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1998 :
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Éjectés
-
007 - Seven Covers For Seven Issues
Les Éjectés nous présentaient en 1998 un album de reprises
passablement varié, même si l'ensemble a été adapté en version reggae.
Contenant 7 pièces, le tout débute avec le thème de James Bond créé
pour le premier film de la série en 1962. On poursuit avec le fameux Bonnie
& Clyde de Serge Gainsbourg qu'il avait lui-même interprété en
version reggae lors d'un concert en 1980. On retrouve ensuite le classique
reggae Rudy A Message To You déjà repris par The Specials.
54-46 est une reprise de Toots Hibbert, une chanson qu'il a écrite
en prison alors qu'il avait injustement été arrêté pour possession de drogue.
On peut entendre ensuite My Baby Just Cares For Me de la chanteuse jazz
légendaire Nina Simone suivie de Fight Back de Dennis Morris
(ex-Basement 5) qui a collaboré avec les Éjectés. Finalement, l'album
se termine par un classique jazz de Herbie Hancock, Watermelon Man,
et une chanson cachée. Comme vous pouvez le constater, même si
c'est un album essentiellement reggae, les Éjectés vont passablement puiser
dans le jazz, ce qui amène une dimension différente à leur son. L'exercice est
intéressant et vous fera découvrir de bien bonnes chansons, même s'il y manque
quelques gros titres pour en faire un album de premier plan. (mars 2005) |
Les disques du tigre
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1997 :
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Radiohead
-
OK Computer
Après 2 premiers albums exceptionnels en
Pablo
Honey et The
Bends, Radiohead nous offrait en 1997 un album qui allait
révolutionner le rock, remettre les pendules à l'heure. Suite au mouvement
grunge du début de la décennie où les guitares distortionnées régnaient, voilà
que le groupe nous arrivait avec un album contenant un peu plus de subtilités
et de textures. On y retrouve tout de même toujours de bonnes guitares, comme
ils nous avaient offertes auparavant, sauf qu'elles étaient maintenant mieux
placées et alternées avec un côté acoustique un peu plus doux complété par la
voix magnifique de Thom Yorke. Pour ajouter à la richesse, le groupe
peut désormais compter sur l'utilisation discrète d'électronique et de
claviers. Les 12 compositions de cet album forment un tout indissociable et
sans faiblesse, un tout qu'on apprécie de plus en plus à chaque écoute
subséquente par la découverte de nouvelles subtilités. Vous y trouverez les
succès "Karma Police", "Paranoid Android", "Subterranean Homesick Alien" et
"No Surprises" que vous connaissez sûrement déjà par coeur. Mais n'ayez
aucune crainte quant à celles que vous ne connaissez pas, car tout y est
impressionnant. Le travail déjà bien entrepris avec The
Bends atteignait maintenant de nouveaux sommets jamais égalés depuis,
ni par eux ni par personne d'autre. Radiohead a établi un nouveau standard
pour les années 2000 avec OK Computer, tout un défi à relever pour
les nouvelles générations de musiciens. Il s'agit certainement d'un
enregistrement qui traversera les époques et sera cité en exemple pendant
plusieurs générations. (mars 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1996 :
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Beck
–
Odelay
(1996)
Contrairement à
Stereopathetic Soulmanure
et One Foot in the Grave, les albums indépendants qui ont
suivi son premier album Mellow
Gold de quelques mois seulement, Odelay est un album à part
entière, avec une production complexe et méticuleuse des Dust
Brothers. Odelay repose sur un mélange de sons trouvés et
d'échantillons, mais les Dust Brothers mettent en valeur les sons
toujours changeants de Beck, tout en liant les divers changements de
style. Comme pour Mellow Gold,
Odelay touche à des éléments disparates : folk, country, rock
garage, grunge, électro et rap. Cependant, tout évolue en douceur
dans un ensemble parfaitement cohérent. Plusieurs chansons semblent
un peu plus compliquées qu'elles ne le sont en réalité. Elles
trahissent les racines de Beck en tant que chanteur anti-folk. Il
retravaille les structures du blues (« Devil's Haircut »), du
country (« Lord Only Knows », « Sissyneck »), du soul (« Hotwax »),
du folk (« Ramshackle ») et du rap (« High 5 [Rock the Catskills] »,
« Where It's At »). Mais, chaque morceau évite les conventions, que
ce soit dans sa construction ou sa présentation. Bien que plusieurs
des meilleures chansons de Beck se trouvent ici, Odelay
s'apprécie mieux comme un tout. Un album d’une grande originalité!
(janvier 2023)
(voir aussi les albums
historiques) |
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Éric Lapointe
-
Invitez les vautours
(édition 2003)
Même si l'album est
sorti depuis seulement 7 ans, c'est une excellente décision de remettre
sur le marché "Invitez les vautours" d'Éric Lapointe. Il s'agit de son
meilleur album à ce jour et c'est le premier enregistrement où il a pu
vraiment présenter la musique qu'il aimait. Les 11 chansons de l'album
sont toutes bien connues et, sur cette édition remasterisée de 2003, on
retrouve 3 de ses plus grands succès en boni dans des versions inédites
(N'importe quoi, Loadé comme un gun et Mon ange). Ça en fait presque
une compilation de ses plus grands succès! La nouvelle version de Mon
ange est particulièrement intéressante alors que Stéphane Dufour nous
montre tout son talent de guitariste à la guitare acoustique. Cette
nouvelle édition offre en prime un DVD contenant 8 vidéoclips (5 de cet
album-ci et les 3 vidéoclips des Boys: Les Boys, Rocket et
Le Boys
Blues Band). Si le double album en concert
"Adrénaline" était
intéressant, celui-ci l'est tout autant. Un incontournable pour les fans
de Lapointe ou ceux qui l'auraient découvert après l'album
"À l'ombre de
l'ange". (septembre 2003) |
D7
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Refused
- Songs
To Fan The Flames Of Discontent (réédition
de
2003)
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Refused, il s'agit d'un groupe anarchiste suédois de punk hardcore qui a existé entre 1991 et 1998. Malgré une discographie de seulement trois albums et de quelques mini-albums, le groupe est devenu rapidement une légende du punk hardcore dans le milieu underground.
