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        | Laurie LeBlanc – Long Weekend
 
    
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      Demi Lovato – 
      Holy Fvck 
      
  
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| Après des années à naviguer dans l’univers pop qui peut s’avérer parfois (souvent) insipide, Demi Lovato prend un virage pop punk sur Holy Fvck. Le résultat est concluant alors qu’elle nous propose son album le plus authentique à ce jour, et peut-être son plus solide en carrière. Les riffs agressifs sont convaincants et Demi semble véritablement fâchée, pas seulement pour les apparences, abordant les thèmes de la mortalité, des traumatismes et des dépendances. « Freak » (avec Yungblud), « Skin of My Teeth » et « Substance » vous convaincront rapidement, ainsi que la particulièrement lourde, presque métal, « Eat Me » (avec Royal & the Serpent). Quant à la chanson-titre mid-tempo, elle n’est pas moins agressive dans ses propos. La deuxième moitié contient un peu plus de ballades rock puissantes, mais toujours avec une bonne dose d’agressivité. Demi rappelle inévitablement P!nk, les moments les plus punks d’Avril Lavigne, et même Courtney Love dans ses moments de rage les plus intenses. Avec Holy Fvck, Demi Lovato vient s’insérer parfaitement dans le nouveau mouvement pop punk du début des années 2020, avec Yungblud notamment. Il reste à voir ce qu’elle nous réserve pour la suite. Reviendra-t-elle à un son pop rock plus radiophonique ou continuera-t-elle à nous cracher toute sa rage au visage, sans compromis? (août 2022) Vidéoclips : « Skin of My Teeth » - « Substance » | 
    
      



| Après quatre ans d’absence, le groupe de Las Vegas est de retour avec Viva Las Vengeance. Pour ce septième album de Panic! At the Disco, Brendon Urie nous arrive avec un véritable hommage au rock ‘n’ roll dans un enregistrement extrêmement agréable et divertissant tout au long des 12 pièces. Il navigue allègrement entre le pop punk, l’emo et le rock dansant, avec des envolées vocales dignes de Broadway. Mais surtout, la musique demeure comparable aux plus grands hymnes rock, de Queen à Cheap Trick. Pourtant, malgré des arrangements qui semblent grandioses, Urie a pratiquement tout enregistré directement, sans retravailler quoi que ce soit, du moins pas à cette étape. Sachant cela, le résultat s’avère encore plus intéressant et rappelle la belle époque de la musique authentique sur vinyle. Les influences des années 1970 se font d’ailleurs sentir en plusieurs occasions : Elvis Costello sur « Middle of a Breakup », AC/DC sur « Sugar Soaker », Thin Lizzy sur « Star Spangled Banger », ainsi que les Ramones à l’ouverture de la chanson-titre. Voici un album solide encore une fois pour Panic! At the Disco, un disque qui prend des allures d’album-concept tellement les pièces s’enchaînent à merveille, pour 44 minutes qui passent à vitesse grand V. (août 2022) Vidéoclips : « Viva Las Vengeance » - « Don’t Let the Light Go Out » - « Sad Clown » - « Sugar Soaker » | 
      
    
      

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| Sur Honestly, Nevermind, le rappeur torontois propose une nouvelle orientation pour sa musique rap / R&B, axée sur une rythmique presque house. Pour l’occasion, Drake s’entoure des réalisateurs 40, Carnage et Black Coffee, mais de très peu de collaborateurs contrairement à ses albums précédents. On peut redécouvrir ses capacités vocales, à notre plus grand plaisir, et les rythmes sont irrésistibles et extrêmement entraînants. Puis, le côté plus lumineux de l’album s’avère grandement agréable en comparaison avec ses enregistrements récents beaucoup plus sombres. En plus de la tendance house, on peut entendre quelques passages latins et des ballades R&B un peu plus lentes, mais l’ensemble demeure très intéressant, un pur bonheur! Voici un disque grandement réussi, certainement l’un de ses meilleurs albums à ce jour. (chronique principale de juillet 2022) Vidéoclip : « Falling Back » | 
    
      

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| Horsegirl est un jeune trio féminin de Chicago qui tire principalement ses influences de Kim Gordon de Sonic Youth. Sur son premier album, le trio propose une musique fusionnant le shoegaze, le rock alternatif et la pop indépendante. On peut les comparer à My Bloody Valentine, Pavement, mais surtout Sonic Youth bien entendu. Leur son rappelle beaucoup les années 1990 et crée ainsi un lien solide entre le passé et le présent. Horsegirl réussit en effet à reprendre certains des meilleurs éléments du rock des années 1990 et à en faire une musique d’aujourd’hui. Versions of Modern Performance s’avère être un album solide du début à la fin. (découverte du mois de juillet 2022) | 
  
    
      

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| Forestare est un ensemble de guitares canadien fondé il y a 20 ans. Il est composé de 12 guitares et d’une contrebasse et a créé le plus grand répertoire de musique pour orchestre de guitares au monde depuis sa formation. Sur Douze guitares à Paris, Forestare propose un hommage à la musique française, intégrant des œuvres des maîtres Claude Debussy (« Suite bergamasque ») et Maurice Ravel (« Ma mère l’Oye »), mais aussi des compositions des guitaristes contemporains Roland Dyens et Arnaud Dumond. Pascal Germain-Berardi agit à titre de chef invité et directeur musical et contribue à mettre en valeur ces interprétations uniques. Avis aux amateurs de guitare classique, Douze guitares à Paris vous en mettra plein les oreilles. (juillet 2022) | 
    
    
      

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| Dès son plus jeune âge, George Harrison écoutait de la musique indienne avec sa mère. Il a su propager sa passion pour l’Inde à ses partenaires des Beatles et ils se sont rendus là-bas en 1968 en compagnie de leurs épouses et une vingtaine d’amis, pour un drôle de pèlerinage dans le but de s’imprégner de la culture et méditer. C’est ce périple qui est raconté dans le film The Beatles and India, dirigé par Ajoy Bose, un adolescent rebelle de Calcutta au moment où les Beatles étaient de passage. Ce voyage à Rishikesh, incluant leur rencontre avec le Maharishi Mahesh Yogi (concepteur de la méditation transcendantale), a grandement influencé le groupe, ce qui transparaît sur le double album The Beatles (The White Album). Le film trace un bon portrait de ce périple en Inde des Beatles. Malheureusement, on n’y retrouve aucune musique du groupe, mais plutôt des reprises par Benji Merrison et des pièces inspirées des Beatles. (juillet 2022) | 
    
    
      


| Six ans après Taking One for the Team, le groupe pop punk montréalais est de retour avec son sixième album en 20 ans de carrière. Simple Plan présente de très bonnes chansons de pop rock, fusionnant leur son punk d’antan (« Best Day of My Life ») avec des moments pop rock plus actuels (« Iconic »). Dès l’ouverture avec « Wake Me Up (When This Nightmare’s Over) », on retrouve le style qui a rendu le groupe célèbre à travers le monde, et cette tendance se poursuit avec « Ruin My Life » (avec Deryck Whibley de Sum 41) et le premier extrait, « The Antidote ». Harder Than It Looks est varié tout en incluant peu de moments faibles. Il s’avère seulement un peu court avec ses 10 pièces totalisant moins de 35 minutes. (chronique principale de juin 2022) Vidéoclips : « The Antidote » - « Ruin My Life » - « Wake Me Up (When This Nightmare’s Over) » | 
    
      

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| The Smile est un projet parallèle de Thom Yorke et Jonny Greenwood de Radiohead, accompagnés du batteur Tom Skinner du groupe de jazz moderne Sons of Kemet. On y retrouve aussi le réalisateur de Radiohead, Nigel Godrich. Le trio propose un superbe mélange de rock progressif et de musique psychédélique avec plusieurs moments d’expérimentations extrêmement réussies. On reconnaît plusieurs des éléments caractéristiques de Radiohead, qui nous ramènent 15-20 ans en arrière. Le groupe nous présente un album généreux de 13 pièces pour plus de 53 minutes, mais surtout sans faiblesses. On peut découvrir plusieurs chansons grandement efficaces et originales, notamment « The Opposite », « You Will Never Work in Television Again » et « Pana-Vision », sans oublier l’excellente « We Don’t Know What Tomorrow Brings ». C’est un album de très grande qualité que nous propose The Smile, qui nous rappelle certains des meilleurs enregistrements de Radiohead. (découverte du mois de juin 2022) Vidéoclips : « Free in the Knowledge » - « Thin Thing » | 
  
