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Jérôme Couture – Gagner sa place
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Les Dales Hawerchuk – Désavantage numérique
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Les Deuxluxes – Springtime Devil
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Dragonette – Royal Blues
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Élixir de Gumbo – Le beau piège
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Piers Faccini – I Dreamed an Island
Beating Drum / Six Degrees / SIX
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Jonny Fritz – Sweet Creep
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André Gagnon – Les voix intérieures
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Claude Gauthier – D’amour et de tendresse
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Norah Jones – Day Breaks
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Kings of Leon – WALLS
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Korn – The Serenity of Suffering
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Lady Gaga – Joanne
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Stephan McNicoll – Foncer
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Mac Miller – The Divine Feminine
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Alexis Normand – Alexis Normand
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Klô Pelgag – L’étoile thoracique
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Pink Martini – Je dis oui!
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Pixies – Head Carrier un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Alexandre Poulin – Les temps sauvages
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Emeli Sandé – Long Live the Angels
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Slater & Fils – Cours d’inconduite
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Adrien Soleiman – Brille
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Soul & Sister – Tandem
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Sum 41 – 13 Voices
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Teenage Fanclub – Here
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Yellowcard – Yellowcard
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M.I.A. – A.I.M.
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Goldroom – West of the West
Downtown / Interscope / Universal
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The Balconies – Rhonda
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Band of Skulls – By Default un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Annie Blanchard – Those Were the Days
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Danny Brown – Atrocity Exhibition
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Thomas Carbou & Patrick Graham – Impulse
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Antoine Corriveau – Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter
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Dalton Télégramme – Sous la fourrure
Space / L'autre distribution / SIX
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Vincent Delerm – À présent
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Drive-By Truckers – American Band
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Catherine Durand – La pluie entre nous
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The Game – 1992
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Gringo Star – The Sides and in Between
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Matt Holubowski – Solitudes
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Ivy – S’armer de patience
L'Incidental / SIX
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Joseph – I’m Alone, No You’re Not
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KNLO – Long jeu
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Dom La Nena – Cantando
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Daniel Lanois – Goodbye To Language
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Plume Latraverse – Rechut! (Odes de ma tanière)
Dragon
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Daniel Lavoie – Mes longs voyages
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Lisa Leblanc – Why You Wanna Leave, Runaway Queen?
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Lynda Lemay – Décibels et des silences
Warner
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Barbra Lica – I’m Still Learning
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Lowlands – Erie
Chelsea
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Misses Satchmo – Is That All There Is
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Agnes Obel – Citizen of Glass
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Bruno Pelletier – Regarde autour
Artiste / Musicor
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Caroline Savoie – Caroline Savoie
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Regina Spektor – Remember Us to Life
Sire / Warner
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Les Tavarneux – Mort de rire
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Two Door Cinema Club – Gameshow
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Wildlife – Age of Everything
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Britney Spears – Glory
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Kaytranada – 99.9%
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Alaclair Ensemble – Les Frères Cueilleurs
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Céline Dion – Encore un soir
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Sara Dufour – Dépanneur Pierrette
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Nick Fradiani – Hurricane
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Grouplove – Big Mess
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Michael Kaeshammer – No Filter
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The Kills – Ash & Ice un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Sébastien Lacombe – Nous serons des milliers
Labombe / SIX
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Mauves – Coco
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Idina Menzel – idina.
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Okkervil River – Away
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Angel Olsen – My Woman
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Piano Cameleons – Piano Cameleons
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Justin Rutledge – EAST
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Vaudou Game – Kidayu
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Zomba Prison Project – I Will Not Stop Singing
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Billy Talent – Afraid of Heights
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Jamie Kilstein & The Agenda – A Bit Much
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Nicholas Angelich – Dedication
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Banks & Steelz – Anything But Words
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Jeff Beck – Loud Hailer
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Blind Pilot – And Then Like Lions
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Blink-182 – California
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Dinosaur Jr. – Give a Glimpse of What Yer Not
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The Earls of Leicester – Rattle & Roar
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Fuso – Fuso
Father & Son
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Lisa Hannigan – At Swim
Hoop / ATO
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Allan Hurd – TDAH, Vol. 1
Ourse
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Chantal Kreviazuk – Hard Sail
Hummingburd / Warner
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Miossec – Mammifères un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Skillet – Unleashed
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Switchfoot – Where the Light Shines Through
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Steven Tyler – We’re All Somebody from Somewhere
Dot / Big Machine / Universal
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Union Duke – Golden Days
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Young the Giant – Home of the Strange
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Red Hot Chili Peppers – The Getaway
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Kaleo – A/B
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Ana Alcaide – Leyenda: World Music Inspired by Feminine Legends
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Amir – Au cœur de moi
Sash / Warner
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BadBadNotGood – IV
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Alison Balsom & Tom Poster – Légende: Works For Trumpet and Piano
Parlophone / Warner / SIX
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Thomas Cohen - Bloom Forever un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Dexys – Let the Record Show: Dexys Do Irish and Country Soul
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Brandi Disterheft – Blue Canvas
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Mike Doughty – Haughty Melodic (2005) (RÉÉDITION DE 2016)
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Garbage – Strange Little Birds
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Gojira – Magma
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Reuben Hollebon – Terminal Nostalgia
Bright Antenna / ADA
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Jadea Kelly – Love & Lust
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Christophe Maé – L’attrape-Rêves
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Mansfield TYA – Corpo Inferno
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Metronomy – Summer 08
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Mitski –
Puberty 2
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La chanteuse japonaise Mitski Miyawaki est maintenant établie à Brooklyn, New York et elle fait ses débuts sur l’étiquette indépendante américaine Dead Oceans après trois autres albums. Elle propose un son rock alternatif avec quelques injections à tendance punk et une attitude qui peut rappeler Patti Smith. Ses textes sont souvent durs et dépeignent les hauts et les bas de sa génération. Ils sont livrés avec une voix puissante et ensorcelante qui peut être franchement impressionnante dans les basses. Des riffs de guitare parfois grinçants accompagnent de belle façon la voix de cette jeune artiste au talent remarquable. L’ensemble de 11 titres totalisant seulement 31 minutes vous montrera toute l’étendue de ce talent avec un agréable mélange de pièces rock et de ballades puissantes. Puberty 2 est un très bel album auquel il ne manque qu’un ou deux titres qui se démarqueraient pour en faire un disque historique. (juillet 2016) Vidéoclips : « Your Best American Girl » - « Happy » |
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½
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Le groupe expérimental anglais revient avec un nouvel album qui repousse à nouveau quelques barrières. Moulettes présentent un rock alternatif extrêmement exploratoire avec des éléments d’électro et de folk progressif, un mélange parfait des genres quoi! Par contre, il faut assurément s’accoutumer à leur style quelque peu décousu qui va dans plusieurs directions. Après quelques morceaux, on arrive à comprendre leur ligne directrice et on peut alors véritablement apprécier. Preternatural est un album qui sera surtout efficace dans un contexte de musique d’ambiance, lors d’un souper entre amis par exemple. Par contre, l’écouter attentivement permet aussi de découvrir quelques moments forts plutôt intéressants. (juillet 2016) |
Craft Pop / Pipe & Hat / Fontana North
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Avec leur sixième album, Needtobreathe s’attaquent de plein fouet à la musique commerciale avec des chansons faites sur mesure pour les radios populaires. Plus que jamais ils nous font penser à Kings of Leon et OneRepublic avec des mélodies pop totalement inoubliables. Même la voix de Bear Rinehart se compare parfaitement à celle de Caleb Followill de Kings of Leon. Cela dit, Needtobreathe réussissent tout de même à conserver leur propre personnalité, question de ne pas perdre leurs fans fidèles. Hard Love leur permettra seulement de rejoindre un auditoire plus vaste et possiblement de conquérir les radios. Il s’agit de leur album le plus accessible à ce jour, mais il présente aussi plusieurs chansons de grande qualité pour un disque très efficace en bout de ligne. (juillet 2016) Vidéoclip : « Happiness » |
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½
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Thom Yorke et sa bande sont de retour sur disque, cinq ans après The King of Limbs. Probablement incapables de s’entendre sur un ordre logique pour les 11 pièces de l’album, ils les ont simplement placées en ordre alphabétique. Une autre bizarrerie de la part de Radiohead qui nous laisse le choix de les écouter dans notre ordre préféré. Autre fait à noter, certains des morceaux ont été travaillés depuis longtemps. Par exemple, le groupe a commencé à plancher sur « Burn the Witch » au tournant des années 2000, alors que « True Love Waits » est apparue en concert aussi loin qu’en 1995. Par contre, on ne sent à aucun moment qu’il s’agit d’un album de raretés ou de pièces rejetées, comme si c’était simplement le bon moment pour les présenter au public. A Moon Shaped Pool surprend par son uniformité et sa solidité jusqu’à la fin. L’électro fait toujours bien partie de la musique du groupe pour une musique ambiante qui peut sembler parfois lourde, mais qui n’est jamais inintéressante. Yorke continue de nous hypnotiser avec sa voix sur un fond musical d’une qualité peu entendue depuis Kid A. Moins expérimental que sur ses derniers enregistrements, Radiohead continue encore de gagner en maturité et en profondeur. (juillet 2016) |
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Originaire de l’est de l’Ontario, Janie Renée se produit non seulement au Canada, mais aussi dans les Caraïbes françaises, en Autriche et en France. L’Éden est un bazar est son deuxième album, après Les valises paru il y a 4 ans. L’auteure-compositrice et interprète propose des pièces originales sur fond de jazz, de swing, de bossa nova et d’autres danses latines. Ses textes sont colorés avec souvent une touche humoristique. Les cuivres et percussions occupent une place importante sur l’album ce qui lui donne une certaine richesse. Même si la musique latine n’est jamais bien loin, plusieurs chansons s’inspirent directement de Paris et de la chanson française en général. C’est un album chaleureux que nous propose Janie Renée avec L’Éden est un bazar. (juillet 2016) |
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Liz Stringer est une chanteuse australienne qui nous arrive avec un très bon album de pop rock. Le soul dans sa voix basse apporte aussi un feeling bien particulier. On peut également détecter des influences de musique folk, surtout dans la deuxième moitié, mais l’ensemble bouge passablement avec un bon assemblage de pièces rythmées. Par son énergie, elle nous rappelle en particulier les années 1980 avec un petit quelque chose de Blondie et des Pretenders. C’est donc un album très satisfaisant que l’on peut découvrir avec All the Bridges. (juillet 2016) |
Roaring Girl / Fontana North / Universal
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La chanteuse country préférée des Québécois revient de Nashville avec son sixième album en carrière. Réalisé par Steve Mandile, Classique Country propose des succès incontournables du country américain et québécois, mais aussi de la musique pop avec « I Will Always Love You ». On peut y entendre les incontournables « Ring of Fire », « Always On My Mind » et « Jolene », ainsi que « Vole colombe » et « Un coin du ciel ». La seule chanson originale, « Danse avec moi », écrite par Nelson Minville, est offerte en boni et constitue le premier extrait. Il faut aussi mentionner un duo exceptionnel avec Tommy Cash (le frère de Johnny Cash) pour la pièce « Jackson ». Les amateurs de country en auront pour tous les goûts, alors que le disque aborde un son country plus traditionnel, mais aussi le country pop. Quelques versions peuvent sembler manquer de personnalité dans l’interprétation, mais l’ensemble démontre tout de même de belles qualités, entre autres les arrangements qui mettent bien en valeur la voix de la chanteuse. (juillet 2016) |
Création
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Les sœurs Quin reviennent avec un nouvel album, trois ans après Heartthrob. La direction plus pop de cet album les avait quelque peu éloignées de leur premier public, mais ils ont su à la fois trouver de nombreux nouveaux fans. Tegan and Sara poursuivent dans la même voie sur Love You To Death, démontrant à nouveau leur immense talent de mélodistes. Réalisé encore une fois par Greg Kurstin, l’album présente un superbe mélange de pop rock, new wave et ballades romantiques. Leurs textes demeurent profonds et honnêtes, mais ils atteignent une cible plus large qu’auparavant. Avec Love You To Death, Tegan and Sara prouvent plus que jamais que la musique pop peut être à la fois divertissante et intelligente. (juillet 2016) Vidéoclips : « Boyfriend » - « 100x » - « U-Turn » |
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Le pianiste natif de la Nouvelle-Orléans est décédé à l’automne 2015, mais non sans nous avoir laissé cet hommage à la musique américaine. C’est le réalisateur Joe Henry qui a complété l’album, laissé en suspens par le départ subi d’Allen Toussaint en novembre 2015 alors qu’il était en tournée à Madrid. Sur American Tunes, Toussaint poursuit son exploration jazz entreprise sur The Bright Mississippi en 2009. Par contre, les standards jazz ne comptent que pour une partie de ce nouvel album qui présente aussi des versions de son propre répertoire et des chansons un peu plus contemporaines. On retrouve deux titres de Duke Ellington, un de Bill Evans, un de Earl King, ainsi que « American Tune » de Paul Simon en conclusion du disque. Qu’il soit seul au piano ou accompagné par des chanteurs invités, Allen Toussaint impressionne par son aplomb au piano qui donne une nouvelle vie aux pièces interprétées. À noter plus particulièrement la performance vocale exceptionnelle de Rhiannon Giddens sur les deux morceaux de Duke Ellington, « Rocks In My Bed » et « Come Sunday ». (juillet 2016) |
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Depuis que l’on sait que le chanteur Gord Downie est atteint du cancer du cerveau, les fans espéraient un nouvel album rapide de la part de Tragically Hip. Voici donc enfin Man Machine Poem, 4 ans après leur album précédent, Now For Plan A. Comme il s’agit probablement de leur dernier disque, il prend une signification bien particulière et on l’écoute assurément différemment. Dès le premier morceau, « Man », on constate un virage un peu plus expérimental ou progressif. On est loin du rock d’aréna de leurs meilleures années, ce que les fans auraient bien aimé pour ce dernier enregistrement. On sent une certaine mélancolie et les thèmes abordés tournent évidemment beaucoup autour de la mortalité et du regret du passé. En ce sens, Downie reprend un peu la formule de David Bowie sur son dernier album, alors qu’il mettait en scène sa propre mort. Par contre, c’est passablement moins réussi dans le cas de Tragically Hip. Plusieurs pièces vous sembleront trop longues et ennuyantes. Ce sont les textes qui occupent l’avant-plan avec des mélodies qui semblent parfois improvisées et une musique qui ne sert que d’accompagnement, sans riffs vraiment remarquables. On retrouve tout de même quelques bons moments, mais rien pour ramener le groupe ontarien dans les radios rock. (juillet 2016) |
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L’auteure-compositrice et interprète de la Beauce présente son 4e album avec Les moments parfaits. Ayant passé passablement de temps outre-mer au cours des dernières années, Amélie Veille a su établir des liens avec des créateurs français. Les paroliers Boris Bergman et Claude Lemesle font donc partie des collaborateurs de ce nouveau disque, réalisé toutefois par le Québécois Antoine Gratton. Fidèle à ses influences, Amélie propose à nouveau une musique pop toute en douceur. Ce sont 11 « moments parfaits » où le positivisme domine pour notre plus grand plaisir, un disque qui vous fera oublier rapidement la grisaille de votre quotidien. À noter les participations d’Andréanne A. Malette (« Comment s’habillent les filles ») et de Maxime Landry (« Ton côté du lit »). (juillet 2016) Vidéoclip : « Je prends tout de toi » |
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Grâce à ce premier album paru à l’automne 2014, le jeune auteur-compositeur et interprète français s’est vu couronner Artiste masculin de l’année au dernier gala des Victoires de la musique. Enfin disponible au Québec, Idées blanches nous est présenté avec un disque en boni contenant des versions acoustiques. Influencé par la chanson française de Brassens et Le Forestier, Vianney Bureau propose une pop française contemporaine aux mélodies incomparables. Il évoque une certaine parenté avec Jean-Jacques Goldman et Gérald de Palmas, mais il se démarque rapidement avec un phrasé qui lui est unique et une voix remarquable entre toutes. À ses excellentes compositions s’ajoutent quelques reprises : « Lean On » de Major Lazer, « Man Down » de Rihanna et « Dis, quand reviendras-tu? » de Barbara. On peut aussi entendre deux remix pour « Veronica » et « Les gens sont méchants ». Voici un très bel album par un artiste incomparable de la nouvelle scène pop française. (juillet 2016) Vidéoclip : « On est bien comme ça » |
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The Virginmarys est un trio indie rock anglais qui s’est formé en 2009 et présente maintenant son troisième album. Ils ont une tendance hard rock bien assumée avec une section rythmique particulièrement dynamique et de très bons riffs de guitare. Une attitude un peu agressive à la Billy Talent ou qui rappelle le punk garage de The Hives n’empêche pas le groupe d’avoir des mélodies efficaces et des rythmes entraînants faits sur mesure pour la scène. Ils sont sûrement très divertissants à voir en spectacle. Voici donc un groupe à écouter le volume à fond, mais attention aux excès de vitesse sur la route! (juillet 2016) Vidéoclips : « Into Dust » - « Motherless Land » |
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Le sixième album de Beyoncé a été devancé par une présence remarquée à la mi-temps du Super Bowl il y a quelques mois, créant du même coup une certaine attente. Sur Lemonade, Beyoncé ne sent définitivement pas le besoin de plaire à tout prix et d’envahir les radios commerciales. Elle se concentre plutôt à faire ce qu’elle sait faire de mieux : produire des chansons remarquables par leur créativité et démontrant la personnalité forte de la femme. Elle défend avec conviction les femmes noires, tout en dénonçant les infidélités des hommes, mais elle prend aussi position socialement et politiquement. Elle évite quand même tous les clichés et réussit à surprendre musicalement en plusieurs occasions, comme par exemple dans « Don’t Hurt Yourself » où elle est accompagnée de Jack White qui amène Beyoncé dans des territoires inexplorés jusque-là. Après une construction constante, l’album se conclut en force avec les incontournables « Freedom », « All Night » et « Formation ». Les artistes invités incluent The Weeknd, Kendrick Lamar et James Blake. On peut voir un côté plus sombre de l’artiste sur Lemonade, mais il s’agit d’un ajout de grande importance, voire essentiel, à sa discographie. Quelques écoutes sont fortement suggérées, mais Lemonade figurera assurément parmi les meilleurs albums de l’année. (chronique principale de juin 2016) Vidéoclip : « Formation » |
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Née en Angleterre, Michelle Willis a grandi à Toronto. Elle a perfectionné son art grâce à de nombreuses collaborations (notamment Iggy Pop) et grâce à son travail en tant que claviériste de studio. Elle joue toujours dans différents groupes, mais elle présente finalement son tout premier album solo, See Us Through. Véritable album d’auteure-compositrice, il inclut un son folk rock centré sur les claviers, une musique plutôt douce qui réussit rapidement à capter notre attention grâce à de très belles mélodies. Un album remarquable! (découverte du mois de juin 2016) |
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Le Gaspésien présente déjà son cinquième album, un disque mélodieux, tendre et intimiste. Guillaume Arsenault demeure toujours près de la nature qui fait partie intégrante de son œuvre. Il a d’ailleurs fait le pari audacieux de demeurer dans sa Gaspésie natale pour poursuivre sa carrière, malgré un public restreint et dispersé, ainsi que l’éloignement géographique et professionnel. Avec De l’autre côté des montagnes, Arsenault propose un album empli d’amour, tant pour la nature que pour la femme de sa vie, avec des parallèles fréquents entre les deux. Voici donc un très bel album qui réussit à nous faire sentir la fraîcheur de la nature gaspésienne. (juin 2016) |
Productions de l’arbre / SIX
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Pour son troisième album, le chanteur country prend une direction un peu plus rock, s’inspirant entre autres des années 1980. John Mellencamp nous vient d’ailleurs rapidement en tête. Frankie Ballard reprend aussi « You’ll Accomp’ny Me » de Bob Seger, une des rares ballades de l’album, qui dégage autrement passablement d’énergie. Ballard présente plusieurs très bonnes chansons, toutes en simplicité, mais d’une grande efficacité. Le son d’El Rio rappelle peut-être John Mellencamp, mais son matériel le plus mémorable dont Scarecrow. Avec ce nouveau disque, Frankie Ballard présente son enregistrement le plus cohérent et efficace à ce jour. (juin 2016) |