Epitaph a relancé sur le marché dans les derniers mois les deux derniers albums du groupe ("Songs To Fan The Flames Of Discontent" et
"The Shape Of Punk To Come") en plus d'une compilation du contenu de leurs mini-albums intitulée simplement
"The EP Compilation". C'est donc le 2è album du groupe que je vous présente ici lancé pour la première fois en 1996. Il s'agit probablement de l'album le plus lourd du groupe, celui qui se rapproche le plus du métal hardcore. On peut d'ailleurs les comparer par moments à
Slayer et Grip Inc., ce qui fait qu'on est passablement loin des
Dead Kennedys, le groupe à lequel on les a le plus comparés. Sans être le meilleur album du groupe, il représente certainement une partie importante de leur trilogie qui allait culminer avec
"The Shape Of Punk To Come" deux ans plus tard. Les amateurs de musique agressive doivent absolument mettre la main sur cet album qui s'écoute d'un souffle et qui ne contient pas de temps morts et bien peu de faiblesses. Un incontournable dans le genre! (septembre 2004) |
Burning Heart /
Epitaph
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1995 :
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Natalie Merchant –
Paradise Is There: The New Tigerlily Recordings
Vingt ans après son premier album solo,
Tigerlily, l’ex-10,000 Maniacs propose une relecture
de ce classique. Le même discours apparaît toujours à ce moment-là :
pourquoi vouloir s’attaquer à une œuvre qui est déjà passée à
l’histoire de toute façon? C’est que Natalie sentait que ses
chansons avaient évolué au cours de toutes ces années et qu’elle
pouvait leur donner une deuxième vie, un feeling différent. Les
superbes arrangements de cordes donnent en effet un nouveau souffle
aux 11 chansons et son interprétation va au-delà de la version
d’origine, avec une voix beaucoup plus profonde et riche. L’ordre
des chansons est aussi complètement différent, « Wonder » se
retrouvant maintenant en conclusion du CD. Les puristes ne pourront
certainement s’empêcher de penser qu’aucun travail n’était
nécessaire sur ces chansons déjà incontournables et que l’interprète
aurait très bien pu se contenter de les retravailler en concert.
C’est probablement vrai, mais il reste que Natalie Merchant réalise
un travail solide de réinterprétation, pour un album de très grande
qualité. Une excellente façon de redécouvrir ces très belles
chansons!
(novembre 2015) |
Nonesuch
/
Warner
½
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Alanis Morissette –
Jagged Little Pill (réédition
de 2015)
En plus d’avoir été le meilleur album de 1995 et d’avoir vendu des
millions d’exemplaires à travers le monde, Jagged Little Pill
a été un album marquant pour Alanis puisqu’elle a renié ses
enregistrements précédents (des albums pop dansants insipides) et a
tenté sans succès par la suite de revenir avec des albums d’une
aussi grande qualité (et aussi populaires). Vingt ans plus tard,
voici donc une réédition de ce classique de la musique pop rock
canadienne. On peut réentendre avec plaisir les succès
incontournables « Hand in My Pocket », « You Oughta Know », « You
Learn », « Head Over Feet », « Ironic », etc.
(novembre 2015)
(voir aussi les albums
historiques)
Vidéoclips :
« Hand in My Pocket » -
« You Oughta Know » -
« Head Over Feet » -
« Ironic » |
Maverick /
Reprise /
Warner
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Son Volt –
Trace (20th Anniversary Edition) (2 CD)
Suite à la désintégration d’Uncle Tupelo, la plupart des
membres du groupe ont suivi Jeff Tweedy au sein de Wilco.
L’autre membre fondateur, Jay Farrar, a quant à lui créé Son
Volt, un groupe country rock passablement original. Leur premier
album, Trace, est paru à l’automne 1995 et est devenu un
classique dans le genre. Il représentait une fusion quasi-parfaite
entre guitares puissantes et guitare acoustique toute en douceur, un
portrait fidèle des deux personnalités de Farrar. Vingt ans plus
tard, voici une réédition de l’album avec huit démos en boni et un
CD complet enregistré en concert en février 1996. Le livret brosse
quant à lui un bon portrait de l’album.
(novembre 2015) |
Rhino
/
Warner
½
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1994 :
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Éjectés
-
Ragga Protest Songs
"Ragga Protest
Songs", lancé en 1994, est possiblement l'album le plus solide du groupe
français les Éjectés puisqu'il contient la majorité de leurs succès les plus
demandés en spectacle bien enrobés d'un prélude, d'interludes et d'une
conclusion. On y trouve les excellentes pièces Ragga Protest Song, TV Box
Office, International Reggae-Ragga Dub, Fight Back et Ragga Dub, en
plus de 2 chansons en boni: Bad Time et Coloradotroy (Colorado
Banjo). Il y a bien quelques titres un peu moins éblouissants, mais
l'ensemble s'écoute tout de même à merveille pendant près de 60 minutes. (mai
2005) |
Les disques du tigre
½
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Green Day
- Dookie
En 1994, la musique
punk est redevenue en vogue grâce essentiellement à 2 groupes: The
Offspring, mais surtout Green Day. Ce dernier qui n'avait lancé que
des disques indépendants jusque-là nous proposait un premier album
distribué à grande échelle et qui allait conquérir la planète entière dans
les mois suivants. Grâce à 14 pièces, toutes solides, incluant les succès
"Basket Case", "Welcome To Paradise" et "When I Come Around",
Dookie est
parmi les albums les plus agréables à écouter en totalité et à recommencer
une fois terminés. Cet album allait inspirer toute une nouvelle génération
de musiciens pop/punk et Green Day allait devenir un des groupes les plus
souvent cités comme inspiration par les nouveaux artistes. Même si le
groupe a lancé d'autres albums de grande qualité par la suite, aucun
n'allait pouvoir égaler le génie de Dookie, un album incomparable à
posséder absolument dans sa collection. (juillet 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1992 :
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Tom Cochrane –
Mad Mad World (Deluxe Edition) (2 CD)
Pour souligner le 25e anniversaire de la sortie
de l’album qui a fait connaître le Canadien Tom Cochrane à travers
le monde, voici une nouvelle édition de luxe incluant un deuxième CD
avec un concert enregistré en 1992 à Chicago. On peut aussi
découvrir une version démo de son plus grand succès, « Life Is a
Highway » qui s’intitulait à ce moment-là « Love Is a Highway ».
L’album contient aussi les succès « No Regrets », « Sinking Like a
Sunset » et « Washed Away », sans oublier la chanson-titre. Mad
Mad World est l’un des rares albums canadiens à avoir atteint le
statut Diamant (1 million de ventes au Canada), faisant de Cochrane
seulement le troisième artiste masculin canadien à atteindre cette
marque.
