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FÉVRIER 2015
:
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Pour le troisième album de Nicki Minaj, il avait été annoncé qu’elle
ferait un retour au style de ses débuts avec un rap plus hardcore.
En fait, elle présente sur The Pinkprint un mélange de ce qui
a fait son succès jusqu’à maintenant. Il y a bien des titres un peu
plus hardcore, mais on peut aussi entendre des passages R&B et pop.
Plutôt que de se contenter de rapper, Nicki chante sur une grande
partie du disque, et c’est bien loin d’être désagréable. Les textes
provocateurs, sexuellement explicites, sont bien entendu toujours au
rendez-vous (« Get On Your Knees »), mais on retrouve aussi des
textes un peu plus touchants à propos de ruptures amoureuses (« I
Lied »). On peut évidemment y entendre le succès « Anaconda » dont
le vidéoclip a créé tout un tollé sur la toile l’été dernier, même
s’il est bien inoffensif au fond. Musicalement, The Pinkprint
est certainement son album le plus accompli avec des musiques riches
et bien souvent originales. Il y a bien quelques moments plus
faibles ou qui écorchent l’oreille, mais l’ensemble des 16 titres
s’écoute avec plaisir jusqu’à la fin. Une version de luxe ajoute 5
pièces pour un total de 80 minutes. À noter les participations entre
autres d’Ariana Grande, Jessie Ware, Beyoncé,
Chris Brown, Drake, Lil Wayne, Meek Mill
et Skylar Grey. Avec The Pinkprint, Nicki Minaj semble
avoir définitivement atteint le sommet de sa carrière. (chronique
principale de février 2015)
Vidéoclips :
« Pills N Potions »
-
« Anaconda » -
« Only » |
Cash Money /
Universal
½
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AC/DC –
Rock or Bust
Rock or Bust est le premier album en six ans pour les rockers
australiens et comme ce fut le cas en 2000 avec
Stiff Upper Lip, ils réussissent encore à surprendre. Même
si leur style a peu évolué depuis 35 ans, soit depuis l’arrivée de
Brian Johnson au micro, ils nous offrent encore de bonnes
compositions énergiques. Il s’agit assurément d’un son rock ‘n’ roll
d’une autre époque, mais il n’y a qu’AC/DC qui peut en jouer
efficacement en 2015. L’enregistrement de Rock or Bust ne
s’est pas fait sans heurts alors qu’on apprenait la maladie de
Malcolm Young l’obligeant à tirer sa révérence (il souffre de
démence). Angus s’est donc retrouvé avec toute la
responsabilité du groupe sur ses frêles épaules. Il s’en tire plutôt
bien, même s’il s’agit ici du plus court album du groupe parmi les
15 qu’il a lancés à ce jour (avec 11 titres totalisant seulement 35
minutes). Le batteur Phil Rudd a aussi eu ses problèmes, avec
la justice cette fois, et a dû quitter le groupe avant la parution
de l’album. Malgré les embûches et les nombreuses rumeurs de
séparation, AC/DC présente un de ses meilleurs albums depuis un bon
moment. Donc, s’il s’agit de leur dernier enregistrement, les gars
pourront se retirer la tête haute.
(février 2015)
Vidéoclips :
« Rock or Bust » -
« Play Ball » |
Columbia /
Sony
½
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Le groupe écossais qui existe depuis plus de 35 ans a surtout connu
le succès dans la première moitié des années 1980. Par la suite, il
n’a pu réussir à présenter des albums vraiment intéressants, jusqu’à
Graffiti Soul en 2009 qui présentait de bons moments. Avec
Big Music, le groupe réussit à apprivoiser pleinement le
style électro pop des années 2010 et nous présente certainement son
meilleur album en près de 30 ans. L’équilibre entre les
synthétiseurs un peu vieillots, les guitares acérées et la rythmique
puissante est meilleur que jamais. Dans un élan d’inspiration, le
groupe présente plusieurs très bonnes compositions dont « Honest
Town » et « Blood Diamonds » coécrites avec Iain Cook (Chrvrches).
Il en aura fallu du temps, mais voilà que Simple Minds semble avoir
retrouvé sa voie et repris la place qui lui revenait aux côtés de
jeunes groupes qui s’en sont inspiré.
(février 2015)
Vidéoclips :
« Honest Town » -
« Let the Day Begin » |
Universal
½
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Il ne reste des Smashing Pumpkins que Billy Corgan et son
guitariste Jeff Schroeder, ce qui confirme plus que jamais le
contrôle total qu’exerce Corgan, même s’il continue à mettre de
l’avant le nom du groupe. Pour ce nouvel album, c’est Tommy Lee
(Mötley Crüe) qui
vient appuyer le duo à la batterie, mais vous ne vous en rendrez
jamais compte. Musicalement, Monuments to an Elegy a des
allures d’album solo pour Billy Corgan qui reprend des textures
qu’il avait mis de l’avant sur
The Future Embrace, son seul album solo lancé en 2005. Une
des principales différences de l’album par rapport aux derniers
enregistrements des Pumpkins est l’intensité qui est un peu moins au
rendez-vous. Les pièces s’avèrent en général plus légères, moins
agressives. Il s’agit peut-être finalement de l’album de la maturité
pour Corgan qui ne semblait pas vouloir décrocher jusque-là du style
abrasif qui l’avait rendu populaire il y a plus de 20 ans. On
retrouve de bien bonnes chansons sur ce nouveau disque dont le
principal défaut est d’être trop court avec seulement 9 titres
totalisant 32 minutes. Nous voilà donc dans l’obligation de le
réécouter à répétition…
(février 2015)
Vidéoclip :
« Being Beige » |
Universal
½
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Amaury Vassili
– Amaury Vassili chante Mike Brant
Mike Brant était un chanteur français d’origine israélienne qui a
connu le succès au début des années 1970 avant de s’enlever la vie
en 1975 à l’âge de seulement 28 ans. Il a interprété plusieurs
grandes chansons d’amour, dont le succès international « Laisse-moi
t’aimer ». Sur cet album le ténor français Amaury Vassili,
spécialiste de la pop lyrique, lui rend hommage en interprétant à sa
façon 13 chansons de Brant. On y retrouve tous ses plus grands
succès, avec en prime « Qui saura » (en duo virtuel avec Mike
Brant). L’album se conclut avec un titre inédit composé par Brant,
« Où que tu sois ». Moins lyrique que sur la plupart de ses albums,
Vassili prend plus que jamais l’allure d’un chanteur pop. Il réussit
à livrer efficacement les chansons de Brant, même si l’émotion n’est
pas toujours au rendez-vous.
(février 2015) |
Warner
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Le légendaire groupe rap qui existe depuis plus de 20 ans est de
retour avec un nouvel album explosif. En fait, Wu-Tang Clan est
devenu au cours des années un collectif d’artistes dirigé par RZA.
Sept ans se sont écoulés depuis
8 Diagrams et RZA ne semble avoir rien perdu de sa fougue et
de son énergie. Les Raekwon et Ghostface Killah sont
toujours présents mais laissent de plus en plus de place à RZA qui
peut totalement s’épanouir, au détriment de ses collègues qui
semblent plus agir à titre de collaborateurs. L’ensemble est varié,
mais s’enchaîne à merveille avec de très solides compositions. Les
différents artistes impliqués sont dirigés de main de maître par RZA
qui est plus en contrôle de sa carrière que jamais. Après 7 ans
d’absence, les fans seront sûrement heureux de retrouver un Wu-Tang
Clan en grande forme.
(février 2015) |
Warner
½
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Après sa participation remarquée au succès « I Love It » d’Icona
Pop et la parution d’un très bon premier album au printemps
2013,
True Romance, la chanteuse électro pop est de retour en
force. Elle enchaîne les succès potentiels sur Sucker, même
si elle ne retient aucun écart de langage, surtout dans la
chanson-titre. La version non censurée de l’album est sans doute
préférable pour ne pas se faire écorcher les oreilles par des bips
sonores à la place des jurons assurément moins agaçants. L’ensemble
de l’album est un peu plus lumineux et accessible que son précédent,
comme si elle était bien décidée à ratisser large. Elle vise
certainement de rejoindre un jeune public avec une pop qui leur
parle, mais elle présente aussi quelques textes plus personnels.
Chose certaine, elle offre plusieurs succès incontournables et
mémorables comme « Break the Rules » et « Boom Clap ». Voici donc un
deuxième disque particulièrement réussi pour la talentueuse
auteure-compositrice et interprète anglaise.
(février 2015)
Vidéoclips :
« Boom Clap » -
« Break the Rules » -
« Breaking Up » -
« Doing It » |
Atlantic
/
Warner
½
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JANVIER 2015
:
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Pitbull – Globalization
Le rappeur de Miami nous arrive déjà avec un huitième album, encore
plus « global » que
Global Warming il y a deux ans. Il est vrai que Mr.
Worldwide, comme il aime se surnommer lui-même, présente un heureux
mélange de styles de musiques du monde, entre pop, dance, hip hop,
dancehall et latine. Malgré des invités de renom dès les pièces
d’ouverture (Sean Paul sur « Ah Leke » et Chris Brown
sur « Fun »), c’est plutôt long avant que le plaisir n’arrive
véritablement sur Globalization. D’autres invités viendront
mettrent leur touche « magique » à l’album un peu plus tard :
Ne-Yo, Jason Derulo, Juicy J, Jennifer Lopez
et plusieurs autres. Finalement, c’est avec « Fireball » et avec la
seule chanson sans collaborateurs, « Celebrate » (du film
Penguins of Madagascar), que Pitbull réussit vraiment à
réchauffer l’atmosphère. Puis, il nous offre la chanson-thème
officielle de la Coupe du monde de soccer 2014, « We Are One (Ole
Ola) », en conclusion du CD (avec Jennifer Lopez et
Claudia Leitte). C’est malheureusement trop peu trop tard, parce
qu’on vient déjà de sauter quelques pistes sans intérêt. Avec
seulement 39 minutes, il s’agit en fait d’un bon mini-album augmenté
de titres additionnels inutiles pour pouvoir présenter un album
complet. (chronique principale de janvier 2015)
Vidéoclips :
« Wild Wild Love » -
« We Are One (Ole Ola) » -
« Fireball » -
« Celebrate » |
RCA /
Sony
½
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Arca –
Xen
Alejandro Ghersi (alias Arca) est un réalisateur né à Caracas
et maintenant établi à New York. Après des collaborations avec
Kanye West et FKA Twigs, il présente un premier album de
hip hop abstrait, une musique passablement expérimentale et
totalement instrumentale. Des sons divers s’amalgament en un tout
plutôt atmosphérique, mais surtout extrêmement riche et créatif. Des
éléments de trip hop viennent compléter le mélange de styles
hétéroclites pour un album certainement difficile d’approche, mais
grandement enrichissant. Arca travaille présentement avec Björk
pour un prochain album assurément très attendu. (découverte du mois
de janvier 2015) |
Mute
½
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Hoodie
Allen –
People Keep Talking
Le rappeur new yorkais Steven Markowitz (alias Hoodie Allen)
est d’abord devenu une vedette sur Internet. Il présente maintenant
son tout premier album, People Keep Talking. Il offre un très
bon mélange entre rap et pop pour une musique passablement
accessible et agréable à écouter. Son principal problème se situe
surtout au niveau des textes juvéniles, souvent un peu trop faciles
et insignifiants. En plusieurs occasions, on a l’impression
d’écouter une version rap d’un boys band. Au moins, Allen
peut compter sur une production de qualité, en plus de la
participation de collaborateurs de talent en Ed Sheeran,
Max et Alex Wiley. (janvier 2015) |
Warner
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Annette – Papillon amiral
Originaire de la Saskatchewan, Annette Campagne s’est d’abord
fait connaître en tant que membre fondatrice du groupe Hart Rouge
avant de se lancer dans une carrière solo 10 ans plus tard. Pour ce
nouvel album, l’auteure-compositrice et interprète décide d’offrir
une musique avec un peu plus de mordant. Elle propose donc un son
pop rock avec quelques pièces passablement énergiques. Réalisé par
Davy Gallant (Kaïn, Roch Voisine, Garou)
et son fidèle acolyte Gilles Tessier, Papillon amiral
présente une majorité de titres en français, mais aussi quelques
pièces en anglais. L’album présente certains moments intéressants,
dont le premier extrait, « Tu es ma lumière », et un duo avec
Gabriel Yacoub, « Orpailleur d’amour ». (janvier
2015) |
|
Paul Cargnello –
The Hardest Part is You May Never Know
À chaque album, le Montréalais Paul Cargnello semble tenter de
déstabiliser son public. C’est encore le cas sur ce 10e album du
prolifique auteur-compositeur et interprète. On retrouve quand même
encore son mélange unique de rock, blues, reggae et musique du
monde, avec un son garage qui écorche agréablement l’oreille. Il
propose aussi une excellente ballade folk avec « Just a Fad » et
présente deux titres en français parmi les 12 pièces que compte
l’album : « Les Montréalais » et « Rebel Architectes ». C’est
lorsqu’il sort de son son brut en ajoutant un peu trop
d’arrangements que Cargnello perd un peu de son lustre, bizarrement.
