui joue de la guitare et d’autres
instruments tout au long du disque, ainsi que Mara Tremblay qui chante et joue de la mandoline sur la chanson-titre. En
boni, vous aurez maintenant droit à un DVD contenant un film d'un peu plus
de 30 minutes tourné sur la route à l'été 2004 et 5 vidéoclips (Ok on
part et les 4 autres tirés de ses albums précédents). (avril 2005)
Disques BYC
½
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Rufus Wainwright, Want
One
Voici le 3è album de ce génial chanteur, musicien
multi-instrumentiste et compositeur montréalais. Encore une fois, on y
trouve une grande profondeur musicale avec beaucoup d'originalité et de
fraîcheur, ce qui change de bon nombre d'autres artistes utilisant
toujours la même formule jusqu'à saturation. Sur "Want One", les
orchestrations remplies de richesse occupent une grande place et viennent
parfaitement meubler l'univers de Wainwright et camoufler ses quelques
faiblesses vocales. Musique douce et relaxante à souhait, sa musique doit
être écoutée attentivement, en se laissant complètement transporter dans
cette atmosphère bien particulière qui caractérise maintenant clairement
le son de Rufus Wainwright. Lors des sessions d'enregistrement de "Want
One", Wainwright a été tellement prolifique qu'il est déjà entendu qu'il
en lancera la suite au cours de l'année 2004 (qui s'intitulera
probablement "Want Two"). Certains critiques un peu langue sale disent
qu'il aurait peut-être dû concentrer le tout sur un seul album pour éviter
le remplissage, ce que je pense aussi habituellement dans ces cas-là. Sauf
qu'ici, je trouve le remplissage plutôt rare et je n'ai pas grand' chose à
redire sur les 60 minutes de l'album. Si tous les artistes faisaient du
remplissage à la Wainwright, les mauvais albums seraient assez rares. Un
bien bon album qui nous impatientera encore plus d'entendre le suivant.
(février 2004)
½
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Patrick Watson -
Just
Another Ordinary Day (réédition de 2009)
En 2003, Patrick Watson était considéré comme un groupe (un quatuor)
et non un projet solo de son chanteur du même nom. Ils ont lancé ce
premier album de façon indépendante et en édition limitée. Après le
succès de
Close To Paradise et de
Wooden Arms, on a décidé de remettre sur le marché ce
premier album aux qualités extraordinaires. On retrouve évidemment
la pop atmosphérique qui a fait la marque de commerce de Patrick
Watson sur ses 2 albums suivants. Mais on retrouve aussi différentes
textures, souvent superposées, qui viennent grandement enrichir le
piano de Watson. Bien sûr,
Just Another Ordinary Day
demeure
un album aérien qui plaira aux amateurs de
Radiohead et
autres musiques planantes difficilement accessibles. Par contre, la
richesse musicale présentée ici impressionne grandement lorsqu’on
prend en considération qu’il s’agit du tout premier album d’un
groupe sans grande expérience. Sans être de la trempe de
Close To Paradise,
Just Another Ordinary Day
est un album extrêmement réussi qui vous transportera dans une
ambiance bien particulière. (février 2010) |
Secret City /
EMI /
SIX
½
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Andrée Watters,
AW
Cette
jeune rockeuse originaire de Québec s'est rapidement fait remarquer grâce à
son énergie. Les 2 premiers extraits de son album éponyme, Dépendre de toi
et Si exceptionnel, sont venus changer pour le mieux le paysage
radiophonique québécois. Malheureusement, on les a peut-être un peu trop fait
jouer, ce qui fait qu'en les entendant à nouveau en écoutant l'album, on reste
un peu indifférent. Il s'agit des 2 pièces les plus rock de ce premier album,
même si on retrouve quelques autres chansons avec de la guitare et de bons
rythmes. On y trouve aussi l'excellente ballade à succès Ne reste pas. Deux
personnes importantes ont co-réalisé l'album en plus d'y jouer la plupart des
instruments: Fred St-Gelais
(qui a co-écrit la majorité des chansons avec Andrée, qui est le chanteur et
guitariste de
Hépatite B, et qui a travaillé par le passé avec des artistes comme Roch
Voisine, Gabrielle Destroismaisons et Ryan Malcolm, gagnant de
Canadian Idol)
et Nicolas Maranda (un excellent guitariste qui a déjà lancé un album solo et
un album en duo avec Pascale Coulombe sous le nom de Coma, en plus de réaliser
plusieurs albums dont celui de Mathieu Gaudet). La batterie est jouée par
Denis Courchesne qui a travaillé avec plein de gens (Mathieu Gaudet,
Bob
Walsh, Florent Vollant, Jimmy James, etc.). Ces gros canons entourent à
merveille la jeune Andrée qui peut se permettre de présenter une musique de sa
génération enrobée d'un grand professionnalisme. La réalisation de l'album est
"si exceptionnelle" qu'elle n'a rien à envier aux plus grandes chanteuses pop
rock. Un bien bon album d'une jeune interprète qui va certainement demeurer
dans le paysage musical québécois encore longtemps. (juin 2004)
½
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The Weakerthans,
Reconstruction Site
The Weakerthans est
un quatuor de Winnipeg dans l'ouest canadien qui nous présente son 3è
album complet en carrière. Ils ont un son rock canadien aux influences
parfois punk, parfois country et même folk à l'occasion. Ils naviguent
donc quelque part entre le punk californien, Sloan, Wilco,
Neil Young et
même Pearl Jam. Mais, il est important de mentionner que le punk fait de
moins en moins partie des albums du groupe qui tend à s'en détacher de
plus en plus avec les années. L'atmosphère de "Reconstruction Site"
est beaucoup plus introspective et les textes semblent prendre une plus
grande importance qu'auparavant. L'album d'une durée de 40 minutes
