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Comme vous avez pu le remarquer, il n'arrive jamais que nous donnions 5
étoiles à un album. C'est simplement qu'on ne peut établir dès sa sortie qu'un
album est parfait et deviendra un album historique. Un recul de quelques
années est nécessaire. Nous vous présentons donc ici des albums datant d'au
moins 10 ans, qui se sont probablement mérités 4 étoiles ou 4 étoiles et demie
à l'époque, mais qui méritent clairement 5 étoiles avec le recul.
Ce sont de véritables albums historiques! |
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AC/DC - Back In Black (1980)
Après le meilleur
album du groupe à ce jour en
Highway To Hell et le décès de son chanteur vedette, Bon Scott,
on aurait très bien pu voir la fin d'AC/DC dès 1980. Pourtant, le groupe s'est
retroussé les manches, a embauché le chanteur "crieur" Brian Johnson et
nous a offert rapidement l'album qui allait les classer parmi les légendes du
rock, Back In Black. Le groupe avait déjà commencé depuis quelques
années à prendre ses distances par rapport à ses influences blues et le style
d'AC/DC allait vraiment être immortalisé sur cet album. Ils allaient tenter
sans cesse par la suite de se copier eux-mêmes en refaisant de nouveaux
Back In Black, mais avec beaucoup moins de succès. La cloche qui annonce "Hells
Bells", la première pièce de l'album, annonce aussi la fin d'une époque et le
début d'une nouvelle ère pour AC/DC. Ensuite, tentez de trouver les faiblesses
sur cet album et vous aurez bien de la difficulté. Avec des pièces comme
"Shoot To Thrill", "Givin the Dog a Bone", le méga-succès "You Shook Me All
Night Long" et la chanson-titre, les moments de répit seront plutôt rares. Si
vous ne connaissez pas AC/DC, vous n'avez besoin que de 2 albums au départ:
Back In Black et la version de 2 CD de
Live qui vous présentera leur énergie en concert. Veuillez noter que
Back In Black a été repiqué numériquement et relancé en 2003, ce qui
vous permettra d'avoir une version rafraîchie de ce classique. Comme pour
toutes les autres rééditions d'AC/DC, le CD vous donne accès à du contenu
inédit sur le site du groupe. On y trouve une entrevue de Brian Johnson, 3
vidéoclips et plus... (novembre 2005) |
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Arcade Fire
-
Funeral (2004)
The
Arcade Fire est un groupe montréalais qui attire passablement
l'attention depuis la sortie de son premier album en septembre 2004.
Le groupe est formé du couple Win Butler et Régine
Chassagne, accompagnés de Will, le jeune frère de Win, le
tout complété par Richard Parry et Tim Kingsbury.
Cette petite famille nous propose une musique indie rock
particulièrement originale avec des mélodies inoubliables et un
amalgame parfait d'introspection et de rythme. On peut les comparer
à leurs cousins montréalais de The Dears, mais d'autres noms
peuvent nous venir en tête : Pixies, Sugarcubes,
Modest Mouse, The Cure, etc. On retrouve dans la musique
d'Arcade Fire une très belle utilisation des cordes et des claviers
qui vient ajouter une richesse musicale incomparable. On a intitulé
l'album Funeral suite aux nombreux décès que plusieurs
membres du groupe ont dû vivre au cours de l’année précédent le
disque, mais rassurez-vous, l'album n'a rien d'ennuyant à en
« mourir ». Au contraire, les 10 pièces coulent à merveille pendant
48 minutes sans jamais nous décevoir, et chaque nouvelle écoute nous
en fait apprécier un aspect non entendu auparavant.
Funeral
est un album sans faiblesses qui laissait présager un avenir hors du
commun pour ce nouveau groupe de la scène montréalaise, un groupe
qu’on comparait déjà aux plus grands.
(découverte du mois de février
2005) |
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The Beach Boys
-
Pet Sounds (1966)
Les Beach Boys atteignent sur Pet Sounds
un tout autre niveau en termes de composition et de production,
superposant pistes sur pistes de voix et d'instruments pour créer un
son richement symphonique. Les claviers et les guitares ont été
combinés à des touches exotiques de cordes orchestrées, de sonnettes
de bicyclette, d'orgues, de clavecins, de flûtes, de thérémine,
d'instruments à cordes hawaïens, de canettes de cola, de chiens
aboyant, etc. L’album n'aurait pas été un classique sans de grandes
chansons, et celles-ci contiennent certaines des mélodies les plus
étonnantes du groupe, ainsi que des thèmes lyriques qui évoquent à
la fois l'intensité des amours naissantes et la déception d'une
romance ratée, en plus de quelques déclarations générales sur la
perte de l'innocence et la confusion des temps modernes. La qualité
du matériel est renforcée par les plus belles voix masculines dans
le registre supérieur (en particulier celles de Brian et
Carl Wilson) jamais entendues sur un disque de rock. « Wouldn't
It Be Nice », « God Only Knows », « Caroline No » et « Sloop John B
» (qui n'était pas prévu à l'origine sur l'album) sont les succès
les plus connus, mais d’autres titres sont tout aussi dignes
d'intérêt (« You Still Believe in Me », « Don't Talk », « I Know
There's an Answer », « I Just Wasn't Made for These Times »). On dit
souvent que Pet Sounds est plus un enregistrement de Brian
Wilson que des Beach Boys (des musiciens de studio ayant joué la
plupart des pistes), mais il faut noter que les harmonies vocales
demeurent du pur Beach Boys (et certaines de leurs meilleures). Très
influent à sa sortie (bien qu'il se soit relativement peu vendu par
rapport à leurs albums précédents), Pet Sounds a
immédiatement propulsé le groupe au premier rang des innovateurs du
rock, particulièrement au Royaume-Uni où son succès a été plus grand
qu’aux USA. (février 2023) |
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The Beatles –
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
(1967)
Avec
Revolver, les Beatles ont fait le grand bond en avant,
atteignant un niveau de sophistication et d'expérimentation inédit. Le
conceptuel Sgt. Pepper va encore un peu plus loin, synthétisant
des influences aussi disparates que le psychédélisme, la chanson, la
musique classique, le rock ‘n’ roll et le music-hall, souvent au cours
d'une seule chanson. Pas une seule fois la diversité ne semble forcée.