On l’aime un peu sale la musique de Paul Cargnello, et il en reste
tout de même suffisamment sur ce nouveau disque pour qu’on
l’apprécie totalement. (janvier 2015) |
Stomp /
ULG /
Warner
½
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Close
Talker –
Flux
Close Talker est un groupe indie rock de Saskatoon qui nous arrive
avec un premier album complet. Grâce à leurs mélodies accrocheuses
et leurs harmonies vocales, on peut les comparer en partie à Bon
Iver et au Bombay Bicycle Club. Flux a été
enregistré au Breakglass Studio de Montréal au printemps 2014 alors
que le club de hockey des Canadiens de Montréal avait transformé la
métropole pour la fièvre des séries éliminatoires. Cette énergie
unique a sans doute inspiré le groupe qui nous offre un premier
disque d’une grande efficacité. (janvier 2015) |
Nevado
/
SIX
½
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Dumas –
Dumas
Moins de trois ans après
L’heure et l’endroit, Dumas est de retour avec un nouvel
album de musique électro-pop rythmée et grandement efficace. Funky
et sexy en plusieurs occasions, cet album éponyme semble présenter
un tournant dans la carrière de Dumas. Les textures musicales sont
sublimes, mais ça, Dumas nous y avait déjà habitués. C’est surtout
que l’album s’avère plus groovy que jamais et le mélange entre les
synthétiseurs, les guitares et la voix vaporeuse frôle la
perfection. Peut-être que la nouvelle équipe de collaborateurs y est
pour quelque chose : Alexandre Soublière aux textes, ainsi
que Jonathan Dauphinais et Étienne Dupuis-Cloutier aux
musiques et à la réalisation. C’est toujours un bonheur pur que
d’écouter un nouvel album de Dumas. (janvier 2015)
|
La
Tribu
½
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Marc Dupré
– Là dans ma tête
Il s’agit déjà du 5e album pour l’auteur-compositeur et interprète Marc
Dupré. Il a écrit bon nombre de succès radio au cours des dernières
années, pas seulement pour lui mais pour aussi une panoplie d’autres
interprètes. Sur Là dans ma tête, l’artiste prolifique nous offre
encore une fois une quantité de succès potentiels dans le genre pop
rock, avec un enchaînement de mélodies inoubliables. La principale
évolution est qu’il intègre quelques discrets éléments d’électro à son
style basé avant tout sur la guitare. Il est certain que Dupré ne
décevra pas ses fans avec ce nouveau disque, et il devrait à nouveau
obtenir sa part de succès dans les radios commerciales adultes. (janvier
2015)
|
DAMA / Productions J
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Baxter Dury
–
It's a Pleasure
un texte de
Jean Jean
(Rocklegends)
Nouvelle peau, nouvelle vie? Après le succès commercial surprise
(surtout en France) d’Happy
Soup, son troisième disque, Baxter Dury a signé chez Pias. Ce
qui n’est jamais une faute de goût. Mais l’anglais prétend que son
quotidien est resté le même, quelques garanties artistiques en plus dans
les poches… Produit par Dan Carey (Eugene McGuinness,
Bat For Lashes, The Kills, Tame Impala), ce quatrième
album studio est donc pris très au sérieux. Exit le rock psychédélique
et la production presque garage des deux premiers albums. Par contre,
les subtilités mélodiques - caractéristiques d’un virage pris sur le
précédent opus et d’un son devenu très personnel – sont, elles, toujours
bien là. Les petites affaires, historiettes, chroniques et mésaventures
sont inlassablement racontées avec ce recul et cette dérision. Plutôt
hérité d’un son 80’s, les dix pièces du disque ne sont guères
sophistiquées, le style assez minimaliste et le chant absolument
nonchalant de Baxter Dury (souvent en duo avec Fabienne Débarre
de We Were Evergreen) suffisent largement à composer quelques
pépites originales. Un coup de boîte à rythme, une grosse ligne de basse
et Dury sort le très Gainsbourien « Palm Trees ». Des chœurs
légers, une guitare feutrée et Dury délivre la pop sucrée de « Other
Men’s Girl ». Une rythmique effacée, une batterie minimaliste et Dury
convoque la « Police ». Au final, le résultat est assez enthousiasmant,
faisant de It’s a Pleasure un recueil de titres légers, de pop
classieuse bien cachée derrière une pochette hideuse. Une affaire de
goût… (janvier 2015)
|
½
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In This Moment –
Black
Widow
Dirigé de main de maître par la chanteuse Maria Brink, le
groupe de métal mélodique de Los Angeles est de retour avec son
cinquième album. Encore une fois réalisé par Kevin Churko (Ozzy
Osbourne, Hellyeah, Five Finger Death Punch),
l’album montre à nouveau un fort penchant mélodique mis en évidence
grâce à la voix puissante de Brink qui réussit à tomber dans
l’émotion brute en plusieurs occasions. Par ailleurs, le groupe
n’hésite pas à présenter des morceaux franchement hardcore ou
gothiques, un peu à la manière de Lacuna Coil. Malgré
plusieurs bons moments, avec 13 pièces totalisant 60 minutes l’album
s’avère un peu trop long à cause de quelques titres qui auraient pu
être charcutés sans aucun problème. (janvier 2015)
Vidéoclips :
« Sick Like Me » -
« Big Bad Wolf » |
Atlantic
/
Warner
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Marie-Ève Janvier &
Jean-François Breau – Libre
Pour son nouvel album, le couple chéri prend un virage folk alors que la
guitare acoustique domine en accompagnement à des textes emplis de
sincérité et d’authenticité. Quatorze auteurs-compositeurs de renom ont
collaboré au disque dont Michel Rivard, Diane Tell,
Sébastien Lacombe, Ingrid St-Pierre, Alex Nevsky,
Vincent Vallières, Zachary Richard, Florence K et leur
fidèle complice Nelson Minville. Un thème est récurrent tout au
long du disque, celui de l’enfance. Le couple semble plus uni que jamais
et ce, même en musique. (janvier 2015)
|
Musicor
|
Lisa Leblanc
-
Highways, Heartaches and Time Well Wasted
La jeune chanteuse du Nouveau-Brunswick a connu un succès inespéré
en 2012 avec son premier album, principalement grâce au désormais
classique « Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde ». Deux ans plus
tard, elle revient avec un mini-album, entièrement en anglais cette
fois, inspiré d’un road trip aux États-Unis. On y retrouve 5
chansons originales et la reprise de « Katie Cruel » popularisée par
Karen Dalton. Lisa est plus créative que jamais dans son
style folk trash, qui brasse passablement par moments, surtout dans
« Gold Diggin’ Hoedown ». Avec moins de 18 minutes, le principal
défaut du disque c’est qu’il est trop court. On a hâte à un prochain
album complet de la part de cette artiste originale. (janvier
2015)
|
Bonsound
½
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Lofofora –
L’épreuve du contraire
Le groupe de métal alternatif français existe déjà depuis 25 ans.
Sur ce nouvel album, ils poursuivent leur oeuvre dénonciatrice,
s’attaquant à tout signe de conformisme. Musicalement, le groupe
continue d’intégrer des éléments de rap métal et de punk hardcore
pour une musique passablement lourde. Par contre, ce sont les textes
qui occupent l’avant-scène en général reléguant à un rôle secondaire
les riffs de guitare et la section rythmique pourtant ravageuse. Les
fans du groupe devraient tout de même encore apprécier. (janvier
2015) |
At(h)ome /
SIX
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Nickelback –
No Fixed Address
Bizarrement, c’est sur son huitième album que Chad Kroeger
est le plus aventureux, alors qu’il s’éloigne des riffs puissants
sans grande originalité qui ont fait sa renommée. Il ajoute des
éléments d’électronique intéressants et des rythmes en boucle,
jumelés à des influences parfois country rock. Le disco n’est pas
bien loin sur des morceaux comme « She Keeps Me Up » et « Get ‘Em
Up » et l’humour est souvent au rendez-vous tout au long du disque.