(décembre 2016) |
Universal
|
Il y a 25 ans, la rockeuse montréalaise
présentait son deuxième album,
Racine, un enregistrement majeur qui allait la propulser à
l’avant-scène musicale. Cet album de rock pur reprend maintenant vie
avec de nouveaux enregistrements studio. Par contre, au lieu
d’améliorer le son de l’époque en utilisant les technologies
actuelles, Sass Jordan et son équipe ont plutôt décidé de donner aux
chansons une touche des années 1970, là où elles ont puisé leur
inspiration. Il en résulte un album brut qui ne renie en rien les
succès de 1992, dont les tops 15 « Make You a Believer », « You
Don’t Have to Remind Me », « I Want to Believe » et « Goin’ Back
Again ».
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Make You a Believer » |
Elvair /
Linus
/
SIX
½
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1991 :
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Nirvana
-
Nevermind
En 1991, alors que la musique rock devenait de plus en plus ennuyante et
prévisible, voilà que nous est apparu un vidéoclip qui allait créer des
remous et attirer l’attention d’un très large public, "Smells Like Teen
Spirit" par un groupe de Seattle nommé Nirvana. Ce groupe aux
influences punk allait diriger une nouvelle vague musicale, le grunge,
avec des groupes comme Pearl Jam, Soundgarden et Alice In
Chains. Nevermind, réalisé par Butch Vig, est
considéré par plusieurs comme l’album qui a permis au rock de survivre au
moment où il en avait bien besoin. La quasi-totalité des 12 pièces
incluses sur ce disque sont devenues des succès à un moment ou à un autre,
soit dans leur version originale ou dans une version en concert
(électrique ou acoustique). En plus de "Smells Like Teen
Spirit", on
ne peut passer sous silence le brio de Kurt Cobain, Kris
Novoselic et Dave Grohl sur des classiques comme "In Bloom", "Come As You Are",
"Breed", "Lithium", "Polly", "Drain You", "On A Plain" et "Something In The Way". Oubliez les faiblesses sur ce disque qui prouve
que la perfection peut bel et bien exister. C’est un album qu’on peut
écouter à répétition sans jamais se lasser, un album que le groupe
lui-même n’a pu égaler par la suite dans une courte carrière brutalement
interrompue par le décès de Cobain en 1994. Symbole par excellence des
années 90, Nevermind demeure aujourd’hui un album phare de la
musique rock, un album qui passera à travers l’histoire comme ayant été
parmi les meilleurs. Pour en savoir plus sur Nirvana, vous pouvez visiter
la musicographie sur le groupe à l’adresse suivante :
www.musicomania.ca/nirvana. (avril 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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Pearl Jam
-
Ten
Quand est apparu
Pearl Jam dans le paysage musical en 1991, on les a tout de suite comparés
à Nirvana, Soundgarden et Alice In Chains et
qualifiés de grunge, puisque tous ces groupes venaient de la même ville de
Seattle. Pourtant, ils étaient tous passablement différents. Pearl Jam,
pour sa part, allait puiser dans le hard rock des années 70, nous
proposant un son à la fois "hard" et introspectif. Avec la voix
unique d'Eddie Vedder et un son de guitare bien caractéristique, le groupe a
su paver la voie pour un nombre extraordinaire de groupes des années 90 et
2000. Ten est le meilleur exemple d'un album parfait puisqu'il ne
contient aucune faiblesse, s'écoute en totalité avec plaisir et contient plusieurs des
meilleures pièces du groupe en carrière ("Even Flow", "Alive", "Black",
"Jeremy", etc.), toujours les plus populaires en spectacle. La deuxième
portion du disque, un peu plus introspective, nous transporte
littéralement dans un univers parallèle dont seul Radiohead a pu
avoir le secret par la suite. Malgré quelques bons albums après celui-ci, Pearl Jam n'allait jamais réussir à égaler la qualité et le succès de
Ten
qui demeure l'album par excellence du groupe.
(mai 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1989 :
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Faith No More
-
The Real Thing
En 1989, dans une
période où les cheveux des musiciens semblaient plus importants que la
qualité de leurs compositions, un groupe a surpris tout le monde avec un
album différent, Faith No More. Malgré un excellent album lancé 2 ans plus
tôt (Introduce
Yourself), ils n'avaient pas réussi à sortir de l'underground.
Mais avec The Real Thing, le groupe est passé de l'autre côté avec
un succès immense et de nombreux prix. Ils ont d'abord été un des
premiers groupes à si bien mélanger rock et rap sur le succès "Epic". Ils
ont aussi présenté un son des plus originaux sur des pièces comme
l'entraînante "From Out of Nowhere", l'excellente "Falling To Pieces", la
lourde "Surprise! You're Dead!" et la variée "Zombie Eaters". Ils ont en
plus osé reprendre un classique de
Black Sabbath,
"War Pigs" qu'ils ont su s'approprier habilement, à tel point que certains
jeunes de l'époque croyaient que la pièce était de Faith No More, n'ayant
pas connu l'originale lancée presque 20 ans plus tôt. Dans ce groupe que
le peuple découvrait, on pouvait entendre un jeune chanteur prometteur du
nom de Mike Patton. Celui-ci s'est fait connaître au cours des
années suivantes pour son éclectisme au sein de groupes comme Mr.
Bungle, Fantômas et Tomahawk pour ne nommer que ceux-là.
Avec The Real Thing, Faith No More nous présentait un album de 55
minutes sans faiblesses, original et varié, qui nous a permis d'oublier
que les groupes rock américains qui régnaient en rois et maîtres à
l'époque étaient Bon Jovi et Poison et que tous les artistes
issus des années 70 (sauf de rares exceptions) étaient incapables de
lancer un album intéressant à ce moment. Faith No More a été précurseur du
mouvement alternatif qui allait se développer dans les années 90 dirigé
par le grunge de Seattle. Ils allaient eux-mêmes contribuer au mouvement
en 1992 avec l'excellent album
Angel Dust que certains préfèrent même à The Real Thing.
(juin 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1988 :
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Brian Wilson –
Brian Wilson (Réédition de 2015)
Après plus de 25 ans de succès avec les Beach Boys, Brian
Wilson lançait finalement son premier album solo. Il a créé beaucoup
de vagues, mais pas nécessairement à cause de sa musique. On y
retrouve pourtant plusieurs des éléments qui ont contribué à sa
légende comme des mélodies incomparables et des orchestrations
symphoniques denses. Par contre, il semble y manquer l’étincelle qui
a marqué son groupe dans les années 1960. En plus, les arrangements
très synthétiques et les percussions débordantes d’écho ne viennent
assurément pas redorer le blason de ce génie de la musique. La
raison pour laquelle l’album est passé à l’histoire demeure donc
seulement qu’il s’agissait du tout premier album solo d’un des plus
grands auteurs-compositeurs du 20e siècle. Sur cette réédition, on
peut entendre 11 pièces additionnelles (démos et versions
alternatives), ainsi que des extraits d’entrevue au sujet des pièces
« Love and Mercy », la suite de 8 minutes « Rio Grande » et « The
Source ». On retrouve également un livret détaillé de 23 pages.