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Avec Née Country, la yodleuse et chanteuse présente son sixième album en carrière, mais son premier en sept ans. Manon Bédard offre 12 chansons country inspirées de son parcours, dont la pièce-titre, sa première composition personnelle. On peut aussi découvrir trois chansons originales écrites par Paul Daraîche et Daniel Laquerre. Parmi les autres morceaux, on peut entendre des classiques d’Angèle Arsenault (« Je veux toute toute la vivre ma vie »), Paul Dwayne (« Ma p’tite guitare »), Ginette Reno (« Des croissants de soleil »), Stéphane Venne (« Il était une fois des gens heureux »), et même de Roger Miron (« Hommage au cowboy »). Réalisé par Stéphane Dufour et André Rondeau, l’album présente de très beaux arrangements intégrant du violon et du banjo. Surtout, il dégage une joie de vivre unique à la chanteuse, pour un album qui fait du bien. (juin 2016) |
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DJ Champion (alias Maxime Morin) est de retour avec son quatrième album de compositions originales. Le disque commence peut-être tout en douceur avec « I Can’t Let Go », mais il se transforme rapidement ensuite en un album pour faire la fête et ce, dès le 2e titre, « Life Is Good ». Ces deux pièces ainsi que deux autres n’avaient pas trouvé leur place sur son disque précédent, cadrant moins bien dans l’ambiance, mais sur Best Seller, le moment était bien choisi pour les introduire. En plus de ses rythmes énergisants et de la guitare électrique omniprésente, Champion considère toujours la voix comme importante depuis la performance de Betty Bonifassi sur « No Heaven », le succès qui l’a fait connaître. Ici, les chanteuses invitées sont Lou Laurence, Marie-Christine Depestre et Anna Frances Meyer qui offrent toutes des performances remarquables. Même avec très peu de mots, Anna Frances Meyer réussit à nous envoûter dans « Boy Toy ». C’est un album solide que nous présente encore une fois Champion, un disque parfait pour la saison estivale. (juin 2016) Vidéoclip : « Life Is Good » |
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Pour son 23e album, Eric Clapton renoue avec le réalisateur Glyn Johns, celui-là même qui l’avait orienté pour Slowhand en 1977. Par contre, Clapton n’est plus du tout au même endroit sur I Still Do avec une majorité de chansons douces et touchantes. Il y a bien quelques moments de blues pur, comme avec le premier titre, « Alabama Woman Blues », mais ça ne constitue plus le cœur de son œuvre. Le disque contient une majorité de reprises, des standards du blues, de la pop ou du folk avec des pièces de J.J. Cale, Robert Johnson, Skip James, Bob Dylan, etc. Les deux seules chansons originales de Clapton, « Spiral » et « Catch the Blues », viennent magnifiquement compléter l’ensemble. Certains pourraient dire qu’ils auraient préféré entendre un album de chansons originales, mais le jeu de Clapton et son interaction avec Johns sont tout simplement magiques. Il en résulte un album extrêmement agréable à écouter qui trouvera son nombre appréciable d’admirateurs. (juin 2016) |
ADA / Universal
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Lorsque le bassiste Les Claypool s’unit au chanteur et guitariste Sean Lennon, il ne peut qu’en sortir du matériel original expérimental. C’est ce qu’ils ont décidé de faire l’an passé et il en résulte ce délire collectif de 11 titres. Monolith of Phobos est un voyage plutôt surréaliste dans un monde progressif psychédélique. Heureusement, malgré une expérimentation constante, le duo réussit à concentrer quelque peu ses efforts pour une musique tout de même cohérente dans sa folie. Leur musique se centre autour de la basse de Claypool dans une rythmique énergique même si quelque peu difficile à suivre. C’est un album créatif et très efficace que nous propose ce duo hors du commun. (juin 2016) |
Prawn Song / Chimera / ATO
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Daniel Smyers et Shay Mooney ont décidé de former un duo à Nashville en 2012. Quatre ans plus tard, ils présentent leur deuxième album, Obsessed, un disque country pop qui s’adresse à un vaste auditoire. En fait, avec le nombre de ballades que l’on compte sur le CD, Dan + Shay tombent plus aisément dans un territoire adulte contemporain que country. Le duo est enveloppé dans des arrangements somptueux et sirupeux, des arrangements qui sont un peu trop présents puisqu’ils enlèvent tout le côté intimiste du duo qui pourrait être intéressant. Après les efficaces « All Nighter » et « Road Trippin’ », Obsessed devient plutôt rempli de ballades ennuyantes et sans grand intérêt. (juin 2016) |
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The Dead Ships est un trio de rock garage de Los Angeles qui présente son premier album, après trois ans de tournée intensive un peu partout en Amérique. Ils possèdent des influences certaines de The Strokes, mais aussi des Pixies, avec un son axé sur une guitare électrique énergique et puissante. Ils ne révolutionnent certainement pas le genre, mais c’est plutôt agréable d’entendre un son rock pur en 2016, alors que les amalgames de styles ont la cote. Citycide est un album honnête et efficace qui offre quelques très bons moments. (juin 2016) Vidéoclip : « Big Quiet » |
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Deux ans après un premier album remarquable, Paul Deslauriers est de retour avec un nouveau disque de blues rock énergique. Cette fois-ci, tout le trio a été mis à contribution pendant le processus créatif. Ce sont 10 chansons originales que nous proposent Deslauriers (guitare, voix), Greg Morency (basse) et Sam Harrisson (batterie), avec des textes de Paul Deslauriers, aidé par Alec McElcheran. L’énergie contagieuse du trio sur scène est transposée à la perfection sur cet album qui figurera assurément parmi les meilleurs albums de blues de l’année. (juin 2016) |
Big Toe / SIX
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Attendu depuis longtemps, voici enfin le nouvel album du rappeur torontois. Malheureusement, Views laisse rapidement l’impression d’un pétard mouillé. D’abord, il semble ne jamais démarrer avec l’interminable « Keep the Family Close » de 5 minutes 30. Ensuite, il y a un manque évident de mélodies accrocheuses, le son semble parfois dépassé et surtout, on sait qu’on a 20 titres pour un total de 81 minutes devant nous! Même le plus patient des fans peinera à se rendre jusqu’au bout de cette épreuve, mais c’est quand même à la toute fin que se trouvent probablement les meilleurs moments avec la chanson-titre et le succès « Hotline Bling ». Le seul autre passage divertissant arrive à la 16e piste avec « Too Good », un duo avec Rihanna à tendance dancehall. On le dit souvent, mais la base même de la musique est de procurer du plaisir. Quand ça devient ardu, c’est que c’est raté… Même au niveau des textes Drake revient avec son thème récurrent de ses histoires d’amour qui ne mènent nulle part. Ça intéresse qui? Drake a connu un succès à ses débuts qui a créé un engouement autour de lui. Mais franchement, il serait probablement temps d’en revenir, puisqu’il prouve de plus en plus qu’il ne peut se comparer aux meilleurs Américains (Kendrick Lamar et cie). (juin 2016) Vidéoclip : « Hotline Bling » |
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Sur ses deux albums précédents, le groupe de Los Angeles présentait des influences R&B et soul plutôt rétro. Sur cet album éponyme, Fitz and the Tantrums se tournent vers un son pop contemporain. Généralement dansante et parfaite pour les radios, leur musique est assurément très plaisante à écouter, avec des hymnes contagieux comme le succès « Handclap » et « Complicated ». Pour ce disque, Michaël Fitzpatrick et sa bande ont collaboré avec l’auteur Sam Hollander (Katy Perry, Panic At The Disco, Neon Trees). Il a sûrement contribué de façon importante au groupe par sa sensibilité et son habileté avec les rythmes programmés énergiques. Le réalisateur Jesse Shatkin (Sia, Tegan and Sara) y est sûrement aussi pour quelque chose. Un excellent album pop dansant! (juin 2016) Vidéoclip : « Handclap » |
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Pour son premier album, cette ex-participante à La Voix s’est entourée d’une équipe chevronnée dirigée par le réalisateur et musicien John Nathaniel (Marie-Mai, Andie Duquette), qui a collaboré à tous les textes et composé les musiques. Alexe présente un album grandement personnel, qui raconte en quelque sorte son histoire parsemée d’embûches. Dans les moments les plus doux, sa voix peut rappeler parfois celle de Cœur de Pirate, par contre lorsqu’elle prend vraiment son envol, on peut rapidement découvrir toutes ses possibilités vocales. Musicalement, elle propose une musique pop aux arrangements riches intégrant des éléments d’électro très modernes. Les mélodies sont inoubliables et les textes vous resteront aussi en tête. C’est un premier disque de grande classe que nous propose Alexe Gaudreault. (juin 2016) Vidéoclip : « Éclat » |
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La Californienne d’origine maintenant établie à New York présente un superbe mélange de chansons introspectives sur un fond rock cru et passablement agressif. Sa guitare domine en de nombreuses occasions, comme pour affronter en duel sa voix posée. Margaret cite des influences de Weezer et on peut en effet reconnaître le style du groupe dans sa façon de jouer la guitare à plusieurs moments. Par contre, là s’arrêtent les comparaisons puisqu’elle s’avère généralement beaucoup plus introspective avec une Fiona Apple par exemple qui peut nous venir en tête. Des influences blues sont aussi évidentes à d’autres moments. C’est donc un premier album très réussi que nous offre la chanteuse américaine. (juin 2016) |
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Depuis la fin des années 1990, un nouvel album des Goo Goo Dolls ne crée plus beaucoup d’émois. Désormais un duo formé de John Rzeznik et Robby Takac, les Goo Goo Dolls présentent un onzième album sur fond de conscience écologique. Par contre, il s’agit certainement du seul élément de modernité sur l’album qui présente un son d’une autre époque, un pop rock commun d’il y a 20 ans. Il y a bien quelques rythmes qui peuvent rappeler le hip hop de Twenty One Pilots, mais ce ne sont pas des essais bien convaincants. L’ensemble demeure surtout axé autour des ballades et pièces mid-tempo qui caractérisent le groupe depuis maintenant près de 20 ans. On est donc encore une fois bien loin du rock alternatif agressif de leurs premières années. Quelques mélodies intéressantes réussiront probablement à capter l’attention d’un certain public et par le fait même de certaines radios. Mais Boxes ne contient rien de plus remarquable que ce que le groupe nous a offert depuis le tournant du nouveau millénaire. (juin 2016) |
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La Floridienne est de retour avec son troisième album. Maintenant bien installée dans le monde adulte, Ariana Grande présente un très beau mélange de soul classique, de pop des années 1990 et de R&B contemporain. Le réalisateur Max Martin et son collègue suédois Ilya y sont certainement pour quelque chose dans ce son alliant le présent au passé. C’est dans les pièces dansantes qu’Ariana se démarque véritablement, comme par exemple avec « Be Alright ». Les pièces R&B un peu plus lourdes sont aussi grandement intéressantes. Parmi les collaborateurs, notons Nicki Minaj, Lil Wayne, Macy G et Future. Avec Dangerous Woman, Ariana réussit à nous offrir un album plus cohérent que son précédent. (juin 2016) Vidéoclips : « Dangerous Woman » - « Into You » - « Let Me Love You » |
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Depuis leur premier album en 2009, le trio québécois en a fait du chemin. Leur musique a en effet été entendue dans plusieurs publicités et même dans des séries américaines comme The Blacklist, The Middle et Awkward. Pour ce nouvel album, ils présentent en fait une compilation de toutes ces chansons enregistrées à Brooklyn avec les réalisateurs Gus Van Go et Werner F (The Stills, Trois Accords, Cowboys Fringants). Plusieurs des 19 pièces ont déjà été entendues régulièrement, à commencer par l’excellent succès « Je pense encore à toi » qui a joué abondamment dans une publicité de Bell Fibe, mais aussi « Nouvelle-Angleterre » et « I’m So Into You ». On peut entendre des noms célèbres comme collaborateurs : James Di Salvio (Bran Van 3000) et Ivan Doroschuk (Men Without Hats). Hugo Clermont, Lorraine Muller et Daniel Saucier nous offrent une musique pop rock énergique aux mélodies inoubliables, une musique qui ne laissera personne indifférent. (juin 2016) |
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La chanteuse du Saguenay s’est fait découvrir lors de la première édition de La Voix dans l’équipe de Marie-Mai. Elle présente aujourd’hui son tout premier album après une carrière de chanteuse soliste de plus de 20 ans. L’artiste à la voix profonde et puissante attire rapidement l’attention, mais le CD semble progresser et prendre de l’ampleur pour atteindre sa vitesse de croisière à la 4e piste, l’excellente « Parfum de déjà-vu ». À ne pas rater avant la fin sa version bien personnelle de « Déjeuner en paix » de Stephan Eicher, ainsi qu’un duo avec Tim Brink, « Pour ce qu’il reste ». L’album a été réalisé par Rob Langlois (Marie-Mai) qui a aussi composé toutes les chansons en compagnie de Cynthia, avec quelques collaborateurs (Marie-Mai, Fred St-Gelais, Nelson Minville, etc.). L’album est peut-être quelque peu inégal, mais il contient plusieurs morceaux de grande qualité et bien divertissants. (juin 2016) |
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Le trio du Pays de Galles présente son troisième album, qu’ils ont enregistré à la maison après une longue tournée, sûrement dans un désir de se reconnecter avec leurs influences premières. Musicalement, The Joy Formidable ne s’éloignent pas vraiment par contre de ce qu’ils nous ont offert auparavant, avec un son indie rock provenant directement des années 1990. Ils ont peut-être un certain côté gothique avec des références du passé, mais il reste qu’ils réussissent à nous offrir de bien bonnes mélodies. Sans égaler leurs deux albums précédents, Hitch est un disque honnête que leurs fans apprécieront probablement. (juin 2016) |
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Après le très réussi Blueprints il y a deux ans, l’auteur-compositeur et guitariste revient à nouveau avec un album qui se situe quelque part entre le blues et le folk. Adam Karch présente un mélange de chansons en solo et en trio avec ses comparses Marc-André Drouin (basse) et Bernard Deslauriers (batterie). On y retrouve bon nombre de compositions originales, mais aussi des interprétations surprenantes comme « Night Moves » de Bob Seger, l’excellente « City Boy » de Keb’ Mo, ainsi que « Werewolves of London » de Warren Zevon. Karch reprend en plus une de ses propres chansons dans une version très groovy, « Did You Get the Latest News », qui date de 2002 et qu’on pouvait entendre sur son premier album, Crossroad Diaries. Enregistré à Montréal, Moving Forward présente un Adam Karch au sommet de son art, fort d’une maturité acquise au cours des dernières années en tournée. Encore une fois, voici un excellent album qui a tout pour plaire aux amateurs d’une musique authentique. (juin 2016) |
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Yves Lambert est de retour en formule trio en compagnie de Tommy Gauthier (violon, mandoline, guitare, voix et pieds) et Olivier Rondeau (guitares acoustique et électrique, banjo, voix). Le trio réinvente la musique traditionnelle québécoise, intégrant des auteurs et compositeurs contemporains, ainsi qu’une sonorité du 21e siècle mise en valeur par une réalisation impeccable. Comme il le fait si bien depuis 40 ans, Yves Lambert poursuit sa démarche de faire évoluer avec fierté la musique traditionnelle d’un Québec en changement constant. Certaines pièces sont franchement ancrées dans leur époque, comme « Dans le bayou St-Laurent » qui traite de pipeline et d’environnement, ainsi que « Suite pour Justin » qui évoque le nouveau Premier Ministre Justin Trudeau et ses promesses ensoleillées. On peut aussi détecter des influences d’ailleurs, que ce soit d’Irlande ou d’Écosse. Encore un très bon disque par Yves Lambert et ses acolytes! (juin 2016) |
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Le groupe indie folk de Providence, Rhode Island présente un quatrième album qui déborde d’idées et d’expérimentations, malheureusement pas toujours réussies. Plusieurs pièces sont passablement cacophoniques et deviennent difficiles à supporter sur toute leur longueur. Par exemple, « Ozzie », qui démarre pourtant de façon énergique, presque rock ‘n’ roll, se voit ralentie sans raisons apparentes en plein milieu pour y ajouter toutes sortes d’effets non pertinents et surtout, inintéressants. Cet hommage au OzzFest aurait facilement pu devenir l’hymne incontournable de l’album si on ne l’avait pas massacré. The Low Anthem rangent définitivement le folk pour plutôt se perdre dans un rock progressif des années 1970 mélangé avec des expérimentations électroniques à la Radiohead (en pas mal moins réussies). Leur pause des cinq dernières années n’aura définitivement pas été bénéfique pour le groupe qui s’égare dangereusement de ce qu’il faisait de mieux. S’ils avaient un désir si profond d’expérimentation, ils n’avaient qu’à proposer un projet parallèle, pas un nouvel album de The Low Anthem qui ne fera que s’éloigner leurs fans d’autrefois. (juin 2016) |
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Sur son nouvel album en formule trio en compagnie de Larry Grenadier (basse) et Jeff Ballard (batterie), le pianiste Brad Mehldau reprend sept standards du jazz, du blues et des ballades pop. On y trouve des titres de Buddy Johnson, Cole Porter, Charlie Parker, etc. On peut même entendre « And I Love Her » des Beatles et « My Valentine » de Paul McCartney. Le tout est interprété dans un style jazz acoustique extrêmement doux. Sans être aussi audacieux que certains de ses disques précédents dans le choix des chansons, Mehldau a tout de même fait des choix judicieux qui défilent à merveille pendant 55 minutes. L’album s’écoute avec plaisir jusqu’à la fin, procurant une excellente musique d’ambiance. (juin 2016) |
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Les Monkees fêtent 50 ans de carrière cette année. C’est donc un bon moment pour présenter un nouvel album, 20 ans après leur dernier enregistrement studio. Il s’agit possiblement de leur dernier album, mais si c’est le cas, quelle bonne façon de clore une carrière hors du commun! Good Times reprend le style qui les a rendus si populaires au milieu des années 1960 avec des chansons accrocheuses qui nous donnent le goût de les chanter en chœur. La qualité des compositions est impressionnante et même si le style réfère au passé, le son demeure bien ancré dans son époque contemporaine. C’est un album qui s’écoute bien jusqu’à la fin, avec le sourire aux lèvres et une certaine nostalgie de l’âge d’or de la musique pop. À noter les collaborations de Rivers Cuomo et Noel Gallagher, deux fans du groupe. (juin 2016) |
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Mudcrutch s’est formé en 1970 avec un Tom Petty âgé de seulement 17 ans. Populaire dans les bars, le groupe s’est séparé avant d’avoir enregistré un album complet et allait paver la voie pour Tom Petty & the Heartbreakers. Les cinq musiciens se sont réunis en 2007 pour enregistrer leur premier album éponyme et les voici de retour avec la suite. On reconnaît rapidement le style de Tom Petty avec un son pop rock à tendance country et des ballades tristes. Contrairement au disque précédent, celui-ci ne présente que des chansons originales de chacun des musiciens, avec tout de même une domination de Petty qui a écrit sept des 11 titres. Un des meilleurs moments du CD nous est offert par Tom Leadon avec « The Other Side of the Mountain ». Mais l’ensemble propose une belle cohérence et demeure solide du début à la fin. Il s’agit en fait du meilleur matériel de Tom Petty depuis des années. (juin 2016) |
Reprise / Warner
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Pour son huitième album, le Gaspésien renoue avec ses racines anglophones et présente son deuxième disque dans la langue de Shakespeare, son premier depuis 2007. Kevin Parent renoue aussi avec ses racines folk, country rock et blues. C’est un voyage au Japon qui a inspiré la chanson-titre de ce nouvel album, ainsi que d’autres à venir sur un prochain album. Pour l’instant, Parent était impatient de présenter les huit titres qui sont apparus lors de séances d’enregistrement à Los Angeles. Ça en fait donc un court album de 31 minutes, mais d’une richesse rarement entendue sur ses derniers albums. On sent que l’artiste s’est retrouvé dans un contexte où il se sentait particulièrement à l’aise, au cœur de son véritable univers musical. Kanji est un album extrêmement efficace qui plaira assurément à ses fans de la première heure. (juin 2016) |
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Suite à son divorce d’avec Miranda Lambert, Blake Shelton est de retour avec un disque un peu plus lumineux que le précédent. Il en profite pour nous présenter sa nouvelle flamme alors que Gwen Stefani l’accompagne sur « Go Ahead and Break My Heart ». Les ballades pop et romantiques dominent sur If I’m Honest, et c’est un album qui s’adresse certainement plus à un vaste auditoire qu’à un public country. Shelton semble surtout vouloir rejoindre ses nouveaux fans qui l’ont connu grâce à The Voice. Des 15 titres offerts, quelques-uns se démarquent comme « Straight Outta Cold Beer », « Came Here To Forget » et « Go Ahead and Break My Heart ». Par contre, l’ensemble peut devenir rapidement lassant, tant pour ses fans de la première heure que pour de vrais amateurs de country. If I’m Honest s’avère plutôt ennuyant et bonne chance pour l’écouter dans son ensemble! (juin 2016) |
Ten Point / Warner
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Le légendaire Paul Simon est de retour avec un nouvel album, cinq ans après l’excellent So Beautiful or So What. Stranger to Stranger débute de façon bien surprenante avec « The Werewolf », une pièce au rythme unique de basse, batterie et maracas. C’est d’ailleurs un album essentiellement basé sur le rythme que nous offre Paul Simon avec seulement une paire de pièces acoustiques qui se démarquent du lot. Malgré ses 50 ans de carrière, Simon n’est assurément pas nostalgique et se tourne plutôt vers l’avenir. Il réussira encore une fois à en surprendre plus d’un avec le très efficace Stranger to Stranger. Malgré ses 37 minutes seulement, c’est un disque à savourer à chaque morceau, jusqu’à la fin. (juin 2016) |
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Découvert au Festival de la chanson de Petite-Vallée en 2007, le natif de Gaspé a parcouru les routes du Québec, du Nouveau-Brunswick et même de la France au cours des dernières années. Félix Soude propose un son unique fusionnant des influences folk, blues et country avec des moments rappelant le punk ou à l’autre extrême, la chanson française. Il peut nous rappeler Dédé Fortin, Plume Latraverse ou Mononc’ Serge, un mélange de chansonnier et de protestataire avec des textes engagés teintés d’humour. L’âge que j’ai est son deuxième album, le premier en cinq ans. Il y partage ses réflexions sur le couple (qu’il compare à une prison), le travail routinier et l’absence de grands rêves collectifs. Si vous aimez des textes grinçants livrés sans mettre de gants blancs, Félix Soude saura assurément vous séduire avec son folk trash entraînant. (juin 2016) |
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Teleman - Brilliant Sanity
un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Brilliant Sanity est de ces disques qu’il est difficile d’évaluer. Parce qu’il est bon, vraiment bon. Parce qu’il est léger, parfois trop. Parce qu’il faut souligner le plaisir d’écoutes répétitives et intégrales, saluant au passage la cohérence de cette collection de chansons qualitatives. Qualitatives oui, un peu plus qu’ordinaires, sans être extraordinaires. D’où la difficulté. Pour remettre les choses dans le contexte, Teleman est une émanation de Pete & the Pirates, les frangins Sanders et Peter Cattermoul étant d’anciens équipiers. Après un premier album de rodage, les Londoniens sont donc revenus avec ce recueil de chansons pop plutôt abouties et surtout très bien arrangées. On traîne un peu sur les rives de l’électro, on taquine le groove, on aperçoit l’ampleur des sons synthétiques. On sent très vite l’ambition de créer, tester et façonner un son propre et unique. Produit par Dan Carey (Franz Ferdinand, Bat For Lashes, Eugene McGuinness), Brilliant Sanity est d’ailleurs empreint d’une belle rondeur qui apporte la sucrosité à ce disque à la fois léger mais pris au sérieux par ses concepteurs. Du coup, on enquille les titres comme des bières un soir de finale de ligue des champions. On y prend du plaisir, on garde un bon souvenir sans conserver en bouche le goût indélébile de tout ce que l’on s’est envoyé. C’est signe d’une bière premium industriel : c’est bon mais pas de quoi se taper la tronche au sol. Retour à la case départ, tout le monde comprendra maintenant pourquoi ce disque est si difficile à évaluer. L’enthousiasme est de mise, la qualité aussi. Manque sûrement l’étincelle, celle qui transcende le bon disque en grand disque. Mais qu’à cela ne tienne, la prochaine tentative risque d’être la bonne. (juin 2016) |
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Après avoir ébloui le public dès l’âge de 16 ans avec ses interprétations parfaites d’Elvis Presley, David Thibault a participé à The Voice en France et est devenu une méga star dans toute la francophonie. Maintenant âgé de 19 ans, il présente son premier album, qui contient bien sûr son lot de classiques du rock ‘n’ roll : « That’s All Right Mama », « Only the Lonely », « Stray Cat Strut », « Folsom Prison Blues », « Great Balls of Fire », etc. Par contre, il nous offre aussi des chansons originales, dont « Saint-Raymond », un clin d’œil à son patelin, et « Sous les mots » à laquelle David a participé à la composition. En boni, on peut découvrir des remix de « Blue Hotel » et « Stray Cat Strut ». Avec ce premier disque, le jeune homme présente essentiellement la musique qui l’a d’abord influencé. Il en offre sa version bien personnelle, même si les liens avec les chansons originales se font très facilement. Il ne réinvente peut-être pas le genre, mais il fera remonter les nostalgiques dans le temps. (juin 2016) |