Quand le sarcasme laisse la place à des titres plus politisés comme
le premier extrait, « Edge of a Revolution », on y croit un peu
moins, mais on apprécie tout de même l’effort. On ne pourra
certainement pas accuser Nickelback de tenter de s’éloigner de son
style post-grunge plutôt dépassé. Au contraire, le groupe semble
regarder vers l’avenir avec No Fixed Address. Reste à voir si
le public suivra, mais il s’agit d’un bon album dans l’ensemble. (janvier
2015)
Vidéoclip :
« Edge of a Revolution » |
Republic /
Universal
|
One Direction –
Four
Le populaire jeune groupe londonien revient avec un quatrième album
en autant d’années. One Direction poursuit dans la même direction
que sur ses disques précédents, sans grandes surprises. Même si les
cinq comparses demeurent efficaces à interpréter des ballades, ce
sont les pièces plus énergiques et divertissantes qui se démarquent
véritablement sur Four. Leur admiration pour la musique des
années 1980 ne se dément pas en plusieurs occasions, même si leur
musique reste bien actuelle. Avec Four, on réalise que One
Direction devrait se concentrer sur les chansons joyeuses et
entraînantes, puisque l’émotion n’est pas toujours au rendez-vous
dans les chansons qui devraient être touchantes. (janvier
2015)
|
Sony
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Mario
Peluso & Les Hobos Hurleurs –
Mario Peluso & Les Hobos Hurleurs
Pour l’auteur-compositeur et interprète de l’Abitibi Mario Peluso,
il s’agit de la première incursion à l’intérieur d’un groupe en près
de 20 ans. Le groupe propose un heureux mélange de country, de folk
et de rock largement inspiré des années 1970, de CCR à
Neil Young, mais surtout, axé sur le plaisir. Parmi les Hobos
Hurleurs, on retrouve Richard Boisvert (guitares, mandoline,
banjo) et Richard Deschênes (basse, contrebasse) qui sont
entre autres connus pour avoir collaboré avec Michel Pagliaro,
Steve Hill et Luc De Larochellière. Martin Landry
complète le quatuor à la batterie et aux percussions. Peluso et sa
bande avaient préalablement offert un premier extrait, « Plein l’cul »,
qui fait bouger et réfléchir à la fois. On peut aussi entendre « Sur
son épaule », une pièce que Peluso avait enregistrée en début de
carrière et qui a été reprise récemment par Richard Desjardins. (janvier
2015) |
Artic
|
Pink Floyd –
The Endless River
Vingt ans se sont écoulés depuis leur dernier album et peu de fans
croyaient encore que leur groupe préféré pourrait faire un retour
sur disque. L’album est constitué essentiellement de pièces
instrumentales, enregistrées à l’époque de
Division Bell et initialement prévues pour un projet
atmosphérique. Ces morceaux ont été retravaillés par les deux seuls
membres restants, David Gilmour et Nick Mason, avec
l’aide de Youth, Andy Jackson et Phil Manzanera
(Roxy Music). Ce dernier a ajouté une couche de guitares à la
musique essentiellement basée sur les claviers du regretté
Richard Wright. Le résultat n’est pas si différent de ce que le
groupe a offert comme sonorités sur ses deux derniers disques, à
part le fait que ce soit instrumental à 95 %. Il faut en fait
attendre la dernière pièce, « Louder Than Words », pour entendre
enfin la voix de Gilmour qui était au coeur des derniers
enregistrements du groupe. C’est plutôt sa guitare qu’il fait parler
sur The Endless River. À l’écoute de l’album, on réalise que
le groupe semble vouloir définitivement boucler la boucle et passer
à autre chose. Ce nouvel album est intéressant, mais il agit surtout
comme le point final à une superbe carrière s’étendant sur près de
50 ans. (janvier 2015)
|
Columbia /
Sony
|
Damien
Rice –
My Favourite Faded Fantasy
Le chanteur irlandais est de retour avec son 3e album en carrière
après une pause de 8 ans. Malgré cette longue période d’attente,
Rice ne présente qu’un album de 8 titres totalisant 50 minutes. Il a
demandé les services du réalisateur Rick Rubin pour l’aider à
créer des atmosphères uniques autour de ses chansons pop, folk et
rock alternatif. My Favourite Faded Fantasy est un album
qu’on apprend à découvrir lentement et qui devient de plus en plus
intéressant et intriguant. Les textures et les arrangements sont
sublimes, dignes du perfectionniste qu’est Damien Rice. Voici donc
un autre très bon album de la part de cet artiste unique. (janvier
2015) |
Warner
½
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RYMZ –
Indélébile
Après de nombreux spectacles et 15 000 albums vendus avec le groupe
Mauvais Acte et le collectif Jungle Music, Rymz
présente finalement un tout premier album solo. On le considère
comme le mauvais garnement instruit du rap québécois et il flirte
avec les nouveaux courants musicaux lourds et sophistiqués. Il s’est
entouré de certains des meilleurs compositeurs de rap à Montréal en
Shash’U et Ruffsound qui permettent de bien enrober la
poésie incomparable du rappeur. En plus, son « flow » est impeccable
et il possède un sens inné de la mélodie. Contrairement à d’autres
rappeurs dans le genre qui mélangent un peu trop facilement des
expressions anglaises à leurs textes en français, le rappeur
originaire de Saint-Hyacinthe est fier de mettre en valeur sa langue
maternelle. En bout de ligne, Rymz nous offre un album moderne
extrêmement bien ficelé qui risque fort de créer de la jalousie chez
ses pairs. (janvier 2015)
Vidéoclips :
« Oubliez-moi » -
« Krève » (ft. Souldia) |
Silence d'or
½
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Shy’m
–
Solitaire
Après l’excellent album
Caméléon il y a deux ans, la chanteuse pop française est de
retour avec un disque encore plus pop. Shy’m laisse quelque peu de
côté ses influences R&B sur Solitaire qui s’approche un peu
plus de l’univers d’une Mylène Farmer. Propulsé par le simple
mid-tempo « La malice », au refrain particulièrement accrocheur, ce
cinquième album de la populaire chanteuse contient malheureusement
plusieurs titres sans grand intérêt et qui manquent franchement de
créativité. En plus, la chanteuse qui a déjà prouvé son talent vocal
par le passé semble s’asseoir sur ses lauriers et ne pas aller au
bout de ses capacités. Il en résulte des mélodies qui tombent à plat
et réussissent à nous ennuyer plutôt qu’à nous accrocher. Même les
textes ne sont pas à la hauteur. Que reste-t-il? Quelques
explorations électro peut-être, mais certainement pas suffisamment
d’éléments intéressants pour combler qui que ce soit, même ses fans
de la première heure. (janvier 2015)
Vidéoclips :
« La malice » -
« L’effet de serre » |
Warner
½
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Sir Path –
Le
Québécois
Sur son nouvel album, le rappeur Sir Pathétik affirme ses
racines québécoises avec fierté. Il change son nom de scène pour
simplement Sir Path et c’est sous ce pseudonyme qu’il présente son
12e album. Dès la première écoute, cet album de 17 titres totalisant
60 minutes surprend par une facture plus pop et même folk en
certaines occasions. De nombreux collaborateurs accompagnent Sir
Path tout au long du disque dont le groupe rock Sens, Alex
Lavoie, Emmanuelle Duval-Auger (La Voix) et
l’Acadien Matt Mallet. Le rappeur le plus populaire du Québec
nous offre encore une fois de très bonnes mélodies, souvent
inoubliables. (janvier 2015)
Vidéoclip :
« Vie de bum » |
High Life
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Alain Souchon & Laurent Voulzy –
Alain Souchon & Laurent Voulzy
Après 40 ans d’amitié, les deux chanteurs joignent finalement leurs
voix pour présenter un premier album ensemble. Les textes de Souchon
se marient agréablement aux musiques très sixties de Voulzy,
le tout cimenté par leurs deux voix qui se conjuguent à merveille.
Le duo présente 12 chansons sans grandes faiblesses pour une durée
totale de 45 minutes. Du premier extrait, « Derrière les mots », au
son pop rock de « Bad Boys », Souchon et Voulzy prouvent qu’ils
forment une équipe hors du commun, un tandem naturel. (janvier
2015)
|
Parlophone
/
Warner
½
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Tamara Weber-Fillion –
Time, Wind &
Fire
Lors de la dernière édition de La Voix, Tamara a su attirer
l’attention grâce à sa grande sensibilité artistique et sa voix
unique. Elle présente un premier album, entièrement en anglais, sur
lequel elle peut faire place à toute sa créativité. La native de
Port-au-Prince en Haïti qui a grandi à Saint-Georges-de-Beauce nous
offre un assemblage de 12 très belles chansons folks aux mélodies
inoubliables et aux harmonies vocales magnifiques. La timide
auteure-compositrice et interprète s’ouvre telle une fleur sur cet
album de très grande qualité. (janvier 2015)
|
Bros /
SIX
½
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Neil
Young –
Storytone
(2 CD)
Après une année 2014 chargée, tant sur le plan professionnel que
personnel, Neil Young présente rien de moins qu’un album double. En
fait, les 2 CD contiennent les mêmes 10 pièces, mais l’un est
enregistré avec un grand orchestre alors que l’autre est joué en
solo. Avec l’orchestre, Young va dans plusieurs directions parfois
très énergiques et parfois plus intimistes, ce qui crée une certaine
dichotomie sur le disque. Par contre, lorsqu’on le retrouve en solo,
on redécouvre le chanteur folk des belles années. C’est seulement
dommage que l’album soit inégal en général. (janvier 2015) |
Reprise /
Warner
|
DÉCEMBRE
:
|
Taylor
Swift –
1989
La jeune chanteuse country pop américaine avait pris un virage un
peu plus pop sur son album
Red
en 2012, mais cette fois-ci c’est tête première qu’elle
plonge dans la musique pop laissant derrière tous ses fans des
premières années.
Max Martin et
Shellback collaborent
encore un peu plus au disque, dont un seul titre, « This Love », a
été écrit par Taylor seule. Les autres collaborateurs incluent
Ryan Tedder (OneRepublic),
Jack Antonoff (fun.)
et Imogen Heap. Tant qu’à offrir un album pop, aussi bien ne
pas le faire à moitié. Taylor nous offre donc une production à grand
déploiement, qui s’inspire certainement de la pop des années 1980,
mais qui utilise toutes les technologies de 2014. Les rythmes
contagieux vous feront assurément taper du pied, même s’il ne s’agit
pas nécessairement d’une musique sur mesure pour les planchers de
danse. En fait, 1989
présente surtout une suite de mélodies
pop inoubliables, pratiquement tous des succès radio potentiels. Le
seul problème est qu’avec un disque de pop pure, Taylor s’aventure
dangereusement dans un territoire déjà trop bien occupé, elle qui
possédait auparavant cet élément distinctif et unique, soit ses
influences country qui pouvaient surprendre pour une fille d’un si
jeune âge. Elle devient donc maintenant une chanteuse pop parmi tant
d’autres, son seul point distinctif étant qu’elle possède une
maturité rare pour une célébrité de son âge, lui permettant de
demeurer en parfait contrôle de sa carrière. (chronique principale
de décembre 2014)
Vidéoclips :
« Shake It Off » -
« Blank Space » |
Universal
|
Leighton Meester –
Heartstrings
Leighton Meester est une chanteuse pop du Texas qui réussit à livrer
d’excellentes mélodies grâce à sa très belle voix. Elle a d’abord
débuté comme actrice avant de collaborer avec Cobra Starship
pour « Good Girls Go Bad » et avec Robin Thicke. Sur ce
premier album, elle nous offre un son adulte alternatif extrêmement
agréable à l’oreille, une musique d’une grande maturité. Les
orchestrations magnifiques accompagnent à la perfection la voix de
Leighton, et les arrangements riches contribuent à mettre tout son
talent en valeur. En fait, le principal défaut de Heartstrings
est d’être bien trop court avec seulement 9 pièces totalisant 32
minutes. Il nous donne envie de le réécouter en boucle tellement il
est apaisant. Voici une bien belle surprise! (découverte du mois de
décembre 2014)
Vidéoclip :
« Heartstrings » |
Vagrant /
Universal
½
|
Mélissa Bédard –
S’aimer
Après un premier album de reprises de chansons connues,
l’ex-académicienne s’est faite offrir des chansons originales par
plusieurs auteurs comme
Andréanne A. Mallette et Ariane
Brunet.
Sébastien Côté (King Melrose) a quant à
lui signé quatre des 10 pièces de l’album.
Corey Hart a aussi
composé la musique de « Évidemment » sur un texte de Martine
Pratte. Même si son album est généralement pop, Mélissa plonge
un peu plus dans le soul avec « Merci », écrite et composée par
Georges Thurston, un cadeau de Lorraine Cordeau. Le
disque regorge de textes positifs et d’espoir passant le message de
croire en ses rêves.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 42, 28 novembre 2014) |
Tandem
|
Guy Bélanger –
Blues Turn
Pour son nouvel album, l’harmoniciste originaire de Québec revient à
son premier amour, le blues, même s’il incorpore des influences de
gospel, de country et de rock. Pour l’enregistrement, Bélanger s’est
déplacé de Montréal à Chicago en passant par Toronto. Il a travaillé
avec quelques-uns des meilleurs musiciens à Chicago, en plus de
pouvoir compter sur le chanteur et guitariste
Jimmy Johnson à
titre d’invité spécial. Avec
Blues Turn, le bluesman
québécois démontre qu’il n’a plus rien à prouver et qu’il fait
partie des plus grands instrumentistes et compositeurs dans le genre
au pays.
