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    0-9 - 7 Weeks - 
    
     
    A - Active Child 
    - Adams, Ryan - 
    Akinmusire, Ambrose - Alesana - Alkaline 
    Trio - All Time 
    Low - Amos, Tori - Arctic Monkeys -
    Arno -
    Asa -
    Aznavour, Charles - 
    
     
    B - Bad Meets 
    Evil - Bang Tango - Beady Eye -
    Beastie Boys -
    Beyoncé -
    Big Sean -
    Big Talk -
    Biolay, Benjamin (2) -
    Björk -
    Black Keys, The -
    Blige, Mary J. -
    blink-182 - Boisjoli, 
    Brigitte - Bombay Bicycle 
    Club - Brains, The -
    Breaching Vista - Bridges, Jeff - Brown, Chris - 
    
    Bublé, Michael - 
    
    Burgh, Chris de -
    Bush -
    Bush, Kate -
    Butler, Taurey - 
     
    C - Cake -
    Camille -
    Caracol -
    Cars, The -
    Casal, Luz -
    Cascada -
    Chanté, Keshia -
    Chase and Status -
    Chickenfoot -
    Clerc, Julien -
    Coldplay -
    Cold War Kids -
    Cowboys Fringants -
    Cruz, Taio -
    Cut Copy - 
     
    D - 
  
  
    Daho, Étienne - Danger Mouse & Daniele Luppi 
    - Dangerous! - 
  
    
     The Dears - 
  
  
    Death Cab For Cutie 
    -
    Decemberists, The -
    Denamur, Claire -
    Dengue Fever -
    Derülo, Jason -
    Déry, Marc -
    Destroyer - 
  
  
    DeVotchKa - 
  
  
    Dø, The -
    Doba -
    Doolittle, Eliza -
    Down with Webster -
    Drake -
    Duran Duran -
    Dwarves - 
     
    E - 
    
  
  
    East Bay Ray and the Killer Smiles 
    - 
  
    
     Eisley -
    Elbow -
    Evanescence - 
    
     
    F - Faccini, Piers - 
    Faithfull, Marianne - Fall, The - 
    Falling In Reverse - Fersen, Thomas 
    - 
  
  
    Florence + the Machine 
    - Foo Fighters - 
     
    G - Galactic -
    Gallagher, Noel -
    Guetta, David (2) 
    - Gym Class Heroes - 
     
    H - Hall, Daryl -
    Hangmen, The - Harper, Ben - Harvey, PJ -
    Heartsounds -
    Hedley -
    Henry, Joe -
    Holland, Jolie -
    Hollywood Undead -
    Hudson, Jennifer -
    
     
    I - Ima -
    Irglova, Marketa -
    Isaak, Chris -
    Isaiah, Daniel -
    I Set My Friends On Fire 
    - 
     
    J - 
    
  
  
    Jane's Addiction 
    - Jayhawks, The - Jay-Z & Kanye West 
    - 
    Jean, Nikki - Jodoin, 
    Geneviève - Jonas, Joe - Jones, Booker T. 
    - Jones, Oliver - Jorane -
    Joy Formidable, The -
    Justice - 
    
     
    K - 
    Kaeshammer, Michael - Kaiser 
    Chiefs - Kearney, Mat - Keren Ann 
    - Kills, The -
    Kooks, The -
    Kravitz, Lenny -
    Kylie - 
     
    L - L - Lady Gaga -
    Lafontaine, Roxane de -
    Lapointe, Éric et l'OSM - Lavigne, Avril 
    - Lee, Amos -
    Lehman, Patrick -
    Letlive -
    Lights -
    Li, Lykke -
    Living With Lions -
    Lloyd -
    LMFAO -
    Lopez, Jennifer -
    Lott, Pixie -
    Lovano, Joe -
    Luyas, The - 
    
     
    M - Maestro - Magic System 
    - Magnan, Paule 
    - Malajube -
    Malkmus, Stephen and the Jicks 
    -
    Man Man - Manzanera, 
    Phil - Marianas Trench - Marie-Christine -
    Mastodon - McKagan's Loaded, 
    Duff - Metronomy - MG3 -
    Milman, Sophie - Milow -
    Mindless Behavior -
    
  
  
    Misses Satchmo -
    Moby -
    Modja, Inna - Mogwai -
    Mohombi -
    Moore, Katie -
    Morello, Tom The 
    Nightwatchman -
    Mother Mother - Motörhead -
    
     
    N - Nada Surf - Naim, Yael - 
  
  
    Ndegéocello, Meshell 
    - Needtobreathe -
    Nekromantix - 
  
    
     Nelson, Willie 
    & Marsalis, Wynton - New 
    Found Glory - Nickelback - Nicks, 
    Stevie - 
     
    O - Ok Volca - 
    
     
    P - Pangman, Alex 
    - Panic! 
    At The Disco - Papillon - Pearl Jam -
    Perri, Christina -
    
  
  
    Peter Bjorn and John 
    -
    Picard, Pascale Band -
    Pitbull -
    Ponty, Clara -
    Portugal. The Man -
    Potvin, Roxanne -
    Protest The Hero -
    
     
    R - Radiohead -
    Red Hot Chili Peppers -
    Reed, Lou & Metallica - 
    R.E.M. -
    Rhino Bucket -
    Rihanna -
    Roberts, Sam Band -
    Roots, The -
    Rowe, Sean -
    Rowland, Kelly -
    Royal Bangs -
    Rubio, Paulina -
    Rue Kétanou, La - 
     
    S - Scott, Jill -
    Set Your Goals - Sexsmith, Ron 
    - Shaolin Temple 
    Defenders - Shock, Stefie -
    Simon, Paul -
    Simple Plan -
    Smashing Pumpkins - Social 
    Distortion - Souchon, Alain 
    - Spears, Britney 
    - Staind -
    Stan, Alexandra -
    Steel Panther -
    Stemm - Stone, Joss - The Streets -
    Strokes, The -
    Sublime with Rome -
    Sum 41 -
    SuperHeavy - 
     
    T - Tempah, Tinie 
    - Thursday - Tiësto -
    Tinariwen -
    Track, Matt -
    Turner, Frank -
    Turner, Kreesha -
    TV On The Radio - 
    
     
    U - UFO - 
     
    V - Vedder, Eddie 
    - Vines, The -  
    W - Waits, Tom -
    Waterboys, The - White Lies -
    Whitmore, William Elliott 
    - Wilco -
    Winehouse, Amy -
     
    Y - Yelle -
    Yes -  
    ARTISTES VARIÉS - 
  
  
    Creepersin /
  Diemonsterdie /
  Others - 
  
    
  
  
    Have Yourself a Merry Little Christmas 
    - 
  
  
  
    
  
    Radio-Canada 1936-2011 : 75 ans, 75 
  chansons 
  
     
    
  
   
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  7 Weeks 
  - Dead of Night 
    
    
      
      
        | Le groupe de métal 
        français indépendant 7 Weeks s’est inspiré du film de 1972 réalisé par
        Bob Clark, Dead of Night, pour écrire la musique de cet 
        album qui se veut un projet parallèle dans la carrière discographique du 
        groupe (leur prochain album est prévu pour la mi-2012). La musique prend 
        une direction plus sombre et lugubre sur ce disque qui inclut aussi des 
        extraits de dialogues du film. Julien Bernard et sa bande 
        réussissent le tour de force de nous captiver dans leur univers 
        d'horreur pendant 45 minutes. Voici donc un album-concept de grande 
        qualité, le meilleur enregistrement du groupe à ce jour. À découvrir! 
        (avril 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Four Again » |  
    
    
    
    
    F2M Planet 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Active Child - You Are All I See 
        
        
          
          
            | 
            Active Child est un projet du chanteur et musicien Pat Grossi, 
            qui a déjà fait partie du Philadelphia Boys Choir. Il 
            s’inspire de la musique électronique des années 1980, comme New 
            Order, puis il ajoute sa voix de falsetto et de la harpe. Le 
            résultat est un mélange d’électronique et de chant choral, sur un 
            fond de pop alternative plutôt planante. De par la voix de Grossi, 
            on ne peut s’empêcher de comparer Active Child avec Antony and 
            the Johnsons, mais aussi avec A-ha pour les plus âgés. Ce 
            qui est particulièrement remarquable sur ce premier album, c’est que 
            même si les inspirations viennent directement des années 1980, 
            Active Child réussit à créer une musique originale et contemporaine, 
            une musique des années 2010. You Are All I See réussit à 
            créer une très belle atmosphère à travers ses 10 titres. L’album est 
            généralement doux et enveloppe magnifiquement les textes 
            significatifs de Grossi. Le seul bémol à apporter concerne la voix 
            très haute de Grossi qui peut devenir agaçante à la longue, malgré 
            un très bel enrobage. En conclusion, Active Child est non seulement 
            la découverte du mois, mais certainement l’une des plus belles 
            découvertes de l’année 2011. (découverte du mois de novembre 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Playing House » |  
      
      
      Vagrant
      
      
  
      
      / 
      
      
      Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Ryan Adams 
  - Ashes & Fire 
    
    
      
      
        | 
        Depuis l’an 2000, on peut dire que le chanteur folk country alternatif 
        de la Caroline du Sud a été plutôt prolifique lançant pratiquement un 
        nouvel album à chaque année. Ashes & Fire représente un retour 
        pour lui après 3 ans d’absence, puisque son album de 2010, 
        
        III/IV, était en fait issu de sessions d’enregistrement 
        remontant à 2006-2007. Les Cardinals, son ancien groupe, 
        n’existent plus et c’est véritablement en solo qu’il attaque ce nouveau 
        disque. Entièrement folk, l’album replonge dans le Bob Dylan du 
        début des années 1970. L’atmosphère est douce et feutrée mettant 
        seulement en évidence la voix et la guitare d’Adams. Quelques 
        arrangements discrets viennent habiller l’ensemble en certaines 
        occasions, mais le disque se veut avant tout un album d’auteur, sans 
        grandes envolées musicales. Même si dans le genre on compte de nombreux 
        artistes qui sont supérieurs à Ryan Adams par leur créativité et leur 
        émotivité, il reste qu’il nous offre un disque qui s’écoute bien et dont 
        l’ambiance générale plaira aux amateurs de folk. (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Lucky Now » |  
      
      
      
      Capitol 
      / 
      
      
      EMI 
  
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Ambrose Akinmusire - When 
  the Heart Emerges Glistening 
    
    
      
      
        | Ambrose Akinmusire est 
        un trompettiste jazz de 28 ans qui a grandi à Oakland en Californie. Son 
        quintet nous offre un deuxième album (le premier pour Blue Note) qu’Ambrose 
        coréalise avec Jason Moran, qui l’accompagne aussi au piano sur 2 
        pistes. Le jeune musicien signe 11 des 13 morceaux présentés, tous 
        instrumentaux sauf pour « My Name is Oscar » sur lequel il parle. Cette 
        pièce a été composée en l’honneur d’Oscar Grant, un 
        afro-américain de 22 ans non armé qui s’est fait tirer et tuer par la 
        police à Oakland en 2009. Ambrose a la particularité de nous offrir 
        plusieurs titres intrigants (« Confessions to my Unborn Daughter », « Tear 
        Stained Suicide Manifesto ») et avoue qu’il écrit toujours le titre 
        avant de commencer à composer, question de s’inspirer un peu. Il rend 
        hommage à sa mère dans 2 intermèdes, « Ayneh (Cora) » et « Ayneh 
        (Campbell) », et comme son nom signifie « miroir », il l’a aussi inversé 
        pour la pièce « Henya ». Ambrose Akinmusire alterne tout au long du 
        disque entre moments de pure tendresse et folie intense avec solos à 
        l’emporte-pièce. Il réussit à véritablement donner une voix unique à son 
        instrument. Malgré son jeune âge, on peut déjà le comparer aux plus 
        grands. Voici donc un musicien à suivre de près au cours des prochaines 
        années. (juillet 2011) |  
  
  
  
  Blue Note / 
  
  
  
  
  EMI 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Alesana - A Place Where the Sun is 
  Silent 
    
    
      
      
        | 
        Après avoir débuté à Baltimore, c’est en Caroline du Nord que le groupe 
        post hardcore Alesana s’est véritablement établi en 2004. Fraîchement 
        signé sur l’étiquette Epitaph, il nous présente maintenant son 4e album. 
        Son disque précédent, 
        
        The Emptiness, était un album-concept basé sur un roman d’Edgar 
        Allan Poe, Annabel Lee. Toujours aussi théâtral, le groupe 
        revient encore avec un album-concept, mais cette fois-ci inspiré d’un 
        poème, la première partie de la Divine Comedy de Dante 
        Alighieri intitulée Inferno. Pendant 62 minutes, le groupe 
        nous raconte avec passion une histoire en 2 actes qui n’est pas sans 
        nous rappeler les œuvres conceptuelles de Green Day, mais surtout 
        de My Chemical Romance. Les arrangements vont de ballades 
        discrètes au piano à des grandes envolées orchestrales avec des cordes 
        et une chorale d’enfants, le tout accompagnant la voix parfois criarde 
        typique au screamo. A Place Where the Sun is Silent s’écoute 
        exactement comme on écoute une histoire. L’inconvénient est que l’on a 
        donc l’obligation d’embarquer dans l’histoire pour être intéressés. Par 
        conséquent, c’est un album qui plaira à plusieurs tout en laissant un 
        large public derrière lui. Ceux qui apprécient particulièrement les 
        albums de rock théâtral risquent fort d’apprécier l’histoire qu’a à nous 
        offrir Alesana. (mars 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Lullaby of the Crucified » |  
  
  
  
  
  
  Epitaph 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Alkaline 
  Trio - Damnesia 
    
    
      
      
        | Pour souligner son 15e 
        anniversaire, le groupe pop punk de Chicago Alkaline Trio nous propose 
        un album quelque peu différent par rapport à ce qu’il a fait dans le 
        passé. Il a décidé de présenter quelques-unes de ses pièces favorites 
        dans une version acoustique plus intime. On y trouve 12 de ces titres 
        déjà bien connus des fans, en plus d’une reprise des Violent Femmes, 
        « I Held Her In My Arms », et 2 nouvelles compositions, « Olde English 
        800 » et « I Remember a Rooftop ». Damnesia a principalement 
        l’avantage de nous présenter une nouvelle facette de ce groupe pop punk 
        qui nous a habitués à une énergie constante. Par contre, la plupart de 
        leurs compositions ne sont pas suffisamment puissantes d’un point de vue 
        créatif pour conserver notre intérêt dans une version dépouillée. Disons 
        que l’album leur donne avant tout un nouveau produit à promouvoir lors 
        de leur tournée du 15e anniversaire qui s’annonce comme la plus 
        importante de leur carrière. (octobre 2011) |  
  
  
  Heart & Skull 
  / 
  
  
  Epitaph 
       
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  All 
  Time Low - Dirty Work 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe pop punk de Baltimore est de retour avec un nouvel album, 2 
        ans après l’excellent 
        
        Nothing Personal qui l’a amené un peu partout à travers le 
        monde. C’est peut-être le fait d’avoir travaillé comme des forcenés au 
        cours des dernières années qui leur donne le goût de s’éclater et de 
        faire la fête sur Dirty Work. Ou bien ils n’ont tout simplement 
        pas encore perdu leur attitude d’adolescents qui les caractérise depuis 
        le début de leur carrière. L’hymne de party par excellence se trouve ici 
        sur « I Feel Like Dancin’ », une pièce co-écrite avec Rivers Cuomo 
        de Weezer. Par contre, plusieurs pièces de l’album présentent un 
        côté un peu plus sérieux. Tout au long du disque, l’accent est mis sur 
        la qualité des mélodies, des riffs et de la rythmique. On retrouve donc 
        bon nombre de pièces accrocheuses à souhait qui, avec un peu d’appui des 
        radios, ont tout ce qu’il faut pour devenir de grands succès, 
        particulièrement l’excellente « Time-Bomb », ma préférée de l’ensemble 
        qui a été co-écrite avec Pierre Bouvier et Chuck Comeau de
        Simple Plan. Dirty Work présente assurément bien peu 
        d’éléments de punk et constitue plutôt une oeuvre pop de catégorie 
        supérieure, une production monstre. On n’y trouve peut-être plus les 
        éléments créatifs qui ont permis à leur album précédent de devenir l’un 
        des meilleurs dans le genre au cours des dernières années, mais ce 
        nouveau disque possède tous les éléments nécessaires pour acquérir la 
        reconnaissance universelle, même chez les moins grands amateurs de rock. 
        (septembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « I Feel Like Dancin’ » |  
  
  
  
  Interscope
  / 
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Tori Amos 
  - Night of Hunters 
    
    
      
      
        | Night of Hunters 
        est un album-concept basé sur des variations d’œuvres classiques par 
        Bach, Debussy, Satie, Schubert, Schumann,
        Mendelssohn et plusieurs autres. Il suit le voyage d’une femme en 
        détresse alors qu’elle se retrouve à la fin d’une relation. Tori s’est 
        essayée à des œuvres concepts par le passé, mais il faut avouer que ce 
        ne fut pas toujours réussi. Sur ce nouvel album, elle réussit à trouver 
        le ton juste, avec ce qu’il faut de retenue pour ne pas voler la vedette 
        à l’œuvre musicale derrière elle. L’atmosphère feutrée du disque est 
        parfaitement maintenue jusqu’à la fin, le tout dans une grande richesse 
        musicale due à des arrangements de premier plan par John Philip 
        Shenale. Évidemment, étant fondé avant tout sur des œuvres 
        classiques, Night of Hunters ne rejoindra pas son public pop. Par 
        contre, elle met de l’avant ici ses racines classiques pour notre plus 
        grand plaisir. Le résultat est surprenant, grandement intéressant et 
        surtout, tellement plaisant à écouter. (novembre 2011) |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Arctic Monkeys - Suck It and See 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Peu importe l'affection qu'on leur porte, les quatre gars de 
            Sheffield font partie du petit club fermé de ceux qui comptent. 
            Inutile donc de rappeler que  
            Suck It and See faisait partie 
            des disques les plus attendus de l'année. Heureux de voir que malgré 
            une popularité toujours au sommet, les 
            Arctic
            Monkeys ne perdent pas 
            pied. Heureux d'entendre que, même si  
            Suck It and See est 
            déjà le quatrième album en cinq ans sorti par les britanniques, rien 
            ne laisse présager d'un groupe qui finirait en roue libre. Beaucoup 
            se sont écroulés après un premier opus détonnant, peu ont confirmé 
            au point de devenir l'un des meilleurs groupes britanniques actuels. 
            Et les Arctic
            Monkeys sont de ceux-là. De ceux qui savent piloter 
            justement, négociant parfaitement les virages au cordeau, 
            s'escrimant à évoluer sans cesse sans abandonner ce qu'ils ont déjà 
            su créer.  Alex Turner et sa bande sont donc malins comme des 
            singes et ça tombe bien. Alors ce  
            Suck It and See sonne comme 
            une synthèse du vécu du groupe. Profondément anglais dans le ton et 
            l'élégance mais qui emprunte un son plus terreux, la rudesse du 
            désert californien certainement héritée de leur précédente 
            collaboration avec  
            Josh Homme. Pour information, le disque a 
            été enregistré par  
            James Ford  
            (comme pour  
            Humbug) en 
            Californie dans le mythique studio du  
            Nevermind de
             
            Nirvana. Exits les guitares 
            énervées, les rythmes endiablées des jeunes téméraires survoltés.
             
            Suck It and See abrite un florilège de morceaux 
            mid tempo dont 
            les guitares misent plus sur la lourdeur et la saturation que sur 
            l'énervement (« Brick By Brick », « All 
            My
            Own
            Stunts », « 
            Don’t
            Sit 
            Down ’Cause I’ve Moved
            Your Chair »).
             Humbug annonçait déjà 
            ce virage... Le jeu de  
            Matt Helders prend la même direction. 
            Le batteur troque ses fougueuses rythmiques contre une rythmique 
            plus lourde et métronomique. Si  
            Suck It and See prend toute 
            sa dimension dans la durée, il surprend un peu moins que ses 
            prédécesseurs. Il n’en reste pas moins que les 
            Monkeys restent 
            d’excellents compositeurs de chansons (« 
            Reckless
            Serenade », « 
            She’s Thunderstorm », « The
            Hellcat
            Spangled
            Shalalala ») et Alex 
            Turner un auteur habile et subtil. (octobre 2011) |  
    ½   
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Arno -
  BRUSSLD 
    
    
      
      
        | Voici le 18e album de ce 
        poète et rockeur belge hors du commun. Sur BRUSSLD, il nous 
        présente 11 chansons originales, en plus d’une reprise au piano de « Get 
        Up, Stand Up » du légendaire chanteur reggae Bob Marley. Celui 
        qu’on pourrait considérer comme le Tom Waits belge nous offre un 
        album bilingue avec presque autant de chansons en français qu’en 
        anglais. Voix rocailleuse et guitares expérimentales, arrangées à la 
        façon blues rock et folk, voilà un peu le portrait de cet enregistrement 
        typique à la discographie hétéroclite d’Arno, mais unique dans le 
        paysage musical européen. L’originalité est toujours au rendez-vous, 
        mais il vous faudra tout de même faire un certain effort en écoutant 
        l’album pour réussir à véritablement entrer dans cette atmosphère bien 
        particulière qu’est celle d’Arno. (avril 2012) |  
  
  
  
  Naïve
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Asa 
  - Beautiful Imperfection 
    
    
      
      
        | 
        Asa est née à Paris et a grandi à Lagos au Nigeria. Elle présente 
        maintenant son deuxième album, Beautiful Imperfection. Enregistré 
        à Montreuil en France, le disque nous propose une grande variété de 
        styles avec des textes en anglais et en yoruba. L’ensemble est un doux 
        mélange de pop et de soul, mais contient tout de même des rythmes 
        entraînants de reggae qui réussissent à nous capturer à un moment ou à 
        un autre. Elle possède assurément de grandes influences du soul et du 
        R&B des années 1960, et on peut aussi détecter un grand attachement au 
        gospel en certaines occasions. Asa nous offre donc un album léger et 
        joyeux qui s’écoute sans grands efforts. Sans révolutionner le genre, 
        les compositions sont de qualité et à l’image de leur talentueuse 
        créatrice. Asa progresse donc de belle façon avec ce deuxième album qui 
        contribue à façonner un peu plus son style. (décembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Why Can’t We » -
        
        « Be My Man » |  
  
  
  
  Naïve / 
  
  
  
  
  Justin Time 
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Charles Aznavour - 
  Toujours 
    
    
      
      
        | Même à 87 ans, rien ne 
        peut arrêter cette légende vivante de la chanson française. Encore une 
        fois, Aznavour nous offre 12 compositions puissantes et sentimentales 
        dans un style qui varie entre des grandes chansons parisiennes et de la 
        bossa nova brésilienne (« Viens m’emporter »), avec un détour 
        occasionnel par Broadway et l’Espagne (« Flamenca Flamenco »). Pour ce 
        ixième album, Aznavour s’entoure de deux arrangeurs de renom : Eumir 
        Deodato (Frank Sinatra, Aretha Franklin, Astrud 
        Gilberto, Björk) et Yvan Cassar (Mylène Farmer,
        Johnny Hallyday, Claude Nougaro). Il s’offre un superbe 
        duo avec Thomas Dutronc sur « Elle ». Finalement, la photo de la 
        pochette est de Karl Lagerfeld. Aznavour n’a rien perdu de sa 
        fougue et nous offre encore une fois un album solide qui plaira 
        assurément à ses fans. Toujours est un disque à la hauteur de son 
        immense réputation. (novembre 2011) |  
      
  
  
  
  EMI 
  / 
      
      
  
  
  
  SIX 
    ½   
    
     |  
      | 
    
     
  Bad 
  Meets Evil - Hell: The Sequel 
    
    
      
      
        | 
        En 1997, avant de se lancer dans une carrière solo, Eminem a fait 
        partie d’un duo de rap pour une courte période en compagnie de Royce 
        da 5’9’’, Bad Meets Evil. Ils n’avaient à l’époque qu’enregistré 
        quelques chansons en plus d’offrir des spectacles aux alentours de 
        Détroit. C’est le rappeur Proof (D12) qui les avait 
        regroupés à ce moment-là, et son meurtre en 2006 les a ramenés ensemble.
        Hell:The Sequel constitue en fait un regroupement de divers 
        enregistrements du duo, donc le résultat manque quelque peu de 
        constance. Considéré comme un mini-album avec 9 pièces totalisant 37 
        minutes, le disque est également offert dans une version de luxe avec 2 
        titres additionnels, ce qui ressemble un peu plus à un album complet 
        avec ses 46 minutes. Le côté le plus intéressant de cet album est qu’il 
        ramène Eminem la superstar dans un rap de rue, un peu plus brut que ce 
        qu’il a fait depuis ses débuts en solo. Royce présente aussi de belles 
        qualités en tant que rappeur, des qualités qu’il avait semblé avoir de 
        la difficulté à présenter dans sa carrière solo. Voici donc un album 
        présentant quelques points d’intérêt pour les amateurs de rap 
        underground et de ces 2 rappeurs. (août 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Fast Lane » |  
  
  Shady / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  Bang Tango 
  - Psycho Cafe (1989) (réédition de 2011) 
    
    
      
      
        | 
        En 1989, le hard rock (ou pop metal) était au sommet des palmarès et les 
        plus importantes compagnies de disques étaient toutes à la recherche du 
        nouveau groupe aux cheveux longs qui allait franchir de nouvelles 
        barrières de popularité. Parmi tous ces groupes, l’un des plus 
        sous-estimés a sans doute été le quintet glam rock de Los Angeles Bang 
        Tango qui a pourtant lancé cette année-là un album de hard rock très 
        solide. Grandement influencé par 
        Aerosmith et Guns N’ Roses, 
        le groupe présentait aussi des similarités avec Living Colour et 
        les Red Hot Chili Peppers par les rythmiques funk qu’il intégrait 
        à son style. Le groupe n’a peut-être pas obtenu le succès escompté, mais 
        il a tout de même su laisser sa trace dans cette scène musicale de Los 
        Angeles. Vingt-deux ans après sa sortie, voilà qu’on nous propose une 
        réédition de Psycho Cafe, une édition limitée à 2 000 copies 
        numérotées. On peut donc à nouveau entendre les succès « Someone Like 
        You » et « Breaking Up a Heart of Stone », ainsi que les excellentes « Attack 
        of Life » et « Wrap My Wings ». Simultanément, on nous offre une 
        réédition de 
        
        Dancin’ on Coals (1991) avec 2 titres en boni, dont un en 
        concert, ainsi qu’une réédition du mini-album en concert 
        
        Ain’t No Jive… Live! (1992). Le temps est donc venu de 
        redécouvrir l’un des acteurs de la Sunset Strip de la fin des années 
        1980. (juin 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Someone Like You » -
        
        « Breaking Up a Heart of Stone » |  
  MCA /
  
  
  
  Metal Mind
  
  
   / 
      
      
      
      MVD 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  
      Beady Eye - Different Gear, 
  Still Speeding 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Est-ce bien utile de rappeler que 
            Beady
            Eye est né sur les cendres 
            encore chaudes d'un  
            Oasis qui a fini par exploser en vol. 
            C'était le 28 août 2009, à Saint-Cloud, juste avant de monter sur la 
            scène du festival Rock En Seine. Depuis ce jour,  
            Noel Gallagher 
            a officiellement quitté le groupe et Oasis a mis fin à ses jours... 
            Les deux frangins séparés n'ont pas manqué de repartir sur des 
            projets individuels.  
            Liam n'a pas quitté les siens puisque, 
            suivi par  Gem Archer,
             Andy Bell  
            et  
            Chris Sharrock, 
            les ex-Oasis montent Beady
            Eye. Un nouveau terrain de jeu tout frais 
            dont le groupe défend un état d'esprit plus démocratique que jamais, 
            Liam assurant qu'il n'y a pas de leader. Comme libérés d'un poids, 
            les ex-Oasis livrent un disque ancré dans la plus pure tradition pop 
            rock, accompagnés de  
            Steve Lillywhite  
            (U2,
            
            Peter Gabriel,
             Simple Minds, ...) aux manettes. Et 
            malgré ses influences toujours très marquées pop 60s/70s (voire 
            50s), Beady
            Eye sonne étonnamment frais, glissant treize titres 
            assez homogènes et bien ficelés avec une impression de légèreté. De 
            quoi repartir faire une tournée des salles à taille humaine avec 
            quelques bons titres dans les valoches (« Four 
            Letter Word », « 
            Wind 
            Up Dream », « Kill For A 
            Dream »). Mais après ça, tout est dit.
             
            Different Gear, Still Speeding
             ne changera pas l’obscure face du 
            rock et risque de souffrir d’un singulier manque de mordant. Car si 
            Liam se veut être une légende, il faudra agir en tant que telle. Le 
            bon devra s’effacer au profit de l’exceptionnel ce qui, pour le 
            moment est loin d’être le cas. Et lorsqu’on veut convoquer les 
            légendes – les vraies – («  
            Beatles
            and
             
            Stones »), mieux 
            vaut être armé jusqu’aux dents. Moins présomptueux et conscient des 
            faits, Liam résumait lui-même la situation aux 
            Inrocks : « On 
            n’avait pas de grande ambition, on voulait simplement continuer à 
            faire de la musique. Ça ne va pas plus loin. » Alors si c’est lui 
            qui le dit… (avril 2011) |  
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      Beastie Boys - Hot Sauce Committee Part Two 
        
        
          
          
            | 
            En 2009, les Beastie Boys ont dû mettre sur la glace leur projet en 
            2 parties, Hot Sauce Committee, lorsqu’Adam Yauch a 
            été diagnostiqué du cancer. Par la suite, ils ont laissé tomber la 
            première partie pour se concentrer sur la deuxième qui nous est 
            maintenant offerte. Le groupe rap qui fut très influent dans les 
            années 1980 ne surprendra que bien peu de gens avec ce nouvel album. 
            En fait, ils ne nous offrent qu’une nouvelle variation de leur style 
            déjà bien établi. Là où ils réussissent à surprendre, c’est qu’ils 
            reviennent à une attitude un peu plus adolescente, ce « je m’en 
            foutisme » qui les caractérisait si bien sur leurs premiers 
            enregistrements. Disons que leurs quelques tentatives de se prendre 
            au sérieux n’ont pas représenté le meilleur de leur carrière et 
            qu’un tel retour aux sources était grandement souhaitable. Le groupe 
            nous présente quelques titres mémorables comme « Make Some Noise », 
            « Too Many Rappers » (avec NAS), « Say It » et « Don’t Play 
            No Game That I Can’t Win » (avec Santigold). D’accord, les 
            Beastie Boys ne sont plus à l’avant-scène du rap, mais Hot Sauce 
            Committee Part Two nous prouve que le groupe peut encore bien 
            performer dans le style qu’il a créé et bien utiliser la technologie 
            d’aujourd’hui. Voici donc un très bon disque qui comblera leurs fans 
            de longue date… (juillet 2011) |  
      
      
      
      Capitol / 
  
  
  
  
  EMI 
      
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Beyoncé - 4 
        
        
          
          
            | 
            L’ex-membre de Destiny’s Child nous présente son 4e album 
            depuis qu’elle s’est lancée dans une carrière solo il y a 10 ans. La 
            chanteuse R&B nous avait présenté un disque plutôt moyen en 2008, 
            
            I Am… Sasha Fierce, malgré le méga-succès « Single Ladies 
            (Put a Ring on It) ». Beyoncé a donc un défi de taille avec 4, 
            soit celui de nous présenter un album intéressant dans son ensemble. 
            Dès la ballade d’ouverture, « 1+1 », elle semble décider à nous 
            convaincre de la puissance de sa voix, mais elle nous laisse 
            malheureusement indifférents par le manque d’émotion qu’elle réussit 
            à nous transmettre. Le résultat est qu’on a hâte à la prochaine 
            pièce et qu’on espère seulement que ce ne sera pas le cas tout au 
            long du disque. Un bien drôle de choix pour débuter un album… Trois 
            autres ballades suivront, et feront sûrement perdre patience à ceux 
            qui préfèrent le côté pop dansant de Beyoncé. Il n’y a que la 4e, « 
            Best Thing I Never Had », qui risque de capter votre attention et de 
            vous rester en tête. Par la suite, les pièces alterneront entre des 
            morceaux rythmés et d’autres plus introspectifs, mais surtout, les 
            moments mémorables demeureront plutôt rares. On retrouve bien 
            quelques moments un peu plus originaux que sur le précédent disque 
            et la performance vocale de Beyoncé demeure solide, mais 4 
            manque définitivement d’un succès commercial de l’ampleur de 
            « Single Ladies ». Il risque donc d’être très vite oublié, 
            malheureusement. (septembre 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Run the World (Girls) » -
            
            « Best Thing I Never Had » |  
      
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      Big 
      Sean - Finally Famous 
        
        
          
          
            | 
            Après une série d’enregistrements divers, le protégé de Kanye 
            West nous arrive avec son premier album officiel, tiré par le 
            succès « My Last » avec Chris Brown. Le rappeur nous offre un 
            très bon mélange de rap underground et de musique un peu plus grand 
            public. « I Do It » est un succès garanti, pendant qu’avec « Dance 
            (A$$) », sur laquelle il utilise un échantillonnage de MC Hammer, 
            il espère faire bouger le derrière des plus jolies filles. Big Sean 
            va dans des territoires un peu plus sensuels sur « Marvin & 
            Chardonnay », grâce à Kanye West qui pousse l’audace en tant que 
            réalisateur à ajouter des bruits de lit qui grince à un rythme 
            plutôt régulier… Excellent rappeur, Sean réussit à donner plusieurs 
            dimensions à son album en s’entourant de chanteurs et d’excellents 
            musiciens. Les 12 pièces sont suffisamment variées pour conserver 
            notre intérêt, tout en étant parfaitement liées. Finally Famous
            est un album à la fois créatif et plaisant à écouter, 
            possiblement l’un des meilleurs albums de rap de 2011. Voici donc un 
            très bon premier essai par un gars rempli de talent qu’il faudra 
            surveiller de près. (découverte du mois de septembre 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « My Last » |  
      
      Def Jam
      
      
  
      / 
      
      
      
      Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Big Talk - Big Talk 
        
        
          
          
            | 
            Big Talk est un projet du batteur des Killers, Ronnie 
            Vannucci Jr, qui nous présente son tout premier album en 
            compagnie du guitariste Taylor Milne. Réalisé par Vannucci et
            Joe Chicarelli (The Strokes), l’album éponyme présente 
            un mélange de post-punk, new wave et pop rock. Les mélodies sont 
            toujours excellentes et sont accompagnées de rythmes entraînants. 
            Vannucci puise beaucoup de son inspiration dans le son new wave du 
            début des années 1980. Par exemple, le synthétiseur et la section 
            rythmique du premier extrait, « Getaways », ne sont pas sans nous 
            rappeler The Cars. Vannucci joue de tous les instruments et 
            confirme ainsi ses talents multiples. Même comme chanteur il est 
            plutôt impressionnant, puisqu’il possède une très belle voix, 
            parfaitement adaptée à sa musique. Voici donc un premier album 
            solide, avec une ligne directrice claire et qui demeure efficace 
            jusqu’à la fin. (découverte du mois de décembre 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Replica » -
            
            « Big Eye » |  
  
  
      
      
      Little Oil 
  / 
  
  
  Epitaph 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Benjamin Biolay
  -
  Best of 
    
    
      
      
        | 
        En seulement 10 années de carrière, le chanteur français Benjamin Biolay 
        a produit 5 albums studio, le projet Home et 2 bandes originales de 
        films. Le temps est donc venu de faire un bilan de cette jeune carrière 
        déjà bien décorée. Cette compilation présente ses 18 plus grands succès 
        en plus d’un titre inédit en ouverture, « L’eau claire des fontaines ». 
        Parmi les succès que l’on retrouve ici, notons les classiques « Les 
        cerfs-volants » et « Ton héritage », ainsi que les populaires « Dans la 
        Merco Benz » et « Padam ». Cette rétrospective de 
        l’auteur-compositeur-interprète et arrangeur constitue une excellente 
        façon de le découvrir, si vous n’avez pas encore eu la chance de vous 
        familiariser avec l’œuvre de Benjamin Biolay. (avril 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « La superbe » |  
  
  
  
  
  
  Naïve
  / 
      
  
  
  
  Virgin / 
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ |  
      | 
    
    
     
  
  
  Benjamin Biolay 
  - Pourquoi tu pleures? 
    
    
      
      
        | 
        Souvent comparé au légendaire
         Serge Gainsbourg, le Français 
        Benjamin Biolay nous présente ici la musique inspirée du film
         
        Pourquoi tu pleures?. Il a connu un immense succès en 2010 avec 
        l’album  
        
        La superbe, mais il joue maintenant le rôle principal dans une 
        comédie romantique, le premier long métrage de  
        Katia Lewkowicz 
        aux côtés d’Emmanuelle Devos
         et  
        Nicole Garcia. Bien plus 
        qu’une bande sonore, le disque nous propose plusieurs chansons écrites 
        et interprétées par Biolay, ainsi que des versions inédites. Il se 
        compare donc avantageusement à tout autre album de sa part. 
        Biolay écrit 
        et compose l’ensemble des pièces du disque en compagnie du pianiste
         
        Marc Chouarain. Certains morceaux sont même inspirées du film et de 
        son personnage directement. 
        Biolay chante en duo avec des vedettes du 
        film sur deux chansons :  
        Sarah Adler sur « L’homme de ma vie » et
        
        Emmanuelle Devos sur la 
        chanson-titre. Aussi, c’est
         Ana Zimmer 
        qui interprète « You Have 
        Changed », le seul titre en anglais. À part le 
        premier extrait, « Pas la forme », il y a peu de succès potentiels sur 
        ce disque qui se veut avant tout un accompagnement au film (ou un rappel 
        de celui-ci). L’ensemble est plutôt doux et s’écoute magnifiquement 
        jusqu’à la fin. (janvier 2012) 
        Vidéoclip : 
        
        Introduction |  
      
      Naïve 
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Björk -
  Biophilia 
    
    
      
      
        | 
        Ce nouvel album de Björk est bien plus qu’un simple album. C’est plutôt 
        un concept multimédia complet, incluant des applications pour iPad et 
        iPhone. Même si à ce niveau Björk demeure innovatrice, c’est pas mal 
        moins le cas avec sa musique. En fait, elle revient avec des sons 
        électroniques, parfois drum ‘n’ bass, qui ne nous sont pas inconnus, 
        puisqu’elle les utilisait déjà dans les années 1990. Biophilia, 
        un album audacieux essentiellement intimiste, présente donc une musique 
        électronique qui prend de l’âge et n’apporte rien de neuf. Si Björk a 
        déjà été à l’avant-garde, ce n’est clairement plus le cas aujourd’hui. 
        En plus, sa voix, toujours trop en avant, agace sérieusement en de 
        nombreuses occasions et on a tout intérêt à rajuster notre son pour 
        qu’elle se retrouve un peu moins à l’avant-plan. Ce sera alors moins 
        désagréable lorsqu’elle se servira de sa voix pour des effets sonores, 
        très nombreux tout au long du disque. Ses fans de longue date y 
        retrouveront certainement les éléments qui leur plaisaient, mais ils 
        devront se tourner vers d’autres créateurs de musique électronique pour 
        demeurer à l’avant-garde. (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Moon » |  
  
  
  
  Nonesuch
      
      
  
      
      / 
  
  
  
  Warner 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The 
  Black Keys - El Camino 
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | 
        Sur 
        
        Brothers en 2010, le duo de l’Ohio réussissait le véritable tour 
        de force de parfaitement fusionner ses influences blues un peu sales, sa 
        créativité sans bornes et les mélodies accessibles. D’ailleurs, « Tighten 
        Up » est devenu leur premier véritable succès en carrière, après 
        pourtant plusieurs albums de premier plan. Sur El Camino, les 
        Black Keys font donc encore face au défi de poursuivre leur évolution 
        dans la bonne direction. Ils reprennent leurs influences du passé, mais 
        cette fois-ci, c’est dans le R&B des années 1960 qu’ils plongent 
        littéralement. Ce qui frappe dès la pièce d’ouverture, c’est le son 
        beaucoup plus chargé du groupe qui a basé sa carrière jusqu’à maintenant 
        sur une musique généralement minimaliste (guitare et batterie). « Lonely 
        Boy » présente plutôt une orchestration riche et une chorale. Le son 
        demeure toujours un peu sale, garage, mais le groupe va définitivement 
        beaucoup plus loin. C’est cette nouvelle direction musicale qui dominera 
        tout au long du disque avec des orchestrations et des textures qui 
        donnent de l’envergure à l’album. Sûrement que le réalisateur Danger 
        Mouse y est pour quelque chose, lui qui avait déjà travaillé avec 
        eux sur le raté 
        
        Attack & Release. Plus rock ‘n’ roll que blues, El Camino 
        défile à la vitesse de l’éclair avec 11 titres totalisant à peine plus 
        de 38 minutes. À part l’acoustique « Little Black Submarines », l’album 
        est particulièrement énergique, et surtout grandement divertissant. 
        Attention : El Camino est un album qui crée une dépendance! Non 
        seulement il peut déjà être considéré comme l’un des meilleurs 
        enregistrements de leur carrière, mais il figure aisément parmi les 
        meilleurs disques de l’année. Voici donc un album surprenant et 
        tellement plaisant à écouter… (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Lonely Boy » |  
  
  
  
  Nonesuch / 
  
  
  
      
      
      Warner 
    
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Mary J. 
  Blige - My Life II… 
  
  
  The Journey Continues (Act 1) 
    
    
      
      
        | 
        La New Yorkaise Mary Jane Blige fait déjà carrière depuis 20 ans et nous 
        présente maintenant son 10e album studio. Bizarrement, le titre semble 
        vouloir référer à son album de 1994, 
        
        My Life, comme en étant la suite. Mais, il est bien difficile de 
        voir comment ce long album rempli de collaborations pourrait être la 
        suite de l’album troublé et bien personnel présenté à cette époque. En 
        fait, My Life II semble beaucoup plus être la suite logique de 
        son précédent, 
        
        Stronger with Each Tear, et n’a rien à voir avec la Mary J. 
        Blige du milieu des années 1990. Elle nous présente toujours son R&B 
        contemporain avec des accents de rap en différentes occasions. Pour ce 
        faire, elle peut compter sur la présence de toute une brochette de 
        collaborateurs : Nas, Busta Rhymes, Drake, 
        Beyoncé, Diddy, Lil Wayne, etc. Après une introduction 
        inutile, la première moitié du disque est plutôt dynamique grâce à de 
        bonnes rythmiques et des mélodies efficaces culminant avec la « Next 
        Level » de Busta Rhymes. Elle reprend aussi de façon énergique le succès 
        de Rufus & Chaka Khan « Ain’t Nobody ». Malheureusement, la 
        deuxième moitié du disque perd de son énergie et c’est un grand nombre 
        de ballades qu’on nous présente l’une à la suite de l’autre. L’intérêt 
        diminue grandement et lorsque l’album se termine, on a l’impression 
        d’être resté sur notre appétit. Les bons moments et la solide production 
        ne sont pas suffisants pour nous faire oublier les pièces ennuyantes. 
        (février 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « 25/8 » -
        
        « Mr. Wrong » |  
  
  
  Geffen / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      blink-182 - Neighborhoods 
        