(juin 2015) |
Rhino
/
Warner
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1987 :
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Guns N' Roses - Appetite For
Destruction
En 1987, alors que le rock était plongé dans
une mer de groupes hard rock, une bande de mauvais garçons a fait son
apparition avec un son qui se différenciait de la masse. Ils nous lançaient:
"Bienvenue dans la jungle!", pour reprendre le premier titre d'Appetite For Destruction, "Welcome To The Jungle". Le premier
succès radio au riff de guitare inoubliable, "Sweet Child O' Mine", qu'on a
présenté aux radios dans une version écourtée par rapport à l'originale de
l'album, a permis au groupe de rejoindre un public très large. Pourtant
l'attitude des gars n'avait rien de bien enviable et était un assez mauvais
exemple pour la jeunesse, puisque drogues et alcool étaient utilisés librement
au sein du groupe. C'est d'ailleurs une des raisons qui a fait en sorte que le
groupe, dirigé par le chanteur Axl Rose et le guitariste Slash,
n'a présenté que 2 véritables albums
par la suite et qu'ils se sont séparés (la plupart des membres font maintenant partie de Velvet Revolver
sans Axl). Mais revenons à Appetite For Destruction qui est un album de
hard rock parfait contenant 12 titres et totalisant 54 minutes. Les pièces
s'enchaînent magnifiquement bien et semblent toutes meilleures que la
précédente. Le rock n' roll y est roi et peu d'albums depuis ce temps ont
réussi à présenter un son rock aussi brut et aussi parfait à la fois. Le style
a perdu de la vigueur dans les années 90 avec l'avènement du grunge qui a
transformé la façon de jouer de plusieurs musiciens. Mais, Appetite For
Destruction demeure ce grand album hard rock qui constitue la référence
dans le genre. Un incontournable! (septembre 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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U2 - The Joshua
Tree (réédition
de
2007)
The Joshua Tree
est l’album qui est
venu concrétiser la célébrité de U2 à travers le monde grâce à des
incontournables comme « I Still Haven’t Found What I’m Looking For »
et « With or Without You ». Ma préférée demeure tout de même « Where
the Streets Have No Name » que nous avons pu redécouvrir au cours
des cérémonies pour venir en aide aux victimes des attentats du 11
septembre 2001. En plus de ces méga succès, on ne peut passer sous
silence des titres comme « Bullet the Blue Sky » et « In God’s
Country ». En fait, l’ensemble de The Joshua Tree ne contient
aucune faiblesse et les pièces moins connues sont tout aussi
efficaces. Il était donc tout naturel qu’il soit le premier album du
groupe à être réédité, surtout que le 20e anniversaire de
sa sortie originale fournissait un excellent prétexte. Nous
retrouvons donc 2 versions remasterisées de cet album. La première
contient un CD en boni avec rien de moins que 14 raretés
enregistrées dans la période de The Joshua Tree. On retrouve
7 faces B des 3 simples lancés à l’époque incluant « Sweetest Thing »
qui allait connaître le succès plusieurs années plus tard dans une
version réenregistrée pour la compilation The
Best Of 1980-1990.
On retrouve aussi la version du simple de « Where the Streets Have
No Name » et « Silver and Gold (Sun City) » dans la version tirée de
l’album Sun City – Artists United Against Apartheid et
interprétée par Bono avec Keith Richards, Ron Wood
et Steve Jordan. Les 5 pièces restantes ont été enregistrées
lors des séances de The Joshua Tree, mais n’ont pas été retenues
pour l’album, même si la plupart sont de première qualité. Quelques
pièces sont incomplètes et sont plus près d’une version démo, mais
c’est ce qui fait leur charme. La 2e version qui nous est
offerte contient un livre plus détaillé avec des notes biographiques
de Bill Flanagan et des photos inédites d’Anton Corbijn.
On ajoute aussi aux 2 CD un DVD contenant un concert de 18 chansons
enregistré à Paris en juillet 1987, un documentaire à propos de leur
tournée américaine, une version alternative de « With or Without You »
et un vidéoclip inédit de « Red Hill Mining Town ». Cette version
avec DVD est beaucoup plus dispendieuse, mais comblera les fans les
plus fidèles du groupe. Ces rééditions de cet album classique de U2
font parfaitement honneur à l’album original. (mars 2008)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1985 :
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Phil Collins –
No Jacket Required (Remastered Version) (2 CD)
En 1985, le batteur de Genesis atteignait des sommets en solo
avec son album le plus populaire en carrière, No Jacket Required,
récipiendaire d’un Grammy pour l’Album de l’année. On y retrouvait
des succès incontournables, souvent considérés comme des hymnes des
années 1980 : « Sussudio », la ballade « One More Night », « Don’t
Lose My Number » et « Take Me Home ». Plus de 30 ans plus tard,
voici une réédition de l’album, remasterisé et avec un deuxième CD
en boni. Sur le CD intitulé Extra Large Jacket Required, on
peut découvrir 10 pièces en concert, la plupart tirées de l’album,
mais aussi le succès « Easy Lover » avec Philip Bailey. Le CD
se termine avec trois versions démos de « Only You Know and I
Know », « One More Night » et « Take Me Home ». Si son premier
album,
Face Value, est considéré par plusieurs comme son
chef-d’œuvre, No Jacket Required était certainement l’album
le plus important de la carrière de Phil Collins, à tel point qu’il
n’a jamais pu obtenir un tel succès par la suite. No Jacket
Required représente le meilleur du pop rock des années 1980. À
noter que la plupart des albums de Phil Collins ont été
réédités au cours des derniers mois avec un deuxième CD en boni,
dont Face Value, Hello I Must Be Going, Both Sides
et Testify.
