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Katherine Penfold – Sweetest Thing
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Rocketship – Thanks to You
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Martin Roussel & MJ Cyr – Pixel
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Skydiggers – Let’s Get Friendship Right
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Siobhan Sloane-Seale – One of My Friends
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Diane Tell – Haïku
Tuta / SIX
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that dog. – Old LP
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Patrick Watson – Wave
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Taylor Swift – Lover
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Possible Humans – Everybody Split
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Baritone Madness – Baritone Madness
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Manon Bédard – Courtepointe
Hook / SIX
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Bellflower – Upside Down
La Tanière / SIX
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Bon Iver –
I,i
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Après l’hiver, le printemps et l’été, Bon Iver nous présente l’automne sur ce quatrième album. Justin Vernon et compagnie proposent à nouveau cet excellent mélange de folk et d’indie rock avec une touche d’électro qui les différencie de la masse. Quelques cuivres et chœurs viennent habilement s’ajouter à l’ensemble pour apporter une richesse musicale grandement appréciée. On réalise rapidement qu’il s’agit certainement de leur album le plus mature à ce jour; peut-être aussi le plus complet alors que le tout se tient pendant les 13 titres. Mais surtout, voici un album parfait pour l’automne qui est à nos portes, un album à déguster lentement et à quelques reprises. Avec I,i, Bon Iver nous sert possiblement son meilleur album en 12 ans de carrière. À découvrir absolument! (septembre 2019) |
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Après trois extraits, l’actrice présente son tout premier album, Objets perdus. Évelyne Brochu a toujours eu un goût (et un talent) pour la chanson, et elle décide de s’assumer totalement sur ces 11 pièces. Appuyée par son ami Félix Dyotte, elle propose une pop légère à tendance française, avec des mélodies mémorables qu’elle interprète de sa voix douce et séduisante. On y retrouve tout de même une certaine diversité musicale avec des éléments discrets de rock et de disco, aux fortes influences des années 1960 et 1970. Malgré quelques inégalités, Objets perdus réussit à donner un bon aperçu de la personnalité d’Évelyne en tant que chanteuse. (septembre 2019) |
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Annoncé comme son dernier album en carrière, Threads a créé une certaine attente chez les fans de Sheryl Crow. Elle s’est entourée pour l’occasion par de nombreux artistes, dont plusieurs pour qui elle voue un grand respect depuis longtemps, tant pour l’écriture que pour chanter en duo avec elle. On la retrouve donc aux côtés de Stevie Nicks, Bonnie Raitt, Mavis Staples, Eric Clapton, Sting, Johnny Cash, Neil Young, Keith Richards, Willie Nelson, Kris Kristofferson, Joe Walsh, Emmylou Harris, James Taylor, Vince Gill, et plusieurs autres. Parmi les 17 titres offerts, notons des pièces écrites par des légendes, comme « Beware of Darkness » par George Harrison, « Everything is Broken » par Bob Dylan et « The Worst » par Mick Jagger et Keith Richards. Alors que certaines chansons s’y démarquent dès le début (« Prove You Wrong », « Live Wire », « Tell Me When It’s Over »), l’album possède quelques passages à vide avec des duos moins intéressants et des ballades qui manquent d’efficacité. Mais dans l’ensemble, Threads pourrait conclure efficacement une carrière de plus de 25 ans, même si on doute fort que Sheryl mette vraiment un terme à sa carrière à seulement 57 ans. (septembre 2019) |
The Valory Music Co. / Big Machine / Universal
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Après huit ans d’absence sur disque, Marc Déry effectue un nouvel « atterrissage ». Sur ce cinquième album solo, Déry propose une fusion entre musiques pop, rock et reggae, avec des arrangements électro. L’auteur-compositeur et interprète semble s’être grandement inspiré de ses voyages récents, qu’il a multipliés au cours des dernières années. Il y a puisé diverses influences qu’il colle habilement dans un tout qui s’enchaîne de façon agréable, malgré quelques transitions moins réussies. Il interprète la pièce « Au secours » de deux façons totalement distinctes, en opposition. Sur Atterrissage, on reconnaît aisément le mélodiste hors-pair avec ses grooves entraînants, même si le collage sonore peut aller dans toutes les directions à certains moments. (septembre 2019) |
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Amina Cadelli (alias Flèche Love) est une Suissesse d’origine algérienne qui mélange les influences autant que les langues. Naga propose en effet un peu de français et d’espagnol, mais surtout de l’anglais, sur un mélange de soul et d’électro aux influences jazz et R&B. Cette musique métissée, chantée avec une très belle voix rapidement reconnaissable, ne s’identifie à aucune culture ou musique du monde. Il s’agit simplement de l’œuvre unique de Flèche Love, qui nous offre un très beau premier disque, à la fois original et envoûtant… (septembre 2019) |
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½
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C’est dans la plus grande surprise que Fred Fortin lance son sixième album, Microdose. Il s’agit d’un disque artisanal de rock brut, garroché, sans fioritures ni finesse. En fait, il s’agit certainement du meilleur prétexte pour que l’homme-orchestre puisse repartir en tournée au plus vite. Il propose tout de même des moments plus intimistes, où il effleure son noyau familial. La chanson-titre, avec sa flûte qui vole la vedette, n’est pas sans nous rappeler les années 1970, avec une influence certaine d’Harmonium. Mais, il s’agit en fait d’une parodie des hippies californiens. On retrouve aussi des influences de vieille musique country, même si l’essentiel se situe dans un rock garage sale plus contemporain. On retrouve plusieurs très bons riffs qui donnent assurément le goût d’aller l’entendre en spectacle dans sa formule en solo. (septembre 2019) |
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½
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Emma Frank est originaire de Boston, mais elle s’est installée à Montréal en 2006 pour se donner la chance d’étudier la littérature à l’Université McGill. C’est là qu’elle a débuté sa carrière musicale avec les groupes She’s Got a Habit et Malcolm Sailor’s Songs, en plus de produire deux albums en solo. Elle a ensuite décidé de déménager à Brooklyn, New York et elle présente aujourd’hui son quatrième album. La chanteuse folk d’avant-garde propose neuf chansons toutes en douceur, qui côtoient à l’occasion le jazz et le R&B. Elle semble à la découverte d’elle-même tout au long de cet album très personnel. Le tout nous est offert avec cette voix chaude que l’auteur-compositeur Leif Vollebekk a qualifié de « cuir sur soie ». À noter sa version très réussie de « Either Way » de Wilco. Avec Come Back, Emma Frank s’ouvre complètement à nous et dévoile magnifiquement son intimité. (septembre 2019) |
Justin Time / Nettwerk /
SIX
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Après 20 ans d’absence sur disque, les Frères à Ch’val reviennent avec un album de chansons originales. On y retrouve avec plaisir leurs mélodies inoubliables sur des rythmes country, rock ou reggae, avec une touche traditionnelle. Parmi les 10 titres contenus sur Ast’heure, on peut entendre deux adaptations par Polo de pièces découvertes au début du 20e siècle : d’abord « Paye-moé » (« Pay Me My Money Down »), un chant traditionnel d’esclaves sauvé de l’oubli par Lydia Parrish, puis « Essaye-lé donc » (« Salty Dog Blues »), un classique bluegrass. Après plusieurs moments entraînants comme dans les années 1990, l’album se conclut avec une pièce instrumentale, « Elle passa », un « concerto pour égoïne et violon ». Notons deux collaborations à l’écriture de l’album : Yvon Lebrun (« La chanson du gitan ») et Dédé Traké, le frère de Polo (« Mon petit quartier »). Ast’heure est un album surprenant, qui nous ramène tout de suite dans les années 1990 alors que le groupe atteignait les sommets. Le principal défaut du disque est qu’il est trop court avec à peine 33 minutes… (septembre 2019) |
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Leela Gilday est une chanteuse de Yellowknife aux Territoires du Nord-Ouest. Sur ce cinquième album, elle propose une musique folk parfois énergique à travers laquelle le rock ressort particulièrement, avec des moments plus pop (dès l’ouverture avec « Rolling Thunder ») et quelques touches de country. Mais c’est sa voix qui domine tout au long des 10 pièces du disque. À noter la participation de Jadea Kelly, qui a coécrit « Hard Ground » avec Leela, ainsi que celle de Logan Staats, qui chante en duo avec elle sur « One Thing ». Des cordes viennent accompagner la chanteuse et ses musiciens en quelques occasions, principalement dans la chanson-titre. North Star Calling est un album qui fusionne de très belle façon les racines autochtones et canadiennes de Leela Gilday. (septembre 2019) |
Diva Sound
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Hua Li est une artiste multidisciplinaire et rappeuse montréalaise d’origine chinoise qui présente aujourd’hui son nouvel album après un mini-album acclamé, Za Zhong. Dynasty raconte son parcours bien personnel en tant que Canadienne de deuxième génération. On y retrouve notamment le premier extrait, « Mastery », une déclaration de puissance et de grâce féminine. L’album réalisé par Hua Li et Alexander Thibault (alias Gloze) propose un très beau mélange de rythmes R&B lo-fi avec une touche de jazz et de rap. Les 12 morceaux s’enchaînent à merveille dans un ensemble cinématographique captivant. À noter aussi la pochette de l’album qui est l’œuvre du Montréalais Charlie Twitch. (septembre 2019) |
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½
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Après Les métamorphoses (2014) et Les millésimes (2017), le duo électro-traditionnel québécois revient avec Les myriades. Mélisande et Alexandre de Grosbois-Garand poursuivent leur œuvre fusionnant tradition et modernité avec des chansons collectées auprès d’aînés le long du Richelieu au cours de 2018. On peut y découvrir des personnages colorés, à l’image de Ti-Pétard Allard qui donne son nom au premier extrait. Ces chansons traditionnelles prennent une sonorité plus moderne que jamais avec une musique électro presque futuriste. Il s’agit certainement du seul groupe qui peut superposer de la guimbarde à des rythmes synthétiques et demeurer pertinent. Voici donc encore une fois une très belle réussite pour Mélisande. (septembre 2019) |
Productions du Moulin / Borealis /
SIX
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½
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L’Oumigmag (« le bœuf musqué » en inuktitut) est un groupe de jazz d’avant-garde québécois dirigé par le compositeur, guitariste et poète Sébastien Sauvageau. Avec Habitant, le sextuor poursuit sa quête entamée avec Territoires en 2017. L’album double de près de 94 minutes propose une exploration géographique et spirituelle du Québec avec un jazz acoustique audacieux qui intègre de la musique traditionnelle, ainsi que de la musique contemporaine classique. L’Oumigmag ne possède assurément pas d’égal dans le paysage musical québécois avec un son bien à lui, très cinématographique. Il suffit ensuite d’y adhérer, ce qui ne sera tout de même pas donné à tous. (septembre 2019) |
