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2017 :

 

   

         

         

 

         

 

 

 

 

 

JANVIER 2017 :

 

 The Rolling Stones – Blue & Lonesome

The Rolling Stones – Blue & Lonesome

Après presque 55 ans de carrière, les vieux routiers du rock ‘n’ roll reviennent avec un nouvel album, 11 ans après A Bigger Bang. Les Rolling Stones sont entrés en studio pour enregistrer et en sont ressortis trois jours plus tard avec un disque blues de 12 titres sous le bras, leur meilleur enregistrement depuis une éternité. C’est après avoir enregistré une version plutôt réussie de « Blue and Lonesome » de Little Walter que le groupe a décidé d’enregistrer d’autres reprises de blues de Chicago. On y trouve des pièces de Willie Dixon, Howlin’ Wolf, Eddie Taylor, Jimmy Reed, etc. Le groupe est plus uni que jamais et ça s’entend sur Blue & Lonesome qui demeure solide du début à la fin. Il faut dire que c’est un retour aux sources pour les Rolling Stones dont l’inspiration première provenait du blues. Est-ce que Blue & Lonesome sera le dernier album des Rolling Stones? Peut-être pas, mais si les rumeurs à ce sujet s’avèrent fondées, on pourra dire que le groupe aura fait sa sortie par la grande porte en fermant la boucle de très belle façon. À noter la présence d’Eric Clapton sur deux titres, lui qui enregistrait dans le studio voisin. (chronique principale de janvier 2017)

Polydor / Universal

½

   

           

Sebastian Kole – Soup

Sebastian Kole – Soup

Sebastian Kole est d’abord reconnu comme un excellent auteur-compositeur ayant écrit des succès pour Alessia Cara (« Here »), Jennifer Lopez, Demi Lovato, Maroon 5 et Brandy. Il présente maintenant son premier album, Soup, un habile mélange de R&B et de pop urbaine aux influences du sud. Kole offre en quelque sorte une fusion entre Adele, Coldplay et John Legend, avec plusieurs ballades, mais aussi des chansons énergiques et divertissantes. Il possède par ailleurs une voix puissante et très agréable. À noter que trois des chansons de l’album peuvent être entendues dans la série d’ABC Grey’s Anatomy. (découverte du mois de janvier 2017)

Motown / Universal

½

   

 LP – Lost on You

LP – Lost on You

Après l’excellent Forever for Now en 2014, la chanteuse de Los Angeles est revenue avec un album de premier plan à la toute fin de 2016. Lost on You inclut entre autres son plus grand succès radio à ce jour avec l’inoubliable chanson-titre. Laura Pergolizzi propose plusieurs chansons à tendance plus pop que sur ses enregistrements précédents, ce qui risque de lui permettre de finalement rejoindre un large auditoire. Malgré tout, elle ne perd aucunement ses habiletés créatives alors qu’elle nous offre des compositions de grande qualité qui n’ont rien à envier à son œuvre passée. Elle semble simplement s’assumer un peu plus qu’auparavant. Voici donc un disque très solide qui propulsera LP au titre de superstar. (janvier 2017)

Vidéoclip : « Lost on You »

BMG / Vagrant / Warner

½

   

 Mosquito-B – Use Less U

Mosquito-B – Use Less U

Mosquito-B est un groupe de Québec créé il y a près de 20 ans par l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste Daniel L. Moisan. Ils proposent une musique pop rock inspirée des Beatles et de The Cure. Après deux albums en français, le groupe est revenu avec deux albums en anglais et a pu se frayer un chemin dans le marché britannique. Mosquito-B est maintenant de retour avec son cinquième album, Use Less U, mixé et coréalisé par Paul Northfield (Rush, April Wine, Dream Theater) et masterisé à Londres par Ray Staff (Rolling Stones, Led Zeppelin, David Bowie, Black Sabbath, Muse). Orienté vers le nouveau marché de la musique, le groupe offre son album en ligne seulement au coût d’une livre anglaise (environ 1,70 $CA), une stratégie justifiée par le fait que la totalité de ce montant ira au groupe ce qui représente plus que les profits via un contrat de disque. Musicalement, Moisan et sa bande sont fidèles à leurs racines ancrées dans le rock britannique, avec aussi des éléments de comparaison avec REM et Tragically Hip. Mosquito-B propose plusieurs excellentes compositions parmi les 14 titres de Use Less U (« Not Easy », « The Neon Riders », « The Room », « I Don’t Know », le premier extrait « Left for Love », etc.), pour un album très agréable à écouter jusqu’à la fin. (janvier 2017)

Vidéoclip : « Left for Love »

Présentation des chansons

½

St. Paul & The Broken Bones – Sea of Noise

St. Paul & The Broken Bones Sea of Noise

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Compatriote des Alabama Shakes et formé en 2012 à Birmingham, Alabama, par Paul Janeway au chant et Jesse Philips à la basse, St. Paul & The Broken Bones arrive avec un deuxième album aux orchestrations denses et à la production magnifiquement léchée. Toujours emmené par la voix boisée et épicée de « St. » Paul Janeway et renforcé par le groove et l’apport de leur nouveau claviériste, le groupe se choit dans l’ivresse de la soul d’Otis Redding et Marvin Gaye. Mieux produit à l’aide de Paul Butler (artificier de The Bees, Michael Kiwanuka et Devendra Banhart) et plus équilibré par les claviers d’Al Gamble, Sea of Noise n’apporte cependant aucune surprise. Paul et ses saints ne réinventent en rien la soul classique, ils lui rendent juste un vibrant hommage, cordes sous le pied, souffle dans les cuivres et émotions dans la voix. D’ailleurs, la voix de Paul Janeway est toujours plus incroyable avec le groove et la puissance des grandes voix black, bien soutenue par des musiciens brillants. Et ce qui rend ce disque aussi plaisant à se repasser en boucle, c’est la quasi-égale qualité de ses morceaux, ballades poignantes (« I ‘ll Be Your Woman », « Sanctify »), groove de folie (« Flow With It (You Got Me Feeling Like) », « Midnight On The Earth ») et sweet soul (« Tears In The Diamond ») avec, en fond, ces vieux airs de rock sudiste qui font du bien. Sea of Noise est un panier d’émotions, un plaisir coupable de nostalgie mais en aucun cas un épanchement de grisaille. (janvier 2017)

½

   

 Vianney – Vianney

Vianney – Vianney

Le chanteur français s’est fait découvrir avec son premier album, Idées blanches, paru en France en 2014 et au Québec au printemps 2016. Il a remporté un prix Victoire et a vu depuis une de ses chansons enregistrée par Céline Dion pour son dernier album. Sur ce disque éponyme, Vianney propose une écriture autobiographique sur des musiques douces, sans arrangements extravagants. Il met donc l’accent sur ses textes, fortement influencés par une rupture amoureuse. À noter aussi une chanson touchante inspirée des événements tragiques du 13 novembre à Paris, « L’homme et l’âme ». (janvier 2017)

Tôt ou Tard / SIX

 

 The Weeknd – Starboy

The Weeknd – Starboy

Le chanteur R&B torontois revient avec un nouvel album et la chanson-titre à succès, mettant en vedette le duo français Daft Punk. Sur Starboy, The Weeknd se moque de sa popularité récente et de tout ce qu’elle comporte comme paradoxes. Il présente quelques chansons de grande qualité en plus de la chanson-titre (« Party Monster », « Rockin’ »). Par contre, il nous offre aussi plusieurs morceaux sans personnalité, qui peuvent laisser franchement indifférents. Et ce n’est pas son échantillonnage de Tears for Fears dans « Secrets » qui vient sauver la mise, puisque l’exercice paraît seulement bizarre. Avec la ballade « True Colors », il nous montre en effet ses vraies couleurs dans une ballade extrêmement ennuyante. En somme, si le nouvel album de The Weeknd peut sembler intéressant au départ, il s’avère plutôt grandement décevant par la suite. (janvier 2017)

Vidéoclip : « Starboy »

Republic / Universal

½

   

 

décembre :

 

 Bruno Mars – XXIVK MAgic

Bruno Mars XXIVK MAgic

Après le méga succès de « Uptown Funk » avec Mark Ronson en 2014, Bruno Mars revient avec un nouvel album solo. Quatre ans après Unorthodox Jukebox, il nous arrive avec un troisième disque beaucoup plus cohérent d’un bout à l’autre. Mars explore plus que jamais son côté funk, définitivement là où il est à son meilleur, avec toujours ce fond de R&B et de soul qui lui est caractéristique. Ce sont le rock, le new wave et le reggae qui disparaissent complètement ici, laissant du même coup des pièces beaucoup plus compatibles ensemble pour un album plus solide sur toute sa longueur. C’était le principal problème de son disque précédent qui contenait pourtant de grands succès dont l’incontournable « Locked Out of Heaven ». Sur XXIVK Magic, Bruno Mars rend plutôt hommage aux radios noires des années 1970 et 1980, avec des influences évidentes de Michael Jackson, Lionel Ritchie et bien sûr James Brown dans les moments les plus funky. Mars joue malheureusement à fond la carte du mauvais garçon dans la majorité des neuf chansons, ce qu’il n’a pas besoin de faire. Il s’agit tout de même de son meilleur album à ce jour. (chronique principale de décembre 2016)

Vidéoclip : « 24K Magic »

Atlantic / Warner

   

     

 DNCE - DNCE

DNCE DNCE

Avec une seule chanson, « Cake By the Ocean », le nouveau groupe de Joe Jonas (des Jonas Brothers) est devenu une sensation planétaire en moins d’un an. Flanqué de Cole Whittle (Semi-Precious Weapons) à la basse et aux claviers, du Sud-Coréen JinJoo Lee à la guitare et de Jack Lawless à la batterie, Jonas nous arrive maintenant avec le premier album de DNCE. En plus de « Cake By the Ocean », le disque contient les succès récents « Toothbrush » et « Body Moves », en plus d’autres titres contagieux (« Doctor You », « Naked »). Le quatuor propose un mélange de pop et de rock dansant, toujours funky et énergique, avec des refrains qui revisitent le disco. On peut par moments les comparer à Maroon 5, mais DNCE se veut avant tout une alternative à la musique pop jetable et interchangeable, une preuve que la musique pop peut être de qualité. Passera-t-elle l’épreuve du temps? Plusieurs pièces de DNCE risquent de réussir ce tour de force, avec non seulement des mélodies inoubliables, mais aussi des compositions suffisamment riches pour demeurer intéressantes lors de plusieurs nouvelles écoutes. Même les ballades offertes (« Almost », « Truthfully ») demeurent plaisantes à écouter en évitant bien des clichés. C’est donc un album extrêmement agréable que nous offrent Joe Jonas et sa bande! (découverte du mois de décembre 2016)

Vidéoclips : « Cake By the Ocean » - « Toothbrush » - « Body Moves »

Republic / Universal

½

   

 Bobby Bazini – Summer Is Gone

Bobby Bazini Summer Is Gone

Le Québécois présente son troisième album avec Summer Is Gone. Réalisé par Martin Terefe (Mike Posner, Shawn Mendes, James Blunt), l’album offre encore une fois des chansons pop rock à tendance soul, le tout livré avec la voix unique de Bazini. À en croire le premier extrait, « C’est là vie », l’artiste semble bien décidé à reprendre où il avait laissé il y a deux ans avec l’album à succès Where I Belong, avec une chanson à la mélodie inoubliable qui ne devrait pas avoir de difficulté à conquérir les radios. Pour la première fois, Bobby Bazini collabore avec des auteurs et compositeurs pour l’écriture, ce qui ajoute un regard extérieur très intéressant sur plusieurs pièces. Il réussit à conserver ses influences du passé tout en modernisant son son pour le rendre au goût du jour. C’est encore une fois un très bon disque que propose Bobby Bazini, une belle évolution pour lui. (décembre 2016)

Universal

½

   

 Daniel Bélanger – Paloma

Daniel BélangerPaloma

Après un album de rockabilly en 2013 avec Chic de ville, Daniel Bélanger est de retour avec un son plus facilement reconnaissable sur Paloma, l’un des disques les plus attendus de l’année. Bélanger explore à nouveau des atmosphères planantes et des voix aériennes, mais avec aussi des guitares mordantes et un rythme entraînant. Même s’il a joué à peu près tous les instruments, de toutes les guitares aux claviers, Bélanger a su s’entourer de musiciens de premier plan : Jean-François Lemieux (basse), Marc Chartrain (batterie) et Maxime Lalanne (batterie). L’album a été mixé en partie à Los Angeles par Shaun Lopez et à Montréal par Michel Bélanger et Claude Champagne. Avec Paloma, Daniel Bélanger revient en territoire connu, là où il est à son meilleur. Le principal défaut du CD est qu’il ne dure que 35 minutes, ce qui peut être frustrant à la fin. C’est donc encore un grand disque pour Bélanger! (décembre 2016)