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Le groupe américain a décidé de rendre hommage à son groupe préféré, Led Zeppelin, en reprenant entièrement leur deuxième album, l’excellent Led Zeppelin II, l’un des meilleurs albums de l’histoire. Train va peut-être un peu trop loin par contre dans son désir de demeurer fidèle à l’original puisqu’ils copient toutes les mimiques, tous les sons, jouant même avec les effets stéréo comme en 1969. C’est à s’y méprendre par moments alors que si on est plus ou moins attentifs on pourrait croire que c’est l’original qu’on écoute. Alors en ce sens, on doit se poser la question : est-ce que l’exercice était nécessaire? Assurément pas puisque qu’on peut toujours écouter l’original qui a même été réédité récemment. Train aurait certainement pu y mettre un peu de sa personnalité, mais le résultat ne ressemble même pas à leur autre matériel, ce qui risque de déboussoler les fans du groupe. (juin 2016) |
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Le trompettiste Cuong Vu a joué régulièrement avec le guitariste Pat Metheny depuis le début des années 2000. Par contre, c’est la première fois qu’ils collaborent ensemble pour tout un album avec le trio de Cuong Vu. Leur collaboration pour un album de jazz d’avant-garde peut sembler bizarre au premier abord, mais il ne faut pas oublier la polyvalence de Metheny qui peut s’adapter à différents contextes. Le quatuor présente donc une musique jazz moderne d’une grande créativité, qui ne manque assurément pas d’expérimentations sonores. C’est un album difficile d’approche au départ, mais qui s’apprivoise lentement, pour finalement découvrir que l’univers des deux musiciens s’amalgame extrêmement bien. (juin 2016) |
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Après l’audacieux livre-CD double lancé l’an passé, Erik West Millette reprend du service avec le collectif West Trainz. Il s’agit encore une fois d’un hommage musical aux trains qui l’ont toujours passionné. Il est entouré d’interprètes de première classe comme Nanette Workman, Bïa, Emilie-Claire Barlow, Betty Bonifassi, Thomas Hellman, Steve Hill, et plusieurs autres. Train Songs présente 11 chansons des années 1940 aux années 1970 qui évoquent l’univers ferroviaire. On peut entendre des classiques comme « Mystery Train » de Junior Parker, « Number 9 Train » de Bobby Robinson, « The Locomotion » de Goffin et King, « Hear My Train a Comin’ » de Jimi Hendrix, et même « Le train du Nord » de Félix Leclerc repris à la façon de Bïa. On peut aussi découvrir comme premier extrait « The City of New Orleans » de Steve Goodman par Zachary Richard. L’ensemble contient bon nombre de morceaux de blues, mais il explore aussi le rock, le jazz et la musique pop. Un disque surprenant et grandement intéressant! (juin 2016) |
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La parution au Canada du dernier album du prince de la musique prend toute une signification puisqu’elle survient huit jours après son décès. Le prolifique compositeur n’a pas ralenti le rythme ces dernières années, même si son état de santé s’aggravait. HITnRUN Phase Two est en effet son quatrième album depuis 2014 pour un total s’approchant des 40 en carrière. Moins pop que la phase 1, HITnRUN Phase Two présente un son funk et soul qui rappelle The Revolution. On peut aussi entendre des moments de jazz et une pièce rock énergique en « Screwdriver ». Même s’il est très éclectique, le disque présente de très bons passages, possiblement son meilleur assemblage de chansons depuis 3121 paru il y a 10 ans. Prince est peut-être disparu, mais parions que plusieurs enregistrements inédits traînent dans ses tiroirs, lui qui composait et enregistrait constamment dans son studio de Minneapolis. On devrait donc voir apparaître du matériel inédit de Prince au cours des prochaines années. En attendant, profitons du très bon dernier album qu’il nous a offert. (chronique principale de mai 2016) |
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Ferraro est un quatuor de Toronto formé des frères Cosmo, Gianni et Tally Ferraro, accompagnés du guitariste Tom Ionescu. Ils proposent un son indie rock qui peut rappeler The Strokes, mais qui s’inspire grandement de l’âge d’or du rock avec de nombreuses références aux années 1950 et 1960, les Beatles en tête. Leur musique est entraînante et son effet dynamisant est immédiat. Losing Sleep s’avère être particulièrement contagieux et il donne assurément le goût de les voir sur scène. Parions que vous aurez plusieurs des 10 chansons de l’album en tête longtemps. Le seul problème de Losing Sleep c’est qu’il est trop court avec seulement 32 minutes. (découverte du mois de mai 2016) |
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Le duo canadien formé des frères John et James Abrams a déjà fait paraître trois albums sous le nom de Abrams Brothers. Ils prennent maintenant une direction un peu moins country pour plutôt offrir un folk rock à tendance pop, beaucoup plus orienté vers un large auditoire. Ce mini-album éponyme propose six titres aux mélodies grandement accrocheuses qui les rendront immédiatement attrayants pour les amateurs de Mumford & Sons et The Lumineers. Il s’agit d’une belle carte de visite pour leur ouvrir toutes grandes les portes des radios commerciales. (mai 2016) |
Lightbox / Warner
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À peine revenu d’un tour du monde, Atlas GéoCircus (alias Yan Imbault) propose un album unique avec des chansons drôles et parfois touchantes. Son jeune auditoire se promènera d’un continent à l’autre alors qu’Atlas GéoCircus chante ses expéditions et fait part de ses souvenirs souvent loufoques. Les chansons entraînantes et amusantes sont inoubliables et risquent fort de rester en tête des enfants (et de leurs parents). En plus, elles donnent envie de voyager tellement ça semble agréable de découvrir le monde. À noter la présence de deux collaborateurs : le magicien Daniel Coutu qui a participé à l’écriture de « C’est comment? » et la cantatrice Natalie Choquette qui prête sa voix à la pièce « Au cirque ». (mai 2016) |
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L’auteur-compositeur et interprète de Saint-Eustache présente son tout premier album avec Saudade. Il s’agit d’un album intimiste aux sonorités folk, avec une très belle poésie. Les superbes arrangements contribuent à mettre de l’avant la qualité de l’écriture de Mathieu Bérubé. L’album de 13 titres totalise 55 minutes, dont 8 minutes et 30 secondes pour la seule dernière pièce, la presque progressive « Parachute ». C’est un premier album impressionnant que nous offre ce nouveau visage des plus talentueux. Il réussit à se démarquer par son écriture dans un style qui a pourtant été largement exploité depuis longtemps. Mathieu Bérubé demeurera assurément un nom à se souvenir pour les années à venir. (mai 2016) |
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Le Blue Man Group a été formé il y a 25 ans à New York. Conçu avant tout pour la scène, le projet a aussi apporté de sa musique originale et voici le troisième album studio offert par la bande d’hommes en bleu. Totalement instrumentale, leur musique s’avère plutôt expérimentale, avec l’utilisation de nombreux instruments créés par eux, surtout des percussions. Cette musique s’écoute très bien seule, mais il faut dire que leurs spectacles très visuels manquent considérablement. C’est donc préférable d’avoir déjà vu leurs spectacles hauts en couleur, ce qui donne une nouvelle dimension à l’album. (mai 2016) Vidéoclip : « The Forge » |
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La jeune auteure-compositrice et interprète présente un tout premier album dans le style folk teinté de pop rock. Elle s’est d’abord fait découvrir en présentant ses compositions guitare à la main sur diverses plateformes web. De sa voix soul et mélancolique, Maryanne Côté possède une façon unique de livrer des textes sincères bien de sa génération. Dans le premier extrait, « Ma petite sœur », elle exprime tout ce qu’elle n’a jamais pu dire à sa sœur. Avec « Ton nom », ce sont ses blessures d’une ancienne relation qui refont surface avec une mélodie extrêmement accrocheuse. Quant à la chanson-titre, elle permet à Maryanne de se dévoiler et de livrer ses états d’âme. L’album a été réalisé par Hubert Maheux (Rémi Chassé), et on y retrouve les collaborations de Miro Belzil (Blé) pour la musique de « C’est avec ça que j’ai grandi », ainsi que Bobby John (Olivier Dion, Serena Ryder, Andie Duquette, Sarah May) pour la composition de « Ton nom » et « Coule ». (mai 2016) |
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Suite au succès de son album Bubble Bath & Champagne en 2011, France D’Amour revient avec un deuxième opus dans le style jazz s’inspirant de la musique des années 1920 à 1940. Cette fois, la chanteuse québécoise ne présente que des pièces originales (11), incluant aussi trois titres en français. Parmi les morceaux en français, notons plus particulièrement « Un sou noir », une chanson beaucoup plus pop que le reste et qui risque fort de conquérir les radios. Le premier extrait quant à lui, « 1, 2, 3 et voilà », cadre beaucoup plus dans l’atmosphère générale du disque. Sur « And I’ll Be Singing », France chante en duo avec Jason Lang. En compagnie de son fidèle complice Guy Tourville, France coréalise et joue toutes les guitares et banjos. Il faut aussi noter la collaboration de Corinne Simon-Duneau pour l’aider à l’écriture de plusieurs textes en anglais. Si vous avez aimé le premier volume de cette série, vous y retrouverez la même atmosphère chaude et agréable. (mai 2016) |
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Après plus de 20 ans de carrière, le groupe métal californien continue d’offrir cette musique lourde et sombre, mise de l’avant par le titre de l’album, Gore. Par contre, l’envolée de flamands roses de la couverture semble créer une dichotomie avec les thèmes explorés par le quintet. Deftones ont encore confié la réalisation de l’album à Matt Hyde qui avait travaillé sur leur disque précédent. Chino Moreno navigue entre une voix d’une grande beauté et une voix démoniaque, montrant du même coup toute sa versatilité. C’est toujours sur un fil de fer que le groupe semble gambader, entre musique attrayante et repoussante, entre musique grand public et musique pour les spécialistes de métal. En certaines occasions, le groupe rend hommage au métal du passé avec des riffs dignes de Judas Priest ou Iron Maiden. Mais en général, les gars de Deftones demeurent plutôt bien ancrés dans le 21e siècle. Gore est un album qui évolue habilement pour atteindre son summum au milieu avec « Hearts/Wires », « Pittura Infamante » et « Xenon ». Il termine tout de même en force avec la chanson-titre, l’excellente « Phantom Bride » (avec Jerry Cantrell à la guitare) et « Rubicon ». En fait, les moments faibles sont rares et il faut écouter l’album dans son ensemble pour véritablement apprécier la qualité de l’œuvre. Une belle réussite! (mai 2016) Vidéoclip : « Prayers/Triangles » |
Reprise / Warner
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La pianiste virtuose Lorraine Desmarais nous offre un nouvel album de compositions originales pour big band. Il s’agit d’un premier disque en formation big band depuis Lorraine Desmarais Big Band qui s’est mérité un Félix en 2009. Danses Danzas Dances est son 12e album en carrière. Sur ce nouveau disque, elle nous propose un tour du monde dansant en compagnie des meilleurs jazzmen montréalais. Elle est entourée de Jean-Pierre Zanella (saxophones alto et soprano, flûte), Alexandre Côté (saxophone alto, flûte), Jean Fréchette (saxophone baryton, clarinette), Ron Di Lauro (trompette, flugelhorn), Richard Gagnon (trombone), Bob Ellis (trombone basse), Frédéric Alarie (contrebasse), et plusieurs autres. C’est d’abord le tango qui lui a donné le goût d’écrire des pièces de danse, mais on trouve aussi sur l’album un triple swing, une habanera, une milonga, un boléro romantique, une samba, etc. Il y en a 10 en tout totalisant 57 minutes. Même si tout ne se danse pas nécessairement, c’est un véritable délice pour les oreilles et un incontournable pour tout amateur de jazz. (mai 2016) |
Scherzo / SIX
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Après des détours par le slam et la photo, le rappeur originaire de Gatineau maintenant établi à Montréal revient au rap de ses débuts. Il se différencie par la richesse de ses textes et de ses arrangements musicaux, même si des rimes faciles viennent parfois réaliser une cassure avec l’ensemble. Son débit peut aussi nous ennuyer par moments par sa redondance. À noter les collaborations d’Ogden (Alaclair Ensemble) et de Dramatik (Muzion). Malgré ses quelques faiblesses, Message texte à Nelligan brille par sa créativité, avec des influences jazz et funk. Il permettra certainement à D-Track de se maintenir parmi les meilleurs rappeurs au Québec. (mai 2016) |
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L’artiste d’origine tchadienne présente son premier album solo avec Taar. Maintenant installé à Montréal, le chanteur et percussionniste Élété fusionne sa culture d’origine à celle de sa terre d’accueil. Il propose 11 titres en français, en anglais et en sara. Réalisé par son frère, Caleb Rimtobaye (H’Sao), qui signe les paroles et la musique de la majorité des pièces, l’album propose un mélange entre rythmes traditionnels africains, reggae et hip hop. Notons les participations d’Élage Diouf (Les Colocs), Ilam, le rappeur sénégalais Didier Awadi et Tibass Kazematik. On retrouve aussi la chanteuse sénégalaise maintenant établie au Québec, Sarahmée (petite sœur de Karim Ouellet), sur la pièce « Je cours vers la radio », chanson qu’elle a coécrite avec Caleb. Élété nous offre un album ensoleillé qui ne peut que nous mettre le sourire aux lèvres à l’approche de la saison estivale. (mai 2016) |
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Escondido est un duo de Nashville formé de Tyler James et Jessica Maros. Ils proposent un son pop rock teinté de quelques touches de country et même de musique mexicaine. Suite à l’excellent album The Ghost of Escondido paru en 2013, le duo revient maintenant avec son deuxième enregistrement. Encore une fois, ils nous présentent plusieurs excellentes chansons dans un ensemble cohérent et très agréable à écouter. La voix de Jessica nous séduit rapidement, dès la première pièce, « Footprints ». (mai 2016) |
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Le groupe écossais est de retour avec son cinquième album studio. Réalisé de main de maître par Aaron Dessner (The National), l’album réussit à transporter le son indie rock plutôt introspectif du groupe dans une ambiance de beaucoup plus grande envergure. On les retrouve ici quelque part entre The Killers et Arcade Fire. Il y a bien encore quelques pièces mid-tempo plus intimistes, mais l’ensemble se démarque par son pouvoir d’attraction rapide. Il s’agit certainement de leur album le plus accessible à ce jour, tout en étant peut-être leur plus solide, avec plusieurs compositions de premier plan. On n’a qu’à mentionner les quatre titres qui lancent les hostilités : « Death Dream », « Get Out », « I Wish I Was Sober » et « Woke Up Hurting ». Avec Painting of a Panic Attack, il n’y a plus aucun doute que Frightened Rabbit viennent de faire leur entrée dans les grandes ligues. Voyons voir maintenant ce qui nous attend pour la suite. (mai 2016) Vidéoclips : « Get Out » - « Woke Up Hurting » |
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Le groupe irlandais nous offre son deuxième album. The Gloaming présentent toujours leur mélange de musique traditionnelle irlandaise, de classique contemporain, de post-rock, de jazz et de musique expérimentale. Ce n’est donc définitivement pas une musique commune qu’ils nous proposent alors qu’ils demeurent absolument incomparables. Le violoniste Martin Hayes souligne que ce deuxième disque est encore plus expressif et chargé d’émotions que le premier. Peut-être un peu plus ancré dans la musique traditionnelle que le précédent, The Gloaming 2 nous offre encore une fois une expérience musicale hors du commun. (mai 2016) |
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L’auteure-compositrice et interprète anglaise est de retour avec son premier album en cinq ans. Elle propose à nouveau un son cru qui mélange blues et rock, mais avec des éléments de jazz et même de spiritualité. Comme sur son album précédent, Let England Shake, les meilleurs moments demeurent ses passages chargés d’émotion faisant un retour sur les désastres de la guerre. Par contre, en certaines occasions, elle semble dénoncer de façon un peu gratuite, voire même accuser en pointant du doigt. S’il y a un sentiment qu’on ne désire pas en écoutant de la musique, c’est bien de se sentir jugés… En ce sens, quelques chansons comme « Medicinals » nous font décrocher de cet ensemble plutôt inégal sur lequel l’artiste ne prend qu’une position d’observatrice. On a entendu beaucoup plus satisfaisant et personnel de la part de PJ Harvey dans le passé. (mai 2016) |
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Le duo composé de l’auteur-compositeur, guitariste et chanteur Alejandro Venegas et du violoniste Simon Claude est de retour avec un nouvel album, son troisième, neuf ans après Todavia. Enregistré à Montréal avec le réalisateur François Lalonde, Lazos est l’album ultime de l’amitié. Il contient de très belles chansons, majoritairement en espagnol, dont la pièce d’ouverture, « Un poco de ti », ainsi que la magnifique « Tu semilla en mi canto ». L’album se conclut avec l’émouvante instrumentale « Con motto ». La magie opère toujours entre ce duo alliant une guitare du sud et un violon du nord. Ils ont su développer leur style au cours des 20 dernières années et ils semblent désormais en parfait contrôle de leur art. (mai 2016) |
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King Gizzard and the Lizard Wizard est un groupe australien formé il y a cinq ans. Très prolifiques, ils présentent déjà un cinquième album depuis 2014 seulement, et aucun ne peut être comparé au précédent. Ils proposent un rock alternatif psychédélique particulièrement original. Sur Nonagon Infinity, ils semblent en mesure de canaliser leurs diverses expérimentations des derniers albums dans un ensemble un peu plus cohérent. Les neuf pièces que compose l’album (pour un total de 42 minutes) ont été créées pour s’écouter en un seul temps, sans pauses, telles une boucle musicale sans fin. Le résultat est assurément hypnotisant avec un rythme rapide qui ne s’interrompt que rarement, chaque pièce reprenant un élément de la précédente. Au début du CD, on retrouve des traces de métal des années 1970, de Black Sabbath à Blue Oÿster Cult. Par la suite, on revient plutôt à un mélange de vieux rock progressif à la Frank Zappa et de plus contemporain à la Flaming Lips, avec aussi quelques éléments de jazz. Voici un groupe créatif à souhait qu’il faut découvrir à tout prix, surtout avec cet album incomparable! (mai 2016) |
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Pour la première fois, Lorraine Klaasen présente une chanson en français, la chanson-titre de son nouvel album. Pour le reste, Nouvelle journée contient des chansons en anglais, mais aussi dans des langues tribales de son pays natal, l’Afrique du Sud (tsonga, sotho, isizulu et xhosa). Lorraine rend hommage à sa mère, Thandie Klaasen, en reprenant « Izani Nonke », une de ses chansons les plus critiques vis-à-vis les élus qui nous gouvernent. La chanteuse présente aussi « Where to Now », une ballade soul qu’elle avait écrite il y a près de 30 ans implorant la compassion et condamnant la cupidité. Sur Nouvelle journée, Lorraine Klaasen offre à nouveau un excellent mélange entre musiques du monde et soul pour un disque ensoleillé, optimiste et dansant. (mai 2016) |
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The Last Shadow Puppets – Everything You've Come To Expect
un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Stylés entre Mods et petites frappes, détendus au possible - d’aucuns diront presque désinvoltes - Miles Kane et Alex Turner réaniment les Last Shadow Puppets attendus avec obstination par la presse et le public depuis 2008. Des lustres donc… Sans stress ni pression, les deux néo-californiens se sont retrouvés pour ériger une nouvelle collection de chansons classieuses et sensuelles. Pour évacuer le doute, les Puppets frappent direct dans le buffet. « Aviator » offre une profondeur mélodique, la grandiloquence attendue et prouve encore le génie musical du binôme. Impressionnant, le riff de fond est simplement dément, les deux voix se télescopent et les arrangements de cordes amènent la puissance. Un grand morceau pour mettre d’entrée tout le monde d’accord. Le brelan de titres introductifs se poursuit avec l’élégante « Miracle Aligner » et surtout « Dracula Teeth » et sa basse chaloupée. Basse qui tient d’ailleurs une belle place dans cet album, comme marque de référence (avouée…) au Gainsbourg époque Mélody Nelson. À même de pousser la chansonnette avec un certain goût pour la ballade charnelle, Alex Turner sort le grand jeu et les mimiques crooners sur « Everything You’ve Come To Expect » et « Sweet Dreams ». Pas complètement assagi et porté par un jeu de guitare bigarré et une âme vicelarde, Kane lâche les chevaux sur l’honorable single « Bad Habits ». Mais c’est lorsqu’il casse ses propres modèles que le binôme dépasse ses limites comme sur « The Element of Surprise », sorte de « Let’s Dance » du disque, et « Pattern », pop sucrée assumée aux orchestrations corpulentes. Clairement, le travail parfaitement exécuté de James Ford à la production (habituel producteur des Arctic Monkeys et du premier Last Shadow Puppets) et Owen Pallett aux orchestrations (également sur le premier album et proche d’Arcade Fire) donne une ampleur et une forte valeur ajoutée à ce disque. Sans atteindre la fraîcheur et l’ébahissement en partie dus à l’effet de surprise sur The Age of The Understatement, ce deuxième album constitue un véritable retour en force qui réussit beaucoup de choses tout en évitant la déception et l’amertume. (mai 2016) |
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Celle qui rivalisait avec Madonna dans les années 1980 pour le titre de reine de la pop effectue un véritable « détour » musical sur ce nouvel album. Cyndi Lauper présente en effet ses standards country préférés des années 1940, 1950 et 1960. Si sa voix se prête bien à l’exercice, ses interprétations par contre n’ont rien de très lumineux et on se demande même si c’est un album qui était nécessaire. On peut entendre quelques moments intéressants comme « Funnel of Love », « Heartaches by the Number » et « Hard Candy Christmas » en conclusion. Par contre, l’ensemble s’avère quelque peu décousu et serait probablement plus intéressant sur scène dans une revue musicale. Detour est avant tout pour Cyndi un disque pour se faire plaisir à elle-même. Notons la présence d’artistes invités de renom : Willie Nelson, Vince Gill, Jewel, Alison Krauss et Emmylou Harris (pour la chanson-titre). (mai 2016) Vidéoclip : « Funnel of Love » |
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La violoniste et multi-instrumentiste des Cowboys Fringants présente un deuxième album solo tout en douceur. C’est un disque touchant et apaisant qui s’adresse avant tout aux nouveaux parents et à leurs enfants. On y retrouve 13 chansons que Marie-Annick a écrites, mises en musique, réalisées et illustrées. Elle peut compter sur l’appui précieux de deux complices, Catherine Durand et Gaëlle, sans oublier Karl Tremblay, chanteur des Cowboys (et son amoureux), qui ajoute sa voix en plusieurs occasions. Les jeunes enfants risquent fort d’apprécier la voix douce de Marie-Annick et ses très belles mélodies. (mai 2016) Vidéoclip : « J’ai brodé mon cœur » |
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La chanteuse ontarienne a encore une fois décidé sur Midnight Machines de laisser tomber sa dimension électronique pour plutôt offrir un album acoustique. Une tradition qu’elle perpétue désormais à chacun de ses albums, il s’agit surtout de relectures de pièces de Little Machines paru en 2014, ainsi que deux nouvelles chansons : « Follow You Down » et « Head Cold ». Il n’y en a que huit en tout pour un total avoisinant les 40 minutes. Une section de cordes vient ajouter de la richesse et de la magie à l’album qui réussit à nous conquérir rapidement par son atmosphère chaleureuse. En fait, on pourrait même dire que Lights est à son meilleur dans ce contexte. Un bien beau disque! (mai 2016) Vidéoclip : « Meteorites » |
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Après 40 ans d’une profonde amitié, les deux légendes du country, Renée Martel et Patrick Norman, unissent enfin leurs voix sur un même album. Avec la collaboration du réalisateur et arrangeur Éric Goulet, le duo présente des chansons originales de Nelson Minville, Albert Babin, Luc De Larochellière et Michel Rivard. La thématique de l’album tourne autour de l’amitié, de la tendresse et de l’amour qui unit ces deux icônes de la musique québécoise. Sans égaler certaines œuvres précédentes des deux artistes, Nous procure avant tout le plaisir de voir ces deux légendes réunies pour la première fois sur un album de chansons originales. (mai 2016) |
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MCC, alias Marie-Claudel Chénard, présente un premier mini-album de cinq titres. Mais MCC c’est aussi pour Montreal Cotton Company, une usine de coton de Valleyfield démolie en grande partie aujourd’hui, où son grand-père a travaillé. L’usine figure sur la pochette du CD, en plus d’avoir inspiré la chanson « MOCO ». Coréalisé par les frères Frédéric et Jean-Philippe Levac (Pandaléon), Charmant fiel comprend une musique acoustique ambiante caractérisée par le doigté unique de MCC à la guitare. Sa guitare et sa voix douce sont enrichies par des claviers et des percussions discrètes. Ce EP nous donne assurément le goût d’en entendre plus! (mai 2016) |