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Le groupe de Québec revient avec son troisième album, deux ans après l’excellent Le sens du vent. Raton Lover a depuis changé de maison de disque, et l’album a été réalisé cette fois par André Papanicolaou (Patrice Michaud, Joseph Edgar, Pascale Picard). Dès les premières chansons, on détecte un peu moins d’explorations progressives que sur le disque précédent. Le folk se fait également plus discret. C’est plutôt un son pop rock plus conventionnel qui nous est offert, à l’image du premier extrait, « J’crache du sens ». Par contre, les influences des années 1970 sont toujours bien présentes; elles sont simplement légèrement différentes. C’est possible que les fans de la première heure soient quelque peu perdus à la première écoute, mais même si leur groupe préféré a passablement évolué en deux ans, il demeure l’un des meilleurs pour faire le pont entre la musique d’aujourd’hui et celle d’il y a 45 ans. (septembre 2019) |
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Après une pause du duo, le temps d’un bébé pour Mélanie et d’un album solo pour Stéphanie, voilà que les Sœurs Boulay sont de retour avec un album complet. Sur La mort des étoiles, les sœurs se paient tout un « trip », intégrant de très belles et riches orchestrations à leur toute douce musique folk. Les harmonies vocales demeurent au cœur de leur œuvre, mais avec un soutien musical hors du commun. Leur musique prend ainsi une toute autre dimension. L’album débute en force avec l’excellente « Nous après nous » et les sœurs réussissent ensuite à nous faire naviguer agréablement à travers les 40 minutes du disque de 13 titres ponctué de deux interludes. Voici donc un autre album qui s’écoute à merveille de la part des Sœurs Boulay, un album qui fait du bien… (septembre 2019) Vidéoclip : « Nous après nous » |
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½
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Après 13 ans d’absence, le groupe de métal progressif / expérimental est enfin de retour sur disque avec Fear Inoculum. Sur ce cinquième album, Tool nous en met plein les oreilles avec 10 morceaux totalisant presque une heure et demie (dont « 7empest » qui culmine à près de 16 minutes). On s’entend que la construction doit être particulièrement réussie pour proposer d’aussi longues pièces qui conserveront notre attention, mais c’est mission accomplie dès la chanson-titre en ouverture, avant de se poursuivre avec l’exceptionnelle « Pneuma ». Des arrangements magistraux viennent ajouter au plaisir de découvrir de longues envolées créatrices en plusieurs parties toutes aussi intéressantes les unes que les autres. En plus, les musiciens semblent avoir atteint le summum de leur carrière, comme en fait foi la performance à la batterie de Danny Carey dans « Chocolate Chip Trip ». Maynard James Keenan et sa bande ont pris le temps d’élaborer leur nouveau produit et il en résulte leur disque le plus mature à ce jour. Le groupe propose assurément son meilleur album depuis le chef-d’œuvre que fut Aenima en 1996. (septembre 2019) |
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Suite au mini-album No. 5 Collaborations en 2011, l’idée a continué de faire son chemin chez Ed Sheeran pour un album complet de collaborations. Il présente donc maintenant 15 nouvelles collaborations avec des artistes de tous les horizons dans des styles qui passent de la pop au folk, au R&B et au hip hop. On peut y entendre des artistes comme Khalid, Camila Cabello, Cardi B, Chance the Rapper, Justin Bieber, Travis Scott, Eminem, 50 Cent, Meek Mill, Skrillex, Chris Stapleton, Bruno Mars, et plusieurs autres. Même si on retrouve des traces du style singulier de Sheeran en certaines occasions, l’essentiel de l’album va un peu trop dans toutes les directions, avec une forte tendance vers le hip hop et le R&B. En bout de ligne, on y reconnaît assez peu le chanteur pop minimaliste que l’on a aimé avec « Shape of You ». Et en plus, plusieurs des compositions s’avèrent sans intérêt. Décevant! (chronique principale d'août 2019) |
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½
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Purple Mountains est le nouveau projet de David Berman (Silver Jews), lui qui est demeuré à l’écart de l’industrie musicale pendant une décennie, soit depuis la fin des Silver Jews. Berman réussit à nous ramener rapidement dans son univers, même après tout ce temps. On peut en effet réentendre ce mélange de rock alternatif et de country qui a fait sa marque de commerce. Là où la différence est majeure, c’est qu’il semble plus inspiré que jamais avec un ensemble serré de 10 pièces qui se tiennent comme un tout. Alors qu’il était en panne d’inspiration depuis plusieurs années, surtout pour les textes, il propose ici une très belle poésie, livrée avec aplomb. Avec Purple Mountains, on assiste carrément à la renaissance d’un excellent auteur-compositeur et interprète. À noter aussi sa collaboration avec Dan Auerbach (Black Keys) pour l’écriture de la chanson en conclusion du disque, « Maybe I'm the Only One for Me ». (découverte du mois d'août 2019) |
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Pour le troisième album de Florist, Emily Sprague passe à un style plus dépouillé, qui s’éloigne de la version complète du groupe. La musique indie pop devient donc essentiellement folk sur Emily Alone, alors que l’artiste se retrouve seule à la guitare (parfois au clavier). Le résultat s’avère surprenant et crée une agréable atmosphère de quiétude. La voix douce d’Emily est superbement mise en évidence et nous captive rapidement, même si elle est plutôt plaintive par moments. La nature n’est jamais bien loin à travers la musique de cet album qui nous ramène à la base. C’est donc un disque doux qui nous est proposé par Florist, un album qui ne laissera personne indifférent. (août 2019) |
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½
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Le groupe Monkey House est de retour avec sa musique sophistiquée et ses mélodies efficaces sur ce cinquième album. Après plus de 25 ans à tourner à travers le monde le groupe a su créer un intérêt sans cesse croissant pour sa formule, qui intègre du rock, du jazz et du funk. Le R&B, le soul et le blues ressortent aussi tout au long de Friday. Don Breithaupt et sa bande proposent une œuvre riche de 12 titres avoisinant les 57 minutes. Les cuivres occupent une place importante dans la musique du quatuor, et ils sont joués ici par des artistes renommés de Toronto. Breithaupt a composé lui-même l’ensemble de l’album, sauf « Say It For the Last Time » qui a été coécrite avec Chris Smith (ex-Regatta) et Guido Luciani. On peut aussi entendre une reprise, « Book of Liars », une pièce de 1994 de Walter Becker avec Steely Dan. Il en résulte un album cohésif qui contient plusieurs chansons plus rythmées que par le passé. C’est un album solide qui donne envie de les découvrir en concert. (août 2019) |
Alma /
SIX
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½
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Depuis bientôt 35 ans, le groupe suisse The Young Gods nous propose son mélange bien à lui de rock, d’électronique et de musique ambiante, qui tend souvent vers l’industriel. Avec Data Mirage Tangram, ils présentent leur premier album en huit ans, et ils en profiteront pour revenir au Québec après 20 ans d’absence. C’est donc un album de seulement sept titres totalisant plus de 53 minutes qui nous est offert ici, un disque sur lequel l’improvisation et l’expérimentation sont au rendez-vous pour une musique d’avant-garde hors du commun. Certaines pièces s’étirent quelque peu, comme « All My Skin Standing » qui s’étend sur plus de 11 minutes, mais ces longueurs font partie de leur univers après tout. Data Mirage Tangram est un album d’ambiance qui ne laissera personne indifférent lors d’un souper entre amis, certains osant même aventurer un « c’est ben bizarre ta musique »! (août 2019) |
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La reine de la pop est de retour sur disque avec Madame X, son 14e album en carrière. La soixantaine ne semble pas la ralentir et Madonna s’entoure de jeunes collaborateurs latins (Maluma, Anitta) et rap (Quavo, Swae Lee). Elle travaille avec de talentueux réalisateurs comme son vieux comparse Mirwais, ainsi que Mike Dean et Diplo. Il en résulte une musique métissée au goût du jour. Après avoir passé les dernières années à Lisbonne au Portugal, on sent qu’elle s’en est grandement influencé, avec des textes en portugais en plus de l’espagnol et de l’anglais. Les rythmes latins l’ont toujours inspirée et c’est encore plus le cas sur Madame X, même si on y trouve aussi plusieurs influences hip hop. Encore une fois, Madonna trouve le moyen de se renouveler et de demeurer au top de la pop. Il y a bien quelques pièces moins intéressantes parmi les 15, mais on ne peut qu’admirer son audace. À noter qu’une version de luxe de Madame X est aussi disponible. (chronique principale de juillet 2019) Vidéoclips : « Medellin » - « Crave » - « Dark Ballet » - « God Control » |
Live Nation / Interscope / Maverick / Universal
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½
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La Texane Lauren Jenkins nous arrive avec un tout premier album, dans un style country contemporain. Par contre, il faut dire que plusieurs pièces, dont « Give Up the Ghost » en ouverture, ne conservent que bien peu de la musique country et pourraient simplement être cataloguées dans le pop rock. Seule une guitare slide bien discrète vient leur donner ce petit élément caractéristique au country. Puis, l’ensemble est enveloppé dans une production de grande envergure qui vise certainement à séduire un vaste auditoire. La voix de Lauren possède une belle maturité qui ne semble par coller à ses 27 ans, et on sent qu’elle possède une grande expérience de vie et de tournée. L’album de 10 pièces, sur lequel alternent chansons énergiques et ballades, possède une très belle ligne directrice. Surtout, il permet de découvrir un nouveau talent dont on entendra parler longtemps. (découverte du mois de juillet 2019) Vidéoclips : « Give Up the Ghost » - « Running Out of Road (Short Film) » |
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½
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Laura Anglade est originaire d’un petit village du sud de la France, mais a été élevée dans le Connecticut et est maintenant établie à Montréal. À 23 ans, elle présente son premier album, dans un style jazz qui évoque Julie London, Helen Merrill et Cyrille Aimée. Laura présente des standards du genre, mais d’une façon rafraichissante. Sa voix unique, presque d’une autre époque, nous fait rapidement craquer, dès les premiers moments de l’album dans « A Beautiful Friendship ». Elle démontre une maturité hors du commun qui nous fait rapidement oublier son âge. Parierons qu’elle s’établira dans l’industrie pour de nombreuses années, aux côtés des plus grandes chanteuses jazz. (juillet 2019) |
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½
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Après cinq ans d’absence, voici déjà le neuvième album pour Dan Auerbach et Patrick Carney, alors qu’ils reviennent à un son de guitare pur, plus près de ce qu’ils offraient au début de leur carrière. Le duo de l’Ohio présente tout de même encore des mélodies accrocheuses à souhait, comme certains hits des dernières années qui ont réussi à faire leur place auprès de vastes auditoires. Let’s Rock est un album lumineux avec une énergie contagieuse. Très agréable! (juillet 2019) Vidéoclip : « Go » |
Easy Eye Sound / Nonesuch / Warner
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Pour son 20e album en carrière, le bluesman Mike Goudreau a décidé de présenter 14 chansons acoustiques avec une instrumentation épurée. On y retrouve 10 pièces originales, ainsi que quatre titres réarrangés. En plus des guitares acoustiques, on peut entendre du banjo, de la contrebasse, de la guitare dobro slide, de l’harmonica, du violoncelle, du saxophone baryton et de l’accordéon. Majoritairement blues, la musique de Goudreau inclut aussi des éléments de country, de gospel, et même une pièce de jazz manouche. Enregistré à Sherbrooke avec son ami David Elias, Acoustic Sessions bénéficie d’une qualité sonore haut de gamme, même s’il a été produit de façon indépendante. (juillet 2019) |