Audiogram

 

Bon Jovi – This House is Not for Sale

Bon JoviThis House is Not for Sale

Avec This House is Not for Sale, le groupe du New Jersey présente son 14e album en plus de 30 ans de carrière. Bon Jovi prend un virage important avec cet album puisqu’il s’agit du premier sans Richie Sambora, le guitariste qui occupait une place importante au sein de la formation et qui est parti avec fracas. Le groupe est loin de s’apitoyer sur son sort alors qu’il revient à un son rock énergique et agressif, sans trop de ballades larmoyantes. En ce sens, ce nouvel enregistrement rappelle passablement Have a Nice Day paru en 2005, le premier disque réalisé par John Shanks qui revient ici pour une sixième collaboration. Sans revenir au style de ses meilleures années dans les années 1980, Bon Jovi réussit à rafraîchir son son avec un album agréable à écouter dans l’ensemble. (décembre 2016)

Vidéoclip : « This House is Not for Sale »

Island / Universal

½

   

 Nick Cave & The Bad Seeds – Skeleton Tree

Nick Cave & The Bad Seeds – Skeleton Tree

L’artiste australien n’a jamais hésité à visiter les coins les plus sombres de l’être humain, et c’est encore le cas sur Skeleton Tree, son 16e album. Il faut dire que Nick Cave a vécu tout un drame pendant la préparation de ce nouveau disque : son fils de 15 ans est décédé tragiquement en juillet 2015 après être tombé d’une falaise. Ce drame teinte l’ensemble de Skeleton Tree qui devient du même coup peut-être son œuvre la plus touchante à ce jour. Il s’agit d’un album modeste de huit titres et 40 minutes, avec une pochette noire. Dans l’ensemble plutôt intimiste, l’album ne contient pas de grandes envolées orchestrales. La plupart des pièces donnent l’impression d’une lecture d’auteur sur un fond de musique d’ambiance. Skeleton Tree contient donc une atmosphère bien particulière, sombre, touchante et captivante. Il s’agit encore une fois d’un excellent disque pour Nick Cave et sa bande. (décembre 2016)

Kobalt

½

     

 Alexandre Da Costa – Stradivarius à l’opéra

Alexandre Da CostaStradivarius à l’opéra

Le violoniste et chef d’orchestre québécois de réputation internationale Alexandre Da Costa présente sur Stradivarius à l’opéra une sélection de grands airs d’opéra arrangés pour lui. En tant que chef invité de l’Orchestre symphonique de Vienne et accompagné de son Stradivarius « Di Barbaro » datant de 1727, Da Costa présente des incontournables tels que « Carmen : Habanera » de Bizet, « Roméo et Juliette : Montaigu et Capulet » de Prokofiev, « Turandot : Nessun Dorma » de Puccini et « La Valkyrie : Liebeslied (Chanson d’amour) » de Richard Wagner. On peut aussi entendre une belle surprise en ouverture avec une Rhapsodie sur un thème de Freddie Mercury et Brian May de Queen. Stradivarius à l’opéra est déjà le 25e album de la jeune carrière d’Alexandre Da Costa, et possiblement celui qui lui permettra de se faire connaître d’un auditoire un peu plus vaste. (décembre 2016)

Spectra

 

 Joyce DiDonato – In War & Peace

Joyce DiDonato In War & Peace

La cantatrice Joyce DiDonato a remporté de nombreux prix Grammy en plus d’être reconnue pour son charisme et son discours engagé. Mais elle est avant tout l’une des plus grandes chanteuses d’opéra au monde. Sur cet album contenant 15 arias baroques explorant la nature humaine, elle tente de savoir comment trouver la paix au milieu du chaos mondial actuel qui a trouvé son paroxysme lors des attaques terroristes de Paris et Bruxelles. Elle est accompagnée pour l’occasion de l’ensemble baroque Il Pomo d’Oro dirigé par Maxim Emelyanychev. L’album se divise en deux parties : « War » et « Peace ». Parmi les morceaux présentés, on retrouve surtout des titres de Purcell et Handel, mais aussi de Monteverdi et des premières mondiales de Leo et de Jommelli. Voici un album grandiose pour tout amateur d’opéra. (décembre 2016)

Erato / Warner / SIX

½

     

 Jean-Pierre Ferland – Chansons jalouses

Jean-Pierre Ferland – Chansons jalouses

Sur ce nouvel album, la légende vivante que représente Jean-Pierre Ferland a décidé de reprendre des chansons qu’il aurait aimé avoir écrites. On peut y entendre ses versions toutes personnelles de « Bozo » (Félix Leclerc), « Les vieux amants » (Jacques Brel), « Si Dieu existe » (Claude Dubois) et « Ordinaire » (Robert Charlebois). Il reprend même « Mon ange » d’Éric Lapointe, en plus de changer une toute petite ligne de « Si j’étais un homme » de Diane Tell pour la masculiniser et en faire sienne. Les versions de Ferland de ces grandes chansons s’avèrent d’une efficacité incomparable. On en aurait pris beaucoup plus que les 10 pièces offertes. (décembre 2016)

½

   

 Kids United - Un monde meilleur

Kids United - Un monde meilleur

Kids United est un groupe français formé de six enfants de 9 à 16 ans : Carla, Erza, Gloria, Esteban, Nilusi et Gabriel. Le groupe a été créé en 2015 pour une campagne d’UNICEF. Sur ce premier album (paru en 2015 en France, mais maintenant disponible au Québec), on retrouve une majorité de succès français, mais aussi quelques pièces étrangères : « Imagine » de John Lennon, « Happy » de Pharrell Williams et « Last Christmas » de George Michael. Les succès français incluent « On écrit sur les murs », « Sauver l’amour » (avec Hélène Ségara), « Il faudra leur dire » (avec Corneille), « Toi + Moi », « Parce qu’on vient de loin » et « Papaoutai ». On peut aussi se procurer le deuxième album du jeune groupe, Tout le bonheur du monde, avec d’autres grands succès, notamment « L’oiseau et l’enfant », « Destin », « Laissez-nous chanter », « Qui a le droit », « Heal the World », « J’ai demandé à la lune » et la chanson-titre. (décembre 2016)

Play On / Warner

 

 Jean-François Léger – 50 ans de Bossa Nova

Jean-François Léger50 ans de Bossa Nova

Sur cet album, Jean-François Léger rend à hommage à la bossa nova brésilienne, mais aussi à celle de la France et du Québec. Il a su choisir des classiques qui ont marqué un tournant dans l’histoire de cette musique au cours des années 1960. On peut notamment entendre ces incontournables du Brésil : « Chega de Saudade », Manha de Carnaval », « Desafinado » et bien sûr « Garota de Ipanema ». On peut aussi découvrir les chansons françaises de George Moustaki (« Les eaux de mars »), ainsi que « Une fenêtre ouverte » popularisée par Pauline Ester. Finalement, le Québec n’est pas en reste avec « Chanter danser » de Gilles Rivard et « Gilberto » de Diane Tell. Arrangé de façon sobre, l’album propose une ambiance chaude et feutrée qui mettra un peu de soleil dans vos froides soirées d’hiver. (décembre 2016)

Nuits d'Afrique

 

Cass McCombs – Mangy Love

Cass McCombs Mangy Love

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

La Californie est une incroyable terre de musiciens. Même les songwriters sont abreuvés de l’atmosphère décomplexée de cette région à la fois mythique et creuset de la liberté d’expression. Cass McCombes est de ceux-là. Depuis plus d’une douzaine d’années, McCombes ne s’est jamais enferré dans ses succès (d’estime ou autres), il pétrit une nouvelle fois sa musique, l’étire et la distend avec l’aide bienveillante de Rob Schnapf (Elliott Smith, Beck, …) et Dan Horne (Jonathan Wilson, Allah-Las, …). Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Californien sort du sillon et poursuit sa réinvention perpétuelle mais jamais l’un de ses disques n’aura eu des allures aussi protéiformes. Mangy Love est un sensationnel melting pot musical où garage rock hypnotique (« Rancid Girl ») alterne avec le groove sexy (« Laughter Is The Medicine »), la pop funky de Steely Dan (« Opposite House », « Switch ») ou le folk planant (« Low Flyin’ Bird » et sa rythmique éthérée). Décloisonné, plutôt axé sur la précision des textes sociopolitiques acerbes, McCombes et ses deux coproducteurs affublent aussi le disque de basses rondes et rutilantes (« Cry ») et de coups de génie (les chœurs floydiens de « It »). La finesse de l’affaire, c’est d’avoir réussi à libérer les esprits, à laisser libre court aux diverses orientations mélodiques sans sombrer dans l’incohérence la plus totale. Bien au contraire, Mangy Love est un modèle du genre. (décembre 2016)

   

 Metallica – Hardwired… To Self-Destruct

Metallica Hardwired… To Self-Destruct

Si on fait abstraction de leur projet avec Lou Reed il y a cinq ans pour Lulu, il aura fallu attendre huit ans pour un nouvel album de Metallica. Par contre, Hardwired… To Self-Destruct est la suite logique de Death Magnetic qui marquait un retour à leur son des années 1980. Ici, non seulement on peut aisément comparer le groupe à ce qu’il a fait du temps de …And Justice For All, mais il propose en plus de longues pièces entre 6 et 8 minutes. Avec 12 titres, ce sont donc près de 78 minutes de musique qui nous sont offertes, bizarrement sur deux CD alors que l’espace était suffisant sur un seul, probablement pour se remémorer les années des vinyles doubles. Plusieurs pièces de ce nouvel album ont une batterie qui nous mitraille et une guitare déchaînée, mais le groupe ralentit aussi le rythme en de nombreuses occasions, comme s’il ne pouvait plus soutenir la cadence pendant tout un album double. Il faut dire qu’après 35 ans de carrière bien comptés, Metallica fait partie des vétérans du métal et n’a peut-être plus l’énergie de la nouvelle génération. Il reste qu’il y a suffisamment de moments pour satisfaire leurs fans des débuts, tout en ne délaissant pas ceux qui sont arrivés plus tard. Le groupe rend hommage au regretté Lemmy Kilmister, décédé il y a un an, sur « Murder One ». Seule la chanson-titre se limite à trois minutes, mais il s’agit assurément de la pièce la plus rapide avec un Lars Ulrich particulièrement en forme derrière sa batterie. Les autres moments intéressants incluent « Moth Into Flame », « Dream No More » et « Spit Out the Bone » en conclusion. Un album très efficace! (décembre 2016)

Vidéoclips : « Hardwired » - « Spit Out the Bone » - Autres vidéoclips

Blackened / Warner

½

     

 Alex Nevsky – Nos eldorados

Alex Nevsky Nos eldorados

Suite au succès monstre d’Himalaya mon amour il y a trois ans, la pression est forte pour Alex Nevsky à la sortie de Nos eldorados. Par contre, reconnu comme l’un des meilleurs auteurs-compositeurs de sa génération, il n’a rien à craindre. Encore une fois, Nevsky propose des mélodies pop inoubliables qui feront le délice des radios commerciales pendant longtemps. Après tout, les succès incontournables « Les coloriés » et « On leur a fait croire » bénéficient toujours d’une solide présence sur les ondes, trois ans plus tard. Ici c’est le premier extrait, « Polaroid », qui risque de tourner pendant plusieurs mois, tant dans les radios que dans votre tête. L’album contient plusieurs autres succès potentiels, mais surtout un grand nombre de chansons créatives pour une pop de premier plan avec des touches d’électro. Nevsky nous offre deux duos : avec Cœur de Pirate pour « Jeter un sort » et avec Koriass pour « Réveille l’enfant qui dort ». Yann Perreau lui a offert les bases d’un poème écrit pour son fils qui est devenu « La beauté ». Il présente aussi la conclusion de « Katharina » qu’on pouvait découvrir sur son disque précédent. Avec Nos eldorados, c’est encore une fois un album de grande qualité que nous propose Alex Nevsky, certainement l’un des meilleurs albums québécois de l’année. (décembre 2016)

Performance sur Ici Musique : « Polaroid »

Audiogram

½

 