    
      

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| Le duo de l’Ohio nous arrive déjà avec un nouvel album, un an après Delta Kream qui reprenait des classiques du blues. Dan Auerbach et Patrick Carney reviennent avec 10 chansons courtes et efficaces dans le style blues garage qui les a fait connaître, avec des éléments de boogie, de soul et de rock psychédélique. Billy F. Gibbons (ZZ Top) vient ajouter sa touche unique à « Good Love », alors que Greg Cartwright de Reigning Sound et Angelo Petraglia de Kings of Leon viennent donner vie à « Wild Child » en introduction au disque. Toutes les pièces sont intéressantes et, à part pour la ballade « How Long », l’ensemble demeure entraînant jusqu’à la fin. Voici donc encore une fois un enregistrement solide de la part des Black Keys. (juin 2022) Vidéoclip : « Wild Child » | 
      
    
      

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| Le multi-instrumentiste colombien-montréalais Ramon Chicharron présente son quatrième album en carrière avec Destello de estrellas (étincelles d’étoiles). Il propose 12 pièces latines, dansantes et ensoleillées, toutes dans sa langue maternelle. Chicharron mélange des rythmes latins et caribéens avec des sonorités électroniques, à l’image des trois premiers extraits : « Contigo Escapar » (avec Natasha Kanapé Fontaine), « Estrellas », ainsi que « Yerbatero » (avec Elkin Robinson). Les collaborateurs incluent également Cruzito, Boogat, Poirier et Ephniko. Voici un très bon album pour les amateurs de musique électro-tropicale. (juin 2022) | 
    
    
      

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| Florence Welch est de retour avec son cinquième album, après une absence de quatre ans. D’après son titre, on peut s’attendre à ce que Dance Fever nous offre des pièces dansantes et énergiques, mais il n’en est rien. Il s’agit plutôt d’un album pur et introspectif avec de très jolies compositions presque spirituelles. On retrouve tout de même quelques bonnes pièces pop entraînantes, notamment « Free » et « My Love ». Cependant, « Choreomania » et « Cassandra » reviennent à des textes parlés confessionnels et des orgues d’églises, pour des chansons beaucoup plus douces. L’ensemble offre une belle cohérence et demeure agréable sur toute la longueur, pour possiblement le meilleur album de Florence + the Machine en 10 ans. (juin 2022) | 
      
    
      

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| Pour leur 12e album, les Red Hot Chili Peppers accueillent à nouveau le guitariste John Frusciante, qui était absent depuis une décennie. Ils renouent également avec le réalisateur légendaire Rick Rubin, absent du dernier album, The Getaway, paru il y a six ans. Toutes ces retrouvailles semblent amener un regain de plaisir au sein du groupe. Cependant la maturité de la dernière décennie demeure bien au rendez-vous. Plutôt que d’enchaîner les succès comme par le passé, le groupe propose un ensemble cohérent avec des arrangements élaborés pendant 17 chansons pour un total de 73 minutes. Il y a bien des éléments de funk plus légers à différents endroits, mais l’ensemble demeure sérieux, peut-être un peu trop. D’ailleurs, malgré de bons moments (« Black Summer », « Poster Child », « The Heavy Wing »), l’album paraît un peu trop long et aurait pu être resserré pour conserver le plaisir sur toute sa longueur. Sans être inintéressant, le très élaboré Unlimited Love risque de repousser plusieurs de leurs fans qui se tourneront plutôt vers leurs succès du passé. (chronique principale de mai 2022) Vidéoclips : « Black Summer » - « These Are the Ways » | 
    
      


| Originaire de New York et d’Athens en Georgie, Night Palace nous arrive avec son tout premier album. Diving Rings présente un mélange de rock alternatif et de pop aérienne, le tout basé sur les mélodies accrocheuses et la très belle voix d’Avery Draut. La douceur d’une pièce comme « Into the Wake, Mystified » peut rappeler Alvvays ou Cate Le Bon. La section de cordes de « Enjoy the Moon! » rappelle quant à elle une musique pop d’une autre époque, jusqu’à Pet Sounds des Beach Boys. Les arrangements sophistiqués de musique pop de chambre s’avèrent superbes pour envelopper les moments un peu plus rock du disque. Les chansons de Diving Rings seraient certainement efficaces dans leur plus simple expression, mais les arrangements que l’on retrouve ici ajoutent une couche fascinante à l’album. Voici donc un premier disque incomparable pour Night Palace, un groupe qu’il faudra surveiller de près dans le futur. (découverte du mois de mai 2022) Vidéoclips : « Enjoy the Moon! » - « Titania » | 
  
    
      

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| La chanteuse jazz Laura Anglade et le guitariste montréalais Sam Kirmayer s’assemblent pour nous offrir des relectures de certaines des plus grandes chansons françaises. Accompagné de l’accordéoniste new yorkais Benjamin Rosenblum pour deux chansons, le duo présente des versions jazz de grandes chansons d’artistes comme Maurice Chevalier, Boris Vian, Édith Piaf, Charles Aznavour, Barbara, Jacques Brel, etc. L’album se veut d’abord un hommage à l’identité française de Laura, qui est originaire d’un petit village du sud de la France, même si elle a grandi au Connecticut. Grâce à sa très belle et unique voix, Laura Anglade présente des versions élégantes de ces classiques de la chanson française. (mai 2022) | 
    
      

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| Cinq ans après le décevant Everything Now, le groupe montréalais est de retour avec son sixième album. Arcade Fire réussit à retrouver ses repères sur WE, avec un album émotif grandement influencé par la pandémie, mais qui contient aussi de très bons moments de divertissement (« Age of Anxiety II (Rabbit Hole) », « The Lightning II »). Notons aussi la présence d’un collaborateur de renom en Peter Gabriel qui accompagne le groupe sur « Unconditional II (Race and Religion) » (une pièce qui place Régine Chassagne à l’avant-plan). La première moitié du disque, composée des suites « Age of Anxiety » et « End of the Empire », est un peu plus personnelle, alors que l’on retrouve leur travail de groupe qui aime avoir du plaisir ensemble dans la deuxième moitié, avec les suites « The Lightning » et « Unconditional ». Cette deuxième moitié nous ramène inévitablement aux sonorités de Funeral et Neon Bible. L'album se termine par la douce chanson titre acoustique. La réalisation de Nigel Godrich, Win Butler et Régine Chassagne s’avère plutôt réussie, ce qui nous réconcilie avec leur passé, même si l’album contient encore des inégalités parmi les 10 pistes. (mai 2022) Vidéoclips : « The Lightning I, II » - « Unconditional I (Lookout Kid) » | 
      
    
      

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| Après deux mini-albums, le collectif instrumental montréalais Banitsa présente son premier album complet avec Ravaudage. Depuis ses débuts en 2015, le groupe s’est produit sur toutes les scènes canadiennes et dans de multiples festivals en France, en Autriche, en Allemagne, en Pologne et en Lettonie. Le quintette s’inspire à la fois du jazz et du classique dans une musique parfois festive et parfois intimiste. Banitsa combine des éléments du folklore québécois avec des rythmes et mélodies des Balkans, le tout avec des influences de jazz et des arrangements progressifs. Leur son distinctif et inattendu peut se marier au cinéma, au cirque, au théâtre et à la danse. Les 11 pièces de Ravaudage mettent donc de l’avant une démarche artistique audacieuse. (mai 2022) | 
  