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Après une pause de neuf ans et des projets en solo (incluant le populaire DNCE de Joe), les frères Jonas sont de retour pour l’enregistrement d’un nouveau disque. Kevin, Nick et Joe proposent donc Happiness Begins, un nouvel album pop qui inclut plusieurs succès radio potentiels, à commencer par l’incontournable « Sucker ». Les mélodies demeurent mémorables tout au long du disque, appuyées par les excellentes harmonies vocales du trio du New Jersey. Ce ne sont pas toutes les pièces qui sont énergiques et on retrouve un bon nombre de pièces mid-tempo, souvent un peu plus tristes. Par contre, la qualité des arrangements et la modernité du son font en sorte qu’il est bien difficile de leur reprocher quoi que ce soit. C’est ensemble que les trois frères demeurent à leur meilleur et seulement pour ça, on ne peut que se réjouir de les voir à nouveau réunis pour nous offrir un album pop de grande qualité. (juillet 2019) Vidéoclip : « Sucker » |
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La chanteuse pop canadienne est de retour avec son quatrième album, quatre ans après E-MO-TION. Carly a travaillé pour l’occasion avec une panoplie d’auteurs-compositeurs et de réalisateurs, incluant John Hill, Jack Antonoff, Captain Cuts, Patrik Berger, sans oublier son fidèle collaborateur, Tavish Crowe. Elle a fait paraître un premier extrait à l’automne 2018, « Party for One », qui allait donner le ton au disque. Elle est revenue depuis avec une série d’extraits : l’énergique « Now That I Found You », « No Drug Like Me », « Julien », et plus récemment, « Too Much ». Sur Dedicated, on ne retrouve pas encore un succès à la hauteur de « Call Me Maybe » qui nous l’a fait découvrir en 2012. Par contre, il s’agit d’un album solide du début à la fin, dans un style qui peut rappeler parfois une musique des années 1970 ou 1980, tout en conservant une touche électro contemporaine. Voici donc à nouveau un album pop de qualité et intelligent pour Carly Rae Jepsen. (chronique principale de juin 2019) Vidéoclips : « Party for One » - « Now That I Found You » - « Too Much » |
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L’auteure-compositrice et chanteuse de Toronto, d’origine canado-guyanaise-ukrainienne, présente son tout premier album avec Let Me Show You. Lydia Persaud propose une musique folk pop douce et agréable qui met parfaitement en valeur sa très belle voix. Enregistré à Toronto avec le réalisateur Robbie Grunwald (Jill Barber), le disque inclut 11 chansons tantôt romantiques et tantôt socialement engagées, avec des influences soul et country. Lydia s’inspire de ses héros musicaux : Donny Hathaway, Bill Withers, Stevie Wonder et Carole King. Avec ce premier enregistrement, elle démontre qu’elle a su créer son propre style et nous l’offre en primeur. (découverte du mois de juin 2019) |
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½
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L’auteur-compositeur et interprète de Toronto Patrick Ballantyne présente son quatrième album avec Sky. Après une courte introduction, le disque débute en force avec « Beneath Your Skin », qui n’est pas sans nous rappeler Pink Floyd. Plus tard, c’est Paul McCartney qui nous vient en tête en écoutant « Dominos », puis Warren Zevon avec la ballade « A Bit of Make Believe ». Il propose donc un rock alternatif qui s’inspire grandement des années 1970, surtout du rock progressif. Plusieurs moments réussissent à capter notre attention, mais il y a malheureusement un peu trop de pièces qui nous semblent familières, preuve d’un certain manque de créativité. Sky s’écoute tout de même très bien. (juin 2019) |
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Trois ans après Relentless, le trio de Paul Deslauriers revient avec Bounce. On peut y découvrir 12 chansons originales et une seule reprise, « Jumpin’ at Shadows » d’Anthony « Duster » Bennett popularisée par Peter Green et Fleetwood Mac. Le guitariste est entouré d’une section rythmique puissante avec Sam Harrisson à la batterie et le nouveau venu, Alec McElcheran à la basse. Les trois musiciens chevronnés nous offrent un blues rock qui décoiffe. Bounce est peut-être l’album le plus solide du trio à ce jour. (juin 2019) |
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Après un hommage à Lew Soloff en formule trio, le pianiste Matt Herskowitz revient seul au piano pour Mirror Image. Lui qui a toujours un peu oscillé entre jazz et classique, on peut dire qu’il explore définitivement les deux styles sur ce nouveau disque. En réfléchissant à ce qu’il voulait enregistrer, des pièces lui sont venues en tête rapidement qui provenaient de sa transition du classique à la composition jazz et qu’il n’avait jamais enregistrées. Elles représentent une approche naïve et organique du jazz contemporain dans un style classique. Il y intègre aussi une bonne dose d’improvisation. Mirror Image représente donc une fusion quasi-parfaite entre jazz et classique, entre ancien et nouveau. (juin 2019) |
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La Galloise Cate Le Bon revient avec un cinquième album intitulé Reward. C’est seule au piano qu’elle a créé la structure de ce disque de 10 pièces. Au lieu des guitares rock habituelles, Cate a plutôt enveloppé ses chansons de synthétiseurs, de saxophone et de percussions. Il en résulte donc un tout autre univers, très intimiste, pour cette artiste éclectique. L’ensemble s’avère beaucoup plus près du folk, de l’indie pop ou de la pop de chambre que de l’indie rock qu’elle nous a offert précédemment. Certains passages peuvent sembler un peu bizarres et plutôt difficiles d’accès, mais ça fait partie du personnage de Cate Le Bon : une artiste créative à part entière qui est toujours prête à prendre des risques. Reward est un album incomparable, peut-être son plus original à ce jour. Par contre, on aime ou pas; tout est une question de goût. (juin 2019) |
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Pour son nouvel album, Jean Leloup a décidé d’enregistrer chacune des 13 chansons en extérieur, de son balcon montréalais, de Charlevoix, et même du Costa Rica. Il a voulu produire un enregistrement le plus naturel possible avec de simples microphones. Les seuls effets ajoutés ont été un peu de réverbération. Sinon, on peut entendre sa voix et sa guitare dans son expression la plus simple. Du même coup, L’étrange pays concentre toute notre attention sur les textes de Leloup, qu’ils soient poétiques, fantasmagoriques ou complètement éclatés, à l’image du personnage. Dès l’ouverture, avec « Le sentier » et la chanson-titre, Leloup nous emporte dans son univers particulier et il est bien difficile de s’en sortir avant la fin, même si certains morceaux s’avèrent un peu moins efficaces en cours de route. Leloup en solo avec sa guitare demeure dans une classe à part dans l’industrie musicale québécoise! (juin 2019) |
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Kedr Livanskiy est une artiste russe qui nous arrive avec un deuxième album. Elle présente une musique électronique généralement rythmée, entre musique house dansante et ambiante. Sur Your Need, les mélodies pop pointent aussi le bout du nez en plusieurs occasions, sur des chansons plus courtes et moins difficiles d’accès. Kedr semble avoir trouvé sa voie et propose une musique plus ensoleillée que précédemment. En bout de ligne, voici un album cohérent et très agréable à écouter. Son principal défaut : il ne dure que 32 minutes! (juin 2019) |
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Suite à l’immense succès de son album Une année record, principalement grâce au hit « Toutes les femmes savent danser », le rappeur québécois revient avec un deuxième disque qu’il entend projeter au sommet. Loud veut à nouveau faire danser et chanter le public en français sur des compositions à l’américaine. D’ailleurs, avec son premier extrait, « Fallait y aller », il n’a rien à envier à ce que nous proposent les Américains. Loud présente encore des pièces mémorables, de véritables vers d’oreilles, et parions que « Fallait y aller » fera partie de nombreuses listes d’écoute pendant l’été. Loud s’entoure de collaborateurs pour prêter leurs voix à deux chansons : Charlotte Cardin pour « Sometimes All the Time » et Lary Kidd pour « Off the Grid ». Avec Tout ça pour ça, Loud passe à merveille le test du deuxième album, à tel point que celui-ci est peut-être encore plus solide que son précédent. (juin 2019) Vidéoclip : « Fallait y aller » |
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L’Ontarien Justin Rutledge présente son huitième album avec Passages. C’est entouré de nouveaux musiciens, dont le guitariste Rob Baker (Tragically Hip), qu’il a concocté ce nouveau disque aux chansons enveloppées d’arrangements riches. Enregistré live en studio à Toronto et co-réalisé par Rutledge et Chris Stinger, Passages ne contient que très peu de surimpression sonore. Il propose toujours, bien évidemment, des pièces aux racines country et Roots, mais avec un mélange de rock alternatif et de musique ambiante. Avec la chanson-titre, Rutledge nous offre une chanson d’amour hors du commun, l’une de ses meilleures à ce jour. En fait, il s’agit d’un album d’une grande efficacité dans son ensemble, possiblement son plus cohérent en carrière. (juin 2019) |
Outside /
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C’est accompagné de musiciens de renom que Jacques Kuba Séguin propose son nouvel album, Migrations. On retrouve notamment le pianiste Jean-Michel Pilc et le saxophoniste Yannick Rieu pour accompagner le trompettiste, qui assure aussi la composition et l’orchestration. Sur Migrations, on retrouve des compositions basées sur des entretiens avec des gens de différentes communautés culturelles du Québec. Il s’agit d’un véritable métissage des cultures. L’album a été mixé et matricé par l’ingénieur Klaus Scheuermann aux studios Emil Berliner à Berlin. Les sept pièces du disque (totalisant 49 minutes) sont à la fois imagées, énergiques et touchantes. Elles permettent à Séguin de revenir à un jazz plus pur, plus standard. Voici donc un très bel enregistrement pour Jacques Kuba Séguin! (juin 2019) |
ODD Sound / SIX
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Le duo Vice E Roi, formé de Jayana Auger et Guillaume Lessard, a été fondé en 2013 à Saguenay. Il nous offre un son folk pop parfois entraînant et parfois plus introspectif, mais l’atmosphère demeure toujours colorée et ensoleillée. Arrangé et réalisé par Gabriel Desjardins (Philippe Brach), Les heures maladives est un mini-album de cinq titres qui fait suite à leur efficace album éponyme. Les thèmes y sont parfois lourds, inspirés des maladies du siècle, mais interprétés avec une certaine légèreté. (juin 2019) |
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Dawn Tyler Watson présente son cinquième album, le deuxième avec le Ben Racine Band. Sous la direction de Frankie Thiffault, Dawn propose une musique majoritairement blues, mais avec aussi des traces de rock, de gospel et de jazz. Elle laisse sa créativité s’exprimer plus que jamais dans des chansons personnelles, mais qui s’inspirent de standards du genre. Elle est accompagnée par deux invités de marque en Steve Marriner (Monkeyjunk) et Steve Hill. Forte d’avoir été la première Canadienne et la deuxième femme à avoir été couronnée championne à l’International Blues Challenge de Memphis en 2017, la chanteuse propose un album qui surfe sur ses récents succès artistiques, tout en étant teinté d’un échec amoureux récent. Il en résulte son album le plus abouti à ce jour. (juin 2019) |
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Wellbad est le pseudonyme du bluesman allemand Daniel Welbat. Il présente son quatrième album avec Heartbeast, réalisé par Stephan Gade (Udo Lindenberg, Therion). Il s’agit en quelque sorte d’un hommage au cinéma, lui qui est né dans une famille d’artistes et de cinéastes. Il affirme lui-même que « Heartbeast est la bande originale d’un film qui n’a jamais été réalisé ». En plus du blues rock, Wellbad propose des éléments de roots, de jazz et de hip hop, le tout avec un groove hors du commun. À découvrir sur scène le 1er juillet dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal. (juin 2019) |