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Suite à la séparation des Great Bloomers, le chanteur canadien s’est lancé dans une carrière solo dont voici le premier album. Accompagné de sa guitare acoustique, Tim Moxam présente un très beau mélange entre musiques folk et country rock. Soft Summer contient des chansons grandement personnelles dont plusieurs vivent depuis longtemps déjà ayant été remodelées plusieurs fois. Moxam a enfin pu les compléter et nous les offrir sur disque. Même si ces pièces datent de différents moments de sa vie, il a réussi à en faire un tout cohérent, cimenté par sa personnalité unique. Si vous aimez le genre country folk, l’ensemble tout en douceur s’écoute à merveille. (mai 2016) Vidéoclip : « Bones » |
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Après plus de 20 ans de carrière, Jonathan Painchaud présente son cinquième album solo, La tête haute. Il est un quarantenaire profondément heureux qui savoure pleinement la vie, et ça fait du bien à entendre. Musicalement, l’auteur-compositeur et interprète semble plus libre que jamais et il en résulte un album lumineux qui se déguste avec plaisir. Réalisé par son frère Éloi, La tête haute inclut bien sûr des chansons folk douces, mais des mélodies pop viennent rendre l’ensemble accessible à un large auditoire. Le Madelinot comblera à nouveau ses fans de longue date, même si le disque ne contient que 10 titres totalisant 31 minutes. (mai 2016) |
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Meghan Patrick est une chanteuse country ontarienne qui arrive avec son tout premier album, Grace & Grit. Elle a débuté en tant que chanteuse du groupe bluegrass The Stone Sparrows. Elle propose un country pop contemporain grandement énergique, auquel s’ajoute sa voix puissante. Parmi les collaborateurs à l’album, notons Chad Kroeger qui a co-écrit et réalisé plusieurs titres dont le premier extrait, « Bow Chicka Wow Wow ». On retrouve aussi Joe Nichols qui chante en duo avec Meghan sur « Still Loving You ». C’est un premier album très réussi que nous offre Meghan Patrick, elle qui risque fort de devenir la prochaine Shania Twain. (mai 2016) Vidéoclip : « Bow Chicka Wow Wow » |
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Pour son cinquième album, Yann Perreau nous fait visiter sa planète bien particulière. Le fantastique des astres offre un univers surprenant avec des élans dansants, presque latins ou à la Stromae. C’est le cas notamment pour le premier extrait, « J’aime les oiseaux », une véritable bouffée de fraîcheur. Très théâtral, c’est comme si Perreau avait pensé l’album en fonction d’une éventuelle comédie musicale. Il navigue de belle façon entre morceaux entraînants dominés par l’électro et des pièces plus touchantes dans lesquelles il rend hommage aux deux femmes de sa vie : sa mère (« À l’amour et à la mer ») et son amoureuse (« T’embellis ma vie »). Par contre, pour la première fois, Perreau semble se perdre entre sa poésie, ses prises de position et le désir du divertissement ultime. Il frappe donc dans toutes les directions, les yeux fermés, ce qui est déstabilisant et frustrant. Frustrant parce qu’on veut tant l’aimer ce cinquième opus, mais il nous laisse sur notre appétit. Réalisé par le mystérieux Tante Blanche, l’album inclut la participation de trois collaborateurs de talent : Pierre Kwenders, Inès Talbi et Laurence Nerbonne. (mai 2016) Vidéoclip : « J’aime les oiseaux » |
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Il y a seulement six ans que Ludo Pin s’est installé au Québec et il présente déjà son troisième album depuis ce temps. La paternité et la lecture de L’usage du monde de Nicolas Bouvier ont donné un nouveau souffle à son écriture, lui faisant prendre du recul et lui permettant d’affronter ses doutes et ses questionnements sous un autre angle. Musicalement, l’artiste demeure dans des ambiances électro pop légères, à l’image du premier extrait, « Amour à mort ». Dans cette nouvelle aventure, Ludo Pin est encore une fois appuyé par son fidèle collaborateur Navet Confit qui semble avoir la touche pour faire sortir le meilleur de Ludo. Sa voix douce demeure chaleureuse et envoûtante et ses rythmes mid-tempo réussissent à nous faire taper du pied à tout coup. Les moyens du bord est donc encore un très bon disque pour Ludo Pin, un disque à la hauteur des attentes de ses fans. (mai 2016) |
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Le chanteur parisien demeure toujours bien actif à l’aube de ses 64 ans, « toujours debout » comme il le dit si bien dans le premier extrait de cet album éponyme. Pourquoi un album titré de son nom aussi tard dans sa carrière? Peut-être parce qu’il réussit à offrir l’un de ses albums les plus personnels à ce jour. Musicalement par contre, Renaud demeure dans le style folk rock qui l’a rendu célèbre tout au long de ses 40 ans de carrière. Il propose plusieurs très bonnes chansons, pour un album qui réussira certainement à satisfaire encore ses fans de longue date. (mai 2016) Vidéoclip : « Toujours debout » |
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Royal Tusk est un groupe d’Edmonton qui présente son premier album complet. Réalisé par Eric Ratz (Big Wreck, Monster Truck, Arkells, Billy Talent), Dealbreaker offre un son rock contemporain énergique. Leur côté rock ‘n’ roll n’est pas sans nous rappeler Billy Talent en plusieurs occasions. Ils ont aussi une énergie à la Collective Soul, un groupe pour qui ils font d’ailleurs quelques premières parties de spectacles. Sans déborder d’originalité, Royal Tusk proposent une musique entraînante et divertissante. (mai 2016) Vidéoclip : « Fever » |
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Le jeune MC de 27 ans possède une impressionnante feuille de route sur la scène hip hop québécoise. Avec Petit prince, il lance son deuxième album solo, deux ans après Indélébile. Les textes provocateurs et les compositions lourdes ne sont pas sans rappeler le rap américain. Véritable bête de scène, c’est dans ce contexte que la musique et le flow de RYMZ prennent tout leur sens, accompagné d’un DJ et d’un batteur. Pour ce nouvel album, le rappeur s’entoure de plusieurs collaborateurs, dont Souldia, Leïla Lanova et Maxime Gabriel. Les fans de rap québécois sauront assurément apprécier ce talentueux MC. (mai 2016) |
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The Brasil Session est le troisième album de l’auteur-compositeur et interprète montréalais d’origine haïtienne. Vox Sambou représente de façon irréprochable le métissage des genres pour une musique du monde riche de diverses influences. Comme son titre l’indique, on peut bien sûr entendre de la musique brésilienne, mais on retrouve aussi des éléments de rock de diverses origines, des rythmes traditionnels, des éléments afro-latins, du reggae et du rap. Les textes naviguent entre l’anglais, le français, l’espagnol et le créole. Avec The Brasil Session, celui qui est très impliqué auprès des adolescents du quartier Côte-des-Neiges à Montréal solidifie sa position de leader de la nouvelle musique du monde au pays. (mai 2016) |
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Originaire du Mozambique, ce néo-Montréalais présente un mélange de musique acoustique, de rock et d’électro, y intégrant des rythmes et des textes inspirés de ses racines. Il s’agit donc d’une musique du monde métissée qui possède tout le groove nécessaire pour plaire à un vaste auditoire. Avec son premier extrait, « LOL », Samito prouve son immense talent de mélodiste. Ses textes passent de l’anglais au portugais en passant par le tswa. Sur ce premier album éponyme de huit titres, on peut entendre plusieurs moments énergiques et entraînants qui satisferont les amateurs les plus exigeants. C’est seulement dommage que l’ensemble ne dure que 27 minutes. (mai 2016) |
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Après plus de 40 ans de carrière, Richard Séguin présente son 14e album solo. On y trouve 11 chansons originales dont le premier extrait, « Le manteau ». L’auteur-compositeur et interprète s’entoure de fidèles complices musiciens en Hugo Perreault et Simon Godin aux guitares, Myëlle au violoncelle et Marc-André Larocque à la batterie. Il peut aussi compter sur des collaborateurs de renom : Bears of Legend sur « Quand on ne saura plus chanter », ainsi que Vincent Vallières et Patrice Michaud sur « Roadie », en hommage aux techniciens de scène. La poésie de Séguin témoigne toujours d’une grande préoccupation humanitaire. Et sa voix n’a pas vieilli, demeurant toujours aussi efficace après toutes ces années. Sans se réinventer, Séguin ne décevra certainement pas ses fans avec Les horizons nouveaux. (mai 2016) |
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Le jeune auteur-compositeur et interprète de Regina en Saskatchewan s’inspire autant de Neil Young que d’Elliott Smith et de Wilco. Par contre, il réussit à créer son propre univers grandement fantaisiste sur The Party. Il propose une musique pop sophistiquée, généralement acoustique, mais aux arrangements tout de même riches. Certains titres se démarquent du lot comme « The Magician » et « The Worst in You », mais l’ensemble devrait être écouté attentivement à quelques reprises pour être totalement assimilé. La récompense n’en sera que meilleure puisqu’il s’agit certainement de l’un des meilleurs albums canadiens à paraître depuis le début de 2016. À découvrir! (mai 2016) |
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Originaine de la région de Lac-Mégantic, Kyra Shaughnessy est une poète, auteure-compositrice et interprète qui fait carrière depuis une dizaine d’années. Sur son troisième album, conçu avec le réalisateur Dany Placard, elle propose toujours une musique folk, mais intégrant des sonorités et influences d’Irlande, d’Afrique de l’Ouest et des Premières Nations. Elle alterne entre le français et l’anglais (avec aussi du gaélique irlandais), et elle évolue dans une atmosphère enveloppante. Les arrangements magnifiques enrichissent l’ensemble qui met parfaitement en valeur la voix pure de Kyra. Passage est un très bel album, à la fois personnel et universel. (mai 2016) |
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Les Sombres Héros, ce sont deux Québécois amoureux de musique cubaine : Mathieu Leduc et Nicolas Gareau. Ils mélangent habilement l’humour joual aux chansons typiquement cubaines en espagnol. Le duo s’est envolé pour Santiago de Cuba au printemps 2015 pour enregistrer aux Studios Egrem en compagnie d’un groupe de maestros cubanos. Ils ont aussi eu l’idée d’immortaliser cette aventure sur vidéo afin d’en produire un documentaire qui parait simultanément avec l’album. Le CD de 9 titres contient deux reprises de chansons cubaines et sept nouvelles compositions. Il arrive que le passage entre l’espagnol et le joual (ou le français chanté à l’espagnol) égratigne quelque peu l’oreille, mais le disque propose généralement une belle fusion entre les deux cultures. (mai 2016) |
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Le groupe indie de Toronto ne pensait certainement pas envahir les radios avec un succès instantané. C’est pourtant ce qui est arrivé avec le premier extrait de Hope, « Spirits », une chanson pop rock totalement inoubliable. Simon Ward et sa bande ont définitivement réussi à produire leur véritable hymne qu’ils devront interpréter le reste de leur carrière. Le reste de l’album offre un mélange d’indie pop, de folk et de rock. D’autres titres se comparent avantageusement à « Spirits ». C’est le cas notamment pour la suivante, « Shovels & Dirt », dont le refrain avec un chœur possède le même potentiel accrocheur. The Strumbellas présentent dans l’ensemble un album qui crée une dépendance et vous fera certainement chanter en chœur. (mai 2016) Vidéoclip : « Spirits » |
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Le chanteur country américain est de retour avec son deuxième album, You Should Be Here. Dès la première pièce, « Flatliner », il est accompagné de Dierks Bentley, question de donner un peu d’énergie à ce début d’album. Par contre, il revient tout de suite à une chanson mid-tempo sans grand intérêt avec « Middle of a Memory ». C’est un peu le sentiment qui nous habitera tout au long du CD avec plusieurs morceaux faciles à ignorer entre mid-tempo et ballades. Ce sont toujours les chansons entraînantes qui sont les plus réussies pour Cole Swindell, mais il n’en présente malheureusement que trop peu. Ceux qui avaient aimé son premier disque ne seront pas trop déstabilisés alors que l’on retrouve la même recette sur You Should Be Here. (mai 2016) Vidéoclip : « You Should Be Here » |
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Avec plus de 50 ans de carrière, le Montréalais de 68 ans est une véritable légende du folk ayant joué avec les plus grands, dont la famille élargie McGarrigle/Wainwright. Chaim Tannenbaum a participé à plus de 20 albums, soit en tant que musicien multi-instrumentiste ou en tant que réalisateur. Par contre, il présente son tout premier album solo. « Enfin », diront ses proches et ses admirateurs. L’album de 13 titres contient une musique folk plutôt traditionnelle, totalement acoustique. Professeur de philosophie à la retraite, Tannenbaum habite maintenant à New York. Il sera possible de l’entendre en concert à Montréal le 9 juin à l’Upstairs. (mai 2016) |
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Victoria + Jean est un duo de Bruxelles qui présente son tout premier album avec Divine Love. Pour l’occasion, ils se sont entourés d’une liste impressionnante de réalisateurs : Ian Caple (Tricky, Kate Bush), John Parish (PJ Harvey, Goldfrapp), Rob Kirwan (Depeche Mode, U2), Christopher Berg (The Knife, Fever Ray, Depeche Mode), Joe Hirst (Florence + the Machine, Stone Roses, M.I.A.) et Alistair Chant (PJ Harvey). Leur musique est basée sur la voix envoûtante de Victoria et la guitare électrique de Jean. À noter que Victoria et Jean, qui forment aussi un couple dans la vie, ont voulu produire un vidéoclip pour chacune des 12 pièces de l’album. Il en résulte comme un ensemble de courts-métrages, tous plus intéressants les uns que les autres. Voici un premier album convaincant de la part de ce duo belge de grande talent. (mai 2016) Vidéoclips : « Divine Love » - « Härligt Sverige » - « Where We Belong » |
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VioleTT Pi est une bibitte indescriptible, le projet déjanté de Karl Gagnon. Des textes plus souvent qu’autrement absurdes et incompréhensibles sont accompagnés d’une musique mélangeant l’électro, le rock et le punk dans une désorganisation complète et déroutante. Assurément créatif, Manifeste contre la peur ne se compare à rien de connu sur cette planète. Il y a bien l’électro punk de Peaches qui peut nous venir en tête, mais les moments rock nous ramènent rapidement dans une atmosphère bien québécoise. Si vous recherchez désespérément une musique unique, vous visez juste avec VioleTT Pi que vous ne pourrez accuser de copier qui que ce soit. (mai 2016) |
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Take All My Loves n’est pas sa première incursion dans le monde de Shakespeare, mais dans ce cas-ci, Rufus Wainwright présente un habile mélange entre sa musique pop de chambre, l’opéra et des lectures. Trois des sonnets sont déjà parus sur , mais ils sont présentés ici dans de nouveaux arrangements. On retrouve 16 pistes en tout, donc plusieurs des poèmes se retrouvent en deux versions différentes. Parmi les artistes invités, notons d’abord la cantatrice Anna Prohaska, mais aussi Helena Bonham Carter, Carrie Fisher, Martha Wainwright et Florence Welch (Florence + the Machine). L’Orchestre symphonique de la BBC fait aussi de nombreuses apparitions. Certains fans pourraient être déçus de ne pas entendre Wainwright chanter très souvent sur l’album, mais il agit plutôt comme chef d’orchestre d’un album varié qui vise avant tout de mettre en avant l’œuvre de Shakespeare. En fait, Wainwright prouve surtout sa grande polyvalence en tant que musicien et arrangeur. Un très bel album empli de créativité! (mai 2016) |
Deutsche Grammophon / Universal
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Après 10 ans de carrière, le groupe indie rock de Vancouver semble enfin véritablement prendre son envol avec ce quatrième album. Dynamique à souhait, Paradise capte rapidement notre attention avec des rythmes accrocheurs, malgré un son rock qui n’a rien de conventionnel. Leurs racines punk et noise ne sont en effet jamais bien loin, avec aussi quelques expérimentations à la guitare, qui voyage entre punk et métal. La voix de Mish Barber-Way se démarque tout au long du disque, malgré une guitare grinçante et une section rythmique remarquable. Les influences de Hole et des Pixies sont évidentes, mais White Lung semblent avoir enfin trouvé leur propre voie. Dommage qu’on ait seulement droit à 10 pièces totalisant 28 minutes. Pas le choix : il faut le réécouter en boucle, mais ce sera avec un véritable plaisir! Un superbe album, très divertissant! (mai 2016) Vidéoclips : « Hungry » - « Below » |
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Forever est le premier album du groupe indie rock de Winnipeg, Yes We Mystic. Le groupe propose un mélange de brit pop à la Radiohead et Coldplay avec une musique indie introspective montréalaise comme Patrick Watson et Wolf Parade. L’album a d’ailleurs été réalisé par Jace Lasek qui a travaillé avec les deux derniers. Le groupe intègre aussi d’autres influences comme du folk et de la musique pop orchestrale qui peut parfois rappeler Arcade Fire. C’est un premier disque surprenant et vraiment intéressant qui nous est offert par Yes We Mystic, un groupe à surveiller de très près. (mai 2016) |
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Dix ans se sont écoulés depuis son dernier album solo, mais voilà que Gwen Stefani présente finalement son troisième enregistrement. Cette longue pause a été marquée par ses enfants, mais surtout par son divorce d’avec Gavin Rossdale (Bush). Ça s’entend rapidement sur This Is What the Truth Feels Like alors qu’une bonne poignée de chansons parlent de libération (« Used To Love You », « Me Without You », etc.). Musicalement, elle présente un son pop qui se veut moderne, mais avec des tendances un peu trop adultes par moments. Ses rythmes dansants s’approchent certainement plus de Kylie et Madonna que des nouvelles sensations pop. Le rock est malheureusement rayé de la carte et les fans de la première heure de No Doubt ne risquent pas de se sentir concernés. Ils devront attendre le nouvel album de leur groupe préféré à venir bientôt, mais avec un homme à la place de Gwen, Davey Havok (AFI)!? Pour revenir à ce nouvel album, après plusieurs pièces mid-tempo sans grand intérêt, Gwen plonge tête baissée dans une musique de club axée sur la basse et réalisée à la perfection. Même si on obtient enfin un peu d’excitation, ce n’est rien pour nous convaincre de la pertinence de ce nouveau disque et les chances de revenir immédiatement au titre #1 sont plutôt minces. Gwen présente certainement une pop de qualité, mais elle ne réussit pas à se démarquer autant qu’on l’aurait voulu. (chronique principale d'avril 2016) Vidéoclips : « Used To Love You » - « Make Me Like You » |
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Après s’être fait connaître avec des échantillonnages des Beach Boys, Nathan Jenkins présente un premier album de musique originale. Le producteur londonien est depuis passé de rythmes hip hop à une musique électro beaucoup plus pop. Ce qui ne veut pas dire qu’il est devenu accessible pour autant. Au contraire, la musique de Bullion demeure plutôt champ gauche avec quelques bons rythmes, mais surtout, la nécessité d’écouter attentivement ce qu’il a à nous offrir si on veut véritablement adhérer à son œuvre. Par contre, une fois qu’on y a mis l’effort, on ne peut que se laisser convaincre de l’efficacité de ses compositions. N’attendez rien pour la radio, mais sa musique électro pop aux influences new wave, parfois à la Gary Numan (l’excellente « Speed »), devrait arriver à vous séduire. L’intégration occasionnelle de cuivres aide aussi à rendre sa musique plus terre à terre. Voici un très bon exemple que la musique métissée des années 2010 peut être particulièrement créative et toute aussi agréable à écouter. Bullion nous offre une musique d’ambiance incomparable. (découverte du mois d'avril 2016) |
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Après cinq ans d’absence, le groupe américain est de retour sur disque. Ils ont deux membres d’importance en moins par contre suite au départ du guitariste Matt Roberts (un membre fondateur) et du bassiste de longue date Todd Harrell qui ont dû être remplacés. Aussi, pour donner de la vie à la musique du groupe devenue franchement monotone sur Time of My Life, ils ont embauché le réalisateur Matt Wallace. En ce sens c’est réussi puisque le groupe revient à des rythmes énergiques, des refrains puissants et des riffs pour emplir les stades sur leur chemin. Par contre, on repassera pour l’originalité avec 11 chansons qui rappellent toutes plus Nickelback les unes que les autres. C’en devient gênant, et ce très rapidement avec les premières pièces, « The Broken » et « In the Dark ». 3 Doors Down n’ont peut-être jamais été des génies de la création, mais là leur réservoir est vide. Seul point positif : Us and the Night ne nous fait pas autant bailler que leur précédent CD, réussissant même à nous faire taper du pied à l’occasion. (avril 2016) Vidéoclip : « In the Dark » |
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Après une douzaine d’années à avoir fait carrière chacun de leur côté, le frère et la sœur se retrouvent enfin sur un même album. Ils avaient bien collaboré à différents disques l’un de l’autre et avaient tourné ensemble, mais The Family Album est un premier enregistrement conjoint. Ils présentent cinq nouvelles chansons, deux de Matthew et trois de Jill, dans un style country folk. Les six autres pièces de l’album sont des reprises soigneusement choisies dans un répertoire folk des années 1960 et 1970. Notons entre autres « If I Needed You » de Townes Van Zandt et « Comes a Time » de Neil Young. On peut aussi entendre la version anglaise de « La complainte du partisan » de Leonard Cohen. L’album a été réalisé de main de maître par Michael Piersante (Willie Nelson, Robert Plant & Allison Krauss, Elvis Costello) et on peut y découvrir tant leurs influences du folk canadien que de l’americana. Même s’ils demeurent grandement efficaces chacun de leur côté, il semble que Matthew et Jill gagnent en solidité lorsqu’ils s’assemblent. (avril 2016) |
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Le Britannique Bibio, de son vrai nom Stephen Wilkinson, mélange habilement l’électronique et l’acoustique pour une musique indie folk électro unique. Sur A Mineral Love, il explore à nouveau la modernité de la musique du 21e siècle, mais en la joignant à des ambiances R&B et funk qui nous ramènent tout droit aux années 1970. Il laisse quelque peu de côté l’échantillonnage pour jouer de vraies chansons en studio. C’est quand il utilise de vieux synthétiseurs ou une guitare funky d’une autre époque qu’il présente ses meilleurs moments. Bibio nous offre une musique empreinte de douceur et de subtilités qui crée une ambiance bien particulière et extrêmement agréable. Parmi les participations à l’album, notons Gotye, Olivier St Louis et Wax Stag. (avril 2016) |
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Le pianiste et compositeur québécois présente un tout premier album de musique néo-classique ou classique contemporaine. Il s’agit d’un album minimaliste où seulement le piano s’exprime. À travers les huit pièces totalisant 27 minutes, il réussit à faire passer admirablement l’émotion. C’est comme si un film défilait devant nos yeux. Jean-Michel Blais deviendra assurément un artiste grandement reconnu. (avril 2016) |
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Après un premier album d’une grande efficacité avec Hunt and Chase, la jeune artiste ontarienne revient avec un disque plus abouti sur lequel elle étend un peu son champ d’action avec de solides mélodies pop sur un fond variant entre folk, indie pop et musique alternative plus adulte. Elle augmente son niveau de créativité en assumant sa propre personnalité et en offrant un album qui n’appartient qu’à elle. Un très bel accomplissement pour cette jeune artiste au talent infini... Et quel plaisir que d’entendre sa voix à nouveau! (avril 2016) |
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Pour son troisième album, Ariane Brunet présente une musique pop aérienne dans laquelle le groove occupe une place prépondérante. Sa voix feutrée offre une grande part de soul et elle semble avoir atteint une belle maturité artistique. Elle s’entoure d’une équipe de collaborateurs masculins pour l’aider à l’écriture des textes et de la musique (Alexandre Désilets, Mathieu Lippé, le rappeur parisien Vincha et le guitariste Jean-Alexandre Beaudoin) et pour la réalisation (Marc Bell). À ses musiciens s’ajoute occasionnellement une section de cuivres, qui vient enrichir l’ensemble. Moins autobiographique que ses disques précédents, Stella raconte plusieurs histoires qui existent autour d’elle et qu’elle désire mieux comprendre. C’est encore un excellent album que nous propose la jeune artiste de 24 ans, un album qui comblera ses nombreux fans. (avril 2016) |
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Plus de trois ans après son dernier album en français, l’auteur-compositeur et interprète italo-québécois est de retour avec un nouveau disque de chansons originales dans la langue de Molière. Au cours de cette période, Nicola Ciccone a publié deux livres, couru deux marathons, donnée de nombreux spectacles, mais il a aussi traversé des épreuves dont un deuil important. Tout ce vécu teinte Esprit libre qui traduit son urgence de vivre, par exemple avec le premier extrait, « J’veux pas mourir avant d’être mort ». Il rend hommage à son père dans « Oh toi mon père » et il évoque les menaces contre la chanson francophone dans « Cette chanson-là, elle jouera pas à la radio ». On y trouve bien évidemment des chansons d’amour comme « J’veux plus quêter l’amour » et « La solitude à deux », mais on peut aussi y entendre des chansons festives comme « Quand on joue avec le feu » et « Les bons gars finissent derniers ». Avec Esprit libre et sa très bonne chanson-titre, Nicola Ciccone continue de suivre son propre chemin, sans se préoccuper des conventions. (avril 2016) |