        
          
          
            | 
            Après 8 ans d’absence sur disque et de nombreux projets parallèles, 
            le désormais légendaire trio pop punk effectue son grand retour. Par 
            contre, la question se pose à savoir si le groupe peut toujours être 
            pertinent dans cette scène musicale surchargée de jeunes groupes 
            énergiques, insouciants et irrévérencieux. Après tout, c’est ce qui 
            caractérisait principalement blink-182 à ses débuts et en a fait sa 
            marque de commerce. Le groupe était devenu plus sérieux sur son 
            album éponyme de 2003 et c’est là que son étoile a commencé à pâlir 
            face à de nouveaux groupes comme Simple Plan. 
            Neighborhoods poursuit dans la lignée de leur disque précédent 
            évitant de revenir à l’attitude adolescente de leurs belles années. 
            Les rythmiques punks sont encore bien présentes, mais avec un côté 
            un peu plus atmosphérique, peut-être emprunté au projet parallèle de
            Tom DeLonge, Angels & Airwaves. L’énergie et 
            l’efficacité de titres comme « Ghost on the Dance Floor », 
            « Natives » et « Heart’s All Gone » nous prouvent qu’un groupe comme 
            blink-182 peut encore occuper une place importante dans le paysage 
            rock. Après tout, ils n’ont plus 20 ans, donc c’est probablement 
            préférable de les entendre évoluer plutôt que de s’acharner sur 
            l’humour adolescent de leurs débuts. En plus, ces intégrations 
            quasi-progressives donnent une nouvelle dimension créative à leur 
            musique, même si leurs textes demeurent parfois douteux. Sans rien 
            révolutionner, blink-182 nous prouve qu’il peut encore aller de 
            l’avant en 2011, ce que beaucoup d’autres groupes dans le genre ne 
            semblent pas en mesure de réussir. (chronique principale de novembre 
            2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Up All Night » -
            
            « Heart’s All Gone » |  
  
  
  
  
  Interscope
  / 
  
  
  
  Universal 
      
    
       ½ 
  
    
     |  
      | 
  
   
  
  Brigitte Boisjoli - Fruits défendus 
    
    
      
      
        | 
        Cette ex-participante de Star Académie a créé une certaine attente 
        vis-à-vis son premier album. C’est que sa voix puissante et polyvalente 
        en a fait une des meilleures de son édition, même si elle n’a pu 
        remporter les grands honneurs. Elle nous présente maintenant Fruits 
        défendus, un album de 12 chansons composées par Nelson Minville 
        et Dave Richard totalisant tout juste 40 minutes. L’intensité de 
        la pièce d’ouverture et l’efficacité pop de la chanson-titre rendent 
        tout de suite l’album prometteur. Malheureusement, Brigitte tombe 
        ensuite un peu trop dans la chansonnette et la ballade facile, ce qui ne 
        lui permet pas de montrer toute l’ampleur de son talent vocal. Où sont 
        les pièces rock ou soul qui lui collent si bien à la peau? On retrouve 
        bien quelques mélodies sympathiques, mais peu d’éléments lui permettent 
        de véritablement se démarquer, elle qui a pourtant tout le talent pour 
        se différencier naturellement. Fruits défendus présente un assez 
        mauvais choix artistique pour une artiste si talentueuse avec un si 
        grand potentiel vocal… (mars 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Fruits défendus » |  
  Musicor 
      ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
      
      
      Bombay Bicycle Club - 
      A Different Kind of Fix 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Derrière cette étrange appellation et cette non moins curieuse 
            pochette, se cache en réalité un groupe alternatif du nord de 
            Londres. Troisième album en autant d'années depuis la parution du 
            premier opus, Bombay Bicycle Club, joue sans arrêt la carte de la 
            rupture. Un premier disque pop punk, un second entièrement 
            acoustique, les quatre Londoniens changent encore leur fusil 
            d'épaule avec  A Different Kind of Fix, une nouvelle fois 
            produit par  Jim Abbiss (Arctic Monkeys,
             Kasabian, 
            ...). Résultat, les (très) jeunes anglais livrent un album fouillé 
            et astucieux qui fleure tout de même pas mal les eighties. Entre pop 
            new wave, rythmiques légèrement tribales, ambiances aériennes et 
            psychédéliques, ce troisième essai est incontestablement original 
            par la mixité de ses courants couplée au chant vacillant et 
            volontairement distant de Jack 
            Steadman. Les compositions étonnent 
            autant par la maturité des mélodies que par les arrangements 
            pléthoriques qui donnent à l’ensemble une dimension assez spatiale. 
            Les quatre membres peuvent d’ailleurs se targuer d’offrir de vraies 
            chansons réussies (« How Can 
            You
            Swallow
            So
            Much
            Sleep », « 
            Bad 
            Timing », « Shuffle »,…) qui demanderont certainement de multiples 
            écoutes attentives. Malgré tout, le disque a les défauts de ses 
            qualités. À force de vouloir surprendre tout en gardant une 
            précision d'orfèvre, le groupe oublie parfois de laisser la place au 
            feeling, ce qui rend l’ensemble un peu froid au final… 
            L’imperfection a toujours du bon. (décembre 2011) |  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  The Brains - Drunk Not Dead 
    
    
      
      
        | 
        The Brains est un groupe psychobilly de Montréal qui roule sa bosse 
        depuis 2003. Sur Drunk Not Dead, le trio à haut niveau d’énergie 
        semble atteindre un niveau supérieur alors qu’il se compare 
        avantageusement aux meilleures formations du genre sur la planète. Le 
        jeu est précis et la réalisation met parfaitement en évidence le 
        dynamisme dévastateur des Brains. Les influences rockabilly des années 
        1950 demeurent bien présentes, mais il s’agit bel et bien d’un album 
        punk, un disque qui risque de surprendre un public non averti par sa 
        rapidité et son agressivité. La section rythmique de Pat Kadavar 
        (batterie) et Colin The Dead (contrebasse) martèle 
        inlassablement, pendant que le chanteur/guitariste Rene De La Muerte 
        chante mieux que jamais tout en nous offrant une guitare jouée à la 
        vitesse de l’éclair et distorsionnée à souhait. Dès l’ouverture, vous en 
        aurez plein les oreilles, particulièrement avec « We Are The Brains » et 
        « Six Rounds », mais aussi avec la pop « Take What I Want (Souvenir of 
        Monte Christo) », la pièce en espagnol « Gato Calavera » et la poignante 
        chanson en français « Pourquoi me laisser ». The Brains atteignent 
        définitivement un nouveau sommet avec Drunk Not Dead et ils nous 
        présentent leur album le plus solide à ce jour. (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Six Rounds » |  
  Stomp /
  Union Label Group 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Breaching Vista 
  - Vera City 
    
    
      
      
        | 
        Breaching Vista est un groupe de Kitchener en Ontario qui a d’abord fait 
        sensation avec un mini-album, Breaking the View. Ils nous ont 
        ensuite présenté leur premier album, Vera City, à l’automne 2011. 
        Le groupe se compare facilement à Simple Plan et Hedley, 
        mais aussi à Billy Talent et Jimmy Eat World. Ils nous 
        offrent donc un son rock commercial aux influences pop punk. La plupart 
        des 12 pièces du disque sont déjà prêtes pour les radios commerciales 
        avec des mélodies accrocheuses et des rythmes entraînants, même dans les 
        chansons un peu plus mid-tempo. Elles vous forceront toutes à taper du 
        pied en fredonnant. Malheureusement, Breaching Vista nous propose un 
        style de rock largement surexploité au cours de la dernière décennie et 
        ils ne réussissent pas véritablement à se démarquer de la masse. Ils 
        devraient tout de même réussir à vous faire passer un bon moment si vous 
        aimez le genre. (mai 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Nervous » |  
  
  
  Bright Side 
  
    
       
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Jeff 
  Bridges - Jeff Bridges 
    
    
      
      
        | 
        L’acteur Jeff Bridges avait déjà fait paraître un album en 2000 intitulé
        
        
        Be Here Soon, mais bien peu de gens s’en souvenait lorsqu’il a 
        joué le rôle d’un chanteur country déchu dans le film Crazy Heart. 
        Il nous arrive maintenant avec un album éponyme réalisé par T-Bone 
        Burnett. C’est entouré de musiciens de renom, dont le guitariste 
        Marc Ribot (Elvis Costello, Tom Waits), que Bridges 
        nous offre une majorité de classiques du folk et du country américain. 
        L’album commence en force avec l’excellente « What a Little Bit of Love 
        Can Do » de Stephen Bruton, l’un des rares moments de 
        divertissement sur l’album, malheureusement. La plupart de ses 
        interprétations de pièces de John Goodwin, Greg Brown et
        Bo Ramsey sont ennuyantes et sans saveur. Bridges inclut aussi 3 
        nouvelles compositions, mais qui tombent tout simplement à plat, 
        manquant totalement de l’authenticité americana. (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « What a Little Bit of Love Can Do » |  
  
  
  
  
  Blue Note / 
  
  
  
  EMI 
  / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
      
    
     |  
      | 
  
   
  
  Chris Brown - F.A.M.E. 
    
    
      
      
        | 
        Après le fiasco de 
        
        Graffiti en 2009 et ses frasques avec Rihanna, le 
        chanteur pop / R&B Chris Brown n’a qu’un but avec F.A.M.E. : 
        remettre sa carrière sur les rails. Si on se fie au succès dansant 
        « Yeah 3X » et au succès R&B « Deuces », on peut considérer que c’est 
        réussi. Par contre, l’album possède de grands contrastes, passant de la 
        pop dansante, aux ballades R&B et au rap. Il sera donc plutôt difficile 
        de conserver l’intérêt du public tout au long de l’album. Si vous aimez 
        la pop dansante de « Yeah 3X », « Say It With Me » et « Beautiful 
        People » sont probablement les seuls morceaux qui pourront vous séduire. 
        Si c’est le rap de « Look At Me Now » qui vous plaît, quelques moments à 
        gauche et à droite pourront capter votre attention, mais ils vous 
        sembleront bien rares. Les fans de disco auront un refrain à se mettre 
        sous la dent avec « Oh My Love », mais ça s’arrêtera là. En fait, ce 
        sont probablement les fans de ballades R&B qui en auront le plus pour 
        leur argent avec cet album de Chris Brown. F.A.M.E. présente 
        d’excellents moments, mais un album trop long et trop diversifié nous 
        fait perdre le focus et nous force à passer plusieurs titres. En plus, 
        une version de luxe présente 4 titres additionnels pour un total de 17. 
        Brown semble tout de même sur la bonne voie pour le futur. (avril 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Yeah 3X » -
        
        « Deuces » -
        
        « Look At Me Now » -
        
        « No Bullshit »
         |  
  
  
  
  Jive / 
  
  
  
  
  Sony 
       
    
     |  
      
      | 
    
     
  
  
  Michael 
  Bublé – Christmas 
    
    
      
      
        | 
        Peu de chanteurs peuvent 
        se vanter d’avoir le style parfait pour interpréter des classiques de 
        Noël, sauf Michael Bublé. Le chanteur jazz / pop réussit tout de même à 
        apporter une certaine touche de modernité en certaines occasions, par 
        exemple dans « Jingle Bells » qui met en vedette les  Puppini Sisters. 
        On peut aussi entendre un excellent duo avec  
        Shania Twain pour 
        « White Christmas ». L’ensemble demeure tout de même assez traditionnel 
        avec des interprétations de jazz standard.  
        Christmas est donc 
        idéal pour ceux qui préfèrent les chansons de Noël interprétées de 
        manière un peu plus traditionnelle, sans trop d’inventivité. (novembre 
        2012) |  
  
  
  
  Reprise/ 
  
  
  Warner 
    
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Chris de Burgh - Moonfleet & Other Stories 
    
    
      
      
        | Après plus de 35 ans 
        d’activité, Chris de Burgh décide de s’investir dans l’un des projets 
        les plus ambitieux de sa carrière. À mi-chemin entre le classique et le 
        folk, avec des éléments de pop et de rock, Moonfleet est une 
        œuvre-concept avec des orchestrations majestueuses. Elle intègre 
        également plusieurs narrations, désormais reconnues comme l’une des 
        forces du célèbre chanteur. Moonfleet est un petit village du 
        Dorset en Angleterre immortalisé par le romancier et poète anglais 
        John Meade Falkner. Autant cinématographique que théâtral, l’album 
        trouvera assurément son meilleur véhicule sur scène, là où l’artiste 
        pourra enfin présenter visuellement ce qu’il avait en tête lors de son 
        processus créatif. Même si l’œuvre est audacieuse et grandiose, il reste 
        que l’ensemble, à l’image d’un opéra rock, va dans toutes sortes de 
        directions musicales pas toujours heureuses d’un point de vue créatif. 
        En plus de Moonfleet, le disque se conclut par 6 autres 
        histoires, allant du sourire de la Mona Lisa à l’histoire de l’Iran, ce 
        qui en fait un long CD de 71 minutes. Malgré quelques longueurs et 
        moments moins originaux, Moonfleet risque de plaire à ses fans de 
        longue date qui apprécieront certainement le courage de leur chanteur 
        préféré. (avril 2011) |  
  Ferryman / 
  
  
  
  
  Justin Time / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Bush 
  - The Sea of Memories 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe post-grunge britannique Bush a connu un immense succès dans la 
        foulée de Nirvana dans les années 
        1990. Par contre, le passage à l’an 2000 a semblé plutôt difficile pour
        Gavin Rossdale et sa bande, alors que le groupe faisait preuve 
        d’un manque flagrant de créativité. Sûrement en panne d’inspiration, ils 
        n’ont plus présenté de nouveau matériel depuis 
        
        Golden State il y a 10 ans. Ce fut donc toute une surprise que 
        de voir apparaître un nouveau disque de Bush en 2011! Il s’agit d’une 
        nouvelle mouture du groupe qui performe ici alors que seuls Rossdale et 
        le batteur Robin Goodridge sont de retour. Bush a également 
        acquis les services de Bob Rock en tant que réalisateur. Pour ce 
        nouvel album, Bush revient donc à un rock un peu plus brut, loin des 
        expérimentations électroniques de la fin des années 1990. Le groupe nous 
        propose un rock énergique, prêt pour être présenté dans les arénas. Dès 
        la première écoute de The Sea of Memories, on a l’impression 
        d’entendre la suite de leur excellent premier disque, 
        
        Sixteen Stone, paru en 1994 (sous le nom de Bush X au Canada). 
        Les « power ballads » sont laissées de côté, enfin! On nous offre quand 
        même une ballade au piano en « All Night Doctors », mais il s’agit là 
        d’un des seuls contrastes avec l’ensemble passablement énergique. En 
        fait, tout ce qu’il manque à The Sea of Memories pour en faire un 
        grand album, ce sont quelques titres un peu plus mémorables, quelques 
        succès instantanés. Pour le reste, voici Bush dans le meilleur de sa 
        forme. (décembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « The Sound of Winter » |  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Kate Bush 
  - 50 Words for Snow 
    
    
      
      
        | Kate Bush nous présente 
        son premier album de matériel original depuis le disque double 
        
        Aerial paru en 2005. Mais surtout, il s’agit seulement de son 2e 
        album depuis 
        
        The Red Shoes lancé en 1993 et accueilli froidement par la 
        critique. Véritable perfectionniste en studio, Kate aime prendre son 
        temps pour nous offrir un album à la hauteur de nos attentes. Et elle 
        semble frapper dans le mille avec ce nouvel enregistrement pour 
        accompagner vos froides soirées d’hiver. Elle nous offre seulement 7 
        titres s’étirant sur plus de 65 minutes. On retrouve plusieurs longues 
        pièces sirupeuses et spatiales qui demandent absolument un grand effort 
        d’écoute. Il faut vraiment se laisser imprégner par cette atmosphère 
        particulière, et lorsqu’on y arrive, on peut enfin réaliser à quel point 
        Kate nous présente un album de grande qualité. Par contre, elle risque 
        fort d’en endormir plusieurs, puisqu’il y a bien peu de contenu 
        entraînant ou à tendance un peu plus pop sur cet album. Les chansons 
        sont centrées autour du thème de l’hiver et l’accompagnement se limite 
        au piano et à une batterie très discrète. Quelques arrangements minimaux 
        viennent quelque peu ajouter de l’envergure à l’ensemble, mais le son 
        demeure essentiellement discret, tout en douceur. Kate nous présente un 
        duo avec Elton John sur « Snowed in at Wheeler Street » et il 
        s’agit assurément de l’un des moments forts du disque. Pour le reste de 
        l’album, soit vous adorerez, soit vous aurez de la difficulté à vous 
        rendre à la fin sans somnoler. Mais dans tous les cas, Kate Bush réussit 
        à nous offrir un disque solide d’un point de vue artistique. (février 
        2012) |  
      
      
      Noble & Brite / 
      
      
      
      EMI 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Taurey Butler - Taurey Butler 
    
    
      
      
        | Taurey Butler est un 
        pianiste et compositeur de jazz originaire du New Jersey qui est 
        maintenant installé à Montréal. Dès l’âge de 7 ans, il étudie le piano 
        qu’il perfectionnera inspiré par Oscar Peterson. Il a collaboré 
        pendant plusieurs années avec le chanteur et bassiste Eldee Young. 
        Accompagné d’Éric Lagacé à la basse et de Wali Muhammad à 
        la batterie, Butler nous présente ici son tout premier album. Il nous 
        offre des classiques du jazz, mais aussi des compositions originales, 
        avec une puissante maîtrise technique. Il impressionne par ses mélodies 
        et la comparaison avec Oscar Peterson n’en est que plus flatteuse. 
        Taurey Butler est assurément un pianiste de grand talent qui réussit à 
        nous conquérir rapidement. Voici donc un très bon premier disque par un 
        musicien qui aura une longue carrière. (mars 2012) |  
  
  
  
  
  Justin Time 
  / 
  
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Cake -
  Showroom of Compassion 
    
    
      
      
        | Le groupe rock 
        alternatif californien Cake n’a plus vraiment connu de grands succès 
        depuis 
        
        Fashion Nugget en 1996 qui contenait leur très bonne relecture 
        du succès disco « I Will Survive ». Pourtant, ils nous présentent 
        maintenant leur 4e album depuis ce temps, leur 6e au total en près de 20 
        ans de carrière. Leur dernier disque, 
        
        Pressure Chief, datait tout de même de 2004, donc on peut dire 
        que Showroom of Compassion représente un retour pour eux, sept 
        ans plus tard. Cake est la vision d’un seul homme, John McCrea, 
        qui n’est vraisemblablement entouré que de musiciens d’accompagnement. 
        Ça s’entend encore une fois sur ce nouvel album alors que la section 
        rythmique ne vole en aucun moment la vedette à son chanteur étoile, 
        présentant un groove intéressant sans plus. Pourtant la voix monotone de 
        McCrea pourrait si facilement se faire damer le pion par des 
        arrangements musicaux efficaces. Encore une fois, le groupe nous propose 
        une reprise, « What’s Now Is Now », une pièce quelque peu obscure de 
        Frank Sinatra. Les titres les plus intéressants du disque s’arrêtent 
        à « Long Time », « Got To Move », « Mustache Man (Wasted) » et « Sick of 
        You », même si l’instrumentale « Teenage Pregnancy » n’est pas dénuée 
        d’intérêt non plus. Malheureusement, on trouve un peu trop de pièces 
        moyennes pour en faire un album de qualité supérieure. L’ensemble, qui 
        nous rappelle Beck en plusieurs occasions, possède quand même une 
        certaine originalité, mais ce n’est pas suffisant pour rendre l’album 
        excitant. (février 2011) |  
  
      Upbeat 
  / 
      
  
  
  
  Warner 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Camille 
  - Ilo Veyou 
    
    
      
      
        | 
        Depuis ses débuts, Camille Dalmais a su attirer l’attention des amateurs 
        de nouvelle pop française, autant en solo qu’au sein de Nouvelle 
        Vague. Elle nous revient avec un 4e album solo, Ilo Veyou, 3 
        ans après 
        
        Music Hole qui fut acclamé de la critique. Camille nous offre 
        ici un album entièrement acoustique, naturel et tout en douceur. Pour 
        obtenir encore plus de naturel à l’ensemble, les musiciens ont joué 
        live en studio, sans casque ni métronome. Il n’y a que sa voix 
        qu’elle a démultipliée pour obtenir une chorale d’enfants. Plusieurs 
        musiciens et techniciens d’envergure ont collaboré à cet album bien 
        particulier. Clément Ducol a créé les arrangements pour quatuor à 
        cordes, en plus de jouer de la guitare et du piano préparé. L’album a 
        été mixé par Oz Friz (Tom Waits) et ce sont des brodeuses 
        professionnelles qui ont créé la pochette, Nadège Richer et 
        Priscille Pulisciano. Ilo Veyou est un album bilingue qui 
        raconte l’amour sur des ballades folkloriques, ritournelles et hommages 
        au R&B classique. « Le berger » nous transporte au Moyen-Orient, alors 
        que « Tout dit » conclut le disque en nous amenant dans l’atmosphère de
        Björk. Elle peut aussi demeurer dans la pop classique française, 
        prenant un accent à la Édith Piaf sur « La France ». L’album de 
        40 minutes contient 15 titres qui explorent donc diverses influences. Il 
        s’agit d’un très beau disque, quelque peu hétéroclite, mais qui s’écoute 
        très bien jusqu’à la fin. (mars 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « L’étourderie » (live) |  
  
  
  
  Virgin / 
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
    
     
  Caracol 
  - Blanc mercredi 
    
    
      
      
        | 
        Caracol (Carole Facal), l’une des moitiés de l’ancien duo
         
        Dobacaracol, nous revient avec un 2e album tout en douceur et en 
        intimité.  Blanc mercredi
         présente une musique chaude et 
        réconfortante qui contribuera assurément à réchauffer vos froides 
        soirées d’hiver. Caracol nous offre de sa voix douce 11 pièces dont 
        trois en anglais, qui sont les moins intéressantes du disque. Elle 
        laisse de côté les rythmes reggae pour nous présenter une pop légère et 
        accrocheuse, parfois à tendance folk. Parmi les incontournables, notons 
        la chanson-titre, mais aussi les excellentes « Quelque part » et « Feu 
        d’artifice ». En plus de nous présenter sa quête du bonheur, 
        Caracol 
        nous montre aussi un côté gamin, particulièrement avec « Je volerai ton 
        baiser ». Si son premier album,  
        
        L’arbre aux parfums,
         présentait de biens bons moments, elle 
        gagne en assurance sur ce nouvel enregistrement qui est plus solide 
        jusqu’à la fin. (janvier 2012) 
        Vidéoclip : 
        
        « Certitudes » |  
  Grosse Maman / 
  
  
  Indica 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  The Cars -
  Move Like This 
    
    
      
      
        | 
        Après plus de 20 ans d’absence, l’excellent groupe new wave de Boston 
        profite d’un regain de vie du genre chez de nombreux groupes rock pour 
        nous revenir avec un nouvel album. Bien sûr, ils ont perdu leur 
        bassiste, Benjamin Orr, décédé d’un cancer en 2000, mais ça ne 
        les aura pas empêchés d’effectuer un retour, tant attendu depuis leur 
        séparation en 1988. Il y avait bien eu une tentative de réunion en 2005 
        par Elliot Easton et Greg Hawkes, mais Ric Ocasek 
        et David Robinson avaient décliné l’invitation. Easton et Hawkes 
        ont quand même poursuivi leur idée sous le nom des New Cars avec
        Todd Rundgren, mais cette fois-ci, il s’agit de véritables 
        retrouvailles pour les 4 membres originaux restants. Ils ont demandé les 
        services du réalisateur Jacknife Lee, qui prend aussi le poste 
        vacant de bassiste. Sur Move Like This, le groupe reprend 
        exactement là où il se trouvait lorsqu’il était au sommet de sa carrière 
        au milieu des années 1980. En fait, il s’agit peut-être ici de l’album 
        qui aurait dû être le successeur de 
        
        Heartbeat City paru en 1984, plutôt que le médiocre 
        
        Door To Door 3 ans plus tard. On retrouve les mêmes riffs et 
        synthétiseurs efficaces que sur leurs meilleurs enregistrements, et 
        plusieurs des compositions présentes ici risquent de faire pâlir 
        quelques groupes new wave des années 2000 (« Blue Tip », « Too Late », 
        « Keep On Knocking », « Sad Song »). Les Cars nous présentent donc l’un 
        des retours les plus réussis de 2011, pour le plus grand plaisir de 
        leurs nombreux fans nostalgiques. (juillet 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Blue Tip » -
        
        « Sad Song » |  
    
    Hear /
    
      
      
      Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Luz Casal -
  Un Ramo de Rosas 
    
    
      
      
        | Luz Casal est 
        probablement la plus grande voix féminine espagnole d’aujourd’hui, en 
        plus d’être une grande auteure et compositeure. Depuis le début des 
        années 1980, elle constitue un véritable symbole de fierté féminine chez 
        les hispanophones. Avec Un Ramo de Rosas, on peut découvrir 14 de 
        ses pièces les plus célèbres. Parmi celles-ci, notons plus 
        particulièrement l’incontournable « Piensa en mi » mis à l’avant-scène 
        par le film Talons aiguilles de Pedro Almodovar. Même si 
        la compilation couvre les 30 ans de la carrière de la chanteuse, on peut 
        entendre 4 titres de son album 
        
        La Pasion paru en 2009. On peut aussi entendre 3 
        morceaux inédits : « Gracias a la Vida » de Violeta Parra, la 
        chanson-titre, ainsi que « 18 Anos », une version espagnole du classique 
        de Dalida « 18 ans » mixée par le groupe français Nouvelle 
        Vague. Une édition spéciale de l’album contient un 2e CD. Un Ramo 
        de Rosas propose une excellente façon de découvrir cette grande 
        chanteuse pop espagnole. (avril 2012) |  
  
  
  
  Blue Note / 
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Cascada - Original Me 
    
    
      
      
        | 
        Cascada est un trio allemand d’euro-pop dansante dirigé par la chanteuse
        Natalie Horler. Après 2 albums médiocres, le groupe a eu son 
        premier véritable succès planétaire en 2009 avec l’album 
        
        Evacuate the Dancefloor et la chanson-titre à succès. Deux ans 
        plus tard, ils sont de retour avec Original Me. Les principaux 
        succès du trio ont souvent été des reprises ou des pièces présentant des 
        ressemblances gênantes avec d’autres chansons connues, « Evacuate the 
        Dancefloor » se comparant par exemple un peu trop facilement à « Just 
        Dance » de Lady Gaga. C’est donc avec un certain sourire que l’on 
        voit apparaître le titre de ce nouvel album. Et on conserve le sourire 
        lors de la première pièce, « San Francisco », qui se compare 
        dangereusement à « California Gurls » de Katy Perry. Plusieurs 
        autres pièces de l’album présentent des ressemblances embarrassantes 
        avec des artistes en vogue comme Lady Gaga. On retrouve bien quelques 
        pièces dansantes efficaces, mais l’ensemble manque désespérément 
        d’originalité et contient beaucoup trop de chansons sans intérêt et 
        ennuyantes. (septembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Pyromania » -
        
        « San Francisco » |  
  
      
  
  
  
  Universal 
  
  
      
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Keshia 
  Chanté - Night & Day 
    
    
      
      
        | 
        Keshia Chanté est une jeune chanteuse pop / R&B ontarienne qui est 
        fortement influencée par Beyoncé. Elle nous offre une musique pop 
        à la fois énergique et remplie de sensualité. Plusieurs titres possèdent 
        un grand potentiel commercial, à commencer par les simples « Table 
        Dancer », « Test Drive », « Set U Free » et « Shooting Star ». 
        L’ensemble du disque peut aussi être aisément transporté sur les 
        planchers de danse. À ses influences R&B, Keshia ajoute des éléments 
        électroniques et une guitare électrique occasionnelle qui viennent 
        ajouter à la palette musicale de la chanteuse et enrichissent du même 
        coup sa musique. L’album de 14 titres contient plusieurs morceaux 
        solides qui n’ont rien à envier aux meilleures artistes américaines dans 
        le genre. Avec Night & Day, Keshia Chanté prend définitivement la 
        place qui lui revient au côté des grands. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Table Dancer » -
        
        « Test Drive » -
        
        « Set U Free » -
        
        « Shooting Star » |  
  
  
  Tanjola / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Chase and Status - 
  No More Idols 
    
    
      
      
        | 
        Chase and Status est un duo électronique de Londres formé des DJ Saul 
        Milton et Will Kennard. Ils proposent un son drum ‘n’ bass 
        toujours dansant qui leur a mérité une certaine reconnaissance au cours 
        des dernières années, surtout en Angleterre. Alors que le drum ‘n’ bass 
        était plutôt retombé dans l’underground depuis quelques années, Chase 
        and Status a réussi à le ramener à l’avant-plan avec son premier disque,
        
        
        More Than Alot, en 2008. No More Idols est leur 2e album 
        complet et inclut des collaborateurs de renom : Tinie Tempah, 
        Dizzee Rascal, Cee-Lo Green, White Lies, Plan B 
        et plusieurs autres. L’album prend donc une tangente encore plus pop que 
        le précédent et possède tous les ingrédients pour percer à grande 
        échelle avec des rythmes grandement énergiques et des mélodies 
        mémorables. L’album démarre véritablement à la 3e pièce avec 
        l’excellente « Let You Go ». Par la suite, « Blind Faith », mettant en 
        vedette Liam Bailey, n’est pas sans nous rappeler Moby du 
        temps de
        
        Play avec un mur de son incroyable. Quant à Cee-Lo Green, il 
        nous les rend particulièrement intéressants sur l’excellente pièce 
        dubstep « Brixton Briefcase ». Chase and Status nous offrent un album 
        très varié avec No More Idols allant de pièces électro 
        atmosphériques (« Embrace » avec White Lies) à du rap metal (« Hypest 
        Hype »). Certaines pièces sont faites sur mesure pour les clubs alors 
        que d’autres demeureront assurément dans l’underground. Mais, ce qui est 
        certain c’est que Chase and Status nous présentent un album créatif et 
        différent, sûrement l’un des meilleurs de l’année dans le genre. 
        (décembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « End Credits » -
        
        « Blind Faith » -
        
        « Time » -
        
        « Flashing Lights » |  
  
  
  
  Mercury 
  / 
  
  
  
  
  
  Universal 
  
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
      
      Chickenfoot 
      - 
      Chickenfoot III 
      
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Et de cet album de 
            Chickenfoot, 
            que retiendra-t-on au final? Le trait d'esprit foireux qui a poussé 
            le groupe à appeler son deuxième album  
            Chickenfoot III? 
            Comme si  Chad 
            Smith – qui a 
            perdu son groove 
            au passage - n'avait déjà pas à rougir de ses dernières livraisons 
            avec les  Red Hot, 
            comme si  Sammy 
            Hagar et  
            Michael Anthony 
            n'avaient pas assez donné dans le hard kitsch et que  
            Satriani 
            était en mal de travail en équipe. Déjà pas très intéressant avec 
            leur première livraison, les vieux de la vieille réussissent à être 
            encore moins captivants avec ces onze titres poussiéreux sortis d'un 
            bar miteux pour  
            bikers 
            défraîchis. Sans compter les ballades mielleuses que n’auraient pas 
            reniées  
            Bon Jovi 
            (« Different
            Devil 
            ») ou les riffs balourds qui ne valent pas une patte de poulet (ça 
            tombe bien). 
            Chickenfoot est 
            peut-être un exutoire, un délire entre potes en fond de cale… Mais 
            quel intérêt? Même les quelques soli de 
            Satriani, 
            pourtant tout en retenue lorsqu’on connaît le mitrailleur, sonnent 
            comme de vieilles recettes mal ficelées. Mais peut-être que les 
            nostalgiques du hard 
            fm des années 1980 y 
            trouveront leur compte. Coluche disait :  
            
            « De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux 
            qui se taisent ». 
            À bon entendeur… (janvier 
            2012) |  
  
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Julien 
  Clerc - Fou, peut-être 
    
    
      
      
        | Après un très solide 
        album en 2008 avec 
        
        Où s’en vont les avions?, Julien Clerc est de retour avec 
        Fou, peut-être. Il y chante les textes de plusieurs gros noms de la 
        chanson française comme Charles Aznavour (« Les souvenirs »), 
        Maxime Le Forestier (la chanson-titre) et Gérard Manset (« Le 
        père dit à son fils », « Sur la plage, une enfant »). Il chante aussi 
        les textes de chanteurs de la nouvelle génération : Julien Doré,
        Alex Beaupain et Mike Ibrahim. Magnifiquement réalisé par
        Philippe Uminsky, l’album présente de superbes orchestrations 
        pour enrichir toutes ces chansons axées vers les mots. On retrouve tout 
        de même quelques moments piano-voix, particulièrement « L’amour prend 
        tout ». Enregistré rapidement alors que Julien chantait directement avec 
        les musiciens, l’album présente un côté naturel très apprécié. La 
        richesse des arrangements et des instruments donne de l’envergure à 
        l’album et le rend doublement séduisant. C’est donc encore une fois un 
        disque de grande qualité que nous offre un Julien Clerc toujours au 
        sommet de son art. (mars 2012) |  
  
  
  
  Virgin / 
  
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      Coldplay 
      - Mylo Xyloto 
        
        
          
          
            | 
            Le très populaire groupe britannique Coldplay est de retour avec son 
            5e album, Mylo Xyloto. Il faut bien l’avouer : une parenté a 
            toujours existé entre Coldplay et U2. 
            Mais là on pousse un peu la note en demandant les services de 
            Brian Eno, lui qui a participé à certains des meilleurs albums 
            de la carrière de U2. Eno a au moins 
            l’avantage de créer des atmosphères planantes plutôt intéressantes, 
            ajoutant du même coup une certaine envergure à l’album. Quelques 
            titres se démarquent véritablement comme « Hurts Like Heaven », 
            « Charlie Brown » et « Major Minus ». Les premiers extraits, « Every 
            Teardrop is a Waterfall » et « Paradise », sont également des pièces 
            de qualité qui nous habitent rapidement. Pour le reste, Coldplay 
            demeure dans un style convenu, rien de bien original. Les mélodies 
            sont efficaces et les atmosphères, grandioses, mais il vient un 
            moment où on a l’impression d’avoir fait le tour du jardin et la 
            moitié du disque vient à peine d’être franchie. L’idée d’inviter 
            Rihanna pour un duo sur « Princess of China » n’était pas 
            mauvaise en soi pour augmenter les chances de succès, mais la 
            composition ne permet pas d’exploiter tout le talent de la chanteuse 
            pop qui ne fait acte que de présence. L’album présente 14 titres 
            incluant quelques transitions, mais en réalité, on aurait pu se 
            limiter à un mini-album en le coupant de moitié. On y trouve un 
            manque évident d’inspiration, ce qui est bien dommage pour un groupe 
            de cette réputation qui ne nous avait rien présenté de neuf depuis 
            trois ans. Malgré de bons moments, Mylo Xyloto constitue 
            assurément l’album le plus faible du groupe à ce jour. (chronique 
            principale de décembre 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Every Teardrop is a Waterfall » -
            
            « Paradise » |  
    
       
  
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  Cold 
      War Kids - Mine Is Yours 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Que s'est-il passé avec les Cold War Kids? L'écart entre 
             
            
            Robbers 
            & Cowards, leur excellent premier album, et
             Mine Is Yours, 
            troisième livraison des Américains, est tel que la lobotomie est une 
            piste plus que crédible. Désossé de fond en comble, le remarquable 
            rock indé froid, pesant et habité de 
      
            
            Robbers 
            & Cowards est 
            passé à la moulinette. En ressort une pop gorgée du soleil de 
            Californie, chargée de concessions, taillée proprement pour les 
            radios et le commerce. Le virage commençait à se faire sentir sur le 
            deuxième opus mais là, à y regarder de plus près,  
            Mine Is Yours 
            est produit par  Jacquire King, responsable des dernières 
            livraisons de  Norah Jones et des
             Kings of Leon. CQFD. 
            Mais il n'est pas seul responsable, Cold War Kids a appris à aimer 
            le travail en studio et ça se sent. Plus de place à l'approximation, 
            tout est lissé, huilé et ficelé. Le son – mid tempo et guitares à 
            écho - est digne des groupes de ces dernières années, flirtant donc 
            avec les Kings of Leon, 
            Vampire Weekend et
             Coldplay. 
            Et puis cette voix, celle de  
            Nathan Willet, toujours juste et 
            profonde mais diablement moins chargée d'émotion qu'auparavant, 
            lorsqu'elle flirtait avec la fragilité d'un  
            Jeff Buckley ou 
            d'un  Devendra Banhart. Sans être défaitiste et passer à côté 
            de quelques morceaux réjouissants (« Royal Blue », « Sensitive Kid 
            ») et surtout sans jouer les nostalgiques anonymes, 
            
            Mine Is Yours 
            ne maintient pas les premières érections du Cold War Kids de 
      
            
            Robbers 
            & Cowards. Mais nul ne doute que les Californiens 
            s’auront s’attirer la sympathie d’une autre partie de fans… tant 
            mieux pour eux. De toute façon, la messe était dite depuis longtemps 
            et Nathan Willet a reconnu que le groupe souhaitait faire quelque 
            chose de plus énorme. Quelque part, c’est raté. (février 2011) |  
      ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Les Cowboys Fringants - 
      Que du vent 
        
        
          
          
            | 
            Trois ans après 
            
            L’expédition, les Cowboys Fringants sont enfin de retour 
            avec un nouvel album. Les Cowboys étaient tellement attendus que les 
            fans ont voté pour eux comme groupe de l’année au dernier gala de l’Adisq, 
            même s’ils avaient passé l’année en écriture. Le disque n’était pas 
            encore sur les tablettes que la machine à rumeur s’était déjà 
            emballée à son sujet. Un disque plus rock, avec un nouveau style, 
            etc. Même s’il est vrai que « Télé » en ouverture du CD et « Party! » 
            présentent peut-être une énergie rock jamais entendue jusque là, il 
            reste que l’ensemble demeure dans le style bien connu du groupe, 
            soit un parfait mélange entre musique traditionnelle et country, le 
            tout dans un emballage jeune et énergique qui est un gage de 
            popularité depuis leurs débuts il y a déjà 14 ans. La guitare 
            acoustique et le violon sont toujours au cœur du son du groupe. Pour 
            les textes, les Cowboys Fringants ne peuvent évidemment pas 
            s’empêcher de dénoncer tout ce qui les agace. Ça commence avec les 
            filles qui veulent passer à la télévision à tout prix dans « Télé » 
            et ça va jusqu’au cynisme ambiant dans « Classe moyenne (avec 
            anchois) ». Le premier extrait, « Paris-Montréal », est la pièce 
            énergique par excellence pour connaître un succès assuré. Le groupe 
            peut aussi écrire de bonnes chansons d’amour un peu plus légères 
            (« Comme Joe Dassin »), même s’il ne peut s’empêcher d’y présenter 
            un côté sombre. L’album de 11 titres totalisant seulement 41 minutes 
            présente une belle continuité et surtout, un nombre incalculable de 
            mélodies inoubliables. On y retrouve donc une majorité de succès 
            potentiels qu’ils pourront trimbaler en tournée au Québec et en 
            France au cours des 2 ou 3 prochaines années. Que du vent 
            constitue encore une fois un excellent album de la part de l’un des 
            meilleurs groupes québécois de sa génération. (janvier 2012) |  
  
  La Tribu 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Taio Cruz - Ty.O 
        
        
          
          
            | 
            Le chanteur pop anglais Taio Cruz est devenu une vedette 
            internationale avec son 2e album paru en 2010, 
            
            Rokstarr, qui incluait les mégasuccès « Dynamite », « Break 
            Your Heart » et « Higher ». Fort de cette nouvelle reconnaissance, 
            il revient avec la même recette sur Ty.O, soit des pièces 
            euro pop énergiques taillées sur mesure pour les planchers de danse. 
            L’album débute en effet avec un autre succès monstre, « Hangover » 
            (avec Flo Rida), qui sert véritablement de locomotive à ce 
            nouveau disque d’à peine 40 minutes. David Guetta a donné une 
            nouvelle énergie à Cruz qui met de l’avant les rythmes house par 
            rapport aux chansons R&B tout au long du CD. On peut d’ailleurs 
            entendre à la toute fin du disque leur collaboration de « Little Bad 
            Girl » (avec Ludacris) parue plus tôt sur l’album de Guetta,
            
            
            Nothing But the Beat. Ce 3e album de Taio Cruz peut sembler 
            rapidement répétitif, puisque l’originalité n’est pas souvent au 
            rendez-vous. Par contre, l’énergie débordante dont il fait preuve 
            jusqu’à la fin compensera largement et contribuera à satisfaire 
            pleinement ses nouveaux fans acquis avec
      
            
            
            Rokstarr. (chronique principale de mars 2012) 
            Vidéoclips :
            
            « Hangover » -
            
            « Troublemaker » -
            
            « Little Bad Girl » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
      
    
     |  
      | 
    
     
  
  Cut Copy - Zonoscope 
    
    
      
      
        | 
        Cut Copy est un groupe d’électro indie australien qui n’hésite pas à 
        emprunter à la pop dansante des années 1980, avec une grande utilisation 
        des synthétiseurs. Après un album qui leur a permis de se démarquer en 
        2008 (In 
        Ghost Colours), le groupe est de retour avec Zonoscope. 
        Combinant à la fois le rock dansant et les mélodies pop accrocheuses, 
        Zonoscope poursuit là où avait laissé leur album précédent, en y 
        ajoutant un petit côté joyeux que l’on remarque tout de suite à la pièce 
        d’ouverture, « Need You Now ». Les harmonies vocales sont riches et nous 
        transportent à merveille vers l’été, la saison idéale pour faire jouer 
        cet album en boucle. Cut Copy présente tout de même un peu de mélancolie 
        dans des pièces comme « Strange Nostalgia for the Future » et la ballade 
        « Hanging Onto Every Heartbeat ». L’ensemble de Zonoscope offre 
        une belle unité, ce qui en fait un digne successeur de
  
        
        
        In Ghost Colours. Il n’y manque peut-être qu’un hit pour 
        en faire l’un des meilleurs albums de l’année. (mai 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Need You Now » |  
  Modular / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Étienne 
  Daho - Monsieur Daho (2 CD) 
    
    
      
      
        | 
        Pour célébrer ses 30 ans de carrière, Étienne Daho nous offre rien de 
        moins qu’une compilation double de ses plus grands succès, sa première 
        compilation depuis 1998. On y trouve 38 succès, titres rares et 
        collaborations, tous sélectionnés par Daho lui-même. On peut également 
        entendre 2 morceaux inédits, « Des heures hindoues » (en duo avec 
        Vanessa Paradis) et « L’adorer » (en duo avec Catherine Deneuve). 
        Parmi les autres collaborateurs, on peut entendre Charlotte 
        Gainsbourg, Jacques Dutronc, Alain Bashung, 
        Françoise Hardy, Jeanne Moreau, Marianne Faithfull, 
        Air, Jane Birkin et plusieurs autres. Un grand nombre des 
        pièces présentées le sont dans une version différente de celle que l’on 
        a tous entendue, soit une version en concert, démo ou remixée. De toute 
        façon, Monsieur Daho brosse un excellent portrait de ce géant du 
        pop rock français. Veuillez noter que 3 de ses albums sont également 
        réédités dans des versions remasterisées de luxe de 2 CD : 
        
        Mythomane (1981), 
        
        Pop Satori (1986) et 
        
        Corps et Armes (2000). (mars 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « If » (en duo avec Charlotte Gainsbourg) |  
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Danger Mouse & Daniele Luppi - Rome 
    