    
      


| Avec Fables, le pianiste canadien Philip Chiu présente un album solo sur lequel il associe deux transcriptions pour piano de la musique de Maurice Ravel (1875-1937) à « Mnidoonskaa » (« Une multitude d'insectes »), une œuvre de 2021 de la compositrice anishinaabekwe Barbara Assiginaak. De Ravel, on peut redécouvrir le « Quatuor à cordes en fa majeur » qui remonte à 1903 (une transcription du « Quatuor pour piano seul » de Lucien Garban publiée en 1921), ainsi que « Ma mère l’Oye : cinq pièces enfantines », une version pour piano solo de Jacques Charlot publiée en 1910. Pour les amateurs de piano solo, Philip Chiu est un maître qui offre de très belles interprétations. (mai 2022) | 
    
    
      

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| Voici le premier enregistrement de l’ensemble I Musici de Montréal pour ATMA Classique, ainsi que leur premier enregistrement en 10 ans. On peut y découvrir l’œuvre en réponse à la dévastation de la Seconde Guerre mondiale, « Métamorphoses : Étude pour 23 instruments à cordes, TrV 290 », du compositeur allemand Richard Strauss (1864-1949), ainsi que la très belle « Symphonie No 4, Los Angeles » du compositeur estonien Arvo Pärt (1935-…). Pärt décrit sa symphonie comme « un salut à la grande puissance de l'esprit humain et de la dignité humaine ». Dirigé par Jean-Marie Zeitouni, l’orchestre de chambre a enregistré les deux œuvres à plusieurs mois d’intervalle dû à la pandémie mondiale. Elles réussissent à toucher profondément les auditeurs avec leurs hommages à la beauté et leurs messages d'espoir intemporels. Le tout est interprété de main de maître par un orchestre de près de 40 ans d’expérience et de grand talent, pour un superbe album! (mai 2022) | 
    
    
      


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| Deux ans après nous avoir donné l’album anglophone Fly, Sébastien Lacombe revient en français sur Le chemin des possibles, son sixième album. Il propose une musique lumineuse, la quête d’un monde meilleur sur une musique riche et orchestrale qui alterne avec des moments acoustiques plus intimistes. Le disque a été écrit entre Paris et Montréal, un voyage musical à travers la vie humaine. Enregistré à Montréal, Le chemin des possibles a été coréalisé par Lacombe et Olaf Gundel, sous la direction artistique d’Erik West Millette. Il s’agit de son album le plus personnel à ce jour avec comme toile de fond la pandémie, mais surtout le cancer de son grand frère Stéphane pour qui il est devenu proche aidant jusqu’à son décès. Plusieurs textes traitent d’ailleurs directement de cette perte : « Bats-toi encore », « Nous les vivants » et « Les étoiles ». Les moments forts de l’album résident dans les pièces les plus énergiques comme « La vallée des fantômes » et « Tout est parfait », la pièce centrale du disque qui a été complètement réécrite à la fin du processus. (mai 2022) | 
L-A be /
SIX
    
      


| Sur Because You Loved Me, la chanteuse jazz Ranee Lee s’attaque au répertoire de Céline Dion, réinterprétant certains de ses plus grands succès. Elle reprend ces immenses succès de la musique pop dans un style bien différent, souvent une reconstruction complète de l’original alors que même la mélodie se perd à travers l’ensemble jazz quelque peu funky. Pour l’aider dans sa mission de faire revivre les chansons de Céline, Ranee s’est tournée vers son fidèle collaborateur, le pianiste et réalisateur Taurey Butler, qui a travaillé sur de nouveaux arrangements. Cependant, il y avait un manque important sur cet album puisqu’il s’agissait de son premier enregistrement sans son mari, le guitariste Richard Ring, décédé d’un cancer en 2018. Ranee présente les succès « My Heart Will Go On », « I’m Alive », « All By Myself », « The Power of Love », ainsi que la chanson-titre. Mais elle propose aussi un medley de « House of the Rising Sun / Je crois », en plus de « Nature Boy », popularisée par Nat King Cole, une des chansons préférées à la fois de Ranee et de Céline. Grâce à certaines improvisations jazz, l’album de neuf pièces s’étend tout de même sur 55 minutes. Il propose une façon totalement différente de redécouvrir les plus grands succès de Céline Dion. (mai 2022) | 
    
      

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| La Torontoise Lydia Persaud présente son deuxième album, trois ans après Let Me Show You. L’auteure-compositrice et interprète démontre tout son talent sur Moody31, avec un jazz groovy et des sonorités qui rappellent la musique soul des années 1970. Le ton et la sonorité de « Let Me Be There For You » et « Think of Me » font même référence grâce à un clin d’œil subtil à « Here My Dear », un classique de Marvin Gaye. Réalisé par Scott McCannell (qui joue aussi la basse), l’album met en vedette certains des meilleurs musiciens de la scène torontoise : Christine Bougie (guitare), Chino de Villa (percussions et batterie), Ben McDonald (claviers et chœurs), Kyla Charter (chœurs) et James Baley (chœurs). Le ukulélé de Lydia fait également partie intégrante de Moody31. En plus des grooves efficaces, les mélodies sont sublimes et les huit chansons présentent des histoires personnelles uniques à Lydia qu’elle interprète de sa très belle voix sensuelle. Le seul problème du disque, c’est qu’à seulement 20 minutes, il s’agit plutôt d’un mini-album qui aurait dû être présenté comme tel, pour éviter une certaine frustration en bout de ligne. (mai 2022) | 
    
      

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| La pianiste et compositrice montréalaise Ariane Racicot nous arrive avec son tout premier album, Envolée. Connue en ligne pour sa reprise de « Bohemian Rhapsody » (plus de 18 millions de visionnements sur YouTube), Ariane possède d’abord une formation classique, puis jazz. Elle nous propose ici cinq pièces originales et riches de jazz moderne avec de fortes influences de rock progressif et même du métal qu’elle écoute et affectionne depuis son adolescence. Elle forme son trio habituel avec le bassiste Antoine Rochefort et le batteur Guillaume Picard, et elle peut compter sur l’ingénieur de son Maxime Philippe pour la réalisation. Même si l’album s’avère plutôt court à seulement 32 minutes, il présente de très bons moments de jazz contemporain. (mai 2022) | 
  
    
      

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| La jeune chanteuse norvégienne revient avec son deuxième album, trois ans après Sucker Punch. Sigrid gagne en maturité et présente un disque encore plus solide que son précédent, grâce à des compositions de grande qualité qui s’avèrent en plus rafraîchissantes. Elle propose des chansons pop dansantes positives, ainsi que des ballades mid-tempo aux arrangements grandioses. « Risk of Getting Hurt » présente un croisement entre Sia et Natasha Bedingfield, pendant que la guitare dans « It Gets Dark » en ouverture rappelle KT Tunstall. Quant à l’acoustique « Grow », elle nous transporte dans le territoire de Coldplay. Finalement, avec « Bad Life », Sigrid se permet même un duo avec Oli Sykes de Bring Me the Horizon. How to Let Go s’avère être un album extrêmement efficace qui fera certainement la fierté de Sigrid pour plusieurs années à venir. (mai 2022) Vidéoclips : « Mirror » - « Burning Bridges » - « It Gets Dark » - « Bad Life » | 
    
      



| La flûtiste Ariane Brisson et le pianiste Olivier Hébert-Bouchard présentent Mythes, un album de transcriptions pour flûte traversière et piano d'œuvres de Claude Debussy (1862-1918), Leoš Janáček (1854-1928), Maurice Ravel (1875-1937), Ralph Vaughan Williams (1872-1958) et Karol Szymanowski (1882-1937). Toutes les transcriptions ont été réalisées par Ariane Brisson. Inspiré du monde magique et mythique des farfadets et des fées, l’album comprend le « Prélude à l'après-midi d'un faune » de Debussy dans un arrangement de Gustave Samazeuilh, « Pohadka » de Janáček (Un conte de fées) et la « Sonatine pour piano » de Ravel. On retrouve en plus « Lark Ascending » de Vaughan Williams (en ouverture) et « Mythes pour violon et piano, op. 30 » de Szymanowski (en conclusion). Les interprétations d’Ariane sont exceptionnelles, alors qu’elle est parfaitement accompagnée au piano par Hébert-Bouchard. Il en résulte un album léger et agréable; simplement magique, voire mythique. (mai 2022) | 
    