Le génie du disque réside dans la façon dont la vaudevillesque « When
I'm 64 » semble être une extension logique de « Within You Without You »
et comment elle fournit une passerelle vers les guitares carillonnantes
de « Lovely Rita ». Paul McCartney semble être le leader du
Lonely Hearts Club Band, le dominant en termes de compositions et
donnant le ton de l'album avec son mélodisme et ses arrangements
astucieux. En comparaison, les contributions de John Lennon
s’avèrent moins nombreuses, et certaines d'entre elles sont un peu
légères, malgré certaines déclarations majeures. « With a Little Help
from My Friends » est la chanson idéale de Ringo Starr, une
chanson pop roulante et amicale qui cache une véritable angoisse de
Lennon, à la manière de « Help! ». « Lucy in the Sky with Diamonds »
reste l'une des pierres d’assise du psychédélisme britannique, pendant
que « A Day in the Life » est un numéro obsédant qui mélange habilement
le couplet et le refrain de Lennon avec le bridge de McCartney. Il est
possible d'affirmer qu'il existe d’autres très grands albums des
Beatles, mais aucun n'est aussi important historiquement que celui-ci.
Après Sgt. Pepper, il n'y avait plus de règles à suivre : les
groupes de rock et de pop pouvaient tout essayer. (janvier 2023) |
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The Beatles –
Revolver (1966)
Si le
premier véritable album des Beatles est arrivé avec
Rubber Soul, toutes les règles sont tombées avec Revolver,
les Beatles commençant à explorer de nouveaux styles et sujets. Même
George Harrison prend un nouvel élan avec la pièce rock « Taxman »,
la joyeuse « I Want to Tell You » et « Love You To », sa première et
meilleure incursion dans la musique indienne. Les explorations de
John Lennon sont audacieuses et son morceau le plus simple est «
Doctor Robert », une ode à son dealer. « And Your Bird Can Sing » est
enterrée dans un dédale de guitares multipistes, puis Lennon a donné à
Ringo Starr une pièce charmante de fantaisie enfantine mais
hallucinogène avec « Yellow Submarine ». Il a couronné le tout avec un
triplé de bad trips : « She Said She Said », « I'm Only Sleeping
» et « Tomorrow Never Knows », un pur cauchemar où John chante des
passages du Livre des morts tibétain dans un microphone suspendu,
par-dessus les battements de tambour menaçants de Ringo et les couches
de guitares et de boucles d'enregistrement superposées et déphasées.
Pendant ce temps, les expériences de Paul McCartney semblent
banales, puisqu’il s'essaie à tous les styles pop, de la pop de chambre
à la soul. Ses chansons demeurent tout de même impressionnantes et
viennent cimenter les expérimentations de Lennon et Harrison. Il en
résulte donc le miracle de Revolver qui est de couvrir tant de
nouveaux terrains stylistiques, en les exécutant à la perfection sur un
seul disque, et que l’ensemble se tienne parfaitement. Toutes ces
aventures sonores audacieuses et ces chansons étonnantes ont établi la
norme de ce que la musique pop rock pouvait atteindre et ont fait de
Revolver l’album pop moderne par excellence. Seul
Sgt. Pepper… l’année suivante réussira à aller encore plus loin,
avec leur premier album conceptuel. (février 2023) |
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Beck
–
Odelay
(1996)
Contrairement à
Stereopathetic Soulmanure
et One Foot in the Grave, les albums indépendants qui ont
suivi son premier album Mellow
Gold de quelques mois seulement, Odelay est un album à part
entière, avec une production complexe et méticuleuse des Dust
Brothers. Odelay repose sur un mélange de sons trouvés et
d'échantillons, mais les Dust Brothers mettent en valeur les sons
toujours changeants de Beck, tout en liant les divers changements de
style. Comme pour Mellow Gold,
Odelay touche à des éléments disparates : folk, country, rock
garage, grunge, électro et rap. Cependant, tout évolue en douceur
dans un ensemble parfaitement cohérent. Plusieurs chansons semblent
un peu plus compliquées qu'elles ne le sont en réalité. Elles
trahissent les racines de Beck en tant que chanteur anti-folk. Il
retravaille les structures du blues (« Devil's Haircut »), du
country (« Lord Only Knows », « Sissyneck »), du soul (« Hotwax »),
du folk (« Ramshackle ») et du rap (« High 5 [Rock the Catskills] »,
« Where It's At »). Mais, chaque morceau évite les conventions, que
ce soit dans sa construction ou sa présentation. Bien que plusieurs
des meilleures chansons de Beck se trouvent ici, Odelay
s'apprécie mieux comme un tout. Un album d’une grande originalité!