(mai 2016)
Vidéoclips :
« Sussudio » -
« One More Night » -
« Don’t Lose My Number » -
« Take Me Home » |
Atlantic
/
Rhino /
Warner
½
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1984 :
|
Bryan Adams –
Reckless (30th
Anniversary Deluxe Edition) (2 CD)
Pour le 30e anniversaire de l’excellent album
Reckless de
Bryan Adams, on l’a réédité dans sa
version originale, avec les fameux succès « Run to You », « Heaven »,
« Somebody », « It’s Only Love » (en duo avec Tina Turner) et
l’incontournable « Summer of ‘69 ». Mais, c’est la version de luxe
de 2 CD qui est la plus intéressante. On y retrouve 7 chansons en
boni issues des séances d’enregistrement de l’album, dont la chanson-titre. Le deuxième CD présente un concert d’avril 1985 au Hammersmith Odeon de Londres pour BBC Radio 1. D’autres versions de
l’album sont aussi disponibles : une
version avec Blu-ray audio, une
version de deux vinyles et la
version ultime de 2 CD + DVD + Blu-ray audio. Voici donc une
pièce d’anthologie pour tout amateur de Bryan Adams qui a grandi au
son de sa musique dans les années 1980. (décembre 2014)
Vidéoclip :
« Summer of ‘69 » |
A&M /
Universal
½
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Tina Turner –
Private Dancer (30th
Anniversary Edition)
(2 CD)
En 1984, Tina Turner faisait l’un des plus grands retours de
l’histoire de la musique pop après avoir connu le succès quelques
décennies plus tôt en duo avec son mari Ike. Private
Dancer figure parmi les albums les plus populaires de l’année et
on y trouve ses plus grands succès : « What’s Love Got To Do With It »,
« Better Be Good To Me » et la chanson-titre, en plus de la reprise
de « Help » des
Beatles.
Cette édition 30e anniversaire présente un deuxième CD contenant 15
titres. Il s’agit en grande partie de remix de ses chansons et de
pièces plus rares ou jamais parues. On peut aussi entendre « Ball of
Confusion » avec B.E.F. parue en 1982, ainsi que les succès
« We Don’t Need Another Hero » du film Thunderdome et « It’s
Only Love » en duo avec Bryan Adams. Pour du pop rock à son
meilleur et une tonne de souvenirs, cette nouvelle édition de
Private Dancer est un incontournable.
(novembre 2015) |
Parlophone
/
Warner
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1982 :
|
Michael Jackson -
Thriller
Après
avoir produit un album à succès avec
Off the Wall
en 1979, Michael Jackson était bien décidé à
atteindre le sommet avec Thriller 3 ans plus tard. Il a
parfaitement atteint son objectif en vendant plus de 45 millions de
copies de cet album. Thriller devenait ainsi l’album le plus
vendu de l’histoire et serait reconnu comme tel par le Livre des
records Guinness qui chiffrerait ces ventes à 65 millions. Ce sont
rien de moins que 7 des 9 pièces de l’album qui sont parues en 45
tours pour devenir des succès. Les 3 plus importants ont inspiré des
vidéoclips révolutionnaires, de véritables mini-films qui ont changé
la façon de produire un vidéoclip pour les générations à venir. Il
s’agit de « Beat It », « Billie Jean » et la chanson-titre. Parmi
les autres succès, nous devons également considérer la collaboration
exceptionnelle de Paul McCartney (l’ex-Beatle)
à « The Girl Is Mine », qui allait déboucher sur une participation
de Jackson à l’album suivant de McCartney. Thriller ne
comporte aucun moment faible alors que les pièces s’enchaînent
magnifiquement en alternant la pop légère et une musique pop un peu
plus rock. Jackson était assurément au sommet de sa créativité à
cette époque et cet album allait le couronner comme le roi de la
pop. En février 2008, pour souligner le 25e anniversaire
de la parution de l’album, une nouvelle édition était mise sur le
marché, Thriller 25, avec 2 choix de pochettes, classique et
zombie. Cette nouvelle version de l’album inclut, en plus de la
version repiquée numériquement des 9 titres du disque, 5 pièces
réenregistrées avec des artistes des années 2000 : will.i.am
(2), Akon, Fergie et Kanye West. Elles sont
toutes particulièrement réussies, la moins efficace étant « Billie
Jean » avec Kanye West qui est franchement ennuyante. On retrouve
également en boni une pièce tirée des sessions d’enregistrement de
l’album mais jamais parue auparavant, « For All Time ». Un DVD est
aussi inclus sur lequel on retrouve les vidéoclips complets de « Billie
Jean », « Beat It » et « Thriller », ainsi que sa performance de « Billie
Jean » au spectacle 25e anniversaire de Motown,
l’étiquette sur laquelle Michael a enregistré ses premiers disques
avec ses frères. Thriller 25 fait parfaitement honneur à cet
album classique de l’histoire de la musique. Il est d’autant plus
intéressant que l’édition originale de l’album n’est plus
disponible. Un incontournable!
Visitez la musicographie de Michael Jackson ici :
http://www.musicomania.ca/michaeljackson.
(mai 2008)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1980 :
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AC/DC - Back In Black
Après le meilleur
album du groupe à ce jour en
Highway To Hell et le décès de son chanteur vedette, Bon Scott,
on aurait très bien pu voir la fin d'AC/DC dès 1980. Pourtant, le groupe s'est
retroussé les manches, a embauché le chanteur "crieur" Brian Johnson et
nous a offert rapidement l'album qui allait les classer parmi les légendes du
rock, Back In Black. Le groupe avait déjà commencé depuis quelques
années à prendre ses distances par rapport à ses influences blues et le style
d'AC/DC allait vraiment être immortalisé sur cet album. Ils allaient tenter
sans cesse par la suite de se copier eux-mêmes en refaisant de nouveaux
Back In Black, mais avec beaucoup moins de succès. La cloche qui annonce "Hells
Bells", la première pièce de l'album, annonce aussi la fin d'une époque et le
début d'une nouvelle ère pour AC/DC. Ensuite, tentez de trouver les faiblesses
sur cet album et vous aurez bien de la difficulté. Avec des pièces comme
"Shoot To Thrill", "Givin the Dog a Bone", le méga-succès "You Shook Me All
Night Long" et la chanson-titre, les moments de répit seront plutôt rares. Si
vous ne connaissez pas AC/DC, vous n'avez besoin que de 2 albums au départ:
Back In Black et la version de 2 CD de
Live qui vous présentera leur énergie en concert. Veuillez noter que
Back In Black a été repiqué numériquement et relancé en 2003, ce qui
vous permettra d'avoir une version rafraîchie de ce classique. Comme pour
toutes les autres rééditions d'AC/DC, le CD vous donne accès à du contenu
inédit sur le site du groupe. On y trouve une entrevue de Brian Johnson, 3
vidéoclips et plus... (novembre 2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1979 :
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Jim Corcoran & Bertrand Gosselin – À l’abri de la
tempête
Formé en 1972, le duo de Jim Corcoran et Bertrand
Gosselin a connu son plus grand succès en 1978 avec l’album
La tête en gigue. Un an plus tard, ils présentaient leur
quatrième et dernier album, À l’abri de la tempête, peut-être
le plus abouti de leur carrière. Il allait toutefois demeurer
méconnu puisque le duo s’est séparé peu de temps après sa sortie.