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Pour son quatrième album solo, Rob Thomas a fait confiance aux réalisateurs Butch Walker (Panic! At the Disco, P!nk) et Benny Blanco (Ed Sheeran). Il s’agit de l’album de la maturité pour le populaire auteur-compositeur et interprète qui y traite de sujets personnels comme sa famille, son fils et ses responsabilités, sans oublier son obligation de faire face à la mort. L’album est propulsé par le premier extrait, « One Day Less (Dying Young) », suivi des entraînantes « Timeless » et « Can’t Help Me Now ». On y retrouve aussi la rythmée « I Love It », utilisée dans le cadre des séries 2019 de la NBA. À l’image de ces chansons, le disque propose plusieurs mélodies inoubliables et rythmes énergiques, entrecoupés de ballades ou pièces mid-tempo moins intéressantes. Moins solide de façon constante que The Great Unknown paru il y a quatre ans, Chip Tooth Smile propose tout de même des chansons pop rock de qualité, faites sur mesure pour les radios. Thomas ne réussira sûrement pas à reconquérir son auditoire du temps de Matchbox Twenty, mais il propose un produit intéressant. (chronique principale de mai 2019) Vidéoclip : « One Day Less (Dying Young) » |
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Après plusieurs mini-albums, la Londonienne Nilüfer Yanya présente enfin un premier album complet avec Miss Universe. Cette passionnée de guitare propose une musique indie pop avec des éléments de rock aux influences des années 1990 et de soul. Nilüfer suggère un album-concept (du moins en bonne partie) alors qu’elle fait la promotion d’un faux programme de soins personnels appelé « WWAY Health ». Dans la deuxième moitié, le disque prend une teinte un peu plus jazzy, même si toutes les compositions reposent avant tout sur la guitare électrique. Nilüfer nous offre une musique majoritairement douce et introspective, mais avec toujours une grande richesse de styles et d’originalité. (découverte du mois de mai 2019) Vidéoclips : « Heavyweight Champion of the Year » - « In Your Head » - « Bay Blu » |
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Voici le quatrième album en carrière pour Bernard Adamus, quatre ans après Sorel Soviet So What. Sur C’qui nous reste du Texas, il présente à nouveau son folk rock bluesy un peu cru aux influences diverses. Il intègre ici des rythmiques qui rappellent les années 1960 et 1970, même les Doors sur « Entre les lignes ». Adamus réussit à nouveau à nous surprendre en plusieurs occasions tout au long de l’album de 10 pièces. Il nous offre donc un autre divertissement de grande qualité qui nous laisse un sourire aux lèvres permanent. (mai 2019) |
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Avec Le phénix, il était plusieurs fois, il s’agit d’une renaissance pour le rappeur québécois, un moment phare de sa carrière. Dramatik est entouré pour l’occasion par des collaborateurs de renom dont Malika Tirolien, Fouki & Loussa, Muzion, et même Dan Bigras (qui vient prêter sa voix unique à « Épicentre jeunesse »). Le rappeur propose un album puissant de 12 pièces dont il a assuré presque l’entièreté de la réalisation. Son flow hors du commun accompagne à merveille ses rimes complexes. Avec ce nouvel album, Dramatik démontre plus que jamais toute sa persévérance et sa résilience. (mai 2019) |
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Forest Boys est un projet parallèle de deux membres de The Seasons, dont Julien Chiasson, le grand frère d’Hubert Lenoir. Le groupe présente un mini-album de six titres qui met l’accent sur les mélodies pop rock accrocheuses, avec une bonne dose de funk. Boys Like Having Fun propose donc une musique estivale entraînante, qui possède tout ce qu’il faut pour conquérir les radios commerciales, à l’image du premier extrait, « Electrify ». (mai 2019) Vidéoclip : « Electrify » |
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Après l’album Zay l’an passé, le rappeur québécois FouKi et son producteur QuietMike sont de retour avec un disque de près d’une heure intitulé ZayZay. Il contient 18 nouvelles pièces et de nombreuses collaborations au micro, dont le rappeur belge ISHA, le Parisien Lord Esperanza, Koriass, Vendou, Obia le Chef, Brown Family et Alaclair Ensemble. FouKi navigue toujours entre humour et introspection avec un habile mélange entre rap, reggae et pop. Il présente donc un hip hop différent et énergique qui s’inspire de diverses cultures. Voici peut-être l’album hip hop de l’année au Québec. (mai 2019) |
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Basée à Halifax, NS, Leanne Hoffman présente son tout premier album avec What Remains. L’auteure-compositrice et interprète y propose une musique pop rock aux rythmes efficaces et aux mélodies inoubliables. Réalisé par Erin Costelo, l’album semble rendre hommage tant aux artistes contemporains (Metric) qu’aux plus grands auteurs-compositeurs et mélodistes (Randy Newman, Paul Simon). Malgré des guitares efficaces, c’est la voix de Leanne qui demeure au cœur de son œuvre, avec des accompagnements discrets de claviers. Voici un album très agréable à écouter, qui démontre tout le talent de l’artiste pour la composition. (mai 2019) |
Venue
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En 2018, Norah Jones a entrepris de lancer une série d’extraits en version numérique, avec la collaboration de Jeff Tweedy (Wilco) et Thomas Bartlett. Les sept pièces incluses sur Begin Again (dont une seule jamais entendue) proviennent de ce projet, ce qui en fait non seulement un album court, mais aussi plutôt disparate. Malgré la grande différence de styles entre chaque chanson, Norah réussit à créer une certaine cohérence grâce à sa voix unique et son jeu de piano caractéristique. Elle donne assurément une touche charmante à l’ensemble pour lequel les attentes n’étaient pas si grandes. Mais Begin Again demeure avant tout un assemblage sans trop de liens d’expérimentations jazz pop, saupoudrées de folk, de soul et même d’électro. (mai 2019) |
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Après avoir ému et bouleversé les téléspectateurs de La Voix 6 avec sa voix grave et ses interprétations divines, Yama Laurent offre son premier album éponyme. La grande gagnante de cette sixième édition propose 11 chansons dont neuf reprises, majoritairement en français. On retrouve tout de même les titres en anglais « I Say a Little Prayer » (interprétée tant par Dionne Warwick que par Aretha Franklin), « I Want to Know What Love Is » (de Foreigner) et « Let It Be » (des Beatles, interprétée en duo avec Nanette Workman). On peut aussi entendre un duo avec son coach, Garou, pour la pièce « Un peu de nous », que celui-ci lui avait écrite pour lui permettre de gagner la finale (on ne comprend pas trop comment d’ailleurs). En conclusion, on peut entendre une toute nouvelle chanson, « Chanter est ma couleur », écrite et composée par Didier Golemanas et Rick Allison. Malgré une interprétation unique, le choix de plusieurs chansons peut apporter son lot de questionnements, comme si elles n’étaient pas adaptées à sa voix incomparable. Il en résulte qu’on ne retient pas grand-chose de cet album par une chanteuse qui devrait pourtant se présenter comme plus grande que nature. (mai 2019) |
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Sur ce nouvel album, le pianiste québécois rend en quelque sorte hommage à la ville où il a passé une partie de sa jeunesse, Paris. Lefèvre rend surtout hommage à des compositeurs d’envergure comme Debussy (Arabesque, L’Isle Joyeuse, Suite Bergamasque), Ravel (Sonatine, Pavane pour une infante défunte), Satie (Trois Gymnopédies) et Franck (Prélude). Le répertoire du piano français s’avère donc superbement mis en évidence par le doigté impeccable d’Alain Lefèvre. (mai 2019) |
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Marco Bocchicchio a été découvert à l’émission La cour des grands il y a plus de 10 ans. Maintenant âgé de 22 ans, Marco revient sur disque avec La vie devant moi, incluant les participations spéciales de Mario Pelchat, Bruno Pelletier et Éléonore Lagacé. Il propose cinq grands succès de la francophonie, ainsi que cinq compositions originales, le tout réalisé par Peter Ranallo (Nicola Ciccone, Mario Pelchat, Bobby Bazini). Dès l’ouverture, on peut entendre dans « La prière » (de Ginette Reno) un duo entre le jeune Marco de 11 ans et celui à la voix mature d’aujourd’hui. Dans « En manque de toi » de Bruno Pelletier, celui-ci vient prêter sa voix, tout comme le fait Mario Pelchat dans sa chanson « Je me souviendrai ». Les autres succès que l’on reconnaîtra sont « Tu reviendras » de Sylvain Cossette et « Un jour tu reviendras » popularisée par Mireille Mathieu. Le futur diplômé en chant classique de l’Université McGill propose un album de pop adulte qui devrait plaire aux amateurs de Nicola Ciccone et Mario Pelchat. (mai 2019) |
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Avec son deuxième album, le Canadien Tim Moxam présente à nouveau son mélange de folk pop, country et rock, avec toujours de très belles mélodies. Propulsé par le premier extrait, « Rich Man », Marlborough Hall contient encore une fois des refrains franchement accrocheurs qui nous attirent littéralement vers sa voix unique. L’album propose aussi des moments plus hypnotiques, voire ennuyants, comme c’est le cas dans la sirupeuse « All I Feel » grâce à un fond de musique ambiante au saxophone et synthétiseur. Heureusement, cette pièce qui risque de diviser son auditoire est suivie de « Honesty » qui propose une progression constante, d’une simple valse jusqu’à son apogée vocale digne d’une finale de concert. On retrouve donc des moments grandement intéressants sur Marlborough Hall, mais c’est la constance qui fait malheureusement défaut. (mai 2019) |
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Voici déjà le huitième album studio pour ce groupe de Brooklyn formé il y a 20 ans. The National proposent à nouveau leur son unique de rock alternatif plutôt doux aux influences country et indie pop. Ils réussissent à créer une ambiance enveloppante très agréable qui peut rappeler la musique brit pop ou U2. L’album est né suite à un projet de film avec le cinéaste Mike Mills, un court-métrage de 25 minutes à propos de la durée émotionnelle de la vie d’une femme, de sa naissance à la mort. Même si le disque a été produit séparément, il s’en inspire complètement. Le groupe laisse libre court au grandiose sur I Am Easy to Find avec des orchestrations majestueuses et des choristes parmi les plus belles voix féminines : Lisa Hannigan, Sharon Van Etten, Mina Tindle, Gail Ann Dorsey, Eve Owen, Kate Stables, ainsi que le Brooklyn Youth Chorus. L’album de 16 pièces s’étend sur 64 minutes et possède tout pour plaire jusqu’à la fin. Il n’y a que quelques moments où le groupe tente de trop en faire, sur des compositions moins réussies. Mais dans l’ensemble, I Am Easy to Find demeure un très bel album qui fera certainement partie des plus remarquables pour The National. (mai 2019) Vidéoclip : « Hairpin Turns » |
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Après Michel Legrand et Gilbert Bécaud, Mario Pelchat rend maintenant hommage à une autre idole européenne, Charles Aznavour. Il s’agit ici d’une « modeste » compilation de 14 chansons revisitées parmi les 1 000 et plus qu’Aznavour a composées et enregistrées au cours de sa carrière. On peut y entendre évidemment ses plus grands classiques comme « Hier encore », « La bohème », « Que c’est triste Venise », « Emmenez-moi », ainsi que le premier extrait, « Désormais ». La voix puissante de Pelchat, accompagnée de très belles orchestrations, rend bien justice à ces compositions indémodables de ce géant de la chanson francophone, l’un des rares à s’être fait un nom sur la scène mondiale. (mai 2019) |
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Après avoir pris de l’expérience de scène en tant que musicien accompagnateur, Léo Piché présente un mini-album de quatre titres (près de 15 minutes). Le fils de Paul est donc prêt à prendre son envol à l’avant-scène. Il propose une musique pop rock contemporaine avec de nombreux éléments d’électronique. Réalisé par Maxime Lalanne, l’album a aussi bénéficié de l’appui de Jean-François Lemieux à la préproduction et de Yan Faraire à la direction artistique. Le robot nous donne le goût d’en entendre plus de la part de ce jeune artiste talentueux, formé en percussions et en composition. À noter que Léo Piché est aussi le fondateur de l’école de percussions brésiliennes Baturica et il s’est produit avec l’ensemble du même nom dans divers événements. (mai 2019) |