contient 14 pièces, incluant l'excellente The Reasons qui est certainement ma
préférée. On peut également y entendre One Great City!, une chanson folk
où John K. Samson, le chanteur du groupe, nous fait comprendre clairement
qu'il déteste sa ville de Winnipeg. "Reconstruction Site" est un bien bon
album qui ne renversera aucune barrière, mais qui fait certainement partie
de ce qui se fait de mieux dans le genre au Canada présentement. Dans la
portion multimédia, vous pourrez y visionner le vidéoclip de Our Retired
Explorer, des séquences en studio et différentes images sur la route. (février
2004)
Epitaph
½
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The White Stripes - Elephant
J'avais adoré l'album
précédent des White Stripes intitulé White Blood Cells paru à la fin de 2001
et Elephant était grandement attendu. L'attente en valait le coût puisqu'il
est supérieur au précédent. Encore une fois, avec simplement la voix, le piano
et la guitare de Jack White, et la voix et la batterie de Meg White,
on nous a concocté un heureux mélange de pièces rock, blues et folk absolument
superbe. Du succès instantané de
« Seven Nation Army » à la toute simple
« Well It's True
That We Love One Another », en passant
par l'excellente
« Black Math », la reprise de Burt Bacharach
« I Just Don't Know
What To Do With Myself », la superbe
« In The Cold Cold Night » (magnifiquement
chantée par Meg), la bluesée
« Ball And Biscuit »,
« The Hardest Button To Button »
(à la Rolling Stones) et le succès
potentiel
« Hypnotize », le duo de Détroit nous
transporte dans son univers bien particulier qui ne peut laisser personne
indifférent. Leur musique, fortement influencée du blues, s'inspire également
des Rolling Stones, des Smashing Pumpkins ainsi que du punk new yorkais des
années 1970. S'inscrivant dans le courant garage des dernières années, le groupe
en prend désormais la direction devant The Strokes et The Hives. Elephant est le meilleur album de
l'année. Un
incontournable pour tout amateur de rock original! (chronique principale de
juin 2003)(voir
aussi les albums
historiques)
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Yeah Yeah Yeahs,
Fever To Tell
Voici un trio new
yorkais nous offrant un son garage dans la lignée des Strokes. Comme c'est
un peu la mode depuis 2 ans, il s'agit d'un trio minimaliste sans basse
(voix, guitare et batterie). Leur son n'est donc pas très loin des White Stripes, à l'exception de la voix qui est interprétée par une femme (Karen
O). Leur musique est rythmée et entraînante, et elle satisfera amplement
les amateurs de musique alternative moderne, même si elle s'inspire
grandement des débuts du punk new yorkais (les New York Dolls en tête).
Dans les artistes plus récents, le groupe nous rappelle énormément les
White Stripes (en moins bluesé) et The Hives. Les mélodies sont
extrêmement efficaces et vous resteront en tête pour des jours à venir.
Les 2 succès (Date With The Night et Pin) donnent un aperçu assez
juste du son général de l'album et si vous les appréciez, vous ne devriez
pas hésiter une seconde à mettre la main sur "Fever To Tell". Les 11 pièces réparties sur 37 minutes vous feront passer un bien bon moment et
oublier tous vos soucis. Il y a bien quelques clichés punks à l'occasion,
mais tant que ça demeure efficace, on n'a pas à s'en plaindre. Une
excellente découverte! (août 2003)
½
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Zwan, Mary Star Of The Sea
Zwan est le nouveau groupe de Billy Corgan, ex-leader des
Smashing Pumpkins. Comme il considérait avoir été jusqu'au bout de ses idées avec les Pumpkins
(et probablement aussi parce que les 2 derniers albums du groupe n'ont pas
connu autant de succès que les précédents), Corgan a décidé de repartir à neuf
avec un nouveau groupe, un nouveau son et des nouvelles idées. Du moins, c'est
ce qu'il affirmait lors de la formation de Zwan il y a déjà plusieurs mois.
Sauf qu'à l'écoute de l'album, on entend plutôt une version évoluée des
Smashing Pumpkins, sans trop de changements majeurs. Le son demeure assez près
du passé de Corgan et il faut dire que sa voix très caractéristique a
largement contribué à construire le style du défunt groupe. Le principal
changement se situe au niveau de l'accessibilité de l'album. Fini les envolées
expérimentales à la guitare distortionnée et les chansons en plusieurs parties
(qu'on retrouve quand même sur Jesus, I / Mary Star Of The Sea). Avec Zwan, on
parle plutôt de musique pop/rock mélodieuse à souhait, parfaite pour les
radios rock commerciales. Même si le côté commercial a été exploré avec les
Pumpkins, on se limitait à quelques pièces par album, contrairement à cet
album-ci qui a un style très uniforme du début à la fin. Un peu trop uniforme
d'ailleurs, puisqu'on a de la difficulté à différencier les pièces de l'album.
J'aurais d'ailleurs de la difficulté à vous en parler une chanson à la fois
sans les réécouter une après l'autre attentivement. Autant les mélodies
semblent efficaces, autant on n'en retient pas grand chose une fois l'album
terminé. Le succès de Honestly est certainement le plus intéressant de
l'album. Pour le reste, tout pourrait jouer à la radio, mais rien ne se
démarquerait vraiment. C'est un album au-dessus de la moyenne par rapport à la
pluie de groupes pop/rock qu'on nous présente tous les jours, mais très en-dessous de ce que Billy Corgan nous a habitué par le passé. Sans être un
mauvais achat, soyez avisé que vous pourriez peut-être être déçu avec l'album
de Zwan. (critique principale d'avril 2003)
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