 Quartom – Acte III

QuartomActe III

Quartom est un quatuor vocal québécois qui existe depuis 2008 et est formé de Gaétan Sauvageau (ténor), Benoit Le Blanc (baryton), Julien Patenaude (baryton) et Philippe Martel (baryton-basse). Totalement a capella, ils reprennent de grands classiques. Sur ce troisième album on peut entendre notamment des œuvres de Gounod, Verdi, Handel, Bizet, Gershwin, Mozart et Wagner. Le CD de 18 pièces se conclut avec un pot-pourri d’airs d’opéras italiens par Rossini, Verdi, Donizetti et Puccini. Évidemment, pour apprécier ce genre d’album, il faut avoir une véritable passion pour la voix. On y trouve certaines longueurs plutôt lassantes qui nous font regretter l’absence de musique. Mais il reste que les quatre membres de Quartom possèdent des voix exceptionnelles. (décembre 2016)

ATMA

 

 Qw4rtz – A Cappella 101

Qw4rtzA Cappella 101

Sur A Cappella 101, le quatuor de chanteurs et bruiteurs présente de grands succès québécois et français a cappella, bizarrement sans aucun instrument de musique. Avec leur bouche seulement, ils nous offrent des classiques québécois comme « Julie » des Colocs, « Journée d’Amérique » de Richard Séguin, « Fais-moi un show de boucane » des Sœurs Boulay, « Deux par deux rassemblés » de Pierre Lapointe et « Mécaniques générales » de Patrice Michaud. Les classiques français incluent « Hymne à l’amour » d’Édith Piaf, « Emmenez-moi » de Charles Aznavour, « Comme d’habitude » de Claude François, « Papaoutai » de Stromae, ainsi que « Boum boum boum / Elle me dit » de Mika. Le quatuor impressionne rapidement par sa virtuosité vocale, mais surtout, il nous fait redécouvrir 13 chansons populaires qu’on adore. (décembre 2016)

Analekta

½

 

 Sting – 57th and 9th

Sting 57th and 9th

Avec 57th and 9th, c’est un retour au pop rock qu’effectue Sting après différentes explorations. Intitulé ainsi à cause du coin de rue à Manhattan qu’il traversait chaque jour pour se rendre au studio, 57th and 9th tourne toujours autour des thèmes du voyage et du déplacement. Dans sa première moitié, le CD présente plusieurs chansons énergiques avec même du rock ‘n’ roll. Par contre, Sting ralentit grandement le tempo dans une deuxième moitié beaucoup plus introspective. Dans l’ensemble, l’ex-leader de The Police propose de très bonnes compositions, comme quoi il n’a rien perdu de sa touche pop. (décembre 2016)

Vidéoclip : « I Can’t Stop Thinking About You »

A&M / Interscope / Universal

½

   

 Alexandre Tharaud – Tharaud Plays Rachmaninov

Alexandre Tharaud Tharaud Plays Rachmaninov

Le pianiste français rend un bel hommage à Rachmaninov sur ce nouvel album, en compagnie de l’Orchestre philharmonique Royal Liverpool sous la direction d’Alexander Vedernikov, un spécialiste de Rachmaninov. Tharaud présente d’abord le chef-d’œuvre du « Concerto de piano No. 2, Op. 18 ». Il poursuit avec « Cinq morceaux de fantaisie, Op. 3 », la « Vocalise, Op. 34 » (avec la cantatrice Sabine Devieilhe) et deux rares « Pièces pour six mains » (Romance et Valse). Tharaud demeure éblouissant tout au long de cet album de 66 minutes sur lequel il n’hésite pas à explorer des œuvres un peu plus obscures du répertoire de Rachmaninov. (décembre 2016)

Erato / Parlophone / Warner / SIX

½

   

 David Usher – Let It Play

David Usher Let It Play

Avec Let It Play, David Usher présente un album-concept sur lequel on peut découvrir toute son admiration pour la musique québécoise. Il reprend 10 succès québécois contemporains en version anglaise, tout en tentant de conserver leur essence originale. On peut donc entendre des chansons d’Alex Nevsky, Dumas, Ingrid St-Pierre, Karim Ouellet, Daniel Lavoie et plusieurs autres. On retrouve aussi la version française de son succès « Black Black Heart » en duo avec Marie-Mai. Évidemment, on pourra dire que ses versions sont un peu trop près des originales, mais il est très intéressant de redécouvrir ces grands succès de la musique québécoise dans la langue de Shakespeare. C’est là qu’on réalise toute la qualité de cette musique qui pourrait fort bien voyager à travers le monde. (décembre 2016)

Evil Empire

½

 

 Martha Wainwright – Goodnight City

Martha Wainwright Goodnight City

La Montréalaise Martha Wainwright est de retour sur disque après avoir fait paraître la bande sonore de la série télé Trauma il y a trois ans, ainsi qu’un album avec sa sœur Lucy l’an passé. Sur Goodnight City, elle présente à nouveau cet habile mélange de folk et de pop alternative, avec sa voix unique remplie d’émotion et sa personnalité attachante. Cette fois par contre elle va un peu plus loin avec des pièces énergiques déchirantes qui rappellent le côté punk de Patti Smith. Elle a coécrit « Look Into My Eyes » avec sa tante, Anna McGarrigle, puis son frère Rufus lui offre « Francis ». Elle chante aussi une chanson écrite par Merrill Garbus de Tune-Yards, « Take the Reins ». Sur Goodnight City, Martha Wainwright va un peu plus loin dans sa création avec un album qu’il faut découvrir avec patience et ouverture. Une belle évolution pour elle! (décembre 2016)

Cadence

½

   

 

novembre :

 

 Green Day – Revolution Radio

Green Day Revolution Radio

Après l’ambitieux projet de trois albums par Green Day à l’automne 2012 (Uno, Dos et Tré), Billy Joe Armstrong a dû être admis en désintoxication, forçant du même coup le trio à prendre une pause. Ils reviennent maintenant en force avec un titre qui semble inspiré de The Clash, Revolution Radio. On y trouve plusieurs chansons énergiques qui rappellent les meilleures années du groupe, comme par exemple le premier extrait (« Bang Bang »), « Say Goodbye », « Bouncing Off the Wall » et la chanson-titre. Elles alternent avec des pièces un peu plus pop dont certaines qui viennent quelque peu briser le rythme de l’ensemble pour nous faire réaliser du même coup que Green Day ne font plus d’albums-concepts, à notre grand regret. Évidemment, ce n’est pas une tâche facile que de refaire un disque de la qualité d’American Idiot. Mais une ligne directrice mieux définie manque assurément à Revolution Radio. N’empêche que le groupe présente suffisamment de titres énergisants pour nous donner le goût d’aller les voir en concert encore une fois. (chronique principale de novembre 2016)

Vidéoclip : « Bang Bang »

Reprise / Warner

½

   

     

 Kirty – Kirty

Kirty Kirty

Kirsten Scholte (alias Kirty) est une auteure-compositrice et interprète d’Orillia, Ontario, maintenant installée à Toronto, qui nous offre son deuxième album. Sur ce disque éponyme, elle propose une musique essentiellement folk avec de très bonnes mélodies pop et des traces de rock plutôt doux. Elle présente plusieurs compositions solides dont les remarquables « Letting You Down » et « Be Here », sans oublier le premier extrait, « That’s Not Me ». Kirty possède une voix charmante qui réussit à nous séduire rapidement. Résultat : après avoir débuté l’écoute de l’album, il est plutôt difficile de ne pas se rendre jusqu’à la fin des 10 pièces. Il s’agit donc d’un album très agréable à découvrir! (découverte du mois de novembre 2016)

Postwar

½

   

 Éric Bélanger – Par-dessus l’épaule

Éric BélangerPar-dessus l’épaule

L’auteur-compositeur et chansonnier québécois est de retour avec un nouveau disque de folk intimiste, son quatrième, sur lequel il manie les mots mieux que jamais. Le titre Par-dessus l’épaule est tiré du livre La passion des femmes de Sébastien Japrisot. Avec le premier extrait, « Grain de beauté », Bélanger aborde un thème que plusieurs se répètent tous les jours, que tout est noir et qu’il n’y a rien de beau dans leur vie. Encore une fois, le chanteur propose des chansons douces à tendance folk, avec de délicats arrangements de cordes. Bélanger est accompagné à la réalisation et aux guitares par son complice Denis Ferland. Avec ce nouveau disque, Éric Bélanger demeure fidèle à lui-même, ce qui plaira à ses fans. (novembre 2016)

CALQ / SIX

 Bon Iver – 22, a Million

Bon Iver 22, a Million

22, a Million est le troisième album de Bon Iver, mais le premier en cinq ans. Justin Vernon redéfinit à nouveau le son indie indescriptible de Bon Iver avec un mélange d’électro et de folk, de rock et d’expérimentation. Plutôt difficile d’approche, c’est un album qu’il faut écouter attentivement et à quelques reprises, question d’en saisir toutes les subtilités. Sa complexité peut devenir aussi un désavantage alors que la frustration d’avoir de la difficulté à comprendre ce qui se passe peut prendre le dessus. Parmi les expérimentations, notons les voix régulièrement modifiées ou accélérées, les synthétiseurs saccadés et les saxophones traités. Le tout est accompagné soit par une douce guitare ou un piano. On retrouve aussi quelques passages R&B sur l’album qui s’avère assurément très créatif. (novembre 2016)

Jagjaguwar

½

   

 Mathieu Boogaerts – Promeneur

Mathieu BoogaertsPromeneur

Avec 20 ans de carrière, Mathieu Boogaerts fait assurément partie des vétérans de la nouvelle scène pop française. Il présente maintenant son septième album qu’il a enregistré seul dans une maison isolée à la montagne. Il a seulement invité deux violonistes à le rejoindre pour une journée. Promeneur est une rêverie alors que Boogaerts nous transporte dans des paysages variés, tant dans ses souvenirs que dans le futur. Chantées tout doucement, ses très belles mélodies captent rapidement notre attention. Voici un album doux, mais tout de même riche, un album qui se déguste lentement pendant 13 titres totalisant moins de 38 minutes. (novembre 2016)

Tôt ou Tard / SIX

½

 

 Michael Bublé – Nobody But Me

Michael Bublé Nobody But Me

Le crooner canadien fête 15 ans de carrière en proposant un nouvel album fidèle à son image. Sur ce neuvième enregistrement, il offre en effet une majorité de standards jazz, entrecoupés de titres un peu plus pop. Parmi les moments forts du CD, notons un très beau duo avec Meghan Trainor, « Someday », sur lequel les deux chanteurs sont accompagnés par un ukulélé. Aussi à surveiller, sa version à la Sinatra de « My Baby Just Cares For Me ». Les nouvelles chansons « Today Is Yesterday’s Tomorrow » et « Nobody But Me » prouvent que Bublé peut aussi offrir du nouveau matériel original de qualité. Ses fans devraient donc être à nouveau satisfaits. (novembre 2016)

Reprise / Warner

   

 Chris de Burgh – A Better World

Chris de Burgh A Better World

Le prolifique auteur-compositeur et chanteur pop rock est encore une fois de retour avec un nouvel album, son 26e en carrière. A Better World jette un regard approfondi sur le monde actuel et ses grands enjeux à travers un mélange de pièces pop rock énergiques, comme dans le premier extrait, « Bethlehem », et de ballades plus adultes. De nombreuses orchestrations et des arrangements grandioses viennent meubler le tout autour de sa superbe voix profonde et puissante. C’est un disque avec de bien bons moments qui devrait plaire à nouveau à son fidèle auditoire. (novembre 2016)

Rockware / Justin Time / SIX

   

 Brent Cobb – Shine on Rainy Day

Brent Cobb Shine on Rainy Day

Après avoir lancé un premier album à l’âge de 20 ans, Brent Cobb a pris 10 ans de pause avant de faire un retour maintenant avec Shine on Rainy Day. En fait, il a surtout écrit pour d’autres pendant cette période : Luke Bryan, Miranda Lambert, Kenny Chesney, etc. Par contre, plus à l’aise en Georgie qu’à Nashville, il a décidé de revenir à ses racines du sud profond. Il y a bien cette touche de country dans sa musique qui peut rappeler Nashville, mais l’essence de son style est bien folk et roots. Il propose 10 chansons efficaces qui plairont tant aux amateurs de country que de folk. (novembre 2016)

Elektra / Warner

   

 Leonard Cohen – You Want It Darker

Leonard Cohen You Want It Darker

Le Montréalais Leonard Cohen a amorcé sa carrière musicale sur le tard alors qu’il avait la trentaine bien entamée. 50 ans plus tard, il ne présente donc que son 14e album studio en carrière alors qu’il est maintenant âgé de 82 ans. Par contre, ces dernières années se sont avérées particulièrement créatives pour celui qui a d’abord débuté en tant que poète. Après l’excellent Old Ideas en 2012 et l’incontournable Popular Problems il y a deux ans, le voici de retour avec un autre album de premier plan. Annoncé comme son dernier album, You Want It Darker se présente comme une conclusion exceptionnelle à sa trilogie ultime. Réalisé par son fils Adam, le disque propose encore une fois de très belles compositions, interprétées avec sa superbe voix de plus en plus basse. Il conclut le tout avec une reprise, « String Reprise / Treaty », qui met magnifiquement un point final à ce trop court CD de 36 minutes. (novembre 2016)