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L’auteur-compositeur et interprète qui s’est d’abord fait remarquer à La Voix présente un premier album en anglais. Réalisé par David Laflèche et Connor Seidel (Charlotte Cardin, Matt Holubowski, Soran), Blind contient neuf chansons folks à tendance pop. On peut y découvrir deux titres en français, incluant l’excellent extrait « Panorama ». À noter aussi, les deux premiers extraits à succès : « On My Own », « A Place to Call Home ». Même si Piton semble préférer le côté dépouillé de la musique, il nous sert quelques envolées pop savoureuses, interprétées avec sa voix unique. (mai 2019) |
Artifice /
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Depuis une vingtaine d’années, le Torontois John Southworth propose son style unique de folk rock avec une touche parfois de jazz et parfois de pop. Avec Miracle in the Night, il présente son 12e album en carrière. Encore une fois, il semble avoir sa propre recette de chansons d’amour comme on n’en a pas entendues souvent. Certains pourront reconnaître des éléments qui ont fait le succès de son album incontournable Niagara paru en 2014. Son style folk prend une forte tendance pop de chambre sur Miracle in the Night, avec toujours des éléments jazzy grandement intéressants. Il chuchote et chantonne plus souvent qu’autrement, mais c’est ce qui le caractérise. Southworth ne présente certainement pas un album facile d’accès, mais sait tout de même faire preuve d’une grande créativité. (mai 2019) |
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Le guitariste torontois Julian Taylor, riche de son bagage mohawk et africain, présente une musique métissée à souhait. On trouve donc sur Avalanche un mélange unique de rock, R&B, funk et même reggae. À 40 ans, l’artiste qui a exploré tous les recoins de l’industrie musicale semble retrouver une créativité enfouie il y a longtemps, alors qu’il sévissait dans les bars de Toronto en interprétant des reprises. Taylor propose un court album de huit pièces totalisant 33 minutes, mais dont la solidité est impressionnante. En fait, ce sont les faiblesses qui sont pratiquement inexistantes sur cet album varié, divertissant et agréable à écouter jusqu’au bout. Une belle surprise! (mai 2019) |
Howling Turtle / Gypsy Soul / Fontana North
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Le groupe new yorkais Vampire Weekend est de retour avec son quatrième album, son premier en 6 ans. Plusieurs changements ont eu lieu au cours de cette période au sein du groupe. D’abord, le membre fondateur Rostam Batmanglij a quitté pour poursuivre une carrière solo, pendant qu’Ezra Koenig s’exilait vers Los Angeles, puis il y a eu un changement de maison de disque. Vampire Weekend arrive donc avec une nouvelle perspective de la côte ouest pour ce nouvel album, ce qui ajoute une touche de fraîcheur au disque. L’écriture de Koenig est plus créative que jamais, avec des structures complexes, mais à la fois des mélodies inoubliables. C’est un album audacieux qui explore différents styles, entre folk et électro, entre country et pop, le tout fusionné dans leur style rock unique. Parmi les 18 pièces du disque (qui frôle les 60 minutes), on peut entendre trois participations de Danielle Haim : pour la pièce d’ouverture, « Hold You Now », pour « Married in a Gold Rush », ainsi que pour « We Belong Together ». On peut aussi découvrir deux collaborations de Steve Lacy dans « Sunflower » et « Flower Moon ». Father of the Bride est un album à la fois rafraîchissant et d’une grande originalité, un album extrêmement satisfaisant! (mai 2019) |
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Le groupe de Toronto a connu un succès fou avec son dernier album, Hope, qui, il faut l’avouer, contenait de bien bonnes chansons dont le méga hit « Spirits ». Trois ans plus tard, les Strumbellas reviennent avec un nouveau disque, tentant de continuer de surfer sur le succès du précédent. Rattlesnake débute avec un autre succès incontournable, « Salvation », à saveur plutôt pop. En fait, le groupe prend une tendance plus pop pendant la majeure partie du court CD de 32 minutes, laissant de côté ses influences folk. L’album propose une musique joyeuse et ensoleillée, mais sans grande substance. En plus, l’abus de certains clichés, comme des claquements de pieds et de mains amplifiés, détourne notre attention sur la partie la moins originale de leur musique. D’accord les mélodies réussiront à vous accrocher, mais l’ensemble manque de profondeur et de créativité, ce qu’on retrouvait sur Hope. Voici donc un album à écouter à la pièce en extrayant vos quelques chansons préférées. (chronique principale d'avril 2019) Vidéoclips : « Salvation » - « I’ll Wait » |
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The Stroppies est un groupe australien qui présente son premier album. Il propose un son indie rock avec de belles mélodies pop. Précédemment, ils avaient enregistré quelques pièces en lo-fi, mais ils ont décidé ici de se payer le grand studio, pour une meilleure qualité de son. Leur musique est généralement up-tempo et possède une énergie contagieuse et des riffs d’une grande efficacité. À certains moments, on peut les comparer à Rolling Blackouts Coastal Fever, un autre groupe de Melbourne. Non seulement les Stroppies suivront leurs traces, mais ils pourraient fort bien se rendre encore plus loin grâce à cette capacité créatrice incomparable. (découverte du mois d'avril 2019) Vidéoclips : « Cellophane Car » - « Nothing at All » - « Entropy » |
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Après le succès de son album en hommage à Patsy Cline il y a 4 ans, Brigitte Boisjoli rend maintenant hommage à diverses légendes féminines de la musique country. Enregistré entre Nashville et Montréal à l’automne 2018 et à l’hiver 2019, Women a été réalisé et arrangé par Carl Marsh. On peut y redécouvrir des classiques de Loretta Lynn, Tammy Wynette, Brenda Lee, Connie Francis, Skeeter Davis, Lynn Anderson, Wanda Jackson, Patti Page et bien évidemment, Patsy Cline. La voix de Brigitte semble toujours parfaite pour interpréter des succès comme « Stand By Your Man », « Stupid Cupid », « Mean Mean Man », etc. Elle prend un malin plaisir à revisiter ces chansons et à les faire siennes. Sans être renversant, Women s’avère plutôt agréable. À noter qu’une version de luxe est également disponible en CD édition limitée avec cinq titres bonus en concert enregistrés lors du spectacle Patsy Cline présenté le 21 septembre 2016 au Théâtre St-Denis à Montréal. (avril 2019) |
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Sara Dufour s’est fait remarquer avec son premier album en 2016, Dépanneur Pierrette. Elle remet ça avec cet album éponyme, réalisé par Dany Placard, alors qu’elle lâche à nouveau son fou dans un style folk trash et country rock. Elle se démarque rapidement par son franc-parler et ses expressions assumées du Lac-Saint-Jean. Elle propose donc une musique sans compromis, un coup de poing en plein visage. Cela étant, on aime ou non, mais on ne peut rester indifférent. Sara possède assurément une personnalité pétillante qui se transmet rapidement jusqu’à nous dans un vent de fraîcheur. (avril 2019) Vidéoclip : « Chez Té Mille » |
B-12 /
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Après plus de 60 ans de carrière, le crooner québécois revient avec son 32e album qui sera suivi d’une nouvelle tournée. Louvain y reprend plusieurs classiques de la chanson française et américaine des années 1950 et 1960, incluant « C’est magnifique », « L.O.V.E. », « N’oublie jamais », « Quando Quando Quando » et « Besame Mucho ». Plus crooner que jamais, il y chante en français, en anglais, en italien et en espagnol, accompagné de très belles orchestrations. Avec ce nouvel album, Michel Louvain célèbre la belle vie. (avril 2019) |
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Après avoir parcouru les scènes du Québec et de la francophonie avec le collectif Alaclair Ensemble, Robert Nelson présente son premier album solo. Il s’entoure pour l’occasion de fidèles acolytes : Vlooper, Caro Dupont, KNLO, Koriass et Eman. Nelson propose un hip hop plus introspectif et personnel, dans lequel la poésie occupe une place de choix. Des grooves contagieux viennent compléter le tout, qui demeure très agréable à écouter. (avril 2019) |
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Pour son deuxième album, coréalisé avec Philippe Brault, Laurence Nerbonne prend un certain virage musical. On retrouve toujours son mélange électro-pop, mais avec une bonne injection de hip hop, son influence première. Dans le premier extrait, « Fausses idoles », elle semble décocher une flèche vers Marie-Mai, même dans le vidéoclip. Mais ironiquement, à plusieurs moments au cours de l’album on peut faire des parallèles entre les deux chanteuses. Finalement, Laurence s’en est peut-être inspirée malgré elle… Dans le deuxième extrait, « Semblant », elle raconte une histoire d’amour inachevée oscillant entre désir et raison. Puis, dans « Back Off », elle lance un clin d’œil à Louis-Jean Cormier dont elle avait reproché les propos sur les quotas féminins dans les festivals. Plusieurs titres de hip hop pur apportent un vent de fraîcheur dans la musique pop québécoise, souvent hermétique aux styles émergents. Feu se présente donc comme un deuxième album réussi pour Laurence Nerbonne. (avril 2019) Vidéoclips : « Fausses idoles » - « Semblant » |
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L’une des trois membres des Good Lovelies, l’Ontarienne Kerri Ough présente son tout premier album solo avec One Day Soon. Elle propose une musique folk qui repose essentiellement sur sa voix et sa guitare acoustique. Kerri nous offre des chansons toutes personnelles qu’elle nous susurre à l’oreille, comme si elle se confiait. On retrouve tout de même quelques moments un peu plus pop, dont la très efficace « How is This Going to End », rythmée par des claquements de doigts et de langues. Ce ne sont que neuf pièces totalisant 35 minutes qui nous sont offertes, mais Kerri réussit à nous tenir bien captifs jusqu’à la fin. Un très beau disque pour les amateurs d’un style dépouillé à l’extrême! (avril 2019) |
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Jonathan Personne est le projet solo de Jonathan Robert du groupe montréalais Corridor, qui est aussi artiste visuel. Après s’être fait remarquer avec l’extrait « Comme personne », voilà qu’il présente son premier album avec Histoire naturelle. Jonathan propose un style lo-fi avec une prise de son analogique sur un huit pistes. Ce sont les guitares qui dominent l’ensemble, avec un mélange de pop aérienne, de rock, d’Americana et de western spaghetti. Le tout n’est pas sans nous rappeler les textures musicales des années 1970. Malgré la production qui semble bon marché au premier abord, il aura tout de même fallu quatre ans à Jonathan Personne pour peaufiner ces 10 pièces à l’atmosphère unique qui s’avèrent empreintes de sensibilité. (avril 2019) |
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Après une absence de cinq ans, Stefie Shock est de retour sur disque avec Le fruit du hasard. Il propose à nouveau son pop rock énergique et dansant, accompagné de sa voix unique et profonde. Le premier extrait, « Avec ou sans toi » (mettant en vedette Mello G), avec son mélange dancehall, rock et surf, présente une version revampée et améliorée de l’œuvre à la fois dynamique et créative de Stefie. Les cuivres que l’on retrouve presque tout au long de l’album ajoutent une belle richesse à l’ensemble qui s’avère empli de subtilités. En plus de la collaboration avec Mello G, on retrouve celles avec Nini Leinad et Sonia Cordeau (pour deux chansons). Dans le cadre de la journée Bell Cause pour la cause, dont Stefie est le porte-parole depuis neuf ans, le chanteur a décidé de présenter un deuxième extrait du disque, « As-tu deux minutes », qui traite de l’anxiété. Il s’agit d’un échantillonnage d’une chanson de Pauline Julien sur des mots de Michel Tremblay. Avec Le fruit du hasard, Stefie Shock présente un nouvel album de qualité avec plusieurs grands succès potentiels aux influences pop, funk, rock, hip hop, et même country. Une très bonne façon de célébrer son 50e anniversaire de naissance et ses 20 ans de carrière! (avril 2019) |