Suite à la découverte des bandes maîtresses, on a pu finalement
rééditer cet album trop longtemps oublié à partir du son d’origine
et le faire paraître pour la première fois en format CD, presque 40
ans plus tard. Le duo proposait une musique folk basée entièrement
sur les deux guitares et les harmonies de leurs deux voix, avec
seulement quelques choristes invités. Leur musique intemporelle n’a
pas pris une ride et accompagne toujours magnifiquement leur poésie.
Un album à découvrir puisqu’il figure assurément parmi les meilleurs
albums folks québécois.
(décembre 2016) |
Audiogram
|
Après le classique
Rumours en 1977, le groupe Fleetwood Mac est revenu deux ans
plus tard avec l’audacieux projet d’un album double de 20 pièces. Le
groupe était alors complètement défait et il en a résulté un album
qui peut sembler incohérent au premier abord, mais qui s’avère
plutôt génial lorsqu’on s’y arrête. Il faut évidemment le remettre
en contexte, dans le sillon du mégasuccès de
Rumours. Non seulement Tusk n’a pas connu le
même succès, mais il a été littéralement un échec, avec seulement
deux chansons qui ont atteint le top 10 des palmarès dont
l’excellente « Sara » de Stevie Nicks. Sur Tusk,
Lindsey Buckingham prend le contrôle de l’écriture, en laissant
bien peu à Stevie Nicks et Christine McVie. Il en résulte un
album souvent intimiste, avec de longues ballades introspectives.
Les quelques moments un peu plus rock ‘n’ roll ne viennent que
changer l’atmosphère générale en passant. En bout de ligne, tout
était en place pour un échec commercial retentissant, mais la
qualité des compositions offertes ici nous renverse après quelques
écoutes. L’ambiance du disque est captivante et prend possession de
tout notre être à un certain moment. Évidemment, ce n’est pas bien
surprenant que les fans de
Rumours n’aient pas été convaincus par Tusk
puisqu’il s’agit d’un album complètement différent qui s’adresse
à un tout autre public. Tusk est un projet audacieux certes,
mais il est extrêmement enrichissant et fait partie des meilleures
parutions de 1979. (décembre 2015)
Vidéoclip :
« Sara » |
Warner
|
1977 :
|
Sex
Pistols - Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols
Même si le mouvement punk a démarré aux États-Unis, c’est
l’apparition des Sex Pistols à Londres qui a véritablement déclenché
toute la vague maintenant connue sous le nom de « punk de 1977 ».
Les Sex Pistols sont considérés par plusieurs comme un des rares
véritables groupes punks de l’histoire, non seulement à cause de
leur musique, mais aussi par leur attitude. Ce qui est bien
particulier avec ce groupe légendaire, c’est qu’il ne nous a offert
qu’un seul album studio, mais quel album!
Never Mind The Bollocks
Here’s The Sex Pistols
représente le modèle idéal à suivre pour
tout groupe qui veut produire un album de punk rock. Rythmes
déchaînés, textes provocateurs et chansons de 3 minutes toutes
terriblement efficaces font de ce seul album une collection de
succès incroyable. Que ce soit la chanson d’ouverture, « Holidays In The Sun », ou encore « Problems », « God Save The Queen », « Anarchy
In The U.K. » et « Pretty Vacant », toutes ont été reprises, copiées
et bannies des dizaines de fois au cours des 30 dernières années.
L’album ne nous laisse aucun répit et nous offre les 38 minutes les
plus intenses de notre vie. Les Sex Pistols nous ont donc présenté
un disque incontournable dans l’univers du rock. Pour en savoir un
peu plus sur le groupe, visitez notre musicographie :
www.musicomania.ca/sexpistols.
(2005)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1976 :
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Led Zeppelin –
Presence (2015 Remastered Version)
Jimmy Page poursuit son œuvre de remasterisation des albums
de Led Zeppelin avec Presence paru à l’origine en 1976.
Transporté par le succès « Nobody’s Fault But Mine », l’album
contient des pièces de grande qualité. Par contre, le disque
n’égalait d’aucune façon leurs six premiers albums. Page a aussi
remasterisé les deux derniers albums du groupe :
In Through the Out Door (1979) et le disque de raretés
Coda (1982).
(novembre 2015) |
Atlantic
/
Warner
½
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1975 :
|
Jethro Tull –
Minstrel in the Gallery: 40th Anniversary Edition
Après avoir fait paraître deux classiques du rock progressif en 1971
et 1972 avec
Aqualung et
Thick as a Brick, le groupe britannique Jethro Tull a connu
une légère baisse de créativité, le temps de deux albums. Mais,
c’était pour mieux revenir en 1975 avec Minstrel in the Gallery,
enregistré à Monaco. Quarante ans plus tard, voici une réédition de
l’album original nouvellement remixée par Steven Wilson. Il
s’agissait certainement de l’un de leurs albums les plus créatifs et
élaborés, entre autres avec la pièce en 5 parties totalisant 17
minutes « Baker St. Muse ». Malgré de nombreux éléments de folk
britannique, l’album demeure rock progressif avec une bonne part de
hard rock. Cette nouvelle édition offre en prime un livret très
détaillé de 23 pages qui raconte dans le moindre détail la petite
histoire de l’album. Même si on ne retrouve aucun titre additionnel
par rapport à la version originale, cette édition 40e anniversaire
de Minstrel in the Gallery risque de s’avérer passablement
excitante pour les plus grands fans du groupe.
(juin 2015) |
Chrysalis /
Warner
|
Led Zeppelin –
Physical Graffiti: 40th Anniversary Edition (3 CD)
Quarante ans après sa parution originale, le sixième album de Led
Zeppelin, un album double, est réédité et nous est offert à nouveau.
Il a été repiqué numériquement par Jimmy Page lui-même. On
peut donc redécouvrir avec grand plaisir les classiques « The
Rover », « Trampled Under Foot », « Kashmir », « Down by the Seaside »,
« Boogie With Stu », etc. Physical Graffiti est considéré par
plusieurs comme l’un des plus importants albums doubles de
l’histoire du rock, malgré quelques inégalités indignes de leur
matériel précédent. En plus de l’album original remasterisé sur deux
CD, on peut entendre un troisième CD de 7 pièces contenant des
versions incomplètes, démos et autres versions alternatives de
titres du disque original.
(juin 2015) |
Atlantic
/
Warner
|
Queen - A Night At The Opera
Au cours de sa
carrière, Queen
nous a offert de bons et de moins bons albums. Un par contre se démarque
largement du lot : A
Night At The Opera.