(janvier 2023) |
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Chuck Berry
-
Chuck Berry Is on Top (1959)
Si
vous désiriez découvrir les premiers albums de Chuck Berry sur Chess
Records, voici celui qu’il faut posséder à tout prix. La liste des
chansons est exemplaire, rassemblant des classiques comme
« Maybellene », « Carol », « Sweet Little Rock & Roller », « Little
Queenie », « Roll Over Beethoven », et « Johnny B. Goode ». Avec
l'ajout de « Hey Pedro » à la saveur latine, ainsi que « Blues for
Hawaiians », « Anthony Boy » et « Jo Jo Gunne » à la guitare
steel, cet album constitue presque une compilation de grands
succès en soi. Bien qu'il ne s'agisse que d'une collection de
singles plutôt que d’un véritable album (comme la plupart des
disques de rock ‘n’ roll dans les années 1950 et au début des années
1960), il s'agit de l'album le plus parfaitement réalisé de la
carrière de Chuck Berry. Un chef d’œuvre incontournable de
l’histoire du rock! (janvier 2023) |
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David Bowie -
The
Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars
(1972)
En 1972,
David Bowie a décidé de s’inventer un personnage androgyne qu’il a
surnommé Ziggy Stardust. Il a présenté l’album concept The Rise
and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, un
chef-d’œuvre hors de son temps qui allait révolutionner le genre et
mettre définitivement Bowie sur la
carte. Le personnage ferait à nouveau son apparition 1 an plus tard
sur
Aladdin Sane
avant qu’il le fasse disparaître sur scène à la
fin de la tournée suivante. L’album qu’on appelle communément
Ziggy Stardust forme un tout indissociable de 11 titres. Chaque
pièce a en effet son importance et son rôle à jouer sur le disque,
de « Five Years » à « Rock ‘N’ Roll Suicide », en passant par « Moonage
Dream », « Starman », « Lady Stardust », la rock n’ roll
« Suffragette City » et la chanson-titre à succès. On peut dire que
David Bowie a exploré plusieurs genres au cours de sa carrière,
souvent avant même qu’ils deviennent à la mode, mais le glam rock de
la période Ziggy Stardust allait probablement s’avérer sa période la
plus créative et la plus marquante (même si certains fans préfèrent
la trilogie de Berlin de la fin des années 70 en collaboration avec
Brian Eno). Selon moi, Ziggy Stardust demeure l’album
ultime de Bowie, celui qui a tout démarré, mais aussi celui qui a
élevé les attentes vis-à-vis tout le reste de sa carrière, faisant
souvent de lui un mal-aimé des critiques malgré sa créativité
débordante et son avant-gardisme. Pour plus d’informations sur David
Bowie, vous pouvez visiter sa musicographie :
www.musicomania.ca/davidbowie. (avril 2008) |
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Faith No More
-
The Real Thing (1989)
En 1989, dans une
période où les cheveux des musiciens semblaient plus importants que la
qualité de leurs compositions, un groupe a surpris tout le monde avec un
album différent, Faith No More. Malgré un excellent album lancé 2 ans plus
tôt (Introduce
Yourself), ils n'avaient pas réussi à sortir de l'underground.
Mais avec The Real Thing, le groupe est passé de l'autre côté avec
un succès immense et de nombreux prix. Ils ont d'abord été un des
premiers groupes à si bien mélanger rock et rap sur le succès "Epic". Ils
ont aussi présenté un son des plus originaux sur des pièces comme
l'entraînante "From Out of Nowhere", l'excellente "Falling To Pieces", la
lourde "Surprise! You're Dead!" et la variée "Zombie Eaters". Ils ont en
plus osé reprendre un classique de
Black Sabbath,
"War Pigs" qu'ils ont su s'approprier habilement, à tel point que certains
jeunes de l'époque croyaient que la pièce était de Faith No More, n'ayant
pas connu l'originale lancée presque 20 ans plus tôt. Dans ce groupe que
le peuple découvrait, on pouvait entendre un jeune chanteur prometteur du
nom de Mike Patton. Celui-ci s'est fait connaître au cours des
années suivantes pour son éclectisme au sein de groupes comme Mr.
Bungle, Fantômas et Tomahawk pour ne nommer que ceux-là.
Avec The Real Thing, Faith No More nous présentait un album de 55
minutes sans faiblesses, original et varié, qui nous a permis d'oublier
que les groupes rock américains qui régnaient en rois et maîtres à
l'époque étaient Bon Jovi et Poison et que tous les artistes
issus des années 70 (sauf de rares exceptions) étaient incapables de
lancer un album intéressant à ce moment. Faith No More a été précurseur du
mouvement alternatif qui allait se développer dans les années 90 dirigé
par le grunge de Seattle. Ils allaient eux-mêmes contribuer au mouvement
en 1992 avec l'excellent album
Angel Dust que certains préfèrent même à The Real Thing.
(juin 2005) |
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Green Day
-
American Idiot (2004)
Quatre
ans après
Warning,
voilà que Green Day nous revient avec American Idiot, un
autre album surprenant. Même si le son nous ramène plus près de ce
qu'ils nous avaient offert avant
Warning,
et malgré la chanson-titre à succès qui nous rappelle les meilleurs
moments de l'excellent
Dookie,
ce disque se veut un album concept. Il contient même 2 pièces de 9
minutes en 5 parties chacune : « Jesus of Suburbia » et
« Homecoming ». Certaines critiques parlent d'un album à mi-chemin
entre
Tommy
de The
Who et l'opéra punk de Hüsker Dü,
Zen Arcade.
Sans aller jusque là, je me limiterais à dire que Green Day continue
son évolution dans le punk rock moderne, une évolution qui laisse
perplexe tellement elle est rapide, mais qui sera sûrement reconnue
dans le futur. Il ne faut surtout pas oublier que Green Day n'a
jamais présenté de mauvais albums, même si le public a eu parfois de
la difficulté à suivre. Les compositions punks de Billie Joe
Armstrong sont toujours aussi efficaces (la chanson-titre,
l'excellente « St. Jimmy », « She's A Rebel », etc.), mais le groupe
va aussi piger dans le rock classique et théâtral (Queen,
etc.). L'album, extrêmement riche en textures, vous plaira au
premier abord, mais vous comblera totalement après plusieurs
écoutes. Même s’il forme un tout à écouter en entier, chaque pièce
est excellente séparément. C'est un disque sans faiblesses, qui
frôle la perfection.