Matita
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Voici le septième album de la chanteuse française Clarika. Son écriture demeure particulièrement précise, que ce soit dans les moments pop rock entraînants ou dans les passages plus doux. Les superbes arrangements de cordes jouent assurément un rôle important dans l’ensemble avec un enrobage somptueux des textes de Clarika. Donnons le crédit au réalisateur, Fred Pallem. Parmi les 13 chansons de l’album, notons deux duos : « La cible » avec La Maison Tellier et « Dire qu’à cette heure » avec Alexis HK. Parmi les thèmes abordés, il y a la séparation, inspirée de sa séparation amoureuse et artistique d’avec le compositeur et arrangeur Jean-Jacques Nyssen avec qui elle était en couple depuis 25 ans. (avril 2016) |
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L’auteur-compositeur et interprète de Sydney en Australie présente son premier album avec Telluric. Il propose un mélange de pop rock adulte et de rock alternatif plutôt introspectif. Des noms comme Jack Johnson et Josh Rouse peuvent nous venir en tête, mais Corby possède une voix particulière ainsi qu’un phrasé unique. Il présente un album de 11 pièces totalisant 46 minutes et l’ensemble demeure passablement cohérent jusqu’à la fin avec quelques très bons moments. (avril 2016) Vidéoclip : « Monday » |
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Le groupe indie psychédélique de Los Angeles présente son quatrième album en carrière. Pour l’occasion, la formation de 10 musiciens a changé son processus créatif en enfermant tout le monde dans la même pièce pour écrire et enregistrer. Il en résulte un travail d’ensemble un peu plus cohérent, malgré des envolées de certains instruments ou de voix qui ressortent parfois bizarrement du lot. Mais ces spasmes répondent après tout à leur envie de présenter une musique psychédélique presque expérimentale. Des élans jazz viennent aussi garnir l’ensemble plutôt indéfinissable. Même s’ils semblent réussir à resserrer leur œuvre, il reste que les Magnetic Zeros possèdent une personnalité échevelée qui continue de se démarquer, comme si on écoutait un grand jam interminable. Il faut donc avoir la capacité d’entrer dans leur univers éclectique pour pouvoir véritablement apprécier Person A. (avril 2016) |
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Ce membre fondateur de Mes Aïeux a profité de la pause du groupe pour travailler à son premier album solo. Frédéric Giroux présente 10 chansons originales aux sonorités folks dans lesquelles il se dévoile et fait part de ses préoccupations, ses réflexions sur l’existence et la quête du bonheur. Entouré d’une nouvelle équipe de collaborateurs, dont Denis Ferland à la direction artistique, il s’éloigne des sentiers battus par son groupe. Il se fait aider par l’auteur Daniel Beaumont pour quatre textes, ainsi que par Julie Ménard pour « Face au nord » et Marc-André Paquet pour « Des cendres dans la tête ». Par contre, Giroux signe toutes les musiques, qui peuvent parfois s’approcher du répertoire de Mes Aïeux, mais tirent généralement une ligne avec le passé. Le premier extrait, « T’es belle à voir aller », rend hommage à sa fille atteinte de fibrose kystique, et elle ne laisse personne indifférent. Avec ce premier disque, Frédéric Giroux trouve effectivement un « deuxième souffle » plus qu’intéressant à sa carrière. Un excellent album! (avril 2016) |
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Sur ce 10e album, le chanteur fantaisiste français Philippe Katerine présente 16 chansons s’apparentant aux scènes d’un film, enregistrées dans le même ordre qu’elles lui sont venues en tête. Pour l’occasion, il laisse de côté les envolées électro des derniers albums pour une musique minimaliste piano-voix, avec quelques rares percussions, une chorale d’enfants et des sons d’animaux. Il revient donc à la base de ses chansons fantaisistes aux sonorités enfantines. Ses histoires rocambolesques n’en sont que plus mémorables alors que l’on entre avec plaisir dans son univers complètement éclaté. Katerine est une bibitte unique, un artiste à part entière qui réussit toujours à nous faire sourire. Voici donc un film/disque bien singulier et agréable à suivre jusqu’à sa conclusion. (avril 2016) |
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Lancé sans avertissement, untitled unmastered contient huit démos qui ne sont que numérotés et datés. D’après les dates, on comprend que l’essentiel de ce matériel a été enregistré pendant les séances en studio pour l’excellent album To Pimp a Butterfly paru en 2015. Avec un album d’une telle solidité, pas surprenant que les « restants » soient aussi efficaces. Mais surtout, les huit pièces s’enchaînent dans un ensemble cohérent, très agréable à écouter. Les musiques accompagnent magnifiquement les paroles de Lamar traitant essentiellement d’extinction et de survie. Son hip hop est toujours doux mais entraînant, puis il semble s’inspirer du jazz et du soul en de nombreuses occasions. Vocalement, il est appuyé à différents moments par Bilal et Cee Lo Green. Lamar a beau présenter cet album comme un disque de démos, il reste qu’il réussit encore une fois un tour de force avec un enregistrement de très grande qualité. Kanye West devrait peut-être s’inspirer de l’humilité de Kendrick Lamar au lieu de promettre le meilleur album de tous les temps. (avril 2016) |
Aftermath / Interscope / Universal
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Trois ans et demi après avoir fait un retour à la chanson sur Le deuxième rôle de ta vie, François Léveillée remet ça avec La part des anges, son cinquième album en carrière. L’auteur-compositeur et interprète (et humoriste à ses heures…) s’interroge sur l’amour à l’ère du virtuel, la génétique, etc., parfois avec humour mais souvent avec émotion. Il donne aussi des conseils à sa fille dans « Faut pas te décourager ». D’ailleurs, il interprète la chanson-titre avec sa fille Sarah Toussaint-Léveillé. François Léveillée présente certainement son album le plus personnel à ce jour. Malgré des arrangements sobres et doux, on peut entendre de belles orchestrations de cordes, du piano, de l’accordéon et une bonne dose de guitares acoustiques. Si vous avez apprécié son disque précédent, il devrait à nouveau vous séduire avec La part des anges. (avril 2016) |
Orage
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Formé en 2013, le jeune quatuor de Montréal nous arrive avec son deuxième album, Comfortable Scars. Lost Love proposent un son pop punk mélodique qui va droit au but. Les 11 chansons accrocheuses traitent de l’importance de faire la paix, de trouver son confort et de moments douloureux du passé. En fait, ils parlent de sujets de leur génération, ce qui n’a rien à voir avec le punk dénonciateur et revendicateur d’autrefois. Avec moins de 32 minutes, Comfortable Scars réussira assurément à vous divertir, sans trop d’efforts. (avril 2016) |
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Moran revient avec un quatrième album ponctué de sa voix chaude et d’une guitare dominante. Les chansons introspectives traitent d’amour et de désir, pour son album le plus personnel à ce jour. Réalisé, enregistré et mixé avec son complice de longue date, le guitariste Thomas Carbou, Le silence des chiens offre une atmosphère feutrée, toute en douceur. Moran est appuyé par deux collaboratrices de renom : sa conjointe Catherine Major pour le premier extrait, « Tic-Tac », et Luce Dufault pour une reprise de son classique « Soirs de scotch ». Avec Le silence des chiens, Moran présente possiblement son album le plus cohérent à ce jour. Une très belle œuvre! (avril 2016) |
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Kevin Morby s’est d’abord fait connaître au sein de deux groupes de Brooklyn, The Babies et Woods. Maintenant établi à Los Angeles, il travaille en solo depuis 2013. Singing Saw est son troisième album et Morby y augmente l’étendue de son son avec l’ajout de claviers, de trompettes et d’éléments électroniques. Il s’agit bien toujours d’une musique rock alternative par un auteur-compositeur à la voix unique. Par contre, sa musique prend une toute autre dimension ici, gagnant agréablement en richesse. Ce nouveau son nous permet d’apprécier encore plus la qualité des compositions de Kevin Morby. C’est comme s’il passait à un autre niveau. Voici donc un album incomparable, qui risque fort de se retrouver parmi les meilleurs de l’année. (avril 2016) |
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Motel Raphaël est un trio féminin d’indie pop montréalais qui existe depuis 2012. On les compare avantageusement à Tegan and Sara, Feist et Arcade Fire. Après un premier album plutôt folk, Motel Raphaël prend une direction complètement nouvelle sur System avec des compositions beaucoup plus complexes. Les 14 pièces sont finement ficelées pour former un tout cohérent et tellement agréable à écouter. Leurs harmonies vocales savoureuses ajoutent à l’ensemble qui s’avère particulièrement excitant. Voici donc un excellent disque par un groupe dont on n’a pas fini d’entendre parler! (avril 2016) |
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Le Canadien David Myles représente certainement l’un des meilleurs mélanges entre pop, folk et soul, quelque part entre Justin Timberlake et James Taylor. Avec le mini-album Here Now, il s’installe plus que jamais dans le monde pop avec six titres entraînants aux mélodies inoubliables. Il collabore encore une fois avec Classified qui réalise l’album, en plus de livrer un vers sur l’émouvante « Don’t Leave It Up To Me ». Ce très bon disque nous arrive pour nous faire patienter, alors qu’un album en français devrait voir le jour au printemps 2017. (avril 2016) |
Little Tiny / SIX
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Suite à la fin d’Hôtel Morphée, Laurence Nerbonne se lance en solo avec un tout premier album, XO. L’auteure-compositrice et interprète présente une musique électro pop aux influences R&B, hip hop et indie pop. Surtout, elle propose une musique sophistiquée dans laquelle la richesse musicale n’a d’égal que la qualité de la production. Les mélodies accrocheuses à souhait s’accompagnent de rythmes entraînants mis en valeur par la réalisation de Philippe Brault. À noter la présence de Lary Kidd (Loud Lary Ajust) pour « Balade luxueuse ». Pour le reste, Laurence fait pratiquement tout elle-même, un vrai album solo quoi! Pour une musique pop de grande qualité, Laurence Nerbonne vous en mettra plein les oreilles. (avril 2016) |
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Après le succès du premier extrait, « Karim et le loup », voici enfin le nouvel album de Karim Ouellet, son troisième. Il est toujours accompagné par son ami Claude Bégin qui coréalise le disque, cosigne les musiques et joue de plusieurs instruments. Encore une fois, Ouellet réussit à présenter des musiques lumineuses accompagnant des textes plus tourmentés, traitant d’incertitude, d’amour à sens unique ou de la fragilité du temps. Avec « Karim et le loup », il fait un clin d’œil à l’œuvre intemporelle « Pierre et le loup » de Prokofiev, accompagné de la chorale de l’école l’Escale et du Plateau à Québec. Avec ce nouvel album, le jeune trentenaire s’interroge sur ce qui l’attend, puisque « tout ce qui monte va redescendre » comme il le dit si bien dans la chanson-titre. Par contre, l’auteur-compositeur et interprète ne semble pas sur le point de redescendre avec encore une fois un album à la hauteur de son talent. (avril 2016) |
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Le groupe indie de Brooklyn, New York revient avec son troisième album, Human Performance. Après des enregistrements bien bizarres, surtout pour le mini-album Monastic Living, Parquet Courts revient avec un meilleur focus. Il en résulte possiblement son album le plus cohérent à ce jour. De très bons riffs et des rythmes entraînants réussissent même à nous faire taper du pied à travers une atmosphère qui demeure extrêmement exploratoire. C’est le cas notamment avec « One Man No City » qui intègre des bongos rythmés dans un long jam de plus de 6 minutes. Par contre, on se limite généralement à des pièces courtes dont plusieurs sous la barre des trois minutes. On retrouve même quelques moments de rock ‘n’ roll particulièrement captivants. Il s’agit d’un album de premier plan pour Parquet Courts, un album qui risque fort de se retrouver parmi les meilleurs de l’année. Le groupe fait certainement partie des groupes américains les plus créatifs en ce moment, et ils réussiront en plus à élargir leur auditoire avec Human Performance. Une belle réussite! (avril 2016) |
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Iggy Pop – Post Pop Depression
un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Définitivement, Iggy est autant iguane que caméléon. Notamment depuis la fin des années 90, Iggy a tout essayé. Le folk douteux d’Avenue B, le heavy metal poisseux de Beat ’Em Up, un premier rapprochement Stoogien avec Skull Ring, le disque crooner pour élite francilienne (Preliminaires) jusqu’au disque de reprises (Après). Iggy s’est paumé au passage, diluant son mythe dans les chemins sinueux de la recherche identitaire. Et puis Bowie est mort cette année. L’iguane n’est plus suspendu à son bienfaiteur. La fin? Non, c’est oublier qu’Iggy a de la ressource. Beaucoup de ses contemporains sont partis tôt, plus tôt, il y a parfois bien longtemps. Il est le dernier des Stooges originels, il est le dernier du quatuor Reed-Pop-Bowie-Warhol, il est le dernier des grands punks. Immortel? Peut-être pas mais il se faufile avec son allure reptilienne et il revient avec un nouvel exhausteur de rock : Josh Homme à la baguette (au manche et aux manettes surtout…). Iggy laisse planer le doute d’un dernier baroud d’honneur discographique avec ce Post Pop Depression. Du coup, il y a mis son cœur, ses textes et même ses foutues économies (l’album est autofinancé par Iggy et Josh). Ni vu, ni connu, les deux gonzes ont bossé d’arrache pieds sur un album classouille, façon rock en costard mais torse poil en dessous. Non seulement Josh a du goût, du flegme et un amour vache pour les arrangements subtils mais il a ramené des copains dans le désert : Dean Fertita (de QOTSA et The Dead Weather) et Matt Helders le batteur prodige des Arctic Monkeys. L’empreinte de Josh est aussi palpable que celle de Bowie sur The Idiot et Lust For Life mais l’intelligence du grand roux, c’est de mettre cette patte au service d’Iggy. Ses riffs sont ciselés, un peu froids, stoner quelque part et bluesy partout. Les arrangements sont fins et parfaitement bien sentis. Et puis, le respect de la parole donné : Iggy ne voulait plus beugler mais être fier de ce (potentiel) dernier album studio, il peut se réjouir : le trio introductif tutoie la perfection avec le riff lancinant de « Break Into Your Heart », la basse corpulente de « Gardenia » et le rock asiatique de « American Valhalla » (« China Girl », quelqu’un?). Plus surprenant, Iggy n’hésite pas à mêler sa voix de crooner aux chœurs de Josh, Matt et même des voix féminines (captivante « Sunday », somptueuse « Chocolate Drops »). Si l’Iguane ramène beaucoup de choses à l’âge et au vieillissement dans ce disque, il n’en garde pas moins son énergie dévastatrice qu’il crache impunément en conclusion : « For all your evil and poisonous intentions / Because I'm sick / And it's your fault / And I'm gonna go heal myself now / Yeah! ». La traversée du désert est bel et bien terminée. (avril 2016) |
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Heather Rankin fait partie de la célèbre famille Rankin originaire du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse, qui a fait la pluie et le beau temps sur la scène folk canadienne dans les années 1990 avant de se séparer en 1999. Heather a poursuivi une carrière d’actrice et elle présente maintenant l’album A Fine Line. On retrouve toujours quelques traces du folk celtique qui a caractérisé la musique de sa famille, mais avec une direction beaucoup plus pop adulte. Elle renoue avec sa sœur Cookie et son frère Jimmy le temps d’une chanson, « We Walk As One ». On peut aussi entendre Quake Matthews sur sa reprise de « Everybody Wants To Rule the World » de Tears For Fears. Réalisé par David Tyson, qui collabore aussi à l’écriture de plusieurs chansons, A Fine Line offre quelques moments intéressants, sans grandes surprises. (avril 2016) |
Back Street / Maple
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Le plus jeune fils du fondateur de Motown, Berry Gordy Jr., présente un premier album solo, après le succès monstre de son groupe, LMFAO. Par contre, les différences sont plutôt rares alors qu’on peut entendre le même style de musique pour faire la fête avec des rythmes dansants et des paroles plus ridicules les unes que les autres (« Booty Man », « Juicy Wiggle »). On retrouve quelques incontournables qui risquent d’obtenir autant de succès que les « Party Rock Anthem », « Champagne Showers » et « Sexy and I Know It » de LMFAO. C’est le cas entre autres pour « Keep Shining », « Party Train », et bien sûr l’incontournable « Juicy Wiggle ». Par contre, l’album s’avère quelque peu inégal et ne procure pas toujours le même niveau de plaisir. Heureusement, il y a toujours « Juicy Wiggle » pour nous rendre le sourire… (avril 2016) Vidéoclips : « New Thang » - « Juicy Wiggle » - « Where the Sun Goes » (feat. Stevie Wonder) – « Booty Man » (3600) |
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Tork, le compositeur derrière Rednext Level, insiste pour dire que sa musique n’est pas du rap, mais plutôt du tropical gangster house pop rap. Il s’agit en fait d’un mélange de toutes les musiques électroniques et hip hop. Tork, Maybe Watson et Robert Nelson (alias Ogden), ces derniers découverts au sein d’Alaclair Ensemble, réussissent avec brio à créer une musique pour tous les publics, avec suffisamment de moments pop pour intéresser les radios et un vaste auditoire. En plus, ils peuvent compter sur deux collaborateurs de renom : Claude Bégin pour la néo-funk « Faible pour toi » et Karim Ouellet pour la dancehall « Partir ». Sur Argent Légal, Rednext Level rendent hommage à la classe moyenne avec des textes souvent ridicules, mais des musiques grandement divertissantes. (avril 2016) Vidéoclips : « Sri Lanka » - « 40K » |
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Danyka présente un premier mini-album pour Rose Bouche avec En attente de toi. Elle offre trois chansons écrites en collaboration avec Gerry Stober, Dominiq Hamel (« Bar Hop ») et Yann Perreau (l’excellente chanson-titre). Antoine Gratton a aussi participé, entre autres aux arrangements de « L.A Tombée », qu’on retrouve en boni dans une version acoustique piano-chœurs. Rose Bouche propose une musique pop rock efficace et d’une grande richesse avec l’intégration de violons, de piano et d’accordéon. Le tout accompagne magnifiquement la puissante voix de Danyka. (avril 2016) Vidéoclips : « L.A Tombée » (version acoustique) - « En attente de toi » (version acoustique en concert) |
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Sainte Rose est un groupe indie rock québécois qui présente un deuxième mini-album après Bloodlines EP paru au printemps 2015. Il s’agit du second volet d’une trilogie. Sweet Talk EP contient quatre chansons et pour chacune seront tournés des vidéoclips. On peut déjà découvrir celui de « Wounded » qui se présente plus comme un court-métrage qu’un simple vidéoclip. Sainte Rose est composé de Marc Gebrayel et de deux duos de frères : Joey et Mikey Berlangieri, puis Corey et Bryan Blondi. Désirant conserver un parfait contrôle sur leur musique, ils ont refusé quelques offres et ont enregistré ce disque dans leur studio personnel. Leur musique emprunte énormément au pop rock avec des mélodies très efficaces et des rythmes entraînants. (avril 2016) Vidéoclip : « Wounded » |
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Radius nous est arrivé quatre ans après son premier album éponyme, soit au printemps 2015. Un an plus tard, une nouvelle édition voit le jour avec six nouvelles chansons en boni ainsi qu’une version alternative du succès « Freedom ». Allen Stone propose une musique soul intégrant du pop rock et quelques rares traces de blues. Même s’il a assurément du soul dans le ventre, Stone s’éparpille un peu trop avec des moments qui rejoignent presque Maroon 5. Et les chansons en boni n’aident en rien cet éparpillement qui se fait maintenant sur 21 titres totalisant près de 74 minutes. Allen Stone possède un grand talent d’interprète, mais il n’a toujours pas su l’exploiter correctement avec un style s’apparentant un peu trop à Bruno Mars. (avril 2016) Vidéoclip : « Perfect World » |
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Le groupe indie rock montréalais fête ses 10 ans cette année et pour l’occasion, il nous offre son troisième album (en excluant celui avec Jerusalem in My Heart paru l’an passé). Suuns se sont rendus à Dallas pour enregistrer Hold/Still avec le réalisateur John Congleton (St. Vincent, Swans). Les arrangements demeurent minimaux, mais ils réussissent à tout coup à nous hypnotiser. Le groupe se laisse un peu plus aller dans la voie électronique, avec des moments presque industriels (« Resistance »). Leurs rythmes électro lourds peuvent aussi rappeler PJ Harvey en certaines occasions. Si la première moitié de l’album réussit à nous captiver, la deuxième par contre s’étire quelque peu en longueur, notamment avec « Careful » qui dure 7 minutes interminables. Heureusement, le CD se termine de belle façon avec la concise et efficace « Infinity », parfaite pour nous donner le goût de réécouter l’album, ce qui nous permettra de mieux l’apprécier. (avril 2016) |
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En 2009, le chanteur des Madcaps, Frédéric Pellerin (alias Rico), quitte momentanément le groupe pour lancer le projet solo They Call Me Rico. Deux albums studios et un en concert plus tard, il revient avec This Time. Il poursuit ainsi son exploration blues et folk, ses premières amours. Il signe les 10 nouvelles chansons, paroles et musiques, et il entame un virage plus rock. L’album a été enregistré de façon analogique et essentiellement live dans deux studios de la région de Lyon, dont son tout nouveau studio, Magnéto. L’homme-orchestre s’entoure pour l’occasion de musiciens québécois et français comme Dominic « Rock » Laroche (Voïvod), Nicolas Grimard (Caïman Fu) et le violoniste et claviériste lyonnais Charlie Glad. Le mastering a été réalisé à Londres par Ray Staff (Muse, Led Zeppelin, David Bowie). Le résultat est un son blues rock plutôt sale et extrêmement efficace, un son à la fois contemporain et garage. (avril 2016) |
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Le chanteur et principal auteur-compositeur de Kaïn se permet pour la deuxième fois de présenter un album en solo. Cette fois-ci, il s’est plongé dans l’œuvre du député et poète Gérald Godin pour mettre en musique certains de ses poèmes et cantouques coups de poing, ainsi que de très beaux poèmes d’amour. Ce sont donc douze poèmes de Godin qui ont droit à une deuxième vie en musique. Veilleux assure aussi la coréalisation avec le multi-instrumentiste Davy Gallant. Les arrangements peuvent être parfois épurés, mais certains morceaux brassent passablement, question de bien accompagner les textes durs de Godin. Et si vous croyez que ce sont simplement des poèmes interprétés sur fond musical, détrompez-vous! Veilleux a su créer des musiques et des mélodies à part entière à partir des textes de Godin qui après tout avaient déjà leur part de musicalité. On peut aussi entendre quelques extraits de discours enflammés par Godin dans « Juin 68 ». Parmi les œuvres les plus célèbres présentées, notons le « Cantouque des hypothéqués », « Libertées surveillées » (traitant des arrestations arbitraires dont il a été victime en octobre 1970 avec sa conjointe Pauline Julien), ainsi que le fameux « T’en souviens-tu Godin? » (écrit en 1976 lors de son élection comme député du Parti Québécois). Avec cet album, non seulement Steve Veilleux rend un vibrant hommage à ce poète si près de ses racines et de la classe ouvrière, mais il transporte son œuvre à un autre niveau grâce à une musique de grande qualité, entraînante et divertissante. (avril 2016) |
R-Musik / SIX
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Voici le 10e album en carrière pour Weezer, le quatrième simplement identifié par une couleur. Il faut se rendre à l’évidence que malgré quelques très bons disques, ce sont les albums bleu, vert et rouge qui se démarquent dans leur désormais impressionnante discographie. Il faut maintenant ajouter le blanc à cette liste. Le groupe a apporté une bouffée de fraîcheur en 2014 avec Everything Will Be Alright in the End, mais il réussit à nouveau à se renouveler avec de très bonnes expérimentations. La force de Rivers Cuomo et sa bande est de réussir à expérimenter tout en demeurant accessibles et divertissants. Des mélodies inoubliables et des rythmes porteurs atteignent à nouveau l’objectif, le tout dans un court ensemble de 10 pièces totalisant 34 minutes. (avril 2016) Vidéoclips : « Thank God For Girls » - « King of the World » - « California Kids » |
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L’auteur-compositeur, chanteur, multi-instrumentiste et réalisateur de Toronto a pratiquement tout fait sur son nouvel album, jusqu’à la coréalisation avec Bill Lefler. Les seules autres collaborations sont celles de Hannah Georgas et Felicity Williams (Bahamas). Grâce à très peu d’assistance électronique, Ghost Light demeure essentiellement organique et chaleureux. Wood explore diverses sonorités de guitares et de percussions, y ajoutant du piano et des orchestrations, ce qui en fait une musique pop rock d’une grande richesse et extrêmement variée. Le premier extrait, « Long Way Out », en donne un excellent aperçu, mais c’est le cas tout au long des 13 titres. Avec Ghost Light, Royal Wood donne un nouveau souffle à sa carrière en prenant l’avant-scène du pop rock canadien. Un disque surprenant et combien agréable! (avril 2016) Vidéoclip : « Long Way Out » |