    
      



| Sur Transfiguration, le trio formé de Stéphane Tétreault (violoncelle), Valérie Milot (harpe) et Bernard Riche (batterie) nous propose des réinterprétations de pièces contemporaines, sauf pour un extrait du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns (1835-1921), « XVIII : Le Cygne », arrangé pour violoncelle et harpe. On peut y découvrir des œuvres très cinématographiques de Alexandre Grogg, François Vallières, Marjan Mozetich, Caroline Lizotte et Kelly-Marie Murphy. On peut également redécouvrir « Cogs in Cogs » du groupe de rock progressif anglais Gentle Giant en conclusion du disque. Voici un album très agréable du début à la fin! (mai 2022) | 
    
    
      



| Voici déjà le sixième album pour Charlotte Emma Aitchison (alias Charli XCX) et elle n’a même pas encore 30 ans. Après des albums de musique pop alternative, Charli XCX prend plus que jamais une direction grand public sur Crash, son dernier disque pour Atlantic Records. Elle assume maintenant totalement son statut de star de la pop avec des influences du début des années 1990 et du tournant de l’an 2000. La production est d’envergure, mais la créativité demeure pleinement au rendez-vous, un mélange qui fonctionne bien pour Charli, particulièrement sur « New Shapes » (avec Christine and the Queens et Caroline Polachek). Sur « Yuck », elle rafraîchit le son de la fin des années 1980, pendant que « Used to Know Me » inclut un échantillonnage de « Show Me Love » de Robin S. remontant à 1993. Quant à « Beg For You » (avec Rina Sawayama), elle intègre les grands succès « Cry for You » de September et « Don't Cry » de Milk Inc. Charli s’avère donc particulièrement habile pour revisiter un répertoire d’une autre époque tout en y apportant sa touche créative. Il en résulte un album pop dansant extrêmement agréable qui plaira tant aux nostalgiques des années 1980 et 1990, qu’aux amateurs de musique pop actuelle et originale. (chronique principale d'avril 2022) Vidéoclips : « Good Ones » - « New Shapes » - « Beg For You » - « Baby » - « Every Rule » | 
      
    
      

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| Manela est un quatuor jazz québécois formé de Marie Neige Lavigne (violon), Bernard Falaise (guitare), Jean Félix Mailloux (contrebasse) et Pierre Tanguay (batterie). Éphémère est leur premier album et présente des improvisations, de très belles mélodies, des rythmes efficaces, ainsi que des influences africaines et indiennes. Les neuf pièces originales sont des compositions de Marie Neige Lavigne, l’instigatrice du projet. Elle est une violoniste compositrice qui cumule plus de 20 ans d’expérience et elle est aussi membre fondatrice de Cordâme. Manela propose un très bel album de jazz, qui sera certainement apprécié par de nombreux fans du genre. (découverte du mois d'avril 2022) | 
  
    
      

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| L’ensemble dirigé par Jean Félix Mailloux (contrebasse, compositions et arrangements) poursuit son exploration des compositeurs français, après Satie et Debussy. Cette fois c’est Maurice Ravel (1875-1937) qui est à l’honneur avec sept des 13 pièces de Ravel Inspirations qui sont basées sur ses œuvres les plus célèbres, notamment « Prélude du Tombeau de Couperin », « Pavane pour une infante défunte » et « Boléro ». En plus, de ces adaptations d’œuvres de Ravel, Mailloux a composé six pièces inspirées par l’univers impressionniste de Ravel. La musique de Cordâme se situe à nouveau au carrefour entre la musique de chambre et le jazz, une façon originale de redécouvrir l’univers de Ravel. (avril 2022) | 
  
    
      

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| En 2016, Angel Forrest faisait paraître Angel’s 11, un album de collaborations avec 11 guitaristes virtuoses. Elle remet ça six ans plus tard, mais cette fois-ci avec 11 de ses chanteurs et chanteuses fétiches. Son premier choix spontané a été Harry Manx, dont elle admire le talent sans avoir jamais travaillé avec lui. Il chante avec Angel sur « Gypsy Heart ». Les autres collaborations incluent Ricky Paquette, Rob Lutes, Reney Ray, Dawn Tyler Watson, Jonas Tomalty, ainsi que son mari, D. Columbus (Denis Coulombe). Tous ces artistes donnent une autre perspective à ces nouvelles compositions d’Angel Forrest, qui s’inspirent de l’actualité : violence policière sur les noirs, violence conjugale, effets de la pandémie sur les jeunes, etc. Avant même la sortie du disque, on pouvait en découvrir un premier extrait country-blues, « My Favourite », avec D. Columbus. Voici un disque efficace et agréable de la part d’Angel Forrest. (avril 2022) | 
  
    
      


 
 
  
    
      
     
 
  
    
                              
    
                              
      
                               
  
  
      | Le groupe anglais Ibibio Sound Machine est de retour avec son quatrième album. Electricity propose à nouveau un heureux mélange de funk et disco ouest-africain avec des rythmes électroniques parfois pop, mais souvent plus underground que par le passé. Le collectif afro-futuriste a demandé pour la première fois l’aide de réalisateurs extérieurs en Hot Chip (Al Doyle et Joe Goddard) qui ont permis de réorienter quelque peu leur style vers une musique électro / new wave à la Kraftwerk. La première pièce, « Protection From Evil » en donne d’ailleurs un très bon aperçu. La chanteuse Eno Williams y alterne entre sa langue maternelle (le ibibio) et l’anglais, et ce sera le cas tout au long du disque. La chanson-titre inclut des voix robotisées et des batteries électroniques, mais avec une mélodie pop-soul. Quant à « Afo Ken Doko Mien », il s’agit d’une magnifique chanson d’amour sur une texture électro ambiante. « All That You Want » peut rappeler LCD Soundsystem par l’ambiance des synthétiseurs, mais se transforme rapidement en musique disco électro européenne. Finalement, « Something We’ll Remember » est un hymne disco incontournable, parfait pour les planchers de danse. En somme, Electricity présente un superbe mélange de musique dansante énergique, de créativité et de cultures diverses. L’ensemble est à la fois varié et cohérent, accessible et underground. Voici donc un album très original de la part d’Ibibio Sound Machine, certainement leur meilleur à ce jour. (avril 2022) Vidéoclips : « Electricity » - « Protection From Evil » | 
      
    
      

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| Ex-participante à La Voix et à The Launch, Jordane Labrie effectue un virage important dans sa carrière avec l’album Reine de papier. Pour la première fois, elle assume entièrement l’écriture et la composition des 11 chansons du disque. L’attention se concentre sur les textes de Jordane dans un style plus près de la chanson québécoise que de la musique folk pop qui la caractérisait auparavant. Le premier extrait, « Pile ou face », en donne un bon aperçu. Une seule exception : « Les réveiller », qui côtoie de très près le rock avec une guitare énergique. L’ensemble se base donc surtout sur les textes poignants de Jordane, qui présente une belle maturité sur Reine de papier. (avril 2022) | 
  
    
      


| La musicienne accomplie Mélisande McNabney présente son nouvel album, Fantasias, interprété sur un pianoforte fabriqué en 2019 par Rodney Regier, d'après un instrument du facteur viennois du 18e siècle Anton Walter. L’album inclut des œuvres de J. S. Bach, C. P. E. Bach, Mozart et Koželuch, ainsi que deux improvisations de Mélisande d'après Carl Philipp Emanuel Bach (« Première improvisation : exercices sur la gamme et modulation » et « Seconde improvisation : fantaisie libre et modulation »). Mélisande fait preuve de tout son esprit créatif dans ces improvisations, en plus de montrer sa sensibilité. Voici un rare album entièrement au pianoforte, mais avec un résultat plus qu’intéressant. (avril 2022) | 
    