(chronique principale de novembre 2004) |
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Green Day
- Dookie (1994)
En 1994, la musique
punk est redevenue en vogue grâce essentiellement à 2 groupes: The
Offspring, mais surtout Green Day. Ce dernier qui n'avait lancé que
des disques indépendants jusque-là nous proposait un premier album
distribué à grande échelle et qui allait conquérir la planète entière dans
les mois suivants. Grâce à 14 pièces, toutes solides, incluant les succès
"Basket Case", "Welcome To Paradise" et "When I Come Around",
Dookie est
parmi les albums les plus agréables à écouter en totalité et à recommencer
une fois terminés. Cet album allait inspirer toute une nouvelle génération
de musiciens pop/punk et Green Day allait devenir un des groupes les plus
souvent cités comme inspiration par les nouveaux artistes. Même si le
groupe a lancé d'autres albums de grande qualité par la suite, aucun
n'allait pouvoir égaler le génie de Dookie, un album incomparable à
posséder absolument dans sa collection. (juillet 2005) |
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Guns N' Roses - Appetite For
Destruction (1987)
En 1987, alors que le rock était plongé dans
une mer de groupes hard rock, une bande de mauvais garçons a fait son
apparition avec un son qui se différenciait de la masse. Ils nous lançaient:
"Bienvenue dans la jungle!", pour reprendre le premier titre d'Appetite For Destruction, "Welcome To The Jungle". Le premier
succès radio au riff de guitare inoubliable, "Sweet Child O' Mine", qu'on a
présenté aux radios dans une version écourtée par rapport à l'originale de
l'album, a permis au groupe de rejoindre un public très large. Pourtant
l'attitude des gars n'avait rien de bien enviable et était un assez mauvais
exemple pour la jeunesse, puisque drogues et alcool étaient utilisés librement
au sein du groupe. C'est d'ailleurs une des raisons qui a fait en sorte que le
groupe, dirigé par le chanteur Axl Rose et le guitariste Slash,
n'a présenté que 2 véritables albums
par la suite et qu'ils se sont séparés (la plupart des membres font maintenant partie de Velvet Revolver
sans Axl). Mais revenons à Appetite For Destruction qui est un album de
hard rock parfait contenant 12 titres et totalisant 54 minutes. Les pièces
s'enchaînent magnifiquement bien et semblent toutes meilleures que la
précédente. Le rock n' roll y est roi et peu d'albums depuis ce temps ont
réussi à présenter un son rock aussi brut et aussi parfait à la fois. Le style
a perdu de la vigueur dans les années 90 avec l'avènement du grunge qui a
transformé la façon de jouer de plusieurs musiciens. Mais, Appetite For
Destruction demeure ce grand album hard rock qui constitue la référence
dans le genre. Un incontournable! (septembre 2005) |
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Michael Jackson -
Thriller
(1982)
Après
avoir produit un album à succès avec
Off the Wall
en 1979, Michael Jackson était bien décidé à
atteindre le sommet avec Thriller 3 ans plus tard. Il a
parfaitement atteint son objectif en vendant plus de 45 millions de
copies de cet album. Thriller devenait ainsi l’album le plus
vendu de l’histoire et serait reconnu comme tel par le Livre des
records Guinness qui chiffrerait ces ventes à 65 millions. Ce sont
rien de moins que 7 des 9 pièces de l’album qui sont parues en 45
tours pour devenir des succès. Les 3 plus importants ont inspiré des
vidéoclips révolutionnaires, de véritables mini-films qui ont changé
la façon de produire un vidéoclip pour les générations à venir. Il
s’agit de « Beat It », « Billie Jean » et la chanson-titre. Parmi
les autres succès, nous devons également considérer la collaboration
exceptionnelle de Paul McCartney (l’ex-Beatle)
à « The Girl Is Mine », qui allait déboucher sur une participation
de Jackson à l’album suivant de McCartney. Thriller ne
comporte aucun moment faible alors que les pièces s’enchaînent
magnifiquement en alternant la pop légère et une musique pop un peu
plus rock. Jackson était assurément au sommet de sa créativité à
cette époque et cet album allait le couronner comme le roi de la
pop. En février 2008, pour souligner le 25e anniversaire
de la parution de l’album, une nouvelle édition était mise sur le
marché, Thriller 25, avec 2 choix de pochettes, classique et
zombie. Cette nouvelle version de l’album inclut, en plus de la
version repiquée numériquement des 9 titres du disque, 5 pièces
réenregistrées avec des artistes des années 2000 : will.i.am
(2), Akon, Fergie et Kanye West. Elles sont
toutes particulièrement réussies, la moins efficace étant « Billie
Jean » avec Kanye West qui est franchement ennuyante. On retrouve
également en boni une pièce tirée des sessions d’enregistrement de
l’album mais jamais parue auparavant, « For All Time ». Un DVD est
aussi inclus sur lequel on retrouve les vidéoclips complets de « Billie
Jean », « Beat It » et « Thriller », ainsi que sa performance de « Billie
Jean » au spectacle 25e anniversaire de Motown,
l’étiquette sur laquelle Michael a enregistré ses premiers disques
avec ses frères. Thriller 25 fait parfaitement honneur à cet
album classique de l’histoire de la musique. Il est d’autant plus
intéressant que l’édition originale de l’album n’est plus
disponible. Un incontournable!
Visitez la musicographie de Michael Jackson ici :
http://www.musicomania.ca/michaeljackson.