(décembre 2014) |
Bros /
SIX
½
|
Daniel Boucher –
Toutte est temporaire
Sur son quatrième album, Daniel Boucher n’hésite en aucun temps à
expérimenter, à échantillonner. En fait, plusieurs pièces de
Toutte est temporaire
relèvent véritablement du délire, laissant
du même coup de côté le grand charisme du chanteur qu’il est. « La
langue » est basée sur un échantillonnage d’un discours d’Yvon
Deschamps lors d’un grand rassemblement de la Saint-Jean-Baptiste, sur un rythme basse-batterie. Elle avait été
présentée lors du spectacle de la Fête nationale 2014. L’autre
morceau déjà connu du public est le premier extrait,
« Embarques-tu? ». Parmi les autres délires offerts, notons la pièce
d’ouverture, « Histoire de ma vie (Scusez menutte) » et « Salon
magique ». Boucher exprime ses doutes dans « À ma place » et son
désarroi devant une mort qu’il espère temporaire dans la chanson-titre. Même si peu de compositions sont véritablement
mauvaises, le désir d’expérimenter rend le projet plutôt inégal et
difficile d’accès. On en oublie même les qualités premières du
chanteurs qui sont entre autres de séduire son public avec sa voix
et ses textes.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Embarques-tu? »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 42, 28 novembre 2014) |
Boucane Bleue
|
La
Cantinière –
La différence
Au début du 20e siècle, Octave Brien et son frère Ludger
se promenaient dans les veillées à la recherche de chansons. Ils
mémorisaient les paroles et les mélodies. Plus tard, le fils
d’Octave, Marc, se découvre un intérêt particulier pour les
chansons que son père chante et en transcrit environ 450 dans des
cahiers. Le groupe traditionnel La Cantinière a sélectionné 12
chansons de ce répertoire qu’il nous présente sur ce premier album,
immortalisant du même coup ce précieux héritage de
Sainte-Marie-Salomé dans Lanaudière. Le groupe interprète ces
chansons avec une grande richesse musicale, donnant du même coup un
nouveau souffle vers les années 2000 à cette musique d’une autre
époque. On peut entendre sur l’album deux invités lanaudois de
renom : Martin Deschamps et Yves Lambert.
(décembre 2014) |
La Prûche Libre /
SIX
|
Cheak –
Refus
global
Connu dans le milieu du hip hop underground québécois pour ses
textes engagés et lucides, le rappeur Cheak présente finalement son
premier album,
Refus global. Auteur-compositeur et
interprète, il est l’un des rares rappeurs québécois à composer
toutes ses musiques et à jouer de plusieurs instruments pour enrober
ses textes. Sur les 12 pièces de l’album, il traite des sujets qui
lui tiennent à coeur : l’aigreur de la vie (« Y’en aura pas d’facile »),
une société contrôlée (« Zombie »), la dérive (« Mauvaise passe »),
l’isolement (« Moonchild »), ou encore la recherche d’un ailleurs
(« Calme toé »). Cheak aime mélanger les genres en intégrant du
reggae (« On est c’qu’on est », « Calme toé ») du jazz (« La
droiture du gauchiste », etc. Cheak est un rappeur à surveiller dans
le paysage hip hop québécois.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Zombie » |
High Life
|
Julien Clerc – Partout la musique vient
Pour son nouvel album, le géant de la pop française s’entoure de
collaborateurs d’envergure pour co-écrire avec lui les 12 chansons
présentées. On retrouve entre autres
Carla Bruni pour deux
titres (« Les amoureux » et « Le chemin des rivières »), Maxime
Le Forestier pour « On va, on vient, on rêve », Gérard
Duguet-Grasser pour deux pièces et Alex Beaupain pour les
7 morceaux restants. Sur
Partout la musique vient, on
retrouve des ballades plus introspectives, mais la pop énergique est
bien présente tout au long du disque, à l’image du premier extrait,
« On ne se méfie jamais assez ».
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« On ne se méfie jamais assez »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 42, 28 novembre 2014) |
Parlophone
/
Warner
|
Daniel
Coutu
Magicien –
Science ou Magie III : L’incroyable expérience
Daniel Coutu est magicien et vulgarisateur scientifique, en plus
d’être l’animateur de
Par ici la magie à Radio-Canada. La
musique faisant partie intégrante de ses tours de magie, il est donc
logique qu’il présente un album de chansons en lien avec la magie.
Il propose 12 pièces dont certaines sont issues de sa 3e série de
spectacles, en plus de pièces inédites et de la chanson-titre de
Par ici la magie. Coutu signe la majorité des textes, mais il
s’appuie aussi sur de talentueux collaborateurs dont
Sonia
Johnson. Ses chansons rythmées et remplies d’humour s’adressent
avant tout à un jeune auditoire.
(décembre 2014) |
PrestiGO
½
|
Couturier –
Comme un seul homme
Félix-Antoine Couturier s’est fait découvrir du grand public
lors de sa participation à
La Voix
en 2013, mais il roulait
déjà sa bosse depuis un bon moment. Diplômé en guitare classique du
Cégep St-Laurent en 2001, Couturier a joué au sein de plusieurs
groupes, dont Kodiak tout de suite après leur victoire au
Festival de la chanson de Granby. Il a lui-même participé à de
nombreux concours en 2011 et 2012 avant d’être sélectionné pour
La Voix où il a traversé les premières étapes avant de se
classer parmi les six finalistes de son équipe. Son mini-album,
Fuir le plancher, a grandement attiré l’attention à l’été 2013,
autant du public que des critiques. Couturier présente maintenant
son premier album complet en tant qu’auteur-compositeur et
interprète. Il se permet même de jouer tous les instruments sur cet
excellent mélange de rock énergique et de pop accrocheuse. Il
présente des chansons créatives sans compromis qui possèdent à la
fois tous les éléments commerciaux nécessaires pour intéresser les
fans de La Voix. Voici donc un très bon premier opus par cet
artiste de grand talent.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Comme un seul homme »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 43, 5 décembre 2014) |
Slam
½
|
Daran
– Le monde perdu
Daran présente son 8e album studio avec Le monde perdu,
certainement son plus personnel à ce jour. Il s’agit d’un disque
totalement acoustique, guitare, voix et harmonica. Le premier
extrait, « Gens du voyage », est une chanson d’une grande douceur et
d’une sensibilité touchante qui parle du déplacement des populations
et des conséquences sur leur vie de tous les jours. Cet album
introspectif enregistré et réalisé à Montréal présente un Daran plus
émouvant que jamais.
(décembre 2014) |
LMM /
SIX
½
|
Dunnigan –
There You Are
Pour ce nouvel album, le violoniste québécois Philippe Dunnigan
a demandé les services de plusieurs compositeurs et arrangeurs de
grand talent. Il nous présente donc un album de musique classique
contemporaine sur lequel on retrouve aussi quelques accents de jazz.
Parmi les compositeurs présents, notons François Dompierre,
Catherine Major, Benoît Groulx, Marc Bélanger
et Jean-François Groulx. On peut aussi entendre des
arrangements de pièces d’Antonio Carlos Jobim (« Luiza ») et
Sting (« August Winds »). Notons que pour enregistrer cet
album, Dunnigan a utilisé un Stradivarius Auer 1691. There You
Are est définitivement un album très agréable à écouter.
(décembre 2014) |
1890
½
|
Echosmith –
Talking Dreams
Echosmith est un groupe de Los Angeles formé en 2009 et composé des
frères
Sierota
avec leur jeune soeur Sydney
comme
chanteuse. Talking Dreams
est leur premier album, d’abord
paru à l’automne 2013, et maintenant réédité avec une nouvelle
pochette. Le quatuor nous offre un son pop rock entraînant fortement
influencé par le rock dansant des années 1980. En ce sens, on peut
les comparer en grande partie aux
Killers
et à Paramore,
mais aussi à
U2 pour leurs
sonorités de guitares et à
Fleetwood Mac pour leurs harmonies
vocales. Le jeune groupe présente une certaine légèreté, mais
possède surtout des mélodies inoubliables. Parions donc qu’avec plus
d’expérience ils pourront nous offrir une musique avec un peu plus
de substance tout en demeurant aussi agréable à l’oreille.
(décembre 2014)
Vidéoclips :
« Come Together » -
« Talking Dreams » -
« Cool Kids » |
Warner
|
The
Flaming Lips –
With a Little Help From My Fwends
C’est avec tout l’éclatement qu’on leur connaît que les gars des Flaming Lips ont décidé de reprendre le meilleur album de
l’histoire,
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des
Beatles. Si l’album original
avait déjà son côté psychédélique, il prend une toute autre
dimension ici avec les expérimentations des Flaming Lips. Le groupe
explore différents sons et amalgame toutes sortes de variations de
styles et de rythmes dans un ensemble parfois cacophonique, mais
assurément créatif. C’est en compagnie de nombreux artistes invités
que le groupe s’exécute :
My Morning Jacket,
J. Mascis,
Miley Cyrus,
Moby,
Dr. Dog,
Tegan and Sara,
Foxygen et plusieurs autres.
With a Little Help From My
Fwends présente en quelque sorte une déconstruction de ce grand
album de l’histoire. Les fans les plus ardents des
Beatles y verront donc peut-être
un exercice blasphématoire. Par contre, la qualité des explorations
musicales des Flaming Lips rend assez bien justice à l’oeuvre
originale.
(décembre 2014) |
Warner
½
|
Foo
Fighters –
Sonic Highways
Difficile de croire que presque 20 ans se sont écoulés depuis la
formation des Foo Fighters. Pourtant, Sonic Highways est déjà
leur 8e album studio depuis 1995. L’album tire son inspiration du
studio Sound City de Los Angeles et des plus grandes villes de rock
‘n’ roll en Amérique. Il rend hommage au vrai rock ‘n’ roll
d’arénas, celui qui pullulait dans les années 1980. Même si le
disque ne contient que 8 pièces, elles sont toutes grandement
efficaces pour nous remémorer les belles années du hard rock des
années 1970 et 1980. En fait, il s’agit d’un album de rock pur,
comme il s’en fait de moins en moins. C’est seulement dommage qu’à
chaque chanson on ait l’impression de l’avoir déjà entendue dans le
passé. En conclusion,
Sonic Highways
nous donne plus envie de
retourner écouter les albums de notre enfance que de le réécouter en
boucles. Pas qu’il soit désagréable, mais il manque définitivement
d’originalité.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Something From Nothing » |
RCA /
Sony
|
Foxygen
–
...And Star Power
un texte de
Jean Jean
(Rocklegends)
Avec son premier album,
We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic, Foxygen
avait non seulement dévoilé une aptitude hors norme à créer des pépites
mais également un réel caractère décalé et autodestructeur. Mosaïque
seventies combinant blues, pop psychédélique et rock garage et surtout
un grain de folie adulescent, ce premier essai – sans compter
leur mini-album introductif - était une réussite inattendue pour un
groupe qui vit sur le fil du rasoir. Derrière, le binôme porteur a
plusieurs fois failli partir en lambeaux à force d’annulations,
d’engueulades et de séparations avortées. Et si à l’instar de
Ziggy
Stardust, Foxygen organisait son rock & roll suicide en bonne et due
forme. Si ce n’est pas le cas, ce disque ressemble étrangement à des
noces funèbres. Premier indice, vingt-quatre morceaux pour plus de 80
minutes de rock nébuleux et de folk brumeux. Vingt-quatre? Plutôt que de
trop tailler dans la masse de fiertés dégénérées composées pour ce
disque, les deux associés du diable ont pris le pari d’envoyer en rafale
cette pléiade de morceaux sans faire le ménage nécessaire… Le résultat
est naturellement confus, bordélique et terriblement frustrant.
Frustrant car, derrière un flot de titres inutiles et à peine peaufinés
(principalement sur le disque 2), on retrouve les perles qui élèvent Foxygen au rang d’artistes grandement prometteurs. Comment ne pas frémir
devant la mélancolie automnale de « Coulda Been My Love », comment ne
pas saluer le chant versatile de « Cosmic Vibration » ou comment ne pas
planer sur la mélodie sixties de « You And I »? La quadrilogie « Star
Power », un peu barrée, est également intéressante à décortiquer. Mais
la suite, notamment cette foutue deuxième galette, est aussi indigeste
qu’une choucroute industrielle. Tout y est si barré, si inachevé, si
décalé… suicidaire donc. À force d’évolution, Foxygen a planté son
héritage pour pousser le décalage un poil trop loin. Et dire que le
changement c’est maintenant…
(décembre 2014)
|
½
|
David
Guetta –
Listen
Le DJ parisien est de retour avec un nouvel album rempli de
collaborateurs de renom. On retrouve entre autres Sam Martin,
Emeli Sandé, Nico & Vinz, John Legend, Sia,
Nicki Minaj, Afrojack, Magic! et Birdy.