Columbia / Sony

   

 Jérôme Couture – Gagner sa place

Jérôme Couture Gagner sa place

Deux ans après un premier album à succès, le dynamique participant à La Voix revient avec un nouveau disque de 12 titres et 40 minutes. Le protégé de Marc Dupré (directeur musical) propose à nouveau son style de pop rock énergique, fait sur mesure pour les radios commerciales québécoises, comme on peut le découvrir avec ses deux premiers extraits : « My Sweetest Thing » et « Plus fort que tout ». Gautier Marinof demeure à la réalisation, mais Couture ajoute aussi John Nathaniel (Andie Duquette, Alexe Gaudreault, Final State). Le résultat est un album qui ne se différencie pas tant du précédent, si ce n’est qu’une maturité accrue chez le jeune trentenaire. Ses fans seront donc assurément satisfaits. (novembre 2016)

L-A be

 

 Les Dales Hawerchuk – Désavantage numérique

Les Dales HawerchukDésavantage numérique

Les Dales Hawerchuk reviennent avec un quatrième album, toujours inspirés du hockey. Ils ont enregistré Désavantage numérique live en studio avec Pierre Fortin (Galaxie) et on peut d’ailleurs sentir une forte influence de Galaxie dans ce son rock, un peu garage et pas mal grunge. Olivier Langevin vient aussi apporter son soutien pour quelques titres. Les guitares demeurent puissantes tout au long des 11 titres et ont le dessus rapidement sur les mélodies qui sont quand même toujours efficaces. Par contre, c’est définitivement le rock un peu sale qui domine ici avec des rythmes déchaînés jusqu’à la fin. Le quatuor semble à nouveau avoir un plaisir fou à présenter des chansons qu’il aime avant tout. Sur « Jupe noire », le groupe retourne même aux origines du rock ‘n’ roll avec un Chuck Berry qui semble nous attendre dans le tournant. Puis sur « Lemmy », ils rendent « hommage » à Lemmy Kilmister avec une pièce rapide qui n’est pas sans rappeler Motörhead. Avec Désavantage numérique, les Dales Hawerchuk ajoutent plusieurs pièces qui deviendront des incontournables en concert, dont le premier extrait, « Désastre ». (novembre 2016)

La meute / SIX

½

 

 Les Deuxluxes – Springtime Devil

Les Deuxluxes Springtime Devil

Les Deuxluxes, c’est un duo montréalais formé du couple Anna Frances Meyer et Étienne Barry. Ils proposent de revisiter l’âge d’or du rock ‘n’ roll avec un rockabilly d’une autre époque. Par contre, ils créent un très bon lien avec la musique d’aujourd’hui avec des explorations rock garage à la White Stripes. On peut également détecter des influences de la musique soul des années 1960 et du western spaghetti, le tout dans un enrobage sexy à souhait. Le duo a beau être minimaliste, il réussit à présenter une musique grandement énergique sur ce premier album plutôt créatif. C’est un excellent disque qui nous est offert avec Springtime Devil, bien qu’il franchisse à peine la barre des 30 minutes. (novembre 2016)

Vidéoclip : « Springtime Devil »

Bonsound

½

 

 Dragonette – Royal Blues

Dragonette Royal Blues

Le trio électro-pop de Toronto est de retour sur disque, quatre ans après l’excellent Bodyparts. Sur ce quatrième album, Martina Sorbara et compagnie présentent à nouveau cette musique pop entraînante qui a fait leur succès au cours des dernières années, une musique que l’on peut comparer en partie à Icona Pop et Gwen Stefani. Inspiré principalement de la séparation entre Martina Sorbara et le bassiste Dan Kurtz, le disque demeure tout de même ensoleillé malgré le thème principal abordé. Après des collaborations avec Basement Jaxx, Kaskade et Martin Solveig, Dragonette est prêt à demeurer en tête de la scène pop dansante canadienne avec encore une fois un disque très efficace, parfait pour les planchers de danse. (novembre 2016)

Universal

½

   

 Élixir de Gumbo – Le beau piège

Élixir de Gumbo – Le beau piège

Le groupe abitibien Élixir de Gumbo a remporté les Francouvertes 2015 et nous arrive maintenant avec un nouvel album, quatre ans après Hamérricana. L’auteur-compositeur et réalisateur Dylan Perron et sa bande proposent un disque de 16 titres en deux temps. D’abord, on retrouve des pièces douces de folk orchestral avec de très beaux arrangements d’un trio de cordes. Puis, le groupe revient au style qui l’a fait connaître, soit un son bluegrass festif. À travers les chansons originales, on peut entendre une reprise énergique du classique de Gilles Vigneault, « J’ai planté un chêne ». C’est un disque de 60 minutes quelque peu déstabilisant que proposent Élixir de Gumbo avec Le beau piège. Il aurait peut-être été préférable d’en faire deux albums distincts plus uniformes. (novembre 2016)

117 / SIX

 

 Piers Faccini – I Dreamed an Island

Piers Faccini I Dreamed an Island

Le Britannique Piers Faccini est de retour avec un sixième album folk, mais plus métissé que jamais d’influences de différentes musiques du monde. Ses racines françaises et italiennes y sont certainement pour quelque chose, mais il va beaucoup plus loin faisant un tour complet de la Méditerranée jusqu’au Moyen-Orient. Ces influences viennent probablement de cette île à laquelle il a rêvé, en quelque sorte un nouveau pays qui englobe plusieurs cultures. L’artiste traite de tolérance, de terrorisme et de Donald Trump (très d’actualité). Évidemment, les fans de Faccini ne seront pas tant déboussolés, mais ils en découvriront un peu plus sur lui. (novembre 2016)

Beating Drum / Six Degrees / SIX

   

Jonny Fritz – Sweet Creep

Jonny Fritz Sweet Creep

Jonny Fritz (aussi connu sous le nom de Jonny Corndawg) est un gars qui propose un mélange bizarre de country et de rock, comme s’il n’assumait pas complètement son attirance pour le country. En plus, il ne peut s’empêcher d’intégrer une touche d’humour à ses chansons. Sur son quatrième album, le deuxième sous son propre nom, il tente d’emprunter un nouveau sentier avec des instruments de piètre qualité : échantillonnages de percussions, guitares bon marché et synthétiseurs d’une autre époque. On devine aisément que le disque de 11 titres (et seulement 30 minutes) n’a pas été enregistré en studio et ça se confirme lorsqu’il affirme l’avoir fait dans une cour arrière. Malgré les défauts apparents, il faut avouer que Fritz réussit à présenter une créativité suffisamment intéressante pour réussir à nous captiver. Sweet Creep finit par en devenir sympathique et on ne peut le comparer à rien d’autre. Il faut assurément aimer le genre, mais c’est un album intrigant. (novembre 2016)

ATO

 

 André Gagnon – Les voix intérieures

André GagnonLes voix intérieures

Six ans après Les chemins ombragés, le pianiste québécois revient avec Les voix intérieures composé de 10 pièces intimistes et méditatives. André Gagnon nous procure à nouveau des pièces automnales et tristounettes, une musique d’ambiance passablement grise qui ne risque pas de vous remonter le moral si vous vous sentez déprimés. Aux neuf pièces originales s’ajoute « Aria », une reprise d’un morceau paru en 1986 sur l’album Comme dans un film, avec le violoncelliste Guy Fouquet, la mezzo Catherine Robbin et le claviériste Scott Price. L’album s’ouvre avec « Perdue et retrouvée » qui devait figurer sur son disque précédent mais qui a été égarée. Quant à « Compassion », elle a été composée à l’invitation de son producteur au Japon suite au tsunami qui a frappé son pays en 2011. Elle rend hommage aux habitants de ce pays où le pianiste a toujours de nombreux admirateurs. Avec Les voix intérieures, les fans d’André Gagnon n’auront aucune surprise en redécouvrant les mêmes mélodies introspectives qui ont fait partie de la majorité de son œuvre, surtout depuis une trentaine d’années. Gagnon en est à plus de 50 albums en carrière, et ce n’est pas celui-ci qui lui permettra de se démarquer. (novembre 2016)

Audiogram

 

 Claude Gauthier – D’amour et de tendresse

Claude Gauthier – D’amour et de tendresse

Le chansonnier québécois présente son 17e album en carrière avec D’amour et de tendresse. À 77 ans, Claude Gauthier se consacre désormais à l’écriture, par simple plaisir. Sur ce nouveau disque, il présente des chansons intimistes où la poésie demeure au cœur de l’œuvre. Il a invité Daniel Lavoie à se joindre à lui pour la composition de « Les mamans ». Il nous offre aussi son interprétation de « Marie-Noël » qu’il a écrite pour Robert Charlebois qui en a fait le succès que l’on connaît. Gauthier assure lui-même la direction artistique de l’album, mais il s’est tout de même entouré de précieux collaborateurs comme Michel Robidoux aux arrangements musicaux, guitares, claviers et à la basse, ainsi que Mélanie Caron au piano et à l’accordéon. Ses fans de longue date devraient encore une fois apprécier les 12 chansons que Claude Gauthier a à nous offrir. (novembre 2016)

Musicor

 

 Norah Jones – Day Breaks

Norah Jones Day Breaks

Après un album en duo avec Billie Joe Armstrong en 2013 pour rendre hommage aux Everly Brothers (Foreverly), la chanteuse jazz est de retour en solo avec son sixième album. Sur Day Breaks, Norah Jones laisse tomber la musique ambiante de Little Broken Hearts (2012) pour revenir à un son jazz pop plus simple au piano, plus près du son de ses débuts sur le désormais classique Come Away With Me. Elle propose surtout des chansons originales, mais aussi trois reprises minutieusement choisies, pour former un tout uniforme et complet. Parmi ses réinterprétations, notons sa remarquable version bluesy de « Don’t Be Denied » de Neil Young. Les autres reprises sont de Horace Silver (« Peace ») et Duke Ellington (« Fleurette africaine (African Flower) »). De telles pièces apportent leur soutien de belle façon à ses chansons originales, puisqu’elles semblent toutes lui coller à la peau. Day Breaks présente une grande profondeur et démontre tout le talent de l’artiste. Il s’agit donc d’un très beau disque, un bijou pour ses fans! (novembre 2016)

Vidéoclip : « Carry On »

Blue Note / Universal

½

   

 Kings of Leon – WALLS

Kings of Leon WALLS

Pour leur septième album, Kings of Leon sont débarqués à Los Angeles pour travailler avec le réalisateur Markus Dravs (Florence + The Machine, Arcade Fire, Mumford & Sons). Il en résulte une production de premier plan où chaque instrument est parfaitement mis en valeur, incluant le chanteur Caleb Followill. Cette envergure contraste grandement avec le son garage de leurs débuts, mais va très bien dans le sens que le groupe s’oriente depuis quelques années. Déjà sur mesure pour les arénas, le groupe possède maintenant un enchaînement de succès radios potentiels avec une bonne musique pop rock débordante d’énergie. WALLS nous tient en haleine jusqu’à la fin, son principal défaut étant d’être trop court avec seulement 10 titres. Voici donc un très bon disque pour Kings of Leon. (novembre 2016)

Vidéoclips : « Waste a Moment » - « WALLS »

RCA / Sony

½

   

 Korn – The Serenity of Suffering

Korn The Serenity of Suffering

Avec son 12e album en carrière, le groupe de nu metal effectue un retour aux sources avec un son métal plus brut, digne de ses premiers enregistrements, jusqu’à Issues et Untouchables au tournant du nouveau millénaire. Dès les premières pièces de l’album, les fans de la première heure seront ravis avec des riffs de guitare particulièrement agressifs, une voix qui alterne entre le guttural et le mélodique, et une section rythmique à en bouleverser ses voisins. En fait, Korn exécute ce qu’il fait de mieux, sans se mettre de pression ni tenter de tout réinventer. Le groupe possède un son unique, donc pourquoi ne pas l’exploiter à fond. Les plus critiques diront que le groupe regarde plus vers l’arrière que vers l’avant, mais après tout, ce sont là leurs années les plus créatives alors qu’ils ont su prendre l’avant-scène d’une industrie métal en pleine révolution. Ceux qui regrettaient ces années fastes pourront enfin redécouvrir ce qui les avait allumés au premier abord. En plus, Jonathan Davis chante mieux que jamais et le groupe semble à nouveau soudé. (novembre 2016)

Vidéoclips : « Rotting in Vain » - « Take Me »