(mai 2008) |
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Led
Zeppelin –
Led Zeppelin IV
(1971)
Deux ans après ses débuts en 1969, le quatuor anglais présentait
déjà son quatrième album simplement intitulé
Led Zeppelin
IV.
Un peu moins blues que les précédents, il allait définir le son hard
rock des années 1970, avec bien évidemment la populaire « Rock and
Roll », mais aussi avec « Black Dog » et « When the Levee Breaks ».
L’album contenait une autre pièce monumentale dans le répertoire de
Led Zeppelin, l’épique « Stairway To Heaven ». Le chef d’oeuvre de 8
minutes est non seulement la pièce la plus connue du groupe, mais
également l’une des plus jouées compte tenu de ses riffs et solos de
guitare remarquables. L’album de 8 pièces ne contient que des
classiques, ce qui en fait l’un des plus grands disques de
l’histoire. (décembre 2014) |
Atlantic
/
Warner
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En plus
d’avoir été le meilleur album de 1995 et d’avoir vendu des millions
d’exemplaires à travers le monde, Jagged Little Pill a été un
album marquant pour Alanis. Elle reniait du même coup ses
enregistrements précédents (des albums pop dansants insipides) et
elle tentera sans succès par la suite de revenir avec des albums
d’une aussi grande qualité (et aussi populaires). La principale
force de Jagged Little Pill est de présenter des textes
souvent torturés sur une musique entraînante et de superbes mélodies
qui nous restent en tête pour longtemps. Autant l’album cadrait dans
le style rock alternatif de l’époque, autant il réussissait à s’en
démarquer admirablement. Vingt ans plus tard est parue une réédition
de ce classique de la musique pop rock canadienne. On peut donc
réentendre avec plaisir les succès incontournables « Hand in My
Pocket », « You Oughta Know », « You Learn », « Head Over Feet », «
Ironic », etc.
(novembre 2015)
Vidéoclips :
« Hand in My Pocket » -
« You Oughta Know » -
« Head Over Feet » -
« Ironic » |
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Nirvana
-
Nevermind (1991)
En 1991, alors que la musique rock devenait de plus en plus ennuyante et
prévisible, voilà que nous est apparu un vidéoclip qui allait créer des
remous et attirer l’attention d’un très large public, "Smells Like Teen
Spirit" par un groupe de Seattle nommé Nirvana. Ce groupe aux
influences punk allait diriger une nouvelle vague musicale, le grunge,
avec des groupes comme Pearl Jam, Soundgarden et Alice In
Chains. Nevermind, réalisé par Butch Vig, est
considéré par plusieurs comme l’album qui a permis au rock de survivre au
moment où il en avait bien besoin. La quasi-totalité des 12 pièces
incluses sur ce disque sont devenues des succès à un moment ou à un autre,
soit dans leur version originale ou dans une version en concert
(électrique ou acoustique). En plus de "Smells Like Teen
Spirit", on
ne peut passer sous silence le brio de Kurt Cobain, Kris
Novoselic et Dave Grohl sur des classiques comme "In Bloom", "Come As You Are",
"Breed", "Lithium", "Polly", "Drain You", "On A Plain" et "Something In The Way". Oubliez les faiblesses sur ce disque qui prouve
que la perfection peut bel et bien exister. C’est un album qu’on peut
écouter à répétition sans jamais se lasser, un album que le groupe
lui-même n’a pu égaler par la suite dans une courte carrière brutalement
interrompue par le décès de Cobain en 1994. Symbole par excellence des
années 90, Nevermind demeure aujourd’hui un album phare de la
musique rock, un album qui passera à travers l’histoire comme ayant été
parmi les meilleurs. Pour en savoir plus sur Nirvana, vous pouvez visiter
la musicographie sur le groupe à l’adresse suivante :
www.musicomania.ca/nirvana. (avril 2005) |
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Pearl Jam
-
Ten (1991)
Quand est apparu
Pearl Jam dans le paysage musical en 1991, on les a tout de suite comparés
à Nirvana, Soundgarden et Alice In Chains et
qualifiés de grunge, puisque tous ces groupes venaient de la même ville de
Seattle. Pourtant, ils étaient tous passablement différents. Pearl Jam,
pour sa part, allait puiser dans le hard rock des années 70, nous
proposant un son à la fois "hard" et introspectif. Avec la voix
unique d'Eddie Vedder et un son de guitare bien caractéristique, le groupe a
su paver la voie pour un nombre extraordinaire de groupes des années 90 et
2000. Ten est le meilleur exemple d'un album parfait puisqu'il ne
contient aucune faiblesse, s'écoute en totalité avec plaisir et contient plusieurs des
meilleures pièces du groupe en carrière ("Even Flow", "Alive", "Black",
"Jeremy", etc.), toujours les plus populaires en spectacle. La deuxième
portion du disque, un peu plus introspective, nous transporte
littéralement dans un univers parallèle dont seul Radiohead a pu
avoir le secret par la suite. Malgré quelques bons albums après celui-ci, Pearl Jam n'allait jamais réussir à égaler la qualité et le succès de
Ten
qui demeure l'album par excellence du groupe.