    
      
      
        | Rome est le 
        résultat d’une collaboration entre le réalisateur Danger Mouse et le 
        compositeur italien Daniele Luppi. L’album rend hommage de plein front 
        au traditionnel western spaghetti du cinéma italien. Pour compléter le 
        projet, quoi de mieux que d’amener les voix de Jack White (White 
        Stripes) et Norah Jones! Leur collaboration nous donne rien 
        de moins que les meilleurs moments de l’album avec Norah Jones sur 
        « Season’s Trees » et « Black » et Jack White sur « Two Against One » et 
        « The World ». Le reste de l’album est instrumental et navigue dans des 
        atmosphères à la Morricone digne des films de Tarantino.
        Rome s’écoute avant tout comme une bande originale de film avec 
        quelques inégalités, mais une grande capacité à créer des images en soi. 
        C’est un projet intéressant et unique, mais qui ne plaira assurément pas 
        à un large public. (août 2011) |  
  
  
  
  Parlophone / 
  
  
  
  
  EMI 
  
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Dangerous! - Teenage Rampage 
        
        
          
          
            | 
            Une énergie débordante et le désir de s’éclater, voilà ce qui 
            caractérise le groupe australien Dangerous! Nouvellement signé sur 
            l’étiquette Epitaph en 2011, le groupe a enfin pu nous présenter son 
            tout premier album, Teenage Rampage. Le quatuor nous offre un 
            son punk garage / rock ‘n’ roll particulièrement énergique avec 
            quelques influences métal lorsqu’il laisse aller son agressivité. En 
            fait, les membres de Dangerous! sont dans leur musique comme ils 
            sont dans la vie, soit 4 jeunes qui aiment se saouler et saccager 
            leurs chambres d’hôtels. Les compositions sont simples et un seul 
            des 12 morceaux franchit la barre des 3 minutes, soit le dernier, 
            « D! or Die ». Il s’agit donc d’une musique de défoulement par 
            excellence. La réalisation de Ulrich Wild (Deftones,
            Pantera) est plutôt brute et conserve le côté sale de la 
            musique de Dangerous! qui peut s’apparenter par moments à The 
            Hives. Notons aussi que l’album a été mixé par Marc McClusky 
            qui a travaillé entre autres avec Weezer. Ce premier 
            enregistrement de Dangerous! ne révolutionne assurément pas le rock 
            ‘n’ roll, mais il présente tout de même un bon divertissement, 
            extrêmement dynamique. (découverte du mois de février 2012) 
            Vidéoclip : 
            
            « Not One of You » |  
  
  
  
  
  Epitaph 
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      The 
      Dears - Degeneration Street 
        
        
          
          
            | 
            Le groupe de rock indépendant montréalais The Dears nous revient 
            avec un 5e album. Même si 
            
            Missiles, leur précédent disque, avait moins réussi à capter 
            l’attention, le groupe continuait néanmoins à nous proposer une 
            musique de qualité, qui sortait des sentiers battus. C’est à nouveau 
            le cas sur ce nouvel enregistrement, puisque le groupe nous offre 
            une musique créative et profonde. Malgré un côté certainement 
            difficile d’approche dans leur musique, les Dears réussissent à tout 
            coup à nous lancer des mélodies mémorables. Moins atmosphérique que 
            le disque précédent, Degeneration Street revient à des 
            orchestrations d’envergure, souvent accompagnées de grandes envolées 
            vocales (parfois exagérées) de Murray Lightburn. Les 
            influences des Dears viennent directement de la pop britannique des 
            années 1990 et c’est ce qui peut parfois agacer. En effet, même si 
            le groupe demeure créatif, il peut sonner quelque peu vieillot en 
            certaines occasions. Il faut avouer que si le groupe a influencé 
            Arcade Fire au départ, ces autres Montréalais ont su beaucoup 
            plus évoluer que The Dears au cours des dernières années. Avec 
            Degeneration Street, The Dears nous offrent encore une fois un 
            album plutôt long (près de 60 minutes), mais qui a le mérite d’être 
            intéressant jusqu’au bout. Les moments rock sont à la fois créatifs 
            et énergiques, tandis que les moments plus doux ou mid-tempo 
            présentent un bon portrait de l’envergure de leur talent. Sans 
            rivaliser avec 
            
            No Cities Left ou 
            
            Gang of Losers, Degeneration Street est 
            définitivement un album de grande qualité, encore une fois… 
            (chronique principale de mars 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Omega Dog » |  
  Pheromone 
  / Maple 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Death Cab For Cutie - Codes 
  and Keys 
    
    
      
      
        | 
        Après l’excellent 
        
        Narrow Stairs il y a 3 ans, le groupe indie rock américain est 
        de retour avec un 7e album studio. Ce qui frappe d’abord avec Codes 
        and Keys, c’est qu’il présente un côté beaucoup moins sombre que son 
        prédécesseur. Les ballades sur les amours perdus semblent derrière 
        Ben Gibbard, peut-être parce qu’il s’est marié depuis le précédent 
        disque… Ici, il prend plutôt pratiquement la moitié de l’album à rendre 
        hommage à la vie, ce qui présente une cassure certaine avec l’œuvre 
        antérieure du groupe. Un autre changement majeur par rapport au Death 
        Cab For Cutie qu’on connaissait est l’emploi plus fréquent des claviers 
        qui prennent les devants sur les guitares en de nombreuses occasions. Le 
        groupe utilise aussi un peu plus les possibilités du studio et de la 
        programmation. Les mélodies et le style général demeurent identifiables 
        à Death Cab For Cutie, mais il s’agit certainement ici de leur album le 
        plus travaillé en carrière. Même si le contenu demeure intéressant en de 
        nombreuses occasions, le groupe a définitivement privilégié le contenant 
        au contenu dans le cas de Codes and Keys. Pas certain que c’était 
        la bonne direction à emprunter, mais il s’agit tout de même d’un autre 
        bon album pour ce groupe qui semble collectionner les enregistrements de 
        qualité depuis le début de sa carrière. (juillet 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « You Are a Tourist » |  
  
  
  
  Atlantic / 
  
  
  
  
  Warner 
  
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  The Decemberists - The King is Dead
  (CD + DVD) 
    
    
      
      
        | 
        The King is Dead est le 5e album de ce groupe indie rock de 
        Portland en Oregon. Avec ce nouvel enregistrement, les Decemberists 
        montrent plus que jamais leur admiration pour R.E.M., Peter 
        Buck prêtant même son jeu de guitare à 3 pièces dont l’excellente « Calamity 
        Song » (dans le plus pur style de R.E.M.). Quant au premier extrait, 
        « Down by the Water », il nous rappelle « The One I Love ». On peut 
        aussi entendre de nombreuses influences folk et country tout au long du 
        disque avec de la guitare slide et des harmonies vocales typiques à ces 
        genres musicaux. Le groupe nous propose possiblement ses chansons les 
        plus accessibles à ce jour. Par contre, elles ne sont pas toutes aussi 
        intéressantes, ce qui enlève un peu de qualité à l’ensemble de l’album. 
        En boni, vous aurez droit à un DVD présentant Pendarvia, un 
        making of de l’album d’une trentaine de minutes. (mars 2011) 
        Vidéoclip :
        
        Introduction |  
  
  
  
  Capitol
  / 
  
  
  
  
  
  
  EMI 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Claire Denamur - Vagabonde 
    
    
      
      
        | 
        Claire Denamur est une jeune chanteuse française qui en est à son 2e 
        album. Elle présente une musique mélangeant le folk, le blues et le 
        country, soit une musique beaucoup plus américaine que française. 
        Enregistré à Montréal, l’album a été réalisé par Jean Massicotte 
        (Arthur H, Lhasa) et il s’inspire de légendes américaines 
        comme Johnny Cash, Tom Waits et Crosby Stills & Nash. 
        Même si elle n’est âgée que de 27 ans, Claire Denamur présente une très 
        belle maturité dans ce disque. Sa voix est éraillée juste à point et 
        elle sait autant rendre hommage à ses héros que proposer une musique 
        bien de son époque. Pour plusieurs pièces du disque, elle collabore à 
        l’écriture avec Da Silva, qui participe aussi à « Rien à me 
        foutre en l’air ». Avec Vagabonde, même si elle chante en 
        français, Claire Denamur se présente comme la plus américaine des 
        chanteuses folks françaises. (mars 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Bang Bang Bang » |  
  
  
  
  Capitol / 
  
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Dengue Fever - Cannibal Courtship 
    
    
      
      
        | 
        Après l’excellent 
        
        Venus on Earth paru en 2008, le défi est de taille pour Dengue 
        Fever sur ce nouveau disque. Le sextet revient par contre à ce qui a 
        fait le succès de l’album précédent, soit seulement des compositions 
        originales dans lesquelles les éléments de créativité ne manquent pas. 
        On retrouve à la fois des textes en anglais et en cambodgien, et les 
        influences orientales sont toujours bien présentes dans leur son indie 
        rock. Différents instruments viennent s’insérer dans leur musique à un 
        moment ou un autre, que ce soit de la flûte, de l’orgue ou des cuivres, 
        toujours dans le but d’apporter un peu plus de richesse à une musique 
        qui nous en met déjà plein les oreilles. Cannibal Courtship 
        possède en bout de ligne la plupart des éléments qui ont fait de leur 
        album précédent l’un des meilleurs disques du genre en 2008. En plus, il 
        s’agit assurément ici de leur album le plus accessible à ce jour, ce qui 
        pourrait peut-être enfin les propulser. Espérons-le, car nous méritons 
        bien d’avoir un groupe aussi créatif sur les palmarès. (août 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Cement Slippers » |  
  
  Fantasy /
  Concord / 
  
      
  
  
  
  Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      Jason 
      Derülo - Future History 
        
        
          
          
            | 
            À peine âgé de 22 ans, le chanteur R&B floridien nous arrive déjà 
            avec un 2e album, après de nombreuses collaborations. Littéralement 
            transporté par le mégasuccès « Don’t Wanna Go Home », Future 
            History possède tout ce qu’il faut pour connaître un succès 
            monstre avec des pièces pop entraînantes et accrocheuses. Derülo 
            n’hésite aucunement à utiliser des morceaux d’autres pièces 
            célèbres, incluant « Africa » de Toto dans « Fight For You ». 
            Sans être particulièrement originales, ses compositions ont au moins 
            le mérite d’être efficaces. Par contre, les textes laissent plutôt à 
            désirer et nous rappellent rapidement le jeune âge de leur auteur. 
            L’ensemble manque quelque peu de cohérence, mais les succès 
            incontournables vous plairont lorsque pris séparément. En fait, 
            Future History poursuit exactement là où nous avait laissé son 
            premier album éponyme de 2010, sans trop faire de place à 
            l’évolution. Voici un donc un disque qui s’adresse avant tout à ses 
            fans. (novembre 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Don’t Wanna Go Home » -
            
            « It Girl » |  
  
  
  
  Warner 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  Marc Déry 
  - Numéro 4 
    
    
      
      
        | 
        Six ans se sont écoulés depuis 
        
        À la figure, mais voici enfin le 4e album de cet excellent 
        auteur-compositeur. Numéro 4 débute en force avec possiblement 
        quelques-unes de ses meilleures compositions en carrière (le succès 
        entraînant « Welcome » et « Le poète »). Il nous offre un peu plus tard 
        rien de moins qu’une reprise des 
        Beatles, la psychédélique « Tomorrow Never Knows ». Par la 
        suite, Déry nous amène dans des territoires un peu plus connus, avec un 
        habile mélange de folk contemporain, de pop et de rock. Nul doute que 
        Marc Déry demeure l’un des meilleurs auteurs-compositeurs au Québec, et 
        il nous offre un album à la hauteur de sa réputation. C’est donc un 
        retour sur disque réussi que nous propose l’ex-Zébulon. (novembre 
        2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Welcome » |  
  
  
  Audiogram 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Destroyer - Kaputt 
    
    
      
      
        | 
        Destroyer a débuté en 1995 comme un projet parallèle de Dan Bejar 
        (New Pornographers). Quinze ans plus tard, le supposé projet 
        temporaire en est à nous présenter son 9e album. Déjà plutôt indie 
        expérimental, le groupe nous amène maintenant dans l’électro pop 
        expérimentale des années 1980. De nombreux synthétiseurs, des 
        saxophones, de la flûte et des rythmes plutôt doux à la batterie nous 
        font presque croire que Bejar et sa bande se sont découverts une passion 
        pour la musique nouvel âge. Mais rassurez-vous, l’album demeure indie 
        pop avec des mélodies mémorables et des atmosphères enveloppantes. C’est 
        un album de 9 titres qui s’écoute d’un bloc, sans grandes faiblesses. 
        Les fans de Destroyer y trouveront assurément leur compte, tout comme 
        ceux des New Pornographers. (mars 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Kaputt » |  
  
  
  Merge 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  DeVotchKa 
  - 100 Lovers 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe de Denver nous arrive avec son 5e album en 14 ans de carrière. 
        Enregistré dans la foulée de concerts à grand déploiement en première 
        partie de Muse, l’album tend à nous transporter dans cette 
        atmosphère majestueuse avec de grandes envolées musicales. Les 
        expériences cinématographiques récentes du groupe et de son leader, 
        Nick Urata, influencent également l’album. C’est le cas dès la pièce 
        d’ouverture, la ballade grandiose « The Alley », qui n’est pas sans nous 
        rappeler le rock spatial des Flaming Lips. Le rock alternatif 
        gypsy de DeVotchKa prend définitivement une nouvelle tangente, amenant 
        la pop de chambre à un tout autre niveau, tout en conservant ses 
        influences d’Europe de l’est. La richesse musicale est indéniable sur 
        100 Lovers, mais la créativité n’est pas toujours au rendez-vous. On 
        a l’impression d’entendre un mélange de différents artistes allant de 
        Coldplay aux Flaming Lips en passant par The Frames, 
        Arcade Fire et Muse. Le problème est que les ressemblances peuvent 
        parfois être gênantes. En plus, le groupe semble mettre tous ses efforts 
        dans les atmosphères en oubliant de nous offrir des mélodies de qualité. 
        Avec 100 Lovers, le groupe réussit assurément à évoluer, mais ce 
        n’est malheureusement pas dans la bonne direction. L’album a beau 
        présenter des moments grandement intéressants, il ne réussit pas égaler 
        leurs enregistrements précédents, plus en subtilité et en finesse. (mai 
        2011) 
        Vidéoclip :
        
        Introduction |  
  
  
  
  Anti- / 
  
  
  
  
  Epitaph 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  The Dø - Both Ways Open Jaws 
    
    
      
      
        | 
        The Dø est un duo qui a débuté en France en 2005 alors qu’ils 
        travaillaient sur la musique d’un film. Dan Levy et Olivia 
        Merilahti ont ensuite poursuivi leur chemin dans la musique indie 
        rock continuant à composer pour différents films, pièces de théâtre et 
        spectacles de danse. Ils ont présenté leur premier album en 2008, 
        
        A Mouthful, un disque qui a obtenu beaucoup de succès en France 
        même s’il était totalement en anglais. En 2011, le duo est de retour 
        avec Both Ways Open Jaws, un album qui fusionne l’indie rock, le 
        folk et l’électronique avec de nombreux éléments d’exploration plus ou 
        moins faciles d’accès. Il réussit tout de même à conserver suffisamment 
        d’éléments pop accrocheurs pour capter l’attention d’un certain 
        auditoire non initié. La richesse musicale doit être soulignée, car ce 
        duo semble apprécier particulièrement explorer diverses sonorités et 
        utiliser tous les instruments à sa disposition, même les plus bizarres. 
        Le résultat est un album extrêmement riche et original qui, bien qu’il 
        exige plusieurs bonnes écoutes, nous en met plein les oreilles. (mars 
        2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Slippery Slope » -
        
        « Too Insistent » |  
  
  Siamese Squids / 
  
  
      
  
  
      Six Degrees
  / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Doba -
  Doba 
    
    
      
      
        | Voici un premier album 
        éponyme pour une des moitiés du duo Dobacaracol, Doriane 
        Fabreg. Pour ce premier disque en solo, Doba puise dans ses 
        influences R&B, rock et folk des années 1960, tout en y ajoutant des 
        sonorités nouvelles. Elle présente donc un album d’une grande richesse 
        et d’une fraîcheur étonnante. À part un titre en français, « Le pont », 
        et la fin de « Wings », l’ensemble du disque est en anglais. L’album a 
        été réalisé par le multi-instrumentiste François Lalonde (Lhasa 
        De Sela, Dobacaracol, Marco Calliari) qui réussit à donner 
        une touche plus internationale au disque même s’il s’adresse avant tout 
        au marché québécois. On y trouve une bonne cohésion d’ensemble et peu de 
        titres peuvent nous laisser totalement indifférents. Il s’agit donc d’un 
        premier album très réussi pour cette excellente chanteuse, auteure et 
        compositeure. (décembre 2011) |  
  
  L-Abe  / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
      
      Eliza Doolittle - Eliza Doolittle 
        
        
          
          
            | 
            La jeune chanteuse londonienne 
            Eliza
            Doolittle se dit à la fois 
            influencée par les  
            Arctic Monkeys et
             Stevie Wonder. On 
            peut définitivement dire en tout cas que ses influences sont 
            extrêmement variées lorsque l’on écoute ce premier album, paru en 
            Europe à l’été 2010 et enfin disponible en Amérique. 
            Eliza passe de 
            la pop rétro à la pop moderne, en passant par du folk et du ska. 
            Quelques comparaisons avec sa compatriote  
            Amy Winehouse sont 
            possibles, mais elle possède surtout un style bien à elle, un 
            mélange parfait de musiques rétro et moderne. Elle va même piger 
            dans des influences de standards jazz des années 1920 à 1940, nous 
            rappelant par moments  
            Nina Simone ou
             Ella Fitzgerald. 
            Par exemple, la contrebasse du premier extrait, « Pack Up », nous 
            ramène tout droit en 1930. Plusieurs pièces représentent des hymnes 
            estivaux incontournables, comme c’est le cas avec l’excellente « Rollerblades », 
            un morceau léger et ensoleillé de grande qualité. La pièce 
            d’ouverture, « Moneybox », et « Mr. 
            Medicine » sont également dignes 
            de mention. Eliza
            Doolittle nous présente peut-être seulement son 
            premier album, mais on peut déjà prévoir un bel avenir pour cette 
            chanteuse de grand talent qui n’aura assurément pas de difficulté à 
            progresser. (découverte du mois de mars 2011) 
            Vidéoclip : 
            
            « Pack Up » |  
  Parlophone / 
  
  
  
  EMI 
    
    ½   
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Down with Webster - Time to Win, 
      Vol. II 
        
        
          
          
            | 
            Down with Webster est un groupe de Toronto qui fusionne parfaitement 
            le rock et le rap en une musique plutôt énergique et accessible. Sur 
            ce 2e album, vous comprendrez qu’ils nous présentent la suite 
            logique à leur premier disque, 
            
            Time to Win, Vol. I, paru en 2009. Le principal problème 
            avec Down with Webster est qu’ils manquent dramatiquement de 
            constance tout au long de leurs albums. Ils peuvent nous présenter 
            des succès instantanés et inoubliables comme « Big Wheels » et 
            « Professional », et enchaîner avec des morceaux insipides et 
            jetables après usage qui n’amènent strictement rien de neuf et sont 
            même parfois franchement ennuyants. Ce volume 2 présente tout de 
            même suffisamment de moments intéressants pour qu’on puisse 
            considérer l’album comme étant supérieur à leur premier essai. Avis 
            aux amateurs du genre… (mars 2012) 
            Vidéoclips :
            
            « Big Wheels » -
            
            « She’s Dope » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Drake 
  - Take Care 
  
  
  
      
   
    
    
      
      
        | 
        D’abord connu en tant qu’acteur, le rappeur de Toronto Drake a fait sa 
        place dans l’industrie musicale dans la deuxième moitié des années 2000. 
        Il a obtenu un immense succès aux États-Unis en 2010 avec son premier 
        album complet, 
        
        Thank Me Later. Il est maintenant de retour avec un deuxième 
        disque d’une grande efficacité. Take Care débute en douceur avec 
        des pièces R&B et hip hop légères qui installent lentement l’ambiance du 
        disque. Il faudra attendre la 5e pièce, la chanson-titre mettant en 
        vedette Rihanna, pour que l’album soit officiellement lancé. 
        L’atmosphère feutrée du disque a alors déjà fait son œuvre et on se 
        retrouve conquis. Même si Drake est avant tout un rappeur, il est en 
        mesure de chanter de belle façon avec une voix douce et envoûtante. Les 
        arrangements sirupeux viennent compléter cette atmosphère de fin de 
        soirée pour la majorité de l’album qui contient tout de même quelques 
        élans un peu plus pop. Drake peut compter sur quelques collaborateurs 
        importants comme The Weeknd, André 3000, Lil Wayne 
        et Nicky Minaj. Par contre, ils ont comme inconvénient de 
        souligner le fait que Drake n’est pas parmi les meilleurs rappeurs au 
        monde. Il nous offre malgré tout un 2e album de qualité, un pas en avant 
        par rapport à son précédent. Mais attention : Take Care est avant 
        tout un disque de fin de soirée qui pourrait vous décevoir dans une 
        ambiance un peu plus festive… (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Headlines »  |  
      
  
  
  Universal Republic 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Duran Duran - All You Need Is Now 
    
    
      
      
        | 
        La parution d’un nouvel album par le groupe pop anglais Duran Duran ne 
        capte plus l’attention depuis longtemps déjà. En fait, il faut remonter 
        à 1993 pour entendre un album intéressant de leur part, 
        
        Duran Duran (The Wedding Album), et au début des années 1980 
        pour entendre leurs seuls véritables chefs-d’œuvre, 
        
        Rio en étant l’incontournable. C’est donc sans grandes attentes 
        qu’on tend l’oreille vers All You Need Is Now. L’album commence 
        en force avec la chanson-titre, « Blame the Machines » et « Being 
        Followed » qui n’ont rien à envier à leurs plus grands succès en 
        carrière. Plus tard, ce sera aussi le cas pour les excellentes « Girl 
        Panic » et « Too Bad You’re So Beautiful ». En fait, le groupe est dans 
        une si grande forme qu’il donne l’impression de nous présenter le 
        successeur de 
        
        Seven and the Ragged Tiger de 1983. L’énergie est au rendez-vous 
        et les synthétiseurs n’ont jamais été aussi bien utilisés par le groupe 
        depuis les années 1980 pour en faire un très bon mélange de pop et de 
        rock. En tant que réalisateur, Mark Ronson réussit le tour de 
        force de faire ressortir le meilleur de ce groupe qui a eu toutes les 
        difficultés du monde à survivre à ses coups de génie des années 1981 à 
        1983. Évidemment, ce serait grandement exagéré que d’affirmer que tout 
        est bon sur All You Need Is Now, puisque que certaines ballades 
        et chansons pop insipides nous apparaissent en différentes occasions. 
        Mais les moments forts sont suffisamment intéressants pour nous laisser 
        une opinion positive de l’ensemble du disque. (mai 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « All You Need Is Now » |  
  
  
  
  S-Curve / 
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Dwarves - The Dwarves Are Born Again (CD + DVD) 
    
    
      
      
        | Les Dwarves sont apparus 
        dans le paysage underground de Chicago au milieu des années 1980. 25 ans 
        plus tard le groupe punk / garage est toujours actif et continue de 
        propager ses méfaits dans les clubs les plus miteux des États-Unis. 
        Reconnus comme de parfaits fauteurs de trouble, ils donnent toujours des 
        performances à l’extrême, incluant du sexe et de la nudité, de la drogue 
        et de la violence. Après être « morts » en 2004 avec 
        
        The Dwarves Must Die, voilà qu’ils renaissent avec The 
        Dwarves Are Born Again. Ils nous présentent ici rien de moins que 18 
        titres en moins de 32 minutes. On retrouve quelques pièces punks 
        énergiques et efficaces, mélangées avec des morceaux un peu plus 
        accessibles. L’édition de luxe propose un DVD en boni contenant des 
        vidéoclips et de nombreux extraits en concert. On retrouve aussi des 
        extraits de concerts qui ont tourné à la bagarre, souvent entre le 
        groupe et des spectateurs, terminant le concert abruptement, dans la 
        violence et la confusion la plus totale. (août 2011) |  
  
  Greedy
  
  
   / 
      
      
      MVD 
  
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  East Bay Ray and the Killer Smiles - 
  East Bay Ray and the Killer Smiles 
    
    
      
      
        | East Bay Ray a été l’un 
        des guitaristes les plus influents de la scène punk des années 1980, 
        grâce à son travail au sein des Dead Kennedys. Il nous présente 
        maintenant son tout nouveau groupe, les Killer Smiles. Le groupe met 
        aussi en vedette le chanteur et auteur Skip McSkipster des 
        Wynona Riders et qui a aussi fait partie des tournées récentes des 
        Dead Kennedys. Ce premier album éponyme a été réalisé par Paul Leary, 
        guitariste des Butthole Surfers bien connu pour sa réalisation de 
        l’album éponyme de Sublime dans les années 1990. Le son de ce 
        premier album se promène allègrement entre rock alternatif et punk, et 
        se rend même jusqu’à la ballade acoustique sur « The Heart is Something ». 
        Sans renverser aucune barrière, ce nouvel album de East Bay Ray nous 
        prouve qu’il peut encore présenter un produit intéressant plus de 30 ans 
        après ses débuts. (novembre 2011) |  
      
      
      
      MVD 
    
       
    
     |  
      | 
  
   
  
  Eisley - The Valley 
    
    
      
      
        | 
        Après deux albums grandement appréciés de la critique au milieu des 
        années 2000, il aura fallu attendre 4 ans pour entendre la suite de la 
        part du groupe indie rock texan Eisley. La famille DuPree nous 
        arrive donc avec The Valley, un album sombre qui reflète assez 
        bien les différentes ruptures qu’ont eu à vivre plusieurs des membres du 
        groupe, incluant la fin de leur contrat avec Warner Bros. Parmi ces 
        séparations, notons particulièrement le divorce rapide de Sherri 
        après seulement 10 mois de mariage avec Chad Gilbert de New 
        Found Glory. Heureusement que les harmonies vocales des filles 
        demeurent légères et accrocheuses, car les textes prennent une direction 
        beaucoup plus lourde sur The Valley avec des titres comme « Watch 
        It Die », « Sad », « I Wish » et « Ambulance ». Stacy prend de 
        plus en plus de place dans la création musicale du groupe, elle qui 
        n’était qu’une adolescente à leurs débuts. Elle ajoute donc un élément 
        de plus dans le processus créatif qui se matérialise ici sur 
        l’excellente chanson-titre et la conclusion, la toute douce 
        « Ambulance ». On ressent un sentiment d’urgence et une certaine 
        frustration tout au long du disque, mais le sens inné d’Eisley pour les 
        mélodies inoubliables fait en sorte que l’album demeure accessible. Le 
        remariage de Sherri 2 ans après son divorce, suivi de ceux de Stacy, de
        Chauntelle et de leur frère Weston en 2010, laisse 
        présager que le prochain disque sera un peu plus joyeux. Mais, j’avoue 
        ne pas détester Eisley lorsqu’ils sont un peu troublés… (avril 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « The Valley » (version acoustique) |  
  
  
  Equal Vision 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Elbow 
  - Build a Rocket Boys! 
    
    
      
      
        | 
        Elbow est un groupe britpop de Manchester qui existe depuis déjà 14 ans 
        et nous présente maintenant son 5e album. Le groupe nous propose une 
        musique généralement grandiose avec des envolées musicales s’étendant 
        sur de nombreuses minutes. Avec Build a Rocket Boys!, le groupe 
        poursuit son ascension et nous présente une musique riche possédant 
        toute l’envergure nécessaire pour remplir des stades, un peu dans la 
        lignée de Coldplay. On retrouve des mélodies pop avec un 
        excellent potentiel commercial, mais le groupe axe surtout sa musique 
        sur l’innovation et les textures. Avec des arrangements incluant des 
        orgues anciens, de l’électronique, des percussions orchestrales et 
        différents échos, Elbow nous propose une musique d’une richesse 
        incomparable qui réussit à nous hypnotiser en cours de route. Le 
        principal point négatif de l’album est qu’on y retrouve plusieurs pièces 
        longues qui deviennent un peu répétitives et semblent ainsi 
        interminables. Ce sera ce qui empêchera Elbow de conquérir un nouveau 
        public un peu plus large. Par contre, leurs fans apprécieront encore une 
        fois ce nouvel album du groupe qui va un peu plus loin dans 
        l’utilisation de textures musicales. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Open Arms » |  
  
  
  
  Polydor / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      
      Evanescence - Evanescence 
    
    
      
      
        | 
        En 2003, un groupe de l’Arkansas offrant un métal alternatif à la 
        Linkin Park avec une voix féminine nous est apparu, Evanescence. Le 
        groupe a atteint le sommet des palmarès grâce à un succès 
        incontournable, « Bring Me To Life ». Par la suite, comme prévu par la 
        majorité des critiques, le groupe a vivoté et n’a plus jamais été 
        l’ombre de lui-même. Amy Lee et sa bande nous reviennent 
        maintenant avec un album éponyme, 5 ans après 
        
        The Open Door. On y retrouve bien peu d’éléments surprenants : 
        mêmes riffs métal sans grand intérêt, même voix « émotive » d’Amy Lee 
        qui ne réussit pourtant pas à faire passer l’émotion, et des 
        orchestrations de grande envergure à la Meat Loaf. Pourtant, il 
        devrait s’agir de l’album du renouveau pour Evanescence alors que le 
        groupe accueille de nouveaux membres et un nouveau réalisateur en 
        Nick Raskulinecz. L’atmosphère dramatique demeure bien présente, 
        mais on se retrouve plutôt loin des influences gothiques du groupe. 
        Evanescence nous offre en fait rien de plus qu’un album de pop rock bien 
        enregistré, bien arrangé et bien réalisé. Malheureusement, on n’y trouve 
        aucune évolution et en plus, aucun titre ne ressort véritablement du 
        lot, à part peut-être « The Change » et le simple « What You Want » qui 
        restent un peu plus longtemps en tête que la moyenne des autres pièces 
        du disque. (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « What You Want » |  
      
      
      
      Wind-up / 
      
      
      
      EMI 
    
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Piers 
  Faccini - My Wilderness 
    
    
      
      
        | 
        Le chanteur folk rock britannique Piers Faccini nous revient avec un 4e 
        album, après le très doux 
        
        Two Grains of Sand en 2010. Pour ce nouvel enregistrement, 
        Faccini s’entoure finalement de musiciens, plutôt que de travailler en 
        solo. On retrouve donc Jules Bikoko à la basse, Rodrigo d’Erasmo 
        au violon et Simone Prattico à la batterie et aux percussions. On 
        peut également entendre des collaborations de Vincent Ségal, 
        Ibrahim Maalouf et Makan Tounkara. Poète né, Faccini nous 
        raconte à nouveau des histoires mais, cette fois-ci, sur une musique 
        beaucoup plus riche qui puise ses influences à la fois dans le blues et 
        dans la musique africaine, surtout malienne. Ben Harper dit de 
        Piers Faccini qu’il est le plus grand chanteur du monde. Sans aller 
        jusque là, disons qu’il est non seulement un poète de premier plan, mais 
        qu’il possède en plus une grande musicalité. Sa façon de chuchoter ses 
        textes est incomparable et il laisse ainsi toute la place aux 
        magnifiques orchestrations, toutes en douceur. My Wilderness 
        présente assurément plus de qualités que son disque précédent. (février 
        2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Tribe » |  
      
      
      Tôt ou 
      Tard
  / 
      
  
      
      Six Degrees
  / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  
  Marianne Faithfull - Horses and High 
  Heels 
    
    
      
      
        | Horses and High Heels 
        est le 19e album studio de Marianne Faithfull, mais il aura seulement 
        fallu attendre 2 ans depuis le précédent, 
        
        Easy Come Easy Go. Moins jazz que son prédécesseur, ce nouveau 
        disque revient à un son plus rock avec des éléments de folk. Elle 
        travaille à nouveau avec son fidèle complice, le réalisateur Hal 
        Willner, qui réussit toujours à mettre parfaitement en valeur les 
        qualités de Marianne. Sur ce nouvel album, elle reprend 8 classiques 
        dont « Love Song » de Lesley Duncan, « Goin’ Back de Dusty 
        Springfield et « Past, Present and Future » de The Shangri-Las. 
        Elle présente aussi plusieurs nouvelles compositions pour un total de 13 
        titres totalisant 52 minutes. Parmi les artistes invités, on retrouve 
        Lou Reed, Dr. John et Wayne Kramer (des MC5). 
        Malheureusement, elle ne semble pas toujours en mesure de bien rendre 
        justice aux compositions qu’elle interprète sur ce nouveau disque, dont 
        certaines tombent tout simplement à plat. Elle ne réussit donc pas à 
        recréer une nouvelle version de
  
        
        
        Easy Come Easy Go. (octobre 2011) |  
  
  
  Naïve 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The Fall 
  - Ersatz G.B. 
    
    
      
      
        | The Fall a été formé en 
        1976 à Manchester, au cœur du mouvement punk britannique. Ersatz G.B.
        est rien de moins que leur 29e album en carrière, soit presque un 
        par année. Concentré autour du chanteur Mark E. Smith, The Fall a 
        connu plusieurs changements de personnel au cours de toutes ces années. 
        Le groupe a également su se renouveler constamment, malgré une ligne 
        directrice axée vers les guitares cacophoniques, les nombreuses 
        répétitions et les paroles parlées plus souvent que chantées. Ce nouveau 
        disque poursuit dans la même direction, avec toujours une certaine 
        densité qui peut être agaçante à la longue. L’album va dans certains 
        territoires plus lourds que jamais, comme sur « Greenway », une 
        adaptation de « To Gameboy » du groupe métal grec Anorimoi, qui 
        nous amène bien près du « mosh pit ». Sur « Monocard », le groupe 
        explore le sludge rock expérimental. Question de nous déstabiliser un 
        peu plus, The Fall s’essaie au rockabilly sur « Mask Search » et fait 
        même référence à un personnage de Gossip Girl sur « Nate Will Not 
        Return ». Avec la pièce d’ouverture à tendance garage, « Cosmos 7 », et 
        la toute douce « Happi Song », chantée par la claviériste Eleni 
        Poulou, on retrouve de bons moments sur l’album. Malheureusement, 
        l’ensemble va vraiment trop dans toutes les directions. C’est bien beau 
        vouloir se réinventer à tout prix, mais une certaine ligne directrice 
        serait grandement appréciée sur Ersatz G.B. qui est bien loin de 
        figurer parmi les meilleurs albums de cette longue feuille de route. 
        (avril 2012) |  
  
  
  
  Cherry Red
  / 
      
      
      
      
      MVD 
  
    
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Falling In Reverse - The Drug In 
  Me Is You 
    
    
      
      
        | 
        Trois ans après avoir quitté Escape The Fate, le chanteur 
        Ronnie Radke est de retour avec un nouveau groupe, Falling In 
        Reverse. L’essentiel de l’album a été écrit pendant un séjour de plus de 
        2 ans en prison pour bris de conditions, et le groupe a même été créé 
        alors qu’il était toujours derrière les barreaux. Même si Radke demeure 
        dans le style post-hardcore qui l’a fait connaître, Falling In Reverse 
        prend une direction un peu plus pop punk en différentes occasions avec 
        d’accrocheuses mélodies. Radke nous offre un ensemble de pièces plutôt 
        personnelles, toujours accompagnées d’un mur de guitares. Les musiciens 
        sont extrêmement solides et apportent tout le dynamisme et l’intensité 
        dramatique nécessaires aux textes de Radke. « Raised by Wolves » tire 
        carrément l’album, même si elle est accompagnée de quelques autres 
        pièces de premier plan (« Don’t 
        Mess with Ouija Boards », « Good Girls Bad Guys », la 
        chanson-titre). L’ensemble ne révolutionne rien, mais demeure tout de 
        même agréable jusqu’à la fin. (janvier 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « The Drug In Me Is You » -
        
        « I’m Not a Vampire » |  
  
  
  
  
  
  
  Epitaph 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Thomas 
  Fersen - Je suis au paradis 
    
    
      
      
        | Voici déjà le 8e album 
        studio de celui qu’on considère très souvent comme l’instigateur de la 
        nouvelle pop française, Thomas Fersen. Sur Je suis au paradis, il 
        nous présente à nouveau tout un lot de personnages bizarres et de fables 
        fantastiques. Et évidemment, il s’accompagne encore et toujours de son 
        fameux ukulélé soprano, même si de superbes orchestrations viennent bien 
        souvent atténuer sa présence. En fait, dès les premiers moments de 
        l’album (« Dracula », « La barbe bleue »), on réalise que Fersen nous 
        offre peut-être son album le plus riche musicalement depuis longtemps. 
        Le premier extrait du disque, « Parfois au clair de lune », nous montre 
        à quel point Fersen est en pleine possession de son art. Il demeure 
        assurément le chanteur pop français le plus constant et le plus créatif 
        de sa génération. (avril 2011) |  
  
  
  
  Tôt ou Tard
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  
  Florence + the Machine - Ceremonials 
      
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | 
        Directement de Londres, Florence nous revient avec sa Machine, 2 ans 
        après son premier enregistrement, 
        
        Lungs. Dès la pièce d’ouverture, « Only If for a Night », on 
        constate un contraste majeur avec le premier disque qui se voulait 
        plutôt minimaliste. Ceremonials nous propose plutôt un mur de 
        son, des arrangements à n’en plus finir, des violons, des chœurs, de 
        l’écho… la totale quoi! Par contre, ce qui ne change pas, c’est la 
        créativité des compositions. Et les arrangements ne font que mettre en 
        évidence la qualité de ces compositions dans des morceaux comme le 
        premier extrait, « Shake It Out », la magistrale « What the Water Gave 
        Me » et « Leave My Body » en conclusion du disque. Il y a bien quelques 
        pièces au piano comme « Never Let Me Go », mais elles sont beaucoup plus 
        enrobées que sur l’album précédent. Et si vous cherchez une pièce rock 
        ‘n’ roll aux influences des White Stripes, vous seriez mieux de 
        ressortir leur premier album et d’écouter le succès « Kiss with a Fist ». 
        Même si les arrangements de Ceremonials peuvent faire peur au 
        premier abord, la richesse musicale qu’on y trouve est vraiment 
        intéressante. Le résultat dépasse donc le premier album, même s’il 
        risque de rebuter de nombreux fans de la première heure. (décembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Shake It Out » |  
  
  
  
  Universal Republic 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      Foo 
      Fighters - Wasting Light 
      
  
  
  
       
        
        
          
          
            | 
            Wasting Light est déjà le 8e album des Foo Fighters en 16 ans 
            de carrière. Difficile de croire qu’autant de temps s’est écoulé 
            pour Dave Grohl dans l’ère post-Nirvana. 
            Pour ce nouvel album, on a confié la réalisation à Butch Vig 
            qui travaille avec Grohl pour la première fois depuis
            Nirvana. Dès le début du disque avec 
            « Bridge Burning », on se rend compte que le groupe va un peu plus 
            loin dans l’agressivité des guitares, l’influence de Josh Homme, 
            le comparse de Grohl au sein de Queens Of The Stone Age, 
            n’étant pas bien loin. Sur « White Limo », il n’y a pas que les 
            guitares et la section rythmique qui poussent le son à l’extrême, 
            mais aussi la voix d’un Dave Grohl complètement déchaîné. Bob 
            Mould participe à l’excellente « Dear Rosemary », certainement 
            l’une des meilleures compositions de l’album. On peut également 
            réentendre 2 ex-membres de Nirvana :
            Pat Smear qui est de retour à la guitare pour la première 
            fois depuis
            
            
            The Colour 
            and the Shape en 1997, ainsi que 
            Krist Novoselic qui joue la basse sur « I Should Have Known », 
            une autre des favorites du disque. En fait, aucune pièce de l’album 
            ne peut être considérée comme inintéressante. Wasting Light 
            présente certainement le meilleur collage de pièces efficaces depuis 
            leurs 2 premiers albums. En boni, la maturité dont bénéficient 
            aujourd’hui Grohl et sa bande fait peut-être en sorte que l’on 
            puisse considérer Wasting Light comme leur meilleur album en 
            carrière, rien de moins… Voici donc définitivement un incontournable 
            de 2011. (chronique principale de juin 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « White Limo » -
            
            « Rope » |  
    
        
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  Galactic - The Other Side of 
  Midnight: Live in New 
  Orleans 
    
    
      
      
        | Le groupe funk 
        contemporain Galactic a profité d’un concert incomparable dans un club 
        de sa ville d’origine, le Tipitina de la Nouvelle-Orléans, pour 
        l’enregistrer et nous le présenter sur CD. Voici donc une belle suite à 
        leur très bon album de 2010, 
        
        Ya-Ka-May. L’amalgame incroyable de styles que nous propose 
        Galactic prend tout son sens sur scène, avec une section de cuivre bien 
        à l’avant-scène. Ce qui frappe dès les premiers moments de cet album, 
        c’est la qualité sonore exceptionnelle. Certains enregistrements studio 
        possèdent moins d’envergure musicale que cet enregistrement en concert 
        dans un club! Comme c’est souvent le cas sur leurs albums studio, 
        Galactic s’entoure de plusieurs collaborateurs : Trombone Shorty,
        Soul Rebels Brass Band, Corey Henry, Big Freedia et
        Cyril Neville. Malgré un album de 13 titres totalisant 64 
        minutes, il semble incomplet. On en aurait entendu plus, surtout qu’il 
        manque quelques titres importants de leur répertoire. Malgré tout, 
        Galactic nous présente ici pourquoi il aime jouer de la musique. C’est 
        un disque idéal pour faire la fête et on n’a aucune difficulté à 
        s’imaginer l’ambiance de l’endroit ce soir d’octobre 2010. (juillet 
        2011) |  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Noel 
  Gallagher - High Flying Birds 
    
    
      
      
        | 
        Alors qu’il était le génie créatif derrière le succès d’Oasis, il 
        était tout à fait normal que l’aîné des frères Gallagher poursuive son 
        chemin lorsque la tension entre les deux frères est devenue 
        irréconciliable. Même si Noel a produit de bonnes chansons dans les 
        années 1990, il faut bien avouer que la comparaison d’Oasis avec les 
        Beatles a été plutôt gênante tout 
        au long de la carrière du groupe. Il n’est donc pas bien surprenant que 
        le premier album solo de Noel, High Flying Birds, poursuive 
        exactement dans la même direction. Il s’agit en quelque sorte de 
        variations sur un même thème, et cet album solo pourrait sans problèmes 
        être un nouveau disque d’Oasis. D’autant plus qu’il y a bien peu de 
        différences entre la voix des deux frères (Noel a d’ailleurs souvent 
        remplacé Liam au micro lors de concerts quand ce dernier n’avait 
        pas envie d’y être). Finalement, là où Liam manque à Noel sur cet album 
        solo (Andy Bell aussi), c’est pour l’ajout de quelques pièces 
        solides comme il avait su nous servir sur les derniers enregistrements 
        d’Oasis. Même s’il s’écoute bien, High Flying Birds semble 
        incomplet et à court de pièces mémorables. Finalement, il faudrait 
        peut-être que les frères se rendent à l’évidence qu’ils sont meilleurs 
        ensemble, mêmes si leurs égos démesurés ne peuvent cohabiter. (janvier 
        2012) 
        Vidéoclips :
        
        « The Death of You and Me » -
        
        « If I Had a Gun… » |  
  
      
      Sour Mash
       / 
      
  
  
  
  
  
  Universal 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Gorillaz -
  The Singles Collection 2001-2011 
    