    
      



| Après 30 ans de carrière, le groupe anglais nous arrive avec son neuvième album. Si And Nothing Hurt en 2018 présentait un mélange un peu psychédélique de blues et de gospel, Everything Was Beautiful revient à un rock alternatif un peu plus standard, bien que les chansons aient été créées à la même période. On y trouve évidemment toujours de nombreux éléments d’une grande créativité, dans des pièces longues qui avoisinent souvent les six minutes (jusqu’à 10 minutes avec la conclusion, « I’m Coming Home Again »). Pourtant, malgré la longueur des sept pièces, elles s’écoutent à merveille et passent à la vitesse de l’éclair, pour un album très agréable. Le groupe demeure extrêmement original et fait de nombreux essais. Il prend même une tangente country inattendue avec « Crazy », l’un des rares moments intimistes du disque. Mais le moment fort de l’album demeure la pièce d’ouverture, « Always Together With You », un hymne rock de grande envergure aux influences glam rock des années 1970. Avec Everything Was Beautiful, Spiritualized nous offre possiblement son album le plus solide en 25 ans, soit depuis l’excellent Ladies and Gentlemen… We Are Floating in Space. (avril 2022) | 
      
    
      

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| Après avoir amené le reggaeton à un vaste auditoire il y a 20 ans, Daddy Yankee a connu énormément de succès, non seulement auprès de la population latine, mais à travers le monde. Maintenant âgé de 45 ans, le Porto-Ricain a annoncé qu’il présentait son dernier album avant une retraite bien méritée (quoique plutôt hâtive). Il reste à voir s’il s’agit simplement de la fameuse stratégie marketing de partir pour mieux revenir, dans un retour triomphal et inespéré. Avec LegenDaddy, il part tout de même par la grande porte avec un solide album de 19 titres et près de 55 minutes. Il présente encore une fois des rythmes dansants incontournables et plusieurs succès potentiels, à commencer par « X Ultima Vez » (avec Bad Bunny), « Rumbaton », « Hot » (avec Pitbull), « Zona Del Perreo » (avec Natti Natasha et Becky G) - « Agua » (avec Rauw Alejandro et Nile Rodgers), « Bombon » (avec El Alfa et Lil Jon), « La Ola » « El Abusador Del Abusador », « Impares » et « Remix ». Voilà donc une belle façon de s’en aller vers une retraite dorée, tout en laissant la place à la relève. (avril 2022) Vidéoclips : « Rumbaton » - « Hot » - « Zona Del Perreo » - « Remix » - « Agua » - « Bombon » - « La Ola » - « El Abusador Del Abusador » - « Impares » | 
  
    
      

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| Trois ans après Head Above Water, Avril Lavigne nous revient remplie d’énergie avec un album très efficace de moins de 34 minutes. Alors qu’elle était partagée entre son côté punk et son côté émotif sur la plupart de ses albums, c’est clairement la version punk d’Avril que l’on peut découvrir sur Love Sux. On peut entendre en effet 12 chansons courtes extrêmement énergiques, et ce dès l’ouverture avec « Cannonball », « Bois Lie » (avec Machine Gun Kelly), « Bite Me », « Love It When You Hate Me » (avec Blackbear), et la chanson-titre, qui défilent toutes à la vitesse de l’éclair pour notre plus grand plaisir. Les collaborations de Machine Gun Kelly et Blackbear sont plutôt inutiles, mais notons aussi celle de Mark Hoppus dans « All I Wanted », une participation beaucoup plus intéressante et digne d’intérêt. Avec Travis Barker qui agissait en tant que batteur sur l’album, il s’agissait presque d’une réunion de Blink-182. Avec Love Sux, Avril Lavigne lâche son fou et reprend ses droits en tant que princesse du punk. Voici un excellent album de pop punk pour un défoulement grandement efficace! (chronique principale de mars 2022) Vidéoclip : « Bite Me » | 
      
    
      

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| Priscilla Block est une chanteuse country pop de Raleigh en Caroline du Nord qui nous présente son tout premier album, après des mini-albums en 2017 et 2021. Elle propose des pièces country standards, mais ses mélodies sont généralement plutôt pop. On retrouve également des éléments de rock sudiste en plusieurs occasions (par exemple dans le plus récent extrait, « My Bar ») pour une musique assez variée dans l’ensemble. Priscilla possède la voix et l’énergie pour rejoindre un vaste auditoire. En plus, elle signe elle-même toutes les chansons. Elle se retrouve même en nomination aux prochains ACM Awards (le 7 mars) en tant que Nouvelle artiste féminine de l’année. Bonne chance! (découverte du mois de mars 2022) Vidéoclips : « Just About Over You » - « Thick Thighs » - « Wish You Were the Whiskey » - « Peaked in High School » - « My Bar » | 
    
      


| Fidèle complice d’Angel Forrest sur disque, sur scène et dans la vie, D. Columbus a collaboré avec de nombreux artistes pop et blues au Québec en tant que musicien, compositeur ou réalisateur au cours de sa carrière de 30 ans (Hugo Lapointe, Annie Villeneuve, Paul Deslauriers, John McGale, Breen Leboeuf, Martin Deschamps et plusieurs autres). Après avoir participé à plus de 20 albums, D. Columbus présente aujourd’hui son premier enregistrement solo, Eleven Dollar Bill, un disque country totalement en anglais aux influences pop et folks. Il propose 10 pièces efficaces qui rappellent la musique country américaine. À noter la présence d’Angel Forrest sur « To Love Somebody » en conclusion de l’album. (mars 2022) | 
  
    
      


 
 
  
    
      
     
 
  
    
                              
    
                              
      
                               
  
  
      | Le violoniste virtuose Philippe Dunnigan présente son nouvel album, Ensemble. Dunnigan, qui a 30 ans de carrière sur la scène musicale québécoise, est le violon-solo de l’orchestre de Céline Dion depuis plus d’une décennie. Pour Ensemble, il s’est entouré de certains des meilleurs musiciens, incluant Scott Price au piano et le Quatuor Philippe Dunnigan (avec Madeleine Messier au violon, Ligia Paquin à l’alto et Christine Giguère au violoncelle). L’album présente des compositions de Fannie Gaudette, René Dupéré, François Dompierre, Michel Legrand, FM LeSieur et plusieurs autres. Le disque de neuf titres s’avère très efficace dans tout son ensemble. (mars 2022) | 
Spectra /
SIX
    
      

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| Le groupe indie rock de Sydney en Australie nous arrive avec son troisième album, le premier depuis 2017. Angel in Realtime a été largement inspiré du père du chanteur David Le'aupepe qui est décédé du cancer en 2018. Même si l’album est très autobiographique, il rejoint aussi émotionnellement un vaste auditoire. Gang of Youths présente des hymnes comme « In the Wake of Your Leave », « The Angel of 8th Ave. » et « The Man Himself » qui sont contagieux et peuvent évoquer des artistes comme Bruce Springsteen, U2 et même New Order avec leur mélange rock et new wave. Des sections orchestrales viennent ajouter de la richesse à l’album qui s’avère très complet et cohérent du début à la fin. Voici donc l’album de leur carrière jusqu’ici… (mars 2022) | 
  
    
      

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| Publié sur la nouvelle maison de disques instrumentale québécoise Popop, Sfumato est le troisième album du pianiste, claviériste et compositeur Martin Lizotte. Sfumato signifie « une technique picturale donnant au sujet des contours imprécis ». L’album propose une musique très cinématographique et d’une grande beauté qui s’étend sur 13 pièces (en version CD). Encore une fois, il s’agit d’un bien bon album pour cet excellent musicien et compositeur. (mars 2022) | 
Popop
  
    
      