(mai 2005) |
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Pink Floyd
-
The Dark Side of the Moon (1973)
En condensant les explorations sonores de
Meddle en véritables chansons et en ajoutant une production
luxuriante et immaculée à leurs sections instrumentales les plus
trippantes, Pink Floyd a, par inadvertance, conçu sa percée
commerciale avec The Dark Side of the Moon. Roger Waters
a écrit une série de chansons sur des détails banals du quotidien
qui ne sont pas très impressionnants en soi, mais qui, lorsqu'ils
sont accompagnés des paysages sonores lents et atmosphériques de
Pink Floyd et d'effets sonores soigneusement placés, trouvent une
résonance émotionnelle. Mais ce qui donne à l'album sa véritable
puissance, c'est sa musique subtilement texturée, qui évolue d'un
rock artistique lourd et néo-psychédélique vers un jazz fusion et un
blues rock avant de revenir au psychédélisme. Elle est dense en
détails, mais d'un rythme tranquille, créant son propre monde sombre
et obsédant. Avec The Dark Side of the Moon, Pink Floyd a
prouvé qu’avec un peu de concentration et une parfaite collaboration
on pouvait arriver à livrer un chef-d’œuvre. The Dark Side of the
Moon détient toujours le record du plus grand nombre de semaines
consécutives au palmarès top 200 du Billboard avec 724 semaines,
soit jusqu’en avril 1988. Plus de 200 autres semaines se sont
ajoutées à différents moments par la suite. (juin 2023) |
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Elvis Presley
-
Elvis Presley (1956)
Après ses débuts aux
studios de Sun Records, Elvis Presley est engagé par RCA qui fait
confiance à l’adolescent de Memphis au talent indéniable. Les
circonstances entourant ce premier album ne sont pourtant ni simples
ni prometteuses, et rien dans l'histoire de la musique populaire
jusqu'alors ne laissait présager qu'Elvis Presley allait être autre
chose qu’un feu de paille. À l’époque, il n'était même pas certain
qu'il y ait une raison pour un artiste de rock ‘n’ roll de faire un
album, puisque les adolescents achetaient des 45 tours, pas des 33
tours. Le premier extrait, « Heartbreak Hotel », semble être un
single potentiel, mais personne ne pense qu'il se vendra. Il aura
fallu environ un mois avant que ça démarre et qu’il commence à se
vendre. Puis, Elvis apparaît à la télévision, et le single devient
#1 du palmarès pop. L'album provient de deux sessions
d’enregistrement en janvier et février, augmentées de cinq chansons
inédites de Sun Records. Il s'agit du premier album le plus étonnant
jamais réalisé, représentant toutes les influences musicales
d'Elvis, sauf le gospel qui allait venir plus tard. Le rockabilly,
le blues, le R&B, le country et la pop sont tous présents dans une
combinaison explosive et séduisante.
Elvis Presley
devient le premier album de rock ‘n’ roll à atteindre la première
place du palmarès américain, et le premier album pop de RCA à
rapporter un million de dollars. Voici un disque entraînant qui
s’avère franchement impressionnant, un album qui jettera les bases
du rock ‘n’ roll, un incontournable de l’histoire de la musique
rock.
(janvier 2023) |
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Queen - A Night At The Opera (1975)
Au cours de sa
carrière, Queen
nous a offert de bons et de moins bons albums. Un par contre se démarque
largement du lot : A
Night At The Opera.
Paru en 1975, l’album reprend les éléments hard rock, voire métal, de
Sheer Heart Attack,
mais en les amenant dans un véritable opéra rock. Le groupe utilise de
nombreux instruments et des arrangements précis pour nous offrir une
richesse musicale hors du commun. Queen
demeure métal sur « Death
On Two
Legs » et « Sweet
Lady », mais il offre aussi de la musique pop toute simple sur le succès
« You’re My
Best Friend »,
peut-être leur plus belle chanson d’amour, composée par
John Deacon. Brian May
est beaucoup plus mystique sur la presque country « ‘39 » et la
progressive aux accents psychédéliques « The
Prophet’s Song ». La ballade de
Freddie Mercury
« Love Of My
Life » est demeurée pendant de nombreuses années une favorite en concert.
Enfin, le groupe nous présente du music hall avec « Lazing
On A Sunday Afternoon »
et « Seaside Rendezvous ».
Tout ce mélange de créativité se regroupe finalement dans la pièce finale,
« Bohemian Rhapsody »,
la chanson la plus populaire de toute la carrière du groupe. En 2005, une
nouvelle édition de l’album avec un DVD a été mise sur le marché. Le DVD
contient un superbe son ambiophonique 5.1 qui améliore encore plus la
qualité de l’album. En fait, il devient totalement inutile d’écouter la
version stéréo avec une telle version à portée de main. Du visuel
accompagne chacune des pièces, que ce soit le vidéoclip d’origine, des
images en concert ou d’autres images diverses. Il est également possible
d’entendre les commentaires des membres du groupe. Cette version est donc
l’idéale à se procurer pour une expérience musicale grandiose. Pour en
savoir un peu plus sur Queen, visitez la musicographie :
www.musicomania.ca/queen.(décembre
2007) |
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Radiohead
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OK Computer (1997)
Après 2 premiers albums exceptionnels en
Pablo
Honey et The
Bends, Radiohead nous offrait en 1997 un album qui allait
révolutionner le rock, remettre les pendules à l'heure. Suite au mouvement
grunge du début de la décennie où les guitares distortionnées régnaient, voilà
que le groupe nous arrivait avec un album contenant un peu plus de subtilités
et de textures. On y retrouve tout de même toujours de bonnes guitares, comme
ils nous avaient offertes auparavant, sauf qu'elles étaient maintenant mieux
placées et alternées avec un côté acoustique un peu plus doux complété par la
voix magnifique de Thom Yorke. Pour ajouter à la richesse, le groupe
peut désormais compter sur l'utilisation discrète d'électronique et de
claviers. Les 12 compositions de cet album forment un tout indissociable et
sans faiblesse, un tout qu'on apprécie de plus en plus à chaque écoute
subséquente par la découverte de nouvelles subtilités. Vous y trouverez les
succès "Karma Police", "Paranoid Android", "Subterranean Homesick Alien" et
"No Surprises" que vous connaissez sûrement déjà par coeur. Mais n'ayez
aucune crainte quant à celles que vous ne connaissez pas, car tout y est
impressionnant. Le travail déjà bien entrepris avec The
Bends atteignait maintenant de nouveaux sommets jamais égalés depuis,
ni par eux ni par personne d'autre. Radiohead a établi un nouveau standard
pour les années 2000 avec OK Computer, tout un défi à relever pour
les nouvelles générations de musiciens. Il s'agit certainement d'un
enregistrement qui traversera les époques et sera cité en exemple pendant
plusieurs générations. (mars 2005) |
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Sex
Pistols - Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols
(1977)
Même si le mouvement punk a démarré aux États-Unis, c’est
l’apparition des Sex Pistols à Londres qui a véritablement déclenché
toute la vague maintenant connue sous le nom de « punk de 1977 ».