    
      
      
        | 
        En 2001 nous est apparu un groupe totalement unique, le premier groupe 
        de hip hop virtuel dirigé par Damon Albarn et Dan The 
        Automator. Après 3 albums et quantités de remix, il était bien 
        logique qu’on nous présente un résumé de la décennie de Gorillaz. Ce 
        sont les simples du groupe qui sont mis de l’avant ici, 13 titres 
        présentés chronologiquement. À cela nous ajoutons 2 remix, de leur 
        premier succès, « Clint Eastwood », et de « 19-2000 ». Le principal 
        défaut de cette compilation est que le livret ne contient aucun détail 
        sur le groupe, le projet, etc. D’accord qu’on a toujours voulu laisser 
        planer le mystère au-dessus de ce groupe hors de l’ordinaire, mais on 
        aurait tout de même apprécié en apprendre un peu plus et une 
        rétrospective de ce type en est l’occasion idéale. La version de luxe 
        réussira peut-être à satisfaire ceux qui en veulent plus. On y retrouve 
        un DVD contenant les vidéoclips du groupe, un documentaire, deux 
        performances aux Brit Awards, etc. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Clint Eastwood » -
        
        « Feel Good Inc. » -
        
        « Dare » |  
  
  
  
  Parlophone / 
  
      
      
      EMI 
  
        
    
     |  
      | 
      
       
      
      David Guetta - Nothing But the Beat 
        
        
          
          
            | 
            Son album 
            
            One Love en 2009 et ses nombreuses collaborations avec des 
            vedettes R&B d’envergure comme les Black Eyed Peas et 
            Rihanna ont permis au DJ français d’atteindre un niveau de 
            popularité inégalé à travers le monde au cours des dernières années. 
            Ce n’est donc pas bien surprenant que Guetta reprenne exactement la 
            même formule pour son nouveau disque, Nothing But the Beat. 
            Les 13 pièces de ce nouvel album s’écoutent encore une fois comme 
            une compilation alors que chacune possède l’énergie qu’il faut pour 
            devenir un succès potentiel. Il y a bien quelques titres de 
            remplissage, comme le mélange ballade/dance music de « Without You » 
            avec Usher, mais la plupart des titres se retrouveront 
            probablement sur les planchers de danse, dans les radios pop et à 
            plein volume dans votre casque d’écoute au cours des prochaines 
            années. On connaît déjà très bien les succès « Where Them Girls At » 
            (avec Flo Rida et Nicki Minaj) et « Sweat » (avec 
            Snoop Dogg). Mais il faudra aussi surveiller de près « Little 
            Bad Girl » (avec Taio Cruz et Ludacris), « Turn Me 
            On » (avec Nicki Minaj) et « Crank It Up » (avec Akon). En 
            conclusion, l’album de David Guetta manque encore une fois de 
            cohérence et de constance, mais il possède tout le matériel 
            nécessaire pour lui permettre de poursuivre sur sa lancée populaire 
            à travers la planète. Une
            
            version de luxe est également disponible, le 2e disque contenant 
            seulement des pièces électroniques instrumentales. (octobre 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Where Them Girls At » -
            
            « Sweat » -
            
            « Little Bad Girl » |  
  
  
  
  
  
  EMI 
    
       |  
      | 
    
     
  
  David Guetta - One More Love 
    
    
      
      
        | 
        Suite à un méga succès comme l’album 
        
        One Love en 2009, il était normal qu’on presse le citron au 
        maximum pour le désormais célèbre DJ français. C’est pourquoi on a vu 
        différentes rééditions de l’album en y ajoutant des titres inédits ou 
        des remix. Maintenant, ce qu’on nous propose est une mini-compilation de 
        27 minutes des plus gros succès de l’album avec quelques ajouts. On peut 
        y entendre les succès monstres « Sexy Bitch », « Memories », « I Gotta 
        Feeling » (la version de Guetta du succès des Black Eyed Peas), 
        « When Love Takes Over » et « On the Dancefloor ». On peut aussi y 
        entendre la version du single de « Gettin’ Over You » avec Chris 
        Willis, Fergie et LMFAO, ainsi qu’une nouvelle version 
        de « Missing You ». Finalement, le seul élément véritablement nouveau 
        sur ce disque est « Who’s That Chick? » avec Rihanna (la personne 
        à inviter ces temps-ci pour obtenir un hit!). En fait, le principal 
        avantage de ce mini-album est de contenir le meilleur de l’album 
  
        
        One Love
  sur un court CD à bas prix. C’est donc parfait pour ceux qui n’auraient 
        pas encore toute cette collection de succès sur leurs lecteurs MP3. Et 
        c’est assurément énergique et divertissant! (mars 2011) 
        Vidéoclips : « Who’s That Chick? » (feat. 
        Rihanna) :
        
        Version de jour –
        
        Version de nuit |  
  
  
  
  Virgin / 
  
  
  
  EMI 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Gym Class 
  Heroes 
  - The Papercut Chronicles II 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe Gym Class Heroes nous vient de l’état de New York et a été 
        fondé il y a 15 ans. Le groupe mélange à la perfection le rap, le rock, 
        le R&B et le funk pour un son qui à la base présente de nombreux 
        éléments intéressants. Avec ce nouvel album, Gym Class Heroes nous offre 
        la suite de leur album de 2005, soit la première partie de The 
        Papercut Chronicles. Comparativement à leur plus récent disque, 
        
        The Quilt, paru en 2008, ils reviennent ici avec un album un peu 
        plus organique. Ils présentent en fait une musique pop accrocheuse plus 
        près de ce qu’ils sont en mesure d’offrir sur scène. Plusieurs pièces 
        possèdent un immense potentiel commercial, à commencer par l’excellente 
        « Stereo Hearts » et « Solo Discotheque (Whiskey Bitness) ». Le groupe 
        fait appel à quelques collaborateurs, dont Adam Levine pour « Stereo 
        Hearts », ce qui pourrait contribuer à transporter leur album à un autre 
        niveau. L’efficacité pop de l’album a tout ce qu’il faut pour séduire, 
        même si l’originalité des compositions n’est définitivement pas au 
        rendez-vous. (février 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Stereo Hearts » |  
  
  
  
  Fueled 
  By Ramen 
  / 
  
  
  
  
  Warner 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Daryl Hall - Laughing Down Crying 
    
    
      
      
        | Daryl Hall est surtout 
        connu pour avoir été la moitié du duo Hall & Oates dans les 
        années 1970 et 1980. Il faut dire qu’il a obtenu bien peu de succès en 
        solo. Il nous offre seulement son 5e album solo en carrière, le 4e 
        depuis la fin de Hall & Oates au milieu des années 1980 et son premier 
        depuis 1997. Seulement quelques jours après le début des enregistrements 
        pour Laughing Down Crying en 2010, son réalisateur et meilleur 
        ami T-Bone Wolk est décédé subitement d’un infarctus. L’album lui 
        est donc dédié et contient ses derniers enregistrements. Hall présente 
        ce qu’il fait de mieux en musique, soit un son pop rock adulte 
        passablement personnel et tout en subtilités. Dès la pièce d’ouverture, 
        la chanson-titre, on découvre une pièce acoustique à tendance plus folk 
        que ce à quoi il nous a habitué par le passé. Par contre, malgré 
        l’utilisation fréquente de la guitare acoustique, l’ensemble demeure 
        beaucoup plus pop, avec des synthétiseurs, des arrangements en douceur 
        et certains rythmes entraînants à tendance funk. Le son de Hall & Oates 
        n’est jamais bien loin non plus! Là où Hall surprend véritablement, 
        c’est lorsqu’on réalise à quel point sa voix gagne en aplomb et en 
        pureté avec le temps. Il n’a jamais chanté aussi bien… Sur Laughing 
        Down Crying, Daryl Hall présente toute la largeur de sa palette 
        musicale jusqu’à la fin, alors qu’il conclut le disque en blues sur « Problem 
        With You (Bone’s Last Ride) ». Voici donc un bien bon album de pop 
        adulte que nous propose un Daryl Hall en grande forme, incontestablement 
        son meilleur disque des 25 dernières années. (décembre 2011) |  
      
      
      
      
  Verve Forecast
       / 
      
      
  
  
  
  
  
  Universal 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The 
  Hangmen - Lost Rocks: Best of The 
  Hangmen 
    
    
      
      
        | 
        La scène rock de Los Angeles était complètement axée sur l’apparence 
        dans les années 1980, ce qui fait que certains groupes rock ‘n’ roll ont 
        été mis en marge du reste de l’industrie. C’est le cas pour The Hangmen 
        qui ont pourtant émergé en 1986, une période où le hard rock dominait 
        les palmarès. Leur attitude un peu plus punk et leur refus à entrer dans 
        la vague maquillage et coiffures spectaculaires les a automatiquement 
        éjectés de la manne que constituait la scène de Los Angeles à cette 
        époque. Ils ont donc roulé leur bosse pendant toutes ces années dans des 
        petits bars miteux à jouer bien souvent pour leurs amis et une poignée 
        de fans inconditionnels. Ils ont tout de même produit quelques très 
        bonnes chansons au cours de toutes ces années et on retrouve les 15 
        meilleures sur cette compilation ultime. Parmi ces 15 titres, notons 3 
        pièces de l’album 
        
        In the City paru en 2007 qui a été réalisé par Mike Ness 
        de Social Distortion. Notons aussi la présence de Eddie 
        Spaghetti (Supersuckers) sur « Coal Mine ». En boni, on 
        retrouve 3 démos de 1985-86 jamais parus auparavant. Ces 3 pièces 
        inédites ont été réalisées par le chanteur-guitariste et compositeur 
        Bryan Small avec la collaboration de Keith Morris de 
        Circle Jerks. Voici donc l’album idéal pour découvrir ce très bon 
        groupe de rock ‘n’ roll, qui est malheureusement trop longtemps demeuré 
        dans l’ombre. (février 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Wild Beast » |  
  
  
  
  Acetate
  / 
      
      
      
      MVD 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Ben 
  Harper - Give Till It’s Gone 
    
    
      
      
        | 
        Le chanteur folk alternatif contemporain californien est de retour avec 
        un nouvel album studio après l’excellent combo CD/DVD paru l’an passé et 
        enregistré en concert au Festival international de jazz de Montréal. 
        Give Till It’s Gone est aussi son premier album depuis le projet 
        parallèle de Fistful of Mercy avec Dhani Harrison et 
        Joseph Arthur. Encore une fois, Harper se balade entre les pièces 
        intimistes, souvent acoustiques, et les moments un peu plus rock ‘n’ 
        roll, comme sur « Rock ‘n’ Roll is Free » et « Clearly Severely » par 
        exemple alors qu’il se laisse totalement aller. C’est dans ces moments 
        plus lourds et énergiques qu’il est définitivement à son meilleur, 
        puisqu’il peut véritablement exploiter tout son talent de guitariste. On 
        retrouve évidemment plusieurs moments personnels alors qu’il se confie 
        tout simplement à son auditeur comme dans la pièce d’ouverture, « Don’t 
        Give Up On Me Now ». Par contre, il nous offre aussi de nombreuses 
        pièces mid-tempo qui alternent entre guitares acoustiques et électriques 
        (« I Will Not Be Broken »), souvent avec un petit côté funky pas 
        désagréable du tout (« Waiting on a Sign »). L’ex-Beatle 
        Ringo Starr a collaboré à l’écriture de 2 chansons en plus d’y jouer 
        la batterie : « Spilling Faith » et « Get There From Here » (l’une des 
        meilleures du disque). L’album contient plusieurs bons moments. Par 
        contre, l’incohérence entre les différents titres et quelques ballades 
        ou autres pièces mid-tempo franchement ennuyantes nous font décrocher à 
        un moment ou à un autre. Il faut dire que Ben Harper a eu ce genre de 
        problèmes tout au long de sa carrière. Il semble avoir beaucoup de 
        difficulté à produire un album solide et cohérent du début à la fin. Ses 
        fans devraient tout de même y trouver leur compte. (juillet 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Rock ‘n’ Roll is Free » -
        
        « Don’t Give Up On Me Now » |  
  
  
  
  Virgin / 
  
  
  
  
  
  EMI 
    
       
    
     |  
      | 
 
      
      PJ Harvey - Let 
      England Shake 
      
  
  
  
       
        
        
          
          
            | 
            La chanteuse alternative britannique Polly Jean Harvey (PJ pour les 
            intimes) est de retour avec un album sur lequel elle raconte sa 
            relation avec son pays natal. Toutes les chansons tournent autour du 
            thème de la guerre, qui fut particulièrement désastreuse pour 
            l’Angleterre lors de la Première Guerre Mondiale. PJ nous présente 
            des pièces généralement douces tout au long du disque. Pour la voix, 
            elle nous offre un registre très haut qui pourra déplaire à 
            plusieurs. Par contre, la qualité des compositions est irréprochable 
            et PJ nous offre encore une fois un excellent disque, tout en 
            subtilités. Les arrangements éclectiques et la réalisation de 
            premier plan viennent enrober ce superbe album qui présente bien peu 
            de moments faibles. (avril 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « The Last Living Rose » -
            
            « The Words That Maketh Murder » -
            
            « Let England Shake » |  
      
      
      Vagrant / 
      
      
      Universal 
    
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Heartsounds - Drifter 
    
    
      
      
        | 
        Après un premier album 
        de punk rock en 2010,  
        
        Until We Surrender,
         les ex-membres du groupe 
        death
        metal
         
        Light This City,
         Laura Nichol et
         Ben Murray, ont 
        décidé de solidifier leur nouveau groupe. Ils s’entourent de deux 
        membres permanents en  
        Kyle Camarillo (basse) et
         Trey Derbes 
        (batterie). Avec  Drifter, 
        Heartsounds poursuit dans la même 
        direction que sur son disque précédent avec un punk rock rapide, 
        mélodique et hautement technique. Pour la réalisation, le groupe fait à 
        nouveau confiance à  Zack Ohren avec de l’aide de la part de
         
        Brett Gurewitz (Bad Religion). Leur musique est basée avant 
        tout sur les riffs de guitare, qui peuvent impressionner en certaines 
        occasions (comme l’ouverture de « Every Second 
        Counts »), mais aussi 
        passer quelque peu inaperçu. En fait, les compositions demeurent 
        généralement plutôt faibles. Une seule pièce ressort véritablement du 
        lot et c’est la chanson-titre à tendance pop punk qui aura peut-être 
        comme effet de faire tendre l’oreille à un public friand de ce genre de 
        punk plus accessible.  
        Drifter  
        permet à 
        Heartsounds de faire un 
        pas en avant, mais il reste encore un bon bout de chemin à franchir 
        avant de véritablement s’établir. (novembre 2011) |  
  
  
  
  Epitaph 
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Hedley - Storms 
        
        
          
          
            | 
            Le quatuor de Vancouver Hedley est de retour avec un 4e album après 
            l’immense succès du précédent, 
            
            The Show Must Go, transporté par la dynamique « Cha-Ching ». 
            Même si le groupe a eu quelques tendances pop punk par le passé, il 
            a toujours penché un peu plus du côté pop que du côté punk. En plus, 
            les ballades ont souvent occupé une place importante sur leurs 
            albums. Mais c’est avec Storms que la bande à Jacob 
            Hoggard (un ex-candidat de Canadian Idol) prend un véritable 
            virage pop. L’album s’ouvre en effet avec une série de ballades qui, 
            même si elles sont de qualité, nous amènent un peu trop dans le 
            territoire des Backstreet Boys. Il faudra attendre la 4e 
            piste, « We Are Unbreakable », pour entendre une pièce pop rock un 
            peu plus rythmée. Mais c’est avec la suivante, « Young », que le 
            groupe poursuit sur sa lancée entamée avec « Cha-Ching », grâce à un 
            refrain inoubliable et énergique accompagné de claquements de mains. 
            « Bullet for your Dreams » et « Hot Mess » sont les autres pièces 
            entraînantes par excellence qui nous présentent le groupe à son 
            meilleur et nous donnent envie de les voir sur scène, là où Hoggard 
            est le plus à l’aise. Sur Storms, Hedley ne se gêne pas pour 
            sortir les synthétiseurs du placard et nous présenter des 
            arrangements léchés à souhait. Même si l’album est un peu trop 
            propret et qu’on s’ennuie du côté trash complètement 
            disjoncté d’Hoggard, Storms risque fort de permettre au 
            groupe de finalement rejoindre le reste de la planète. (chronique 
            principale de février 2012) 
            Vidéoclips :
            
            « Invincible » -
            
            « One Life » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Joe Henry - Reverie 
    
    
      
      
        | L’auteur, compositeur, 
        interprète et réalisateur est de retour sur disque, 2 ans après 
        l’excellent 
        
        Blood From Stars. Reverie est le 12e album de Joe Henry 
        et il ne tente pas de reproduire le disque précédent. Il nous offre 
        plutôt un album totalement acoustique issu d’une exploration de 3 jours 
        dans son studio à la maison avec ses musiciens. Essentiellement jazz, le 
        disque présente également quelques éléments de folk. Mais ce qui est 
        certain, c’est que l’ensemble demeure extrêmement doux jusqu’à la fin. 
        Il est tellement doux qu’il pourrait facilement vous endormir par 
        moments. La pochette en noir et blanc donne aussi un bon aperçu de ce 
        qu’on peut entendre. L’enregistrement live présente en certaines 
        occasions les sons de tous les jours dans l’environnement de la maison 
        de Henry, comme des voitures, des chiens qui jappent, etc. C’est donc un 
        album très brut et naturel que nous offre Henry, un album complètement 
        différent du précédent qui ne risque pas de rejoindre un auditoire aussi 
        large. (décembre 2011) |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Jolie 
  Holland + The Grand Chandeliers - Pint 
  of Blood 
    
    
      
      
        | Trois ans après 
        
        The Living and the Dead, Jolie Holland est de retour avec un 
        nouvel album, Pint of Blood. Accompagnée de ses fidèles 
        collaborateurs les Grand Chandeliers (Shahzad Ismaily, Greg 
        Gersten et Marc Ribot), elle nous propose un album folk à 
        tendance un peu plus rock, inspiré de Zuma de Neil Young, 
        avec des références aux Velvet Underground, 
        Rolling Stones et 
        David Bowie. Ce son quelque peu 
        différent pour Holland s’entend rapidement sur la pièce d’ouverture, 
        « All Those Girls », une pièce folk rock plutôt brute dans laquelle la 
        guitare électrique joue un rôle important. On retrouve tout de même par 
        la suite plusieurs pièces dans le pur répertoire de Jolie Holland, mais 
        la pièce centrale de ce disque est certainement la country rock « Gold 
        and Yellow ». L’album se termine en beauté avec une relecture à tendance 
        gospel de « Rex’s Blues » de Townes Van Zandt, une très belle 
        interprétation. Les thèmes abordés sont uniques à Jolie et elle ajoute 
        même sa touche personnelle à la pochette alors qu’elle a peint le dessin 
        qu’on y retrouve. L’album a été enregistré dans plusieurs petits 
        studios, mais toujours dans le souci de conserver l’approche live 
        que l’on retrouvait dans les années 1960-70. Alors que son disque 
        précédent était possiblement son album avec le son le plus moderne, 
        Pint of Blood réussit habilement à nous ramener aux origines du folk 
        rock, tout en conservant toute la personnalité de Jolie Holland. C’est 
        donc encore une fois un album de grande qualité que nous offre cette 
        artiste à la sensibilité incomparable. (octobre 2011) |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
    ½   
    
     |  
      | 
  
   
  
  Hollywood Undead - American Tragedy 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe rap / rock Hollywood Undead a connu passablement de succès 
        avec son premier album, 
        
        Swan Songs, après s’être fait découvrir sur le web, plus 
        particulièrement sur MySpace. Malgré une certification or, l’album 
        présentait peu d’intérêt musicalement. Trois ans plus tard, les 6 gars 
        masqués remettent ça, comptant maintenant sur une nouvelle recrue, 
        Daniel « Danny » Murillo (un candidat d’American Idol), qui 
        vient en remplacement d’Aron « Deuce » Erlichman. Don Gilmore 
        est de retour à la réalisation, mais 4 autres réalisateurs dont Kevin 
        Rudolf se joignent à l’aventure, question de faire progresser le son 
        d’Hollywood Undead. American Tragedy est donc plus varié que 
        l’album précédent, mais n’est pas plus créatif pour autant. Le groupe 
        nous lance encore une fois tous les clichés misogynes de gangsters, tels 
        de véritables caricatures de rappeurs. Évidemment, les comparaisons sont 
        plutôt faciles à faire, de Good Charlotte à Kid Rock, en 
        passant par Linkin Park et Kevin Rudolf. On retrouve 
        plusieurs moments pop passablement accrocheurs, mais peu de pièces 
        réussissent à conserver notre intérêt jusqu’à la fin. La seule qui nous 
        fait véritablement tendre l’oreille est la très efficace « Hear Me Now », 
        une pièce que ne renierait certainement pas Linkin Park. Les ballades « Coming 
        Back Down » et « Pour Me » les font sortir de leur machisme habituel et 
        possèdent aussi un certain pouvoir de séduction. Par contre, l’ensemble 
        des 14 pièces ne réussit pas encore à nous prouver que le groupe peut se 
        sortir de ses habituels clichés pour nous offrir quelque chose d’un peu 
        plus intéressant d’un point de vue créatif. (juin 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Been To Hell » -
        
        « Hear Me Now » |  
      
      
      
      Octone / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
      
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Jennifer Hudson - I Remember Me 
    
    
      
      
        | 
        La chanteuse et actrice Jennifer Hudson a remporté le Grammy du meilleur 
        album R&B en 2009 pour son premier album, qui n’avait pourtant rien de 
        bien exceptionnel. Elle nous présente maintenant I Remember Me, 
        un album beaucoup plus solide et qui peut vraiment rivaliser avec les 
        plus grands du genre. On y retrouve bien évidemment quelques 
        compositions moins impressionnantes qui ne sont là que pour mettre en 
        valeur la voix exceptionnelle de la chanteuse. Mais le disque présente 
        une belle uniformité et une certaine maturité le rendant intéressant 
        jusqu’à la fin. Il est important de mentionner l’apport d’Alicia Keys
        à l’écriture de 3 pièces, dont 2 des meilleures de l’album, 
        l’excellente « Angel » et la disco « Everybody Needs Love ». R. Kelly 
        lui offre aussi « Where You At », le premier extrait et une autre des 
        bonnes pièces du disque. Avec I Remember Me, Jennifer Hudson nous 
        prouve qu’elle mérite une place de choix dans le R&B contemporain. Un 
        très bon disque! (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Where You At » |  
  
  
  
  Arista / 
  
  
  Sony 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  Ima - 
  Precious 
    
    
      
      
        | 
        Après 
        
        Smile et 
        
        A la Vida!, 2 disques qui ont connu un immense succès, la 
        chanteuse québécoise nous arrive avec son premier album en anglais. 
        Totalement constitué de reprises, Precious nous plonge en 
        quelques occasions, surtout au début, dans un style disco unique, 
        surtout populaire à la fin des années 1970. Par contre, on retrouve à 
        nouveau plusieurs ballades jazz et soul. Ima est encore une fois 
        supportée par son fidèle collaborateur Guy St-Onge qui joue de 
        tous les instruments en plus de co-réaliser l’album avec Tino Izzo. 
        St-Onge est en effet le maître derrière la qualité musicale d’Ima depuis 
        de nombreuses années. Avec cet album, Ima ne se cache pas de viser le 
        marché américain, elle qui rêve depuis bien longtemps d’une carrière 
        internationale. Le disque commence en force avec le premier extrait, 
        « Do Ya Think I’m Sexy » de Rod Stewart, une pièce qui lui colle 
        parfaitement à la peau. Les Bee Gees l’ont également grandement 
        inspirée puisqu’elle en interprète 2 titres : « How Deep Is Your Love » 
        et « To Love Somebody ». Ima explore aussi le folk en quelques occasions 
        incluant une pièce de Simon and Garfunkel (« Feelin’ Groovy »). 
        « Stuck in the Middle with You », popularisée à l’époque par Stealers 
        Wheel et reprise depuis par des dizaines d’artistes, fait partie de 
        mes préférées. Mais, la pièce qui a le plus influencé Ima sur cet album, 
        au point d’en inspirer le titre, est « For Your Precious Love » de 
        Jerry Butler. Sur Precious, Ima chante véritablement avec ses 
        tripes, laissant du même coup de côté l’atteinte de la perfection 
        vocale. On peut en effet entendre de sa part une voix un peu plus rauque 
        qu’à l’habitude, une voix mieux adaptée aux compositions qu’elle 
        interprète. J’aurais bien aimé qu’elle reprenne un peu plus de disco 
        jusqu’à la fin du disque, puisque celui-ci tombe passablement dans la 
        douceur extrême dans la 2e moitié. Mais bon, c’est ce que la plupart de 
        ses fans aiment d’elle avant tout. En bout de ligne, Precious est 
        un album plutôt inégal, qui présente d’excellents moments et quelques 
        succès garantis, mais aussi des pièces qui feront s’impatienter certains 
        auditeurs. (mai 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « Do Ya Think I’m Sexy » |  
      
      
      Divine Angel 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Marketa Irglova - Anar 
    
    
      
      
        | 
        Marketa Irglova est une musicienne tchèque qui s’est fait découvrir dès 
        l’âge de 13 ans par Glen Hansard de The Frames. Ils 
        allaient enregistrer plus tard un album ensemble sous le nom de The 
        Swell Season, un
        
        album éponyme lancé en 2006. Ils ont ensuite attiré l’attention de 
        la planète en participant au film Once qui s’est mérité un Oscar, 
        un film de John Carney, un ancien bassiste de The Frames. En plus 
        d’enregistrer un autre album avec The Swell Season en 2009, 
        
        Strict Joy, Marketa chante au sein d’Iron and Wine. Avec
        Anar, elle fait donc ses débuts en solo. L’auteure-compositeure-interprète 
        nous présente 12 chansons dominées par le piano et sa voix. L’ensemble 
        demeure dans la ballade adulte contemporaine, ce qui peut créer une 
        atmosphère intéressante, mais peut aussi être franchement ennuyant après 
        un certain temps. Les arrangements sont minimalistes et l’album 
        demeurera introspectif jusqu’à la fin. Même s’il est plaisant de 
        découvrir Marketa Irglova sans entendre Hansard à ses côtés, celui-ci 
        semble lui manquer dramatiquement, du moins d’un point de vue musical. 
        L’album manque d’envergure, de caractère. Le talent est là, mais il 
        semble qu’un coup de pouce pour les compositions ne pourrait que mieux 
        la servir et peut-être la faire sortir de sa coquille. (février 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Crossroads » |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  
  
  Epitaph 
       
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      Chris 
      Isaak - Beyond the Sun 
    
    
      
      
        | 
        L’auteur-compositeur-interprète californien Chris Isaak fait carrière 
        depuis plus de 25 ans. Mais c’est en 1989 qu’il a obtenu son plus grand 
        succès avec « Wicked Game » et le magnifique vidéoclip qui 
        l’accompagnait. En 2011, il a décidé de se faire plaisir et de rendre 
        hommage à la légendaire étiquette rock ‘n’ roll Sun Records. En fait, 
        c’est un choix naturel pour celui qui ne s’est jamais caché d’avoir été 
        grandement influencé par Roy Orbison et 
        Elvis Presley. Plusieurs 
        classiques d’Elvis sont d’ailleurs bien présents ici, même « Can’t Help 
        Falling in Love » qui n’avait pas été enregistré par Elvis au cours de 
        ses années chez Sun Records. Il faut dire que, sans l’imiter, Isaak est 
        peut-être le chanteur dont le style vocal s’approche le plus de celui du 
        « king » (vous en aurez un bon aperçu sur « It’s Now or Never »). Parmi 
        les autres reprises incontournables, notons l’excellente pièce 
        d’ouverture, « Ring of Fire » de Johnny Cash, l’électrisante « Great 
        Balls of Fire » de Jerry Lee Lewis, ainsi que « Dixie Fried » de
        Carl Perkins. Isaak enregistre aussi une de ses chansons, « Live 
        It Up ». Une
        
        version de luxe de l’album contient un deuxième disque avec 11 
        titres additionnels pour un total de 25. Sur ce 2e CD, on peut entre 
        autres entendre « Oh, Pretty Woman » de Roy Orbison. Sur Beyond the 
        Sun, Chris Isaak réussit à reproduire avec authenticité la musique 
        de toute une époque avec les méthodes d’enregistrement d’aujourd’hui. Un 
        très bon album! (février 2012) |  
      
      
      Wicked Game /
      
      Vanguard 
      
      / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Daniel Isaiah - High Twilight 
    
    
      
      
        | Cinéaste accompli, le 
        Montréalais Daniel Isaiah est également un auteur-compositeur de talent 
        qui a fait partie de plusieurs groupes avant de lancer sa carrière solo 
        en 2010. Il nous propose un son folk rock atmosphérique qui s’inspire à 
        la fois de Daniel Lanois et de la chanson française. Il inclut 
        même 2 chansons en français : « J’habite un pays » et « Mélissa ». 
        Isaiah nous présente une musique contemporaine avec de fortes racines 
        dans le folklore américain et dans le country. Quelques moments plus 
        énergiques viennent changer la dynamique de l’ensemble du disque, comme 
        c’est le cas avec la 4e piste, « The Naked Night », qui nous surprend 
        avec sa batterie rythmée après 3 longues pièces intimistes. Sa voix ne 
        semble pas toujours à la hauteur de sa musique et il semble plutôt être 
        encore en mode exploration de ce côté. Avec l’expérience, il pourra 
        certainement trouver la bonne orientation à donner à sa voix pour 
        qu’elle fasse partie intégrante de sa musique. Si on sent encore le 
        projet parallèle d’un cinéaste avec High Twilight, Daniel Isaiah 
        possède tout le talent nécessaire pour se consacrer entièrement à la 
        musique, en s’assurant de s’entourer des bonnes personnes. (septembre 
        2011) |  
  
  
  
  Secret City / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  I Set My Friends On Fire - Astral 
  Rejection 
    
    
      
      
        | Trois ans après un 
        premier album qui présentait de nombreux points d’intérêt, le duo post-hardcore 
        expérimental de Miami est de retour avec Astral Rejection. I Set 
        My Friends On Fire poursuit son expérimentation et va même encore un peu 
        plus loin, alternant le chaos métal à des mélodies pop et des moments 
        électroniques. D’accord, c’était aussi le cas sur leur premier album, 
        mais on semble vouloir nous déstabiliser à tout prix sur ce nouveau 
        disque et c’est un peu trop bien réussi. À tel point qu’il est difficile 
        d’adhérer à cet exercice de style, même en y mettant tous les efforts 
        possibles. Les contradictions sont constantes, non seulement à 
        l’intérieur d’une même pièce, mais parfois dans un intervalle de 
        quelques secondes à peine. On sent vraiment un effort de leur part de 
        vouloir fusionner ces différents genres, mais le problème c’est que peu 
        de moments sont intéressants. Le groupe n’est pas à son meilleur 
        lorsqu’il se lance dans le métal guttural, n’est pas très créatif dans 
        la pop et présente une musique électronique d’une autre époque. Il reste 
        donc bien peu de raisons de trouver l’album intéressant. En fait, il 
        faut être un grand fan de musique différente et surtout, déstabilisante. 
        Les fans de leur premier album réussiront peut-être à se faire 
        conquérir, mais Astral Rejection constitue assurément un pas en 
        arrière pour le groupe. (octobre 2011) |  
  
  
  
  Epitaph 
  
    ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      Jane’s 
      Addiction - The Great Escape Artist 
        
        
          
          
            | 
            Jane’s Addiction fait un ixième retour en nous présentant son 
            premier album depuis 2003. Dave Navarro reprend du service à 
            la guitare et c’est Dave Sitek de TV on the Radio qui 
            assure la basse pour la majorité de l’album. L’ex-Guns 
            N’ Roses Duff McKagan participe quant à lui à 3 
            pièces. Jane’s Addiction faisait partie des groupes alternatifs les 
            plus créatifs à la fin des années 1980, mais il faut bien avouer que 
            cette époque est révolue. Perry Farrell a réussi à poursuivre 
            sa mission dans les années 1990 grâce à Porno For Pyros, mais 
            Jane’s Addiction ne pourra jamais plus être le groupe innovateur 
            qu’il a déjà été. Lorsque l’on débute l’écoute de The Great 
            Escape Artist, on se dit qu’on se trouve devant un solide album 
            de rock. Les premiers titres sont intéressants (« Underground », « Curiosity 
            Kills ») et on atteint un sommet avec l’excellente « Irresistible 
            Force (Met the Immovable Object) ». Malheureusement, la plupart des 
            titres suivants se ressemblent et on tombe rapidement dans une 
            routine plutôt déconcertante considérant que Jane’s Addiction a 
            toujours été plutôt du genre à nous garder sur le bout de notre 
            siège. L’ennui s’installe rapidement dans la deuxième moitié et, 
            même si on tente désespérément de résister, on finit par décrocher. 
            Et le pire, c’est qu’il y a bien peu de choses pour nous convaincre 
            d’y revenir. Dommage! The Great Escape Artist est pourtant un 
            bon album de rock alternatif, mais il n’est pas digne de la 
            réputation de Jane’s Addiction. Si vous arrivez à l’écouter en 
            oubliant le passé de ses créateurs, vous l’apprécierez probablement 
            un peu plus. Veuillez noter qu’une
            
            version de luxe inclut un 2e CD avec 11 classiques du groupe 
            enregistrés en concert lors d’un festival à Mexico City. Cet ajout 
            intéressant donnera assurément un peu plus de lustre à l’album. 
            (décembre 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Irresistible Force (Met the Immovable Object) » |  
  
  
  
  Capitol / 
  
  
  
  EMI 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The 
  Jayhawks - Mockingbird Time 
    
    
      
      
        | Le 
        groupe rock alternatif du Minnesota existe déjà depuis plus de 25 ans et 
        si le compte est juste, il en serait seulement à son 8e album studio 
        avec Mockingbird Time. Même si les Jayhawks ne sont pas les plus 
        prolifiques, ils ont quand même su offrir quelques albums de grande 
        qualité au cours de ces années, particulièrement dans la première moitié 
        des années 1990 avec 
        
        Hollywood Town Hall et 
        
        Tomorrow the Green Grass. Par contre, depuis une quinzaine 
        d'années,
  
        soit depuis le départ de Mark Olson,
  
        le groupe semble en panne d'inspiration. Mockingbird Time marque 
        la réunification du groupe original avec Olson et devient peut-être du 
        même coup leur meilleur enregistrement depuis leur sommet de cette 
        époque révolue. Le groupe nous offre à nouveau un son rock 
        majoritairement axé sur la guitare acoustique, avec des claviers et 
        quelques sonorités country. 
  
        On retrouve, pour notre plus grand plaisir, les superbes harmonies 
        vocales qui ont fait la réputation du groupe.
  
        À la pièce d'ouverture, « Hide Your Colors », 
        on a l'impression d'entendre un vieux morceau oublié du répertoire des
        Beatles. Par contre, on 
        retrouve des titres un peu plus originaux comme
  
        « Tiny Arrows », « She Walks in So Many Ways », « Cinnamon Love » et la 
        chanson-titre. Avec Mockingbird Time, les Jayhawks nous 
        présentent peut-être le meilleur retour de l'année, pour le bonheur de 
        leurs fans. (décembre 2011) |  
      
      
      Rounder
       / 
      
  
  
  
  
  
  Universal 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Jay-Z &
  Kanye West 
  - Watch the Throne 
    
    
      
      
        | 
        Jay-Z et Kanye West assemblés sur un seul album; il y a de quoi tendre 
        l’oreille! Jay-Z nous arrive avec ce qu’il y a de mieux en matière de 
        fusion entre provocation gratuite et musique exploratoire, le tout dans 
        un mélange plutôt pompeux. Quant à Kanye West, il semble plutôt nous 
        offrir ses fonds de tiroir de son album 
        
        My Beautiful Dark Twisted Fantasy paru l’an passé, à commencer 
        par « Lift Off » qui est complètement ratée. Le mélange des deux 
        rappeurs donne une musique plutôt bizarre, souvent expérimentale (« Otis » 
        avec un échantillonnage d’Otis Redding et « Gotta Have It »), 
        mais parfois chaude (« New Day »). « Niggas in Paris » est certainement 
        l’un des moments forts du disque, qui prend tout son sens lorsque les 
        compositions de qualité sont solidement appuyées par une grande richesse 
        musicale. Malgré quelques moments intéressants dans la deuxième moitié 
        avec « Murder To Excellence » et « Welcome to the Jungle », l’abus du 
        mot « black » devient quelque peu agaçant à la longue. Cette 
        autoinspection se poursuit sur « Made in America », un morceau 
        autobiographique de West. L’ensemble de Watch the Throne s’écoute 
        à merveille grâce à une belle musicalité, malgré beaucoup 
        d’expérimentation. Les compositions majoritairement recherchées nous 
        permettent d’apprécier doublement cet amalgame de Jay-Z et Kanye West. 
        La version standard de l’album contient 12 titres, mais plusieurs 
        éditions de luxe sont disponibles contenant des pièces additionnelles, 
        un livret en téléchargement, etc. (octobre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Otis » |  
  
  
  
  Def Jam
      
      
  
      
      / 
      
      
      Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Nikki Jean - Pennies in a Jar 
        
        
          
          
            | 
            Native du Minnesota, Nikki Jean n’a jamais été en mesure de percer 
            avec son groupe précédent, Nouveau Riche. Elle nous arrive 
            maintenant avec son tout premier album solo, un album pop rock aux 
            couleurs soul et hip hop. En fait, Nikki nous propose un véritable 
            voyage exploratoire au cœur du son pop et soul des années 1960 et 
            1970, avec une légère touche de country. Pourtant, tout le matériel 
            présenté ici est nouveau, composé par Nikki avec l’aide de toute une 
            panoplie de gens. Ces compositeurs incluent des noms célèbres comme
            Burt Bacharach, Carole King et Carly Simon. On 
            retrouve même une œuvre inachevée de Bob Dylan, « Steel and 
            Feathers (Don’t Ever) », qui est restée sur les tablettes pendant 30 
            ans avant que Dylan donne son accord à Nikki Jean pour la compléter 
            et l’enregistrer. La réalisation de Sam Hollander et Dave 
            Katz est fidèle au son d’il y a 40 ans, ce qui rendra bien des 
            gens nostalgiques à l’écoute de cette toute jeune chanteuse. 
            Pennies in a Jar est un album ensoleillé et divertissant jusqu’à 
            la fin, un album qui nous fait réaliser à quel point la musique pop 
            a déjà été de grande qualité, même s’il s’agit ici de musique 
            totalement nouvelle. (découverte du mois d'octobre 2011) |  
      
      
      
      S-Curve
      
      
  
      
      / 
      
      
      Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Geneviève Jodoin - Amis chemin 
    
    
      
      
        | Geneviève Jodoin est 
        surtout reconnue comme l’une des choristes à l’émission télévisée 
        Belle et Bum, mais elle représente aussi certainement l’une des plus 
        belles voix du Québec. Après un premier album très personnel en 2009, 
        « G », elle est de retour cette fois-ci dans des interprétations 
        d’autres artistes. On y retrouve surtout des grandes chansons 
        québécoises et françaises, mais elle se lance également dans le rock de
        Led Zeppelin sur « Going to 
        California ». Toutes les chansons sont réarrangées et épurées, puis sont 
        interprétées tout en douceur en duo avec la pianiste Nadine Turbide. 
        Elle nous présente des chansons de Vincent Vallières (la superbe 
        « On va s’aimer encore »), Jean-Pierre Ferland (« Que veux-tu que 
        j’te dise »), Leonard Cohen (« Bird on a Wire »), Patrick 
        Norman (son classique « Quand on est en amour »), Gilles 
        Vigneault (« Pendant que »), Jacques Brel (« Un enfant »), 
        etc. Pour 2 chansons, elle est également accompagnée de leur créateur :
        Richard Desjardins (« L’étoile du nord ») et Richard Séguin 
        (« Chanson pour durer toujours »). Les autres collaborations à l’album 
        incluent Simon Godin et Frédéric Boudreault (qui en assure 
        aussi la réalisation). Les amateurs de grandes chansons interprétées en 
        douceur par une superbe voix seront comblés avec cet album de 11 titres. 
        Geneviève Jodoin incarne Simone, le premier rôle féminin dans la 
        comédie musicale Le petit Roy qui prend l’affiche au Théâtre St-Denis de Montréal 
        depuis le 5 juillet. (juillet 2011) |  
  Musi Art
   / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Joe Jonas 
  - Fastlife 
    
    
      
      
        | 
        Le jeune chanteur pop Joe Jonas a connu la célébrité dès l’adolescence 
        en tant que leader des Jonas Brothers. Il fait ses débuts en solo 
        avec Fastlife et nous propose une pop contemporaine avec des 
        rythmes R&B et de l’électro. On peut rapidement le comparer à Justin 
        Timberlake puisqu’il nous présente une musique sur mesure pour les 
        radios et les clubs. Il a d’ailleurs embauché le réalisateur Danja 
        qui a travaillé avec Timbaland sur FutureSex/LoveSounds de 
        Timberlake. Même si les compositions peuvent paraître simples, Jonas 
        réussit à y injecter ce qu’il faut de sa personnalité et de son 
        émotivité pour faire siennes les compositions. Appuyées par une solide 
        production, les interprétations de Jonas ont l’effet désiré, autant dans 
        les pièces dansantes que dans les chansons plus émotives. Le premier 
        extrait, « Just in Love », n’a rien à envier aux plus grands artistes 
        dans le genre et a tout ce qu’il faut d’efficacité pour rendre 
        Timberlake jaloux. L’album se termine avec une autre version de la 
        chanson intégrant Lil Wayne et ses textes un peu plus crus, par 
        contre, l’original demeure supérieur. C’est un bien bon album que nous 
        offre Joe Jonas, plus adulte que ce qu’il a fait avec ses frères. Il 
        entre donc par la grande porte dans le monde adulte… (février 2012) 
        Vidéoclips : 
        
        « See No More » -
        
        
        « Just in Love » |  
  
  
  
  Hollywood / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  Booker T. 
  Jones - The Road From Memphis 
    
    
      
      
        | Pour faire suite au très 
        bon 
        
        Potato Hole paru il y a 2 ans, Booker T. a décidé de nous 
        présenter un survol de sa vie en musique, de Memphis à Détroit en 
        passant par Philadelphie et Los Angeles. Celui qu’on surnomme 
        l’architecte du soul de Memphis va encore un peu plus loin sur ce 
        disque. Le fameux orgue Hammond B3 prend évidemment beaucoup de place, 
        mais l’album n’est pas qu’instrumental. Jones s’entoure en effet de 
        chanteurs qui viennent prêter leurs voix à 3 des 11 pièces, dont Lou 
        Reed qui fait une présence remarquée sur « The Bronx » à la toute 
        fin du disque. Les collaborateurs incluent aussi le légendaire 
        guitariste funk de Détroit Dennis Coffey. L’autre guitariste qui 
        apporte une couleur plus jazz à l’ensemble est Captain Kirk Douglas 
        de The Roots. Booker T. se lance dans la chanson sur « Down in 
        Memphis », une pièce toute personnelle interprétée de belle façon. C’est 
        par contre dans les moments instrumentaux que Booker T. Jones demeure à 
        son meilleur, comme sur la pièce d’ouverture, « Walking Papers ». Un 
        autre moment à souligner est sa reprise instrumentale à la B3 de « Crazy », 
        un succès fulgurant de Gnarls Barkley en 2006. L’album est 
        co-réalisé par Jones et The Roots et le résultat est brillant, au point 
        de surpasser son précédent disque, qui était, faut-il le rappeler, son 
        premier album solo en 20 ans. (août 2011) |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
  