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| Cécile McLorin Salvant continue de repousser les frontières du jazz sur Ghost Song. Cécile propose encore une fois de solides compositions originales (« Thunderclouds », « Moon Song », la chanson-titre, etc.), mais aussi des reprises de chansons traditionnelles (« The World is Mean », « Unquiet Grave ») ou contemporaines (« Optimistic Voices/No Love Dying », « Until » de Sting). Elle offre en plus une superbe version de « Wuthering Heights » de Kate Bush dès l’ouverture du disque. L’album a été conçu dans le contexte de la perte de deux personnes proches : sa grand-mère et son batteur de longue date Lawrence Leathers, tué tragiquement lors d’une dispute conjugale en 2019. C’est ce sentiment de perte terrible qui plane au-dessus de Ghost Song, un autre album exceptionnel de la part de Cécile McLorin Salvant. (mars 2022) | 
  
    
      

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      | Le groupe québécois nous arrive avec un premier album de chansons originales en 10 ans, un an après le mini-album Again, Pt. 1 qui rendait hommage à certains de leurs artistes préférés. Les frères Ivan et Colin Doruschuk, complétés depuis 2016 par le guitariste Sho Murray, explorent des thèmes très variés sur Again, Pt. 2 : l’état de la planète (« If the World Should End Today », « The Human Race »), le sens de la vie (« Just Another Day », « Where the Wild Go »), l’état de l’art (« Heaven », « My Own Advice »), et bien sûr l’amour (« The Love Inside Your Heart », « When Does Love Begin »). Musicalement, le trio nous propose toujours son son électro-pop complètement axé sur les synthétiseurs. Le mélange numérique et analogique joint le présent à leurs belles années. Ils ont même utilisé le synthétiseur Prophet 5, utilisé à l’époque pour l’enregistrement de « The Safety Dance », leur plus grand succès en carrière. Le seul problème est qu’au début des années 1980, Men Without Hats faisaient partie des innovateurs avec leur son électronique, mais qu’aujourd’hui ils sonnent plutôt vieillots. On retrouve tout de même de bonnes chansons entraînantes aux mélodies inoubliables. Notons que 2022 représente le 40e anniversaire de leur premier album, Rhythm of Youth. (mars 2022) | 
Sonic Envy / Curve /
SIX
    
      



| La chanteuse espagnole nous revient avec son troisième album, quatre ans après El Mal Querer. Sur Motomami, Rosalia propose une musique très innovatrice qui mélange habilement pop latine, musique électronique et autres influences du monde. Deux énergies semblent s’affronter avec des pièces énergiques dansantes et des morceaux beaucoup plus introspectifs. On retrouve en plus plusieurs moments expérimentaux, même si on tente désespérément de créer un tout harmonieux. Il faudra assurément quelques bonnes écoutes pour complètement adhérer à la proposition qui s’avère passablement déstabilisante au premier abord. Les moments les plus électroniques peuvent rappeler Moby, alors que l’expérimentation nous ramène à Björk. Billie Eilish nous vient également en tête en plusieurs occasions. Notons deux collaborations : The Weeknd pour « La Fama » et Tokischa pour « La Combi ». Voici un excellent album pour Rosalia, possiblement son meilleur, même s’il demande un certain effort d’écoute et d’adhésion. (mars 2022) | 
  
    
      

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| Le groupe de métal alternatif et industriel de l’Illinois a fait paraître quatre albums entre 1993 et 2001, mais depuis, plus de nouvelles, jusqu’à aujourd’hui. Avec Chasing Ghosts, Stabbing Westward replonge dans le meilleur de son côté métal industriel. Pour l’occasion, les anciens d’Orgy, Carlton Bost (guitare) et Bobby Amaro (batterie), rejoignent le chanteur et guitariste Christopher Hall et le programmeur Walter Flakus. Le groupe réussit à éviter la nostalgie, tout en présentant la suite logique de Darkest Days paru en 1998. Il s’agit d’un album énergique et grandement efficace qui peut se comparer aux meilleurs albums industriels. Des titres comme « Cold » et « Control Z » sont des incontournables et pourraient devenir des classiques dans le genre. Quant à « Push » et « The End », ce sont des pièces épiques de plus de sept minutes. En fait, les 10 titres de Chasing Ghosts ne contiennent aucune véritable faiblesse. Voici donc l’album que tout le monde attendait de la part de Stabbing Westward depuis plus de 20 ans. (mars 2022) | 
  
    
      



 
 
  
    
      
     
 
  
    
  
   
 
  
    
                              
    
                              
      
                               
  
  
      | C’est seulement un an après la sortie d’Ignorance que Tamara Lindeman est de retour avec un nouvel album. How Is It That I Should Look at the Stars se veut complémentaire au disque précédent, alors que les chansons ont été écrites au même moment, dans la même émotion et que les thèmes se recoupent : conflit, déconnexion, amour, oiseaux et climat. Ce nouvel album a été enregistré en seulement trois jours et il en résulte un tout intimiste avec énormément de silences, peut-être un peu trop. L’album extrêmement calme regroupe 10 ballades sur 32 minutes et laisse toute la place aux textes simples et naïfs. Il permet donc d’apprécier la pureté des compositions de Tamara. L’album a été fait sans avis aux compagnies de disques et en réunissant un nouveau groupe de musiciens (majoritairement de la scène jazz et d’improvisation de Toronto), sans batterie ni percussions. Les musiciens improvisaient en studio pour accompagner Tamara au piano. Voici donc un album spontané, d’une immense sensibilité et d’une douceur absolue, qui plaira aux amateurs de musique intimiste. (mars 2022) | 
    
      

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| La soprano acadienne Suzie LeBlanc s’est entourée de Ellen Torrie (soprano et guitare), Marie Nadeau-Tremblay (violon baroque), Vincent Lauzer (flûte à bec) et Sylvain Bergeron (guitare baroque et archiluth) pour nous offrir des chants traditionnels acadiens et airs de cour du XVIIe siècle. Il s’agit de son quatrième album de chansons traditionnelles acadiennes et elles vont du sérieux au comique. La majorité de ces chansons viennent de France, mais elles n’ont pas de frontières. Et on peut facilement faire des parallèles entre les chansons acadiennes et les airs de cour. (mars 2022) | 
    
    
      


| Sur cet album mettant en vedette le violon alto, l’altiste Marina Thibeault et l’Orchestre de l’Agora, dirigé par Nicolas Ellis, présentent deux concertos classiques, ainsi que deux œuvres pour alto solo (« Ningodwaaswi » et « Niizh ») de Melody McKiver, de la nation autochtone anichinabée. Le disque inclut le premier concerto pour alto de l’histoire, le « Concerto pour alto et orchestre en sol majeur TWV 51:G9 » de Georg Philip Telemann (1681-1767). On peut également y découvrir l’un des plus récents, le « Concerto pour alto » de Peteris Vasks (1946-…). À noter que les deux œuvres solos de Melody McKiver sont tirées de l’œuvre Reckoning, dédiée à la mémoire de la grand-mère de la compositrice, une survivante des pensionnats autochtones. Voici un très bel album pour tout amateur d’alto, très agréable! (mars 2022) | 
    
    
      



| Lors de cet enregistrement en concert au Dièse Onze à Montréal le 26 juin 2021, le pianiste Parisien Jean-Michel Pilc a démontré plus que jamais la puissance de la spontanéité et de l’improvisation dans la musique jazz. Avec ses comparses Rémi-Jean LeBlanc à la basse et Jim Doxas à la batterie, Pilc a improvisé pendant plus de deux heures et ce n’est que la première partie qu’on retrouve sur cet album. On peut y entendre cinq pièces : deux compositions personnelles (« 11 Sharp » et « Alive »), « Softly As in a Morning Sunrise » composée par Oscar Hammerstein II et Sigmund Romerg pour l’opérette New Moon en 1928, ainsi que deux classiques de Miles Davis (« Nardis » et « All Blues). Les sept autres pièces du spectacle sont également disponibles en version électronique seulement. On peut y découvrir notamment une version explosive de « Freedom Jazz » d’Eddie Harris, les standards « Someday My Prince Will Come » et « My Funny Valentine », ainsi qu’une très inattendue version de « Eleanor Rigby » des Beatles. Le tout se conclut avec la très efficace « Mr. P.C. » de John Coltrane, presque 14 minutes à tendance latine. Le CD vous semblera incomplet avec seulement les cinq premières pièces, mais l’ensemble disponible en ligne s’avère très satisfaisant avec deux heures et 15 minutes d’excellente musique jazz. (mars 2022) | 
    