Les Sex Pistols sont considérés par plusieurs comme un des rares
véritables groupes punks de l’histoire, non seulement à cause de
leur musique, mais aussi par leur attitude. Ce qui est bien
particulier avec ce groupe légendaire, c’est qu’il ne nous a offert
qu’un seul album studio, mais quel album!
Never Mind The Bollocks
Here’s The Sex Pistols
représente le modèle idéal à suivre pour
tout groupe qui veut produire un album de punk rock. Rythmes
déchaînés, textes provocateurs et chansons de 3 minutes toutes
terriblement efficaces font de ce seul album une collection de
succès incroyable. Que ce soit la chanson d’ouverture, « Holidays In The Sun », ou encore « Problems », « God Save The Queen », « Anarchy
In The U.K. » et « Pretty Vacant », toutes ont été reprises, copiées
et bannies des dizaines de fois au cours des 30 dernières années.
L’album ne nous laisse aucun répit et nous offre les 38 minutes les
plus intenses de notre vie. Les Sex Pistols nous ont donc présenté
un disque incontournable dans l’univers du rock. Pour en savoir un
peu plus sur le groupe, visitez notre musicographie :
www.musicomania.ca/sexpistols.
(2005) |
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The Strokes
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Is This It (2001)
Voici la
nouvelle sensation du milieu underground aux États-Unis, le groupe
qui a fait le plus parler de lui en 2001. Les Strokes sont présentés
comme le nouveau groupe « punk » new yorkais. On entend d'ailleurs
de façon évidente leurs influences de Talking Heads et
Television. On peut aussi deviner une influence importante de
The Cure et The Smiths. Pour leur premier album, les
Strokes ont choisi d'y aller avec une réalisation sobre, ce qui peut
être agaçant à l'occasion sachant que l'album a été fait en 2001.
Avec toute la technologie dont on dispose, il est possible de faire
mieux, mais le résultat est quand même impressionnant. C'est un
excellent disque, varié, original et mélodique, un album que l'on
doit écouter d'un bout à l'autre (de toute façon, il ne dure que 36
minutes).
Is This
It
n’est pas le type d’album à inclure un grand nombre de succès
radios, même si certaines pièces en ont le potentiel. « Last Night »
et « Hard to Explain » ont tout de même connu leur part de succès,
mais essentiellement en marge de l’industrie musicale populaire.
Avec Is This It, les Strokes ont pris les rênes d’un nouveau
mouvement de rock garage. Un nombre impressionnant de groupes qui
ont suivi cite The Strokes comme leur influence principale. Il
s’agit donc d’un album d’une grande importance pour la musique
underground des années 2000.
(décembre 2001) |
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System Of A Down
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Toxicity
(2001)
Après un premier
album éponyme en 1998 qui avait été acclamé de la critique, mais n'avait
pas vraiment fait de vagues en dehors de l'underground (malgré une
certification or), voilà que System Of A Down nous présentait Toxicity
3 ans plus tard. Dès les premiers moments de "Prison Song", on se doutait
bien que ce n'était pas un groupe métal comme les autres qui nous était
présenté. Les changements de rythmes étourdissants nous faisaient passer par
toute la gamme des émotions à l'intérieure d'une seule et même chanson, du
jamais vu! System Of A Down a été formé en 1995 dans le sud de la Californie
par Serj Tankian (voix et claviers), Daron Malakian (guitares,
voix), Shavo Odadjian (basse) et John Dolmayan (batterie). Ils
sont influencés par le métal underground des années 80, par le punk hardcore
et par le rock alternatif (dans le vrai sens du terme) des années 90. On
retrouve aussi des éléments néo-gothiques dans leur musique, en plus
d'éléments moyen-orientaux, sûrement inspirés de leurs origines arméniennes.
Mélangez le tout avec de nombreuses variations dans toutes les compositions
et vous aurez un bon aperçu de ce à quoi ressemble SOAD. Aux premières
écoutes de Toxicity à sa sortie, je me rappelle être resté sans voix
tellement ça changeait du métal à lequel j'étais habitué (et Dieu sait que
j'en ai entendu!). C'est un album où les pièces s'enchaînent toutes à la
perfection, sans faiblesses, et avec comme plats de résistance les
classiques "Chop Suey", la chanson-titre et "Aerials" qui vient
magnifiquement
conclure l'album de 44 minutes. Après avoir entendu les 2 albums de 2005,
Mezmerize et
Hypnotize, qui constituent en fait la suite et la fin de la
trilogie, j'en venais presque à dire que c'était meilleur que Toxicity.