Guetta signe les 14 compositions du disque, même s’il se fait
grandement aider. Bizarrement, à une époque où la musique
électronique dansante a la cote, celui qui a été l’un des premiers à
en profiter pour devenir une superstar se tourne un peu plus vers la
musique pop dans son format conventionnel. On peut tout de même
entendre une majorité de pièces dansantes, mais elles ne semblent
pas venir d’un DJ. En fait, Guetta s’efface quelque peu sur ce
disque pour laisser toute la place à ses collaborateurs qui
apportent leur propre couleur à l’album. En soit, ce n’est pas une
mauvaise chose, mais c’est un peu plus décousu et il y manque la
personnalité de son créateur. Par contre, ne vous détrompez pas,
Listen contient encore une fois toute une série de succès
garantis.
(décembre 2014)
Vidéoclips :
« Lovers on the Sun » -
« Dangerous » |
Parlophone
/
Warner
|
Marc Hervieux –
Hervieux
Pour son deuxième album pop et huitième au total, le ténor québécois
interprète 14 chansons originales. Parmi les auteurs et compositeurs
qui ont offert leur talent au disque, notons
Jean-François Breau,
Maxime Landry, Sylvain Cossette, Richard Séguin,
Patrick Bourgeois et Tino Izzo. Hervieux explore des
styles variés, entre pop nostalgique, ballades orchestrales, rythmes funkys et énergie rock. Enrichis par un quatuor à cordes, les
arrangements collent à la peau du ténor, même si les compositions et
les mélodies ne laissent pas toujours la place désirée à sa voix
puissante. Les variations de styles peuvent également être
agaçantes, et peu de titres réussissent à véritablement capter notre
attention.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 41, 21 novembre 2014) |
Zone3
½
|
Billy Idol
–
Kings & Queens of the Underground
Le rockeur originaire de Londres présente un premier album en 9 ans,
un deuxième seulement depuis
Cyberpunk
en 1993. Ce nouveau disque se veut en fait un
compagnon à son autobiographie. Par contre, les chansons de
Kings
& Queens of the Underground
n’ont rien d’autobiographiques. On
retrouve bien évidemment des traces du son de son passé avec une
certaine influence punk, mais tellement passée et repassée dans la
grosse machine pop qu’il n’en reste plus grand-chose d’authentique. Idol présente encore une fois des chansons aux arrangements électro,
lui qui a exploré le genre il y a longtemps déjà. La principale
différence sur ce nouvel opus en comparaison au précédent est que le
chanteur semble beaucoup plus calme, plus serein. Il chante mieux
que jamais, même si on soupçonne aisément une assistance importante
de la technologie. Après tout, l’enfant terrible approche déjà la
soixantaine. En conclusion, le principal problème de ce nouveau CD
par Billy Idol est un manque flagrant de créativité. Il est plaisant
à écouter, mais pas trop longtemps et surtout, vous n’en retiendrez
que bien peu de choses. « Postcards from the Past » et « Can’t Break
Me Down » sont certainement parmi les bons moments du disque, mais
pas par leur originalité. Plutôt parce qu’elles nous rappellent ce
qu’on aimait de Billy Idol dans les années 1980, soit des chansons
rock énergiques inoubliables.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Can’t Break Me Down » |
½
|
James Farm –
City Folk
James Farm est un quatuor de jazz contemporain formé de Joshua
Redman (saxophone), Aaron Parks (piano), Matt Penman
(basse) et Eric Harland (batterie). Formé en 2009, le quatuor
présente maintenant son deuxième album. Le CD de 10 titres totalise
64 minutes, toujours dans un style de jazz franchement créatif.
Encore une fois, Redman, Parks et Penman contribuent à hauteur de
trois compositions chacun, alors que Harland en signe une. Par
contre, dans leur interprétation, les quatre musiciens s’unissent
dans un ensemble particulièrement cohérent et tout de même
accessible malgré sa complexité. Un très bon disque de jazz moderne!
(décembre 2014) |
Nonesuch
/
Warner
½
|
Jireh
Gospel Choir –
Get Up
Formé en 1996 par la musicienne montréalaise d’origine jamaïcaine
Carol Bernard, le Jireh Gospel Choir est l’un des ensembles
vocaux les plus reconnus au Canada. Ils interprètent des grands
classiques du répertoire gospel, mais aussi des chansons originales
qui s’inspirent en partie du R&B, du soul, du jazz et du blues. En
2012, le groupe s’est vu décerner le prestigieux prix de « La
chanson gospel de l’année » par le Gospel Music Association of
Canada pour sa composition « Quoi qu’il arrive ». Get Up est
le troisième album pour la formation, et il regroupe 18 chanteurs et
20 musiciens. Il compte 13 chansons dont 3 en français et 11
originales. Il s’agit d’un bon disque de gospel contemporain.
(décembre 2014) |
|
Kiesza
–
Sound of a Woman
La chanteuse de Calgary s’est fait connaître au cours des derniers
mois grâce à son méga succès inspiré des années 1990 « Hideaway ».
Elle est l’une des rares pièces à tendance house de ce premier album
qui va dans toutes les directions possibles de la musique pop. On
peut même entendre des ballades toutes douces au piano qui,
heureusement, mettent en valeur sa très belle voix. À noter entre
autres sa reprise plutôt lente de « What Is Love? » de Haddaway,
l’un des plus grands succès
dance des années 1990. On
comprend rapidement que les influences de Kiesza viennent de la
décennie qui a bercé son enfance. Par contre, on retrouve un
dangereux manque de ligne directrice sur
Sound of a Woman
qui
s’éparpille beaucoup trop, avec en plus quelques titres franchement
inintéressants. Ce premier disque de Kiesza est malheureusement un
album à écouter à la pièce.
(décembre 2014)
Vidéoclips :
« Hideaway » -
« Giant in my Heart » -
« No Enemiesz » |
Island
/
Universal
|
Knife Party
–
Abandon Ship
Knife Party est un projet parallèle pour deux membres du groupe
australien Pendulum, Gareth McGrillen et Rob Swire.
Le duo nous présente un premier album complet de musique house et
dubstep remplie d’énergie. Le groupe explore aussi des moments plus
funky comme sur « EDM Trend Machine » (qui n’a bizarrement rien d’EDM).
Les fans de Pendulum risquent de beaucoup apprécier, même si le rock
est complètement laissé de côté ici. Une pièce comme « Resistance »,
basée sur la basse, pourra certainement capter leur attention. Quant
à « Give It Up », c’est plutôt les amateurs de Fatboy Slim
qu’elle risque fort de séduire. Knife Party présente un bien bon
album dans le genre.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Begin Again » |
Earstorm
/
Warner
½
|
Stéphanie Lapointe – Les amours parallèles
Après cinq ans d’absence sur disque, l’ex-académicienne est de
retour avec son troisième album. Réalisé par
Émilie Laforest
et Joseph Marchand du tandem Forêt, Les amours
parallèles présente des textes recherchés et des mélodies
efficaces chuchotées comme seule Stéphanie Lapointe peut le faire.
Les arrangements musicaux d’une grande richesse demeurent tout de
même discrets, laissant toute la place à la chanteuse dans un style
qui n’est pas sans nous rappeler une chanson française d’une autre
époque. Pour ce nouvel opus, Stéphanie laisse sa plume de côté et
fait plutôt appel à des auteurs et compositeurs de renom dont
Jimmy Hunt, Philémon Cimon, Leif Vollebekk et
Philippe B, qui signe la très belle chanson-titre. On peut aussi
entendre une reprise de
Jane Birkin, « Pourquoi ». Cet album
intime présente plus que jamais un voyage intérieur tout en douceur
pour la talentueuse interprète.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 41, 21 novembre 2014) |
Simone
½
|
Annie
Lennox –
Nostalgia
Comme l’indique le titre de son nouvel album, Annie Lennox mise sur
la nostalgie pour nous faire entrer dans son univers. Elle reprend
en effet de grands standards jazz, pop et R&B. Même si elle demeure
une chanteuse pop à la voix incomparable, elle semble tout à fait à
l’aise dans une atmosphère jazzy, et ce depuis plusieurs années. Que
ce soit en interprétant à sa façon « Georgia On My Mind », « I Put a Spell On You », « Summertime » ou « Strange Fruit », elle réussit
toujours à faire ressortir le meilleur de chaque chanson, nous
l’offrant tout en douceur. En plus, elle bénéficie d’une production
de premier plan. Avec
Nostalgia,
Annie Lennox réussit le tour
de force de nous faire redécouvrir et apprécier des classiques très
souvent entendus dans toutes sortes de versions.
(décembre 2014) |
Blue Note /
Universal
½
|
Émilie Lévesque – Ça tourne
Après une année de changements alors qu’elle est entre autres
devenue maman, l’ex-participante à
Star Académie présente un
deuxième album, deux ans après
Le goût du bonheur. La magnifique voix d’Émilie Lévesque est
enrobée plus que jamais dans de superbes arrangements musicaux pour
un disque beaucoup plus riche musicalement. Ses chansons pop légères
possèdent toujours des mélodies inoubliables. Il s’agit donc d’un
autre album agréable à écouter par cette artiste qui semble respirer
le bonheur.
(décembre 2014) |
Vega
|
Little
Big Town –
Pain Killer
Longtemps comparé à
Fleetwood Mac, le groupe de country
contemporain Little Big Town a réussi à s’en différencier avec
l’album
Tornado
en 2012. Avec
Pain Killer,
le groupe prend
véritablement son envol. L’album bénéficie d’une production plus
grande que nature, mais on y trouve aussi une certaine prise de
risques alors qu’on sort des sentiers battus et qu’on ose essayer de
nouvelles sonorités. On peut entendre des guitares distorsionnées,
des éléments d’électronique, un peu de reggae et trois pièces folk
rock en conclusion du CD. Les compositions de grande qualité
deviennent rapidement contagieuses et il est donc plutôt facile
d’adhérer à ce nouvel album.
Pain Killer
est certainement le
meilleur album de Little Big Town à ce jour.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Day Drinking » |
Capitol /
Universal
½
|
Moist
–
Glory Under Dangerous Skies
Le groupe rock canadien Moist s’est formé à Vancouver en 1992 et a
profité de la vague post-grunge pour développer une horde de fans.
Après plusieurs années de séparation pendant lesquelles le chanteur
David Usher a réussi à obtenir une belle carrière solo, le
groupe est de retour pour présenter un nouvel album, son quatrième.
Pour cet enregistrement, on découvre plusieurs nouveaux
visages : Jonathan Gallivan à la guitare,
Louis Lalancette
à la basse et Francis Fillion à la batterie. Réalisé par le
guitariste Mark Makoway,
Glory Under Dangerous Skies
poursuit où le groupe avait laissé il y a 15 ans avec un
rock plutôt commun, sans grandes surprises.
(décembre 2014) |
Universal
|
Patrick Norman – Après la tombée du rideau
Pour souligner ses 45 ans de carrière, ce n’est pas une
rétrospective de ses succès que nous offre Patrick Norman, mais bien
un tout nouvel album. Son 29e disque en carrière contient 11 titres,
dont des duos avec
Marilou et Marie-Pierre Arthur. On
peut aussi y entendre une version rafraîchie de « Viens danser »,
tirée de
L’amour n’a pas d’adresse paru il y a 3 ans, ainsi que son
plus récent succès radio, « C’était l’été ». En conclusion du CD, on
découvre l’instrumentale « Chanson pour Maxence » qui confirme sa
maîtrise exceptionnelle de la guitare.