      

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| Deux ans après l’excellent After Hours, The Weeknd est de retour avec un autre album de premier plan. Cette fois-ci, le thème est une émission de radio diffusée à l’aube avec Jim Carrey en tant qu’animateur un peu effrayant de cette radio matinale. Carrey crée le lien entre certaines pièces, tout en ajoutant à l’atmosphère de l’ensemble, avant de livrer un épilogue de trois minutes, « Phantom Regret ». Il en résulte un album d’une grande cohérence dans lequel chaque pièce est à sa place, pour une écoute agréable du début à la fin. Peu de titres se démarquent parmi les 16 offerts, si ce n’est les succès « Take My Breath » et « Sacrifice ». Mis à part Carrey, on peut entendre d’autres collaborateurs : Tyler, the Creator dans « Here We Go… Again » et Lil Wayne dans « I Heard You’re Married ». Avec Dawn FM, l’artiste torontois raffine son art encore un peu plus, pour un album de R&B de première qualité. Même si 2022 est encore jeune, le disque risque fort de se retrouver parmi les meilleurs de l’année. À noter qu’une version de luxe est aussi disponible, sous-titrée Alternate World. On y trouve trois pièces additionnelles : un remix house de « Take My Breath » mettant en vedette Agents of Time, ainsi que deux collaborations avec Swedish House Mafia pour un remix de « Sacrifice » et le succès « Moth to a Flame ». (chronique principale de février 2022) Vidéoclips : « Take My Breath » - « Sacrifice » - « Gasoline » - « Moth to a Flame » | 
  



| Avec quatre mini-albums qui ont cumulé plusieurs millions d’écoutes en ligne, la Québécoise Margaux Sauvé (alias Ghostly Kisses) s’est taillé une place plus qu’enviable sur la scène musicale mondiale. L’auteure-compositrice et interprète nous arrive enfin avec son premier album complet, Heaven, Wait. Suite à une longue dépression, ce disque représente pour elle la renaissance. On y trouve de nombreuses transitions : de l’amitié à l’amour (« Heaven, Wait »), de la vie à la mort (« Your Heart Is Gold »), de la solitude à la relation (« Heartbeat »), de l’enfance à l’âge adulte (« Green Book »). La musique de Ghostly Kisses est une pop douce et feutrée, une très belle musique électro d’ambiance avant-gardiste. Même si l’on retrouve toujours un certain côté sombre et mélancolique, l’album s’avère plus lumineux que ce qu’elle a fait auparavant, voire dansant en certaines occasions. Sa voix nous susurre à l’oreille et nous envoûte rapidement. L’artiste a travaillé avec des réalisateurs de renom : Tim Bran (London Grammar, Aurora, Birdy) et Thomas Bartlett (The National, Sufjan Stevens, Florence and the Machine). Il en résulte un album impressionnant par sa cohérence, ses arrangements et la qualité de ses compositions. C’est un premier disque de très haut calibre que nous propose cette artiste à surveiller de près dans les années à venir. (découverte du mois de février 2022) Vidéoclips : « Don’t Know Why » - « Heartbeat » | 
    
      

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| Le duo shoegaze de Baltimore est de retour sur disque, quatre ans après 7. L’inspiration était définitivement au rendez-vous puisque Victoria Legrand et Alex Scally nous présentent un album double de presqu’une heure et demie. Ils réalisent l’album eux-mêmes et semblent bénéficier d’une totale liberté créatrice. Once Twice Melody débute avec une série de quatre pièces de première qualité : la chanson-titre, « Superstar », « Pink Funeral » et « Through Me ». D’abord, « Once Twice Melody » inclut des synthétiseurs et une batterie électronique qui rappellent les débuts du duo, avant d’ajouter des cordes, une gracieuseté de l’arrangeur David Campbell, qui donnent une pop symphonique rappelant les années 1960. Quant à « Superstar », il s’agit d’un classique instantané au rythme très agréable. On retrouve évidemment quelques titres un peu plus tristes dignes du shoegaze, mais Once Twice Melody s’avère plutôt lumineux en général. Surtout, Beach House nous offrent un excellent divertissement, une musique indie pop créative et de très grande qualité. (février 2022) | 
    
      

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| Le groupe pop punk canadien est de retour avec son sixième album, le premier en six ans, soit depuis l’efficace Afraid of Heights en 2016. Billy Talent revient à sa recette gagnante sur Crisis of Faith avec des pièces entraînantes inoubliables. L’album débute en force avec « Forgiveness I + II », une pièce presque progressive en deux parties et qui totalise 6 minutes et 40 secondes. C’est à la fois osé et très satisfaisant, pour un grand moment dans leur carrière. Il y a aussi la ballade sombre « The Wolf » qui se distingue passablement de ce à quoi le groupe nous a habitué. Les huit autres pièces du disque sont un peu plus standards pour Billy Talent avec les riffs et les mélodies que l’on connaît et que l’on apprécie depuis bientôt 20 ans. On retrouve notamment trois titres mémorables à fredonner sans arrêt : « Hanging Out with All the Wrong People », « One Less Problem » et « End of Me » (mettant en vedette Rivers Cuomo de Weezer). Avec Crisis of Faith, Billy Talent nous offre un bien bon album, un excellent divertissement qui propose en plus sa part de créativité. (février 2022) | 
    
      

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| Un an après ses débuts sur disque avec For the First Time, le groupe anglais est déjà de retour avec Ants From Up There. Black Country, New Road propose un mélange de post-rock intimiste et de jazz-folk, avec quelques envolées à la Arcade Fire. Malheureusement, quelques jours avant le lancement de leur nouvel album, leur leader, Isaac Wood, a quitté le groupe, ce qui a porté quelque peu ombrage à ce lancement. C’est dommage parce que Ants From Up There intègre de meilleures compositions que le précédent, avec un peu plus de nuances et plusieurs touches créatives intéressantes. Il en résulte un excellent disque, très intéressant et agréable à découvrir sur toute sa longueur. (février 2022) | 
    
      

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| Avec Aubades, Jean-Michel Blais fait la transition de pianiste à compositeur pour un ensemble. Inspiré de la Renaissance et du Moyen-Âge, Blais propose une musique symphonique qui va bien au-delà de ses œuvres précédentes rendant hommage au piano. Suite au confinement de mars 2020, il s’est isolé dans une création improvisatrice qui a débouché sur plus de 500 différentes improvisations transformées en 11 compositions. Pour l’orchestration, Blais a eu la chance de collaborer avec Alex Weston, originaire de Brooklyn, ex-assistant de Phillip Glass pendant plus de sept ans. Le tout est interprété par un ensemble de 12 musiciens, dirigé par Nicolas Ellis, assistant de Yannick Nézet-Séguin à l’Orchestre Métropolitain. Toute la musique a été enregistrée avec des microphones rapprochés, une pratique qui tient davantage de la musique pop et contraste avec la tradition classique par une atmosphère plus intime, moins distante. Voici assurément l’album le plus accompli de Jean-Michel Blais, un album qui risque fort de devenir une référence dans le style néoclassique. (février 2022) | 
    