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Oliver Jones - 
  Live in Baden, Switzerland 
    
    
      
      
        | Le Montréalais Oliver 
        Jones fait assurément partie des meilleurs pianistes de jazz au monde. 
        Mais le 20 mai 1990, il était au sommet de son art lorsqu’il est monté 
        sur les planches du Kurtheater à Baden, une petite ville de Suisse près 
        de Zurich reconnue pour la qualité de ses concerts jazz. C’est lors de 
        cette soirée que l’énergie communicatrice de Jones que l’on peut 
        entendre sur ce disque a été enregistrée. Il était accompagné du 
        bassiste Reggie Johnson et du batteur Ed Thigpen. Le 
        pianiste interprète des standards du jazz et du blues, ainsi que 
        quelques compositions originales. Parmi les 10 titres présentés, on 
        retrouve un medley de George Gershwin incluant les célèbres « Rhapsody 
        in Blue », « I Loves You Porgy » et l’incontournable « Summertime ». Un 
        autre moment fort du disque est assurément la conclusion, « Hymn to 
        Freedom » du légendaire Oscar Peterson. Lors de ce concert, 
        Oliver Jones semble véritablement avoir réussi à conquérir le public 
        suisse. Voici donc un très bon enregistrement en concert, qui bénéficie 
        en plus d’une qualité sonore irréprochable. (février 2012) |  
  
  
  
  Justin Time 
  / 
  
      
  
  
  
  SIX 
  
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Jorane - Une sorcière comme les autres 
    
    
      
      
        | Pour ce nouvel album, la 
        chanteuse et violoncelliste québécoise Jorane a décidé de nous présenter 
        des reprises de quelques-unes de ses chansons préférées. Elle ose donc 
        nous offrir une version toute personnelle de pièces de Serge Fiori,
        Gilles Vigneault, Richard Desjardins, Patrick Watson 
        et Leonard Cohen (une adaptation française de « Suzanne »). Elle 
        nous présente aussi « Pendant que les champs brûlent » du duo français
        Niagara, « Le baiser » d’Indochine et « Marilyn et John » 
        popularisée par Vanessa Paradis. Mais surtout, l’auteure qui a le 
        plus influencé Jorane pour cet album est Anne Sylvestre de qui 
        elle interprète 2 chansons dont la chanson-titre. Jorane a pratiquement 
        tout fait elle-même pour ce disque, puisqu’elle y joue la majorité des 
        instruments en plus de le réaliser. Il n’y a qu’Alex McMahon qui 
        vient donner un coup de main pour la section rythmique et Éloi 
        Painchaud qui joue quelques guitares, les deux gars travaillant 
        également comme co-réalisateurs. Les talents d’arrangeuse de Jorane 
        permettent à toutes ces chansons d’obtenir une nouvelle vie, 
        complètement différente de celle que nous avons connue dans le passé. À 
        l’image de la violoncelliste, l’album présente une belle atmosphère 
        intimiste, propice à l’introspection. Un album de reprises peut souvent 
        être décevant, avec de nouvelles versions beaucoup trop proches de 
        l’originale. Ce n’est pas le cas sur Une sorcière comme les autres, 
        alors que Jorane s’approprie totalement les chansons qu’elle a décidé 
        d’interpréter. Voici donc un bon exemple d’un album de reprises très 
        réussi. (avril 2011) |  
  Vega 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      The Joy Formidable - The 
      Big Roar 
        
        
          
          
            | 
            Le trio du Pays de Galles, The Joy Formidable, se fait remarquer 
            déjà depuis quelques années grâce à sa présence dans divers 
            festivals à travers le Royaume-Uni. Après un mini-album en 2009, 
            voilà que le groupe nous présente enfin un premier album complet. 
            The Joy Formidable nous propose un son indie rock / shoegaze aux 
            guitares souvent bruyantes. La voix douce de Ritzy Bryan 
            vient contraster agréablement avec ce mur de guitares distorsionnées. 
            Le groupe part en certaines occasions dans des envolées 
            instrumentales comme dans « The Everchanging Spectrum of a Lie » et 
            « Whirring » qui jouent avec la barre des 7 minutes. Par contre, le 
            groupe donne une solide performance dans des chansons brèves et 
            énergiques comme « The Magnifying Glass » et « Austere ». « I Don’t 
            Want To See You Like This » représente certainement quant à elle le 
            meilleur compromis entre les deux et constitue probablement la 
            meilleure pièce du disque. The Big Roar présente 4 pièces de 
            leur mini-album dans une version complètement retravaillée et 8 
            nouvelles compositions pour un total de 50 minutes sans grandes 
            faiblesses. Le plus impressionnant avec The Joy Formidable est 
            qu’ils soient en mesure de nous offrir un son format géant à la 
            Arcade Fire, même s’ils ne sont qu’un trio. Voici donc un très 
            bon premier essai d’un groupe à surveiller de près. (découverte du 
            mois de juin 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Austere » -
            
            « I Don’t Want To See You Like This » |  
  
  
  
  Atlantic / 
  
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Justice - Audio, Video, Disco 
    
    
      
      
        | 
        Le duo électronique français Justice est de retour avec un nouvel album. 
        Ils avaient réussi à obtenir un certain succès avec leur très bon 
        premier disque paru en 2007 et contenant le hit « D.A.N.C.E. ». 
        Gaspard Augé 
        et Xavier de Rosnay poursuivent dans la même veine sur Audio, 
        Video, Disco, un album qui présente une musique house à la Daft 
        Punk avec certains éléments un peu plus pop ou rock. Les 
        synthétiseurs dominent toujours, mais on retrouve quelques riffs de 
        guitare un peu plus présents que sur leur opus précédent. Les rythmes 
        dansants demeurent évidemment une partie essentielle de l’album, surtout 
        dans les excellentes pièces « Civilization », « Helix » et la 
        chanson-titre. Encore une fois, le duo réussit à nous présenter un 
        parfait mélange de genres qui demeure très solide au final. (janvier 
        2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Civilization » -
        
        « Audio, Video, Disco » |  
      Because 
  / 
  
  
  
  
  Warner 
    
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Michael 
  Kaeshammer - Kaeshammer 
    
    
      
      
        | 
        Originaire d’Allemagne, Michael Kaeshammer (prononcer case-hammer) 
        est un pianiste virtuose canadien. Après le succès de 
        
        Lovelight en 2009, il est de retour avec cet album éponyme, un 
        court CD de 10 pièces et 36 minutes. Il nous propose une pop aux 
        influences jazz, incluant des éléments de soul et de R&B. 
        Majoritairement composé à Nashville et enregistré à Toronto, l’album 
        comprend plusieurs collaborations. Entre autres, on retrouve la 
        chanteuse soul / R&B Divine Brown sur « Heartbeat », ainsi que 
        Jill Barber sur la ballade « Shalimar Wind ». L’album débute avec le 
        premier extrait, la dynamique « Rendezvous », avant de se poursuivre 
        avec l’excellente « Kisses in Zanzibar ». Même si Kaeshammer signe la 
        plupart des compositions (avec divers collaborateurs), il nous présente 
        aussi 2 reprises dont l’excellent instrumental « People Get Ready » de
        Curtis Mayfield, qui nous permet d’apprécier tout son talent au 
        piano. Kaeshammer nous présente définitivement un album d’une grande 
        efficacité, peut-être son meilleur en carrière. Avis aux amateurs de pop 
        jazzy… (mai 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Rendezvous (live) » |  
  
  
  Alert / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
      
      Kaiser Chiefs - The Future is 
      Medieval 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Quatrième album en six ans pour Kaiser 
            Chiefs, ça ne traîne pas. 
            Comme toujours, les albums des gars de Leeds sont difficiles à 
            chroniquer. Le groupe, si explosif sur scène, peine encore à 
            convaincre en studio malgré une série impressionnante de hits dont « 
            Everyday I Love 
            You
            Less
            and
            Less », « I 
            Predict a 
            Riot », « 
            The
            Angry Mob » et « 
            Ruby ». Sans être de purs chefs-d’œuvre, les trois 
            premiers albums se défendent et ne se renient pas. Les Anglais ont 
            une vraie capacité à mixer leur tambouille avec un tas d'ingrédients 
            souvent réchauffés mais bigrement efficaces.  
            The Future is 
            Medieval ne fait pas exception mais semble aller plus loin, les 
            Anglais affichent comme une volonté de sophistiquer leur musique. 
            Mais d'abord, pour remettre les choses dans leur contexte, les 
            Kaiser Chiefs ont pris l'initiative de poster vingt titres sur leur 
            site. Chaque internaute est laissé libre de choisir dix morceaux 
            afin de composer son propre album et personnaliser sa pochette, le 
            tout pour une dizaine d'euros. Marketing quand tu nous tiens... Mais 
            pour s'afficher dans les bacs, le groupe a lui aussi dû faire ses 
            propres choix (chroniqués ici). Donc, les Kaiser 
            Chiefs ont décidé 
            d'évoluer, tout en restant en terrain connu piochant allègrement 
            dans la britpop, le courant new 
            wave, parfois dans l'électro et en 
            affichant plus précisément ses influences (« 
            Things Change » 
            convoque  
            Bowie). 
            Déroutant, voire indigeste à la première écoute, et surtout moins 
            immédiat que les précédents,  
            The Future is Medieval
             est au 
            final une bonne surprise. Avec ses sonorités plus futuristes, ses 
            grosses lignes de basse, son chant maquillé et ses chansons plus 
            alambiquées, l’album est clairement moins accessible mais aussi 
            moins paresseux que ses prédécesseurs. De quoi laisser sur le bord 
            de la route ceux qui louaient leur spontanéité. Mais c’est avec un 
            plaisir coupable que les autres – ceux qui tendent l’oreille – 
            profiteront des « Little
            Shocks », « 
            Starts
            with
            Nothing », « Man on 
            Mars » et des popesques « 
            When All 
            Is Quiet » et « 
            Coming Up For Air 
            » en oubliant les quelques ratés (« Heard 
            It Break »). À écouter 
            avant même de condamner. (septembre 2011) |  
    ½   
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Mat 
  Kearney - Young Love 
    
    
      
      
        | 
        Mat Kearney est un auteur-compositeur de l’Oregon, maintenant installé à 
        Nashville, qui nous propose un solide mélange de rock alternatif, folk, 
        pop et hip hop. Avec Young Love, Kearney nous arrive déjà avec 
        son 4e album depuis 2004. Après différents essais, il semble maintenant 
        avoir véritablement découvert son propre style et nous présente donc son 
        album le plus accompli à ce jour. Il nous propose de douces mélodies pop 
        sur des rythmiques toujours efficaces. Son talent de raconteur est 
        indéniable et ce style de pop adulte lui va particulièrement bien. Il 
        peut nous rappeler à l’occasion le côté séducteur de Bruno Mars 
        et la capacité à fusionner le hip hop de Jason Mraz, mais Mat 
        Kearney nous présente avant tout une musique originale avec des 
        compositions de grande qualité. Peu de titres ressortent du lot, mais 
        l’ensemble de 10 morceaux s’écoute magnifiquement du début à la fin. Sur
        Young Love, Mat Kearney nous offre une musique ensoleillée, 
        parfaite pour vous faire oublier la grisaille automnale. (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Hey Mama » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Keren Ann 
  - 101 
    
    
      
      
        | 
        Originaire d’Israël et ayant grandi en France, l’Américaine d’adoption 
        poursuit son parcours dans la pop adulte atmosphérique. Pour son sixième 
        album, Keren Ann choisit comme titre son chiffre fétiche, le 101. 
        L’album a été créé suite au décès de son père et on peut en effet 
        entendre cette influence tout au long du disque. On retrouve peut-être 
        ici ses chansons les plus personnelles à ce jour, des chansons 
        généralement douces qui tendent vers le folk en certaines occasions. 
        Après le premier extrait, « My Name Is Trouble », bien peu de titres 
        présentent un certain rythme. Heureusement qu’il y a « Sugar Mama » pour 
        créer une certaine coupure un peu plus légère et nous faire pousser un 
        soupir de soulagement, puisque l’album aurait pu sembler vraiment long 
        sans elle. Keren Ann a non seulement écrit chacune des 10 pièces, mais 
        elle réalise en plus l’album, conservant le contrôle complet de la 
        préparation de son disque. Le résultat présente une belle intériorité et 
        c’est précisément cette introspection qui peut rapidement devenir 
        lassante. Même si l’album présente de bons moments, il y manque 
        dramatiquement d’énergie, question d’éviter de nous endormir et de nous 
        forcer à sauter certains titres. (mai 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « My Name Is Trouble » |  
  
  
  
  
  Blue Note
  
  
   / 
      
  
  
  EMI / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  
      The Kills - 
  Blood 
  Pressures 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            The
            Kills tient la cadence. En bon gestionnaire, le duo sort un 
            album environ tous les trois ans sans plantage manifeste. 
            Contrairement à  
            
            Midnight Boom,
             Blood Pressures renvoie aux fondations 
            du duo. Du rock garage, pesant avec un côté obsessionnel, un son 
            rugueux et une atmosphère sombre certainement renforcée par la 
            participation d’Alison Mosshart au sein des
             Dead Weather. 
            Premier élément frappant, la complémentarité des deux chants croisés 
            de  VV (dont l’assurance est indéniable) et
             Jamie est 
            saisissante. La sensualité est à son paroxysme, tel un couple 
            d’amants libérés qui s’enflamment comme des torches humaines. C’est 
            le point fort de ce  
            Blood Pressures. Musicalement, les 
            mélodies lancinantes et les riffs secs et tranchants de  
            Jamie 
            Hince côtoient une production plus massive et enrobée (« Baby 
            Says »,  « Future 
            Starts
            Now » ou « 
            DNA »…). On ressent sans effort 
            le côté monomaniaque de Jamie aux manettes… Mais  
            Blood Pressures 
            laisse au final une impression étrange. L’album est bien produit 
            mais un peu trop lissé, les chansons sont bonnes et peu critiquables 
            musicalement mais loin d’êtres géniales et le tout laisse une 
            impression d’emprisonnement. Comme une voiture avec un gros moteur 
            sous le capot, une sorte de bête féroce prête à rugir qui, au final, 
            aurait été muselée. Et ça, ça laisse un léger goût amer… (juin 2011) |  
  
    ½   
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The Kooks 
  - Junk of the Heart 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe indie rock The Kooks est né à Brighton en Angleterre en 2005. 
        Après un deuxième album acclamé de la critique en 2008, 
        
        Konk, voilà que le quatuor est de retour avec son 3e essai. Le 
        mot essai est particulièrement bien choisi alors que le groupe sort 
        définitivement de sa zone de confort sur Junk of the Heart. « Taking 
        Pictures of You » expérimente avec la pop ambiante, alors que « Time 
        Above the Earth » est une pièce totalement orchestrale. Les mélodies new 
        wave et les rythmes reggae de « Runaway » ne sont pas sans nous rappeler
        The Police, pendant que « Eskimo Kiss » nous remémore les 
        harmonies de The Kinks. Toutes ces comparaisons peuvent sembler 
        bien intéressantes au premier abord, mais vous risquez malheureusement 
        de ne pas écarquiller les yeux pour les bonnes raisons. Tout ce mélange 
        de pop classique manque de cohérence et est surtout entouré de plusieurs 
        compositions médiocres. Peu de titres réussiront véritablement à 
        conserver votre intérêt. L’idée d’un virage pop ne semble pas être une 
        mauvaise idée sur papier, mais le résultat est loin d’être convaincant. 
        The Kooks viennent de tomber pour la première fois… (février 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Junk of the Heart (Happy) » |  
  
  
  
  Virgin / 
  
  
      
  
  
  EMI 
  
    
      ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
      
      
      Lenny Kravitz - Black and White America 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Contrairement à ce qui traîne ici ou là dans les médias,
             Black & 
            White America n'est en aucun cas une version édulcorée du projet 
            funk  Negrophilia sur lequel 
            Lenny travaille depuis quelques 
            années. Kravitz lui-même dément et confirme que son nouvel album est 
            un disque tout à fait différent de  
            Negrophilia. Consensuel 
            pour certains, ambitieux pour d'autres, il faut reconnaître que
             
            Black & White America est surtout un album audacieux. Plus 
            hétéroclite encore qu'à l'accoutumé, l'album - le premier chez 
            Roadrunner Records - compile 16 titres qui font le grand écart entre 
            la pop, le rock, le funk, la soul et même le rap. Durant deux ans, 
            Lenny s'est enfermé entre sa résidence des Bahamas et Paris pour 
            composer et enregistrer ce neuvième album studio. Un disque très 
            personnel, reflet de sa vie et son vécu, un « hommage à ma vie » 
            confie-t-il. Le titre n'est pas innocent,  
            Black & White America 
            ne prend pas de détour pour aborder notamment le thème du racisme 
            mais tout en gardant son optimisme mesuré. Musicalement, le disque 
            est un paradoxe. Il recèle de morceaux vraiment réussis, exploitant 
            le meilleur de la soul et du funk. Définitivement, lorsqu'il sort 
            les cuivres et le groove, 
            Kravitz est convaincant et foutrement 
            inspiré (« Black & White 
            America », la sensuelle « 
            Superlove », « 
            Looking Back On Love »). Ses velléités de rock star lui vont 
            toujours tellement bien que les classiques « 
            Come On 
            Get
            It » et « 
            Everything » sonnent justes. Si l'éclectisme musical est plutôt une 
            bonne nouvelle, l'album souffre d'une inconstance dans la qualité 
            des titres choisis. Les insipides « Rock City Life » et « In 
            The 
            Black » et, plus encore, l'incursion ratée dans l'univers hip hop 
            avec Jay-Z (« 
            Boongie Drop ») plombent considérablement la 
            crédibilité et la cohérence de l'ensemble. 
            Lenny tombe dans ses 
            travers et expose ici son profil d'artiste schizophrène, souvent 
            génial mais parfois capable de sombrer dans la banalité. (novembre 
            2011) |  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Kylie -
  Aphrodite (2010) (2011 Experience 
  Edition) (CD + DVD) 
    
    
      
      
        | 
        En 2010, Kylie Minogue nous présentait un album plus cohérent que son 
        précédent avec Aphrodite (lire la
        chronique de septembre 2010). 
        Comme on le fait de plus en plus, EMI nous propose maintenant une 
        version améliorée de l’album, une édition Expérience. Cette 
        réédition propose en prime un DVD contenant des performances en concert 
        captées lors de sa tournée de 2009 en Amérique du Nord. Il inclut aussi 
        le making of de son vidéoclip pour le succès « All the Lovers », 
        l’arrière-scène de la séance de photos pour la pochette de l’album, 
        ainsi qu’une galerie de photos. Le combo CD/DVD nous est présenté dans 
        un superbe livre de 28 pages rempli de photos, incluant un autocollant 
        en souvenir de l’album. Finalement, l’expérience se complète avec un 
        accès exclusif en ligne incluant une entrevue avec Kylie. Le seul 
        inconvénient de cette superbe édition est que le CD ne contient aucun 
        contenu additionnel par rapport à l’édition originale. Les fans de Kylie 
        apprécieront tout de même cette édition spéciale à ajouter à leur 
        discographie. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « All the Lovers » -
        
        « Get Outta My Way » |  
  
  
  
  
  Parlophone / 
  
      
      
      EMI 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  L - Initiale 
    
    
      
      
        | Le premier album de la 
        chanteuse française Raphaële Lannadère (mieux connue sous son 
        initiale L) est finalement disponible au Québec, après avoir remporté le 
        prix Félix-Leclerc aux dernières Francofolies de La Rochelle. Alors 
        qu’elle nous propose un son dans la plus pure tradition de la grande 
        chanson française, très poétique, L aime s’inspirer de rock, de trip 
        hop, de tango et de jazz. Même si elle nous offre ici son premier 
        véritable album, L fait ses classes en solo depuis le début des années 
        2000, ayant repris de vénérables classiques de Piaf, Ferré,
        Brel, Barbara, etc. Par contre, elle se découvre vraiment 
        à travers ses propres textes. Les arrangements d’Initiale sont 
        toujours doux et mettent bien en évidence la voix et les textes de la 
        chanteuse. On retrouve tout de même une certaine richesse musicale qui 
        est plutôt agréable à l’oreille et crée une atmosphère particulière tout 
        au long du disque. Pour les amateurs de chanson française, voici un 
        album moderne qui risque fort de vous séduire. (novembre 2011) |  
  
  
  
  Tôt ou Tard / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      Lady 
      Gaga - Born This Way 
        
        
          
          
            | 
            Voici assurément l’un des albums les plus attendus de 2011, le 2e de
            Joanne Stefani Germanotta, mieux connue sous le pseudonyme de 
            Lady Gaga. 
            
            The Fame a en effet connu un succès planétaire en 2008-2009 
            avec des hits comme « Just Dance » et « Poker Face ». Par la suite, 
            on a fait une surexploitation de l’excentrique chanteuse, lançant 
            coup sur coup 
            
            The Fame Monster (une version plus musclée de son premier 
            disque incluant le succès « Bad Romance ») et 
            
            The Remix (incluant des versions de club de ses succès). 
            Faisant régulièrement parler d’elle par ses tenues théâtrales 
            surprenantes, sa notoriété a atteint un sommet rarement égalé pour 
            une artiste qui ne nous a en fait présenté qu’un seul véritable 
            album. L’annonce dès janvier de la sortie de Born This Way en 
            mai a donc créé une véritable hystérie chez ses fans. Elle leur a 
            offert 3 simples pour les faire patienter (la chanson-titre, 
            « Judas » et « The Edge of Glory »), mais ils n’ont qu’attiser la 
            flamme, jusqu’à l’explosion finale, à moins que ce ne soit un pétard 
            mouillé… Born This Way présente assurément la meilleure 
            collection de hits de l’année par une seule et même chanteuse. Elle 
            réussit son pari de présenter un mélange de disco et de rock sur des 
            pièces à l’énergie inépuisable, basées sur une rythmique grandement 
            entraînante. Par contre, le côté provocateur de la chanteuse que 
            l’on retrouve constamment sur scène semble avoir été laissé de côté 
            pour ce disque qui ne renverse aucune véritable barrière. Les 
            influences des années 1980 sont plus qu’évidentes, 
            Madonna en tête. Même que la 
            mélodie de « Express Yourself » de la madone nous apparaît 
            comme par magie dans rien de moins que 3 morceaux, dont la 
            chanson-titre à succès. Chacune des pièces du disque a le potentiel 
            de devenir un succès radio, mais l’ensemble manque juste ce qu’il 
            faut de cohérence et de provocation pour répondre aux attentes 
            immenses que l’on pouvait avoir envers ce nouvel album de Lady Gaga. 
            Il demeure malgré tout l’un des meilleurs disques pop de l’année 
            jusqu’à maintenant. (chronique principale de juillet 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Born This Way » -
            
            « Judas » -
            
            « The Edge of Glory » |  
  Streamline /
  Interscope / 
      
      
      
      Universal 
      
    
       ½ 
      
      
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Roxane de Lafontaine - Django Bell 
    
    
      
      
        | Roxane de Lafontaine est 
        une violoniste chevronnée qui possède une solide formation classique et 
        qui a fait partie, de l’OSQ, de l’Orchestre métropolitain 
        et de l’OSM. Elle nous offre ici un album jazz de Noël aux 
        influences manouches. Django Bell est un court disque de 8 titres 
        et 28 minutes qui comprend un mélange de classiques de la chanson 
        française et québécoise, traitant surtout de l’hiver et du temps des 
        Fêtes, ainsi que des classiques de Noël. L’album débute au violon avec 
        la pièce-titre instrumentale en l’honneur de Django Reinhardt. On 
        peut déjà voir une coupure de style avec la chanson suivante, « Père 
        Noël, envoie-moi du pognon », une composition personnelle plutôt légère. 
        On peut également entendre « Le Train du Nord » de Félix Leclerc 
        au violon, suivie de la légèreté de « J’haïs l’hiver », popularisée par
        Dominique Michel. Les 3 dernières pièces du disque sont 
        instrumentales, mais dans des styles passablement différents, du 
        classique léger de Noël « Rockin’ Around the Christmas Tree » à 
        l’incontournable « Amazing Grace » en passant par un titre de Michel 
        Fugain, « Tout va changer ». On retrouve de très bons moments sur ce 
        disque de Noël rafraîchissant. Le principal problème est qu’il semble 
        aller dans toutes les directions sans uniformité. On y retrouve de 
        grandes coupures de styles, ce qui devient rapidement agaçant. Django 
        Bell est donc un album à écouter par morceaux. (décembre 2011) |  
  Private 
  Club  / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  Éric 
  Lapointe et l’OSM - Lapointe 
  Symphonique 
    
    
      
      
        | Dans le cadre des 
        Francofolies de Montréal le 10 juin 2011, Éric Lapointe a réalisé un 
        vieux rêve, soit celui d’interpréter ses chansons accompagné par 
        l’Orchestre symphonique de Montréal, un des meilleurs orchestres 
        symphoniques au monde. Enregistré à la salle Wilfrid-Pelletier de la 
        Place des Arts, ce concert unique nous est présenté sur disque, juste à 
        temps pour les cadeaux des Fêtes. On peut y entendre 13 des plus grands 
        succès de Lapointe, arrangés par Scott Price, lui qui assure 
        aussi la direction de l’OSM pour l’occasion. À notre plus grand plaisir, 
        notre rockeur national est tout en voix pour cette performance, ce qui 
        lui est plus difficile depuis quelques années. Les ballades et pièces 
        mid-tempo de Lapointe semblent s’adapter parfaitement aux arrangements 
        fusionnant le rock et l’orchestre symphonique. Ce sont évidemment ces 
        chansons qui sont privilégiées ici par rapport aux pièces rock plus 
        énergiques. Il n’y a que « Invitez les vautours » qui vient casser la 
        baraque à l’avant-dernière pièce. L’album dure 60 minutes et l’émotion 
        est bien présente jusqu’au bout. C’est donc un excellent disque que nous 
        offrent Lapointe et l’OSM. Son seul défaut est qu’on ne peut y voir les 
        images et qu’un DVD aurait été encore plus apprécié. (décembre 2011) |  
  
  Instinct 
  
        
    
     |  
      | 
      
       
      
      Avril Lavigne - Goodbye Lullaby 
        
        
          
          
            | 
            Suite à son divorce avec Deryck Whibley de Sum 41, 
            Avril Lavigne sentait le besoin de revenir à la réflexion avec un 
            album plus introspectif. Elle l’avait déjà fait sur 
            
            Under My Skin en 2004, mais elle pousse l’expérience un peu 
            plus loin sur Goodbye Lullaby. Elle présente en effet toute 
            une série de ballades et de pièces mid-tempo acoustiques. En fait, 
            quelques rares moments nous ramènent à une ambiance festive et 
            énergique telle qu’on pouvait retrouver sur l’excellent 
            
            The Best Damn Thing. C’est le cas pour le premier extrait, 
            « What the Hell », avec une belle énergie qui rappelle la période 
            new wave des années 1980. « Smile » se différencie aussi du lot, 
            alors que la meilleure ballade est certainement « Wish You Were Here ». 
            Le problème avec Goodbye Lullaby, c’est qu’Avril est à son 
            meilleur lorsqu’elle lâche son fou. Sa créativité descend d’un cran 
            lorsqu’elle présente des pièces mid-tempo et des ballades et on a 
            seulement envie d’ignorer certaines pièces pour avancer plus 
            rapidement. C’est ce que beaucoup d’admirateurs feront à l’écoute de 
            ce nouvel album, même s’il présente quelques bons moments. Je 
            demeure convaincu qu’Avril Lavigne est encore trop jeune pour 
            explorer la pop adulte, ce qu’elle avait déjà tenté dès son tout 
            premier album. (chronique principale d'avril 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « What the Hell » |  
    
       
    
     |  
      | 
    
    
     
  
  
  Amos Lee - Mission Bell 
    
    
      
      
        | 
        Le chanteur et auteur-compositeur de Philadelphie nous revient avec un 
        nouvel album,  Mission Bell, 3 ans après
         
        
        Last Days at the Lodge. Il nous présente encore une fois un 
        mélange parfait de néo-soul et de jazz contemporain, avec sa touche folk 
        bien personnelle. Raconteur hors pair, Lee nous livre ses textes avec 
        fluidité tout en séduisant son auditoire avec sa voix unique. C’est
         
        Joey Burns de
         Calexico qui assure la réalisation de
         
        Mission Bell, et les autres musiciens du groupe accompagnent Lee 
        dans cette nouvelle aventure. Il peut également compter sur de nombreux 
        collaborateurs dont  Lucinda Williams et
         Willie Nelson. Les 
        orchestrations sont riches sur ce nouvel album, ce qui permet de lui 
        donner une ampleur qu’on connaissait peu jusque là de la part d’Amos 
        Lee. Les mélodies demeurent évidemment d’une grande efficacité et Lee 
        nous offre quelques solides compositions sur  
        Mission Bell. Tous 
        ces éléments mis en place ont permis à l’album d’atteindre le sommet du 
        top 200 du Billboard à sa première semaine sur le marché, donnant du 
        même coup les meilleurs résultats de la carrière de l’artiste. 
        Malheureusement, le côté crooner de Lee passe parfois devant la qualité 
        des compositions qui ne sont pas toujours à la hauteur de la créativité 
        attendue. L’ensemble est extrêmement bien ficelé et plaira assurément à 
        ses fans, mais Amos Lee aurait aussi tout intérêt à s’entourer de 
        collaborateurs pour l’aider dans l’écriture musicale.  
        Mission Bell 
        représente malgré tout un pas dans la bonne direction par rapport à 
        l’album précédent. (mars 2011) 
        Vidéoclip :
         
        
        « Windows Are Rolled Down » |  
  
  
  
  
  Blue Note / 
  
  
  
  EMI 
    
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  Patrick Lehman - The Electric 
  Soul Kitchen Vol. 1 
    
    
      
      
        | 
        Diplômé en chant classique et détenteur d’un baccalauréat en musique, le 
        Montréalais Patrick Lehman est avant tout un amoureux de la musique. Ses 
        influences sont très variées et vont du gospel au rock ‘n’ roll en 
        passant par le soul, le R&B, le jazz, le blues, et même le funk. Lehman 
        a remporté en 2010 la première place au concours de la relève du 
        Festiblues international de Montréal, avant de signer un contrat avec 
        Justin Time Records. Il nous présente ici un premier mini-album de 5 
        pièces plus une intro totalisant moins de 25 minutes. Sur cet 
        enregistrement, Lehman met surtout de l’avant ses influences soul 
        classiques, solidement appuyées par sa voix remplie d’assurance. Il 
        possède un talent indéniable pour nous livrer des mélodies chaudes et 
        inoubliables. Un premier album de sa part risque d’être grandement 
        attendu. Voici un nouveau talent à surveiller de très près… (mai 2011) 
        Vidéoclips : 
        
        « Pain Free » - 
        
        « Prove Myself To You » |  
  
  
  
  Justin Time / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Letlive - Fake History 
    
    
      
      
        | 
        Letlive est un groupe post-hardcore de Los Angeles qui existe depuis 
        presque 10 ans. Après 2 albums indépendants, Fake History est 
        paru en 2010 sur l’étiquette Tragic Hero, avant que le groupe ne signe 
        un contrat avec Epitaph. On nous présente donc ici une nouvelle édition 
        de Fake History avec des pièces en boni. Ce qui différencie 
        quelque peu Letlive de tous les autres groupes du genre, c’est leur 
        utilisation de structures différentes et originales pour leurs 
        compositions, plus inspirées du rock progressif que du punk, un peu à la 
        façon de At the Drive-in. C’est donc un album qui vous tiendra 
        hors d’équilibre du début à la fin. Cette nouvelle édition de Fake 
        History contient 3 pièces en boni : « Hollywood, and she Did », « Lemon 
        Party » et « This Mime (A Sex Symbol) ». Cette dernière a été réalisée 
        par Brett Gurewitz, guitariste de Bad Religion, ainsi que 
        président et cofondateur d’Epitaph Records. Letlive constitue assurément 
        un groupe post-hardcore très intéressant dans le spectre musical de 
        2011. (juillet 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « The Sick, Sick, 6.8 Billion » |  
  
  Tragic Hero / 
  
  
  Epitaph 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Lights 
  - Siberia 
    
    
      
      
        | 
        Lights, de son vrai nom Valerie Poxleitner, est une jeune 
        chanteuse de Toronto qui en est maintenant à son 2e album après le très 
        bon 
        
        The Listening paru il y a 2 ans. Elle va un peu plus loin sur 
        Siberia ajoutant des éléments de hip hop, d’électro et de dubstep à 
        sa pop mélodique et accrocheuse. L’ensemble du disque tourne autour des 
        synthétiseurs, même si la rythmique rock est toujours bien présente en 
        certaines occasions. L’ensemble est dynamique et riche, ce qui procure à 
        Lights un large éventail musical grandement intéressant. La réalisation 
        des membres de Holy Fuck, Brian Borcherdt et Graham 
        Walsh, est sans bavures et permet à la fois d’enrichir la musique de 
        Lights tout en mettant en valeur sa douce voix angélique. Les moments 
        forts du disque se trouvent au début avec la chanson-titre, suivie de 
        l’excellente « Where the Fence Is Low » et du classique instantané « Toes ». 
        Par contre, l’ensemble des 14 pièces totalisant près d’une heure 
        contient bien peu de faiblesses évidentes et s’écoute très bien jusqu’à 
        la fin. Voici donc le meilleur album de cette jeune carrière extrêmement 
        prometteuse. (janvier 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Siberia » -
        
        « Toes » |  
  
  
  
  Last Gang
       / 
      
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Lykke Li 
  - Wounded Rhymes 
    
    
      
      
        | 
        La chanteuse indie pop suédoise Lykke Li s’est d’abord fait remarquer 
        sur la toile au début des années 2000 grâce à des chansons pop 
        accrocheuses, entre autres sur MySpace. Elle a lancé un premier 
        mini-album en 2007, 
        
        Little Bit, avant de présenter un premier album complet en 2008,
        
        
        Youth Novels, qui a été acclamé de la critique. Trois ans plus 
        tard, la jeune chanteuse maintenant âgée de 25 ans récidive avec 
        Wounded Rhymes. Ce nouveau disque demeure totalement alternatif, 
        malgré une sensibilité pop certaine. Sa voix généralement douce peut 
        prendre une tangente un peu plus dure en certaines occasions, solidement 
        appuyée par une musique à tendance rock, par exemple sur l’excellente « Rich 
        Kids Blues ». Elle montre aussi sa grande influence des groupes de 
        filles des années 1960, comme sur « Sadness is a Blessing », une pièce 
        grandiose à la Phil Spector. La voix de Li est parfois 
        multipliée, ce qui crée carrément l’effet d’une chorale. Même si le son 
        de l’ensemble du disque est beaucoup plus rempli que sur son précédent, 
        la réalisation de Bjorn Yttling (de Peter Bjorn and John) 
        peut sembler un peu trop sobre en différentes occasions, nous forçant 
        même à monter le volume pour mieux l’entendre chanter. Malgré quelques 
        moments un peu moins marquants, ce 2e album de Lykke Li présente une 
        musique de qualité qui lui permettra de faire un pas en avant. (mai 
        2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Sadness is a Blessing » |  
  
  
  
  
  Atlantic / 
  
  
  Warner 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Living With Lions - Holy Shit 
    
    
      
      
        | 
        Dès sa sortie, le nouvel album du groupe punk de Vancouver Living With 
        Lions a causé bien des remous avec son titre et sa pochette. Holy 
        Shit fait en effet directement référence à la bible (Holy Bible), ce 
        qui a choqué plus d’un citoyen de la droite religieuse. L’avantage que 
        cette controverse aura eu, c’est de donner une certaine visibilité au 
        groupe qui demeurait enfermé dans l’underground depuis ses débuts. Le 
        groupe nous propose une musique punk mélodique plutôt moyenne qui 
        ressemble à des dizaines d’autres groupes du genre, sans vraiment 
        réussir à s’en distinguer. Le principal problème de l’album est qu’il 
        n’y a aucun lien entre la pochette et le contenu, qui demeure plutôt 
        dans les thèmes habituels du pop punk (les filles, l’adolescence, la 
        nostalgie de la jeunesse). Living With Lions nous offre donc un pop punk 
        commun, qui est dynamique et bien joué, mais qui ne révolutionne rien et 
        qui sera vite oublié. C’est dommage, parce qu’ils avaient créé des 
        attentes avec leur pochette provocatrice… (septembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Honesty, Honestly » |  
  Adeline 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Lloyd -
  King of Hearts 
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | 
        Lloyd est un chanteur R&B grandement influencé par 
        Michael Jackson (en plus 
        d’avoir une voix qui nous le rappelle bien souvent). King of Hearts
        est son 4e album et assurément son plus solide à ce jour. Le succès 
        « Lay It Down » a été lancé à la fin de l’été 2010, 10 mois avant la 
        sortie de son nouvel album. Le disque contient aussi d’autres pièces 
        remarquables comme « Jigsaw », « Cupid » (dans le plus pur style des 
        ballades de Michael Jackson) et 
        ma préférée, l’énergique « Dedication To My Ex (Miss That) ». Les 
        compositions sont efficaces et originales, et l’ensemble du disque est 
        parfaitement équilibré pour en faire un album solide jusqu’à la fin. 
        Voici donc un très bon disque de R&B, un disque qui se retrouve 
        certainement parmi les meilleurs de l’année. (octobre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Lay It Down » -
        
        « Dedication To My Ex (Miss That) » -
        
        « Cupid » |  
  
  
  
  
  Interscope
  / 
  
  
  
  Universal 
        
    
     |  
      | 
  
   
  
  LMFAO - Sorry for Party Rocking 
    
    
      
      
        | 
        LMFAO est un duo de Los Angeles qui a débuté en 2007 en proposant un rap 
        humoristique. Après un premier album qui a réussi à capter quelque peu 
        l’attention, LMFAO nous offre la bombe commerciale par excellence avec 
        son nouveau disque, Sorry for Party Rocking et l’immense succès 
        radio « Party Rock Anthem ». Son électronique à l’européenne est appuyée 
        par des rythmes particulièrement dansants, une musique idéale pour faire 
        la fête. L’humour fait toujours évidemment partie intégrante de leur 
        musique et pour les textes intelligents, vous devrez assurément vous 
        tourner vers un autre groupe. Par contre, les rythmes incessants du duo 
        réussiront certainement à vous délier les jambes. En fait, la plupart 
        des titres inclus sont tout désignés pour les clubs de nuit et ont ce 
        qu’il faut pour enflammer les planchers de danse. Will.i.am agit 
        à titre de producteur exécutif pour Sorry for Party Rocking, qui 
        constitue peut-être l’album dance de l’année jusqu’à maintenant. 
        (août 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Party Rock Anthem » -
        
        « Champagne Showers » |  
      
  
  Interscope / 
      
      
      
      Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Jennifer Lopez - LOVE? 
        