Après la tombée du rideau
contient un mélange agréable de folk et de pop adulte.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 40, 14 novembre 2014) |
Gestions Patrick Normand
|
Alex
Pangman –
New
La chanteuse jazz torontoise à tendance swing avait certainement un
besoin de renouveau avec ce nouvel album. Elle est partie
s’installer en studio à la Nouvelle-Orléans, avec un nouveau
réalisateur et de nouveaux musiciens pour enregistrer neuf
classiques du genre et une nouvelle composition originale, « It’s
Never Enough ». C’est Andrew « Goat » Gilchrist (d’origine
canadienne) qui assure la réalisation de cet album totalement
acoustique sur fond de tradition de la Nouvelle-Orléans. Le fantôme
de Louis Armstrong ne devait pas flotter trop loin dans ce
contexte si inspirant. Alex Pangman réussit encore à nous replonger
dans une atmosphère d’il y a près d’un siècle alors que le jazz
obtenait ses lettres de noblesse.
(décembre 2014) |
Justin Time
/
SIX
½
|
Fred Pellerin – Plus tard qu’on pense
Trois ans après
C’est un monde, le conteur Fred Pellerin fait un retour en
musique avec Plus tard qu’on pense, un album contenant des
chansons sur le temps qui passe, qui presse et celui qui reste. En
plus de plusieurs textes de Pellerin, on peut entendre des chansons
de René Richard Cyr, Gilles Vigneault, Stephen
Faulkner, et même une traduction d’un morceau de Tom Waits.
Pellerin chante mieux que jamais et est appuyé par de très beaux
arrangements de Jeannot Bournival qui ajoutent une superbe
richesse musicale au disque folk intimiste. Ses fans seront
assurément comblés.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 43, 5 décembre 2014) |
Tempête
½
|
Michel Robichaud –
Beau mystère
Gagnant de plusieurs concours dont le Festival de la chanson de
Granby et le Festival en chanson de Petite-Vallée en 2014,
l’auteur-compositeur et interprète Michel Robichaud présente son
premier album, un disque folk contemporain progressif qu’il
coréalise avec
Michel Duguay. Il compte sur de nombreux
collaborateurs dont
Antoine Gratton (piano et arrangements de
cuivres) et Richard Séguin (harmonica). D’abord seulement
disponible en version numérique, l’album physique est en vente lors
des spectacles.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 39, 7 novembre 2014) |
Albert
/
Believe Digital
|
Sagot –
Valse 333
L’ancien membre de
Karkwa Julien Sagot est de retour avec un
deuxième album solo. Le multi-instrumentiste et poète éclaté nous
offre avec
Valse 333 le fruit d’un travail de recherche en
studio s’étendant sur un an. Il présente le résultat de ses
explorations électroacoustiques qui propose un voyage sensoriel hors
du commun. Cinématique et atmosphérique,
Valse 333 nous
plonge dans une expérience artistique unique, hors des sentiers
battus, où les règles de la chanson sont transgressées au profit des
sonorités et des diverses expérimentations.
(décembre 2014) |
Simone
½
|
Stefie Shock –
Avant l’aube
Avec
Avant l’aube,
Stefie Shock présente un sixième album à
mi-chemin entre le sérieux et la folie. Les rythmes dansants et les
mélodies accrocheuses sont toujours au rendez-vous dans une musique électro-pop extrêmement captivante, comme avec le premier extrait,
« Want You To Want Me », pour lequel la voix d’Amélie Mandeville
se mêle admirablement à celle beaucoup plus grave du chanteur.
Parmi les neuf titres de l’album, on peut en entendre deux en
anglais : « Everything’s in Everything » et la reprise funky
audacieuse de « Everybody Knows » de
Leonard Cohen. Stefie se
permet une autre reprise avec « Madame rêve » d’Alain Bashung.
Mis à part ces deux versions, l’auteur-compositeur et interprète
signe tous les textes de ce nouvel album, un ajout important à sa
discographie déjà bien garnie.
(décembre 2014)
Vidéoclip :
« Want You To Want Me »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 40, 14 novembre 2014) |
Tandem
½
|
Baptiste Trotignon –
HIT
Voici le premier album en trio en 13 ans pour le pianiste parisien
Baptiste Trotignon. HIT est basé sur l’idée de la percussion,
inspirée entre autres par le batteur et percussionniste Jeff
Ballard. Les 11 compositions de Trotignon empruntent parfois à
la musique pop, parfois à la musique latine, et parfois aux autres
musiques du monde. Par contre, elles demeurent toujours en parfaite
symbiose dans un contexte de trio jazz contemporain.
(décembre 2014) |
Naïve
/
Naxos
½
|
Zaz –
Paris
Pour son nouvel album, Isabelle Geffroy (alias Zaz) rend
hommage à Paris en reprenant les plus belles chansons écrites au
sujet de la capitale française. Elle y interprète des pièces
remontant jusqu’aux années 1930, souvent dans un style jazzy, swing
manouche. Parmi les morceaux présentés, notons « Champs-Élysées »
popularisée en français par Joe Dassin, « I Love Paris –
J’aime Paris » de Cole Porter (avec Nikki Yanofsky),
« La romance de Paris » de Charles Trenet (avec Thomas
Dutronc), « Paris canaille » de Léo Ferré, « La
complainte de la butte » de Jean Renoir et « J’aime Paris au
mois de mai » de Charles Aznavour (mettant en vedette
Aznavour lui-même). Souvent accompagnée d’un grand orchestre et
d’une chorale gospel, Zaz donne une belle envergure à ces hymnes sur
Paris et contribue ainsi à rendre la ville lumière encore plus
scintillante.
(décembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 43, 5 décembre 2014) |
Play On
/
Warner
½
|
NOVEMBRE
:
|
U2 –
Songs of Innocence
Il aura fallu 5 ans depuis
No Line on the Horizon
avant que U2 soit finalement prêt à
présenter un nouvel album à ses nombreux fans. Ils nous avaient
pourtant offert un nouveau simple dès le début de 2014 avec
« Invisible », mais son échec a encore une fois contrecarré leurs
plans. Résultat, il aura fallu attendre l’automne pour avoir enfin
droit à
Songs of Innocence, et « Invisible » ne s’y retrouve
même pas... Autre controverse : grâce à une entente avec iTunes, le
groupe a envoyé gratuitement l’album à tous les abonnés du service
numérique, un mois avant sa sortie officielle. Si les fans du groupe
s’en voyaient ravis, les autres ont fortement réagi sur les réseaux
sociaux s’étant sentis obligés d’écouter l’album contre leur gré. En
plus, l’album n’étant pas à la hauteur des attentes (seul le
magazine Rolling Stone l’a encensé), on retrouve beaucoup plus
d’effets négatifs que positifs à cette manoeuvre promotionnelle
audacieuse que seulement U2 pouvait se permettre... Parlons de
l’album lui-même maintenant. En fait, il y a très peu à dire. « The
Miracle (of Joey Ramone) » débute le tout de belle façon, mais la
suite n’a rien de bien impressionnant. L’ajout d’éléments
électroniques peu entendus depuis
Pop peut attirer quelque peu l’attention. Par contre, on
demeure en territoires bien connus tout au long du disque avec un
enchaînement de chansons qui nous rappellent à peu près tout ce
qu’ils ont fait depuis
Achtung Baby. La version physique officielle contient un
deuxième CD avec des pistes additionnelles et des versions
acoustiques. Une version différente de « Invisible » est camouflée à
la fin de ce disque boni. (chronique principale de novembre 2014)
Vidéoclip :
« The Miracle (of Joey Ramone) » |
Island
/
Universal
|
Ex
Hex –
Rips
Ex Hex est un trio indie rock féminin de Washington, D.C. qui a été
formé il y a quelques années à peine. Suite à leur signature avec Merge Records en 2013,
Mary Timony et sa bande présentent
leur tout premier album,
Rips. Elles s’inspirent d’une
musique punk rock, mais elles ont surtout un son glam rock énergique
qui n’est pas sans nous rappeler
Cheap Trick et
The Cars.
La recette est simple : des riffs de guitare inoubliables, de
superbes mélodies, et le tout accompagné par une section rythmique
qui n’offre aucun répit pendant 35 minutes. Ce sont 12 chansons
d’une grande efficacité et extrêmement plaisantes à écouter que nous
offrent les filles de Ex Hex, à l’image de leur plus récent extrait,
« Waterfall ». Voici donc un album agréable et joyeux qui vous fera
passer un bien bon moment! (découverte du mois de novembre 2014)
Vidéoclips :
« Hot and Cold » -
« Waterfall » |
Merge
½
|
Bryan
Adams –
Tracks of My Years
Pour son douzième album studio et le premier depuis 2008,
l’auteur-compositeur et interprète canadien a décidé de se faire un
cadeau et de reprendre des classiques de sa jeunesse et qui l’ont
influencé. Après avoir passé passablement de temps en studio, il a
réussi à donner le son voulu à chacune des chansons choisies pour
éviter qu’elles soient trop similaires à la version originale. On
peut entendre « Any Time At All » des
Beatles, « Lay Lady Lay » de
Bob Dylan, « Rock and Roll Music » de
Chuck Berry,
« Down on the Corner » de CCR, « God Only Knows » des
Beach Boys, et plusieurs autres. Adams nous offre aussi une
nouvelle chanson originale, « She Knows Me ». Les interprétations
sont très réussies sur cet album qui réussit à nous faire oublier la
plupart des versions originales. C’est donc l’interprète qui se
dépasse sur ce nouveau disque de Bryan Adams. Une version de luxe
ajoute 5 titres additionnels aux 11 de la version standard.
(novembre 2014) |
Polydor /
Universal
½
|
A*Star
–
A*Star is My Name
Après d’excellents albums en français en plus d’avoir arrangé et
réalisé de nombreux albums de qualité,
Antoine Gratton nous
arrive avec son alter ego, A*Star, pour son premier disque
entièrement en anglais. Le chanteur et pianiste de grand talent
présente un album à la hauteur des attentes avec 14 très bonnes
compositions dans le style pop rock énergique. Après une fin plus en
douceur, A*Star is My Name passe à un deuxième CD de versions
acoustiques alors qu’Antoine se retrouve en compagnie du
Quatuor
Orphée. Il y réinterprète la plupart des chansons entraînantes
du premier CD dans un style beaucoup plus intimiste et touchant. On
y découvre donc les deux principales facettes de la personnalité
d’Antoine Gratton, un homme aux mille visages qui pourra assurément
s’éclater sur scène, peu importe la formule retenue.
(novembre 2014) |
Sphère /
eOne
½
|
Tony
Bennett & Lady Gaga –
Cheek to Cheek
À première vue, le duo formé du crooner Tony Bennett et de la diva
pop Lady Gaga peut sembler bizarre, mais les deux ont déjà collaboré
ensemble en 2011. Aussi, Lady Gaga a un passé de chanteuse de
cabaret. Il est donc plutôt pertinent d’entendre le duo reprendre
ces standards du jazz avec un grand orchestre. Grâce à des pièces de
Cole Porter,
Irving Berlin (dont la chanson-titre),
Duke Ellington, et plusieurs autres, on découvre à quel point
Bennett n’a rien perdu de son aplomb vocal malgré ses 88 ans. Quant
à Lady Gaga, on réalise rapidement que sa voix cadre magnifiquement
dans un tel contexte jazz. Par contre, elle semble incertaine de ses
capacités en certaines occasions, ce qui enlève de la puissance et
du lustre à son interprétation. Le principal défaut de l’album est
qu’on ne peut se défaire de la personnalité du duo et que les
chansons prennent automatiquement l’arrière-plan. De bien meilleures
interprétations de ces classiques sont parues à travers les années,
malheureusement.