Roadrunner / Warner

½

     

 Lady Gaga – Joanne

Lady Gaga Joanne

Sur Joanne, Lady Gaga prend un virage plus pop rock que sur ses albums précédents beaucoup plus dansants. Elle semble même s’inspirer du country en quelques occasions, entre autres avec la chanson-titre qui apparaît comme un clin d’œil à « Jolene » de Dolly Parton. La chanteuse peut compter sur des collaborateurs surprenants issus de l’industrie rock : Father John Misty, Beck, Florence Welch et Josh Homme (Queens of the Stone Age). Homme a d’ailleurs coécrit deux des meilleurs titres du disque, les énergiques « Diamond Heart » et « John Wayne ». C’est plutôt le mélange des genres qui rend Joanne quelque peu déstabilisant. Entre ballades pop rock au piano, disco rock, country et pop dansante, il y a de quoi se poser des questions. C’est donc un album à écouter à la pièce plutôt que dans son ensemble, ce qui est dommage parce qu’on y trouve plusieurs compositions efficaces. (novembre 2016)

Vidéoclip : « Perfect Illusion »

Interscope / Universal

   

 Stephan McNicoll – Foncer

Stephan McNicollFoncer

L’auteur-compositeur et interprète originaire de l’Outaouais s’est fait découvrir lors de la première édition de La Voix, mais il possédait déjà une longue feuille de route. Il revient au-devant de la scène avec son troisième album, transporté par les deux premiers extraits à succès, « Tomber en amour » et « Un peu de soleil ». Un séjour en Espagne a influencé les sonorités de deux pièces, « Le combat » et la chanson-titre, enrichies par la guitare flamenca de Stefano Pando. Sinon, pour le reste, McNicoll demeure dans une musique pop québécoise sur mesure pour les radios, avec quelques accents de rock. À noter son excellente reprise de « Cœur de rockeur » de Julien Clerc. (novembre 2016)

Amusic

 Mac Miller – The Divine Feminine

Mac Miller The Divine Feminine

Suite au succès de GO:OD AM en 2015, le rappeur de Pittsburgh est déjà de retour avec un nouvel album. Sur ce quatrième opus, c’est Ariana Grande qui introduit Mac Miller, alors que sa grand-mère conclut le CD en racontant sa relation avec son grand-père. Il a donc voulu faire une grande place aux femmes sur The Divine Feminine. Par contre, entre les deux, Miller demeure passablement macho, se vantant de ses prouesses au lit à qui veut bien l’entendre. Il faut donc passer outre assez rapidement le thème de la féminité et plutôt se concentrer sur la musique. Le kid de Pittsburgh s’est entouré d’une équipe de producteurs de premier plan qui ont réussi à soutirer le meilleur de lui. Il présente donc une musique riche qui va bien au-delà du rap. Il peut aussi compter sur des collaborateurs de renom. En plus d’Ariana Grande, sa nouvelle flamme, on peut entendre le piano de Robert Glasper, ainsi que les voix d’Anderson Paak, Kendrick Lamar et CeeLo Green. C’est encore un album solide que propose Mac Miller, une suite parfaitement logique à GO:OD AM. (novembre 2016)

Vidéoclip : « Dang! »

Warner

½

   

 Alexis Normand – Alexis Normand

Alexis NormandAlexis Normand

L’auteure-compositrice et interprète de la Saskatchewan est déjà bien connue sur la scène musicale francophone de l’Ouest. Alexis Normand roule sa bosse depuis quelques années déjà entre sa province natale et le Québec où elle a participé à de nombreux concours, dont une demi-finale au Festival international de la chanson de Granby en 2010. Après un premier album en 2013, Mirador, elle présente un disque éponyme, réalisé par Marc Pérusse. Elle propose un son folk avec une touche de jazz, sur des textes bien ficelés, le tout interprété en finesse et en nuances. Que ce soit à la guitare ou au piano, Alexis présente de riches mélodies avec sa voix envoûtante. Sur « Sing Me Home », elle chante la Saskatchewan et le Manitoba en duo avec Daniel Lavoie. Elle chante aussi Johnny Cash sur la chanson du même titre. Qu’elle traite d’amour ou nous raconte des histoires, elle réussit à nous séduire tout au long du disque, très personnel et tout en douceur. (novembre 2016)

Cordonnerie

 

 Klô Pelgag – L’étoile thoracique

Klô Pelgag L’étoile thoracique

Chloé Pelletier-Gagnon (alias Klô Pelgag) est originaire de Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie. Suite à son premier album couronné de succès en 2013, L’alchimie des monstres, elle est de retour avec L’étoile thoracique. L’auteure-compositrice et interprète de 26 ans présente un album pop moderne d’une grande richesse avec pas moins de 30 musiciens, dont un orchestre à cordes de 20 instrumentistes dirigés par Nicolas Ellis (chef assistant à l’Orchestre symphonique de Québec), un sextet de cuivre et un trio de cordes. Les arrangements sont signés Mathieu Pelletier-Gagnon, son frère, et Klô est en mesure d’offrir un album d’envergure, à la hauteur de ses ambitions. Ses très belles compositions possèdent toute la puissance nécessaire pour les porter sur les plus grandes scènes. Il y a bien quelques moments à la limite de la cacophonie qu’on aurait peut-être préférés en version plus dépouillée, mais ses métaphores puissantes s’avèrent grandement réussies. La Révélation de l’année au Gala de l’ADISQ de 2014 propose un deuxième album qui vient consolider son emprise sur la musique pop québécoise contemporaine. (novembre 2016)

Vidéoclip : « Samedi soir à la violence »

Coyote

½

 

 Pink Martini – Je dis oui!

Pink Martini Je dis oui!

Le groupe francophile de la côte ouest américaine nous arrive avec un nouvel album avec un titre français ainsi que trois chansons dans la langue de Molière composées pour le film Souvenir mettant en vedette Isabelle Huppert. Ce neuvième disque contient aussi une version unique de « Blue Moon » avec Rufus Wainwright, ainsi que « Finnisma Di », une version en arabe par Ari Shapiro de l’un de leurs premiers succès, « La soledad ». Le groupe propose à nouveau une musique jazz et pop métissée, avec diverses influences de musiques du monde et des textes dans huit langues. Le premier extrait, « Joli garçon », donne une touche de pop française au groupe, qui réussit à aller toujours un peu plus loin dans l’utilisation de ses influences passées. C’est encore une fois un très bon album qui nous est offert par Pink Martini, un album varié et grandement intéressant! (novembre 2016)

Heinz / Audiogram

½

   

Pixies – Head Carrier

Pixies Head Carrier

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Remettre les Pixies sur pattes en 2004, c’est une chose. Mais il fallait un paquet de burnes grosses comme des boulets pour se risquer à donner une suite à leur discographie parfaite. Car à la fin des années 80 et au début des années 90, le groupe a sorti quatre albums cultes dont l’inébranlable Doolittle. Mais, derrière ses airs d’expert-comptable proche de la retraite – costard trop grand, lunettes et plus un poil sur la caillasse – Black Francis a rameuté sa troupe pour une cure de jouvence. Head Carrier est tendu comme un string, serré comme un étau, 12 morceaux bazardés en 33 minutes montre en main. Les Pixies reviennent à un rock assez brut et juvénile avec une part d’innocence. Comme si l’arrivée de Paz Lenchantin à la basse avait donné un nouveau souffle, une nouvelle identité : celle de l’alchimie d’un groupe retrouvé. Peu de groupes ont d’ailleurs réussi leur come-back avec un disque qui tient la marée (Indie Cindy, assemblage d’EP, mis à part), les Pixies l’ont fait. « Head Carrier », premier morceau éponyme est même une vraie réussite avec sa basse pachydermique, son riff de fonte et sa guitare acérée. Une claque, l’une des seules à proprement dite. Mais l’album alterne souvent les bonnes mélodies pop puissantes (« Might As Weel Be Gone », « Oone », « Tenement Song ») et les déflagrations punks (« Baal’s Back », « Um Chagga Lagga ») avec Black qui s’époumone à en crever. En plus de redonner une basse consistante aux Pixies, Paz Lenchantin s’harmonise très bien vocalement avec Franck Black, ce qui ramène à l’une des marques de fabrique des Bostoniens. L’équilibre est retrouvé, l’honneur est sauf. Dans sa chronique d’Head Carrier dans Rock & Folk, Stan Cuesta concluait « Les spécialistes vont faire la fine bouche, comme d’habitude. On les emmerde, comme d’habitude. ». Le point de vue se défend. La bonne nouvelle, c’est qu’on est en phase. (novembre 2016)

½

   

 Alexandre Poulin – Les temps sauvages

Alexandre PoulinLes temps sauvages

Trois ans après Le mouvement des marées qu’il a transporté sur de nombreuses scènes européennes et québécoises, Alexandre Poulin revient avec son quatrième album, Les temps sauvages. L’auteur-compositeur et interprète de Sherbrooke présente 10 nouvelles chansons folk contemporaines, souvent introspectives et toujours poétiques. Son univers devient un peu plus électrique et planant que par le passé, ce qui le rapproche encore plus du style de Vincent Vallières à qui on le compare souvent. Sur certains titres, comme « Les serpents » par exemple, c’en est carrément frappant alors qu’il a même une voix qui s’y compare dangereusement. Les moments forts de l’album sont le premier extrait, « Nos cœurs qui battent », ainsi que la très belle ballade « Les amours satellites ». (novembre 2016)

Victoire

 

 Emeli Sandé – Long Live the Angels

Emeli Sandé Long Live the Angels

Suite au succès de son premier album en 2012 (Our Version of Events), la chanteuse britannique est enfin de retour avec Long Live the Angels. Emeli Sandé présente à nouveau ce mélange de chansons poignantes, entre pop adulte et R&B, surtout des ballades (inspirées par son divorce récent), mais aussi des pièces plus énergiques. Les collaborations sont rares sur ce disque, mais on peut tout de même entendre son père, qu’elle est allée visiter en Zambie, ainsi qu’un chœur d’enfants local sur « Tenderly ». Dans l’ensemble, l’album se concentre autour de la voix de la chanteuse qui n’a besoin que de bien peu d’artifices, surtout avec des compositions aussi solides. Seule une chorale gospel vient ajouter des harmonies vocales intéressantes à l’occasion. C’est un album particulièrement réussi que propose Emeli Sandé qui passe amplement le test du deuxième album. (novembre 2016)

Capitol / Universal

½

   

 Slater & Fils – Cours d’inconduite

Slater & FilsCours d’inconduite

Slater & Fils est né à Saint-Jean-sur-Richelieu en 2012 des cendres de Slater’s Sons, groupe qui existait depuis 1996. Le quintette propose un rock alternatif énergique aux influences punk et ska, avec un peu de Mononc’ Serge dans la livraison. Ils ont une approche humoristique de la société et de leur génération, sans toutefois porter un message social. Les 11 chansons originales contenues sur Cours d’inconduite incluent les deux premiers extraits, « Chronique d’un anxieux chronique » et « L’achat ». L’énergie du groupe est contagieuse et c’est sur scène qu’elle prend tout son sens. (novembre 2016)

Rude Mekanicals

 Adrien Soleiman – Brille

Adrien SoleimanBrille

Brille est le premier album du Parisien Adrien Soleiman, une nouvelle voix de la pop française et un héritier d’Alain Bashung et Christophe. Il possède une très belle poésie qu’il enveloppe dans un mélange de sonorités organiques et synthétiques, sûrement une inspiration anglaise, surtout qu’il a fait confiance au réalisateur anglais Ash Workman (Metronomy, Christine and the Queens). Il présente donc une musique passablement riche, mais à la fois simple et efficace. Saxophoniste de formation, c’est d’abord dans le jazz et la bossa nova qu’il s’est exécuté. Ce n’est qu’à la trentaine qu’il s’est tourné vers la pop, à notre plus grand plaisir. C’est un premier essai grandement réussi et complètement captivant que nous propose Adrien Soleiman. (novembre 2016)

Tôt ou Tard / SIX

½

 

 Soul & Sister – Tandem

Soul & Sister Tandem

Ce duo frère et sœur s’est fait découvrir à l’émission Faites comme chez vous à TVA. Charles-David Lapierre écrit les textes et la musique, puis il est accompagné de sa sœur Maude à la voix. Ils proposent une musique introspective particulièrement douce, soit à la guitare acoustique ou au piano, qui oscille entre folk, alternatif et musique planante. Avec Tandem, le duo présente deux albums de chansons originales en simultané, soit le Volume 1 avec 13 chansons en français et le Volume 2 avec 13 titres en anglais. Parmi les pièces clés du Volume 1, on retrouve le premier extrait, « Mille ans », ainsi que « La marche des hommes ». Quant au Volume 2, on peut y entendre « Eden’s Gate » et « God’s Whisper ». Avec deux heures de musique, vous devrez assurément apprécier leur style épuré pour pouvoir écouter les deux albums en enchaînement. Si c’est le cas, vous serez enchantés! (novembre 2016)