        
          
          
            | 
            Ce nouvel album de Jennifer Lopez n’était pas encore sur les 
            tablettes qu’on nous envoyait en boucle le succès « On the Floor » 
            avec Pitbull, basé sur la fameuse danse brésilienne, la 
            lambada. Grandement accrocheuse, cette pièce dansante avait tout 
            pour attirer l’attention envers ce nouvel album de la belle new 
            yorkaise. Le fameux succès ouvre bien évidemment l’album et est 
            suivi par l’intéressante « Good Hit ». Par la suite, les moments 
            forts sont beaucoup plus rares. Les compositions ne sont pas à la 
            hauteur de la forte personnalité de Jennifer, et elle n’est pas en 
            mesure d’en rehausser le niveau. Sans mélodies efficaces, Jennifer 
            ne peut absolument pas rivaliser avec d’autres chanteuses pop à la 
            voix beaucoup plus puissante. La plupart des chansons sont axées sur 
            le rythme, mais même celui-ci n’est pas vraiment entraînant dans 
            bien des cas. En fait, à part « Papi » qui possède un potentiel 
            dansant intéressant, vous ne réentendrez rien de comparable à « On 
            the Floor ». Voici donc le typique album commercial : 2 ou 3 hits 
            entourés de remplissage insipide pour réussir à offrir un disque de 
            47 minutes. (juin 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « On the Floor (feat. Pitbull) » -
            
            « I’m Into You (feat. Lil Wayne) » |  
      
      
      
      Def Jam / 
      
      
      Universal 
    
      
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Pixie Lott 
  - Young Foolish Happy 
    
    
      
      
        | 
        Pixie Lott est une jeune chanteuse pop qui nous provient d’Angleterre. 
        Elle s’est fait connaître sur MySpace dès l’âge de 15 ans et elle nous 
        présente maintenant son 2e album, 2 ans après 
        
        Turn It Up. Sur Young Foolish Happy, Pixie est bien 
        décidée à passer au monde adulte avec une musique R&B contemporaine. 
        Elle présente tout de même des moments un peu plus disco ou euro pop et 
        elle n’hésite pas à se laisser habiter par le soul rétro, comme dans la 
        très bonne « Stevie on the Radio ». L’album débute timidement avec peu 
        de morceaux intéressants. Il n’y a que « All About Tonight » qui réussit 
        à capter notre attention, assurément le passage le plus réussi de cet 
        album plutôt inégal. C’est qu’on peut comparer Pixie Lott à un mélange 
        entre Natasha Bedingfield et Joss Stone, mais sans le même 
        talent. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « All About Tonight » -
        
        « What Do You Take Me For? » -
        
        « Kiss the Stars » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Joe Lovano / Us Five - Bird Songs 
    
    
      
      
        | Avec ce 22e album, le 
        saxophoniste jazz américain nous présente le répertoire du légendaire 
        Charlie Parker. Pour ce faire, il est accompagné de son dynamique 
        jeune groupe, Us Five. Sans vouloir véritablement rendre hommage à 
        Parker, Lovano s’est donné comme mission de transmettre toute l’émotion 
        que contenait la musique. Et il le réussit parfaitement avec son 
        saxophone ténor. Lovano, dont le père était lui-même un saxophoniste 
        jazz et grand admirateur de Charlie « Bird » Parker, a décidé de 
        principalement se concentrer sur ce qui a influencé Parker dans sa 
        création musicale. Le résultat est très réussi et fait un excellent 
        survol de l’œuvre de cette légende, décédée malheureusement trop jeune à 
        l’âge de seulement 34 ans. Lovano réalise lui-même le disque qui lui 
        permet de célébrer de belle façon ses 20 ans de partenariat avec Blue 
        Note Records. (avril 2011) |  
  
  
  
  Blue Note
  
  
   / 
      
  
  
  EMI 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      The Luyas - Too Beautiful 
      To Work 
        
        
          
          
            | 
            The Luyas est un groupe de rock alternatif québécois qui nous arrive 
            dans la lignée de Arcade Fire. On peut également entendre une 
            influence évidente de Stereolab. La voix toute douce de 
            Jessie Stein est enveloppée par de nombreux instruments, dont 
            diverses percussions. Le groupe emploie à profusion les boucles 
            musicales créant ainsi des atmosphères uniques. La richesse musicale 
            de ce groupe est absolument incomparable, différents sons nous 
            arrivant de partout à la fois. Même s’il s’agit de leur premier 
            album, on sent déjà une grande maturité chez ce groupe qui a 
            assurément un bel avenir devant lui. The Luyas est définitivement 
            une formation à surveiller, une formation qui pourrait fort bien 
            nous offrir quelques chefs-d’œuvre dans les années à venir. 
            (découverte du mois de mai 2011) 
            Vidéoclip : 
            
            « Tiny Head » |  
      
      Dead Oceans 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Maestro - Blue Note Trip: Heat Up, 
  Simmer Down (2 CD) 
    
    
      
      
        | Maestro est un DJ jazz 
        bien connu, originaire des Pays-Bas. Il présente ici le 9e volume de la 
        série Blue Note Trip, deux ans après le volume 8. Blue Note 
        Trip constitue en une compilation sur 2 disques de certains des 
        meilleurs artistes à avoir présenté un album sur la célèbre étiquette 
        jazz Blue Note. Maestro s’assure que chacune des pièces soit 
        parfaitement mixée avec la suivante, ce qui en fait un montage incessant 
        de nouveau jazz, seulement interrompu par le passage au 2e CD. La 
        compilation inclut des artistes légendaires tels qu’Ella Fitzgerald,
        Horace Silver, Cannonball Adderley et Bobby Womack, 
        mais aussi des contemporains comme Raul Midon et Amos Lee 
        qui permettent à Blue Note de poursuivre sa tradition de qualité. Parmi 
        les pièces classiques incontournables entendues ici, on retrouve deux 
        titres d’Otis Redding, « (Sittin’ On) The Dock of the Bay » 
        interprétée par Peggy Lee et « Hard to Handle » par Patti Drew, 
        puis on retrouve « California Dreamin’ » des Mamas and the Papas 
        interprétée par Bobby Womack. La compilation double compte 37 titres en 
        tout pour un total de près de 140 minutes. Ce montage de musique jazz de 
        qualité réussira à créer une superbe ambiance feutrée pour vos soupers 
        entre amis ou vos fins de soirées plus intimistes. (octobre 2011) |  
  
  
  
  Blue Note / 
  
      
  
  
  
  EMI 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Magic System - Toutè Kalé 
    
    
      
      
        | 
        Magic System est avant tout le groupe qui nous a offert le succès 
        francophone de l’été, « Ambiance à l’africaine ». Mais, c’est surtout un 
        groupe de pop africaine de la Côte d’Ivoire qui existe depuis plus de 15 
        ans. Il s’est d’abord fait connaître un peu partout en Afrique grâce à 
        d’énergiques performances sur scène, avant de conquérir la France et les 
        Antilles. Grâce à « Ambiance à l’africaine », le Québec entre maintenant 
        dans la danse. Le groupe nous offre d’excellents rythmes, toujours très 
        dansants, tirés directement des racines du groupe, le zouglou. Les 
        textes sont parfois insignifiants, comme dans leur dernier succès et 
        dans « Soleil d’été » où le groupe intègre son nom à répétition (ce qui 
        n’est jamais un signe de grande profondeur). Par contre, Magic System 
        nous offre une musique pour faire la fête, sans trop réfléchir. En ce 
        sens, le quatuor domine assurément la scène afro pop, puisque peu de 
        pièces parmi les 15 sont ennuyantes. On peut aussi entendre quelques 
        pièces plus intimistes et qui portent à la réflexion comme la touchante 
        « L’eau va manquer », à la guitare acoustique, et « Ça va aller » avec
        Tiken Jah Fakoly, un grand artiste de la Côte d’Ivoire. Parmi les 
        autres succès incontournables, notons « La danse des magiciens », ainsi 
        que « Chérie Coco », qu’on retrouve ici en 2 versions dont la version 
        originale mettant en vedette le Marseillais Soprano. (septembre 
        2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Ambiance à l’africaine » -
        
        « La danse des magiciens » |  
  
  
  
  EMI
  / 
      
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Paule Magnan - Futile résistance 
    
    
      
      
        | 
        En 2005, la guitariste québécoise nous offrait un premier album solo en 
        français, exactement 10 ans après l’album du groupe métal TSPC 
        qui l’a fait connaître. Six ans plus tard, la belle rockeuse récidive 
        avec un album autoproduit, qu’elle réalise également elle-même. On 
        entend tout de suite une différence marquée avec son disque précédent 
        alors qu’elle n’hésite d’aucune façon à nous offrir un rock plutôt 
        corrosif, un rock de qualité en plus. Le premier extrait, « Rock Star », 
        brasse passablement et présente assurément une énergie qui a tout pour 
        plaire à la masse. Paule retrouve ses vieux complices de TSPC, Daniel 
        Thibault et Jean-François Lemieux, qui ont coécrit « Neons in 
        the Sky » avec elle. Elle reprend aussi le classique français « Dormir 
        dehors » de Daran, dans un des moments mid-tempo du disque. Sur 
        « Les moutons », les chroniqueurs se font habilement dire leurs quatre 
        vérités, mais pas autant que leurs lecteurs… On n’a plus de doutes 
        depuis longtemps sur les talents de guitariste de Paule Magnan, mais sa 
        voix prend vraiment un aplomb surprenant sur Futile résistance. 
        Elle semble aussi à l’aise dans les pièces rock énergiques que dans les 
        moments un peu plus doux. 
        
        Les machines présentait de belles qualités pour un premier 
        album, mais Paule Magnan avance d’un cran avec ce nouveau disque 
        grandement intéressant. À découvrir… (août 2011) 
        
        Vidéo du lancement |  
  
  Olea / 
      
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
 
      
      Malajube - La caverne 
      
  
  
  
       
        
        
          
          
            | 
            Pour son 4e album, le groupe indie rock québécois laisse tomber les 
            structures complexes, presque progressives, qu’on pouvait retrouver 
            sur son précédent disque, 
            
            Labyrinthes. Même si la signature de Malajube est toujours 
            bien présente, plusieurs pièces explorent la pop de plein front 
            (« Synesthésie », « Cro-Magnon »), avec même quelques escapades 
            électroniques (« Le blizzard »). Malgré son succès aux États-Unis 
            depuis 
            
            Trompe-l’œil en 2006, le groupe demeure fidèle à lui-même et 
            continue de chanter totalement en français. C’est encore le cas ici 
            pour les 10 pièces de l’album. D’une durée de seulement 33 minutes,
            La caverne présente une musique efficace et accrocheuse 
            jusqu’à la fin avec bien peu de faiblesses apparentes. En fait, le 
            disque est supérieur à
  
            
            
            Labyrinthes et n’a absolument rien à envier à
  
            
            
            Trompe-l’œil. C’est donc encore une fois un 
            album de premier plan que nous propose Malajube, un album québécois 
            qui peut rivaliser avec ceux de bon nombre d’autres artistes dans le 
            genre sur la planète. (juin 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Synesthésie » |  
      
      
      
      Dare To Care / 
      
      
      Bonsound 
  
        
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Stephen 
  Malkmus and the Jicks - Mirror Traffic 
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | Un an après la réunion 
        de Pavement le temps d’une tournée mondiale, Stephen Malkmus est 
        de retour avec les Jicks pour un très attendu nouvel album, suite à 
        l’excellent 
        
        Real Emotional Trash en 2008. Par contre, il était déjà en 
        studio pour travailler avec Beck lors de la réunification de son 
        ancien groupe. La réalisation de Beck permet à Malkmus et ses musiciens 
        de retrouver un style des années 1990 qui peut être comparé par moments 
        à Pavement, mais avec un son de 2011. Mirror Traffic alterne 
        magnifiquement bien les compositions introspectives et les pièces plus 
        rock ‘n’ roll. Mais, peu importe le rythme de la chanson, la guitare est 
        toujours à point, avec un dosage parfait de subtilité et d’envergure. 
        L’ensemble semble couler d’une pièce à l’autre en toute simplicité. 
        Pourtant, les compositions sont bien campées et possèdent une belle 
        profondeur musicale. Malkmus est l’un des rares musiciens de sa 
        génération à passer si facilement d’un folk de grande qualité à un rock 
        ‘n’ roll énergique solide. Par sa large palette et son efficacité pop,
        Mirror Traffic vient coiffer son album précédent au fil d’arrivée 
        pour en faire un grand album dans la carrière de Stephen Malkmus. 
        (octobre 2011) |  
  
  
  
  Matador / 
  Beggars /
  
  Select 
  
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  Man Man - Life Fantastic 
    
    
      
      
        | Le groupe de rock 
        expérimental Man Man est de retour avec son 4e album, 3 ans après 
        l’excellent 
        
        Rabbit Habits qui était leur album le plus accessible à ce jour. 
        Dirigé par Ryan Kattner et sa folie créative, le groupe pousse 
        l’audace encore un peu plus loin sur Life Fantastic. Pourtant 
        Kattner avoue que l’inspiration lui est venue moins facilement pour ce 
        nouvel enregistrement. Il a dû s’exiler de la côte est vers Los Angeles, 
        Austin et Portland pour trouver de nouvelles sources d’inspiration. Il 
        évacue quelques démons sur ce nouvel album, par exemple dans des pièces 
        comme « Dark Arts ». Par contre, l’ensemble demeure assez joyeux par les 
        rythmiques efficaces et certains instruments utilisés comme le
        xylophone. On peut évidemment entendre 
        encore une fois un mélange de styles hétéroclites et difficiles d’accès, 
        mais ce nouvel album réussit moins à capter notre attention que le 
        précédent. La réalisation de Mike Mogis (Saddle Creek) est 
        efficace et ajoute un peu d’ordre dans le chaos de Man Man, mais le 
        changement d’atmosphères (sombre et joyeuse) entre les différents 
        morceaux nous paraît souvent bizarre. Life Fantastic est donc un 
        album qui s’adresse exclusivement aux plus grands fans du groupe et de 
        rock expérimental. (septembre 2011) |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  Phil 
  Manzanera - Diamond Head (1975) (réédition de 2011) 
    
    
      
      
        | Alors guitariste de 
        Roxy Music, Phil Manzanera présentait un premier album solo en 1975,
        Diamond Head. Grandement inspiré de la musique latine qui avait 
        bercé sa jeunesse, le disque allait enfin mettre de l’avant tout le 
        talent de l’un des guitaristes les plus importants et uniques de 
        l’époque. 36 ans plus tard, on nous offre une réédition de l’album 
        ajoutant 2 titres en boni aux 9 morceaux originaux, « Carhumba » et « Corazon 
        y Alma ». Plusieurs artistes de renom participent à ce disque, dont 
        Brian Eno, Robert Wyatt, John Wetton (Asia) et
        Doreen Chanter (Joe Cocker). Le livret détaillé présente 
        non seulement les notes originales, mais aussi de nouveaux commentaires 
        de Manzanera au sujet de cet album qui lui aura enfin permis de 
        s’épanouir totalement en tant que musicien. Voici donc un très bon 
        disque à redécouvrir pour les amateurs du rock intelligent des années 
        1970. (mai 2011) |  
  
  Expression
  
  
   / 
      
      
      
      MVD 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Marianas Trench - Ever After 
    
    
      
      
        | 
        Marianas Trench nous arrive de Vancouver et est le fruit du 
        chanteur/guitariste Josh Ramsay qui baigne depuis son plus jeune 
        âge dans la musique. Son père possédait un studio d’enregistrement où 
        ont enregistré des groupes comme 
        Aerosmith et AC/DC, et sa 
        mère, professeur de chant, a enregistré et tourné avec Leonard Cohen. 
        Après un solide 2e album en 2009 qui a conquis de jeunes amateurs de pop 
        rock, 
        
        Masterpiece Theatre, Marianas Trench est de retour avec Ever 
        After. Le disque revient encore une fois avec la recette qui a fait 
        le succès du précédent, soit des mélodies accrocheuses sur des 
        rythmiques entraînantes, interrompues par quelques ballades. Même si on 
        leur trouve des points de comparaison avec les groupes pop punk 
        contemporains, ils présentent essentiellement une musique pop avec 
        suffisamment de guitares pour attirer un jeune public de rockeurs. Par 
        contre, chacune des pièces de Ever After est interchangeable et 
        c’est là la principale lacune de l’album par rapport au précédent qui 
        contenait quelques titres plus mémorables. Ici, les moments réellement 
        forts sont plutôt rares et leur musique risque surtout de servir de fond 
        musical à un début de party d’adolescents, qui devra passer à quelque 
        chose d’un peu plus « punché » pour espérer véritablement décoller. 
        Marianas Trench offre aussi une musique qui peut bien servir de bande 
        originale pour un film d’ados. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Haven’t Had Enough » -
        
        « Fallout » |  
  
  
  604 /
  
  
  
  
  
  
  
  Universal 
  
    
      ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Marie-Christine - Walk in 
      Beauty 
        
        
          
          
            | 
            Marie-Christine DePestre est une chanteuse montréalaise bien connue 
            dans l’industrie musicale pour avoir été choriste pour de nombreux 
            artistes et émissions télévisées, en plus d’avoir participé à des 
            revues musicales. Découverte par Corey Hart, chanteur 
            montréalais populaire mondialement au milieu des années 1980, elle 
            nous offre maintenant son premier album, Walk in Beauty, qui 
            contient 6 chansons de Hart. Et quelle bonne façon de se présenter 
            que de faire une version complètement nouvelle du plus grand succès 
            de Corey Hart, « Sunglasses at Night ». La nouvelle mouture très 
            dansante s’intitule « Girl in Shades » et ouvre l’album tout en 
            énergie. On peut ensuite entendre l’excellente « Totally Random », 
            une pièce pop ensoleillée à la mélodie inoubliable. Par la suite, 
            les morceaux pop / R&B s’enchaînent à merveille grâce à la voix 
            suave de Marie-Christine qui séduit rapidement ses auditeurs. Elle 
            reprend le classique « Tempted » en compagnie de GoldenChyl, 
            ainsi que « I Wanna Be Your Lover » de Prince. Elle est même 
            accompagnée de Stevie Wonder sur la disco « Keep On 
            Running ». Marie-Christine est d’une grande polyvalence étant aussi 
            efficace dans les pièces dansantes (« In Your Sweater ») que dans 
            les moments soul plus intimistes (la chanson-titre) et les rythmes 
            haïtiens, son pays d’origine (« Port au Prince » avec Luck Mervil). 
            Malgré les variations de rythme tout au long du disque, 
            Marie-Christine réussit le tour de force de bien ficeler les 
            morceaux pour en faire un tout cohérent qui s’écoute bien jusqu’à la 
            fin. Voici donc un très bon premier album de la part d’une chanteuse 
            de grand talent qu’il faudra surveiller de près, puisqu’elle 
            pourrait fort bien aller battre les Américaines du genre sur leur 
            propre terrain… (découverte du mois de juillet 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Totally Random » |  
  Siena / 
  
  
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Mastodon - The Hunter 
    
    
      
      
        | 
        Voici le 5e album du groupe de métal alternatif d’Atlanta Mastodon. Le 
        groupe laisse finalement de côté les concepts progressifs extravagants 
        pour se concentrer sur des riffs efficaces, plus près de ce qu’ils 
        avaient offert sur leur excellent album de 2004, 
        
        Leviathan. Les trois premières pièces (« Black Tongue », « Curl 
        of the Burl » et « Blasteroid ») présentent donc un métal plutôt 
        accessible, mais grandement efficace grâce à une section rythmique 
        incomparable. Par la suite, on retrouve tout de même quelques tendances 
        progressives, mais elles ne s’égarent jamais au-delà de la barre des 5 
        minutes. Le groupe n’a peut-être toujours pas de visées commerciales, 
        mais il pourrait quand même réussir à élargir son auditoire avec cet 
        excellent album, leur meilleur depuis
  
        
        
        Leviathan. (décembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Curl of the Burl » |  
  
  
  
  Reprise 
  / 
      
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  
      Duff McKagan's Loaded - The 
  Taking 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Le  
            Velvet Revolver est en suspend, la réunion du 
            line-up 
            original de  
            Guns N' Roses 
            reste une utopie et son aventure avec  
            Jane's Addiction a pris 
            fin. Malgré tout, Duff
            McKagan ne reste pas les bras ballants. Après
            
            Slash et son album solo l'an dernier, 
            Duff retrouve une 
            nouvelle fois son groupe 
            Loaded qui sort une fois le temps d'un 
            disque de rock pour buveurs de whisky. Certes 
            Duff est sobre depuis 
            des années et s'en vante à qui veut bien l'entendre, mais sa musique 
            reste corrosive et recommandée aux tatoués. Le cliché est un peu 
            facile mais  The Taking est un peu la synthèse de ce que 
            Duff 
            a toujours joué et revendiqué. Le métal, le hard rock et le punk 
            naturellement. Rien que l'énumération de ces styles peut faire 
            frémir (surtout quand 
            Duff la joue un poil néo-métal et hard rock 
            radiophonique sur « We Win ») mais globalement, sans sortir l'album 
            de l'année, Duff garde ce côté attachant et authentique. Sa voix 
            punk ne vieillit pas d'un poil et 
            Duff est parfaitement crédible 
            quand il chante « Lords Of 
            Abaddon » et « 
            Dead Skin ». Et c'est 
            toute cette crédibilité qui lui évite de tomber dans l'énième 
            gouffre d'un style trop passéiste et d'une identité usurpée.  Et 
            même quand Duff et ses sbires ne gardent pas le pied au plancher de 
            bout en bout (« Easier
            Lying », « 
            Cocaine »), le groupe reste dans 
            la mesure du respectable, voire même de l'agréable. Le 
            mid-tempo n'a 
            jamais rebuté l'ex-bassiste - ici guitariste - qui nous avait déjà 
            gratifiés de perles comme « 
            So Fine » avec les 
            Gunners. Bref, 
            Duff 
            avec Loaded reste le 
            McKagan que l'on aime. Juste, honnête, couillu 
            et foutrement rock 'n' roll. (mai 2011) |  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Metronomy - The English Riviera 
    
    
      
      
        | 
        Metronomy est un projet du multi instrumentiste anglais Joseph Mount. 
        Il propose un habile mélange d’indie rock et d’électronique dansante, 
        majoritairement axé sur les claviers et la programmation, mais qui 
        intègre aussi des instruments organiques. Metronomy s’inspire 
        principalement de Devo et David 
        Bowie, et son style représente une fusion entre Bloc Party,
        Gorillaz, LCD Soundsystem et Klaxons. The 
        English Riviera est le 3e album de Metronomy et représente un 
        tournant important compte tenu du changement de personnel autour de 
        Mount. Il continue d’intégrer différents genres musicaux à la perfection 
        et c’est ce qu’il fait de mieux. Mount est donc un excellent 
        représentant de la musique des années 2010 qui se doit de plus en plus 
        de fusionner différents genres pour pouvoir créer du matériel original. 
        Même si les rythmes y sont bien présents, l’album est plutôt mid-tempo 
        et présente plusieurs morceaux à tendance plus atmosphérique. Les 
        influences anglaises s’entendent aisément alors que l’on retrouve 
        certains éléments de trip hop et de brit pop. The English Riviera 
        présente une belle évolution tout au long des 11 pièces et il constitue 
        en bout de ligne un album de grande qualité qui s’écoute bien jusqu’à la 
        fin. (septembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « The Bay » |  
  
  
  Because/ 
  
  
  Warner 
    ½   
    
     |  
      | 
    
     
  MG3 
  (Montréal Guitare Trio) - Cambria 
    
    
      
      
        | Le trio guitaristique de 
        Montréal nous présente son 4e album, Cambria, tout juste après 
        avoir remporté le prix Opus 2011 du concert de l’année Jazz / Musique du 
        monde. Ce nouvel enregistrement est le fruit d’une longue introspection 
        musicale et de nombreux voyages à travers le monde. On y trouve 7 
        compositions originales et 3 reprises d’Ennio Morricone, Luiz 
        Bonfa et George Harrison. L’album commence en force avec la 
        célèbre « The Mexican » de Morricone, avant d’entrer dans l’excellente 
        « Marikéro ». « Surf sur l’Orient » mélange subtilement guitares 
        californiennes et musiques orientales, alors que « Caminando » nous 
        présente une fusion entre flamenco, tango argentin et musique cubaine. 
        Le trio a une pensée pour les problèmes en Haïti dans « 5 min. pour 
        Haïti », puis il est toujours intéressant d’entendre un trio de guitare 
        reprendre le classique des Beatles 
        écrit par Harrison « While My Guitar Gently Weeps ». Le trio poursuit 
        son mélange des genres sur « Le peuple des glaces » alors qu’on y entend 
        de la samba brésilienne et du rock progressif. Après une courte 
        composition originale de 2 minutes, « Tarantos », le groupe termine le 
        tout en beauté avec « Manha de Carnaval » de Luiz Bonfa. Les 
        amateurs de guitare acoustique en auront plein les oreilles avec cet 
        excellent trio montréalais qui nous offre pratiquement un tour du monde 
        en 45 minutes. (juillet 2011) |  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Sophie 
  Milman - 
  In the Moonlight 
    
    
      
      
        | Sophie Milman est une 
        jeune chanteuse jazz de Toronto d’origine russe. Même si elle est encore 
        dans la vingtaine, elle possède déjà une renommée exceptionnelle grâce à 
        3 albums d’une grande maturité. In the Moonlight a été enregistré 
        à New York avec le réalisateur Matt Pierson, un réalisateur 
        reconnu récompensé aux Grammys. Au piano de ses disques précédents, 
        Sophie ajoute ici un orchestre à cordes qui amène une certaine richesse 
        et donne de l’envergure à l’album. Elle peut également compter sur de 
        nombreux collaborateurs, vétérans et nouveaux artistes jazz. De sa voix 
        riche et sensuelle, Sophie Milman revisite de grands classiques du genre 
        tout en y apportant sa touche personnelle de modernité. Elle s’approprie 
        carrément les pièces de légendes comme June Christy, Carmen 
        MacRae, Serge Gainsbourg, Duke Ellington et plusieurs 
        autres. Elle se permet même de nous présenter un classique de 
        Gershwin, « Do It Again ». L’ensemble est plutôt sobre et fait très
        bar enfumé, mais elle réussit tout de même à ajouter un peu de 
        vie à l’ensemble en quelques occasions, notamment avec la bossa nova 
        sensuelle de « Speak Low » de Billie Holiday. Elle touche aussi à 
        la musique moderne avec une reprise de Feist, « So Sorry », et on 
        découvre alors qu’elle aurait tout intérêt à explorer plus souvent de ce 
        côté puisque c’est une réussite. Sophie Milman ne présente rien de bien 
        original sur In the Moonlight, ni dans le contenu offert, ni dans 
        son interprétation. Par contre, elle réussira assurément à en séduire 
        plus d’un grâce à sa voix chaleureuse. (janvier 2012) |  
  
  eOne 
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  Milow -
  North and South 
    
    
      
      
        | 
        Après avoir réussi à se faire connaître de l’ensemble de la planète en 
        2010, le Belge Milow est de retour avec un album un peu plus cohérent 
        que son premier disque international, qui était en fait une compilation 
        de ses meilleures pièces à ce jour. Avec North and South, il peut 
        véritablement installer son atmosphère mélangeant le folk et la pop, et 
        nous présenter ses talents de compositeur. Le décès récent de son père 
        influence quelques titres sur ce nouvel album (« Son », « Burning 
        Bridges »). Par contre, il peut aussi nous présenter des succès 
        garantis, grâce à une pop grandement accrocheuse, et il nous le prouve 
        encore avec le premier extrait « You and Me (In My Pocket) ». Milow ne 
        possède pas l’originalité d’autres contemporains dans le genre comme 
        Jack Johnson ou Jason Mraz, mais son charme ne dément pas et 
        il réussira à tout coup à capter votre attention grâce à de bonnes 
        mélodies inoubliables. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « You and Me (In My Pocket) » |  
  
      
  
  
  
  Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Mindless Behavior - #1 Girl 
        
        
          
          
            | 
            Mindless Behavior est un nouveau boys band des années 2010. 
            Les quatre adolescents ont été regroupés par les réalisateurs 
            Vincent Herbert (Lady Gaga) et Walter Millsap (Alicia 
            Keys) et se sont retrouvés à faire la première partie de 
            Janet Jackson avant de se lancer dans leur propre tournée. Leur 
            premier succès date déjà du début de 2011, alors que « My Girl » a 
            séduit plus d’une adolescente. Ils demeurent dans une un style pop / 
            R&B plutôt propre, parfait pour rejoindre un public adolescent ou 
            même préadolescent. L’équipe de compositeurs est assez vaste, mais 
            inclut principalement Lakeisha Gamble, Walter Millsap et 
            Candice Nelson (qui a travaillé entre autres avec Timbaland). 
            Mindless Behavior présente une alternative intéressante à Justin 
            Bieber pour ceux (et surtout celles) qui veulent une pop de 
            qualité qui n’écorchera pas trop leurs oreilles chastes et pures… 
            (découverte du mois de janvier 2012) 
            Vidéoclips :
            
            « My Girl » -
            
            « Mrs. Right » -
            
            « Girls Talkin’ Bout » |  
  
  
  
  
  
  Streamline 
  / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  
  Misses Satchmo - The Sun Will Shine 
    
    
      
      
        | Pour les amateurs de 
        jazz, et plus particulièrement de l’œuvre de Louis Armstrong, un 
        nouveau groupe québécois devrait vous faire tendre l’oreille. Nommé du 
        surnom d’Armstrong, Satchmo, le quatuor dirigé par la chanteuse 
        et trompettiste Lysandre Champagne propose une musique 
        ensoleillée et pétillante à tendance swing. Dès la première pièce, « On 
        the Sunny Side of the Street », on sait que l’on ne s’ennuiera pas au 
        cours de cette aventure de 12 chansons totalisant près de 45 minutes. 
        Misses Satchmo nous offre une musique toujours divertissante qui 
        réussira à faire taper du pied un public de tous âges. Voici donc un 
        très bon premier disque par un excellent quatuor jazz de chez-nous. 
        (octobre 2011) |  
  
  
  
  Bros / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Moby - 
  Destroyed 
    
    
      
      
        | 
        Moby a contribué à rendre populaire la musique électronique dans les 
        années 1990. Par contre, la rançon de la gloire est qu’il a, par le fait 
        même, créé des attentes immenses à son égard. Les années 2000 auront 
        prouvé qu’il n’est pas facile de continuer à faire des albums créatifs 
        après un succès tel que celui de l’album 
        
        Play en 1999, tant auprès du public que des critiques. Il nous 
        présente donc maintenant son premier album de la décennie 2010 en 
        espérant qu’il pourra partir sur de nouvelles bases et réussir à 
        reconquérir ses nombreux fans perdus en cours de route. Destroyed 
        poursuit par contre dans la même direction que 
        
        Wait For Me paru il y a 2 ans. Orienté sur le thème de la 
        solitude dans une ville désormais déserte, l’album revient tout de même 
        à un style électronique plus pur, laissant tomber les guitares. Le 
        disque connaît une belle montée au départ avec l’excellente « The Broken 
        Places », « Be The One », la dansante « Sevastopol » et « The Low Hum » 
        chantée par Emily Zuzik (qui l’a aussi co-écrite avec Moby). Par 
        la suite, on retrouve quelques moments intéressants, dont « The Day » 
        aux influences du David Bowie 
        de sa période berlinoise. Par contre, l’ensemble tombe rapidement dans 
        la routine déjà bien établie par Moby au cours des 20 dernières années. 
        Un peu trop de pièces atmosphériques et surtout un album trop long à 72 
        minutes risquent de vous faire perdre patience à un moment ou à un 
        autre. Il n’y a que les inconditionnels de Moby qui réussiront à se 
        laisser envelopper par sa musique jusqu’à la fin. (juillet 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « The Day » |  
  
  Little Idiot / 
  
  
  
  
  EMI 
       
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      
      Inna Modja - Love Revolution 
    
    
      
      
        | 
        Amenée à l’avant-scène par le légendaire Salif Keita, la 
        chanteuse malienne Inna Modja a fini par délaisser la musique de ses 
        racines africaines pour plutôt se concentrer sur une musique pop et soul 
        accessible à un large auditoire. Après un premier album en 2009, 
        
        Everyday is a New World, elle est de retour en 2011 avec le 
        disque qui pourrait fort bien l’amener à travers le monde. Love 
        Revolution présente une musique soul et R&B très moderne sans 
        toutefois renier les vastes influences de la chanteuse issues de ses 
        nombreux voyages. Les 12 titres offerts bénéficient d’une réalisation de 
        premier plan mettant parfaitement en évidence la qualité des 
        compositions. En plus d’une occasion, Inna réussit à nous entraîner dans 
        des rythmes agréables. C’est particulièrement le cas avec le premier 
        extrait, « French Cancan », qui présente une musique pop d’envergure 
        mondiale avec un refrain en français. Elle reprend cette recette un peu 
        plus tard dans « La fille du Lido », une mélodie inoubliable. Avec 
        Love Revolution, Inna Modja nous présente un album pop 
        impressionnant avec peu de véritables faiblesses. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « French Cancan » -
        
        « La fille du Lido » -
        
        « Life » -
        
        « You Love Me » |  
  
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Mogwai - Hardcore Will Never Die, But You Will 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe de rock alternatif écossais Mogwai existe depuis déjà 15 ans. 
        Avec Hardcore Will Never Die, But You Will, le groupe post-rock 
        fait en quelque sorte un retour sur sa carrière en remontant à ses 
        racines. L’album débute avec une excellente introduction instrumentale, 
        « White Noise », qui réussit parfaitement à mettre la table pour la 
        suite en nous hypnotisant totalement. L’utilisation de mélodies au 
        clavier sera d’ailleurs se qui construira la trame de l’album, 
        réussissant à nous accrocher jusqu’à la fin des 53 minutes. Le disque de 
        10 pièces est très bien structuré et nous présente le rock planant à son 
        meilleur, véritablement digne des Américains The Flaming Lips. 
        Une tension demeure tout au long des pièces, ce qui provoque presque un 
        soupir de soulagement lorsque arrive la pause avant la suivante. Les 
        moments rock de « Mexican Grand Prix » et « San Pedro » sont tout 
        simplement excellents, mais l’album atteint son apogée à la toute fin 
        avec « You’re Lionel Richie », un hymne de plus de 8 minutes. 
        Hardcore Will Never Die, But You Will est certainement l’album le 
        plus simple qu’ait enregistré Mogwai depuis plusieurs années. Ce retour 
        à la base est particulièrement apprécié et en fait l’un de mes préférés 
        depuis leur excellent premier album, 
        
        Young Team. (avril 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Rano Pano » -
        
        « Mexican Grand Prix » |  
  Sub Pop 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      Mohombi - MoveMeant 
        
        
          
          
            | 
            Mohombi est un jeune chanteur, auteur, compositeur et réalisateur 
            aux origines congolaises et suédoises maintenant établi aux 
            États-Unis. Cet afro-viking, comme il se définit lui-même, est 
            apparu dans le paysage musical avec le méga succès dancehall « Bumpy 
            Ride », appuyé par le producteur RedOne (Lady Gaga, 
            Usher). Ce premier album nous présente un excellent assemblage 
            de pièces pop entraînantes, des rythmes sur mesure pour les 
            planchers de danse. Habile mélange de dancehall et de R&B, les 10 
            pièces de l’album présentent peu de moments faibles, sauf peut-être 
            la ballade franchement ennuyante « Match Made in Heaven ». Sinon, 
            les excellentes « Dirty Situation », « Coconut Tree », « Say Jambo » 
            et « Do Me Right » satisferont complètement votre appétit de 
            dance music. En boni, on peut entendre des versions françaises 
            de « Bumpy Ride » et « Dirty Situation », ainsi qu’une autre version 
            de « Bumpy Ride » avec Pitbull. (août 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Bumpy Ride » -
            
            « Dirty Situation » |  
      
  
  Interscope / 
      
      
      
      Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Katie Moore - 
  Montebello 
    
    
      
      
        | Katie Moore est une 
        chanteuse montréalaise qui présente un mélange de folk, country et 
        bluegrass. Sur Montebello, son 2e album, les arrangements simples 
        mettent sa voix en évidence tout au long des 10 pièces. La production de 
        l’album a été rendue possible grâce aux dons des admirateurs qui peuvent 
        maintenant entendre le résultat de leur contribution. Montebello 
        présente de très belles mélodies folk et country. Même s’il demeure 
        essentiellement alternatif, l’album présente de très efficaces chansons 
        à potentiel pop, transportées par la voix d’ange de Katie. En plus des 
        compositions de la chanteuse, on retrouve des reprises, dont « Heart 
        Like a Wheel » de Kate & Anna McGarrigle, une des pièces 
        les plus intéressantes du disque. Sans atteindre la célébrité, Katie 
        Moore risque de faire tendre l’oreille à beaucoup de gens avec 
        Montebello. (avril 2011) |  
  Purple Cat / Bonsound 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
    
  Tom Morello 
    The Nightwatchman - 
  World Wide Rebel Songs 
    
    
      
      
        | 
        Après Rage Against The Machine et Audioslave, ainsi que 
        différents projets en solo, voilà que le guitariste Tom Morello forme un 
        nouveau groupe. Le quintet nous propose une musique extrêmement 
        politique et en ce sens, il s’agit peut-être du projet le plus engagé de 
        Morello en carrière. Musicalement, l’album est un mélange électrique et 
        acoustique, un peu à l’image de son premier extrait, la mid-tempo « Save 
        the Hammer for the Man », mettant en vedette Ben Harper. Par 
        contre, une pièce comme « It Begins Tonight » nous ramène à l’énergie de 
        Rage Against The Machine, ce qui fait toujours plaisir à entendre. Ce 
        qui est particulièrement agréable avec Morello sur World Wide Rebel 
        Songs est qu’il ne se contente pas de bêtement accuser les 
        politiques américaines (ce qui en soit serait un peu trop facile). Il 
        s’intéresse plutôt aussi à ce qui se passe ailleurs comme dans « The 
        Dogs of Tijuana » et « Facing Mount Kenya ». Avec ce nouvel album, 
        Morello élargit encore une fois sa palette en tant que compositeur, ce 
        qui lui permet de présenter un album folk politique du 21e siècle. 
        World Wide Rebel Songs constitue un très bon disque pour les 
        amateurs de rock dénonciateur. Par contre, il se pourrait que les fans 
        de Rage Against The Machine qui n’ont pas trop suivi sa carrière depuis 
        ce temps soient un peu déboussolés par ce nouveau disque de Tom Morello. 
        (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Black Spartacus Heart Attack Machine » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Mother Mother - Eureka 
    
    
      
      
        | 
        Le quintet de Vancouver est de retour avec un 3e album. Le groupe qui a 
        toujours présenté un mélange d’indie pop et de folk rock un peu bizarre 
        prend une nouvelle direction sur Eureka. Les membres de Mother 
        Mother ont peut-être intitulé l’album ainsi parce qu’ils ont trouvé 
        l’éclair de génie pour enfin éclore. Cet éclair vient principalement du 
        fait que le son folk acoustique est complètement absent ici, laissant 
        toute la place a des pièces rock énergiques, solidement appuyées par la 
        section rythmique. On retrouve bien quelques moments expérimentaux à 
        gauche et à droite, mais au moins la moitié des 12 pièces du disque 
        pourraient trouver leur place dans les palmarès radio. Finalement, l’indie 
        pop de Mother Mother perd quelque peu son côté indie pour le remplacer 
        par un son rock grandement intéressant, avec en boni de bons moments 
        créatifs. Euréka! Mother Mother a enfin trouvé le son qui lui va le 
        mieux et nous présente son meilleur album à ce jour! (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « The Stand » |  
  
  
  Last Gang 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
    
     
  
  Motörhead - The Wörld Is Yours (CD + DVD) 
    
    
      
      
        | 
        Même si Motörhead a produit peu d’albums importants depuis 30 ans, il 
        reste que les classiques  
        
        Bomber,
        
        Overkill  et
         
        
        Ace of Spades
         à eux seuls ont pavé la voie pour un grand nombre 
        de groupes métal, hard rock, et même punk rock. Un nouvel album du trio, 
        même s’il est à prendre avec un grain de sel, attire toujours une 
        certaine curiosité. Surtout, un nouveau disque signifie que le groupe 
        partira encore une fois en tournée et voilà une bonne raison de se 
        frotter les mains, puisque le trio demeure toujours aujourd’hui l’un des 
        groupes rock les plus énergiques en spectacle.  
        The Wörld Is Yours  
        représente rien de moins que le 22e album studio de Motörhead depuis ses 
        débuts. Sans figurer parmi les classiques, disons qu’il se situe 
        probablement dans la bonne moyenne. On y trouve quelques pièces rock ‘n’ 
        roll grandement efficaces comme « Rock ‘n’ Roll Music » et l’excellente 
        « Get Back In Line », sans oublier « Bye Bye 
        Bitch Bye Bye » en 
        conclusion. Les fans du groupe seront assurément ravis d’entendre enfin 
        un album de rock ‘n’ roll de la part de leur groupe préféré qui a 
        toujours eu un talent certain pour mettre de l’avant des pièces rock ‘n’ 
        roll énergiques, mais qui les éparpillait trop timidement sur ses 
        disques. Malgré tout, l’ensemble continue de sonner comme du Motörhead 
        classique, le son qui les caractérise depuis 35 ans et qui n’a jamais 
        véritablement pu être copié. En boni, nous avons droit à un DVD 
        présentant 28 minutes de concert à 
        Wacken en 2006 et incluant 6 pièces. 
        (mars 2011) 
        Vidéoclip :
         
        
        « Get Back In Line » |  
  
  
  
  
  EMI / 
  SIX 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Nada Surf - The Stars 
  Are Indifferent To Astronomy 
  
      
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
    
    
      
      
        | 
        Premier album de compos propres au groupe depuis 
        
        Lucky en 2008 (après un disque de reprises en 2010), The 
        Stars Are Indifferent to Astronomy ne redistribuera certainement pas 
        les cartes. La recette restant exactement la même depuis au moins quatre 
        albums. Power pop lissée aux mélodies pêchues, le septième album de Nada 
        Surf démontre une nouvelle fois toute l'habileté du combo new yorkais 
        lorsqu'il s'agit de pondre des titres accrocheurs et d'une fraîcheur 
        incontestable. Malheureusement, comme pour
  
        
        
        Lucky, le disque souffre de la comparaison avec 
        
        The Weight Is a Gift et surtout le formidable 
        
        Let Go dont les morceaux étaient autrement plus brillants et 
        marquants. Non pas que le disque soit dénué de bons titres. Au 
        contraire, cette quête de simplicité, d’efficacité et d'instantanéité 
        colle parfaitement à la peau du trio new yorkais. Et « Waiting For 
        Something », « The Moon Is Calling » ou « Teenage Dream » s’en sortent 
        remarquablement. Nada Surf arrive même à renouveler l’exploit d’offrir 
        un disque compact et régulier aux mélodies enjouées, toujours définies 
        par les guitares claires et la voix cristalline de Matthew qui 
        respire la jeunesse éternelle. Et malgré tout le respect et la sympathie 
        qu’on leur porte, l’adage « on prend les mêmes et on recommence » risque 
        rapidement de leur porter préjudice. Rendez-vous au prochain épisode. 
        (février 2012) |  
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  Yael 
  Naim & David Donatien - She Was a Boy 
    
    
      
      
        | 
        En 2008, la chanteuse parisienne Yael Naim a connu un succès inespéré, 
        particulièrement grâce à la pièce « New Soul » achetée par Apple pour 
        une publicité diffusée à grande échelle. Elle nous revient maintenant 
        avec un 3e album, She Was a Boy, toujours avec son fidèle 
        collaborateur David Donatien. L’album présente à nouveau un habile 
        mélange de folk, de jazz et de pop, toujours rempli de cette sensibilité 
        que Yael réussit à porter de sa voix chaude. Les musiques sont 
        minimalistes, mais toujours ce qu’il faut pour bien supporter la 
        mélodie. Sur She Was a Boy, Yael ne chante qu’en anglais, 
        peut-être pour profiter des différentes ouvertures qu’elle s’est vue 
        offrir sur le monde avec son dernier disque. Les 13 titres totalisant 
        près de 52 minutes vous transporteront dans toutes sortes d’ambiances 
        qui font bel et bien partie de son univers musical unique. On n’y trouve 
        peut-être pas la bombe commerciale de « New Soul » (quoi que « Go to the 
        River » en accrochera plus d’un), mais l’ensemble est parfaitement lié 
        et vous fera assurément passer un bon moment. Encore un très bon disque 
        par cette artiste de grand talent! (juillet 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Go to the River » |  
  
  
  
  Tôt ou Tard / 
      
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Meshell 
  Ndegéocello - Weather 
    
    
      
      
        | Le moins que l’on puisse 
        dire, c’est que l’Américaine née en Allemagne Meshell Ndegéocello n’a 
        pas un parcourt musical uniforme. Après avoir obtenu quelques succès en 
        début de carrière dans les années 1990 en fusionnant hip hop, funk et 
        rock, elle a ensuite bifurqué vers des projets plus imprévisibles, se 
        souciant pas mal des étiquettes que l’on pouvait lui apposer. Elle nous 
        arrive maintenant avec un album acoustique à tendance folk sur lequel 
        elle nous fait part avec douceur de ses sentiments. Réalisé par Joe 
        Henry, Weather possède un côté plus spontané, alors que la 
        majorité des pièces ont été enregistrées en quelques prises seulement. 
        Parmi les 13 morceaux offerts, Meshell nous offre 2 reprises. On peut 
        d’abord entendre une très belle version de « Chelsea Hotel » de 
        Leonard Cohen. Puis, l’album se conclut avec une interprétation 
        délicate de « Don’t Take My Kindness For Weakness » des Soul Children, 
        datant de 1972. Plus mature que jamais, Meshell nous propose un album 
        personnel et touchant, probablement l’un des meilleurs de sa carrière. 
        (décembre 2011) |  
  
  
  Naïve / 
      
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Needtobreathe - 
  The Reckoning 
    
    
      
      
        | 
        Needtobreathe est un groupe de rock alternatif chrétien de la Caroline 
        du Sud dirigé par les frères Bear et Bryant « Bo » Rinehart, 
        des fils de pasteur. The Reckoning est leur 4e album. À l’image 
        de Switchfoot, ils réussissent autant à rejoindre un public 
        religieux qu’un auditoire plus large qui écoute plutôt leur musique que 
        leurs textes. Il faut dire qu’encore une fois le groupe fait de 
        nombreuses références aux textes sacrés de la bible, en plus de 
        présenter quelques paraboles. Par contre, si c’est avant tout la musique 
        qui vous allume, le groupe risque de vous plaire avec un rock plutôt 
        accessible et énergique qui présente une grande richesse musicale. En 
        plus, leur son va quelque peu puiser dans les racines américaines avec 
        certaines guitares acoustiques, du banjo et de l’harmonica qui apportent 
        une touche un peu vieillotte à un style de rock qui appartient déjà un 
        peu plus aux années 1990 qu’aux années 2010. Les moments les plus 
        agaçants du disque sont assurément lorsque le groupe tombe un peu trop 
        dans la sentimentalité. Par contre, les grandes envolées peuvent 
        rappeler en certaines occasions Arcade Fire ou The Frames, 
        même si on n’oserait aller jusqu’à comparer leur créativité. À part 
        quelques exemples plus dépouillés, comme « A Place Only You Can Go », 
        Needtobreathe nous présentent un album de grande envergure qui fera 
        tendre l’oreille à bien des nouveaux amateurs. (décembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Slumber » -
        
        « Drive All Night » |  
      
      
      
      Atlantic 
  / 
      
      
      
      
      Warner 
  
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Nekromantix - 
  What Happens in Hell, Stays in Hell! 
    