(novembre 2014) |
Interscope /
Universal
|
Caribou
–
Our Love
Dan Snaith présente déjà un 6e album sous le pseudonyme de
Caribou. L’artiste électro nous offre encore une fois un très bon
album indie pop aux ambiances relaxantes. Par contre, plus que
jamais sa musique s’oriente vers les planchers de danse où les DJ
prendront un malin plaisir à la remixer. Un peu d’habillage et ses
rythmes contagieux posséderaient toutes les caractéristiques
nécessaires pour satisfaire les fans de musique house. Son approche
demeure tout de même assez psychédélique malgré de bonnes mélodies
pop, ce qui risque surtout de plaire aux fans de musique indie. Son
amour des percussions et synthétiseurs des années 1980 est bien
difficile à cacher pour Caribou qui semble toujours plongé entre
deux époques. Les compositions sont assurément de grande qualité,
mais Our Love
n’arrive quand même pas à rivaliser avec
l’excellent
Andorra lancé en 2007.
(novembre 2014) |
Merge
½
|
Leonard Cohen –
Popular Problems
Le Montréalais fête ses 80 ans avec un tout nouvel album, qui
s’inscrit parfaitement dans la lignée de
Old Ideas
paru il y a deux ans. Tout en respectant la
tradition folk qu’il a lui-même développée dès les années 1960, il
réussit à aller un peu plus loin avec l’intégration d’influences
blues, gospel et même country (« Did I Ever Love You »). L’album est
totalement dominé par le piano, avec également une bonne présence de
voix féminines pour venir contraster sa voix de baryton plus basse
que jamais. La plupart des 9 compositions surprennent par leur
originalité dans un style qu’on pourrait croire surexploité, surtout
en ces années de résurrection commerciale pour le folk. Il faut donc
se rendre à l’évidence que parmi toute cette nouvelle génération
bourrée de talent et d’ambition, ce sont des vieux routiers comme
Cohen qui continuent de dominer la marche.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 35, 10 octobre 2014) |
Columbia /
Sony
|
Marie-Ève Côté –
Chaque seconde
Marie-Ève Côté, qu’on a pu découvrir dans l’édition de 2004 de Star
Académie, présente son deuxième album. Il s’agit d’un album-concept
où la mélancolie et la nostalgie côtoient l’espoir et l’amour. Pour
la première fois, c’est en tant qu’auteure-compositeure et
interprète qu’elle s’offre à nous, appuyée par le réalisateur
Jeff Grenier (Hugo Lapointe, David Jalbert,
Mélanie Renaud) et l’arrangeur Claude Pineault. Elle
interprète 12 chansons douces dans lesquelles ce sont les subtilités
de sa voix qui nous transportent plutôt que sa puissance brute. On
peut tout de même découvrir toutes les possibilités de sa très belle
voix.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 38, 31 octobre 2014) |
!DEM
|
Melissa Etheridge –
This Is M.E.
Sur ce 12e album, Melissa Etheridge s’entoure de nombreux
collaborateurs pour offrir des styles variés, parfois assez loin de
ce à quoi elle nous a habitués. On retrouve entre autres plusieurs
spécialistes de R&B dont
Roccstar,
Jon Levine et
Jerry Wonder. Il y a aussi des choix plus logiques comme
l’auteur Jerrod Bettis qui a travaillé avec
Adele et
Gavin DeGraw. Plus pop et énergique que la majorité de ses
albums passés, This is M.E. risque d’être très plaisant à
présenter en spectacle par la chanteuse alors qu’elle pourra
vraiment s’éclater. C’est seulement dommage que les différents
essais ne soient pas toujours fructueux et qu’ils n’aillent pas tous
bien ensemble. De plus, ses fans de musique
roots risquent de
rester sur leur appétit.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 35, 24 octobre 2014) |
|
Pierrot Fournier –
Léo du
Lac
Ce chansonnier du Saguenay-Lac-Saint-Jean s’est surtout fait
connaître depuis 30 ans pour ses interprétations de géants de la
chanson française. En plus d’être reconnu comme le plus grand
interprète de
Brel au Québec, il a chanté les textes de
Brassens, Ferré, Reggiani, Ferrat, mais
aussi de Claude Léveillée. Sur Léo du Lac, ce sont ses
propres mots qu’il nous offre avec beaucoup d’authenticité. La
pianiste Jocelyne Tremblay signe 7 des 13 musiques, alors que
Fournier a lui-même composé la musique des autres chansons.
Enregistré et réalisé par l’auteur-compositeur et interprète
Jean
Custeau, l’album paraît malheureusement en son absence alors
qu’il nous a quittés subitement en août dernier. Sur
Léo du Lac,
Pierrot Fournier présente non seulement son amour de la chanson
française, mais aussi la valse, le tango et le musette.
(novembre 2014) |
Artic
|
The Garlics –
Day and
Night
Le duo composé de
May L’Archevêque-Wells (voix, guitares) et
Olivier Mimeault (guitares) s’est formé en 2009 au Collège
Saint-Sacrement de Terrebonne. Ils ont produit deux albums depuis ce
temps et nous arrivent maintenant avec un troisième disque dans le
plus pur style pop rock. The Garlics partagent ce nouvel album entre
des textes en anglais et en français, mais leur musique est toujours
aussi énergique et les mélodies, tout simplement inoubliables.
L’album a été réalisé et mixé par
John Nathaniel qui
participe aussi à l’écriture des chansons. À noter la participation
de Sébastien Lefebvre (Simple Plan) pour sa
collaboration à l’écriture du texte de « Sleep Tonight ». Sans
renverser les barrières du genre, les Garlics proposent un album
très efficace, un excellent divertissement.
(novembre 2014)
Vidéoclip :
« Hey Pretty Face » |
|
Jennifer Hudson –
JHUD
Après le très efficace
I Remember Me
il y a trois ans, la chanteuse R&B de Chicago
est de retour avec un troisième album qui poursuit dans la même
veine. On y retrouve quelques éléments vieillots rappelant le disco
et la pop du début des années 1980. Les compositions de
Pharrell
Williams sont particulièrement réussies, surtout le premier
extrait, « I Can’t Describe » (avec
T.I.). On retrouve aussi
un très bon titre de
R. Kelly, « It’s Your World ». Parmi les
autres collaborateurs à l’album, notons
Iggy Azalea et
Timbaland. C’est un album passablement énergique que nous
propose Jennifer Hudson, un album qui vous fera bouger tout en
mettant en évidence la très belle voix de la chanteuse.
(novembre 2014)
Vidéoclips :
« I Can’t Describe » -
« Walk It Out » |
½
|
Iceage
–
Plowing into the Field of Love
Le groupe de rock alternatif expérimental danois présente un
troisième album sur lequel il laisse de côté son style hardcore. Il
intègre en effet des instruments acoustiques à l’ensemble laissant
du même coup beaucoup plus d’espace pour respirer. Les influences
folk et blues sont évidentes, mais le ton monocorde du chanteur
Elias Bender Rønnenfelt peut devenir passablement agaçant sur le
long terme. L’expérimentation demeure au rendez-vous avec des
superpositions de rythmes à la limite de la cacophonie en plusieurs
occasions. Il s’agit donc encore une fois d’un album créatif pour Iceage, mais tellement difficile à apprécier aux premières écoutes
qu’il peut en devenir décourageant de tant vouloir y adhérer. En
plus, est-ce que ce virage moins punk plaira à leurs fans? Pas
certain.
(novembre 2014) |
Matador /
Beggars
|
Lenny
Kravitz –
Strut
Pour son dixième album, Lenny Kravitz laisse de côté tout message
sociopolitique exploité sur
Black and White America. De par le titre de l’album et la
première pièce simplement intitulée « Sex », on comprend que le
New-yorkais a bien l’intention de se laisser aller dans les plaisirs
de la chair. Il présente de bonne pièces entraînantes, tout ce qu’il
faut pour se déhancher allègrement. Ces rythmes contagieux s’étirent
souvent sur plusieurs minutes, pour un album de 12 pièces totalisant
53 minutes. L’efficacité du disque, sans prétention, le rend tout à
fait captivant, comme quoi ce n’est pas nécessairement quand il
traite de sujets sérieux qu’il est à son meilleur. Quelques ballades
manquent quelque peu d’intérêt, comme par exemple la reprise de
Smokey Robinson, « Ooo Baby Baby ». Mais l’ensemble demeure très
intéressant et permet l’ajout d’un morceau important à son
répertoire.
(novembre 2014)
Vidéoclip :
« The Chamber » |
Red Ink
/ Roxie
½
|
Maxime Landry – 3e Rue Sud
Pour son 4e album, Maxime Landry a décidé de revenir à son influence
première, le country. Il signe 8 des 12 titres offerts et se permet
des duos avec Laurence Jalbert, Paul Daraîche et
Renée Martel. En conclusion, on peut même entendre les trois
artistes accompagner Landry dans l’interprétation de « Un coin du
ciel », le classique de
Marcel Martel. Réalisé par Scott
Price,
3e Rue Sud
présente Maxime Landry sous un jour
nouveau, même si le traitement musical demeure plutôt pop.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 38, 31 octobre 2014) |
Productions J
|
Matt
Laurent –
Matt Laurent
Matt Laurent est un auteur-compositeur et interprète de talent qui
roule sa bosse depuis plusieurs années, mais il est aussi reconnu
comme réalisateur et arrangeur, en plus d’avoir écrit plusieurs
succès pour d’autres artistes. Son plus récent projet,
Lucky Uke,
lui a permis de rejoindre un nouveau public avec ses reprises au
ukulélé de succès hard rock des années 1980 comme « Cum On Feel the Noize » et « We’re Not Gonna Take It ». Sur ce quatrième album solo
éponyme, Laurent présente une majorité de textes en anglais sauf
pour une paire d’exceptions en français dont le premier extrait,
« On va s’parler d’amour ». Il présente deux duos : « Until You Go
(Un jour d’été) » avec
France D’Amour et l’excellente « Please, Please Stay » avec Colbie Caillat. On peut aussi entendre sa
douce version de « Drive My Car » des
Beatles. Ce qui frappe
rapidement avec ce nouvel album, c’est l’efficacité incomparable des
mélodies qui nous entrent rapidement en tête. On retrouve peu de
moments faibles parmi les 11 titres de l’album qui s’enchaînent de
très belle façon. Voici donc un excellent disque de la part de Matt
Laurent.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 35, 10 octobre 2014) |
Vega
½
|
Nico &
Vinz –
Black Star Elephant
Nico Sereba et
Vincent Dery sont un duo d’Oslo en
Norvège et ils ont commencé à travailler ensemble en 2012 sous le
nom d’Envy. Après avoir changé de nom en 2013, ils proposent
maintenant leur premier album en tant que Nico & Vinz. Ils jouent un
R&B à forte tendance pop et incluent à leur répertoire quelques
ballades poignantes malgré une musique généralement bien rythmée. En
fait, leur son s’approche beaucoup plus d’une pop afro-beat que
d’une musique scandinave. On peut les comparer en partie à
Bruno
Mars, mais certains pourront aussi faire un parallèle avec
Sting en certaines occasions. Le principal problème, c’est
qu’ils sont trop facilement comparables à d’autres artistes du
genre, preuve de leur manque de personnalité. Résultat, malgré un
son qui plaît au départ, on se lasse rapidement lorsque l’on
commence à se perdre dans le jeu des comparaisons. En plus, avec 21
titres totalisant près de 60 minutes, l’album ne vous donne que bien
peu de chances de patienter jusqu’à la fin.