PUR

 Sum 41 – 13 Voices

Sum 41 13 Voices

Après cinq ans d’attente, le groupe pop punk ontarien présente finalement un nouvel album studio, son sixième. Il faut dire que Deryck Whibley a frôlé la mort il y a deux ans des suites d’un abus d’alcool, et qu’au sortir du coma, il a dû réapprendre à marcher et jouer de la guitare. Maintenant il va mieux, mais il ne peut s’empêcher de raconter son histoire tout au long du disque. Le groupe propose à nouveau quelques élans métal ou punk hardcore, mais l’ensemble demeure plutôt mélodique, bien ancré dans le pop punk. Après une première moitié emplie de rage, Sum 41 deviennent plus sages dans la deuxième moitié avec des chansons pleines d’espoir. Des arrangements de cordes surprennent en quelques occasions et contribuent à ajouter de la richesse à ce court album de 10 titres. Le disque peut sembler quelque peu dramatique au départ, mais le groupe réussit à créer un ensemble cohérent et agréable à écouter. 13 Voices est donc un très bon album. (novembre 2016)

Hopeless

½

   

 Teenage Fanclub – Here

Teenage Fanclub Here

Après six ans d’absence sur disque, le groupe indie écossais est de retour avec possiblement son meilleur album en 20 ans. Ce dixième album contient toujours des éléments de rock et de pop, mais avec cette fois une certaine touche folk qui leur va particulièrement bien. Enregistré en France et à Glasgow, le disque offre un son organique plutôt doux. Les refrains demeurent toujours aussi accrocheurs et Here contient assurément une musique grandement agréable à écouter, qui se déguste lentement. Son principal défaut est peut-être d’être un peu trop uniforme, ce qui pourra devenir lassant pour ceux qui aiment moins ce style acoustique mélancolique. Il reste que Teenage Fanclub n’a rien perdu de sa touche pop, après presque 30 ans de carrière. (novembre 2016)

Merge

½

   

 Yellowcard – Yellowcard

Yellowcard Yellowcard

Il aura fallu attendre près de 20 ans pour que le groupe de Jacksonville en Floride présente un album éponyme, leur 10e opus qui serait aussi leur dernier avant de se retirer. En plus, il s’avère qu’il soit probablement leur meilleur enregistrement à ce jour. Yellowcard propose toujours un son à tendance pop punk, mais plus mature et avec plus de nuances que par le passé. Le groupe nous offre d’ailleurs son album le plus varié à ce jour avec bien peu de chansons qui se comparent. Ils passent de chansons énergiques dominées par la guitare électrique, à des titres plus introspectifs sans tomber dans la ballade ennuyante. Ils se permettent même des incursions acoustiques comme dans « I’m a Wrecking Ball ». Alors que l’album nous procure plusieurs surprises agréables en cours de route, il ne cesse de s’améliorer pour une finale en force avec l’énergique « Savior’s Robes » et l’hymne ultime de « Fields & Fences ». C’est donc avec cette très belle conclusion que se termine la carrière d’un groupe contemporain qui en aura marqué plus d’un. (novembre 2016)

Vidéoclips : « Rest in Peace » - « The Hurt is Gone »

Hopeless

½

   

 

octobre :

 

 M.I.A. – A.I.M.

M.I.A. A.I.M.

Sur son cinquième album, la rappeuse londonienne originaire du Sri Lanka semble vouloir revenir à son héritage de réfugiée, entre autres avec le premier extrait, « Borders », qui aborde la présente crise des réfugiés. Musicalement, elle fusionne à nouveau le hip hop et l’électro avec des sons en provenance du Moyen-Orient. C’est le cas notamment dans son nouvel extrait, « Go Off », réalisé par Skrillex et Blaqstarr, qui propose une basse puissante en accompagnement à sa voix saccadée. Malheureusement, l’album s’essouffle rapidement par la suite alors que M.I.A. semble se perdre quelque peu dans différents essais plus ou moins réussis. Elle demeure créative, mais elle perd quelque peu notre intérêt sur plusieurs morceaux, dont la dépouillée et franchement ennuyante « Jump In ». Des rumeurs ont couru à l’effet que A.I.M. serait possiblement son dernier album et on aurait pu s’attendre à mieux pour l’occasion. L’album présente de nombreux éléments intéressants, mais il inclut aussi beaucoup trop de remplissage, surtout dans sa version de luxe de 17 titres. Les fans de longue date M.I.A. devraient tout de même y trouver leur compte. (chronique principale d'octobre 2016)

Vidéoclips : « Borders » - « Go Off »

Interscope / Universal

   

       

Goldroom – West of the West

Goldroom West of the West

Goldroom est un trio électro dansant formé à Los Angeles en 2011 par l’auteur-compositeur et réalisateur Josh Legg (ex-NightWaves). Leur musique est basée sur les synthétiseurs et se promène agréablement entre l’introspection et le plancher de danse. Leur musique, qui peut sembler légère à la base, demeure à la fois intelligente et divertissante. Réalisé par Josh Abraham (Velvet Revolver, Courtney Love, Limp Bizkit, Orgy, Linkin Park, etc.), West of the West est un album qui s’écoute de façon particulièrement agréable, sans jamais nous déranger. Un parfait mélange de musique pop et de musique plus ambiante à écouter à l’arrière-plan d’une soirée entre amis. Une bien belle découverte! (découverte du mois d'octobre 2016)

Downtown / Interscope / Universal

½

   

 The Balconies – Rhonda

The Balconies – Rhonda

Le trio The Balconies s’est formé à Ottawa en 2007 en tant que projet parallèle pour la chanteuse et guitariste Jacquie Neville et son frère Steve à la basse. Maintenant un quatuor, ils nous présentent leur troisième album dans un style indie rock passablement accessible, suffisamment pour conquérir les radios. Des groupes comme Metric peuvent nous venir en tête même si un côté plus sombre à la Interpol peut aussi nous arriver en certaines occasions. (octobre 2016)

Band of Skulls – By Default

Band of Skulls By Default

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Avec ce quatrième album, Band of Skulls continue de tracer son sillon. Un premier album donnait la mesure en 2009 avant d’amorcer un retour triomphal trois ans plus tard avec Sweet Sour, véritable tour de force où blues gras du bide et psychédélisme fleuretaient comme de vieux amants. Et pourtant cette mayonnaise maintes fois éculée prenait méchamment bien, Sweet Sour reste à date l’apogée discographique du combo de Southampton. Un bon poil moins inspiré sur Himalayan, le groupe polissait déjà son style et donnait l’impression de jouer sur la corde sensible de la vulgarisation : Band of Skulls devenait plus accessible, plus radiophonique, sans réellement sombrer dans le populos. By Default offre les mêmes symptômes : un rock tellurique d’une qualité tout à fait acceptable bon nombre de ses contemporains se sustenteraient de cette matière – qui manque cependant de caractère. Objectivement (mot tout à fait antinomique avec l’essence même du chroniqueur), cet album produit par Gil Norton (Pixies, Foo Fighters) est tout de même meilleur que le précédent. Jouant nettement plus sur la variation de tempo, le combo oscille sensiblement entre heavy rock zeppelinien (« Black Magic »), blues sautillant des Black Keys (« Back of Beyond »), rock groovy (« So Good »), et hard mélodique (« Embers »). Cette fusion de styles, melting pot bordélique, manque de cohérence et provoque du coup un disque assez inégal. A aucun moment cela ne remet en cause les performances musicales – guitare virevoltante, batterie écrasante, chants et voix entremêlés – dont Band of Skulls n’a pas à rougir. Tout cela montre simplement une nouvelle fois que les prouesses musicales doivent être au service de compositions solides. C’est là que Band of Skulls a encore une marge de progression. (octobre 2016)

   

 Annie Blanchard – Those Were the Days

Annie Blanchard Those Were the Days

Pour ce nouvel album, l’ex-participante de Star Académie originaire du Nouveau-Brunswick a décidé d’interpréter certaines de ses chansons préférées des années 1960 et 1970 en anglais. L’Acadienne revisite ces grands succès dans un style pop plutôt doux à saveur country. L’album débute en force avec son excellente interprétation de « The Rose » d’Amanda McBroom popularisée par Bette Midler en 1979. Les autres moments forts du disque nous arrivent avec « Leaving on a Jet Plane » de John Denver, « If You Could Read My Mind » de Gordon Lightfoot, « Don’t Stop » de Fleetwood Mac, l’excellente « Angel of the Morning » rendue populaire par Carrie Rodriguez, ainsi que la dynamique chanson-titre de Mary Hopkin pour conclure le CD. La majorité des chansons lui vont à merveille et elle les chante avec sa très belle voix d’une douceur désarmante. En fait, elle réussit à s’approprier ces chansons que l’on connaissait déjà très bien pour la plupart. Une belle surprise! (octobre 2016)

Bobten

½

 

 Danny Brown – Atrocity Exhibition

Danny Brown Atrocity Exhibition

Après l’excellent album Old il y a trois ans, le rappeur est de retour avec Atrocity Exhibition, dont le titre a été inspiré par une chanson de Joy Division. Évidemment, les comparaisons s’arrêtent ici. Brown poursuit dans la direction entamée précédemment avec une musique hip hop extrêmement riche. Les thèmes par contre s’avèrent plutôt sombres, dépeignant les atrocités du monde d’aujourd’hui. Seule « Dance in the Water » réussit à nous donner un peu de répit de ce côté. Les collaborations s’avèrent peu nombreuses sur l’album, la plus intéressante étant certainement celle de Kendrick Lamar dans « Really Doe ». Sans pouvoir totalement comparer ce nouveau disque à son précédent, on peut considérer que Danny Brown réussit encore à offrir un album de grande qualité, qui plaira assurément à ses fans. (octobre 2016)

Warp

½

   

 Thomas Carbou & Patrick Graham – Impulse

Thomas Carbou & Patrick Graham – Impulse

Le guitariste virtuose Thomas Carbou s’associe au percussionniste Patrick Graham pour la présentation d’Impulse, un album qui fusionne les genres alors que le jazz se mêle aux musiques du monde et à la musique électronique. Les deux musiciens sont habitués de jouer ensemble et ça s’entend en plusieurs occasions alors qu’ils ne font qu’un, demeurant totalement au service de la musique. Complètement instrumental, Impulse nous fait voyager à travers l’Afrique, le Brésil et l’Inde avec des paysages sonores uniques et des grooves contagieux. Le duo nous offre un très bel album de jazz contemporain! (octobre 2016)

Ad Litteram / SIX

½

   

 Antoine Corriveau – Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter

Antoine CorriveauCette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter

Pour son troisième opus, Antoine Corriveau s’offre un pop rock plutôt noir. Parfois engagé (« Rendez-vous », « Croix blanche », « Musique pour la danse »), Corriveau sait aussi traiter de ses aventures charnelles et amoureuses (« Parfaite », « Deux animaux »). Dans « Constellations » (avec Fanny Bloom), on se retrouve dans une ambiance enfumée de fin de soirée. Les arrangements de cordes sont signés Marianne Houle, alors que son fidèle complice Nicolas Grou demeure bien présent à la réalisation. L’auteur-compositeur et interprète présente une œuvre inspirée, à la hauteur des attentes. (octobre 2016)

Coyote

½

 

 Dalton Télégramme – Sous la fourrure

Dalton TélégrammeSous la fourrure

Le quatuor de Liège en Belgique présente un tout premier album avec Sous la fourrure. Réalisé par Seb Martel (M, Camille, Morcheeba), le disque offre 12 titres aux sonorités country et folk, tout en demeurant dans la nouvelle chanson française. Après s’être fait remarquer à Montréal dans le cadre des Francofolies de 2014, les Dalton reviendront au Club Soda le 11 novembre prochain en première partie de Yann Perreau. (octobre 2016)

Space / L'autre distribution / SIX

 Vincent Delerm – À présent

Vincent DelermÀ présent

Sur À présent, Vincent Delerm nous offre des cuivres, des synthétiseurs et de très belles orchestrations accompagnés d’une boîte à rythmes. Le mélange de programmation et de musique acoustique est parfaitement illustré avec l’instrumental « Un été ». Très cinématographique, l’album a été enregistré au studio Ferber , le temple français de la musique de film, en compagnie des réalisateurs Clément Ducol et Maxime Le Guil. Delerm collabore avec Benjamin Biolay sur « Les chanteurs sont tous les mêmes », avec aussi la présence de Camille pour des chœurs. Avec À présent, Vincent Delerm nous présente un très bel album, un disque dans le moment présent. (octobre 2016)