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Cinq ans après Get Your Heart On!, le groupe montréalais lance son cinquième album studio. Après des escapades plus pop, Simple Plan revient avec un son rock à tendance pop punk, toujours dans une atmosphère légère et divertissante. Les chansons sont généralement énergiques, et même lorsque le groupe ralentit le rythme, les pièces conservent leur pertinence. Le groupe avoue avoir conservé les 14 meilleures compositions parmi des dizaines et des dizaines de chansons et on arrive facilement à y croire puisqu’il s’agit de leur meilleur assemblage de pièces depuis leurs débuts fracassants en 2002. On peut entendre plusieurs artistes invités dont Jordan Pundik de New Found Glory et Nelly (pour le succès instantané à la Maroon 5 « I Don’t Wanna Go To Bed » qu’on retrouve une deuxième fois en boni dans une version française). Taking One For the Team contient plusieurs moments forts (« Opinion Overload », « Everything Sucks », « I Dream About You » en duo avec Juliet Simms), mais c’est l’ensemble qui impressionne par sa constance, un exploit que Simple Plan n’a pas réussi souvent depuis quelques années. Voici donc un album de pop punk efficace qui soutire le meilleur du genre tout en étant tourné vers l’avenir. Un excellent divertissement! (chronique principale de mars 2016) Vidéoclips : « Boom » - « I Don’t Wanna Go To Bed » - « Opinion Overload » |
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Bryan James Sledge (alias BJ the Chicago Kid) est déménagé de Chicago à Los Angeles à l’âge de 19 ans pour démarrer sa carrière en tant que chanteur gospel. Après avoir travaillé avec Stevie Wonder et différents artistes gospel et R&B, il présente enfin son tout premier album, plus de 10 ans après ses débuts. In My Mind contient plusieurs des simples qu’il a présentés précédemment pour un total de 15 titres totalisant au-delà de 62 minutes. BJ propose une musique R&B contemporaine avec de grandes influences de soul classique et de gospel. On y retrouve aussi quelques rares traces de hip hop. C’est un excellent album de R&B que nous propose BJ the Chicago Kid, un album riche, créatif et complet qui ne contient que bien peu de faiblesses. Il est peut-être seulement un peu trop long, puisqu’il est possible d’en venir à décrocher, surtout si on n’est pas parmi les plus grands fans de R&B. (découverte du mois de mars 2016) Vidéoclips : « Church » - « Turnin Me Up » |
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Après neuf albums, le groupe métal suédois Amon Amarth présente finalement un premier album-concept. Jomsviking raconte l’histoire d’un brigand qui s’est fait expulsé de son village après avoir « accidentellement » disposé de l’homme qui allait épouser la femme qu’il aimait. On suit sa quête pour revenir conquérir son amoureuse. Les vikings nous offrent un excellent mélange de death metal et d’harmonies de guitares à la Iron Maiden. Certains riffs sont particulièrement efficaces, comme dans « Wanderer » par exemple. Peu de pièces vous laisseront indifférents sur cet album qui contient tout ce qu’on aime du groupe depuis une vingtaine d’années (rapidité, lourdeur, précision, virtuosité). Jomsviking est un excellent album de métal mélodique, certainement l’un des meilleurs de la carrière d’Amon Amarth. (mars 2016) |
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Pour son deuxième album en français, le Montréalais Jason Bajada semble obsédé par le sommeil, le repos, etc. En plus, sa musique et surtout sa voix apaisante font en sorte de créer ce désir de faire la grasse matinée en compagnie de l’être cher. Il accélère seulement le tempo en quelques occasions, dont pour les excellentes « Pékin (les amitiés) » et « Des grenades dans les yeux » sur lesquelles les guitaristes Jocelyn Tellier et Olivier Langevin semblent se faire plaisir. L’album présente une musique pop aérienne très agréable avec quelques touches plus rétro ou même psychédéliques. Dans l’ensemble, il s’agit avant tout d’un disque de chansons d’amour, mais avec une orientation franchement contemporaine et une réalisation impeccable. Un excellent album! (mars 2016) Vidéoclip : « Pékin (les amitiés) » |
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Sur son nouvel album, Betty Bonifassi poursuit son exploration de l’œuvre d’Alan Lomax en faisant revivre huit chants d’esclaves africains déportés vers l’Amérique. Elle reprend à nouveau trois chansons de son premier disque paru à l’automne 2014, ce qui ne laisse que cinq nouveaux titres. Avec un total de 31 minutes, Lomax ressemble donc plus à un mini-album qu’à un CD complet. Musicalement, Betty fonce un peu plus dans un blues pur avec des éléments de rock, ce qui enrichit ces chansons traditionnelles. Il faut aussi souligner l’importante présence de la chorale féminine Les Marjo’s qui donne une couleur particulière à l’album. Lomax se veut un compagnon idéal à son premier album éponyme. Par contre, il y manque quelques titres pour réussir à véritablement nous satisfaire. (mars 2016) |
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L’auteur-compositeur et interprète natif d’Ottawa s’est fait une renommée avec son style country alternatif unique au Canada. Absent sur disque depuis quelques années, le voici de retour avec Somewhere We Will Find Our Place. Il s’agit d’un album de 10 pièces totalisant 39 minutes qui présente plusieurs bonnes compositions à tendance folk. Tout au long de l’album, sa voix semble nous souffler à l’oreille ses douces mélodies, ce qui est bien agréable. Il ne révolutionne assurément pas le genre, mais figure tout de même parmi les artistes les plus intéressants de la scène country folk canadienne actuelle. (mars 2016) |
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La chanteuse indie pop de Toronto présente son quatrième album avec Good Advice. Elle a décidé pour l’occasion de confier la réalisation du disque à son ami et collaborateur Jim James (My Morning Jacket) et elle s’est même rendue en voiture jusqu’à son studio de Louisville au Kentucky. Moins folk que ses œuvres précédentes, l’album contient une guitare électrique, des synthétiseurs et une section rythmique qui appuient un peu plus sa voix charmante. Elle présente donc un son plus pop, comme si elle sortait enfin de sa coquille pour montrer ce qu’elle peut vraiment faire avec sa voix, tant en émotion qu’en puissance. Assurément son disque le plus accessible à ce jour, Good Advice présente aussi Basia Bulat sous son meilleur jour. Un excellent album par une artiste au sommet de son art! (mars 2016) |
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Après avoir enflammé les bars blues de Chicago et être devenue une star nationale au Festival blues de Chicago en 2015, Toronzo Cannon est prêt à conquérir le monde. Sur The Chicago Way, il présente 11 chansons originales et il fait honneur à la nouvelle génération de bluesmen en provenance de la ville des vents. Il propose un blues dans le plus pur style de Chicago dans lequel il démontre toute sa virtuosité. Sans révolutionner le genre, Toronzo Cannon réussit à poursuivre la tradition de belle façon avec The Chicago Way. Avis aux amateurs du genre, le blues est encore bien vivant à Chicago! (mars 2016) |
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L’ex-membre des Backstreet Boys, le plus jeune du groupe, présente son troisième album solo, deux ans après son duo avec Jordan Knight. Il offre une musique pop mélodique, parfois énergique, avec des éléments de rock. Sur le premier titre, « 19 in 99 », on croirait entendre Simple Plan dans leurs moments les plus accessibles. Puis, sur « Get Over Me », Avril Lavigne vient lui porter main forte, alors qu’il nous rappelle le son new wave des Gogo’s dans « Tijuana ». Carter s’essaie même au reggae dans « Second Wind ». Très souvent sur le disque les enrobages ajoutés semblent superflus et surtout bon marché. « Swet » en donne le meilleur exemple avec des synthétiseurs cheaps et des cuivres étouffés à l’arrière. Une fois les quelques titres entraînants passés, Carter ne semble plus rien avoir à nous offrir d’intéressant. La bonne surprise n’aura pas duré longtemps! (mars 2016) Vidéoclips : « I Will Wait » - « 19 in 99 » |
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Le groupe australien qui mélange musiques rock et reggae est de retour avec son septième album. Enregistré à Melbourne avec le réalisateur Jan Skubiszewski (Jon Butler Trio), Rising With the Sun poursuit dans l’ambiance créée par le groupe dans sa tournée des plus grands festivals. The Cat Empire ont en effet joué devant plus de 500 000 personnes lors de leur dernière tournée mondiale, dont une présence remarquée au Festival international de jazz de Montréal et un concert à guichet fermé au mythique Royal Albert Hall à Londres. Le groupe présente donc encore une fois des rythmes efficaces et des mélodies parfaites pour entonner en chœur dans une foule de plusieurs milliers de personnes. Les rythmes du monde viennent à nouveau ajouter de la richesse aux chansons pop rock du groupe, avec en plus une présence importante des cuivres. Les chansons ont été créées rapidement en studio à partir de simples idées ou sons. Il en résulte donc une spontanéité grandement rafraîchissante pour une musique très agréable à écouter, qu’il faut découvrir sur scène. À noter aussi la pochette qui est une création de l’artiste australien Aaron Hayward. (mars 2016) Vidéoclips : « Wolves » - « Bulls » |
Two Shoes / Fontana North / SIX
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La chanteuse brésilienne présente son quatrième album avec Tropix. Elle étend encore un peu plus ses horizons musicaux avec l’incorporation d’électro à sa musique brésilienne, ce qui lui permet du même coup de continuer de se renouveler. Malgré l’utilisation de synthétiseurs, la musique de Céu demeure chaude, une musique parfaite pour une ambiance feutrée de fin de soirée. On y trouve de nombreux clins d’œil au passé avec des références au disco et au new wave, mais avec toujours un regard vers l’avenir. Céu signe 11 des 12 chansons du disque, la douzième étant une reprise de « Chico Buarque Song » de Fellini, un groupe brésilien obscur. Une fois de plus Céu réussit à nous séduire. Une artiste incomparable! (mars 2016) |
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The Cult – Hidden City
un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Toujours porté par les fondateurs et indispensables Ian Astbury et Billy Duffy, The Cult n’a pas dit son dernier riff. Le groupe anglais, naturalisé californien, achève ainsi la trilogie entamée par Born Into This et poursuivi avec Choice of Weapon. Empreint de spiritualité, d’une vraie force sombre et de textes poignants, ce dixième album du Cult est une stricte réussite servie par les guitares acerbes et redoutablement bien ficelées de Billy Duffy, guitar hero injustement mésestimé. Peut-être que l’on n’attendait plus le binôme à ce niveau, fautifs que nous sommes d’avoir été incrédules. Mais peut-être aussi avions-nous négligé cette synergie naturelle entre les deux hommes. La claque est d’autant plus violente que ce Hidden City est un recueil gracieux de chansons vertigineuses, blindées d’émotions fortes et d’une voix robuste et fragile à la fois. De sinistre mémoire, nous n’avions pas autant chialé comme des mômes qu’en écoutant en boucle ce « Birds of Paradise » et son final grandiose au piano. La portée émotionnelle de « Deeply Order Chaos », hommage cinglant post-attaque de Charlie, est sans appel : « I'm a European / Tears fall on the altar / I'm a European / Patience is my daughter / Is this the western dream / Defend our liberty ». Constant et consistant, l’album, chargé d’électricité non statique, prend ses marques dès « Dark Energy » et ce, jusqu’à l’épilogue troublant de « Sound and Fury ». Une renaissance monumentale. (mars 2016) |
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Dan San est un groupe folk indie belge qui nous revient avec un deuxième album un peu plus aérien. Après une période de ressourcement, les six musiciens sont de retour en force. Ils ont fait confiance cette fois-ci à Yann Arnaud (Air, Phoenix, Syd Matters) qui a été séduit par le projet et a voulu les amener ailleurs. Il a privilégié un enregistrement live en studio pour capter l’émotion et l’essence de leur musique. Il faut aussi noter l’arrivée du multi-instrumentiste Olivier Marguerit qui donne une nouvelle lumière aux chansons en ajoutant des sonorités synthétiques. Il en résulte donc un album moins folk et plus contemporain où se mélangent instruments acoustiques et synthétiseurs. Sans dénaturer ses influences premières, le groupe passe vraiment à un autre niveau et s’approche un peu plus du style d’un Patrick Watson par exemple. (mars 2016) |
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Il y a un an et demi, le groupe rap québécois présentait un premier album, Montréal $ud, qui lui a permis d’obtenir un succès critique et populaire au Québec, en plus de partir en tournée en France. Maintenant à l’avant-scène du rap québécois, les Dead Obies reviennent avec un nouveau disque au titre imprononçable qui est fait sur mesure pour la scène. En fait, une partie de l’album de 81 minutes a été enregistré en concert lors d’une série de trois spectacles affichant complet au Centre Phi de Montréal. Le groupe continue de mélanger les styles, tant vocalement (joual, slang, créole, français et anglais) que musicalement (hip hop, soul, R&B et électro). Ils explorent tout de même de nouvelles avenues avec des basses puissantes et des synthétiseurs aériens pour une musique à l’atmosphère vaporeuse qui se ressent plus qu’elle ne s’écoute. C’est un bien bon album que proposent les Dead Obies, un album créatif et varié. Son seul problème est qu’il est un peu trop long et aurait pu être synthétisé pour le rendre plus constant. Les fans de la première heure apprécieront sûrement quand même. (mars 2016) |
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Angel Forrest fait déjà carrière depuis 27 ans et elle nous arrive maintenant avec son 10e album. Pour l’occasion, elle rend hommage à 11 guitaristes en leur permettant de jouer sur une des 11 chansons de ce disque. On y retrouve Rob MacDonald, Ricky Paquette, Paul Deslauriers, Steve Hill, Adam Karch, et plusieurs autres grands guitaristes du blues rock canadien. Même si elle donne une place de choix à chacun des guitaristes, Angel les domine tous avec sa voix puissante, rocailleuse et reconnaissable entre toutes. Angel’s 11 contient surtout du blues à la base, mais avec un mélange de rock et de jazz qui le rend varié et complet. Il n’y manque que quelques compositions un peu plus marquantes pour en faire un grand album de blues, considérant la qualité des interprétations. (mars 2016) |
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Le chanteur de Toronto est surtout connu en tant que leader du groupe The Lowest of the Low, mais il compte aussi son lot d’albums solo dont les excellents Greasing the Star Machine (1998) et Crackstatic (2000). Sur ce nouveau disque, il présente un excellent mélange de rock alternatif et de rock plus classique, flirtant occasionnellement avec le rockabilly (« Strum and Drag »). Il offre quelques très bonnes compositions qui nous obligent à taper du pied. Par contre, l’ensemble peut s’avérer quelque peu inégal avec des chansons franchement ennuyantes. (mars 2016) |
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Le guitariste virtuose québécois est de retour avec son volume 3 des Solo Recordings. Il offre encore une fois un blues rock puissant, aux limites du hard rock en plusieurs occasions. Mais surtout, il continue de jouer à l’homme-orchestre en jouant tout lui-même. Il faut le voir seul sur scène avec sa guitare et sa batterie pour découvrir l’immensité de son talent. Même s’il propose plusieurs chansons qui brassent passablement, Hill présente aussi quelques pièces plus mélodiques sur des bases acoustiques (« Slowly Slipping Away », « Troubled Times » et « Emily »). Il réinvente également trois reprises parmi les 12 titres de l’album : « Still a Fool & a Rollin Stone », « Rollin & Tumblin / Stop Breaking Down » et « Going Down the Road Feeling Bad ». Avec Solo Recordings Volume 3, Steve Hill présente peut-être son meilleur album à ce jour, un album varié mais cohérent jusqu’à la fin qui met parfaitement en valeur la virtuosité de ce guitariste hallucinant. (mars 2016) |
No Label / SIX
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Pour son nouvel album après avoir fêté ses 40 ans de carrière, Laurence Jalbert fait encore une fois confiance au réalisateur et guitariste Rick Haworth, si habile pour faire ressortir les sonorités country qui lui sont chères. Sur Ma route, Laurence bénéficie de plusieurs collaborations précieuses à l’écriture des textes et de la musique dont Bourbon Gautier (pour 4 pièces), Dany Bédar, Sophie Nault, Danny Boudreau et Catherine Durand (pour la chanson-titre). Laurence signe elle-même 3 titres en compagnie du compositeur Jean-Philippe Lagueux. (mars 2016) |
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Le James Hunter Six est un groupe soul britannique formé autour de James Hunter. Pour leur quatrième album, le premier pour Daptone Recording, ils ont décidé de se rendre en Californie et d’enregistrer les 10 chansons directement sur un enregistreur 8 pistes. Le résultat est donc un son mono reflétant encore plus l’atmosphère des années 1950 qui est au cœur de la musique du sextet. La nostalgie est décidément au rendez-vous, mais la variété dans les compositions impressionne grandement, même si on ne compte que 30 minutes de musique. Le soul se mélange avec des éléments de R&B, de funk et de Motown pour une musique riche et d’une autre époque. Hold On! est donc un album sur mesure pour les nostalgiques. (mars 2016) |
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Pendant des années, Kattam et ses Tam-Tams a fait chanter, danser et voyager les enfants dans les maisons de la culture, écoles et garderies. Voici finalement l’album De Tombouctou à Bombay!!! qui propose un véritable voyage musical entre l’Afrique de l’Ouest et l’Inde, en passant par l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Reconnu comme percussionniste de talent qui a collaboré à de nombreux artistes (Marie-Mai, Éric Lapointe, Lynda Thalie, Mélissa Lavergne, Mes Aïeux, Martin Léon et plusieurs groupes de musique du monde), Kattam présente certains airs connus et de nouvelles pièces peuplées d’intermèdes dont des bruits de forêts et de villages tirés de l’album de Mamady Keïta, Wassolon. Les pièces célèbres incluent les succès commerciaux « I Like To Move It » et « Alors on danse », ainsi que la populaire chanson pour enfants « Si tu aimes le soleil ». Le tout est interprété avec une panoplie de percussions dont des balafons, djembés, gongoma, doum-doums, krin, derboukas, tambourines, clochettes et beaucoup plus. Notons que l’album met en vedette des centaines de voix d’enfants des écoles Le Plateau et Katimavik-Hébert, ainsi qu’une dizaine de musiciens invités. Les rythmes traditionnels s’inspirent des musiques pop, techno, électro, rap, funk et dub. Il en résulte donc un album original, entraînant et divertissant à souhait, tant pour les petits que pour les plus grands. (mars 2016) |
Kattam Tam
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Sur son cinquième album, le chanteur montréalais présente une paire de chansons en français parmi les 13 titres offerts, dont le très bon premier extrait, « Montréal ». Pour la petite histoire, Ian Kelly s’était fait volé son album alors qu’il se trouvait sur un disque dur dans sa voiture. Heureusement, il a pu être retrouvé et nous est maintenant présenté. SuperFolk poursuit dans le style acoustique auquel il nous a habitués, généralement à la guitare, mais parfois aussi au piano. On peut entendre plusieurs mélodies inoubliables, interprétées avec cet aplomb qui nous transperce à tout coup. On n’écoute pas les chansons d’Ian Kelly, on les vit! Il frappe à nouveau dans le mil avec SuperFolk et parions qu’il créera encore bien des remous dans les mois à venir. (mars 2016) |
Sunset Hill
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Le groupe métal de Boston est de retour après la décevante réunion avec le chanteur Jesse Leach pour l’album Disarm the Descent en 2013. L’album a quand même réussi à obtenir sa part de succès, mais les attentes sont maintenant grandes envers Incarnate. Le groupe ne perd rien de sa fougue hardcore, mais fait en plus des incursions dans le death metal mélodique et dans le métal progressif. Il réussit donc à se réinventer quelque peu, le tout dans une production à haute voltige. Tant la voix de Leach que les guitares, tout est clair et à sa place pour un son qui n’est pas sans nous rappeler le meilleur de Pantera dans les années 1990. C’est peut-être seulement un peu trop propre pour les fans de metalcore, mais ça s’écoute drôlement bien. Killswitch Engage proposent donc un album aux mélodies grandement efficaces mises en valeur par une réalisation irréprochable. Sans revenir aux belles années du groupe, Incarnate réussit là où le précédent disque avait échoué, soit présenter à nouveau un groupe uni. (mars 2016) |
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The Knocks est un duo new yorkais formé en 2008 et composé de James « JPatt » Patterson et Ben « DJ B-Roc » Ruttner. Le duo a d’abord produit des remixes de Katy Perry (« I Kissed a Girl »), Britney Spears (« 3 ») et Chris Brown (« Beautiful People ») avant de lancer des mini-albums. Les DJ et producteurs proposent maintenant leur premier album incluant une musique pop / house dansante plutôt douce empruntant au soul, au funk, au disco et au rap. Les 15 titres de 55 comptent plusieurs pièces parues précédemment en tant que simples ou sur leurs mini-albums. On a donc l’impression de découvrir une compilation de succès (« Classic », « Dancing With Myself », « Collect My Love », « I Wish (My Taylor Swift) »). Pourtant, l’ensemble se tient passablement bien et s’écoute malgré tout comme un album. On y entend de nombreux collaborateurs comme Cam’Ron, Powers, Fetty Wap, Wyclef Jean, X Ambassadors, Matthew Koma, Alex Newell (Glee), Justin Tranter (Semi Precious Weapons), Walk the Moon, Carly Rae Jepsen, etc. Dans le genre musique dansante, voici un très bon disque! (mars 2016) Vidéoclips : « Classic » - « Dancing With Myself » - « Collect My Love » - « I Wish (My Taylor Swift) » - « Comfortable » |
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Pour son sixième album, Ray Lamontagne a encore voulu brasser la soupe en amenant à bord Jim James (My Morning Jacket) en tant que coréalisateur. Il conserve la guitare blues fuzzy apportée précédemment par Dan Auerbach, mais il plonge plus que jamais dans le vieux rock psychédélique anglais, quelque part entre Cream et Pink Floyd. Les comparaisons avec Van Morrison peuvent définitivement disparaître alors qu’il n’y a plus rien de soul dans la voix de l’Américain sur Ouroboros. Il propose plutôt un vieux son rock sale aux envolées expérimentales complexes qui nécessite une bonne dose de patience pour véritablement y adhérer. Ouroboros est un disque ambitieux, mais pas totalement maîtrisé. (mars 2016) |
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L’auteur-compositeur et interprète californien présente son septième album sur lequel il semble particulièrement hanté par un amour brisé. Everyone Thinks I Dodged a Bullet contient en effet un assemblage de chansons sombres dans lesquelles la tristesse ou la dépression sont accentuées par les synthétiseurs, le piano et les rythmes électroniques. L’ambiance n’est pas inintéressante, mais elle devient lourde à la longue et ne risque pas de vous remettre sur pied après une séparation. Laswell possède un talent fou pour la mélodie et la musique pop cinématique et orchestrale, mais il y va un peu fort cette fois-ci. Il crée une distance avec l’auditeur qui voudra à tout prix se sortir de cette ambiance déprimante. Il réussit au moins à terminer en force avec « Not Surprised », mais encore faut-il avoir pu se rendre jusque-là avant de jeter l’éponge. (mars 2016) |
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Les trois Françaises de L.E.J. (Elijay) se sont fait grandement remarquer sur la toile à l’été 2015 avec un medley de reprises de succès planétaires en version dépouillée voix, violoncelle et percussions (« Summer 2015 »). Avec plus de 46 millions de visionnements, elles sont devenues de véritables vedettes d’Internet. Elles présentent sur cet album 11 morceaux qu’elles ont su se réapproprier habilement. On y retrouve entre autres « Hanging Tree », « Can’t Hold Us », « Survivor », « Get Lucky », deux medleys et un « Hip Hop Mash Up ». Leurs voix s’harmonisent parfaitement pour des versions toujours intéressantes des chansons qu’elles reprennent. Elles se produiront pour la première fois au Canada sur la scène du Petit Olympia à Montréal le 14 mars. (mars 2016) Vidéoclips : « Summer 2015 (Medley) » - « Hip Hop Mash Up » |
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Suite au succès monstrueux de The Heist, récompensé d’un Grammy, le duo rappeur/producteur est de retour avec son deuxième album. Pour l’occasion, ils ont mis le paquet avec une musique de très grande envergure, certainement un peu trop chargée par moments. La démesure leur va plutôt bien, mais elle devient vite étourdissante après le très bon succès « Downtown », même dans les morceaux plus doux. Les artistes invités se bousculent tout au long des 13 pièces qui totalisent près d’une heure. On peut entendre Mike Slap, KRS, Ed Sheeran, Leon Bridges, XP, Carla Morrison, et plusieurs autres. Le duo se promène constamment entre hip hop et pop, avec chacun ses moments mémorables. Par contre, l’ensemble demeure déstabilisant et manque de constance. Avec un album aussi touffu, difficile de vouloir le réécouter immédiatement lorsqu’il se termine. Macklemore et Ryan Lewis y allaient peut-être pour le grand coup en visant un nouveau Grammy, mais ils ont essayé d’en faire un peu trop. (mars 2016) Vidéoclip : « Downtown » |
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Originaire de Lac-Beauport, Andréanne Martin présente un premier mini-album de cinq titres, dans le style soul funky. Elle s’est d’abord fait remarquer dans la première édition de La Voix en 2013 et elle fait partie des quatre coups de cœur de l’émission Faites comme chez vous diffusée l’automne dernier sur les ondes de TVA. Gagnante de plusieurs prix et concours, elle participe cette saison à l’émission Belle & Bum à Télé-Québec. Avant de pouvoir découvrir tout un album de cette auteure-compositrice et interprète originale, vous pouvez faire jouer en boucle ce court CD de 16 minutes. (mars 2016) |