Sauf qu'en le réécoutant, je réalise que Toxicity est assurément
l'album de leur carrière, un album sans failles. Ils ont bien fait de prendre
une pause après cet album, parce qu'ils n'auraient certainement pas pu nous
présenter un autre disque rapidement sans qu'il soit une déception. Si SOAD
est devenu le groupe métal des années 2000, c'est grâce à Toxicity
qui a véritablement parti le bal. C'est définitivement un album
incontournable! (avril 2006) |
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U2 - The Joshua
Tree (1987) (réédition
de
2007)
The Joshua Tree
est l’album qui est
venu concrétiser la célébrité de U2 à travers le monde grâce à des
incontournables comme « I Still Haven’t Found What I’m Looking For »
et « With or Without You ». Ma préférée demeure tout de même « Where
the Streets Have No Name » que nous avons pu redécouvrir au cours
des cérémonies pour venir en aide aux victimes des attentats du 11
septembre 2001. En plus de ces méga succès, on ne peut passer sous
silence des titres comme « Bullet the Blue Sky » et « In God’s
Country ». En fait, l’ensemble de The Joshua Tree ne contient
aucune faiblesse et les pièces moins connues sont tout aussi
efficaces. Il était donc tout naturel qu’il soit le premier album du
groupe à être réédité, surtout que le 20e anniversaire de
sa sortie originale fournissait un excellent prétexte. Nous
retrouvons donc 2 versions remasterisées de cet album. La première
contient un CD en boni avec rien de moins que 14 raretés
enregistrées dans la période de The Joshua Tree. On retrouve
7 faces B des 3 simples lancés à l’époque incluant « Sweetest Thing »
qui allait connaître le succès plusieurs années plus tard dans une
version réenregistrée pour la compilation The
Best Of 1980-1990.
On retrouve aussi la version du simple de « Where the Streets Have
No Name » et « Silver and Gold (Sun City) » dans la version tirée de
l’album Sun City – Artists United Against Apartheid et
interprétée par Bono avec Keith Richards, Ron Wood
et Steve Jordan. Les 5 pièces restantes ont été enregistrées
lors des séances de The Joshua Tree, mais n’ont pas été retenues
pour l’album, même si la plupart sont de première qualité. Quelques
pièces sont incomplètes et sont plus près d’une version démo, mais
c’est ce qui fait leur charme. La 2e version qui nous est
offerte contient un livre plus détaillé avec des notes biographiques
de Bill Flanagan et des photos inédites d’Anton Corbijn.
On ajoute aussi aux 2 CD un DVD contenant un concert de 18 chansons
enregistré à Paris en juillet 1987, un documentaire à propos de leur
tournée américaine, une version alternative de « With or Without You »
et un vidéoclip inédit de « Red Hill Mining Town ». Cette version
avec DVD est beaucoup plus dispendieuse, mais comblera les fans les
plus fidèles du groupe. Ces rééditions de cet album classique de U2
font parfaitement honneur à l’album original. (mars 2008) |
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Van Halen -
Van Halen (1978)
Parmi les
albums de rock révolutionnaires, le premier de Van Halen est souvent
négligé. Il a pourtant modifié la perception de ce que la guitare
pouvait faire, et il a défini les sonorités du rock ‘n’ roll pour la
décennie suivante. C’est un album réalisé sans effort et sans
artifice, et c’est peut-être là son défaut. Eddie Van Halen
et sa bande se sont améliorés avec le temps et ont resserré leur
son, atteignant leur apogée avec le chef-d'œuvre
1984, plus ordonné. Leur premier disque éponyme contenait
déjà tout de même tous les éléments d’un album classique, ne se
comparant à rien qui n’avait été fait jusque-là sur la planète rock,
malgré des influences certaines de Jimi Hendrix, Led
Zeppelin et Aerosmith. Eddie Van Halen proposait une
façon de jouer la guitare qui n’avait jamais été entendue à ce
moment. L’instrumentale « Eruption » vous en convaincra rapidement.
Leur reprise de « You Really Got Me » n’était pas par amour pour
The Kinks, mais bien parce que le riff mémorable ne pouvait que
devenir extraordinaire dans les mains d’Eddie. Puis, « Runnin’ with
the Devil » nous arrive avec un son avant-gardiste qui fait s’ouvrir
toutes grandes bien des oreilles, tout comme « Ain’t Talkin’ ‘Bout
Love », « I’m the One » et « Jamie’s Cryin’ ». Chacune des 11
chansons de l'album semble conçue pour faire lever la foule, ce qui
résulte en un album débordant d'énergie, qui défile à vive allure.
C’est un album incomparable et intemporel, un album au son unique,
même dans le répertoire du groupe. |
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The White Stripes - Elephant
(2003)
J'avais adoré l'album
précédent des White Stripes intitulé White Blood Cells paru à la fin de 2001
et Elephant était grandement attendu. L'attente en valait le coût puisqu'il
est supérieur au précédent. Encore une fois, avec simplement la voix, le piano
et la guitare de Jack White, et la voix et la batterie de Meg White,
on nous a concocté un heureux mélange de pièces rock, blues et folk absolument
superbe. Du succès instantané de
« Seven Nation Army » à la toute simple
« Well It's True
That We Love One Another », en passant
par l'excellente
« Black Math », la reprise de Burt Bacharach
« I Just Don't Know
What To Do With Myself », la superbe
« In The Cold Cold Night » (magnifiquement
chantée par Meg), la bluesée
« Ball And Biscuit »,
« The Hardest Button To Button »
(à la Rolling Stones) et le succès
potentiel
« Hypnotize », le duo de Détroit nous
transporte dans son univers bien particulier qui ne peut laisser personne
indifférent. Leur musique, fortement influencée du blues, s'inspire également
des Rolling Stones, des Smashing Pumpkins ainsi que du punk new yorkais des
années 1970. S'inscrivant dans le courant garage des dernières années, le groupe
en prend désormais la direction devant The Strokes et The Hives. Elephant est le meilleur album de
l'année. Un
incontournable pour tout amateur de rock original! (chronique principale de
juin 2003) |
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