(novembre 2014) |
Warner
½
|
Mario Pelchat – Un homme qui vous ressemble
Mario Pelchat fête 34 ans de carrière en présentant son 16e album à
son fervent public. Fidèle à lui-même, il offre d’excellentes
mélodies qui ont tout pour plaire à nouveau à ses nombreuses
admiratrices. Et il faut le dire, sa voix demeure toujours aussi
puissante, même surprenante en plusieurs occasions. Le chanteur du
Lac St-Jean est toujours resté honnête vis-à-vis son auditoire et il
le prouve encore une fois avec
Un homme qui vous ressemble. À
noter l’excellente réalisation de
Peter Ranallo.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 36, 17 octobre 2014) |
MP3
|
Prince –
Art Official Age
Ce sont deux albums en simultanée que présente Prince alors qu’en
plus de son album solo
Art Official Age, il offre aussi un
disque en compagnie du trio féminin
3rdEyeGirl,
PlectrumElectrum. Pour
Art Official Age, Prince
n’hésite pas à revenir à un son funky des années 1980 pour meubler
sa musique R&B et électronique tout de même contemporaine. Les
chansons dansantes sont nombreuses et il intègre aussi du rap dans
certains couplets. En fait, Prince présente encore une fois ce qu’il
fait de mieux avec un mélange de tout ce qui l’inspire.
Malheureusement, malgré une bonne créativité dans l’ensemble,
plusieurs chansons sont dénuées d’intérêt ce qui favorise de faire
des sauts en de nombreuses occasions. Prince a beau demeurer un
artiste original dans sa façon de créer, il demeure qu’il a de la
difficulté à présenter de bons albums complets depuis plusieurs
années déjà.
(novembre 2014) |
Warner
|
Prince & 3rdEyeGirl
– PlectrumElectrum
un texte de
Jean Jean
(Rocklegends)
Pour ceux qui auraient raté le train en marche – et ils sont nombreux –
les trois musiciennes de 3rdEyeGirl sont le
backing band de
Prince depuis fin 2012. Composé de
Donna Grantis à la guitare,
Ida Nielsen à la basse et Hannah Welton à la batterie, le
trio est maintenant un groupe… avec Prince dans le line-up. Allez
comprendre… D’autant que le jour même de la sortie, Prince publiait
Art Official Age, un nouveau disque sous son propre pseudo.
PlectrumElectrum est donc le premier album du combo qui combine
réellement les différentes inspirations de Prince avec un penchant plus
rock. Souvent très élitiste sur ses dernières livraisons, Prince manie
habituellement le funk, le jazz et le R&B avec une réelle passion de
puriste converti. Avec 3rdEyeGirl, le kid de Minneapolis s’offre une
parenthèse plus élémentaire, parfois teintée de funk et de soul mais
résolument orientée (pop-) rock. Il officie partiellement au chant mais
laisse fréquemment sa place à Grantis ou Nielsen au micro. Le résultat
global est plus efficace que surprenant, tirant sur un rock Zeppelinien
et Creamesque («
PretzelBodyLogic ») où quelques digressions Hendrixiennes («
PlectrumElectrum ») se
seraient incrustées dans le décor. Le groupe n’oublie pas quelques
touches plus feutrées de funk et R&B («
BoyTrouble »), de pop
sucrée («
StopThisTrain
») et éthérée («
TicTacToe
»). Quelques perles surgissent ici et là («
AnotherLove », « FIXURLIFEUP ») pour donner du corps à un disque plutôt honorable mais
pas de la stature même du kid. Ne boudons cependant pas notre plaisir
coupable à y revenir…
(novembre 2014)
|
Warner
|
Chloé
Sainte-Marie – À la croisée des silences (2 CD +
livre)
Sur
À la croisée des silences, Chloé Sainte-Marie interprète
les textes de poètes québécois sur des musiques d’Yves Desrosiers
et
Sylvie Paquette, et des arrangements de Réjean
Bouchard. Les 57 poèmes présentés sur 2 CD incluent entre autres
des oeuvres de Claude Gauvreau, Fernand Ouellette,
Roland Giguère, Gilbert Langevin, Hector de
Saint-Denys Garneau et Anne Hébert. Les CD sont inclus
dans un livre offrant tous les poèmes sur papier. Après cinq ans de
deuil, Chloé Sainte-Marie renaît véritablement avec cet album
double.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 37, 24 octobre 2014) |
FGC
|
Sixx: A.M.
–
Modern Vintage
Nikki Sixx, le bassiste et principal compositeur de
Mötley Crüe, a décidé de
créer son propre groupe en 2006 en compagnie du chanteur
James
Michael et de
DJ Ashba. Sixx présente le troisième album
de Sixx: A.M. dans la foulée de la tournée d’adieu de son groupe
principal. Comme l’indique très bien le titre de
Modern Vintage,
le groupe emprunte aux éléments qui ont fait les heures de
gloire du hard rock, tout en utilisant un peu plus la technologie
moderne, avec entre autres de l’électronique dans les rythmes et les
textures. L’album est plus accessible et dansant que les deux
disques précédents du groupe, mais il demeure tout de même bien
enraciné dans le rock. Un rock efficace du 21e siècle, à mille lieux
de ce que Sixx a pu écrire pour
Mötley Crüe depuis les années 1990. Alors que
Mötley Crüe
fait ses adieux, Sixx: A.M. semble vouloir prendre son envol avec
assurément son meilleur album. À noter leur version très moderne de
« Drive » de
The Cars.
(novembre 2014) |
Eleven Seven /
Universal
½
|
Soprano – Cosmopolitanie
Cosmopolitanie
est le troisième album solo du
rappeur/chanteur marseillais Soprano. Sur ce nouveau disque, il
présente beaucoup plus que du rap, n’hésitant pas à alterner entre
rap et chant sur des pièces variées qui vont jusqu’à la pop
énergique, le gospel et la ballade. Il explore encore des thèmes
sérieux, qui lui tiennent à coeur, mais on retrouve un peu plus de
titres orientés vers le grand public. Même si Soprano semble tout
aussi à l’aise dans les différents styles qu’il expérimente, il
reste que le passage de chansons pop dansantes à des pièces plus
intimistes ou du rap sombre n’est pas toujours joyeux. En fait, la
ligne directrice est difficile à suivre et on en vient à décrocher
tellement les contrastes sont grands. Prises individuellement, la
majorité des chansons sont efficaces, mais c’est l’enchaînement qui
laisse à désirer.
(novembre 2014)
Vidéoclips :
« Cosmo » -
« Préface » |
Parlophone
/
Warner
|
Mara
Tremblay –
À la manière des anges
Ce sixième album de Mara Tremblay nous arrive cinq ans après
l’excellent
Tu m’intimides. Réalisé par ses vieux complices Olivier
Langevin et Pierre Girard, À la manière des anges
se présente comme une suite logique à son précédent disque avec de
superbes ambiances sonores créées par les synthétiseurs, des
arrangements minutieux de cordes et des guitares captivantes. Ses
influences country ne sont plus vraiment au rendez-vous, sauf dans
« Nostalgie » et dans une adaptation française de
Dolly Parton,
« Les arbres sont bleus ». Par contre, sa poésie est plus efficace
que jamais. Même si moins surprenant que
Tu m’intimides, ce nouvel opus de la chanteuse
demeure à un haut niveau de qualité.
(novembre 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 37, 24 octobre 2014) |
Audiogram
½
|
Weezer
–
Everything Will Be Alright in the End
Dans un tel désir de revenir au son de leurs débuts, Weezer ont
décidé d’embaucher à nouveau
Ric Ocasek pour réaliser leur
neuvième album. Après le tournant pop de
Raditude
et le retour dans l’underground avec
Hurley, le groupe retrouve le chemin du rock propre et de
grande envergure sur
Everything Will Be Alright in the End.
Même s’il est de retour en territoire connu,
Rivers Cuomo se
permet tout de même quelques explorations musicales, dont une
conclusion à tendance progressive. Mais il faut l’avouer,
l’essentiel de cet album présente le son que Weezer fait le mieux et
qui a permis au groupe de se créer toute sa base de fans. Même si
les surprises sont un peu moins au rendez-vous sur ce nouveau
disque, il plaira assurément à une grande partie de leur fidèle
auditoire.
(novembre 2014)
Vidéoclip :
« Back to the Shack » |
Republic /
Universal
½
|
OCTOBRE
:
|
Maroon
5 –
V
Deux ans après le décevant album
Overexposed,
le groupe pop rock californien est de retour
avec un disque plus convaincant. Sur ce cinquième album, savamment
intitulé V,
Adam Levine et sa bande présentent à
nouveau des mélodies grandement accrocheuses, mais sur des
compositions souvent plus inspirées. Ils laissent tomber les essais
hip hop pour plaire à un public plus jeune pour se concentrer sur le
son pop rock dans lequel ils sont les plus à l’aise. Les succès
potentiels sont nombreux et parions que le groupe saura encore une
fois conquérir les palmarès, comme c’est déjà le cas avec le premier
extrait, « Maps ». À noter en conclusion de l’album la présence en
tant que chanteuse invitée de
Gwen Stefani pour l’efficace et
puissante ballade au piano « My Heart is Open ».
(chronique principale d'octobre 2014)
Vidéoclip :
« Maps »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 32, 19 septembre 2014) |
Interscope
/
Universal
|
Alvvays
–
Alvvays
Alvvays est un groupe indie rock / indie pop de Toronto qui a été
formé en 2011. Dirigé par la chanteuse
Molly Rankin, fille de
John Morris Rankin du groupe
The Rankin Family, le
groupe peut rappeler les
Cranberries en certaines occasions
avec des mélodies inoubliables sur une guitare efficace, parfois
douce et parfois plus énergique. Le quintet nous offre plusieurs
excellentes compositions parmi les neuf que contient l’album de
seulement 35 minutes. Il réussit à capter notre attention dès
l’ouverture avec les excellentes « Adult Diversion » et « Archie, Marry Me », puis on n’a qu’à se laisser porter ensuite. La voix de Molly nous berce jusqu’à la fin. Voici un très bon disque auquel il
ne manque qu’une étincelle pour le voir exploser. (découverte du
mois d'octobre 2014)
Vidéoclips :
« Adult Diversion » -
« Archie, Marry Me » -
« Next of Kin »
|
Royal Mountain
½
|
Alfa
Rococo –
Nos coeurs ensemble
Quatre ans après
Chasser le malheur, Justine Laberge et David
Bussières reviennent avec un nouvel album. Encore une fois
rempli de vers d’oreille,
Nos coeurs ensemble
présente une
pop aux influences des années 1980, mais au goût d’aujourd’hui. Le
côté électronique créé par l’utilisation constante de claviers se
mêle admirablement aux guitares pour un style toujours accessible et
agréable à l’oreille. Dès le premier extrait, « Lumière », Alfa
Rococo nous accueille dans son univers duquel nous n’avons plus
aucune envie de nous échapper pour les 45 prochaines minutes. (octobre 2014)
Vidéoclip :
« Lumière »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 32, 19 septembre 2014) |
Coyote
½
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Alt-J
–
This Is All Yours
Après un premier album qui a fait des vagues dans le milieu indie
rock (An
Awesome Wave), le groupe de Leeds en Angleterre revient en
force avec This Is All Yours. L’introduction expérimentale,
presque new age, annonce un virage musical pour Alt-J, mais on
entend ensuite des morceaux dans la lignée de ce qu’ils nous ont
déjà offert. Il y a bien certaines expérimentations plus champ
gauche en différentes occasions, mais à part qu’on sent des
influences de
Peter Gabriel, ça cadre toujours assez bien
dans leur style souvent plus éclaté que la moyenne. Peu de titres
ressortent de l’ensemble, si ce n’est que la très efficace et
énergique « Left Hand Free ». Par contre, l’album présente plusieurs
compositions de très grande qualité et c’est là qu’ils réussissent à
nous prouver que l’on doit continuer de s’intéresser à eux. À suivre
de près pour les années à venir! (octobre 2014)
Vidéoclips :
« Left Hand Free » -
« Hunger of the Pine » -
« Every Other Freckle » |
Atlantic
/
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