Paru en 1975, l’album reprend les éléments hard rock, voire métal, de
Sheer Heart Attack,
mais en les amenant dans un véritable opéra rock. Le groupe utilise de
nombreux instruments et des arrangements précis pour nous offrir une
richesse musicale hors du commun. Queen
demeure métal sur « Death
On Two
Legs » et « Sweet
Lady », mais il offre aussi de la musique pop toute simple sur le succès
« You’re My
Best Friend »,
peut-être leur plus belle chanson d’amour, composée par
John Deacon. Brian May
est beaucoup plus mystique sur la presque country « ‘39 » et la
progressive aux accents psychédéliques « The
Prophet’s Song ». La ballade de
Freddie Mercury
« Love Of My
Life » est demeurée pendant de nombreuses années une favorite en concert.
Enfin, le groupe nous présente du music hall avec « Lazing
On A Sunday Afternoon »
et « Seaside Rendezvous ».
Tout ce mélange de créativité se regroupe finalement dans la pièce finale,
« Bohemian Rhapsody »,
la chanson la plus populaire de toute la carrière du groupe. En 2005, une
nouvelle édition de l’album avec un DVD a été mise sur le marché. Le DVD
contient un superbe son ambiophonique 5.1 qui améliore encore plus la
qualité de l’album. En fait, il devient totalement inutile d’écouter la
version stéréo avec une telle version à portée de main. Du visuel
accompagne chacune des pièces, que ce soit le vidéoclip d’origine, des
images en concert ou d’autres images diverses. Il est également possible
d’entendre les commentaires des membres du groupe. Cette version est donc
l’idéale à se procurer pour une expérience musicale grandiose. Pour en
savoir un peu plus sur Queen, visitez la musicographie :
www.musicomania.ca/queen.(décembre
2007)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1974 :
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Bachman-Turner Overdrive –
Not Fragile: 40th Anniversary Edition (2
CD)
Il y a 40 ans, le groupe de Winnipeg présentait un troisième album
qui allait transformer sa carrière. Non seulement
Not Fragile
présentait la plupart de ses plus grands succès en carrière (« Roll
on Down the Highway », « You Ain’t Seen Nothing Yet », etc.), mais
il offrait en plus le meilleur assemblage de chansons avec 9 titres
puissants en parfaite cohésion. Par ailleurs, l’ensemble est
magnifiquement interprété, surtout par un
Randy Bachman qui
est à son sommet à la guitare. Pour souligner le 40e anniversaire de
la parution de l’album, on nous le représente avec en boni un
deuxième CD contenant 8 morceaux enregistrés en concert. Voici donc
un incontournable à redécouvrir!
(juin 2014)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 10 No 8, 4 avril 2014) |
Universal
½
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Ten Years After –
Positive Vibrations (2 CD)
(réédition
de 2014)
Ten Years After est un groupe blues rock britannique qui a d’abord
existé entre 1967 et 1974 avant de faire un retour à la fin des
années 1980. Positive Vibrations
est le dernier album lancé
par le groupe dans sa première période et on le remet sur le marché
40 ans plus tard. Pour l’occasion, un deuxième CD est inclus
comprenant des pièces inédites. On y trouve des enregistrements en
concert à Frankfort, Paris, Amsterdam et Atlanta, en plus d’une
version radio de la chanson-titre. Malheureusement, Positive
Vibrations était probablement le pire album du groupe
musicalement avec peu de moments dignes d’intérêt. Cette réédition
s’adresse donc avant tout aux fans les plus fervents du groupe et
aux nostalgiques de cette époque. Heureusement, le CD en boni ajoute
quelques moments intéressants à l’album original franchement
ennuyant.
(juin 2014) |
Chrysalis
/
Warner
½
|
1973 :
|
Françoise Hardy – Message personnel
(Édition de luxe de 2013) (2 CD)
Voici la réédition de
luxe de l’album Message personnel de Françoise Hardy. Le premier
CD contient les 10 pièces de l’album original en version remasterisée,
incluant « L’amour en privé » du film Projection privée et
« L’habitude » avec Georges Moustaki. Sur le deuxième CD, on peut
entendre des 45 tours, 6 versions instrumentales, des versions
étrangères (en anglais et en allemand), des duos, ainsi que des
enregistrements radio et TV. Les fans seront comblés par cette réédition
de grande qualité. (décembre 2013) |
Rhino
/
Warner
½
|
Elton
John –
Goodbye Yellow Brick Road (40th Anniversary Deluxe Edition)
(3 CD)
Paru en 1973,
Goodbye Yellow Brick Road est sans contredit le
chef-d’œuvre dans la carrière d’Elton John. Pour célébrer son 40e
anniversaire, on relance l’album dans une version remasterisée avec
2 CD additionnels. Un disque contient de nouvelles versions de
certaines chansons de l’album par des artistes contemporains comme
Ed Sheeran,
Miguel,
Hunter Hayes,
The Band
Perry,
Fall Out Boy,
Zac Brown Band, etc. Le
dernier CD présente quant à lui des pièces enregistrées en concert
au Hammersmith Odeon en décembre 1973. Malgré ces ajouts
intéressants, il reste que la pièce maîtresse demeure l’album de 17
titres incluant les succès incontournables « Candle in the Wind »,
« Bennie and the Jets », « Saturday Night’s Alright for Fighting »,
la chanson-titre, ainsi que l’excellente introduction de 11 minutes
« Funeral for a Friend (Love Lies Bleeding) ». Une version de 4 CD
avec DVD et livre est également disponible.