    
      
      
        | Les maîtres du 
        psychobilly, les Danois de Nekromantix, sont de retour avec un nouvel 
        album plus de 20 ans après leurs débuts. Kim Nekroman s’entoure 
        encore une fois de nouveaux musiciens en Francisco Mesa (guitare 
        et chœurs) et Lux (batterie). Par contre, Nekroman étant le cœur 
        et l’âme du groupe, celui-ci nous offre encore une fois son style 
        énergique de rockabilly dans sa version punk. On retrouve tout de même 
        quelques titres se rapprochant un peu plus des origines du genre (« Nekrotastic 
        Extasy » par exemple). « Crazy » possède presque une consonance country, 
        alors que « Sleepwalker with a Gun » est un classique instantané pour le 
        groupe. Quelques titres manquent de punch et on a parfois l’impression 
        que la contrebasse en forme de cercueil de Kim Nekroman n’a plus 
        l’agressivité qu’elle avait. Même si l’album contient quelques pièces de 
        qualité, What Happens in Hell, Stays in Hell ne passera 
        assurément pas à l’histoire comme l’un des grands albums de psychobilly, 
        ni même de Nekromantix. (janvier 2012) |  
  
  
  
  Hellcat 
  / 
  
  
  
  
  Epitaph 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Willie Nelson & Wynton Marsalis 
  - Here We Go Again: Celebrating the Genius of Ray Charles 
    
    
      
      
        | 
        Après une première collaboration impressionnante en 2008 pour l’album 
        
        Two Men With the Blues, il était tout naturel de réentendre 
        Willie Nelson et Wynton Marsalis dans le cadre d’un nouveau projet. 
        Cette fois, ils rendent hommage au légendaire Ray Charles en 
        réinterprétant 12 de ses classiques. Pour ce faire, ils peuvent compter 
        sur la participation de l’excellente Norah Jones qui vient 
        ajouter une voix féminine des plus agréables à l’ensemble. L’album a été 
        enregistré en concert au Rose Theater de New York en février 2009 dans 
        le cadre de l’événement Jazz at Lincoln Center. Le duo formé de 
        la légende du country et du maître du jazz peut sembler bizarre au 
        premier abord, mais ils nous apparaissent rapidement comme des 
        partenaires naturels. Les chansons de Ray Charles sont offertes ici dans 
        des arrangements originaux, souvent bien différents des versions 
        connues. Le principal point négatif de l’album est le chant off-beat de 
        Nelson qui peut devenir agaçant à la longue. De plus, comme il ne 
        bénéficie pas de la plus grande voix, on en découvre malheureusement 
        tous les défauts en concert. Malgré tout, il s’agit d’un très bel album 
        pour redécouvrir le répertoire du grand Ray Charles. Le concert est 
        également disponible sur DVD. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        Introduction au DVD |  
  
  
  
  Blue Note / 
  
  
  
  
  EMI 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  New 
  Found Glory - Radiosurgery 
    
    
      
      
        | 
        Il y a déjà 14 ans qu’est apparu le groupe pop punk de la Floride New 
        Found Glory dans le paysage musical. Pour son 7e album, Radiosurgery, 
        le groupe fait à nouveau confiance au réalisateur Neal Avron, lui 
        qui avait travaillé sur l’album 
        
        Catalyst en 2004. Le son du groupe demeure donc tout à fait 
        reconnaissable, avec un haut niveau d’énergie leur permettant de 
        proclamer bien fort que le pop punk n’est pas mort. La formule est 
        simple et les mélodies, inoubliables, ce qui fait que l’album de 34 
        minutes défile à toute vitesse sans qu’on ait trop le temps de s’en 
        rendre compte. Peu de titres ressortent véritablement du lot, si ce 
        n’est le premier extrait, la chanson-titre, qui agit comme locomotive au 
        disque. Sans renverser aucune barrière, Radiosurgery prouve que 
        le pop punk n’est pas mort et que New Found Glory est encore bien 
        présent. (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Radiosurgery » |  
  
  
  
  
  Epitaph 
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Nickelback - Here and Now 
        
        
          
          
            | 
            Depuis son succès de 2001, Nickelback réutilise inlassablement la 
            même formule éprouvée, et ça fonctionne si on se fie à leur position 
            toujours enviable sur les palmarès. Il y a longtemps que Creed 
            a plié bagages, mais la réponse canadienne au groupe floridien est 
            encore bien présente et exploite le genre post-grunge au maximum. 
            Here and Now est leur 4e album depuis la bombe de 
            
            Silver Side Up parue il y a 10 ans et il s’agit peut-être du 
            meilleur depuis cette époque. Ce qui rend l’album intéressant, c’est 
            d’abord la présence de quelques riffs vraiment efficaces comme dans 
            la pièce d’ouverture, « This Means War ». C’est aussi Chad 
            Kroeger qui semble quelque peu se retirer ici et dont la voix 
            criarde est moins en évidence (il faut dire qu’il chante mieux aussi 
            en plusieurs occasions). Mais, c’est surtout le fait que Nickelback 
            ose plus que jamais avec des explorations quelques peu différentes. 
            Par exemple, « Kiss It Goodbye » présente un disco-rock entraînant, 
            alors que l’excellent succès « When We Stand Together » est une 
            pièce power pop acoustique inoubliable. L’autre succès, « Bottoms 
            Up », est également très efficace. Par contre, le reste de l’album 
            poursuit dans le style bien connu du groupe, avec des pièces rock 
            sans grand mordant et des ballades franchement ennuyantes. Pourquoi 
            ne tablent-ils pas sur les bons moments de créativité pour 
            enregistrer un excellent album pour une fois? Je crois vraiment 
            qu’ils en sont incapables, malheureusement… Here and Now est 
            donc un album a écouter par morceaux, en passant d’une bonne pièce à 
            l’autre, en s’assurant d’ignorer les chansons insipides encore 
            beaucoup trop nombreuses. (janvier 2012) 
            Vidéoclip :
            
            « When We Stand Together » |  
  
  
  
  
  
  Roadrunner 
  / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Stevie Nicks - In Your Dreams 
    
    
      
      
        | 
        Stevie Nicks a d’abord été une figure de proue du pop rock dans les 
        années 1970 alors qu’elle a permis à Fleetwood Mac d’atteindre la 
        célébrité mondiale. Elle s’est par la suite lancée dans une carrière 
        solo réussie, obtenant quelques succès et l’approbation de la critique. 
        Maintenant âgée de 63 ans, elle nous arrive avec son 7e album studio en 
        30 ans, 10 ans après son dernier disque, 
        
        Trouble in Shangri-La. Malgré sa longue carrière, Stevie nous 
        revient avec sa voix d’ange qui n’a rien perdu de son aplomb. 
        Musicalement, elle nous offre à nouveau un son pop rock adulte, avec 
        quelques bribes occasionnelles de country, particulièrement dans la 
        chanson-titre et la suivante, « Wide Sargasso Sea ». En fait, quand on 
        écoute le son de l’ensemble de l’album, on réalise qu’il s’agit 
        peut-être ici de son disque qui s’approche le plus du son de Fleetwood 
        Mac dans ses meilleures années. La présence de son fidèle compagnon 
        Lindsey Buckingham sur « Soldier’s Angel » y est peut-être pour 
        quelque chose. Elle ramène également une pièce de 1976, « Secret Love », 
        qui vient ouvrir ce nouvel enregistrement. Le réalisateur David A. 
        Stewart vient polir à merveille cet album riche en sonorités. C’est 
        peut-être là que le disque se détache du son des années 1970, soit par 
        la surproduction qu’on y retrouve, qui peut être agréable ou agaçante 
        selon le point de vue. Ce qui est certain, c’est que Stevie Nicks 
        réussit à nous offrir un album de qualité, avec des compositions solides 
        bien assemblées jusqu’à la fin. (septembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Secret Love » -
        
        « For What It’s Worth » |  
  
  
  
  Reprise / 
  
  
  
  
  Warner 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Ok Volca - Fréquence / Trémor 
    
    
      
      
        | 
        Ok Volca est un groupe métal hardcore de Saint-Jean-sur-Richelieu qui 
        chante et crie en français. Fréquence / Trémor est leur 2e album 
        qui nous arrive 5 ans après leur
        
        disque éponyme. L’album débute en force avec l’excellente « Facteur 
        temps » qui présente le mélange idéal entre métal et refrains pop. Par 
        contre, dites-vous qu’il s’agit de la pièce la plus accessible du disque 
        avec « Parasomnolique » et la ballade « Volte-face » qui nous arrivent 
        un peu plus tard. Pour le reste, vous entendrez essentiellement un 
        hardcore rapide, agressif et guttural, qui peut devenir agaçant après 
        quelques titres. Quelques expérimentations électroniques qui donnent un 
        côté industriel sombre intéressant nous arrivent vers la fin du disque 
        (« Probophobie », « L’éphémère »), mais c’est trop peu trop tard. On en 
        aurait pris un peu plus tout au long du CD. Ok Volca nous offrent tout 
        de même un album grandement intéressant, surtout pour un groupe de métal 
        hardcore en français. (janvier 2012) Vidéoclip :
        
        « Facteur temps » |  
  
  
  Slam 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Alex Pangman - 33 
    
    
      
      
        | Alex Pangman est une 
        chanteuse jazz / swing ontarienne qui s’est faite découvrir avec son 
        premier album, 
        
        They Say. Après un autre album studio, suivi plus tard d’un 
        disque de Noël et d’un album en concert, voilà qu’elle nous offre enfin 
        un nouvel album. Il y avait 2 raisons pour l’intituler 33. 
        Premièrement, Alex avait 33 ans au moment de son enregistrement, et 
        deuxièmement, les 11 standards jazz enregistrés ici ont connu la 
        popularité en 1933. Parmi les titres présentés, on en retrouve 2 de 
        Bing Crosby, une des grandes vedettes de l’époque. Alex Pangman est 
        particulièrement efficace pour interpréter le swing de cette ère, grâce 
        à une voix juste et une énergie digne des plus grandes interprètes des 
        années folles. Non seulement entourée de musiciens de grand talent, les
        Alleycats, elle a aussi demandé l’aide de chanteurs pour 
        l’accompagner sur 2 pièces : Ron Sexsmith sur « I Surrender Dear » 
        de Bing Crosby et Denzal Sinclaire sur « You Brought a New Kind 
        of Love To Me ». Lorsqu’on ferme les yeux en écoutant l’album, il est 
        bien difficile de croire qu’on écoute un album enregistré en 2011, si ce 
        n’est que la qualité sonore du CD. Alex Pangman confirme définitivement 
        avec 33 qu’elle est l’une des meilleures artistes au Canada pour 
        nous faire revivre les années 1930. Avis aux nostalgiques de cette 
        époque… (juin 2011) |  
  
  
  
  Justin Time / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Panic! At The Disco - Vices 
  and Virtues 
    
    
      
      
        | 
        Après l’excellent 
        
        Pretty.Odd. paru en 2008, les attentes étaient particulièrement 
        grandes vis-à-vis un nouvel album du groupe pop punk Panic! At The 
        Disco. En plus, on ne savait pas trop à quoi s’attendre de ce groupe qui 
        est désormais réduit à un duo (Brendon Urie et Spencer Smith). 
        Avec Vices and Virtues, Panic! At The Disco poursuit sur son élan 
        de l’album précédent avec des mélodies inoubliables et une richesse 
        musicale incomparable. L’album démarre en force avec les excellentes « The 
        Ballad of Mona Lisa » (le premier extrait), « Let’s Kill Tonight » et 
        « Hurricane ». Par la suite, ce ne sont pas toutes les pièces qui 
        débordent d’originalité, mais l’ensemble s’écoute bien jusqu’à la fin. 
        Le groupe se retrouve en maintes occasions dans un territoire new wave 
        des années 1980, mais grâce à une production de grande envergure, il 
        réussit à en faire un son résolument moderne. Sans égaler son album 
        précédent, Panic! At The Disco nous offre un disque extrêmement solide 
        qui plaira à ses fans. (mai 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « The Ballad of Mona Lisa » |  
  
  Fueled By Ramen / 
  
  
  Atlantic / 
  
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Papillon - As-tu peur d’la mort? 
    
    
      
      
        | As-tu peur d’la mort?
        contient 10 titres tirés de ses albums 
        
        Mal élevé et 
        
        Pop Rop. Réenregistrés, ils sont complétés par 2 morceaux 
        inédits, « Ams Tram Gram » et la provocante « C’est ça j’ai dit ». Le 
        disque se veut avant tout destiné au marché français qui aura la chance 
        de découvrir enfin Papillon. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas 
        encore, Papillon est probablement le rockeur québécois le moins 
        politiquement correct. La vulgarité est au cœur même de ses textes, 
        accompagnés par une musique rock garage grandement énergique. Cette 
        énergie se communique d’ailleurs magnifiquement au public sur scène 
        alors que Papillon se transforme en véritable bête inépuisable. Les 
        pièces les plus connues qui nous sont offertes ici sont la chanson-titre, 
        « Ingrédients violents », « Câlisse », « Accro », « Histoire de pêche », 
        « B.B.Q. » et « V-8 ». Il manque malheureusement quelques titres 
        incontournables de son premier album qu’on aurait vraiment aimé 
        réentendre comme « Kung fu minou », « Hibou » et « A fait d’la mousse ». 
        Malgré ces malencontreux oublis, l’ensemble est solide et risque de 
        plaire à tout un nouveau public, autant français que québécois. 
        (novembre 2011) |  
  
  
  Big Fat Truck 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  
      Pearl Jam -
  
      
      
      Live on Ten Legs 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            La discographie live de 
            Pearl
            Jam frise l'opulence. Il faut dire 
            que, côté quantité, on est rassasié, car depuis plusieurs années les 
            Américains proposent l'ensemble de leurs dates de concert en 
            bootlegs officiels sur leur site Internet. De quoi stocker des gigas 
            octets de versions live diverses et variées. À cela s'ajoute 
            notamment le  Live on Two Legs sorti en 1998, compilation de 
            concerts nord-américains donnés la même année. Pour autant, si leurs 
            prestations scéniques filent un bon coup de trique, leurs albums 
            live restent une énigme et aucun ne fait office de référence 
            absolue.  Live on Ten Legs
             arrive presque à point : fin de la 
            tournée de  Backspacer, célébration de leurs 20 ans, mise en 
            hiatus momentané du groupe, cette nouvelle galette semble clore une 
            période avant un éventuel nouveau départ. Et malgré l'amertume 
            laissée par le précédent  
            Live on Two Legs, le groupe opte une 
            nouvelle fois pour le principe de la compilation live. Ce coup-ci, 
            les 18 titres ont été enregistrés par  
            John Burton entre 2003 
            et 2010 et remasterisés ensuite par
             Brett Eliason. Au menu, 
            une alternance des premiers grands classiques du groupe (« 
            Alive », 
            « Animal », « Jeremy ») et de titres fraîchement démoulés de  
            Backspacer (« 
            Unthought
            Known », « 
            Just
            Breathe » ou « 
            The Fixer 
            »). Malgré tout, cette 
            setlist laisse à désirer. Et, outre le manque 
            de cohérence d'ensemble logiquement dû à cette notion de compilation 
            de concerts, le choix arbitraire des titres retenus nous prive d'un 
            certain nombre d'incontournables pourtant bien présents sur la 
            tournée 2010. Pas de « Once », « 
            Even
            Flow » ou « Black » ni de « 
            Red Mosquito » et encore moins de « 
            Betterman » qui reste 
            indéniablement l'un des formidables moments de communion entre 
            Pearl
            Jam et son public sur scène. Au final, tout est affaire de choix et 
            de point de vue – comme toujours - mais si personne ne remettra en 
            doute les qualités de 
            Pearl
            Jam, ce live donne une impression 
            d’inachevé, sorte de cadeau de Saint-Valentin pour un amour 
            platonique. Pas de ça chez-nous. (mars 2011) |  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Christina Perri - Lovestrong 
    
    
      
      
        | 
        Originaire de Philadelphie, Christina Perri est la sœur de Nick Perri, 
        guitariste de Shinedown. Elle est une jeune auteure-compositeure 
        et interprète qui tente de percer depuis plusieurs années déjà, depuis 
        qu’elle s’est installée à Los Angeles. Elle a enfin vu le vent tourner 
        en 2010 grâce au succès de l’excellente ballade au piano « Jar of Hearts ». 
        Elle nous présente maintenant son tout premier album, Lovestrong. 
        Christina nous offre une pop adulte particulièrement recherchée au 
        niveau des textes. Malgré quelques élans de rock, c’est la guitare 
        acoustique et le piano qui dominent l’album. Elle possède une voix douce 
        et séduisante, une voix idéale pour transporter efficacement ses textes.
        Lovestrong ne fait pas que tabler sur le succès de « Jar of 
        Hearts ». On y trouve plusieurs titres efficaces, surtout en début 
        d’album avec « Bluebird », « Arms » et « Bang Bang Bang ». C’est un 
        premier essai réussi pour cette jeune artiste talentueuse. Il reste à 
        voir si elle pourra évoluer convenablement au cours des prochaines 
        années, dans un genre où la compétition est féroce. (août 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Jar of Hearts » -
        
        « Arms » |  
  
  
  
  
  Atlantic / 
  
  
  
  
  Warner 
  
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Peter Bjorn and John - Gimme 
  Some 
    
    
      
      
        | 
        Le trio indie rock suédois Peter Bjorn and John existe déjà depuis 12 
        ans et il nous présente maintenant son 5e album, Gimme Some. 
        Après des enregistrements sombres, bizarres et expérimentaux, ils ont 
        décidé de nous présenter une musique plus pop, lumineuse et entraînante. 
        On a même l’impression d’entendre un tout nouveau groupe à l’écoute des 
        3 premières pièces, « Tomorrow Has to Wait », « Dig a Little Deeper » et 
        « Second Chance », avec des mélodies mémorables et des rythmes dansants. 
        Un peu plus loin, ils nous offrent même de courtes chansons de 1 minute 
        30 à tendance punk : « Breaker Breaker » et « Black Book ». En fait, 
        avec seulement 37 minutes, c’est un album efficace qui va droit au but 
        que nous propose ce trio hautement créatif. Le réalisateur Per 
        Sunding y est probablement pour quelque chose alors que c’est la 
        première fois que le groupe se tourne vers une expertise extérieure pour 
        la réalisation d’un album. Voici enfin un disque de Peter Bjorn and John 
        accessible qui a le potentiel de séduire un large public, un album idéal 
        pour les découvrir si vous ne l’avez pas encore fait. (juillet 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Second Chance » |  
  
  
  
  Columbia / 
  
  
  Sony 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
 
      
      Pascale Picard Band - A 
      Letter To No One 
        
        
          
          
            | 
            L’auteure-compositeure-interprète Pascale Picard a connu un succès 
            aussi soudain qu’inattendu avec son premier album en 2007, 
            
            Me, Myself & Us, ce qui lui a mérité de faire la première 
            partie de Paul McCartney, rien de moins. Pour son 2e disque, 
            Pascale (et son groupe) a fait confiance à Jean-François Lemieux 
            pour la réalisation (Daniel Bélanger, Robert Charlebois). 
            Elle nous présente à nouveau quelques pièces folks dans la lignée de 
            son premier album, dont le duo mélancolique avec Damien 
            Robitaille, « Nobody’s Here To Break Your Heart ». Par contre, 
            l’ensemble du disque présente un son un peu plus rock que son 
            précédent. On peut faire des comparaisons fréquentes avec Alanis 
            Morissette, autant dans le style de pop rock que dans la couleur 
            de sa voix. Quelques incursions country et celtiques viennent 
            compléter le portrait de ce 2e essai plutôt réussi pour Pascale et 
            sa bande. On sent une plus grande maturité de la part de cette jeune 
            artiste de Québec, mais les comparaisons sont plus faciles à faire 
            sur A Letter To No One, ce qui prouve du même coup une légère 
            baisse de créativité par rapport au disque précédent. Il s’agit 
            malgré tout d’un excellent album qui produira sûrement son lot de 
            succès radio et mènera encore une fois le Pascale Picard Band en 
            concert un peu partout… (juillet 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « The Gap (live) » |  
      Tandem / 
  
      
      
      
      Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Pitbull - Planet Pit 
        
        
          
          
            | 
            Le pop rappeur de Miami, Pitbull, a obtenu la reconnaissance 
            planétaire en 2009 avec son album 
            
            Rebelution grâce aux succès « Hotel Room Service », « Shut 
            It Down » et surtout, « I Know You Want Me (Calle Ocho) ». Deux ans 
            plus tard, après un album en espagnol (Armando), 
            il est prêt pour un succès encore plus grand alors qu’il s’entoure 
            de plusieurs grosses pointures dont Marc Anthony, Enrique 
            Iglesias, Sean Paul, Chris Brown, Kelly Rowland 
            et Jamie Foxx. L’album n’était même pas encore disponible que 
            2 pièces envahissaient les ondes radio et les planchers de danse : 
            « Hey Baby (Drop It to the Floor) » (avec T-Pain) et le 
            succès de l’heure, « Give me Everything » (avec Ne-Yo, 
            Afrojack et Nayer). Planet Pit est une production 
            de grande envergure, taillée sur mesure pour les meilleurs clubs de 
            Miami ou d’ailleurs à travers le monde. Pratiquement chacune des 12 
            pièces du disque possède ce qu’il faut d’énergie et de mélodies 
            efficaces pour devenir un succès top 10, même l’introduction d’un 
            peu plus d’une minute « Mr. Worldwide » (mettant en vedette Vein). 
            Seulement quelques titres viennent casser le rythme incessant de 
            l’album : la reprise de Harry Belafonte « Shake Senora » 
            (avec T-Pain et Sean Paul) et la ballade « Castle Made 
            of Sand » (avec Kelly Rowland). Une version de luxe est 
            également disponible avec 4 pièces additionnelles : « Mr. Right Now » 
            (avec Akon), un remix de « Shake Senora » (auquel vient 
            s’ajouter Ludacris), « Oye Baby » (avec Nicola Fasano) 
            et « My Kinda Girl » (avec Nelly). Avec Planet Pit, 
            Pitbull vise assurément les plus hauts sommets et il n’aura 
            visiblement aucune difficulté à atteindre son but. Un album dansant 
            qui plaira à un large auditoire… (chronique principale de septembre 
            2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Hey Baby (Drop It to the Floor) » -
            
            « Give me Everything »
             |  
      
    
       ½ 
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Clara 
  Ponty - Into the Light 
    
    
      
      
        | Fille du violoniste 
        Jean-Luc Ponty, Clara Ponty a grandi dans un milieu musical entre 
        Paris et Los Angeles. Pianiste new age, elle a présenté auparavant 4 
        albums essentiellement instrumentaux. Pour ce 5e disque, elle nous offre 
        11 titres originaux dont 9 chantés, incluant une chanson en français, 
        « Ses racines sur la route ». Musicalement, Clara évolue dans une 
        direction un peu plus pop à tendance jazz et soul. Réalisé par Stuart 
        Bruce (Roy Orbison, Stevie Wonder, Barry White,
        Bob Marley), Into the Light est un album raffiné et 
        séduisant sur lequel on découvre une auteure-compositeure de talent. 
        Elle s’entoure en plus d’invités prestigieux en Vincent Segal, 
        Nigel Kennedy, Stéphane Guillaume et son père. Ce nouvel 
        album de Clara Ponty, sans rien révolutionner, s’adresse à un auditoire 
        amateur de pop adulte toute en douceur et risque d’en séduire plus d’un. 
        (février 2012) |  
  
  Eden /
  Le Chant 
  du Monde / 
  
      
  
  
  
  SIX 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Portugal. The Man - In the 
  Mountain in the Cloud 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe de l’Arkansas Portugal. The Man est né au milieu des années 
        2000 des cendres de la formation post-hardcore Anatomy of a Ghost 
        alors que John Gourley et Zach Carothers ont décidé de 
        continuer à travailler ensemble. Ce prolifique groupe nous offre un 
        album par année depuis 2006. In the Mountain in the Cloud est 
        donc leur 6e album, le premier sur une étiquette majeure et peut-être 
        leur plus solide à ce jour. Portugal. The Man nous offre un son rock 
        alternatif néo-psychédélique, souvent associé aux Flaming Lips. 
        Le glam des années 1970 de David Bowie 
        n’est pas non plus étranger à leur son. Par contre, sur ce nouveau 
        disque, Portugal. The Man semble avoir enfin trouvé son propre style, 
        après une évolution constante au cours des 5 dernières années. L’album 
        de 11 titres et de près de 45 minutes présente une parfaite cohésion du 
        début à la fin, même si peu de morceaux ressortent véritablement du lot. 
        Voici un donc un très bon disque, à découvrir! (décembre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Got It All (This Can’t Be Living Now) » -
        
        « Sleep Forever » |  
      
      
      
      Atlantic 
  / 
      
      
      
      
      Warner 
  
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Roxanne Potvin - Play 
    
    
      
      
        | Roxanne Potvin est une 
        auteure-compositeure et guitariste de grand talent. Née à Regina, 
        Saskatchewan, elle a grandi à Ottawa, avant de démarrer sa carrière à 
        Toronto où elle a enregistré 3 albums à saveur blues et folk. Roxanne a 
        ensuite senti le besoin de se réinventer. Elle a donc quitté Toronto, sa 
        maison de disques et son gérant pour déménager à Montréal et se 
        rapprocher de sa famille. Avec Play, l’artiste prend une toute 
        autre direction, laissant de côté le blues qui l’a si bien caractérisée 
        depuis ses débuts. Elle nous présente plutôt un folk rock contemporain 
        aux accents rock bien évidents, et même quelques moments punks que ne 
        renierait pas une Patti Smith (« Let Me Go », « Dis-moi que tu 
        m’aimes »). Enregistré à Vancouver en 5 jours seulement, l’album possède 
        un son brut plutôt représentatif d’une performance live de Roxanne. 
        Parmi les 12 titres présentés, qui totalisent tout juste 36 minutes, on 
        peut entendre 2 titres en français : la pop punk énergique « Dis-moi que 
        tu m’aimes » et « Donnes ton mal ». Sur « Pretty Girls », elle se moque 
        littéralement de notre culture axée sur la beauté, alors qu’un peu plus 
        loin, elle reprend la célèbre chanson pop de 1992 de Right Said Fred, 
        « I’m Too Sexy », la transformant dans une version folk rock bien 
        personnelle. Même si Play présente essentiellement le côté folk 
        de Roxanne Potvin, elle nous montre qu’elle est une rockeuse hors pair. 
        Elle décevra possiblement certains fans de blues qui la suivaient depuis 
        ses débuts, par contre elle développera assurément un nouveau public. 
        Mais surtout, Roxanne nous prouve avec Play qu’elle peut aller de 
        l’avant et se réinventer. (juin 2011) |  
  
  Black Hen / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Protest The Hero - Scurrilous 
    
    
      
      
        | 
        Actif depuis plus de 5 ans, le groupe ontarien Protest The Hero nous 
        présente maintenant son 3e album studio. Le groupe nous propose un 
        excellent mélange de métal progressif extrêmement technique et de post-hardcore. 
        Sur Scurrilous, le groupe laisse de côté les cordes et les 
        claviers utilisés pour son précédent disque. Aussi, contrairement à 
        
        Fortress, on ne retrouve pas qu’un seul thème pour l’ensemble de 
        l’album, ce qui peut lui faire perdre de la cohérence par rapport au 
        précédent. Par contre, la musique complexe et précise, ainsi que les 
        mélodies variées et de qualité font en sorte que Scurrilous n’a 
        rien à envier à l’album de 2008 qui les a fait connaître. Les thèmes 
        abordés demeurent quand même sérieux, allant du cancer à la santé 
        mentale, en passant par la dépendance à la cigarette et la vie sur la 
        route. Musicalement, il reste bien des traces de ce mélange de Coheed 
        and Cambria et d’Iron Maiden qui a toujours caractérisé 
        Protest The Hero, mais le groupe tend à se détacher peu à peu de cette 
        comparaison. Malgré les nombreuses différences avec leur album 
        précédent, les gars de Protest The Hero nous proposent encore une fois 
        un album de grande qualité et exécuté à la perfection. Ils s’assurent 
        ainsi de conserver leur nouvelle place de leaders dans le genre au 
        Canada. (juillet 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « C’est la vie » |  
  
  Victory / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  Radiohead - The King of Limbs 
    
    
      
      
        | 
        Depuis sa sortie en ligne sur le site du groupe, tout a été dit au sujet 
        de ce nouvel album de Radiohead. The King of Limbs revient à un 
        son plus aérien que sur le dernier disque du groupe, 
        
        In Rainbows. Yorke et sa bande donnent ici dans 
        l’exploration musicale, un style qui nous rappelle 
        
        Kid A, mais surtout 
        
        Amnesiac. Les boucles musicales sont utilisées à profusion, 
        créant des atmosphères bien particulières. Seules les excellentes « Morning 
        Mr Magpie » et « Little By Little » s’en différencient dès le départ 
        avec une rythmique un peu plus conventionnelle. L’album de seulement 8 
        titres totalisant 37 minutes pourrait vous sembler court, mais vous 
        n’aurez pas cette impression en l’écoutant tellement sa musique est 
        dense et difficile d’accès. En fait, un album plus long aurait 
        certainement été une mauvaise idée de leur part. The King of Limbs 
        est un disque solide, mais qui ne peut rivaliser avec les meilleurs du 
        groupe, dont 
  
        
        Kid A qui, dans le même genre, y est largement 
        supérieur. (mai 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Lotus Flower » |  
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Red Hot Chili Peppers - I'm With You 
        
        
          
          
            | 
            Après 5 ans d’absence sur disque, le groupe californien est de 
            retour avec I’m With You. Même si le groupe a perdu son 
            guitariste John Frusciante pour la 2e fois, il ne perd rien 
            de sa texture musicale grâce au nouveau guitariste Josh 
            Klinghoffer, un ami de longue date de Frusciante qui a travaillé 
            avec le groupe lors de sa dernière tournée. Par contre, celui-ci 
            s’efface un peu plus dans le style des Red Hot Chili Peppers, sans 
            véritablement apporter une nouvelle personnalité à leur musique. On 
            peut entendre une différence majeure sur I’m With You par 
            rapport à 
            Stadium Arcadium : l’album est plus cohérent. Avec 
            ses 28 titres, l’album précédent allait dans toutes les directions, 
            alors que celui-ci présente un meilleur focus, se concentrant sur 14 
            morceaux pour une durée totale de 60 minutes. Pendant la longue 
            pause du groupe, le bassiste Flea est allé perfectionner son 
            art en prenant des cours de musique à l’université. C’est 
            possiblement ce qui explique la plus grande précision dans les 
            compositions sur I’m With You. Des pièces comme « Happiness 
            Loves Company », fortement inspirée des années 1960 (Beach Boys,
            Kinks), n’auraient jamais pu se retrouver sur un album des 
            Red Hot Chili Peppers auparavant. Par contre, on s’ennuie quelque 
            peu de la folie qui les caractérisait dans les années 1980 jusqu’à
            
            Blood Sugar Sex Magik. 
            (chronique principale d'octobre 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « The Adventures of Rain Dance Maggie » |  
      
  
  
  
  Warner 
      
    
       ½ 
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Lou Reed &
  Metallica -
  Lulu 
    
    
      
      
        | 
        Sur papier, une collaboration entre Lou Reed et Metallica peut sembler 
        intéressante et amener un certain élément de curiosité. Par contre, dès 
        la pièce d’ouverture, « Bradenburg Gate », on sait que ce sera long, 
        très long… D’autant plus qu’il s’agit d’un album double de 87 minutes, 
        pour seulement 10 morceaux! « Bradenburg Gate » nous donne l’impression 
        qu’on est déjà rendu à la fin puisqu’elle ressemble plus à une pièce de 
        conclusion que d’introduction. Mais ce n’est que le début! On reconnaît 
        bien les riffs métal de Metallica, mais Lulu est avant tout un 
        album du poète rock Lou Reed. Le lourd accompagnement pourrait être 
        intéressant si les deux ne se battaient pas autant. On n’y retrouve 
        aucune synergie et l’album demeure un mélange de deux styles qui ne se 
        marient à aucun moment. Les fans de Metallica se demanderont elle est à 
        qui cette voix de vieil homme qui parle tout au long du disque sur la 
        musique de leur groupe préféré. Puis les fans de Lou Reed se demanderont 
        c’est quoi ce bruit de fond qui empêche de bien comprendre les paroles 
        de leur poète préféré. D’accord, on peut prendre Lulu comme un 
        album expérimental et se dire que ça s’améliore à chaque nouvelle 
        écoute. Le problème c’est qu’il faut se rendre jusque là… Tout un défi 
        puisque c’est insupportable! Voici l’exemple parfait qu’une bonne idée 
        sur papier devrait peut-être parfois demeurer sur papier… (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « The View » |  
  
  
  
  Vertigo 
  / 
      
  
  
  
  Warner 
    
      
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      R.E.M. - Collapse Into Now 
        
        
          
          
            | 
            Après le résolument rock 
            
            Accelerate en 2008, voilà que le légendaire groupe 
            alternatif américain est de retour avec un album plus acoustique. 
            Ils reviennent donc à un son qui se rapproche un peu plus de leurs 
            canons du début des années 1990 (Out 
            of Time,
            
            Automatic For the People). La pièce d’ouverture, « Discoverer », 
            va complètement en ce sens, tout comme la très bonne ballade « ÜBerlin ». 
            Par contre, le groupe nous offre encore des moments plus énergiques 
            comme avec les excellentes « Mine Smell Like Honey » et « Alligator_Aviator_Autopilot_Antimatter », 
            mes préférées. Plusieurs pièces à la guitare acoustique et à la 
            mandoline présentent une intériorité qu’on retrouvait moins de leur 
            part depuis quelques années. En fait, Collapse Into Now 
            présente possiblement pour la première fois depuis le départ de 
            Bill Berry en 1997 le son caractéristique de R.E.M. En plus, on 
            y trouve des mélodies inoubliables qui rendent l’écoute d’autant 
            plus agréable. D’un point de vue créatif, sans se comparer à leurs 
            plus grands albums en carrière, ce nouvel opus offre de bons moments 
            dignes de ce groupe dont la feuille de route s’étend sur plus de 30 
            ans. (avril 2011) 
            Vidéoclips : 
            
            « ÜBerlin » -
            
            « Mine Smell Like Honey » -
            
            « It Happened Today » -
            
            « Alligator_Aviator_Autopilot_Antimatter » -
            
            « Oh My Heart » 
             |  
  
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Rhino Bucket - Who’s Got Mine? 
    
    
      
      
        | 
        On sait à quoi s’attendre d’un nouvel album du groupe hard rock Rhino 
        Bucket : une relecture d’AC/DC du 
        temps de Bon Scott. C’est encore le cas sur Who’s Got Mine?, 
        même si la qualité de la réalisation de Doug Boehm réussit à 
        amener l’album dans une époque un peu plus récente. Le groupe nous offre 
        donc sa recette habituelle de rock ‘n’ roll bluesé, avec des textes 
        toujours aussi sexistes, à la limite de la caricature. Malgré les 
        nombreux clichés et un style qui a été largement exploité depuis 35 ans, 
        Rhino Bucket réussit à nous envoyer quelques titres qui nous font taper 
        du pied. C’est le cas pour « Lifeline » et « Drive Thru Liquor ». On ne 
        peut définitivement pas parler de grande originalité dans leur cas, mais 
        ils nous offrent tout de même quelques bons moments de divertissement. 
        Les fans du groupe y trouveront donc leur compte. (avril 2011) |  
  
  
  
  Acetate / 
  
  
  MVD 
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      
      Rihanna - Talk That Talk 
        
        
          
          
            | 
            Un an après le plutôt faible 
            
            Loud, la très populaire chanteuse Rihanna nous revient avec
            Talk That Talk. Véritable machine à produire des hits radios, 
            la chanteuse pop / R&B nous offre ici un autre succès dansant de 
            premier plan et inoubliable avec « We Found Love », une solide 
            production de Calvin Harris. Pourtant l’album débute un peu 
            plus lentement avec « You Da One », un titre R&B tout de même 
            efficace, avant la plus rythmée « Where Have You Been ». La 
            chanson-titre présente un rap de qualité, mais c’est sur « Cockiness 
            (Love It) » que Rihanna pousse l’audace un peu plus loin avec des 
            textes sexuellement explicites, malgré la subtilité des jeux de 
            mots. Elle présente quelques titres un peu plus sombres, et ce sont 
            souvent les plus efficaces, comme ce fut le cas sur 
            
            Rated R en 2009. La sensuelle « Watch n’ Learn » demeure 
            quand même l’une des meilleures pièces du disque. Encore une fois, 
            Rihanna nous propose un album varié entre pièces dansantes et 
            ballades, entre chansons joyeuses et sombres. Par contre, ce qui 
            différencie Talk That Talk par rapport à son enregistrement 
            précédent, c’est la capacité à cimenter l’ensemble pour en faire un 
            album complet et cohérent. Quelques pièces vous laisseront 
            assurément indifférents, mais l’ensemble demeure solide malgré tout. 
            (chronique principale de janvier 2012) 
            Vidéoclips :
            
            « We Found Love » -
            
            « You Da One » |  
  
  
  
  
  Def Jam 
  / 
  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
  
    
     |  
      | 
  
   
  Sam 
  Roberts Band - Collider 
    
    
      
      
        | Le Montréalais Sam 
        Roberts est de retour avec son 4e album. En voyant que la pochette 
        contenait maintenant le « Band » pour Sam Roberts Band, j’ai eu un doute 
        que Roberts prenait probablement une direction un peu plus rock dans 
        laquelle il serait lui-même un peu moins impliqué. Par contre, sauf en 
        de rares occasions, la musique demeure plutôt intimiste et personnelle 
        avec plusieurs pièces mid-tempo et des ballades, dans le plus pur style 
        de Sam Roberts. Son groupe ne prend donc pas tant de place, ce qui n’est 
        pas mauvais en soi puisque c’est dans ce contexte que Roberts est à son 
        meilleur. Par contre, pour l’évolution tant attendue, il faudra encore 
        patienter. Le Sam Roberts Band demeure en territoire connu, sans grands 
        éclats. Il y a bien quelques essais hors des sentiers battus avec des 
        cuivres sur « The Last Crusade » et un essai au funk sur « Let It In », 
        mais ce ne sont définitivement pas les pièces les plus réussies de 
        l’album. Malgré quelques solides compositions et des mélodies efficaces, 
        peu de titres ressortent du lot et ont des chances d’atteindre le sommet 
        des palmarès. Sam Roberts nous propose donc encore une fois un bon 
        album, mais sans réussir à se démarquer. (juillet 2011) |  
      Zoë / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  The Roots - 
  Undun 
    
    
      
      
        | On ne compte plus les 
        albums du groupe rap The Roots depuis ses débuts discrets à Philadelphie 
        il y a 25 ans. Par contre, les gars ont plus souvent qu’autrement été en 
        mesure de nous offrir des albums de premier plan. Ils remettent ça avec
        Undun, un court album de 39 minutes qui contient pourtant 14 
        titres. Il s’agit d’un album-concept autour d’un personnage fictif new 
        yorkais, Redford Stephens. Alors que plusieurs des albums du groupe 
        contiennent des influences jazz, Undun baigne plutôt dans le hip 
        hop et nous présente un son doux et très agréable sur des grooves 
        captivants. Des influences soul (« Make My ») et funk (« Kool On ») 
        viennent tout de même prouver que le groupe conserve son intérêt pour la 
        vieille musique organique. L’album profite de nombreux collaborateurs, 
        MC et chanteurs, mais celui qui attire le plus l’attention est Sufjan 
        Stevens qui signe le premier mouvement d’une suite instrumentale 
        finale en 4 mouvements. Le dernier mouvement de la « Redford Suite » (« Finality ») 
        présente tout simplement le dernier souffle du personnage. Voici donc 
        une œuvre audacieuse de la part de l’un des groupes rap les plus 
        originaux des 20 dernières années. Encore une fois, un très bon disque 
        de la part de The Roots… (février 2012) |  
  
  
  Def Jam /
  
  
  
  
  
  
  
  Universal 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Sean Rowe - Magic 
        
        
          
          
            | 
            Sean Rowe est un nouvel artiste folk rock qui nous présente une 
            musique à la fois intense et intimiste. Avec sa voix de baryton, il 
            nous offre sur Magic des chansons touchantes vues de son œil 
            d’enfant. Sa voix profonde capte tout de suite notre attention et 
            nous ensorcelle complètement. Accompagné d’une guitare acoustique et 
            de très légers arrangements musicaux, Rowe met l’accent sur ses 
            textes, parfaitement transportés par cette voix unique. Cet apôtre 
            de Leonard Cohen et de Van Morrison possède 
            incontestablement un sens inné pour la mélodie sombre. Par contre, à 
            la 4e piste (« Jonathan »), il accélère le rythme pour nous offrir 
            un rock bien nourri qui change agréablement l’ambiance du disque. 
            Des variations du genre nous aident à mieux apprécier l’album 
            jusqu’à la fin, puisqu’il aurait pu devenir monotone à la longue 
            sinon, une fois la surprise passée. Sur ce premier album de Sean 
            Rowe, la magie de l’enfance prend tout son sens avec une voix 
            d’adulte… et toute une voix! (découverte du mois d'avril 2011) 
            Vidéoclip :
            
            « Jonathan » (version acoustique) |  
  
  
  
  Anti- / 
  
  
  
  
  
  Epitaph 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      
      Kelly Rowland - Here I Am 
    
    
      
      
        | 
        Il en est passé du temps depuis Destiny’s Child! Kelly Rowland en 
        est maintenant à son 3e album solo depuis 2002, alors qu’elle vient tout 
        juste d’atteindre ses 30 ans. Ce nouveau disque représente un certain 
        renouveau pour la chanteuse R&B alors qu’elle a changé d’agent et de 
        compagnie de disque depuis 
        
        Ms. Kelly en 2007. Pour ce nouvel album, Kelly fait plus que 
        jamais un lien avec le hip hop, grâce à l’invitation de plusieurs MC 
        dont Lil Wayne sur le simple « Motivation ». On retrouve aussi 
        quelques-unes de ses performances pop les plus énergiques, certainement 
        influencées par le succès qu’elle a obtenu en compagnie de David 
        Guetta sur « When Love Takes Over » il y a 2 ans. On retrouve 
        d’ailleurs une production de Guetta, « Commander », qui a été lancée en 
        2010 et a connu un vaste succès en Angleterre et aux États-Unis. « Down 
        for Whatever » est également une pièce euro / dance qui mérite toute 
        notre attention, une production cette fois de RedOne, Jimmy 
        Joker and The WAVs qui vient conclure la version régulière de 
        l’album de 10 titres. Une version de luxe ajoute 4 titres à l’ensemble 
        dont des versions remixées de « Motivation » et « Commander ». L’album 
        présente une certaine variété, mais Kelly réussit habilement à lier 
        toutes ces pièces différentes pour en faire un album R&B original et 
        complet. Here I Am est donc son enregistrement le plus accompli à 
        ce jour. (octobre 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « Motivation » -
        
        « Commander » |  
      
      
      
      Universal Motown 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Royal 
  Bangs - Flux Outside 
    
    
      
      
        | Le trio indie rock du 
        Tennessee Royal Bangs a été formé au milieu des années 2000 avant d’être 
        découvert par Patrick Carney des Black Keys. Flux 
        Outside est le 3e album du groupe qui nous propose un son rock à 
        tendance souvent expérimentale. Le trio explore en effet différentes 
        sonorités qui viennent parfois contraster de façon bizarre avec 
        l’ensemble. Malgré ce côté psychédélique de leur son, ils réussissent à 
        nous offrir une musique rock dansante. Réalisé par Scott Minor 
        (ex-Sparklehorse) et mixé par Dave Fridmann (fidèle 
        collaborateur des Flaming Lips), Flux Outside poursuit 
        dans la direction amorcée précédemment tout en élargissant les horizons 
        du groupe. Leur musique est non seulement énergique, mais elle est aussi 
        assez lourde et prendra littéralement d’assaut vos enceintes 
        acoustiques. Royal Bangs ne risque pas de beaucoup vous relaxer avec cet 
        album; ce sont plutôt vos neurones qui travailleront à grande vitesse 
        pour tenter d’attraper tous les sons qui passent. Flux Outside 
        constitue certainement leur album le plus accompli à ce jour et 
        permettra au groupe de se faire définitivement connaître des fans de 
        musique alternative créative et expérimentale. (juillet 2011) |  
  
  
  Glass 
  Note / 
  
      
  
  
  
  Universal 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  
  Paulina Rubio - Brava! 
    