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Miike Snow est un trio électro pop suédois dont deux des membres sont surtout connus sous le nom de Bloodshy & Avant et ont produit des succès pour Britney Spears, Madonna et Kylie Minogue. Ce troisième album, savamment intitulé iii, présente possiblement ce que le trio a enregistré de meilleur à ce jour. Il arrive quatre ans après le décevant Happy To You. Ce que l’on apprécie particulièrement sur iii, c’est l’injection d’une bonne dose de soul dans leur musique pop d’avant-garde. En quelques occasions, le groupe prend une tendance introspective et mélancolique, mais l’ensemble est plutôt entraînant avec des rythmes bien appuyés. Les mélodies demeurent efficaces tout au long du disque qui contient en plus une bonne part de créativité, malgré quelques clins d’œil au passé avec entre autres l’utilisation de vieux synthétiseurs. La chanteuse Charlie XCX vient donner un boost d’énergie à « For U », alors que l’on peut entendre des échantillonnages de la chanteuse jazz et soul Marlena Shaw dans le premier extrait, « Heart is Full ». Un autre moment fort nous arrive avec l’excellent succès « Genghis Khan », sans oublier la surprenante « Over and Over » qui flirte avec la musique industrielle. Pour un très bon album de musique pop créative, impossible de se tromper avec iii. (mars 2016) Vidéoclips : « Heart is Full » - « Genghis Khan » |
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Orbis est le septième album de la harpiste trifluvienne Valérie Milot, qui est encore une fois accompagnée des Violons du Roy. Après des œuvres pour harpe et orchestre bien connues des périodes classique et romantique, elle prend une direction beaucoup plus contemporaine, allant dans des territoires rarement explorés à la harpe. Elle interprète donc des œuvres du Canadien Marjan Mozetich, des Américains Steve Reich et John Cage, du violoniste et arrangeur québécois Antoine Bareil, ainsi que deux pièces d’artistes phares du rock progressif, Gentle Giant et Frank Zappa. Plusieurs des morceaux présentés installent une atmosphère planante, aux limites du new age. Mais surtout, l’album montre toutes les possibilités de cet instrument qui figure parmi les plus anciens instruments à cordes. En plus des Violons du Roy dirigés par Mathieu Lussier, on peut entendre la voix cristalline de la soprano Marianne Lambert dans la pièce « Castille 1382 » qui a été composée spécifiquement pour Valérie Milot par Antoine Bareil, inspiré de Jacob de Senleches. Voici un album à la harpe comme vous n’en avez jamais entendu. (mars 2016) |
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La Montréalaise d’adoption est de retour sur disque après cinq ans d’absence. Roxanne Potvin poursuit le virage entamé sur Play avec un son beaucoup plus pop qu’auparavant, même si le folk fait toujours sentir sa présence. Sa musique riche et mélodique laisse aussi toute la place à sa virtuosité en tant que guitariste. Alors qu’elle a participé à toutes les étapes du processus créatif, de l’écriture à la réalisation, l’auteure-compositrice se livre plus que jamais dans une musique intimiste et bien personnelle. Il s’agit assurément de son album le plus accompli à ce jour, un album sur mesure pour les fans de musique pop contemporaine et intelligente. (mars 2016) |
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Le DJ suédois maintenant établi à Los Angeles, aussi membre de Swedish House Mafia, a beaucoup travaillé au cours des dernières années, mais il présente son tout premier album de matériel original. On le connaissait jusque-là pour ses reprises ou remix, dont sa version de « Call On Me » de Steve Winwood au vidéoclip qui a fait beaucoup jaser, ou encore « Proper Education », une version dansante de « Another Brick in the Wall, Pt. 2 » de Pink Floyd. C’est un album double de 19 titres totalisant deux heures de musique qu’il nous propose avec Opus. Il nous offre une musique house progressive incontournable autant pour les fans de musique électronique que pour les simples danseurs qui ne peuvent quitter un plancher de danse. Les moments forts ne manquent pas tout au long du disque avec « Black Dyce », « Floj », « Breathe » et plusieurs autres. Il ne faut surtout pas oublier l’épique pièce-titre à la toute fin qui se construit graduellement sur neuf minutes pour devenir une favorite tant des clubs house que trance. En fait, Prydz a peut-être pris son temps avant de lancer son premier « opus », mais l’attente en valait le coût puisqu’il propose l’un des meilleurs albums dans le genre depuis longtemps. (mars 2016) Vidéoclips : « Liberate » - « Generate » |
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Le duo électro-rap acadien nous arrive avec son cinquième album, mais cette fois-ci, totalement en anglais. Même si leur musique s’adapte magnifiquement à la langue de Shakespeare, on appréciait particulièrement leur singularité lorsqu’ils s’exprimaient en chiac. Sur Light the Sky, Radio Radio semblent décidés plus que jamais à nous faire danser, avec des rythmes concoctés sur mesure pour les planchers de danse. L’arrivée de deux beatmakers talentueux en Shash’U et J.u.D. pour remplacer Arthur Comeau ajoute sûrement à cette ambiance festive pleine d’énergie. Malgré cette énergie débordante, Radio Radio réussit moins à capter notre attention sur ce nouvel album qui semble un peu trop s’intégrer à la masse des enregistrements du genre. Les gars de Radio Radio peuvent très bien s’exprimer en anglais s’ils le désirent, mais quelques morceaux en chiac devraient toujours faire partie de leur univers, puisque c’est là qu’ils brillent véritablement. (mars 2016) Vidéoclip : « My Dance Floor » |
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Après 45 ans de carrière et âgée de 66 ans, Bonnie Raitt est toujours bien présente dans le paysage blues rock américain. Dig in Deep nous arrive quatre ans après le surprenant Slipstream, et il s’agit de son 20e album en carrière. Le disque a été réalisé par Bonnie, sauf « You’ve Changed My Mind », enregistrée en 2010, qui a été écrite et réalisée par Joe Henry, celui-là même qui avait réalisé son enregistrement précédent. Bonnie signe cinq des 12 chansons du disque, en plus de reprendre de très belle façon « Need You Tonight » d’INXS et « Shakin’ Shakin’ Shakes » de Los Lobos. Encore une fois, sa guitare slide et sa voix dominent largement cet album varié qui présente un superbe mélange de pièces énergiques, mid-tempo, ainsi que deux ballades en conclusion, la composition de Joe Henry et « The Ones We Couldn’t Be ». Bonnie Raitt réussit à nouveau à nous offrir un album solide dans le genre. (mars 2016) |
Redwing
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La chanteuse, guitariste et pianiste Marie-Ève Roy fait partie du groupe punk Vulgaires Machins depuis près de 20 ans. Elle a profité d’une pause indéterminée du groupe pour exprimer sa propre musicalité et il en résulte ce premier album solo. Réalisé par Julien Mineau (Malajube, Fontarabie), le disque présente un mélange efficace entre pop rock, électro et pop atmosphérique avec des sons parfois rétro. On y sent une certaine mélancolie, mais surtout une libération de pouvoir livrer ses propres émotions sans avoir à se cacher derrière son groupe. Écrit en partie en Nouvelle-Zélande, Bleu Nelson est donc un album bien personnel, à l’image de sa créatrice. Un album de pop aérienne idéal pour nous faire voyager! (mars 2016) |
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Santi White (alias Santigold) est de retour avec son troisième album. Son amalgame entre les styles demeure toujours aussi pertinent puisqu’elle continue de marcher habilement sur la ligne entre musique commerciale et indie pop. Sur 99 Cents, elle intègre à nouveau des éléments de new wave, de reggae, de R&B et d’électro à une musique pop souvent accessible qui possède aussi ses moments déstabilisants. En fait, ce qui est surtout déstabilisant avec Santigold, c’est qu’elle propose encore une fois une musique pop extrêmement créative tout au long des 12 pièces. Même s’il s’agit de son album le plus accessible à ce jour, peu de titres ressortent du lot et quelques écoutes vous aideront assurément à accepter son univers bien à elle. Un autre bon disque pour l’artiste américaine! (mars 2016) Vidéoclips : « Who Be Lovin’ Me » (feat. ILOVEMAKONNEN) – « Chasing Shadows » |
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Le compositeur et trompettiste Jacques Kuba Séguin présente son deuxième album avec l’ensemble Litania Projekt en tandem avec le Quatuor Bozzini, en plus d’en assurer la réalisation. Sa musique jazz aux inspirations classiques semble parfois improvisée, mais offre toujours cette structure bien évidente, très souvent cinématographique. Il mélange tellement bien les styles que « Études des lueurs » est une suite en quatre mouvements qui emprunte beaucoup plus d’éléments au classique qu’au jazz. Séguin et ses accompagnateurs présentent une musique non seulement intéressante et intelligente, mais grandement plaisante à écouter dans un contexte ambiant plutôt relaxant. (mars 2016) |
Odd Sound / SIX
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La Montréalaise présente son premier album qui contient une musique pop aérienne et éclectique avec des éléments d’électro et un petit côté folk par moments. On y retrouve aussi un côté rétro avec des influences d’une musique pop ambiante des années 1970 et 1980, entre autres d’une musique de film de l’époque. Pourtant, l’album présente une facture très contemporaine avec une atmosphère mélodramatique. Catherine réussit à nous séduire rapidement avec sa voix douce et ensorcelante, pour un premier album très réussi. (mars 2016) |
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Pour souligner les 25 ans du décès de Serge Gainsbourg, Stefie Shock s’entoure de 12 femmes pour présenter en duo quelques-unes de ses plus grandes chansons. Les 12 chanteuses et actrices incluent Marie-Pierre Arthur, Klô Pelgag, Gaële, Fanny Bloom, Evelyne Brochu, Sophie Beaudet, Stéphanie Lapointe, Pascale Bussières et Anne Dorval. Les chansons offertes comprennent « La javanaise », « L’anamour » et « Ford Mustang ». Une grande absente à noter : la sensuelle « Je t’aime moi non plus », popularisée dans les années 1970 en duo avec Jane Birkin. Avec cet album, Stefie Shock rend un bel hommage à la fois à son idole qu’aux femmes qui l’entourent. (mars 2016) |
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The Small Glories est un duo folk de Winnipeg au Manitoba qui lance son tout premier album. Cara Luft et JD Edwards nous livrent une musique folk acoustique avec une grande maîtrise de leurs instruments : guitare, banjo et voix. Les deux pourraient fort bien faire carrière chacun de leur côté, mais quand ils s’unissent, la magie opère et ils deviennent un tandem puissant. Réalisé par Neil Osborne (54-40), le disque enregistré « live to tape » met magnifiquement en valeur le talent des deux musiciens, leurs harmonies vocales et la qualité de leurs compositions. Voici un excellent album folk, assurément l’un des meilleurs de l’année jusqu’à maintenant! (mars 2016) |
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Après quatre ans d’attente, la chanteuse et bassiste américaine est finalement de retour avec son cinquième album. Cette fois-ci, elle laisse de côté les standards jazz et latins en prenant une toute autre direction. Elle propose plutôt un album-concept autour du personnage d’Emily (qui est son 2e prénom). Musicalement, on trouve toujours des éléments de jazz, mais l’ensemble pourrait surtout être décrit comme un pop rock expérimental. Elle coréalise l’album avec le légendaire Tony Visconti (David Bowie) et il en résulte un mélange de rock progressif avec des guitares agressives, du jazz fusion énergique et une musique pop poétique. C’est un mélange qui surprend quelque peu au départ et risque d’effrayer plusieurs de ses fans de longue date. Par contre, la richesse créative de ce disque en fait une œuvre unique pour l’artiste, sûrement son enregistrement le plus éclaté à ce jour. (mars 2016) |
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Trois ans après un album plus rock avec Beautiful Africa, la chanteuse malienne revient à un style folk intégrant les musiques du monde, surtout africaines bien entendu. Ce sixième album de Rokia Traoré pousse à l’introspection et au questionnement sur son identité, alors que son pays est toujours en pleine guerre civile. Encore réalisé par John Parish (PJ Harvey), le disque intimiste est basé sur des rythmes subtils et une guitare acoustique inventive. Les textes naviguent entre le bambara, le français et même l’anglais, entre autres sur « Strange Fruit », une pièce de 1937 rendue populaire par Billie Holiday. Les textes semblent d’ailleurs prendre plus d’importance que jamais dans l’œuvre de Rokia Traoré. Notons les participations de John Paul Jones (Led Zeppelin) et Devendra Banhart, même s’ils ne se font pas tellement remarquer. Né So est un album qui procure un grand sentiment de satisfaction. (mars 2016) |
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Pour leur nouvel album, Rick Smith et Karl Hyde ont entamé un processus d’écriture unique, écrivant une nouvelle pièce chaque jour sans trop réfléchir. Il en a résulté quelques semaines plus tard plusieurs compositions intéressantes sur lesquelles ils ont pu mettre un peu plus d’effort ensuite pour en arriver à cet album de neuf titres dépassant les 55 minutes. En bout de ligne, ce processus créatif a sûrement été bénéfique pour le duo britannique puisqu’ils présentent leur meilleur album en 15 ans, peut-être même le meilleur depuis Second Toughest in the Infants paru il y a 20 ans. Avec leur style techno et house progressif, qui ralentit parfois le rythme, ils font assurément un clin d’œil à leurs meilleures années, mais Underworld (les directeurs musicaux de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres en 2012) demeurent bien tournés vers l’avenir. Barbara Barbara, We Face a Shining Future est un album électronique de premier plan, un ajout important à la discographie d’Underworld. (mars 2016) |
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L’auteur-compositeur originaire de Québec qui vit maintenant en Outaouais présente son premier album. Il nous invite à découvrir cette planète imaginaire appelée Knipperberg où seuls le respect et l’amour règnent. Sa musique présente un mélange de pop et de rock avec quelques orchestrations et beaucoup de guitares. Il est d’ailleurs accompagné par le guitariste virtuose Steve Hill sur « Bienvenue dans mon monde », dès l’ouverture du CD. On peut aussi entendre une touche de country dans le premier extrait, « Réussir mes échecs ». L’album de 12 titres est divisé en quatre chapitres : « Bienvenue à Knipperberg, pause café et combat face à moi-même », « La peine et l’obsession », « Prophète de malheur » et « L’espoir ». L’album présente un bon mélange entre acoustique et électrique, entre pièces énergiques et ballades plus introspectives. (mars 2016) |
PMV
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Narcissique, égocentrique et mégalomane s’appliquent de plus en plus à Kanye West alors qu’il prétend depuis déjà un certain temps être sur le point de lancer le meilleur album de l’histoire. Après différents changements de titres, il a finalement présenté son nouvel album lors d’un méga lancement au Madison Square Garden de New York le 11 février, avant de retourner en studio au cours des jours suivants pour retoucher certains des 18 morceaux de The Life of Pablo. Pas si parfait que ça finalement cet album M. West! L’album est finalement réapparu dans sa version finale quelques jours plus tard sur la plateforme de partage Tidal (de son ami Jay-Z), mais West s’est empressé de déclarer qu’il ne serait pas disponible ailleurs. Résultat : The Life of Pablo n’est nulle part dans le top 200 du Billboard, alors que quatre de ses précédents albums s’y retrouvent. Ça sent plutôt le suicide professionnel… Cela dit, c’est bien dommage car l’album présente d’excellents moments, même des passages géniaux dignes des plus grands enregistrements hip hop de l’histoire. La première moitié inclut des expérimentations quelque peu déstabilisantes, mais on y découvre quelques petits bijoux dont la pièce d’ouverture, « Ultralight Beam », et de très bons passages de soul, R&B et même gospel. Il faut seulement éviter de porter attention à ses textes dans lesquels il s’aime beaucoup trop (par exemple dans « I Love Kanye »). La deuxième moitié présente un hip hop plus conventionnel, mais avec la touche créative habituelle de Kanye West. Et que dire de l’apparition surprise de Kendrick Lamar pour l’excellente « No More Parties in L.A. ». L’album contient assurément des inégalités, mais on y trouve suffisamment de compositions de premier plan pour en faire l’un des meilleurs albums jusqu’à maintenant en 2016. En le resserrant un peu, il aurait peut-être pu s’approcher de la perfection tant convoitée, mais il semble qu’il en a été incapable finalement… (mars 2016) |
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Après le succès de son premier album éponyme et l’immense tournée qui a suivi, le groupe établi à Nashville est de retour avec son deuxième opus, Lonely is a Lifetime. On y retrouve encore des traces du rock classique américain de leurs débuts, mais le groupe étend son son bien au-delà. On peut même entendre de grandes influences brit pop avec des groupes comme Oasis et Blur qui peuvent nous venir en tête à divers moments. Autant leur style peut maintenant être aisément projeté dans un contexte d’aréna, autant ils s’éloignent un peu trop de ce qui a séduit le public au départ, soit ce côté très americana, près de ses racines. Ici, tout est un peu trop propre et surproduit, pour un album de pop rock qui plaira probablement au grand public, mais qui devrait laisser leurs fans indifférents et orphelins. Décevant! (mars 2016) |
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Deux jours après la sortie de Blackstar le 8 janvier, qui était aussi le jour de son 69e anniversaire, on apprenait le décès de David Bowie, des suites d’un long combat contre le cancer. Il avait pratiquement réussi à dissimuler les 18 derniers mois de sa vie, cloîtré pour l’enregistrement de ce qui allait être sa dernière œuvre d’une longue et fructueuse carrière. Pour ce nouvel album, Bowie n’hésite pas à expérimenter. Il y a bien quelques références au passé, mais il réussit encore une fois à innover. Après tout, il a contribué directement à mettre de l’avant plusieurs styles tout au long de sa carrière, donc ce n’est pas un petit cancer qui allait l’empêcher de demeurer à l’avant-garde! Deux chansons avaient déjà été présentées en 2014 pour promouvoir la compilation Nothing Has Changed (« Sue (Or in a Season of Crime) » et « Tis a Pity She Was a Whore »), et elles ont été revampées pour Blackstar. Par ailleurs, ce nouveau disque contient deux chefs-d’œuvre instantanés avec la chanson-titre de 10 minutes et « Lazarus » (dans laquelle il a préparé sa propre mort). Malgré ses 40 minutes au total, avec seulement 7 titres, Blackstar sent un peu l’œuvre inachevée lorsque se termine « I Can’t Give Everything Away ». Il s’agit pourtant tout de même de son album le plus accompli en 35 ans. Une bien belle façon de nous dire adieu! (chronique principale de février 2016) Vidéoclips : « Blackstar » - « Lazarus » |
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Coasts a été formé en 2011 à Bristol en Angleterre. Le quintet présente un premier album dans un style indie rock / new wave intégrant des éléments d’électronique. On peut les comparer plus facilement à des groupes américains comme Imagine Dragons et X Ambassadors qu’à des groupes anglais. Il y a par contre les Irlandais Two Door Cinema Club qui peuvent aussi nous venir en tête avec un rock dansant généralement entraînant. Les rythmes dictés par la batterie dominent largement le disque avec leur puissance. Mais les mélodies mémorables occupent également une place plus qu’importante dans la musique de Coasts avec des refrains accrocheurs qui seront repris en chœur avec beaucoup de plaisir lors de leurs concerts, sûrement à grand déploiement très bientôt. Une simple écoute de « Modern Love » donne rapidement un aperçu de tout leur potentiel rassembleur. « Oceans », « You », « Your Soul » et « Tonight » constituent les autres pièces maîtresses de ce CD de 16 titres. Quelques morceaux viennent ralentir le rythme en certaines occasions mais, malgré ses 60 minutes, l’album conserve une certaine cohérence jusqu’à la fin. Quelques titres en moins auraient seulement pu resserrer encore un peu plus cet excellent disque. (découverte du mois de février 2016) Vidéoclips : « A Rush of Blood » - « Modern Love » - « Oceans » - « You » |
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Il y a 10 ans, le duo français faisait des débuts remarqués avec le succès « Lili ». Simon Buret et Olivier Coursier présentent maintenant un tout nouvel album d’électro-pop aérienne, aux influences de Radiohead et Portishead. Les atmosphères planantes du disque sont toujours hypnotiques, et on se retrouve plus d’une fois à ne plus vraiment écouter mais à plutôt se laisser porter par cette musique sombre qui prend aux tripes. Depeche Mode ne se trouvent jamais bien loin dans la musique d’AaRON. Certaines mélodies irrésistibles nous obligent à chanter avec eux, entre autres dans « The Leftovers » et « Blouson noir ». Par contre, les moments lumineux s’avèrent plutôt rares et We Cut the Night offre plutôt une musique parfaite pour les oiseaux de nuit. Avec ce nouvel album, AaRON réussit à se renouveler de très belle façon pour un disque impressionnant. Impressionnant par ses atmosphères et son pouvoir d’attraction unique. À écouter du début à la fin! (février 2016) |
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Voici le 25e album original d’Adamo en carrière. Encore une fois, il propose des mélodies pop inoubliables qui nous poussent à siffloter. Sa poésie demeure toujours aussi belle, une musique en soi. Elle est en plus accompagnée d’une musique pop française agréable qui comblera ses nombreux fans. Les arrangements classiques sont tout de même modernes et les orchestrations sont magnifiques pour enrober ses textes. Sans réinventer le genre, Adamo présente un très bel album qui saura en séduire plus d’une! (février 2016) |
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L’album Terral, de l’Espagnol Pablo Alboran, est paru en 2014. Voici maintenant une édition française à laquelle s’ajoutent quelques titres en français. On peut d’abord y entendre « Inséparables » (avec Zaz), suivie de « Ne m’oublie pas ». En boni, on peut découvrir « Quimera » (avec Ricky Martin) et une autre chanson en français, « En extase ». Les huit autres pièces sont en espagnol, toutes des ballades. (février 2016) Vidéoclips : « Inséparables » - « Ne m’oublie pas » |
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L’auteur-compositeur et interprète du Nouveau-Brunswick nous arrive déjà avec son septième album, suite au succès de Weightless lancé en 2014. Enregistré à New York avec le réalisateur Commissioner Gordon (Joss Stone, Amy Winehouse, Santana, Quincy Jones), Honest Man présente surtout le côté personnel de Matt Andersen, avec aussi des sujets politiques. C’est un blues intimiste que nous propose l’artiste, avec une forte tendance folk, country et même R&B. Par contre, pour la première fois on découvre des éléments d’électro (échantillonnage, boucles rythmiques, etc.) qu’on peut facilement considérer inutiles dans la musique d’Andersen, puisqu’il est à son meilleur dans un style dépouillé guitare-voix. Parmi les pièces à retenir plus particulièrement, notons la touchante ballade « I’m Giving In » qui ne vous laissera sûrement pas indifférent. (février 2016) |
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Le quatuor québécois Brubeck en Tête présente l’univers musical du légendaire Dave Brubeck, chef de file du mouvement cool jazz. Le groupe joue la suite en huit mouvements Points of Jazz, créée pour l’American Ballet Theatre en 1958, des extraits de la suite The Light in the Wilderness, ainsi que deux pièces rarement exécutées, « Brandenburg Gate » et « The Golden Horn ». On y trouve aussi « Koto Song » qui met en vedette le Erhu, violon chinois à deux cordes parfaitement maîtrisé par Marie-Soleil Bélanger. Écrite originalement pour deux pianos, Points of Jazz est offerte ici dans un arrangement pour piano, quatuor à cordes et batterie, une première pour cette œuvre de jazz qui emprunte plusieurs éléments au classique. L’album permet de se replonger dans l’œuvre intemporelle de cette véritable légende du jazz. (février 2016) |
Tambour Battant / SIX
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Pendant de nombreuses années, le Caboose Band a dynamisé L’auberge du chien noir, cette populaire émission de Radio-Canada. Le groupe musical fictif sort maintenant de l’écran pour présenter un album et une tournée. Réalisé par Toby Gendron, l’album de 12 titres inclut 9 chansons originales de Stéphan Côté mises en musique par Renaud Paradis. Il s’agit de leurs premières armes à titre d’auteur et de compositeur pour ces deux acteurs. On retrouve aussi deux collaborations : « Le flash » signée par Pierre-Alexandre Fortin et « Mots difficiles » cosignée par Julie Daoust. Celle-ci interprète aussi l’excellente « Je veux » de Zaz, tandis que Renaud Paradis présente un medley de deux grands succès : « Pas question d’aventure » de Claude Dubois et « Caruso » de Lucio Dalla. Finalement, tout le groupe s’unit pour reprendre « Emmenez-moi » de Charles Aznavour. L’album s’avère quelque peu inégal, avec certaines compositions qui ne sont pas à la hauteur et des interprétations un peu plus faibles par ces chanteurs qui sont d’abord acteurs. Les fans de l’émission seront certainement intéressés malgré tout par cette extension du groupe. (février 2016) |