(mai 2014) |
Mercury
/
Universal
½
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Pink Floyd
-
The Dark Side of the Moon (1973)
En condensant les explorations sonores de
Meddle en véritables chansons et en ajoutant une production
luxuriante et immaculée à leurs sections instrumentales les plus
trippantes, Pink Floyd a, par inadvertance, conçu sa percée
commerciale avec The Dark Side of the Moon. Roger Waters
a écrit une série de chansons sur des détails banals du quotidien
qui ne sont pas très impressionnants en soi, mais qui, lorsqu'ils
sont accompagnés des paysages sonores lents et atmosphériques de
Pink Floyd et d'effets sonores soigneusement placés, trouvent une
résonance émotionnelle. Mais ce qui donne à l'album sa véritable
puissance, c'est sa musique subtilement texturée, qui évolue d'un
rock artistique lourd et néo-psychédélique vers un jazz fusion et un
blues rock avant de revenir au psychédélisme. Elle est dense en
détails, mais d'un rythme tranquille, créant son propre monde sombre
et obsédant. Avec The Dark Side of the Moon, Pink Floyd a
prouvé qu’avec un peu de concentration et une parfaite collaboration
on pouvait arriver à livrer un chef-d’œuvre. The Dark Side of the
Moon détient toujours le record du plus grand nombre de semaines
consécutives au palmarès top 200 du Billboard avec 724 semaines,
soit jusqu’en avril 1988. Plus de 200 autres semaines se sont
ajoutées à différents moments par la suite. (juin 2023) |
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1972 :
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David Bowie -
The
Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars
En 1972,
David Bowie a décidé de s’inventer un personnage androgyne qu’il a
surnommé Ziggy Stardust. Il a présenté l’album concept The Rise
and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, un
chef-d’œuvre hors de son temps qui allait révolutionner le genre et
mettre définitivement Bowie sur la
carte. Le personnage ferait à nouveau son apparition 1 an plus tard
sur
Aladdin Sane
avant qu’il le fasse disparaître sur scène à la
fin de la tournée suivante. L’album qu’on appelle communément
Ziggy Stardust forme un tout indissociable de 11 titres. Chaque
pièce a en effet son importance et son rôle à jouer sur le disque,
de « Five Years » à « Rock ‘N’ Roll Suicide », en passant par « Moonage
Dream », « Starman », « Lady Stardust », la rock n’ roll
« Suffragette City » et la chanson-titre à succès. On peut dire que
David Bowie a exploré plusieurs genres au cours de sa carrière,
souvent avant même qu’ils deviennent à la mode, mais le glam rock de
la période Ziggy Stardust allait probablement s’avérer sa période la
plus créative et la plus marquante (même si certains fans préfèrent
la trilogie de Berlin de la fin des années 70 en collaboration avec
Brian Eno). Selon moi, Ziggy Stardust demeure l’album
ultime de Bowie, celui qui a tout démarré, mais aussi celui qui a
élevé les attentes vis-à-vis tout le reste de sa carrière, faisant
souvent de lui un mal-aimé des critiques malgré sa créativité
débordante et son avant-gardisme. Pour plus d’informations sur David
Bowie, vous pouvez visiter sa musicographie :
www.musicomania.ca/davidbowie. (avril 2008)
(voir aussi les albums
historiques) |
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1971 :
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Led
Zeppelin –
Led Zeppelin IV (2014
Remastered
Version)
Deux ans après ses débuts en 1969, le quatuor anglais présentait
déjà son quatrième album simplement intitulé
Led Zeppelin
IV. Un peu moins blues que les précédents, il allait définir le
son hard rock des années 1970, avec bien évidemment la populaire
« Rock and Roll », mais aussi avec « Black Dog » et « When the Levee
Breaks ». L’album contenait une autre pièce monumentale dans le
répertoire de Led Zeppelin, l’épique « Stairway To Heaven ». Le chef
d’oeuvre de 8 minutes est non seulement la pièce la plus connue du
groupe, mais également l’une des plus jouées compte tenu de ses
riffs et solos de guitare remarquables. L’album de 8 pièces ne
contient que des classiques, ce qui en fait l’un des plus grands
disques de l’histoire. Il est maintenant réédité dans une version remasterisée et réalisée par
Jimmy Page, comme c’est aussi le
cas d’ailleurs pour
Houses of the Holy
paru originalement en 1973. D'autres
versions sont aussi disponibles autant pour
Led Zeppelin IV
que
Houses of the Holy.
(décembre 2014) (voir aussi les
albums
historiques) |
Atlantic
/
Warner
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1970 :
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Van
Morrison – Moondance (Expanded Edition)
(2 CD) (Réédition de 2013)
En 1970, Van Morrison
était au sommet de sa forme et il nous présentait son meilleur album en
carrière et son plus populaire avec Moondance, deux ans après
l’excellent
Astral Weeks. 43 ans plus tard, on nous offre une version
allongée de l’album, incluant un livret très détaillé. En plus de
l’album original de 10 chansons, on retrouve un deuxième disque incluant
10 versions alternatives, ainsi qu’un titre jamais paru auparavant, « Nobody
Knows You When You’re Down and Out ». Voici donc l’occasion idéale de se
replonger dans l’un des meilleurs albums folk rock de l’histoire.
(décembre 2013) |
Warner
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1969 :
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Fleetwood
Mac – Then Play On (Deluxe Edition)
(Réédition de 2013)
La carrière de Fleetwood
Mac s’étend sur 45 ans et se divise en plusieurs étapes. Bien avant que
Rumours ne devienne l’un des albums les plus vendus de
l’histoire en 1977, le groupe enregistrait déjà des albums d’une grande
qualité artistique dans un style plus blues. Ce fut le cas pour leur
album éponyme de 1968, pour
English Rose en 1969, et aussi pour Then Play On, à
l’automne de la même année. Celui-ci nous est maintenant offert dans une
nouvelle version incluant 4 titres en boni et un livret détaillé. À
noter que
Rumours a également été relancé au cours de la dernière
année dans une panoplie de versions pour souligner son 35e anniversaire.
(décembre 2013) |
Reprise /
Rhino
/
Warner
½
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1967 :
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The Beatles –
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
Avec
Revolver, les Beatles ont fait le grand bond en avant,
atteignant un niveau de sophistication et d'expérimentation inédit. Le
conceptuel Sgt. Pepper va encore un peu plus loin, synthétisant
des influences aussi disparates que le psychédélisme, la chanson, la
musique classique, le rock ‘n’ roll et le music-hall, souvent au cours
d'une seule chanson. Pas une seule fois la diversité ne semble forcée.
Le génie du disque réside dans la façon dont la vaudevillesque « When
I'm 64 » semble être une extension logique de « Within You Without You »
et comment elle fournit une passerelle vers les guitares carillonnantes
de « Lovely Rita ». Paul McCartney semble être le leader du
Lonely Hearts Club Band, le dominant en termes de compositions et
donnant le ton de l'album avec son mélodisme et ses arrangements
astucieux. En comparaison, les contributions de John Lennon
s’avèrent moins nombreuses, et certaines d'entre elles sont un peu
légères, malgré certaines déclarations majeures. « With a Little Help
from My Friends » est la chanson idéale de Ringo Starr, une
chanson pop roulante et amicale qui cache une véritable angoisse de
Lennon, à la manière de « Help! ». « Lucy in the Sky with Diamonds »
reste l'une des pierres d’assise du psychédélisme britannique, pendant
que « A Day in the Life » est un numéro obsédant qui mélange habilement
le couplet et le refrain de Lennon avec le bridge de McCartney. Il est
possible d'affirmer qu'il existe d’autres très grands albums des
Beatles, mais aucun n'est aussi important historiquement que celui-ci.
Après Sgt. Pepper, il n'y avait plus de règles à suivre : les
groupes de rock et de pop pouvaient tout essayer. (janvier 2023)
(voir aussi les
albums
historiques) |
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