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À peine plus d’un an après Subduction, la compositrice, pianiste et peintre Julie Thériault est déjà de retour avec Projections. Elle est à nouveau accompagnée par les cordes de l’Orchestre symphonique de Bratislava qui réunit 31 musiciens dirigés par David Hernando Rico, ainsi que la violoniste québécoise Annie Guénette (I Musici). Malgré ces instrumentistes virtuoses, la pianiste prend ici le pari de l’intériorité, créant une musique cinématographique hors du commun. L’album s’ouvre d’ailleurs tout en introspection avec « Mirage », une pièce qui se déploie lentement. Dans « Pour M. Éthier », elle rend un hommage touchant à un élève disparu pendant la production de l’album, un professeur de latin à la retraite grand amateur de valse. Mais surtout, elle nous fait voyager : dans le désert du Sahara (« Sirocco »), aux frontières de l’univers (« Mutation plutonique ») et dans les mystères de l’au-delà (« Volupté spectrale »). Voici un autre album instrumental colossal de la part de Julie Thériault! (avril 2019) |
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Tout juste six mois après Sweetener, Ariana Grande nous offre déjà le cinquième album de sa jeune carrière. Propulsé par les extraits « Imagine », « 7 Rings » et la chanson-titre, Thank U, Next propose 12 chansons de pop moderne et originale. On y trouve le parfait dosage entre pop dansante et ballades, entre chansons sombres et joyeuses, avec quelques éléments de R&B sensuel. On peut dire qu’à 25 ans, Ariana a déjà trouvé son style et son univers, et qu’elle en a le parfait contrôle. Les épreuves n’ont pas manqué pour elle au cours des dernières années et elles auront sûrement servi de sources d’inspiration. On n’a qu’à penser à l’attaque de Manchester lors de son concert en 2017, sans oublier le décès prématuré de son ex-copain Mac Miller. Ariana aura réussi à canaliser son énergie en énergie créatrice et elle présente aujourd’hui sans contredit son album le plus solide à ce jour. Thank U, Next se présente donc comme l’album d’une star de la pop au sommet de son art. (chronique principale de mars 2019) Vidéoclips : « Thank U, Next » - « 7 Rings » - « Break Up With Your Girlfriend, I’m Bored » |
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Sheila Soares nous arrive tout droit de Toronto avec finalement un premier album de chansons originales. L’auteure-compositrice et interprète (et ancienne enseignante) propose un jazz léger intégrant des éléments de soul, de blues et de folk. On peut la comparer à Norah Jones, Diana Krall et Alison Krauss. Le court disque de sept titres totalisant moins de 26 minutes a été réalisé par Eric St-Laurent, qui y joue aussi la guitare. St-Laurent accompagne magnifiquement Sheila avec l’aide du claviériste Jeff McLeod et d’une solide section rythmique formée de Jordan O’Connor (basse) et Chris Wallace (batterie). All There Is contient une musique envoûtante qui nous rejoint rapidement grâce à la très belle voix de l’artiste. Le principal défaut de l’album, c’est qu’il est franchement incomplet (presqu’un mini-album finalement). (découverte du mois de mars 2019) |
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Shine a Light est le 14e album en carrière pour le Canadien Bryan Adams. Il y reprend les différents éléments qui ont été la recette de son succès par le passé avec un excellent mélange de rock ‘n’ roll, de rhythm ‘n’ blues et de pop, avec quelques ballades à travers. On peut entendre plusieurs pièces franchement entraînantes (« All or Nothing », « No Time For Love »). Mais ce qui frappe rapidement dès les premiers moments avec la chanson-titre et « That’s How Strong Our Love Is », c’est la qualité de la production. C’est un album solide que nous propose Bryan Adams avec Shine a Light, bien plus qu’une simple excuse pour repartir en tournée. (mars 2019) |
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L’auteur-compositeur, chanteur et guitariste du Nouveau-Brunswick présente un nouvel album de blues rock énergique, son 10e en carrière. Il a déjà accumulé plus de 120 000 écoutes sur Spotify avec les extraits « Free Man » et « Quarter on the Ground (A Song for Uncle Joe) ». On peut aussi entendre sur l’album un très beau duo avec Amy Helm pour la pièce « Something to Lose », magnifiquement enrichie par des cuivres. Enregistré à Nashville, Halfway Home by Morning propose des moments de soul et de folk en plus de son son caractéristique. On découvre des passages grandement intéressants sur ce nouveau disque de Matt Andersen. (mars 2019) |
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L’auteur-compositeur et interprète de Terre-Neuve Don Brownrigg revient après l’album acclamé de la critique It Takes All Kinds (To Make This World I Find). Sur Fireworks, il propose à nouveau son style folk rock poétique, avec quelques envolées plus pop, comme dans le premier extrait, « Bad Timing ». À ses neuf compositions originales, notons l’ajout de sa reprise bien personnelle de « Tom’s Diner » de Suzanne Vega qui remonte à 1982. Voici un album intéressant pour cet artiste talentueux. (mars 2019) |
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Découverte à La Voix, Lou-Adriane Cassidy (fille de Paule-Andrée Cassidy) a été choriste pour Hubert Lenoir. Après les succès de « Ce qu’il reste » et « Ça va ça va » sur les plateformes d’écoute, l’auteure-compositrice et interprète présente son premier album, ainsi qu’un nouvel extrait, « Poussière ». Lou-Adriane propose une musique aux influences pop des années 1970 et de la chanson française, le tout dans une facture tout à fait contemporaine. On y découvre de très beaux arrangements de cordes, gracieuseté de Gabriel Desjardins (Philippe Brach, Dany Placard) et c’est Simon Pedneault (Louis-Jean Cormier, Gabrielle Shonk) qui signe la coréalisation avec Lou-Adriane. L’artiste risque fort de vous séduire avec sa voix et son atmosphère intimiste. (mars 2019) |
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À bientôt 75 ans, Robert Charlebois propose son 25e album en carrière, enregistré à Brooklyn et réalisé par Gus Van Go et Werner F. Il demeure toujours aussi pertinent et cool avec des musiques énergiques et des textes fusionnant humour, mélancolie et poésie. Il fait une rétrospective sur sa vie, réalisant que les années filent. Les 10 chansons incluent deux textes perdus et retrouvés : un de Réjean Ducharme (« Le manque de confiance en soi ») et un de Daniel Thibon (« La divine »). Charlebois renoue avec Louise Forestier le temps d’un duo pour l’excellente « Monsieur l’ingénieur ». On peut aussi entendre un retour au rock ‘n’ roll pour lui dans « Musique de chambre » (sur un texte de Simon Proulx des Trois Accords). Il rend hommage à la littérature (« Des livres et moi ») et à Johnny Hallyday (« Johnny »). Puis, il fait une adaptation française de « Can’t Help Falling in Love » popularisée par Elvis Presley, qui devient « Fou amoureux de vous ». Charlebois se fait plaisir en présentant un album varié qui inclut un peu de tout ce qui a fait sa carrière. Une sorte de rétrospective, mais avec des chansons originales. Et voilà! Une bien belle réussite! (mars 2019) |
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½
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Comme dans un film est le nouveau projet d’Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant, qui poursuivent où ils avaient laissé avec leur dernier album ensemble en 2016, intitulé justement Comme dans un film. Le duo de chanteurs, musiciens et acteurs propose un mélange de folk rock et de country, avec des textes souvent passablement crus. Les neuf titres de La lune est passée par ici présentent des personnages hauts en couleurs pas tellement bienveillants aux destins plus ou moins heureux. Très cinématographique, leur musique nous apporte automatiquement des images, ce qui crée un très bel album à l’atmosphère unique. (mars 2019) |
B12 / Virago /
SIX
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½
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Après l’échec monumental de son premier album en anglais, Love & Soul, Corneille revient rapidement avec un nouveau disque de chansons originales en français, son huitième enregistrement en carrière. Coécrit avec sa femme, Sofia de Medeiros, Parce qu’on aime contient plusieurs succès incontournables dans le style R&B qui nous l’a fait connaître, dont « Tout le monde ». Corneille a réalisé lui-même l’album, qui a été arrangé avec la collaboration de Marco Volcy. Les 11 titres du disque possèdent le même fil conducteur : l’histoire du couple Corneille-Sofia et de leur amour. Parce qu’on aime est un album lumineux et bien personnel pour Corneille. (mars 2019) |
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Après un album en anglais il y a un peu plus d’un an, Camouflage, Lara Fabian revient avec son 14e album studio en carrière, cette fois en français. Entièrement conçu à Montréal, Papillon a été réalisé par Moh Denebi, l’un des réalisateurs les plus talentueux du nouveau son pop suédois. L’auteure-compositrice américaine Sharon Vaughn a coécrit la majorité des chansons avec Lara et Denebi. Ses deux comparses ont d’ailleurs également été impliqués sur son disque précédent. À l’image du premier extrait, « Je suis à toi », et de la chanson-titre, Papillon présente une musique pop passablement rythmée avec des arrangements très européens. Là où Lara surprend le plus, c’est vocalement. Elle demeure dans un registre plutôt bas, laissant du même coup de côté les grandes envolées vocales, sauf en de rares occasions. (mars 2019) |
9 Productions / Musicor
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Si Justin Bieber est à jamais associé au monstrueux succès de 2017 « Despacito », c’est Luis Fonsi qui est pourtant derrière cette chanson, et Bieber n’était qu’un collaborateur (avec Daddy Yankee) pour la version anglaise. Le Portoricain présente finalement un album qui inclut ce hit planétaire dans ses deux versions. Il s’agit du premier album en cinq ans pour Luis Fonsi qui compte tout de même 20 ans de carrière et huit albums. Il propose une musique latine à tendance pop, avec certains rythmes particulièrement efficaces, mais aussi des ballades contemporaines. « Despacito » n’est pas le seul succès que l’on peut réentendre sur Vida puisqu’on retrouve aussi « Imposible » (avec Ozuna) et « Calypso » (avec Stefflon Don, en plus d’une version avec Karol G). Mais surtout, le moment le plus intéressant et entraînant du disque demeure l’incontournable « Échame la Culpa » (avec Demi Lovato). Avec Vida, Fonsi présente plusieurs immenses succès et quelques bons moments, mais aussi des ballades ou pièces mid-tempo moins captivantes, pour un album en dents de scie. Et si en plus vous avez déjà trop entendu « Despacito », il faudra à nouveau passer à travers deux fois plutôt qu’une. (mars 2019) Vidéoclips : « Despacito » - « Échame la Culpa » - « Calypso » - « Imposible » - « Sola » |
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Voici un projet audacieux pour le bassiste Steve Haines. En compagnie de la chanteuse Becca Stevens, du saxophoniste soprano Chad Eby, du pianiste Joey Calderazzo et d’un orchestre symphonique dirigé par Kevin Geraldi, il reprend des classiques de grands auteurs-compositeurs et interprètes canadiens tels Gordon Lightfoot, Neil Young, Leonard Cohen et Kim Mitchell. On peut aussi entendre des pièces originales écrites par Haines et par Becca. On peut même entendre du Chopin! En fait, Haines et son orchestre proposent un mélange parfait entre jazz et folk, entre classique et musique celtique, pour un magnifique album d’une grande élégance. L’album culmine avec l’excellente « Hallelujah » de Cohen, même s’il s’agit d’une énième reprise de ce classique presque trop entendu. (mars 2019) |
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½
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Harorah s’est rendue jusqu’aux quarts de finale lors de la cinquième édition de La Voix en 2017. L’auteure-compositrice et interprète montréalaise présente un premier mini-album de cinq titres, réalisé par Alexandre Lapointe (The Brooks). Elle offre un son pop rock aux très fortes influences soul, Amy Winehouse et Joss Stone en tête. Hanorah propose plusieurs thèmes qui lui sont chers, dont de grands moments d’optimisme, mais aussi le récit traumatique de l’agression sexuelle qu’elle a vécue en 2012. Elle présente une musique solide sur cette première carte de visite qui ne nous met que l’eau à la bouche en espérant plus de matériel de sa part. (mars 2019) |