Tôt ou Tard / SIX

½

 

Drive-By Truckers – American Band

Drive-By Truckers American Band

Après 20 ans d’existence, le groupe rock américain semble vouloir devenir plus patriotique que jamais avec American Band. Pourtant, le premier groupe qui nous vient en tête dès l’écoute de « Ramon Casiano », c’est Tragically Hip, un groupe canadien… Il faut dire que les références extérieures n’ont jamais manqué avec Drive-By Truckers qui semblent s’inspirer d’un peu n’importe qui. Pendant ce temps, de nombreuses critiques américaines parlent d’American Band comme de peut-être leur meilleur album à ce jour. Bon, il y a bien des chansons solides, engagées et efficaces, mais l’originalité est loin d’être à son paroxysme. Même si le groupe n’a jamais autant dénoncé la politique et la société américaine, il reste que musicalement, il nous propose un son déjà entendu plus d’une fois. R.E.M. par-ci, CCR et Lynyrd Skynyrd par-là, avec une trace de U2 dans les moments qui s’éloignent un peu plus du sud des États-Unis façonnent le son de ce groupe ancré dans la culture américaine. Leurs fans apprécieront certainement, même si seul le propos semble amener le groupe ailleurs. (octobre 2016)

ATO

   

 Catherine Durand – La pluie entre nous

Catherine DurandLa pluie entre nous

L’auteure-compositrice et interprète Catherine Durand nous revient avec son sixième album, quatre ans après Les murs blancs du Nord. Sur La pluie entre nous, l’artiste se distancie quelque peu de son approche folk des disques précédents. Elle explore plutôt des textures modernes avec des ambiances électro et des synthétiseurs. Ariane Moffatt vient d’ailleurs l’appuyer aux synthétiseurs. Catherine peut aussi compter sur les collaborations d’Emmanuel Éthier (réalisation, guitares, basses et claviers), Joe Grass (pedal steel), Salomé Leclerc (textes, guitare et voix) et Gaële (textes). Le premier extrait, « Marcher droit », présente une excellente mélodie pop qui nous accroche dès la première écoute. (octobre 2016)

Select

½

 

 The Game – 1992

The Game 1992

Le rappeur de Compton, Los Angeles, Californie présente son huitième album avec 1992. Il poursuit dans le gangster rap inspiré de sa jeunesse, mais aussi de différents événements passés qui ont eu lieu à Los Angeles, comme par exemple l’affaire OJ Simpson. The Game reprend un classique d’Ice-T, « Colors », qu’il transforme à sa façon en « True Colors / It’s On ». Il présente aussi l’excellente « 92 Bars » qui écorche Meek Mill et quelques autres rappeurs au passage. En plus, il propose son plus grand succès radio en cinq ans avec « All Eyez », mettant en vedette Jeremih. The Game demeure fidèle à sa réputation sur 1992, sans grandes surprises. (octobre 2016)

Vidéoclip : « All Eyez »

eOne

   

Gringo Star – The Sides and in Between

Gringo Star The Sides and in Between

Influencé par les groupes britanniques des années 1960, le groupe d’Atlanta présente avant tout un son rock garage bien contemporain. Les Hives et les Vaccines nous viennent donc autant en tête que les Kinks, les Animals, les Zombies et les Beatles. D’abord connus sous le nom de A Fir Ju Well, ils ont finalement adopté le nom de Gringo Star comme un clin d’œil au célèbre batteur des Fab Four, Ringo. Sur ce quatrième album, le groupe y va à fond dans une distorsion de guitare d’une autre époque, tout en conservant des mélodies efficaces, souvent mémorables. Ils mélangent habilement les références au passé et un son alternatif plus moderne. Par contre, il semble parfois y avoir une certaine dichotomie entre leur amour pour l’invasion britannique des années 1960 et leur désir de proposer quelque chose de neuf pour une nouvelle génération d’amateurs. Le résultat s’avère donc parfois hasardeux et nous laisse quelque peu pantois. (octobre 2016)

Nevado

½

 Matt Holubowski – Solitudes

Matt Holubowski Solitudes

Matt Holubowski s’est démarqué par son style unique lors de sa participation à La Voix. En effet, un son folk et sa voix au timbre singulier en ont fait tout de suite un talent à part dans le concours. Peu de temps après, il remplissait déjà des salles un peu partout et développait un peu plus chaque jour son style déjà particulier, centré sur sa guitare acoustique et sa voix. Solitudes est son premier album complet sur lequel il peut enfin laisser libre cours à tout son talent. On y trouve 11 titres majoritairement en anglais, mais avec aussi des pièces en français (« La mer / Mon père », « L’imposteur »). Si les attentes pouvaient déjà s’avérer élevées à son égard, on peut dire qu’il remplit parfaitement son mandat puisqu’il présente un album recherché et intelligent qui correspond très bien à la hauteur de son talent. Comme le suggère si bien son titre, Solitudes est un album à écouter en solitaire, en y posant toute notre attention. Un excellent disque! (octobre 2016)

Audiogram

½

 

 Ivy – S’armer de patience

IvyS’armer de patience

C’est avec la voix de Gilles Vigneault que débute ce nouvel album de ce poète et leader de la scène slam montréalaise sur le titre savamment choisi « Mon pays ». Sur S’armer de patience, Ivy nous propose 13 titres percutants accompagné du trio MISC composé du pianiste Jérôme Beaulieu, du contrebassiste Philippe Leduc et du batteur William Côté. L’album a été réalisé par Yves Desrosiers et il propose un très bel amalgame entre les mots et la musique. Sur la chanson-titre, Ivy se lance dans la chanson traditionnelle, et il évoque tout au long du disque le pays, le changement, le courage, la foi et le pouvoir de la parole. En plus de Vigneault, le disque permet d’entendre des artistes renommés : Michel Rivard, Marjo, Raoul Duguay, etc. (octobre 2016)

L'Incidental / SIX

 

Joseph – I’m Alone, No You’re Not

Joseph I’m Alone, No You’re Not

Joseph est un trio de sœurs de Portland, Oregon qui propose une musique folk à très forte tendance pop, grâce notamment à d’excellentes mélodies et de superbes harmonies vocales. Elles présentent un tout premier album qui possède certains éléments intéressants, avec un grand pouvoir de séduction. Les arrangements sont léchés avec de belles orchestrations. Des pièces comme « SOS (Overboard) » risquent fort de vous rester en tête longtemps, même si plus tard des compositions s’avèrent plus faibles et ne donnent pas nécessairement le goût de se rendre au bout. Le talent d’interprètes des sœurs Closner est indéniable, mais elles devront peut-être s’entourer de compositeurs plus solides d’un point de vue créatif. (octobre 2016)

ATO

½

   

 KNLO – Long jeu

KNLOLong jeu

KNLO (alias Akena Okoko ou KenLo Craqnuques) est un rappeur et compositeur de Québec maintenant installé à Montréal qui a fait partie de plusieurs collectifs dont Movezerbe, K6A et Alaclair Ensemble, en plus de participer à une quinzaine de projets instrumentaux. Long jeu est son premier album solo de rap et il y aborde les thèmes de la pauvreté et de la guérison collective. Ses grooves intégrant parfois du jazz, du soul et du funk sont souvent contagieux, mais il peut aussi surprendre par son expérimentation. De nombreux collaborateurs participent au disque dont Robert Nelson, Lou Phelps, Jew3lz, Caro Dupont et l’excellent Kaytranada. KNLO se confirme définitivement comme un artiste à découvrir, un rappeur unique en son genre. (octobre 2016)

7ième Ciel / SIX

½

   

 Dom La Nena – Cantando

Dom La Nena Cantando

Pour ce mini-album, la Brésilienne propose un recueil de quatre chansons en anglais, en espagnol, en portugais et en français qui parcourent en quelque sorte son histoire personnelle. C’est seule avec son violoncelle qu’elle présente des œuvres de Beirut, Violeta Parra, Lupicinio Rodrigues, ainsi que « Les vieux » de Jacques Brel. L’auteure-compositrice et interprète de grand talent aime bien reprendre des chansons des autres à l’occasion. Elle se fait donc plaisir sur Cantando avec des pièces qui ont marqué sa jeunesse. C’est seulement dommage que le disque dure moins de 13 minutes. (octobre 2016)

Six Degrees / SIX

½

   

 Daniel Lanois – Goodbye To Language

Daniel Lanois Goodbye To Language

Pour son nouvel album, le Canadien Daniel Lanois fait équipe avec Rocco DeLuca pour présenter un enregistrement instrumental totalement expérimental sur lequel la guitare lapsteel est à l’honneur. Goodbye To Language est donc un album atmosphérique qui se rapproche beaucoup plus de son travail avec Brian Eno dans les années 1980 que de ses enregistrements folks des dernières années. Les arrangements et effets sont subtils mais nombreux, et on retrouve plusieurs couches musicales qui nous font doublement apprécier le travail de réalisateur de Lanois. C’est un album qui crée rapidement des hallucinations en plus de nous hypnotiser à tout coup. Avec ce nouveau disque, Daniel Lanois nous propose une musique d’avant-garde unique, certainement sa meilleure œuvre depuis Shine en 2003. Par contre, une grande ouverture d’esprit et de la patience s’avèrent nécessaires pour réussir à adhérer complètement à sa proposition. (octobre 2016)

Anti- / Epitaph

½

   

 Plume Latraverse – Rechut! (Odes de ma tanière)

Plume LatraverseRechut! (Odes de ma tanière)

Plume Latraverse (Michel de son prénom) fait partie de ces légendaires rockeurs québécois au côté des Charlebois et Boulet. Par contre, depuis un bon moment déjà, il aime se laisser désirer. Surtout, il nous arrive avec du matériel dans un style qu’on n’attendait pas. Ce fut le cas en 2008 avec Plumonymes, paru presque dans l’anonymat total, et il remet ça avec Rechut! Les chansons de ce nouvel album sont nées en tournée où il a eu alors la piqûre et une « rechute » pour l’envie d’enregistrer un album. Dominé par les inoubliables « Souvenir archangélique » et « Vieux os! », ce nouveau disque propose un mélange de folk et de rock, avec une bonne part de poésie. On y retrouve d’ailleurs des textes de Beaudelaire et Verlaine, habilement mis en musique par Latraverse. Certaines pièces ne peuvent certainement pas rivaliser avec son œuvre passée, mais à 70 ans, Plume Latraverse peut encore proposer des morceaux intéressants. (octobre 2016)

Dragon

 

 Daniel Lavoie – Mes longs voyages

Daniel LavoieMes longs voyages

Pour son 24e album en carrière, l’auteur-compositeur et interprète a enregistré tant à Montréal qu’à L’Isle-aux-Coudres. Réalisé par Guy St-Onge, le disque de 14 titres contient une majorité de chansons originales, dont le premier extrait, « J’oublie jamais, jamais, d’aimer ». Mais Lavoie interprète aussi quelques pièces de ceux qu’il appelle ses héros, comme Léo Ferré (« Avec le temps »), Alain Bashung (« La nuit je mens ») et Félix Leclerc (la chanson-titre). C’est un album tout en douceur que nous propose Daniel Lavoie avec Mes longs voyages, un album basé sur sa voix et ses textes. (octobre 2016)

Spectra

 

 Lisa Leblanc – Why You Wanna Leave, Runaway Queen?

Lisa Leblanc Why You Wanna Leave, Runaway Queen?