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Un jour sur une plage de la côte est américaine, le compositeur et guitariste québécois Michel Cusson voit une femme jeter à la mer en panique toutes ses photos de famille. Elle semble vouloir effacer son passé. Incapable de laisser ces souvenirs disparaître, Cusson récupère les photos et les oubliera dans une boîte pendant des années. Le jour où il décide d’y jeter un coup d’œil, ces photos deviennent la source d’inspiration d’un projet musical personnel. Mûri depuis une dizaine d’années, Solo inclut neuf pièces instrumentales influencées par cette histoire reconstituée à partir d’images altérées d’une vie inconnue. Cusson nous offre une musique planante et cinématographique fusionnant le jazz et la musique du monde, avec même quelques touches de musique arabe. Le guitariste virtuose réussit à nous faire voyager et à varier les émotions transmises d’un morceau à l’autre. Encore une fois, Michel Cusson réussit à bouleverser par son immense talent de compositeur et musicien. (février 2016) |
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Le groupe de métal progressif ne fait jamais les choses à moitié et c’est le cas une fois de plus avec The Astonishing, un album de 34 titres en deux actes qui dépasse les 130 minutes. Il s’agissait peut-être là de leur façon bien à eux de souligner leurs 30 ans de carrière. Le guitariste John Petrucci a conçu un opéra rock de science-fiction qui dépasse tout ce que le groupe a pu offrir jusque-là en albums-concepts. Il a carrément inventé un nouveau pays dont on peut découvrir la carte dans le livret, un pays qui interdit toute musique créée ou jouée par des humains et qui compte sur un petit groupe de rebelles pour perpétuer la tradition. Pour cet album grandiose réalisé par Petrucci, le groupe est accompagné de l’Orchestre symphonique de Prague et trois chœurs, tous dirigés par David Campbell (le père de Beck). C’est le chanteur James LaBrie qui assure les voix des personnages, alors que toute la musique semble dirigée par les claviers, pianos et orgues de Jordan Rudess. Évidemment, le jeu de guitare de John Petrucci demeure hallucinant, lui qui est considéré par plusieurs comme l’un des meilleurs guitaristes au monde. Sa performance dans « A Better Life » est particulièrement remarquable, même s’il offre un peu moins de solos qu’à l’habitude au cours de l’album. Peu de pièces ressortent du lot, mais l’album a d’abord été conçu pour être écouté en entier, un exercice plutôt exigeant mais grandement enrichissant. On ne peut pas aller jusqu’à dire que The Astonishing rivalise avec les plus grands opéras rock de l’histoire comme Tommy, mais il offre de grands moments de satisfaction et comblera certainement les nombreux fans invétérés du groupe. (février 2016) Vidéoclip : « The Gift of Music » |
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Après deux albums qui ont su attirer l’attention en 2013 et 2014, le rappeur louisianais est de retour avec Islah. Contrairement à la plupart des autres artistes du genre, il ne s’entoure pas d’une pluie de collaborateurs, mais présente plutôt une œuvre personnelle. La seule exception est pour une pièce en boni, « Jam », sur laquelle il est accompagné de Trey Songz, Ty Dolla $ign et Jamie Foxx. Le nouveau marié laisse place à ses sentiments amoureux en quelques occasions, mais le tout reste enveloppé dans une atmosphère machiste propre au rap de la côte est. Il traite aussi de sujets plus durs comme le trafic de drogue, la prison, la dépression et les pensées suicidaires. Musicalement, Gates présente plus de substance que par le passé avec plusieurs couches parfaitement fusionnées dans une musique riche qui s’avère très intéressante à découvrir tout au long du CD. Voici donc un très bon disque par un rappeur qui possède un bel avenir devant lui. (février 2016) Vidéoclips : « La Familia » - « Really Really » - « 2 Phones » - « Pride » |
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Le trio de Manchester en Angleterre se présente avant tout comme un trio de jazz expérimental. Mais il va bien au-delà du traditionnel trio de piano jazz en intégrant des éléments d’électro (sans aide d’ordinateurs), de trip hop, de brit pop et d’indie rock. En fait, ils empruntent autant à Radiohead et Massive Attack qu’à certains standards jazz des plus innovateurs. Brad Mehldau et St Germain peuvent aussi nous venir en tête. La virtuosité des trois musiciens ne laisse aucun doute alors que la batterie de Rob Turner peut sembler sortir tout droit d’une boîte à rythmes préprogrammée et que le piano de Chris Illingworth remplace admirablement tout autre instrument, incluant la voix. La basse puissante de Nick Blacka meuble quant à elle tout temps mort pour en faire un album d’une richesse surprenante. Les 10 pièces instrumentales que nous offre le groupe impressionnent par leur créativité, même si après un moment la surprise est un peu moins au rendez-vous. Malgré sa complexité, Man Made Project s’écoute admirablement jusqu’à la fin. (février 2016) |
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Pour son nouvel album, le vétéran chanteur et pianiste anglais semble bien décidé à avoir à nouveau du plaisir, si on se fie au titre, à la pochette et à la majorité des textes de Bernie Taupin, son fidèle collaborateur. Elton John rassemble ses musiciens de tournée pour la première fois depuis 2006 et fait encore une fois confiance à T-Bone Burnett pour la réalisation, lui qui avait travaillé à l’album en duo avec Leon Russell, The Union, en 2010. Son son des années 1970 pourrait fort bien récupérer d’anciens fans, mais malheureusement, après les premiers morceaux, la plupart des compositions tombent à plat et nous donnent bien peu de plaisir en bout de ligne. On peut trouver le CD agréable à écouter en différentes occasions, mais il y a peu de chances que l’on veuille y revenir à répétitions, ce qui est bien là le signe d’un album qui manque d’inspiration et rate son objectif. Wonderful Crazy Night s’avère donc être bien loin de l’album tant espéré qui aurait marqué un retour au génie d’Elton John dans les années 1970. (février 2016) Vidéoclip : « Blue Wonderful » |
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Simon Kingsbury a lancé un mini-album en 2011 avant de se faire remarquer aux Francouvertes en 2012. Il présente finalement un premier album complet, réalisé par George Donoso III. Pêcher rien offre de bons moments de rock, un peu lents mais avec une guitare puissante. On y découvre aussi son côté folk ou bluesy en plusieurs occasions. L’auteur-compositeur interprète avec solidité les 10 pièces de l’album qui atteint seulement les 33 minutes. C’est un disque qui contient plusieurs éléments prometteurs qui seront à surveiller de près pour le reste de sa carrière. (février 2016) |
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Le rappeur montréalais présente son très attendu quatrième album, Love Suprême. Il inclut 12 titres aux textes solides, intenses et personnels qui sont magnifiquement mis en musique par lui et ses co-compositeurs, Ruffsound (Yvon Krevé, Sans Pression, K-Maro, MC Solaar) et Philippe Brault (Pierre Lapointe). Brault co-réalise aussi le disque avec Koriass. On peut entendre les narrations de l’acteur Gilbert Sicotte sur les cinq intermèdes « Hate Suprême », sans oublier les participations de Sabrina Halde, Loud et Larry. Love Suprême offre un hip hop riche, pour possiblement l’album le plus accompli de Koriass à ce jour. (février 2016) |
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Lake Street Dive est un quatuor de Boston offrant une musique soul contemporaine. On y trouve un mélange d’influences allant du rock des années 1960 à la musique de Motown, avec assurément un fort penchant jazz. Side Pony est leur quatrième album qui poursuit dans la même direction que précédemment. Leur musique est centrée autour de la voix de Rachael Price, et même si l’album a été enregistré à Nashville, on n’y trouve aucune trace de country, un style qui faisait aussi partie de leurs influences au départ. Parmi les moments remarquables du CD, notons plus particulièrement « I Don’t Care About You », qui ressemble à un mélange entre les Beatles et Janis Joplin, ainsi que la disco/soul « Can’t Stop » qui contient un échantillonnage de « Love Pains », un succès de 1978 de Major Lance. L’album présente plusieurs éléments intéressants, surtout pour les nostalgiques. Par contre, on y trouve bien peu d’innovations. (février 2016) |
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Majid Jordan est un duo torontois formé du chanteur Majid Al Maskati et du réalisateur Jordan Ullman. Endossés par Drake, ils présentent un premier album axé sur les ambiances sonores et les rythmes R&B qui font taper du pied. Ils demeurent surtout efficaces lorsque leurs rythmes peuvent être transportés sur les pistes de danse, parce que dans certaines pièces sirupeuses de fin de soirée comme « Love Is Always There » et « Warm », ils deviennent franchement ennuyants. Heureusement, on retrouve ces ballades mid-tempo en quantité limitée. Les mélodies accrocheuses et rythmes captivants nous réconfortent et nous font réaliser que ce premier album du duo n’est pas si mal finalement. À écouter en sautant quelques titres pour conserver le plaisir. (février 2016) Vidéoclips : « My Love » (feat. Drake) – « Something About You » - « King City » |
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Makaya est un quintette montréalais de jazz créole. Après un premier album en 2009, le groupe revient avec Elements. On y retrouve 11 titres, quatre pièces chantées et sept instrumentales, sept compositions originales et quatre reprises. Parmi les reprises, notons plus particulièrement le premier extrait, « Gwog Mwen », de Gérard Dupervil, un standard de 1963 de la musique haïtienne interprété par le Jazz des Jeunes et souvent repris depuis. On peut aussi entendre leur version unique d’une pièce folk traditionnelle haïtienne, « Peze Kafe », attribuée à Lina Mathon. Leur musique jazz, qui n’utilise aucune batterie, s’inspire fortement des racines africaines qui ont façonné les musiques créoles. Leurs rythmes efficaces créent rapidement une attirance envers leur musique irrésistible. Avec Makaya, il n’y a pas de meilleure façon de célébrer le Mois de l’histoire des noirs. (février 2016) Vidéoclip : « Gwog Mwen » |
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Matt Dusk et Florence K associent leurs deux voix pour nous offrir un album d’une grande douceur. Ils présentent des arrangements jazz avec de superbes orchestrations qui rappellent une musique de crooner d’une autre époque. Le duo très fusionnel interprète de grands standards comme « Girl of Ipanema », « Ces mots stupides/Somethin’ Stupid » et « You Are the Sunshine of My Life ». Quiet Nights est assurément un album de choix pour la St-Valentin, un album rétro mais moderne à la fois. (février 2016) Vidéoclip : « Ces mots stupides/Somethin’ Stupid » |
Royal Crown / Productions J
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Modern Space est un quintette de Toronto qui présente un premier mini-album de sept titres totalisant près de 25 minutes. Ils nous offrent un son rock énergique avec des mélodies pop grandement efficaces. Le groupe possède déjà une solide expérience de scène en compagnie de groupes comme The Vaccines et The Arkells, et parions qu’avec des chansons aussi entraînantes et plaisantes à chanter ils obtiennent beaucoup de succès en spectacle. Un premier album complet devra assurément être surveillé de près puisqu’on pourra certainement entendre parler d’eux longtemps. (février 2016) Vidéoclip : « Let It Out » |
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Monster Truck est un groupe de Hamilton en Ontario qui donne dans le rock classique et le rock ‘n’ roll, avec aussi des influences de blues. Leur musique est axée sur un mur de guitares et sur des rythmes entraînants. Leur deuxième album, Sittin’ Heavy, a été réalisé par Eric Ratz (Billy Talent), et il poursuit dans la même énergie brute que démontrée précédemment. Sur « For the People », on peut entendre Ian Thornley (Big Wreck) à titre d’invité. Même si l’album ne renversera aucune barrière rock qui n’aurait pas déjà été démolie, quelques titres se démarquent du lot : « Don’t Tell Me How To Live », « She’s a Witch » et « The Enforcer ». (février 2016) |
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Le groupe de Las Vegas nous revient avec son cinquième album. Il offre un excellent mélange d’emo et de pop rock avec une très grande théâtralité. Death of a Bachelor représente la vision du chanteur Brendon Urie dont le mariage en 2013 a marqué « la mort de son célibat ». Urie coréalise l’album presque concept avec Jake Sinclair (P!nk, Taylor Swift, Five Seconds of Summer). Le groupe explore de nouveaux horizons avec quelques éléments de hip hop, des envolées musicales à la Queen, des inspirations gospel (« Hallelujah »), et même un phrasé à la Sinatra (la ballade « Impossible Year » en conclusion du CD). Un échantillonnage de « Rock Lobster » des B-52’s vient donner de la vie à l’excellente « Don’t Threaten Me With a Good Time ». Death of a Bachelor constitue une production grandiose qui poursuit dans la direction empruntée par le groupe il y a quelques années et qui s’éloigne toujours de plus en plus du punk rock. (février 2016) Vidéoclips : « Hallelujah » - « Emperor’s New Clothes » - « Victorious » - « Death of a Bachelor » |
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Le chanteur du New Jersey a déjà connu un immense succès avec « Marvin Gaye » (mettant en vedette Meghan Trainor), premier extrait de ce tout premier album. Le disque s’ouvre en force avec l’inoubliable « One Call Away », mais il s’essouffle malheureusement très rapidement avec un abus de ballades et de pièces mid-tempo qui deviennent franchement ennuyantes plus le CD avance. Il est donc bien facile de se limiter aux trois premiers titres et de laisser tomber tout ce qui suit l’excellente « Marvin Gaye », aux influences Motown. (février 2016) Vidéoclips : « Marvin Gaye » - « One Call Away » |
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Le travail sur Anti a débuté il y a plus d’un an, à l’automne 2014. Malgré plusieurs simples apparus en 2015 dont « Bitch Better Have My Money », aucun de ces succès est inclus sur l’album, probablement parce qu’ils ne cadraient pas dans l’atmosphère particulière du disque. Anti est en effet un album qui s’écoute comme un tout, plutôt qu’un ramassis de hits. On y retrouve une belle sensibilité, mise en valeur par les ambiances uniques du disque. L’accent est mis beaucoup plus sur cette ambiance que sur des rythmes et des mélodies pop accrocheuses, comme ce fut surtout le cas par le passé pour Rihanna. Il en résulte donc son album le plus consistant et cohérent à ce jour, pas mal pour une chanteuse pop souvent regardée un peu de haut. Voici donc ce qui pourrait s’avérer être l’un des meilleurs albums pop / R&B de l’année. (février 2016) |
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Savages – Adore Life
un texte de Jean Jean (Rocklegends)
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Pas évident de se libérer d’un premier album méchamment réussi pour un combo féminin qui a collé un gros coup de Doc dans le dargeot d’un rock policé. Car oui, Silence Yourself est ébouriffant et Adore Life était férocement attendu. Dès lors, le choix est cornélien. Rupture ? Continuité ? Le choix est tranché, on n’arrête rien, on poursuit tout, on maintient et on évolue : en deux mots, Adore Life est la suite logique de son prédécesseur, sans plagiat. Mais punk mais tout aussi raide. Depuis, le groupe a tourné, s’est aguerri. La musique de Savages reste sous haute tension, aucun relâchement ne semble permis dans ce fatras d’électricité. Même les quelques morceaux mid-tempo (« Adore Life », « Slowing Down The World ») s’ornent d’un décor sombre et d’un chant presque tragique, sinon habité. Savages a pris toute la dimension du post-punk, la puissance froide de ses lignes de basses assourdissantes, l’âpreté des guitares austères et des couches bruitistes. L’urgence est de mise, bien sûr, (« The Answer »), la pression monte (« Evil »), les guitares s’emballent, la voix s’empale (« Sad Person ») et plus rien n’existe autour, ce disque gravite dans la tête, obsède, presque obscène. Il était temps de sortir de cet accès de noirceur. Mais quel travail, quelle puissance mélodique. La fin est de toute beauté, « Méchanics » conclut presque aussi brillamment que « Marshal Dear ». Presque. (février 2016) |
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Le groupe londonien, qui avait pris une longue pause dans les années 2000, revient avec un deuxième album en trois ans. Sur Night Thoughts, le leader Brett Anderson semble atteindre une nouvelle maturité et il en résulte le meilleur album du groupe en plus de 20 ans. À la fois grandiose et intimiste, l’album mise sur ce que le groupe a toujours fait de mieux, soit une musique brit pop intelligente qui demande un minimum d’effort. Peu de titres ressortent du lot, et c’est sur l’ensemble que l’on doit se concentrer. Night Thoughts n’est peut-être pas un album-concept, mais les pièces s’enchaînent magnifiquement pour former un tout qu’il ne faut surtout pas fractionner. L’album atteint tout de même son point culminant à la cinquième pièce avec l’épique « I Don’t Know How To Reach You », qui dépasse les 6 minutes. Voici donc un superbe album pour Suede, un album qui se déguste lentement pendant 48 minutes et qui nous donne envie ensuite d’y revenir. (février 2016) Vidéoclips : « No Tomorrow » - « Pale Snow » |
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Le Tedeschi Trucks Band est un collectif américain assemblé autour de Derek Trucks et Susan Tedeschi. Ils présentent ensemble un blues rock particulièrement riche intégrant du piano, de l’orgue et des cuivres aux guitares électriques. La voix de Susan ajoute aussi une belle couleur à l’ensemble qui saura satisfaire les fans de blues rock les plus exigeants. Le Tedeschi Trucks Band est très agréable à écouter et sûrement bien plaisant à découvrir sur scène. (février 2016) |
Swamp Family / Concord / Universal
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The Temperance Movement est un groupe de rock ‘n’ roll britannique qui présente son deuxième album, White Bear. Ils proposent un son rock parfois dur aux influences blues. Les années 1970 ne sont jamais bien loin et ils semblent plutôt nostalgiques des bonnes années du rock. Autant plusieurs chansons brassent passablement, l’album offre aussi quelques moments plus doux, comme dans les couplets de la chanson-titre par exemple, où le refrain nous frappe en plein front par la suite. Sans révolutionner le rock, The Temperance Movement nous arrivent avec une option intéressante et divertissante. Le groupe sera en concert au Corona de Montréal le 9 mars en première partie de Monster Truck, avec qui ils sont en tournée à travers le Canada. (février 2016) |
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Toothgrinder est un groupe de métal hardcore du New Jersey qui arrive avec son premier album, après le mini-album Schizophrenic Jubilee. Ils présentent une musique passablement violente, mais avec aussi certains moments de « douceur » intégrés dans plusieurs pièces. La voix gutturale n’a assurément rien de mélodique, mais les guitares réussissent très souvent à capter notre attention pour un son d’ensemble qui n’est pas trop agressif en bout de ligne. Le tempo change continuellement, question de nous garder sur le qui-vive, et ils réussissent à entretenir notre curiosité tout au long du disque. Sans révolutionner le post-hardcore, Toothgrinder propose une alternative intelligente à tout ce qu’on retrouve dans le marché. (février 2016) |
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Pour faire suite à La mal lunée paru il y a trois ans, Sarah Toussaint-Léveillé (fille de l’humoriste François Léveillé) revient avec La mort est un jardin sauvage, son deuxième album. L’artiste multi-instrumentiste ose encore un peu plus dans son univers folk pop. Sa poésie est riche et superbement mise en valeur par de très beaux arrangements, à la fois doux et puissants. Un peu plus sombre que son précédent enregistrement, La mort est un jardin sauvage s’avère aussi plus personnel et mieux assumé. Sarah en signe d’ailleurs elle-même la réalisation en compagnie de Socalled. Voici donc encore une fois un très bon album de la part de Sarah Toussaint-Léveillée, un album introspectif qui pousse à la réflexion. (février 2016) |
Orage
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Le trompettiste français revient avec un nouvel album en formule quatuor accompagné de Benoit Corboz, Marcello Giuliani et Arthur Hnatek (en remplacement de Marc Erbetta à la batterie). Doni Doni présente une musique jazz très fortement inspirée de musique africaine. La chanteuse malienne Rokia Traoré vient d’ailleurs chanter sur quatre morceaux, alors qu’on peut entendre le rappeur Oxmo Puccino, né aussi au Mali, en conclusion de l’album sur « Le complément du verbe ». L’autre moitié du CD demeure tout de même instrumentale avec une musique jazz qui flirte parfois avec la pop instrumentale. Doni Doni est un disque bien agréable à écouter du début à la fin. (février 2016) |
Foufino / Parlophone / Warner
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Avec Résonances boréales, le pianiste montréalais, reconnu en tant qu’accompagnateur pour des films muets, présente un projet unique. Inspiré par les aurores boréales lors d’une balade en voiture jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, Roman Zavada a eu l’idée d’un dialogue entre les aurores et son piano. Après être allé une première fois aux Territoires-du-Nord-Ouest en 2013 pour s’inspirer, il y est retourné en 2015 et y a rapporté plus de 10 heures d’enregistrements de piano sous les aurores boréales, ainsi qu’une vingtaine d’heures de matériel vidéo. Il a superposé les textures sonores et résonances de trois pianos différents pour en faire une musique riche évoquant l’immensité du Grand Nord et la beauté des aurores boréales. Il nous manque peut-être le visuel sur l’album, mais sa musique évocatrice réussit à nous plonger dans l’atmosphère qu’il a voulu créer. Par contre, un film immersif a été produit, inspiré des compositions de l’album, et il sera présenté à la Société des arts technologiques (SAT) de Montréal du 18 février au 4 mars avec une performance live de Zavada. (février 2016) Vidéoclips : Introduction – Démo 360o |
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Le rockeur belge est de retour avec un nouvel album studio, enregistré entre Bruxelles et Bristol en Angleterre avec le réalisateur de renom John Parish (PJ Harvey, Eels). PJ Harvey est d’ailleurs un nom qui nous vient en tête à l’écoute de Human Incognito, avec bien sûr Tom Waits et Leonard Cohen. Arno revient à un son de base centré sur la guitare en laissant tomber l’essentiel des synthétiseurs utilisés précédemment. C’est donc un excellent mélange entre folk expérimental et rock ‘n’ roll que nous offre le vieux routier, qui n’a visiblement rien perdu de sa passion et de ses capacités créatives. Sa voix rauque livre admirablement ses textes inspirés, en français et en anglais. Encore une fois, voici un excellent disque pour Arno. (janvier 2016) |
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Brown est un projet musical intergénérationnel regroupant les frères Beaudin-Kerr (Dead Obies, Jam) et leur père Robin Kerr (Uprising). Ils présentent un premier album contenant 12 titres rap alliant old school et modernité. On y trouve aussi des traces de rock steady et de dancehall, de leur pays d’origine, la Jamaïque. Le trio met en valeur le brown power, ce qu’on a vu peu souvent au nord de la frontière américaine. C’est un mélange culturel incomparable qui nous est proposé. Chaque pièce est différente, mais l’ensemble se suit admirablement bien jusqu’à la fin. Un album unique à faire son apparition sur la scène hip hop québécoise! (janvier 2016) |
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Formé à Londres en 2010, le trio Daughter propose une musique indie pop plutôt intimiste avec des moments de rock et d’électro. Not to Disappear est leur deuxième album après If You Leave en 2013. Les textes d’Elena Tonra s’avèrent souvent sombres et tristes alors qu’elle traite de séparation, de brisure, de solitude et de déception. Il ne s’agit donc pas d’un disque bien ensoleillé! Par contre, l’ensemble crée un univers très agréable qui nous enveloppe rapidement dans son atmosphère réconfortante, transportée par la très belle voix d’Elena et les guitares efficaces. Quelques longueurs pourraient être évitées, mais il s’agit tout de même d’un deuxième enregistrement réussi pour Daughter. (janvier 2016) |
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Après le discret et tout doux Monologues paru l’an passé, la guitariste et chanteuse revient avec le deuxième album de sa trilogie exploratoire du blues et des racines de la musique. Cette fois-ci, elle branche sa guitare électrique pour nous proposer une musique énergique, qui a du groove, et qui est même parfois dure. Il s’agit d’un excellent mélange de blues et de rock auquel se prête admirablement sa voix chaude. On peut aussi y entendre quelques influences jazz, folk et soul. Pour l’occasion, Cécile s’est entourée de certains des meilleurs musiciens et choristes à Montréal. Il en résulte une musique riche et rassembleuse, un blues contemporain interprété avec un doigté certain. Comme point final au CD, Cécile s’offre même une reprise impressionnante de « Manic Depression » de Jimi Hendrix. Encore une fois, Cécile Doo-Kingué démontre l’ampleur de tout son talent dans ce disque qui se veut un parfait complément à Monologues. Il reste à voir comment elle complètera sa trilogie… (janvier 2016) |
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Avec deux succès acclamés par la critique, « All Clear » et « The Arp », ce troisième album du chanteur de Victoria en Colombie-Britannique est déjà sur une lancée. Knight y propose une musique indie pop / indie rock dense qui n’est pas sans rappeler Patrick Watson ou Jeff Buckley. Ses textes présentent un mélange de mélancolie, de réconfort et de positivisme. Même s’il ne dure que 33 minutes, l’album de 8 titres est suffisamment touffu pour nous en donner pour notre argent. Quelques pièces additionnelles auraient peut-être été de trop. Voici donc un enregistrement plus que réussi pour Aidan Knight. (janvier 2016) Vidéoclip : « All Clear » |
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