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Yves Jarvis est le nouveau pseudonyme de Jean-Sébastien Audet, mieux connu sous le nom d’Un Blonde. Il s’agit en fait de son deuxième prénom et du nom de famille de sa mère. Le Montréalais se libère donc de son ancien alter-ego pour nous proposer un tout nouvel univers musical. The Same But By Different Means ne contient rien de moins que 22 titres, mais qui varient entre 15 secondes et huit minutes. On y trouve un mélange exploratoire fascinant entre folk noir, envolées R&B et musiques d’ambiance. Certaines pièces peuvent sembler finir un peu trop abruptement, mais l’ensemble demeure d’une grande originalité. Même si elle peut s’avérer quelque peu difficile d’accès, c’est une belle œuvre d’art que nous offre Yves Jarvis avec The Same But By Different Means. (mars 2019) Vidéoclip : « Fruits of Disillusion » |
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½
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Après six ans d’absence pour cause de maladie, l’Ontarienne Avril Lavigne est de retour sur disque. Ce combat se répercute grandement dans les chansons offertes sur Head Above Water. Elle y présente un ensemble de pièces mid-tempo, qui n’ont plus rien à voir avec son pop punk des débuts. Il s’agit plutôt ici d’une musique pop rock adulte qui aura bien de la difficulté à reconquérir le jeune auditoire perdu il y a longtemps. La production colossale demeure de grande qualité avec de très beaux arrangements de cordes pour accompagner ses refrains puissants. Avril sort tout de même de cet environnement sirupeux en quelques occasions, notamment avec la divertissante « Dumb Blonde » (mettant en vedette Nicki Minaj). L’ensemble présente de bons moments, mais qui ne figureront assurément pas parmi les plus grands de sa carrière. (mars 2019) |
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Le duo féminin canadien, formé des multi-instrumentistes Brenley MacEachern et Lisa MacIsaac, revient avec son septième album studio. Madison Violet présente à nouveau son folk pop aux harmonies vocales impeccables. Les arrangements orchestraux y sont léchés et enrichissent de très belle façon la musique des deux artistes. C’est un album envoûtant qui nous captive rapidement et nous donne envie d’aller les voir performer sur scène, là où Brenley et Lisa sont à leur meilleur. (mars 2019) |
Passenger Sounds
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Paule Tremblay a cosigné la réalisation de son cinquième album avec Boris Petrowski (Michel Legrand, Jean Leloup, Zachary Richard). Celui-ci a aussi créé les arrangements de violoncelle. Turbulence contient 11 chansons originales, en plus d’une version radio de « Aller vers toi » en boni. Paule s’entoure de collaborateurs de renom, notamment Guy Kaye (Cirque du Soleil, Daniel Bélanger), Dominic Cloutier (Jean-Pierre Ferland, Dan Bigras) et Sheila Hannigan (Pierre Lapointe, Orchestre Métropolitain). L’auteure-compositrice, chanteuse et pianiste nous offre encore une fois des chansons intimistes qui mettent l’accent sur ses textes. Par contre, elle présente aussi quelques chansons à grand déploiement, avec des arrangements soignés. (mars 2019) |
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Le Black Album de Weezer était dans les plans dès 2016, tout de suite après la sortie du White Album. Le voici enfin, quelques semaines seulement après un album de reprises (The Teal Album). Sur ce nouveau disque à tendance plutôt sombre, Rivers Cuomo se permet plus que jamais de jurer et de blasphémer. Musicalement cependant, on retrouve des musiques pop légères aux rythmes efficaces et aux mélodies inoubliables. Il en résulte donc un album beaucoup plus ensoleillé qu’annoncé, avec seulement 10 chansons, mais toutes très intéressantes. Encore un très bon disque par Weezer! (mars 2019) |
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½
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Au cours de leur tournée en 2018, Weezer ont commencé à intégrer à leurs concerts quelques reprises comme « Take On Me » de A-Ha ou « Happy Together » des Turtles. Ils ont alors eu envie d’enregistrer un album de reprises et voici donc leur énième album éponyme, sous-titré cette fois-ci « The Teal Album ». Il a précédé de quelques semaines à peine leur nouvel album éponyme, « The Black Album ». En plus des chansons mentionnées précédemment, on retrouve huit autres succès : « Africa » de Toto, « Everybody Wants To Rule the World » de Tears For Fears, « Sweet Dreams » de Eurythmics, « Paranoid » de Black Sabbath, « Mr. Blue Sky » de ELO, la surprenante « No Scrubs » de TLC, « Billie Jean » de Michael Jackson et « Stand By Me » de Ben E. King. C’est toujours agréable d’entendre de grands succès du passé et les gars de Weezer semblent trouver bien du plaisir à les interpréter. Cependant, plusieurs des versions offertes ne se différencient pas tellement des originales. On aurait aimé qu’ils osent un peu plus, comme ils l’ont fait par exemple avec « No Scrubs » de TLC. Deux ou trois chansons de plus auraient aussi été très appréciées. (mars 2019) |
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Après les méga-succès « Cooler Than Me » et « I Took a Pill in Ibiza », Mike Posner revient avec son très attendu troisième album. Le natif du Michigan a eu à vivre avec la maladie et le décès de son père au cours des derniers mois et c’est ce qui ressort le plus sur l’album. Dès la pièce d’ouverture, « Jan 11th », Posner raconte que c’est suite au décès de son père qu’il est véritablement devenu un homme. Il présente donc un album bien personnel qui devient émouvant en plusieurs occasions. Posner propose une musique pop un peu plus introspective que par le passé, avec toujours des éléments de rap et d’électro. On n’y retrouve peut-être pas de succès radio instantanés, mais l’ensemble s’avère très solide par sa cohésion. Mike Posner propose possiblement son album le plus réussi en carrière avec A Read Good Kid. (chronique principale de février 2019) |
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L’auteure-compositrice et interprète américaine présente son tout premier album complet avec Heard It in a Past Life. Après des explorations à tendance folk, Maggie Rogers s’est laissé entraîner vers la musique électronique qui l’avait toujours intéressée et elle prend une direction beaucoup plus pop sur ce premier disque. On peut y entendre un bon mélange de pop, de rock et d’électro, avec des mélodies grandement accrocheuses et des rythmes qui font rapidement taper du pied. On peut tout de même entendre encore quelques influences de folk, saupoudrées ici et là. On peut d’ailleurs découvrir un bon mélange de ses styles de prédilection dans le premier extrait à succès, « Alaska ». Voici un excellent premier album pour Maggie Rogers qui démontre toute l’étendue de son talent. (découverte du mois de février 2019) Vidéoclips : « Alaska » - « Light On » |
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½
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Pour son nouvel album, le groupe alternatif australien a dévoilé une chanson par mois tout au long de 2018. En voici l’assemblage sur Stolen Diamonds qui contient un mélange de leurs influences diverses : ska, reggae, musique du monde, etc. « Kila » débute même l’album avec un petit rythme disco pour accompagner son refrain puissant. On retrouve des cuivres tout au long du disque pour ajouter de la richesse aux arrangements. Les rythmes demeurent efficaces et la joie de vivre est toujours au rendez-vous, même sur des titres plus sombres comme « Ready Now » ou « Anybody ». Le groupe expérimente un peu plus sur « Barricades », l’une des pièces les plus complexes du disque. Toujours bien accueilli au Québec, le groupe présente une chanson majoritairement en français, « La sirène », avec la collaboration d’Éloïse Mignon. De la même façon, The Cat Empire offre « Sola » à ses fans hispanophones en collaboration avec le musicien espagnol Depedro. C’est un album varié et solide du début à la fin que nous offre The Cat Empire, qui semble au sommet de sa forme. (février 2019) |
Two Shoes /
SIX
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½
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Le très polyvalent Mehdi Cayenne revient avec un quatrième album déjanté mélangeant une douceur poétique avec des grooves créatifs. Enregistré entre Ottawa, Montréal, Vancouver et Paris, Radio Batata a été coréalisé avec Olivier Fairfield (Timber Timbre), Mark Lawson (Arcade Fire, Colin Stetson, Peter Gabriel) et Nico Quéré (Arctic Monkeys, Nick Cave). L’auteur-compositeur et interprète fait preuve d’une liberté totale alors qu’il présente une pop moderne totalement inclassable, intégrant du hip hop, du funk, du rock et du post-punk. Les rythmes s’avèrent contagieux, mais ils demeurent au service des mots de ce poète des temps modernes. Voici un album d’une très grande créativité, peut-être le plus intéressant à ce jour pour Mehdi Cayenne! (février 2019) |
L-A be /
SIX
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½
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Avec Fun noir, Jérôme Charlebois présente son cinquième album en carrière, offert en version numérique seulement. Propulsé par le premier extrait à saveur pop, « Neverland », et la dynamique « Bégaye », l’album réalisé par Hugo Perreault propose une musique pop rock aux mélodies inoubliables et aux rythmes efficaces. Il explore le rap, et même le zouk créole dans « Le zouk » qui s’est retrouvée dans quelques radios des Antilles françaises. Il revisite en plus à sa façon le succès « Fruit de la passion » avec l’accord de Francky Vincent. C’est donc un album grandement varié et très agréable que nous propose Charlebois. Son principal défaut, c’est qu’avec seulement neuf titres totalisant 26 minutes, il s’approche pratiquement du mini-album. On en aurait écouté beaucoup plus! (février 2019) |
Productions Garou
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½
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La chanteuse alternative franco-britannique revient avec son troisième album. Lou Doillon avait un désir de se parler à elle-même comme le dit le titre, mais heureusement, elle a décidé de nous partager ces 12 chansons. L’auteure-compositrice présente des pièces d’une grande sensualité, même sexuelles à l’occasion. On reconnaît bien l’artiste, mais on la redécouvre aussi puisqu’elle possède toujours ce désir de se mettre au défi, de sortir des sentiers battus. Par exemple, pour préparer cet album, elle a enregistré une série de démos en version dépouillée avec seulement une guitare et une batterie, dans la lignée des White Stripes et Black Keys. En bout de ligne, les arrangements se sont ajoutés, souvent de façon discrète mais grandement réussie. Les guitares s’avèrent souvent grinçantes et sa voix est plus solide que jamais. Lou semble avoir une totale confiance en elle, à 36 ans. Il en résulte donc un album d’une grande créativité pour cette artiste incomparable. (février 2019) |
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Après sa participation à La Voix et un premier album en 2018, Nameless, Dominique Fils-Aimé est de retour avec le deuxième disque d’une trilogie. Sans s’accrocher à aucun style précis, elle conserve sa liberté de création en présentant un mélange de soul, de jazz, de R&B, de gospel et de musique ambiante, des styles qui contribuent tous à mettre en valeur sa voix à la fois émouvante et puissante. Dominique a écrit les 14 pièces d’une grande originalité, qui se veulent un appel à la révolution. Plus complet que son enregistrement précédent, Stay Tuned! demeure passionnant du début à la fin. (février 2019) |
Ensoul /
SIX
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La chanteuse et harpiste montréalaise Emilie Kahn, aussi connue sous le pseudonyme Emilie & Ogden (Ogden étant le nom de sa harpe), présente son deuxième album mais le premier sous son vrai nom. Réalisé en collaboration avec Warren C. Spicer (Plants and Animals), Outro propose une musique indie pop avec quelques accents de rock qui se fusionnent à la perfection avec sa harpe. Emilie y fait un retour sur son passé, questionnant certaines décisions, et elle semble habitée par une certaine mélancolie face à l’âge adulte. L’artiste réussit à créer un univers qui lui est propre et qui nous ensorcelle rapidement. (février 2019) |