Après un mini-album en anglais en 2014 qui lui a permis d’établir un peu plus sa renommée dans le Canada anglais, revoici Lisa Leblanc mais cette fois-ci pour un album complet de 12 titres. Majoritairement en anglais, Why You Wanna Leave, Runaway Queen? propose aussi quelques moments en français, dont l’excellente « Ti-gars ». Sur cet album, la chanteuse folk rock s’aventure un peu plus en territoires blues et rock avec quelques titres franchement mémorables (« Could You Wait ‘Til I’ve Had My Coffee? », « City Slickers and Country Boys »). Elle fait aussi une reprise surprenante et grandement intéressante de « Ace of Spades » de Motörhead. Avec cet album, la Néo-Brunswickoise s’installe plus que jamais dans le paysage musical canadien, au sommet de la scène folk et blues rock. (octobre 2016)

Bonsound

½

   

 Lynda Lemay – Décibels et des silences

Lynda Lemay Décibels et des silences

Pour l’aider à la réalisation de son nouvel album, Lynda Lemay a travaillé avec Claude « Mégo » Lemay (Céline Dion). Tout au long des 15 pièces, l’auteure-compositrice et interprète présente son style bien à elle, un mélange de chanson et de pop française. Elle est accompagnée de chœurs et d’orchestrations qui ajoutent une richesse agréable à l’album, faisant oublier en plusieurs occasions les textes simples de l’auteure, certainement poétiques, mais très souvent premier degré. À noter en conclusion du disque une chanson interprétée par sa fille Ruby Weisinger, « Ne pars pas ». (octobre 2016)

Warner

½

 

 Barbra Lica – I’m Still Learning

Barbra Lica I’m Still Learning

La Torontoise Barbra Lica est une étoile montante de la scène jazz canadienne. Avec ce troisième album, elle fait définitivement son entrée parmi les grands. Elle réussit à nous charmer dès la pièce d’ouverture, « Coffee Shop », et sa voix ravissante nous transporte tel un rayon de soleil jusqu’à sa séduisante reprise de « Lovefool » des Cardigans. L’auteure-compositrice et interprète nous accroche tout de suite un sourire aux lèvres avec son attitude optimiste qui respire la joie de vivre. Ses chansons jazz pop ont toutes ces mélodies irrésistibles qui nous donnent envie de chanter en chœur avec la chanteuse avant qu’elle devienne notre meilleure amie. Voici donc l’album rafraichissant par excellence! (octobre 2016)

Justin Time / SIX

½

 

 Lowlands – Erie

Lowlands – Erie

Lowlands est un groupe folk rock de Guelph en Ontario qui est dirigé par le chanteur et guitariste Gordon Auld. Suite à leur premier album, Huron, ils reviennent avec Erie, dans leur série d’albums dédiés à chacun des cinq Grands Lacs. Réalisé par Gavin Gardiner, l’album contient un son folk dans lequel le banjo et la guitare pedal steel sont à l’honneur. La voix d’Auld se démarque également de l’ensemble qui s’avère plutôt nostalgique. On peut y entendre des chansons très efficaces, mais quelques longueurs quelque peu lassantes peuvent nous forcer à accélérer le pas jusqu’à la fin. (octobre 2016)

Chelsea

 Misses Satchmo – Is That All There Is

Misses Satchmo Is That All There Is

Pour son troisième album, le quintet québécois fondé à Saint-Éli-de-Caxton en 2008 reprend à sa façon des pièces qui caractérisent la Nouvelle-Orléans et la culture afro-américaine. Misses Satchmo demeurent bien ancrés dans le style jazz des années 1930. Le groupe présente des standards comme « It Ain’t Necessarily So », la douce « Why Don’t You Do Right », l’entraînante « Ol Man Mose », « Jonah and the Whale », ainsi que le medley « My Babe / Muddy Water ». Ils réussissent à interpréter mieux que quiconque cette musique incontournable d’une autre époque. (octobre 2016)

Bros / SIX

½

 

 Agnes Obel – Citizen of Glass

Agnes Obel Citizen of Glass

L’artiste danoise est de retour avec son troisième album, trois ans après le succès d’Aventine qui lui a permis d’obtenir la reconnaissance mondiale. Enregistré à Berlin, Citizen of Glass poursuit admirablement le travail entamé sur ses précédents disques. Elle nous propose donc une musique pop de chambre toute en douceur dans laquelle les violons et le piano sont à l’honneur, en plus d’y ajouter cette fois certains éléments électroniques discrets et des modulations vocales. Sur certaines pièces à tendance gothique comme « Trojan Horses », Agnes nous fait penser à un mélange entre Enya et Nick Cave. Plusieurs moments ne manqueront pas de vous séduire, comme par exemple le premier extrait, « Familiar ». Sur ce nouvel album, Agnes Obel réussit à donner une touche de modernité à son style aux influences d’époques lointaines. Il s’agit encore une fois d’un très bon disque, même s’il nécessite une atmosphère bien particulière pour véritablement l’apprécier. (octobre 2016)

Play It Again Sam / SIX

½

   

 Bruno Pelletier – Regarde autour

Bruno PelletierRegarde autour

Pour son 13e album en carrière, Bruno Pelletier semble être dans une période particulièrement heureuse de sa vie alors qu’il approche de la mi-cinquantaine. Il propose en effet un ensemble de 12 pièces majoritairement lumineuses. Les mélodies sont efficaces et les rythmes s’avèrent plutôt entraînants alors que sa voix n’a rien perdu de sa puissance. Tout en demeurant résolument pop rock le son de Pelletier fait quelques incursions dans le folk, notamment avec le premier extrait, la chanson-titre. Les fans de Bruno Pelletier auront assurément un sourire accroché au visage à l’écoute de ce nouvel opus passablement divertissant. (octobre 2016)

Artiste / Musicor

 

 Caroline Savoie – Caroline Savoie

Caroline SavoieCaroline Savoie

Après une présence remarquée dans l’aventure The Voice en France dans l’équipe de Mika, l’Acadienne Caroline Savoie a tout raflé à l’édition 2015 du Festival international de la chanson de Granby. C’est à New York qu’elle s’est rendue pour enregistrer ce premier album éponyme en compagnie du réalisateur Jay Newland, l’homme derrière le classique Come Away With Me de Norah Jones. Caroline nous offre une musique folk pop chaleureuse, une musique intimiste livrée avec un grand naturel et beaucoup de charisme. En plus de ses 10 compositions originales qui semblent gagner en aplomb tout au long du disque, l’artiste présente une version bien personnelle de « Buckets of Rain » de Bob Dylan en conclusion du CD. (octobre 2016)

Vidéoclip : « Y’en aura »

Spectra

½

 

 Regina Spektor – Remember Us to Life

Regina Spektor Remember Us to Life

Cinq ans après le succès de What We Saw from the Cheap Seats, Regina Spektor est de retour avec Remember Us to Life. Elle présente ses chansons majoritairement piano et voix avec une grande douceur et une diction impeccable. Par contre, on peut aussi entendre des orchestrations complètes pour une musique pop théâtrale souvent plus intéressante que ses ballades. Elle explore même le hip hop sur « Small Bill$ ». Sa tendance très théâtrale peut parfois agacer et on l’imagine facilement sur une scène de Broadway. Remember Us to Life s’avère quelque peu inégal, malgré de très bons moments. Elle demeure tout de même une artiste au style original. (octobre 2016)

Sire / Warner

   

 Les Tavarneux – Mort de rire

Les TavarneuxMort de rire

Après Mort de soif en 2014, Les Tavarneux sont de retour avec Mort de rire et leur rock ‘n’ roll à tendance folk aux influences de Plume Latraverse. Sur ce deuxième album, Marc-Alain Lavoie et sa bande ne présentent rien de moins que 19 chansons originales pour un total de 67 minutes, incluant le premier extrait, « En TK ». Mort de rire contient de nombreux textes teintés d’humour et dépeignant un portrait quelque peu décourageant de la société d’aujourd’hui. Le tout nous est livré dans une ambiance festive et une énergie hors du commun, avec en plus des refrains accrocheurs parfaits pour chanter en chœur lors de leurs concerts. Même si quelques pièces sur Mort de rire présentent un peu moins d’intérêt, il s’agit d’un album festif contenant plusieurs classiques québécois instantanés comme « J’ai engraissé mon chimpanzé », « Toune de marde » ou « L’ail, l’ail, l’ail ». (octobre 2016)

 

 Two Door Cinema Club – Gameshow

Two Door Cinema Club Gameshow

Le groupe new wave irlandais revient avec son troisième album, le premier depuis Beacon en 2012. Two Door Cinema Club prennent une tangente un peu plus dansante sur Gameshow avec une musique pop bien chargée en synthétiseurs et plusieurs moments de disco. Les Scissor Sisters et les Bee Gees peuvent d’ailleurs nous venir en tête sur des titres comme « Bad Decisions » et « Fever ». Si au premier abord, cette nouvelle direction peut s’avérer troublante pour leurs fans de la première heure, elle parvient rapidement à nous convaincre qu’il s’agit d’une belle évolution pour le groupe qui ne cesse de regarder vers l’avant, malgré des influences bien ancrées dans le passé. Gameshow est beaucoup plus énergique que le précédent et c’est tant mieux. Mais surtout, le trio réussit à nous proposer à nouveau des compositions de très haute qualité. Il en résulte certainement leur album le plus accessible, mais aussi leur plus complet et réussi à ce jour. À découvrir! (octobre 2016)

Vidéoclips : « Are We Ready? (Wreck) » - « Bad Decisions »

Glassnote / Universal

½

   

Wildlife – Age of Everything

Wildlife Age of Everything

Wildlife est un quintet de Toronto qui existe depuis 10 ans et qui propose une musique indie rock à forte tendance pop, une musique sur mesure pour la radio. On peut déceler des influences de rock alternatif et même de punk dans leur section rythmique et leurs guitares, mais le groupe demeure avant tout un groupe de pop rock aux mélodies mémorables. Avec ce nouveau disque, Wildlife demeurent bien de leur temps avec un son moderne, une musique de leur génération. (octobre 2016)

Wax

 

 

septembre :

 

 Britney Spears – Glory

Britney SpearsGlory

Suite au décevant Britney Jean en 2013, Britney a senti le besoin de fouetter sa carrière. D’abord un spectacle permanent à Las Vegas, puis maintenant un retour sur disque avec Glory. Elle y présente une pop moderne avec des influences hip hop, R&B et électro, le tout demeurant toujours dansant. On peut faire aisément des liens avec Justin Bieber en plusieurs occasions, mais Britney ne renie aucunement ce qu’elle a fait précédemment, surtout sur les albums Blackout et Femme Fatale, ses deux plus intéressants des 10 dernières années. Le rythme est un peu plus lent que la moyenne de ses disques, mais on peut toujours entendre quelques titres énergiques sur lesquels elle ne se prend pas au sérieux, comme « Clumsy » et « Do You Wanna Come Over? » par exemple. On retrouve donc plusieurs éléments intéressants sur Glory qui contient suffisamment de hits contemporains pour ramener la blonde chanteuse au top 40. Un beau mélange de maturité et de folie! (chronique principale de septembre 2016)

Vidéoclip : « Make Me… » (feat. G-Eazy)

   

         

 Kaytranada – 99.9%

Kaytranada 99.9%

Le DJ et producteur Louis Kevin Célestin (alias Kaytranada) est né en Haïti, mais a grandi à Montréal. Sur ce premier album, il propose un savant mélange de musique électro à tendance house, de R&B contemporain et de hip hop. Il est entouré de collaborateurs tout au long du disque alors qu’il signe seul quatre titres seulement parmi les 15 offerts. Son exploration en solo inclut un retour au R&B des années 1980, mais il demeure généralement bien de son époque, exploitant à plein les technologies modernes. Des fusions avec BadBadNotGood et Karriem Riggins permettent de découvrir un côté instrumental un peu plus planant, aux limites du trip hop. Le mélange de chanteurs et de rappeurs, qui peut sembler déstabilisant au premier abord, s’avère plus qu’enrichissant en bout de ligne. Un des moments forts du disque nous arrive vers la fin avec une excellente collaboration avec la Montréalaise Shay Lia pour « Leave Me Alone ». 99.9% est un album d’une heure qui demeure agréable à écouter du début à la fin. (découverte du mois de septembre 2016)

Vidéoclip : « Glowed Up »

XL

½

   

 Alaclair Ensemble – Les Frères Cueilleurs

Alaclair Ensemble Les Frères Cueilleurs

Avec Les Frères Cueilleurs, le collectif hip hop, qui comprend entre autres Maybe Watson et Claude Bégin, revient aux sources avec une musique plus axée sur le rap, moins variée que sur ses albums précédents. Tout en demeurant totalement contemporain, le groupe mise un peu plus sur le old school avec un brin de nostalgie. Par contre, ce sont les textes qui demeurent à l’avant-plan avec des thèmes comme la famille, la nostalgie, la compétitivité, la réussite, l’amour et la vigilance. Même s’il est un peu plus unidimensionnel que par le passé, Alaclair Ensemble devrait toujours plaire à ses fans. (septembre 2016)

Vidéoclip : « Alaclair High »

7ième Ciel / SIX

   

 Céline Dion – Encore un soir

Céline DionEncore un soir

Un nouvel album en français par la plus grande chanteuse au monde est toujours très attendu dans la francophonie. Parmi les 12 chansons offertes par Céline Dion sur Encore un soir, notons sa reprise personnelle et touchante de « Ordinaire » de Robert Charlebois, minutieusement adaptée et féminisée par Mouffe, la parolière de la version originale de 1969. On y trouve aussi bien sûr le premier extrait à succès, la chanson-titre. Une édition de luxe (limitée) de l’album avec trois titres additionnels est aussi disponible. (septembre 2016)