      



| L’auteur-compositeur et interprète québécois revient avec son troisième album. Geoffroy avait déjà lancé un premier extrait au début de l’été dernier (« Cold World »), avant de revenir en octobre avec « Strangers on a Train » et « Life as It Comes ». L’album nous plonge dans un univers introspectif, plus mature et réfléchi, inspiré d’artistes comme Ry Cooder, Paul Simon, Nick Drake et Jeff Buckley. Sur Live Slow, Die Wise l’approche à l’écriture de Geoffroy est plus contemplative et philosophique. Écrit et composé pendant le confinement de 2020, l’album a pris forme au début de 2021 grâce à la coréalisation de Louis-Jean Cormier. Geoffroy y renoue avec la guitare acoustique en solo, redécouvrant le plaisir d’une instrumentation organique, enregistrée en direct. Malheureusement, l’album prend des allures de mini-album avec seulement sept titres pour un total de moins de 26 minutes. (février 2022) Vidéoclips : « Cold World » - « Strangers on a Train » - « Life as It Comes » | 
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| Après The Nothing en 2019 qui a impressionné par sa pertinence, les vétérans de Korn reviennent avec Requiem. Le court album de neuf titres totalisant moins de 33 minutes permet de retrouver le groupe qui a fait les belles années du nu-metal dans les années 1990. Avec bientôt 30 ans d’expérience, Jonathan Davis et sa bande savent encore nous en mettre plein les oreilles avec un métal brusque et lourd, et ce dès les premiers moments avec l’excellente « Forgotten ». Mais c’est avec « Hopeless and Beaten » que la lourdeur atteint son apogée. L’album se conclut avec « Worst Is on Its Way » qui est probablement la pièce qui s’approche le plus du passé du groupe. Sinon, Korn réussit à nous amener dans des territoires inexplorés jusque-là et c’est avec beaucoup de plaisir qu’on découvre Requiem. (février 2022) | 
    
      

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| Ce nouvel album du Quatuor Saguenay (anciennement Quatuor Alcan) présente pour la première fois Marie Bégin en tant que premier violon. Elle apporte un vent de fraîcheur au Quatuor et aux œuvres de Félix Mendelssohn (1809-1847) et Maurice Ravel (1875-1937). En plus du « Quatuor à cordes en mi mineur, op. 44 no 2 » de Mendelssohn et du « Quatuor à cordes en fa majeur » de Ravel, on peut découvrir « Federico II », le premier mouvement d’inspiration folklorique du cycle Viaggio in Italia de Giovanni Sollima (1962-…), une œuvre qui date de 2000. Le Quatuor Saguenay fête ses 33 ans de belle façon avec ce nouveau disque, qui cadre parfaitement dans la tradition d’excellence du groupe qui a maintenant une trentaine d’enregistrements à son actif. Voici un excellent disque de musique de chambre de la part de cet incomparable quatuor de chez-nous. (février 2022) | 
    
    
      



| Cinq ans après Hot Thoughts, le groupe texan revient avec un nouvel album. Alors que le précédent était plutôt lumineux, Lucifer on the Sofa est plus enfumé et cru, un peu à la texane. Il faut dire qu’après plusieurs années à Los Angeles, Britt Daniel est revenu à Austin pour ce disque, un retour à la maison en quelque sorte qui a sûrement influencé l’ambiance sonore. Après presque 30 ans de carrière, Spoon réussit encore à innover, même s’il débute l’album avec une reprise, « Held » de Smog, qu’il interprétait en concert aussi loin qu’au début des années 2000. C’est une chanson parfaite pour jeter les bases de cet album de rock ‘n’ roll digne des plus grands concerts rock. Pour la première fois depuis longtemps, les guitares sont bien en avant et dictent la tendance, comme dans « The Hardest Cut », un groove unique aux influences de The Who, The Kinks et ZZ Top. Quant à « Wild », elle peut rappeler Bruce Springsteen et Bob Seger. Avec Lucifer on the Sofa, Spoon réussit à remettre le bon vieux rock ‘n’ roll au goût du jour, pour notre plus grand plaisir. (février 2022) | 
    
      

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| Onze ans après Ukulele Songs, le leader de Pearl Jam est de retour avec un deuxième album solo. Earthling inclut plusieurs chansons énergiques et très agréables, à commencer par l’excellente « Power of Right ». L’album de 13 titres s’avère plus lumineux que ce à quoi nous a habitué Pearl Jam, même si on peut reconnaître certaines influences sonores du groupe légendaire. « Invincible » peut rappeler Peter Gabriel en ouverture, alors que « The Dark » semble s’inspirer du rock alternatif des années 1980. Quant à « Fallout Today », elle propose plusieurs couches plutôt riches de guitare acoustique. Eddie Vedder accueille quelques artistes invités : Ringo Starr à la batterie sur « Long Way », Elton John en duo avec lui et au piano sur « Picture » et Stevie Wonder à la harpe sur « Try ». L’album est plutôt varié dans l’ensemble, peut-être même un peu trop alors que la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous entre les pièces. Mais ce qu’on retient principalement d’Earthling, c’est le plaisir que nous procurent la plupart des pièces, puisque Eddie Vedder présente assurément sa musique la plus joyeuse en carrière. (février 2022) | 
    
      

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| Le groupe traditionnel Le Vent du Nord fête ses 20 ans cette année et c’est avec un nouvel album, intitulé 20 printemps, qu’il souligne le tout. Le groupe, qui est reconnu à travers le monde même s’il chante en français, devait lancer son album à Glasgow en Écosse, mais la tournée européenne qui devait les y amener a dû être reportée. C’est donc à Boston le 4 février qu’a eu lieu le lancement international de ce 11e album du quintette québécois. Le groupe mélange encore une fois habilement les œuvres traditionnelles et les compositions originales comme « Tour du monde », l’excellente « Ma Louise » et « Dans l’eau-de-vie-de-l’arbre ». (février 2022) | 
    
      

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| Sur Amour et Fantaisie, le baryton Dominique Côté, accompagné d’Esther Gonthier au piano et de l’Ensemble vocal Charlevoix, rend hommage à Lionel Daunais (1901-1982), artiste unique du paysage musical canadien et possiblement le premier auteur de chansons au Québec. Daunais est reconnu comme auteur, compositeur, interprète, metteur en scène, directeur artistique et animateur à la radio. Ses mélodies accrocheuses tirent leurs influences de la chanson française, avec des accents de jazz. Ce récital a été enregistré à la Chapelle historique du Bon-Pasteur de Montréal. On peut y entendre deux poèmes de Paul Eluard, des extraits de cinq poèmes d’Éloi de Grandmont, des chansons pour enfants, ainsi que ses pièces folkloriques les plus connues (« À Montréal », « Les patates », « Le voyage de noces » et « La tourtière »). (février 2022) | 
  
    
      

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| Paris 1847 est le premier enregistrement entièrement consacré à l’œuvre du compositeur français et virtuose du basson Eugène Jancourt (1815-1901). C’est le bassoniste Mathieu Lussier qui est à la base du projet, accompagné de Camille Paquette-Roy (violoncelle), Sylvain Bergeron (guitare) et Valérie Milot (harpe). On peut entendre les Trois petites sonates pour le basson de Jancourt, ainsi que la « Troisième grande sonate en ré majeur » qui clôt le disque. On y retrouve aussi des œuvres de Donizetti, Bellini et Schubert arrangées par Jancourt. La version numérique de l’album inclut en boni les deux premières grandes sonates tirées du recueil des Trois grandes sonates pour basson. Toutes ces œuvres pour basson s’avèrent très agréables à écouter, ce qui en fait un excellent album et une très belle découverte pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l’œuvre d’Eugène Jancourt. (février 2022) | 
    
    
      



| Rêves enclos présente de nouvelles mélodies du pianiste Louis Dominique Roy sur des poèmes québécois d’Émile Nelligan, Éloi de Grandmont, Hector de Saint-Denys-Garneau, Alfred Desrochers, Gilles Vigneault et Arthur de Bussières. Ces poèmes sont chantés par le baryton Olivier Laquerre avec Louis Dominique Roy au piano, ainsi qu’occasionnellement le violoncelle de Sébastien Lépine et le cor de Louis-Philippe Marsolais. On peut également découvrir une pièce pour piano, « Vol des oiseaux au-dessus de la mer… », ainsi que trois « Poèmes de la mort ». L’album se conclut avec « Chaconne en mi mineur » de Dietrich Buxtehude. Rêves enclos s’adresse avant tout aux amateurs de poésie. (février 2022) | 
    
    
      


 
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