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Murray Lightburn savait pertinemment que les chansons qu’il avait écrites pour ce deuxième album solo n’étaient pas faites pour The Dears, le groupe qui nous l’a fait connaître. Cependant, loin d’enregistrer l’album seul, il s’est entouré d’une équipe solide, ce qui donne une musique pop d’une grande richesse, avec des envolées soul et des cordes classiques. Lightburn s’est inspiré des crooners des années 1950 et de la musique Motown des années 1960, sans oublier le gospel. La majeure partie du disque a été créée pendant ce qu’il appelle son « été mouvementé de 2016 », entre les deux volumes de Times Infinity de The Dears alors que lui et sa conjointe, Natalia Yanchak (aussi membre de The Dears), ont remis en question leur avenir. L’album a été enregistré à Montréal avec le réalisateur Howard Bilerman (Arcade Fire, Leonard Cohen, Godspeed You! Black Emperor) et des musiciens de jazz chevronnés. Il en résulte un disque tout en finesse, qui nous fait découvrir un nouvel aspect du talent de Murray Lightburn, et qui est très agréable à écouter de A à Z. (février 2019) |
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½
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Le Torontois Colin Linden (Blackie and the Rodeo Kings) s’est associé à un autre brillant guitariste de blues, l’Américain Luther Dickinson (North Mississippi Allstars, Black Crowes), pour créer Amour. Ils sont en plus entourés des musiciens des Tennessee Valentines, ainsi que des choristes Rachael Davis, Ruby Amanfu, Billy Swan, Sam Palladio et Jonathan Jackson de la populaire émission Nashville. Le duo propose une collection de chansons d’amour du répertoire americana, plusieurs ballades, mais aussi de bonnes chansons de blues intenses ou plus joyeuses à tendance country. (février 2019) |
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Pour son troisième album, Jessica Pratt avoue que pour la première fois elle a approché l’écriture avec l’idée en tête d’une cohésion tout au long de l’album. Quiet Signs est aussi son premier enregistrement dans un studio professionnel, la sortant du même coup de sa chambre à coucher où elle avait enregistré On Your Own Love Again il y a quatre ans. Sa voix haut perché est toujours accompagnée d’une guitare douce, mais s’ajoutent aussi de délicats arrangements de flûte, de synthétiseur, d’orgue et de piano qui viennent enrichir sa musique minimaliste. Il en résulte donc un disque plus près de la pop de chambre que du folk. C’est le premier extrait, « This Time Around », qui se démarque le plus, alors que l’ensemble du disque suit une excellente ligne directrice, jusqu’à sa chute avec la très belle conclusion de « Aeroplane ». L’album de neuf titres ne dure peut-être que 28 minutes, mais il nous entraîne rapidement dans son univers captivant. Résultat : on a envie de le rejouer en boucles. (février 2019) |
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Suite à son premier album paru en 2015, le duo formé de Gabriel Prieur et d’Eliot Landry est de retour avec Surreal Memories. Les deux comparses nous offrent un rock grinçant qui fusionne le stoner métal de Queens of the Stone Age avec le grunge d’Alice in Chains et Nirvana. La distorsion de la guitare est ce qui impressionne dès la première pièce, « Never Mind Your Loss », et une certaine touche blues fait son apparition occasionnellement. On reste aussi abasourdi par la puissance de la musique de ce duo guitare-batterie. Surreal Memories s’avère sombre et lourd du début à la fin, avec un son toujours aussi sale et cru. C’est Ryan Battistuzzi (Breastfeeders, Malajube, We Are Wolves) qui assure la réalisation, la prise de son et le mixage. Voici un très bon album pour Prieur & Landry qui demeurent à leur meilleur sur scène. (février 2019) |
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Amanda Rheaume a grandi à Ottawa, mais est maintenant établie à Toronto. Avec The Skin I’m In, elle présente son cinquième album, qui démontre à quel point elle est maintenant bien dans sa peau. On y trouve neuf chansons country pop plutôt joyeuses, avec des moments de rock, de folk et d’Americana. Sa voix puissante trône au cœur de ces chansons solides. L’auteure-compositrice a coécrit toutes les pièces avec des collaborateurs, dont Melanie Brulee, Jason Blaine et Jim Bryson. C’est un album très agréable que nous propose Amanda Rheaume. (février 2019) |
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L’auteure-compositrice et interprète du Nouveau-Brunswick est de retour avec son deuxième album qui présente un nouveau départ dans sa carrière. Alors qu’elle proposait précédemment un son plutôt folk pop, Caroline Savoie met de l’avant une guitare un peu plus lourde en plusieurs occasions pour un disque plus rock. Ses textes demeurent tout de même bien à l’avant-plan, avec des mélodies pop toutes en douceur. La réalisation de ce voyage intense, poétique et intimiste revient à Philippe Brault qui réussit à faire ressortir le meilleur de cette artiste incomparable. Le premier extrait, « Mille et un », donne un bon aperçu de l’ensemble de cet excellent album. (février 2019) Vidéoclip : « Mille et un » |
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½
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Pour son premier album en quatre ans, l’auteure-compositrice et interprète canadienne Elizabeth Shepherd rend hommage à sa ville d’adoption, Montréal. Elle a composé, réalisé et arrangé toutes les pièces de cet ambitieux projet. L’album de jazz vocal avec de très bonnes mélodies pop est né d’entrevues qu’Elizabeth a faites dans la rue avec divers Montréalais, leur demandant de raconter quelque chose sur leur histoire avec Montréal. Elle a rassemblé des histoires drôles, tragiques et bizarres, et en a conservé 11 qu’elle a transformées en chansons, majoritairement en français, mais aussi en anglais. Puisque toutes les histoires évoquées se déroulaient à distance de marche, elle a décidé de créer une promenade de 50 minutes permettant de parcourir l’album en se déplaçant à travers la ville. Un livre sera lancé plus tard ce printemps avec des histoires laissées de côté en grande partie du récit officiel, comme l’histoire du jazz, les réalisations de la communauté noire et le mouvement des droits des homosexuels. C’est un excellent album que propose Elizabeth Shepherd alors qu’elle rend un très bel hommage à Montréal. (février 2019) |
Pinwheel / SIX
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Le groupe traditionnel québécois est de retour avec son 10e album en carrière. Le quintet présente 13 nouvelles chansons et pièces instrumentales racontant les histoires du Québec. Les arrangements demeurent d’une grande richesse et ajoutent souvent une dimension nouvelle aux chansons, se frottant parfois à d’autres styles musicaux comme le honky-tonk, le disco-funk, etc. Le Vent du Nord propose donc à nouveau une musique aux accents modernes, tout en s’inspirant du passé du Québec baignant dans les reels, les chansons à répondre et le tapage de pied. Un coup de chapeau particulier va à la chanson « Louisbourg », interprétée a capella avec de très belles harmonies vocales. Voici donc un excellent disque pour faire le pont entre les générations! (février 2019) |
La Compagnie du Nord / Borealis / SIX
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Mike Boguski est principalement connu en tant que claviériste de Blue Rodeo depuis 2008. Il présente son nouvel album solo, Blues for the Penitent, un disque instrumental de 12 pièces qu’il interprète seul au piano. Grandement improvisé, l’album offre un mélange de jazz et de musique d’avant-garde. Plusieurs titres s’avèrent grandement émotifs, tels « Madawaska Moonlight », « Eva » et « Memorial ». Il reprend aussi des pièces de Townes Van Zandt (« To Live is to Fly ») et Neil Young (« On the Beach »). (janvier 2019) |
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Tout comme pour son mini-album Années lumière paru à la fin de 2017, Alicia Deschênes a demandé à Daran de réaliser son premier album complet. L’auteure-compositrice et interprète assume plus que jamais son côté folk mélancolique, même si on détecte encore quelques pointes rock occasionnelles. L’album s’ouvre avec le premier extrait, la douce et personnelle « J’trouve ça beau ». Plusieurs autres pièces au piano donnent le ton à l’album. (janvier 2019) |
Le mouvement des marées
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Jordane Labrie est une auteure-compositrice et interprète originaire des Escoumins qui s’est fait découvrir à La Voix VI, après avoir remporté de nombreux concours de chant. Récemment, elle assurait la première partie de Serena Ryder dans le cadre de sa tournée québécoise. Pour son album 12 jours, l’artiste a tiré son inspiration d’une tournée pancanadienne faite à bord des trains, 12 jours étant la durée de la traversée du pays d’est en ouest. Mais, ces 12 jours ont aussi été le temps de création des 11 chansons du disque, réalisé par Jeannot Bournival (Fred Pellerin) au studio de Saint-Élie-de-Caxton. Toutes les chansons ont été écrites par Jordane avec le guitariste Clément Desjardins. C’est un album de folk pop qui respire les grands espaces, à commencer par le premier extrait, « Regarder devant ». Jordane possède une voix chaude qui est mise en valeur tout au long du disque, même si on ne peut pas vraiment en apprécier la puissance. 12 jours est en effet un album plutôt doux, qui crée une atmosphère chaleureuse très agréable. (janvier 2019) |
Vega /
SIX
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Le groupe de Los Angeles présente déjà son sixième album en 10 ans avec Feral Roots, le premier depuis 2016. Rival Sons propose un mélange de rock alternatif et de rock ‘n’ roll, avec des inspirations tant métal que blues. Le premier extrait à succès, « Do Your Worst », est d’ailleurs un hybride entre Led Zeppelin et les Black Keys. On peut aussi les comparer à Wolfmother, Jet et même les Black Crowes en plusieurs occasions. La principale différence sur Feral Roots réside dans le fait que le groupe semble avoir enfin réussi à définir clairement son style bien à lui. Il s’agit donc d’un excellent disque de rock ‘n’ roll, suffisamment varié et inspiré pour nous permettre de l’apprécier dans son ensemble. Les fans du premier extrait ne devraient donc pas être déçus, surtout qu’il s’agit certainement du meilleur album de Rival Sons à ce jour. (janvier 2019) Vidéoclip : « Do Your Worst » |
Low Country Sound / Atlantic / Warner
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Ingrid St-Pierre nous revient avec un nouvel album tout en douceur, son quatrième à ce jour. Sa très belle voix s’accompagne encore une fois d’un piano et de subtils arrangements musicaux. On a déjà pu en avoir un bon aperçu avec les trois premiers extraits, « La lumineuse », « L’enneigée » et « Les joailliers ». Les mélodies demeurent tout à fait inoubliables et sont parfaites pour chantonner à l’infini. Mais surtout, Ingrid reste l’une des chanteuses les plus touchantes au Québec par sa façon d’interpréter ses textes souvent bien personnels. Petite plage est un album lumineux présentant une musique pop candide unique à Ingrid St-Pierre. (janvier 2019) |
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Avec son premier album en cinq ans, Sharon Van Etten vient nous chercher au plus profond de notre âme avec une musique lente et lourde. Il s’agit en fait d’une musique que l’on ressent avant tout, qui nous transperce. Les arrangements du réalisateur John Congleton sont puissants, en plus d’apporter une certaine énergie à l’ensemble. Il s’agit en quelque sorte d’un mélange entre Portishead et Nick Cave, avec des influences punk/new wave new-yorkaises. Sharon laisse passablement de côté la guitare sur Remind Me Tomorrow en faisant plus de place aux claviers et aux percussions. Malgré tout, les amplificateurs demeurent exploités à leur maximum en certaines occasions. Même si chaque chanson se présente comme une histoire distincte, Sharon réussit à établir une bonne ligne directrice, pour un album d’une grande cohésion. Très efficace! (janvier 2019) |
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