    
      
      
        | 
        Même si c’est difficile à croire en la regardant, la Mexicaine Paulina 
        Rubio fait déjà carrière depuis 20 ans, alignant les albums à un rythme 
        régulier. Pour ce 10e album, elle a recruté RedOne (Lady Gaga) 
        pour la réalisation de 3 pièces à haut niveau d’énergie : « Me Gustas 
        Tanto », « All Around the World » et « Heat of the Night », les deux 
        dernières étant les seuls titres en anglais du CD. Même si l’ensemble 
        demeure à tendance latine, les nombreuses explorations techno et euro 
        pop donnent une direction plus pop internationale à l’album en plus 
        d’offrir quelques gros succès potentiels. Par contre, Paulina demeure 
        assurément à son meilleur lorsqu’elle propose ce qu’elle fait de mieux, 
        soit une musique latine aux rythmes dansants. (février 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Me Gustas Tanto » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  La Rue 
  Kétanou - La Rue Kétanou et le JOSEM 
    
    
      
      
        | La Rue Kétanou est un 
        groupe français plutôt éclectique qui oscille entre pop française, 
        reggae, gypsy et musique théâtrale. Pour cet album enregistré en 
        concert, le groupe s’entoure d’un orchestre symphonique, le
        Jeune Orchestre Symphonique de l’Entre-deux-Mers 
        (le JOSEM). Dirigé par Nicolas Lescombe et Éloi Tembremande, 
        il s’agit d’un orchestre dont l’âge de la quarantaine de musiciens varie 
        entre 12 et 25 ans. L’orchestre se démarque par l’inclusion de sonorités 
        et d’instruments différents. Le livret nous mentionne que le joueur de 
        timbale se met torse nu et que l’une des violonistes va slamer 
        dans le public pendant que le chef d’orchestre danse. Ça donne une idée 
        de l’atmosphère sur scène, mais c’est malheureusement difficile à 
        entendre sur CD… Par contre, ce qui s’entend bien, c’est la richesse 
        musicale qui nous est présentée. L’orchestre symphonique vient en effet 
        ajouter beaucoup au trio de musiciens de La Rue Kétanou, un 
        enrichissement qui donne une deuxième vie intéressante à certaines des 
        compositions du groupe qui n’avaient rien de bien impressionnant à la 
        base. Le résultat est donc surprenant et plus que satisfaisant. 
        (novembre 2011) |  
  
  L’autre / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
 
      Jill 
      Scott - The Light of the Sun 
        
        
          
          
            | 
            La chanteuse soul / R&B et actrice de Philadelphie Jill Scott est de 
            retour avec un nouvel album, suite à sa trilogie Words and Sounds. 
            Nouvellement mère, Jill écrit plusieurs chansons en lien avec son 
            enfant tout au long de ce disque plutôt positif qu’elle coécrit et 
            coréalise en grande partie avec Lee Hutson Jr. Sur le premier 
            extrait, « So In Love », la chanteuse nous offre un duo plus 
            qu’intéressant avec Anthony Hamilton. En compagnie de Eve 
            et The A Group, Jill fait de « Shame » une pièce funk 
            traditionnelle. Les autres collaborations incluent Doug E. Fresh 
            et Paul Wall. Elle revient à son intérêt pour la poésie sur 
            « Womanifesto », une pièce parlée dans le plus pur style de Jill 
            Scott. The Light of the Sun contient quelques classiques 
            instantanés du soul qui rendent la chanteuse doublement 
            intéressante. Avis aux amateurs de soul traditionnel : Jill Scott 
            réussit habilement à transporter le genre dans les années 2010. 
            (août 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « So In Love » -
            
            « Shame » |  
  
  Blues Babe / 
  
  
  
  
  Warner 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Set Your 
  Goals - Burning at Both Ends 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe pop punk de San Francisco est de retour avec un 3e album, deux 
        ans après l’excellent 
        
        This Will Be the Death of Us. Avec Burning at Both Ends, 
        Set Your Goals poursuit exactement dans la direction du précédent, 
        laissant totalement de côté le son hardcore de ses débuts pour plutôt 
        nous présenter une musique grandement accessible. Le groupe penche même 
        encore un peu plus du côté des mélodies accrocheuses. Il semble plus à 
        l’aise que jamais, sûrement grâce à une expérience qu’on ne peut 
        désormais plus lui enlever. Des pièces comme « Start the Reactor » et 
        « Happy New Year » risquent de leur permettre d’attraper certains 
        nouveaux fans au passage. Par contre, certaines pièces semblent trop 
        faciles ou forcées, comme « Product of the 80’s » par exemple qui est un 
        peu trop caricaturale au sujet des années 1980. C’est donc un disque 
        moins intéressant que le précédent que nous présente Set Your Goals, 
        mais il possède tout de même quelques titres qui attireront l’attention 
        de leurs fans et des amateurs de pop punk. (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Certain » |  
  
  
  
  Epitaph 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  Ron Sexsmith - Long Player Late 
  Bloomer 
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | Le chanteur, auteur et 
        compositeur canadien Ron Sexsmith nous présente son 12e album en 20 ans 
        de carrière. Long Player Late Bloomer a été enregistré à l’hiver 
        2010 à Los Angeles, Toronto et Vancouver avec le célèbre réalisateur 
        Bob Rock (Metallica, 
        Mötley Crüe, 
        Bon Jovi, Simple Plan, 
        Michael Bublé). Pour l’enregistrement, Sexsmith s’est entouré d’un 
        tas de musiciens célèbres : le guitariste Rusty Anderson (Paul 
        McCartney), le guitariste Travis Good (The Sadies), le 
        bassiste Paul Bushnell (Elton John, No Doubt), le 
        claviériste Jamie Edwards (Aimee Mann) et le batteur 
        Josh Freese (Devo, Nine Inch Nails). Tout est donc en 
        place pour un album de grande qualité et c’est ce à quoi nous avons 
        droit avec Long Player Late Bloomer. Sexsmith a écrit de grandes 
        chansons pop au cours des années, sans véritablement réussir à se 
        démarquer, particulièrement hors Canada. Par contre, sur ce nouvel 
        album, il présente possiblement son meilleur assemblage de chansons pop 
        à ce jour. En plus, le travail de Bob Rock permet à ces chansons de 
        ressortir du lot, avec une certaine luminosité très appréciée 
        considérant le côté sombre de plusieurs des textes de Sexsmith. Avec 
        Long Player Late Bloomer, Ron Sexsmith possède l’œuvre qu’il faut 
        pour enfin élargir son public. (avril 2011) |  
  
  
  
  Warner 
        
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Shaolin Temple Defenders - Take It Slow 
    
    
      
      
        | Shaolin Temple Defenders 
        est un groupe Français qui revitalise le son soul et funk des années 
        1960 et 1970. Après un retentissant succès au Festival de Jazz de 
        Montréal, leur 3e album, Take It Slow, est enfin disponible au 
        Québec. L’album est littéralement tiré par le premier extrait, la 
        chanson-titre, sur laquelle on peut entendre le MC Gift of Gab de
        Blackalicious. L’ensemble du disque présente un son soul / funk 
        plutôt traditionnel, malgré un certain groove urbain qui nous ramène 
        dans les années 2010. Quelques compositions sont un peu moins fortes sur 
        l’album et n’ont rien à voir avec les classiques soul et funk d’une 
        autre époque. Mais, l’énergie des Shaolin Temple Defenders est 
        indiscutable et elle nous donne seulement envie de les voir sur scène. 
        Avis aux amateurs du genre qui seront ravis d’entendre un groupe 
        perpétuer la tradition soul funk d’il y a 40 ans. (octobre 2011) |  
  
  
  Soulbeats 
  / M’A Prod / 
      
      
  
  
  
  SIX 
  
       
    
     |  
      | 
  
   
  Stefie 
  Shock - La mécanique de l’amour 
    
    
      
      
        | Il aura fallu attendre 5 
        ans pour enfin entendre le 4e album du créatif Stefie Shock. Avec ses 3 
        premiers enregistrements Stefie avait su amener la musique pop 
        québécoise à un autre niveau, propre aux années 2000. Il poursuit sa 
        mission sur La mécanique de l’amour, un court album de 11 pièces 
        totalisant 35 minutes. Le disque débute en quelque sorte avec une 
        introduction de 2 minutes en « L’amour est pur l’amour est dur » avant 
        de passer au succès instantané « Un jour sur deux », une pièce énergique 
        extrêmement efficace. On retrouve à nouveau la chaleur du dancehall et 
        autres rythmes latins, mais Stefie se permet aussi de s’accompagner de 
        synthétiseurs un peu plus froids, comme sur la reprise de Brigitte 
        Fontaine, « Dévaste-moi ». Il nous offre une autre reprise en « Zobi 
        la mouche » des Négresses Vertes, une pièce qui s’intègre à la 
        perfection dans le répertoire de Stefie Shock. Stefie se permet aussi de 
        nous présenter des pièces en anglais, peut-être pour tenter une percée 
        dans un nouveau marché (« Bright Side of the Moon », « Middle of a Dream » 
        et un bonus iTunes très électronique, « I Dig You »). En bout de ligne,
        La mécanique de l’amour nous propose des pièces très solides, 
        mais l’ensemble manque quelque peu d’uniformité et semble plutôt aller 
        dans différentes directions. Lorsque l’album se termine, on a 
        l’impression qu’il lui manque quelques compositions d’impact pour en 
        faire un disque de qualité supérieure. Après 5 ans d’attente, on en 
        aurait sûrement attendu un peu plus de la part d’un artiste du talent de 
        Stefie Shock. (juin 2011) |  
    
    
    
    Tacca 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Paul Simon - So Beautiful or So What 
    
    
      
      
        | 
        Il est loin le temps des classiques de Simon and Garfunkel, ainsi 
        que celui de ses excellents albums solo du début des années 1970, et 
        même celui de 
        
        Graceland, son classique de 1986. Pourtant, Paul Simon qui 
        atteindra les 70 ans en octobre, continue de nous prouver qu’il peut 
        nous offrir de la bonne musique. Ce fut le cas en 2006 avec le 
        surprenant 
        
        Surprise réalisé par Brian Eno, et Simon remet ça avec 
        So Beautiful or So What. Pour ce nouvel album, il revient à 
        l’écriture traditionnelle (un crayon et une guitare), plutôt que de 
        construire les chansons autour de boucles rythmiques, méthode qu’il 
        utilisait depuis 
  
        
        Graceland. Par contre, là où Simon réussit un véritable 
        tour de force, c’est que l’album ne nous ramène pas dans la nostalgie 
        des années 1970, mais présente plutôt un son folk moderne, un véritable 
        son de 2011. Les arrangements sont d’une finesse incomparable et mettent 
        parfaitement en évidence les très bonnes compositions de cette légende 
        vivante. Simon présente de plus un mélange de chansons simples et 
        mémorables (« Love & Hard Times », « Questions For the Angels ») et de 
        pièces aux influences blues plus énergiques (« Getting Ready For 
        Christmas Day », « Love Is Eternal Sacred Light »). Sans révolutionner 
        la musique d’aujourd’hui, Paul Simon réussit avec So Beautiful or So 
        What à ajouter un autre album de qualité à sa longue carrière qui 
        remonte aussi loin qu’aux années 1950. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Getting Ready For Christmas Day » |  
  
      
  
  
  
  Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Simple Plan - Get Your Heart On! 
        
        
          
          
            | 
            Il y a 3 ans, Simple Plan nous présentait un
            
            album éponyme en dents de scie, avec de belles explorations 
            musicales dans le rock des années 1980 et dans le R&B, mais gâché 
            par de trop nombreuses ballades. Avec Get Your Heart On!, le 
            groupe corrige le tir et revient à un style adolescent qui a marqué 
            les meilleurs moments de ses 2 premiers albums. Avec un titre à 
            double sens (une bonne blague d’érection, c’est toujours payant!) 
            tout comme de nombreux textes, on peut dire que Simple Plan vieillit 
            plutôt bien pour un groupe qui s’adresse avant tout à un public de 
            moins de 20 ans. Musicalement, on retrouve plusieurs pièces 
            mid-tempo, mais peu de véritables ballades et l’ensemble revient à 
            leur son pop punk des débuts. La production est solide et les 
            compositions, sans être géniales, sont un peu plus recherchées que 
            celles d’autres groupes plus jeunes. Riffs efficaces et mélodies 
            inoubliables sont désormais la marque de commerce de Simple Plan et 
            en ce sens, l’album contient un tas de hits assurés. « You Suck at 
            Love » et « Can’t Keep My Hands Off You » (avec Rivers Cuomo 
            de Weezer) ouvrent le tout de belle façon pour le succès 
            « Jet Lag ». Sur cet immense succès radio inspiré de leurs 
            nombreuses tournées à travers le monde, on peut entendre Natasha 
            Bedingfield sur la version anglaise et Marie-Mai sur la 
            version française (qui est incluse à la fin de l’édition 
            canadienne). « Astronaut » sera le prochain extrait et parions qu’on 
            l’entendra partout, puisqu’elle fait partie des pièces mid-tempo les 
            plus mémorables de l’album. D’autres chansons possèdent un potentiel 
            commercial intéressant : « Loser of the Year », « Freaking Me Out » 
            (avec Alex Gaskarth d’All Time Low) et « This Song 
            Saved My Life ». En fait, c’est encore une fois un album rempli de 
            succès radio que nous propose Simple Plan, mais avec un peu plus 
            d’énergie que le dernier. Si vous regrettez le côté adolescent de 
            leurs premiers albums, Get Your Heart On! réussira assurément 
            à vous replonger dans cette ambiance. L’album ne figurera peut-être 
            pas parmi les meilleurs de l’année, mais il a au moins l’avantage 
            d’être moins ennuyant que leur précédent. (chronique principale 
            d'août 2011) 
            Vidéoclips : « Jet Lag » (version 
            anglaise et
            
            version française) |  
  
  
  
  Atlantic / 
  
  
  
  Warner 
      
    
       
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Smashing Pumpkins - Siamese Dream 
  (1993) (réédition de 2011) 
    
    
      
      
        | 
        Après que 
        
        Gish ait attiré l’attention vers les Smashing Pumpkins, Billy 
        Corgan et sa bande nous ont présenté en 1993 ce qui allait devenir 
        le meilleur disque de leur carrière, Siamese Dream. Avec des 
        succès comme « Today », la ballade « Disarm », « Cherub Rock » et 
        « Rocket », ils ont su véritablement établir leur nom dans l’industrie 
        et faire connaître cet album incontournable des années 1990 (voir le top 
        20 de la décennie 1990). Pourtant l’album ne s’est pas fait sans 
        difficultés alors que les problèmes personnels des 4 membres créaient de 
        grandes tensions entre eux. Corgan a fini par enregistrer tous les 
        instruments lui-même, sauf les percussions. Il a même avoué par la suite 
        que si l’album n’avait pas fonctionné, il aurait probablement défait les 
        Smashing Pumpkins après ce disque. Réalisé par Corgan et Butch Vig 
        (Nirvana, Sonic Youth), 
        l’album propose un véritable mur de guitares distorsionnées et de 
        nombreux solos de rock progressif à des années-lumière du grunge de
        Nirvana
        plus influencé par le punk. Virgin Records a eu la superbe idée de 
        rééditer ce disque devenu pratiquement introuvable dans une version 
        remasterisée, 18 ans après sa sortie originale. Le seul défaut de cette 
        réédition est qu’elle ne contient aucun contenu inédit dans sa version 
        régulière, aucun ajout aux 13 pièces originales. Par contre, était-ce 
        vraiment nécessaire d’en ajouter puisque l’on a droit à 62 minutes 
        extrêmement solides du début à la fin, sans faiblesses. Le livret de son 
        côté est très détaillé avec de nombreuses explications au sujet de 
        l’album et une présentation de chacune des chansons. Pour ceux qui 
        veulent plus de matériel, une
        
        version de luxe est aussi disponible. En plus du CD régulier 
        remasterisé, on trouve un 2e disque de raretés et de versions inédites, 
        ainsi qu’un DVD contenant un concert capté en 1993, des cartes postales, 
        un livret de 24 pages, etc. Veuillez noter que leur premier album paru 
        en 1991, 
  
        
        Gish, a également été réédité et remasterisé. L’album de 
        45 minutes qui a introduit le groupe contient les classiques « I Am 
        One », « Siva » et « Rhinoceros ». Il est aussi disponible dans une
        
        version de luxe de 3 disques. Veuillez finalement noter que les 
        Smashing Pumpkins se sont réunis récemment et devraient nous présenter 
        un nouvel album au mois de mars, Oceania. (février 2012) 
        Vidéoclips : 
        
        « Today » - 
        
        « Disarm » - 
        
        « Cherub Rock » -
        
        
        « Rocket » |  
  
  
  Virgin / 
  
      
  
  
  EMI 
  
        ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  Social Distortion - Hard 
  Times and Nursery Rhymes 
    
    
      
      
        | 
        Voici un premier album en 7 ans pour ces vieux pros du punk californien. 
        Ils risquent de ne surprendre personne avec un nouveau disque qui 
        réutilise la recette déjà bien établie par le groupe depuis 30 ans, 
        intégrant des influences blues, country et rockabilly. Le disque débute 
        avec un très bon instrumental, « Road Zombie », avant de poursuivre avec 
        une pièce grandement influencée du rock ‘n’ roll britannique des 
        Rolling Stones et Faces, 
        « California (Hustle and Flow) ». « Gimme the Sweet and Lowdown » pige 
        dans les racines américaines, alors que « Diamond in the Rough » semble 
        arriver tout droit du répertoire de John Mellencamp. Le groupe 
        reprend aussi une composition de Hank Williams, « Alone and 
        Forsaken ». En fait, ce qu’on retrouve le moins sur ce nouvel 
        enregistrement de Social Distortion c’est du punk rock. Même s’ils n’ont 
        jamais été les plus grands punks en Californie, loin derrière Bad 
        Religion et les Dead Kennedys, il me semble que leur musique 
        avait passablement plus de mordant dans les années 1980. Hard Times 
        and Nursery Rhymes présente assurément des moments intéressants, 
        mais quelques titres plutôt ennuyants vous feront vite passer à autre 
        chose. (mars 2011) 
        Vidéoclip :
        
        Entrevue |  
  Crime Don’t Pay / 
  
  
  Epitaph 
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  Alain 
  Souchon - À cause d’elles 
    
    
      
      
        | Sur À cause d’elles,
        la légende française Alain Souchon revient aux premières chansons 
        qui l’ont influencé dans son enfance. Il nous offre en effet les pièces 
        que sa mère lui chantait et qu’il a à son tour chanté à ses enfants. 
        Parmi les chansons offertes, notons « Memphis Tennessee » composée par
        Chuck Berry, « La mort de l’ours » de Félix Leclerc et un 
        nouvel enregistrement de sa pièce de 1974 « J’ai dix ans ». En ouverture 
        du disque, on peut entendre une pièce inédite, « Le jour et la nuit », 
        écrite avec son fils Pierre Souchon. À cause d’elles a été 
        réalisé par Renaud Letang (Émilie Simon, Feist) qui 
        réussit à créer une très belle atmosphère autour de ces chansons 
        enfantines. Quand au livret, il est illustré par Sempé. Une 
        partie des profits générés par la vente de l’album sera versée à la 
        Ligue contre le cancer. (avril 2012) |  
  
  
  
  Virgin / 
  
      
  
  
  EMI
  / 
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      
      Britney Spears - Femme Fatale 
        
        
          
          
            | 
            Depuis l’album 
            
            Blackout en 2007, la superstar pop se cache littéralement 
            derrière des réalisateurs de classe mondiale qui font de ses albums 
            des machines commerciales immenses basées surtout sur les rythmes 
            entraînants. Britney semble avoir quelque peu perdu sa personnalité 
            et n’est désormais plus la vedette sur ses propres albums. En fait, 
            tous ces succès pourraient être interprétés par n’importe qui 
            d’autre, même si le nom et le visage de Britney aident 
            nécessairement à en faire la promotion. Sur Femme Fatale, la 
            belle blonde reprend là où elle avait laissé avec 
      
            
            Blackout, mais dans une version un peu plus propre et 
            moins sombre. L’album contient déjà des succès dansants 
            incontournables en « Hold It Against Me » et « Till the World Ends ». 
            Par contre, plusieurs autres titres vous feront assurément bouger et 
            possèdent tout ce qu’il faut pour s’ajouter à la liste déjà longue 
            de succès de l’artiste. C’est le cas pour les dynamiques « I Wanna 
            Go » et « (Drop Dead) Beautiful », ainsi que la « Big Fat Bass » de
            will.i.am. Malheureusement, quelques ballades viennent casser 
            le rythme comme « Inside Out » et en conclusion, « Criminal ». Même 
            s’il manque quelque peu de cohésion, Femme Fatale présente 
            des productions de grande qualité qui permettront à la chanteuse de 
            demeurer au sommet. (chronique principale de mai 2011) 
            Vidéoclips : 
            
            « Hold It Against Me » 
            - 
            
            « Till the World Ends » |  
    
       
  
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Staind -
  Staind 
    
    
      
      
        | 
        Aaron Lewis et sa bande sont de retour avec un 7e album, 10 ans 
        après le mégasuccès de 
        
        Break the Cycle qui avait atteint le sommet des palmarès en plus 
        d’y demeurer pendant de nombreuses semaines. Que reste-t-il de ce groupe 
        métal alternatif, 15 ans après ses débuts discrets dans le 
        Massachusetts? Eh bien, il nous offre peut-être ici son album le plus 
        solide en carrière, revenant à un son un peu plus agressif et surtout 
        beaucoup moins ennuyant que sur ses récents albums. Il y a bien des 
        pièces passablement lentes, mais elles demeurent agressives et 
        extrêmement efficaces. Après une aventure un peu plus folk, Lewis 
        expérimente à nouveau avec la voix gutturale et criarde, parfaitement 
        accompagné par les guitares efficaces du groupe. Dans les moments plus 
        doux, le groupe nous rappelle Alice In Chains, alors que dans ses 
        incartades véritablement métal, il nous met en tête Tool. J’avoue 
        qu’il y a bien longtemps que j’avais décroché et perdu tout intérêt en 
        Staind, mais avec ce nouvel album, ils ont réussi à me faire tendre 
        l’oreille et j’ai été agréablement surpris. Il aura finalement été 
        nécessaire d’attendre un album éponyme de leur part pour réellement 
        pouvoir découvrir de quoi ils sont capables. Voici donc un excellent 
        album de métal par un groupe qui aura peut-être une deuxième vie. 
        (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Not Again » |  
  
  
  
  Atlantic
      
      
  
      
      / 
  
  
  
  Warner 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  
  Alexandra Stan - Saxobeats 
    
    
      
      
        | 
        Alexandra Stan est une jeune chanteuse roumaine qui a conquis la planète 
        en 2011 avec son incontournable succès radio « Mr. Saxobeat ». Elle nous 
        présente ici son premier album contenant 8 morceaux originaux, incluant 
        évidemment « Mr. Saxobeat », mais aussi son tout premier simple, « Lollipop 
        (Param Pam Pam) », et « Get Back (ASAP) ». À ces 8 titres, on ajoute 5 
        remix de ses 3 succès, donc on peut dire qu’il s’agit en réalité d’un 
        mini-album en version plus musclée. Saxobeats présente une 
        musique pop dansante qui fera le bonheur autant des DJ que des oiseaux 
        de nuit sur les planchers de danse. (février 2012) 
        Vidéoclips : 
        
        « Lollipop (Param Pam Pam) » 
        - 
        
        « Mr. Saxobeat » -
        
        
        « Get Back (ASAP) » -
        
        
        « 1,000,000 » |  
  
  
  
  Ultra / 
  
      
      
      EMI /
  DMD 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Steel 
  Panther - Balls Out 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe satyrique Steel Panther sévit à nouveau avec un deuxième 
        album, Balls Out. Ils poursuivent parfaitement dans la lignée du 
        précédent en se moquant du hard rock des années 1980 sur la Sunset Strip 
        à Los Angeles. Malgré le côté caricatural de leur look et de leurs 
        textes, il reste que techniquement le groupe peut être tout de même 
        assez solide, et se comparer avantageusement à Spinal Tap, les 
        meilleurs dans le genre rock satyrique. On a même l’impression par 
        moments que leur cheminement se veut un hommage aux groupes de l’époque. 
        Évidemment, d’un point de vue créatif, on n’y retrouve rien de bien 
        original et toutes les comparaisons sont possibles. « 17 Girls in a Row » 
        par exemple, même si elle est l’une des meilleures pièces de l’album, 
        aurait très bien pu nous être présentée par Warrant en 1989. 
        Mötley Crüe et 
        Poison nous viennent aussi souvent 
        en tête. Quelques pièces un peu plus rapides penchent un peu plus du 
        côté métal, comme « Supersonic Sex Machine » et « It Won’t Suck Itself ». 
        Coécrite avec Chad Kroeger de Nickelback (qui chante 
        aussi), cette dernière nous rappelle particulièrement Skid Row. 
        Il y a un thème commun à l’ensemble des 14 pièces, le sexe, et à ce 
        titre, l’album pourrait fort bien jouer en boucle dans les clubs de 
        danseuses de la Sunset Strip ou accompagner une bande d’étudiants 
        pendant leur spring break. Plusieurs risquent de se lasser 
        rapidement de ces variations sur un même thème et ces nombreux propos 
        sexistes, mais l’album demeure tout de même solide musicalement, est 
        bien réalisé et représente fidèlement la deuxième moitié des années 1980 
        où l’apparence primait sur la qualité des compositions. (janvier 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « If You Really Really Love Me » |  
  
  
  
  
  
  Universal 
    
    
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Stemm -
  Cross Roads 
    
    
      
      
        | 
        Après 
        
        Blood Scent en 2008 qui présentait de belles qualités, le groupe 
        métal de Buffalo est de retour avec Cross Roads. Plusieurs 
        concerts en soutien à leur précédent disque ont donné au groupe une 
        confiance renouvelée pour l’écriture de ce plus récent enregistrement. 
        Sa collaboration avec le UFC et sa participation à de nombreux jeux 
        vidéo lui ont également donné une visibilité hors du commun. Par contre, 
        le son de Cross Roads ne va pas véritablement plus loin que sur 
        leur disque précédent. On retrouve en effet les mêmes influences du 
        thrash metal du début des années 1990 avec Pantera qui nous vient 
        en tête rapidement. Ils lorgnent aussi du côté du métal alternatif avec 
        un son qui peut se rapprocher occasionnellement d’Alice In Chains. 
        L’agressivité demeure bien présente jusqu’à la fin, même si on explore 
        la ballade métal en différentes occasions, les faisant pencher 
        dangereusement du côté de Nickelback, en version tout de même 
        moins pop. Le moment le plus captivant du disque est assurément leur 
        reprise du classique de Black 
        Sabbath, « Supernaut ». L’ensemble demeure intéressant avec de 
        bons riffs, mais peu de titres réussissent à se démarquer du lot et rien 
        ne nous pousse à revenir constamment à cet album qui risque fort de 
        tomber rapidement dans l’oubli. (mars 2012) 
        Vidéoclip :
        
        « Left Behind » |  
  
      
      
      
      
      Catch 22
  / 
      
      
      
      MVD 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  Joss 
  Stone - LP1 
    
    
      
      
        | 
        Joss Stone n’a peut-être que 24 ans, mais elle nous présente quand même 
        déjà son 5e album en carrière après avoir vendu 11 millions de copies à 
        travers le monde de ses enregistrements précédents. Après 2 albums 
        moyens, elle tente maintenant de repartir à zéro en créant sa propre 
        étiquette et en travaillant sans aucune contrainte créative. LP1 
        est donc le premier album de ce renouveau, enregistré à Nashville, 
        Tennessee. Dès l’écoute des premières pièces, on sent une tendance un 
        peu plus forte vers le rock, tout en y intégrant bien évidemment le son 
        soul qui la caractérise depuis ses débuts. L’album a été réalisé par 
        Dave Stewart (Eurythmics) et il réussit à amener la chanteuse 
        britannique dans des territoires moins connus comme le funk, le folk, le 
        blues et la pop. « Newborn », « Karma » et « Don’t Start Lying To Me Now » 
        débutent l’album en force dans un habile mélange de soul et de rock, qui 
        rappelle par moments Melissa Etheridge. Par la suite, Joss 
        s’installe un peu plus dans sa zone de confort, grandement inspirée du 
        soul des années 1960. Mais heureusement que Stewart est là pour la tirer 
        vers d’autres directions à différents moments du disque, ce qui crée un 
        album varié musicalement, tout en mettant toujours en valeur la voix 
        exceptionnelle de la chanteuse. Contrairement à 
        
        Colour Me Free! en 2009, Joss est en mesure sur LP1 de 
        bien faire passer l’émotion, jusqu’à nous donner la chair de poule en 
        certaines occasions. Ce nouvel album représente donc une belle évolution 
        par rapport aux derniers disques de l’artiste. Joss Stone réussit son 
        pari de redémarrer sa carrière. C’est seulement dommage qu’elle ne 
        bénéficie plus de la machine promotionnelle d’autrefois… (septembre 
        2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Karma » |  
  Stone’d /
  Surfdog / 
      
      
  
  
  
  SIX 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
    
     
  The 
  Streets - Computers and Blues 
    
    
      
      
        | 
        Mike Skinner est de retour avec un 5e album, qui serait son 
        dernier sous le nom de The Streets. Encore une fois, le Britannique 
        présente son mélange de rap garage et d’électronique. Il n’hésite pas à 
        expérimenter et à utiliser de nombreux effets sonores et de voix. Les 
        rythmiques particulières sont parfois déstabilisantes, ce qui rend la 
        musique de The Streets plutôt difficile d’accès pour un public non 
        initié. Skinner propose néanmoins quelques mélodies mémorables, dont 
        l’excellente rockeuse « Going through Hell » avec son mur de guitares. 
        Il réussit à rapper toujours aussi efficacement. Par contre, on sent 
        qu’il commence à avoir épuisé son sujet, ce qui explique sûrement sa 
        décision de passer à un autre projet.  
        Computers and Blues  
        est 
        quand même un autre album de qualité pour The Streets qui permettra à 
        Skinner de partir la tête haute. (mars 2011) 
        Vidéoclip :
         
        
        « Going through Hell » |  
  
  
  
  Warner 
       ½ 
    
     |  
      | 
      
       
      The 
      Strokes - Angles 
        
        
          
          
            | 
            Après un hiatus de 5 ans pendant lequel les membres du groupe ont 
            réalisé des projets parallèles, The Strokes est de retour avec son 
            4e album, 10 ans après le fameux 
            
            Is This It. En jetant un coup d’œil à la pochette du disque, 
            on a l’impression de voir un album de The Cars en 1985. 
            Encore plus surprenant, la même impression nous vient en l’écoutant, 
            avec plusieurs morceaux plutôt rétro et une production comparable à 
            la période new wave du début des années 1980. C’est particulièrement 
            évident sur « Two Kinds of Happiness ». « Under Cover of Darkness » 
            est possiblement celle qui se rapproche le plus de leur son des 
            débuts, alors qu’on peut pratiquement y placer les paroles de « Last 
            Night », leur premier succès. « Machu Picchu » ouvre très bien 
            l’album, alors que « Taken For a Fool » est un succès instantané. 
            Par contre, l’expérimentation de « You’re So Right » nous laisse 
            quelque peu perplexes. Avec Angles, on réalise que les 
            membres du groupe peuvent encore jouer de la musique ensemble, à 
            notre plus grand plaisir. Mais en 2011, bien d’autres groupes 
            ressemblent plus à The Strokes que le groupe lui-même, qui semble 
            plutôt vouloir s’orienter ailleurs pour la suite des événements. En 
            soi, ce n’est pas une mauvaise chose qu’ils réussissent à innover 
            sans rester prisonniers du style qu’ils ont créé et qui a influencé 
            toute une génération de musiciens. (mai 2011) 
            Vidéoclip : 
            
            « Under Cover of Darkness » |  
      
      
      
      RCA / 
  
  
  
  
  
  Sony 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  Sublime with Rome - Yours Truly 
    
    
      
      
        | 
        Le groupe ska alternatif Sublime est disparu prématurément dans 
        les années 1990 suite au décès de Bradley Nowell. Les membres 
        restants se sont finalement retrouvés en 2009 avec le 
        chanteur/guitariste Rome Ramirez, le temps de quelques concerts. 
        Un an plus tard, le trio changeait de nom pour des raisons légales et se 
        retrouvait en studio pour plancher sur du nouveau matériel. Yours 
        Truly en est le résultat et il amène un vent de fraîcheur dans un 
        son ska qui peinait à garder la tête hors de l’eau depuis le retour en 
        force du genre au milieu des années 1990. Pour les fans inconditionnels 
        du groupe, Nowell en représentait la figure emblématique et ne peut être 
        remplacé. Ils considèrent donc Ramirez comme un imposteur. Il est vrai 
        qu’il possède certainement moins de personnalité que son prédécesseur, 
        mais il demeure tout de même un chanteur de grand talent. À part pour 
        quelques incursions dans le monde électronique et du rap, le groupe 
        demeure fidèle au son original de Sublime. La réalisation de Paul 
        Leary (Butthole Surfers) est de première qualité et met bien 
        en valeur la musique du groupe qui se balade entre le reggae et le punk. 
        D’un point de vue créatif, cette nouvelle mouture de Sublime ne peut 
        assurément pas être comparée à l’ancienne. Par contre, Sublime with Rome 
        réussit à nous présenter une musique entraînante, divertissante et 
        ensoleillée, des conditions essentielles à tout album de ska. (septembre 
        2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Panic » |  
  
  
  
  Fueled By Ramen / 
  
  
  
  
  Warner 
  
  
       
    
     |  
      | 
 
      Sum 41 
      - Screaming Bloody Murder 
        
        
          
          
            | 
            Le groupe pop punk ontarien Sum 41 existe déjà depuis 15 ans et il 
            nous présente ici son 5e album, 4 ans après le peu intéressant 
            
            Underclass Hero. Pour Screaming Bloody Murder, le 
            nouveau divorcé d’Avril Lavigne, Deryck Whibley, a 
            décidé de prendre en charge la réalisation de l’album. Whibley 
            ajoute au disque un élément dramatique jamais entendu chez Sum 41. 
            Il ne manque pas d’ambition en élargissant grandement la palette 
            musicale du groupe, en plus d’introduire des instruments à cordes et 
            du piano. Cette nouvelle direction moins unidimensionnelle peut 
            sembler intéressante au premier abord, mais on s’y perd 
            malheureusement bien rapidement. Sum 41 ne possède assurément pas le 
            même talent que My Chemical Romance pour présenter de 
            nombreux changements de rythme à l’intérieur d’une même pièce. Les 
            moments les plus intéressants demeurent quand le groupe effleure le 
            métal, mais ils ne sont pas suffisamment nombreux pour assurer le 
            succès de l’album. En bout de ligne, malgré quelques idées 
            intéressantes, Screaming Bloody Murder ne va pas tellement 
            au-delà de la qualité de leur enregistrement précédent. (mai 2011) |  
      
      
      
      Mercury / 
      
      
      Universal 
  
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      
      SuperHeavy - SuperHeavy 
    
    
      
      
        | 
        SuperHeavy est un supergroupe mettant en vedette le légendaire chanteur 
        des Rolling Stones Mick Jagger, 
        la chanteuse soul Joss Stone, le guitariste et réalisateur 
        Dave Stewart (Eurythmics), le chanteur reggae Damian 
        Marley (fils de Bob Marley), ainsi que le musicien et 
        compositeur indien A.R. Rahman. L’ensemble s’est regroupé avant 
        tout pour son goût pour la musique indienne. SuperHeavy nous propose 
        donc une fusion de rythmes du monde incluant surtout du reggae et de la 
        pop indienne. Intéressante au premier abord, la musique du groupe 
        possède malheureusement quelques défauts agaçants. D’abord, la voix 
        caractéristique de Jagger vient quelque peu briser l’harmonie d’ensemble 
        en certaines occasions parce que trop remarquable à travers le reste. 
        Les pièces reggae comme la chanson-titre et le premier extrait, 
        « Miracle Worker », donnent le ton à l’album et piquent notre curiosité. 
        Par contre, le désir par la suite d’offrir un peu de tout pour tous les 
        goûts devient totalement déroutant. Par exemple, le rock de « Energy » 
        ne cadre d’aucune façon avec les rythmes du monde qui semblent être le 
        seul point de référence ici. En fait, à vouloir trop en faire on finit 
        par perdre le fil conducteur et c’est la cohérence de l’ensemble qui en 
        souffre grandement. SuperHeavy présente des idées intéressantes dans un 
        contexte de mondialisation de la musique, mais un meilleur focus serait 
        tout de même grandement souhaitable. Ce premier album représente donc 
        avant tout un élément de curiosité. (décembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Miracle Worker » |  
      
      
      
      Universal Republic 
    
       
    
     |  
      | 
      
       
      
      Tinie Tempah - Disc-Overy 
        
        
          
          
            | 
            En 2010, le MC Tinie Tempah est devenu rapidement la nouvelle star 
            de la musique urbaine britannique, éclipsant sa principale influence
            Dizzee Rascal. Paru en octobre 2010 en Angleterre, son 
            premier album nous est enfin offert en Amérique, transporté par le 
            méga succès « Written in the Stars ». Cette pièce rap prend tout son 
            sens au refrain avec l’excellent apport d’Eric Turner qui la 
            rend accessible aux amateurs de rock. Tempah est plus efficace en 
            tant que rappeur sur d’autres titres de l’album, grâce à son débit 
            rapide et ses lignes accrocheuses. Mais, ce qui impressionne 
            particulièrement sur Disc-Overy, c’est la qualité et la 
            richesse des arrangements électroniques. Sur la plupart des pièces 
            de l’album Tempah est accompagné d’un chanteur, ou plus souvent 
            d’une chanteuse. Sans égaler la performance de Turner, ces voix 
            ajoutent une nouvelle dimension essentielle à la musique du jeune 
            MC. Plusieurs morceaux possèdent un grand potentiel commercial, mais 
            celle qui s’approche le plus de « Written in the Stars » est sans 
            contredit la house « Miami 2 Ibiza » réalisée par le super groupe 
            Swedish House Mafia. Voici donc un excellent album par un jeune 
            artiste britannique de grand talent. (août 2011) 
            Vidéoclips :
            
            « Written in the Stars » -
            
            « Till I’m Gone » |  
      
      
      
      Capitol / 
  
  
  
  
  EMI 
      
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Thursday - 
  
  No Devolución 
    
    
      
      
        | 
        Après l’excellent 
        
        Common Existence en 2009, le groupe du New Jersey semble enfin 
        avoir trouvé sa voie, lui qui a longtemps souffert des comparaisons et 
        attentes élevées. Avec No Devolución, Thursday semble finalement 
        installé dans sa niche bien à lui avec un son post-punk mélodique et 
        orchestral de qualité. Leur son n’a définitivement plus grand-chose de 
        hardcore et c’est tant mieux. Le groupe nous propose des compositions de 
        qualité, écrites en seulement 7 jours, un record pour eux. Dave 
        Fridmann (The Flaming Lips, Mogwai, MGMT)
        assure à nouveau la réalisation du disque, lui qui a permis à leur 
        album précédent d’évoluer grandement par rapport à leur passé. 
        L’influence de Fridmann se fait à nouveau sentir dans l’atmosphère 
        globale de No Devolución, qui va encore un peu plus loin que son 
        prédécesseur. On peut en effet entendre un album produit par couches 
        superposées présentant diverses ambiances, une approche beaucoup moins 
        directe que par le passé. Cette nouvelle direction ajoute une certaine 
        richesse musicale à Thursday qui semble maintenant dans une catégorie 
        différente de l’ensemble des groupes post-hardcore et post-punk. Les 
        fans de la première heure auront peut-être de la difficulté à suivre 
        l’évolution du groupe sur No Devolución. Par contre, il s’agit 
        assurément de leur meilleur enregistrement à ce jour, qui devrait leur 
        permettre d’obtenir un nouveau départ et de se construire une nouvelle 
        base solide d’admirateurs. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Magnets Caught in a Metal Heart » |  
  
  
  
  Epitaph 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  Tiësto - Club Life Volume One: 
  Las Vegas 
    
    
      
      
        | 
        Le très prolifique DJ techno nous arrive avec le premier volume d’une 
        nouvelle série, Club Life, un premier disque inspiré de Las 
        Vegas. Le DJ trance nous présente sur ce nouveau disque plusieurs pièces 
        aux atmosphères un peu plus douces, tout en demeurant bien évidemment 
        dansantes. La house qu’on retrouve ici est plutôt accessible avec même 
        quelques chansons pop ayant un grand potentiel commercial. C’est 
        particulièrement le cas pour l’excellent remix de Tiësto de « Girls with 
        Bangs » de Lune, ainsi que pour le club mix de « Bullets » 
        de Rebecca & Fiona. Il faut dire aussi que la pièce d’ouverture 
        de Henrik B (« Now & Forever ») met bien la table pour la suite 
        du CD de 15 titres rempli à pleine capacité (78 minutes). L’album nous 
        offre une très belle conclusion alors que deux géants s’affrontent (Tiësto 
        et Diplo) dans la pièce de party ultime, « C’mon ». Avec Tiësto, 
        on sait que nous aurons droit à de la qualité, puisqu’il est un maître 
        dans le genre. C’est encore le cas ici alors que l’ensemble du disque 
        pourra sans problèmes se transporter sur les planchers de danse des 
        meilleurs clubs de Las Vegas… ou d’ailleurs. (mai 2011) 
        Vidéoclips : 
        
        Introduction – 
        
        « Zero 76 (feat. Hardwell) » 
        - 
        
        « C’mon (live feat. Diplo) » |  
  Musical Freedom /
  Fontana North 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Tinariwen 
  - Tassili 
    
    
      
      
        | 
        Tinariwen est un groupe 
        de rebelles Touareg Maliens qui se sont surtout fait connaître pour leur 
        utilisation de la guitare électrique. Par contre, ils la laissent de 
        côté sur  Tassili, mettant plutôt de l’avant la guitare 
        acoustique. Enregistré en plein cœur du désert du sud de l’Algérie, qui 
        demeure leur source d’inspiration numéro un,  
        Tassili  
        présente un 
        superbe mélange de rock, de blues, de rythmes africains et de diverses 
        musiques du monde. Tinariwen s’entoure ici de quelques collaborateurs 
        surprenants dont des membres de  
        TV On The Radio (Tunde 
        Adebimpe et  
        Kyp Malone), ainsi que
         Nels Cline, le 
        guitariste de  Wilco. Le
         Dirty Dozen Brass Band vient aussi 
        ajouter des cuivres à l’ensemble. Plus poussiéreux que ce que le groupe 
        a offert par le passé, ce nouvel album présente 
        Tinariwen plus près que 
        jamais de ses origines. Un très bon disque à découvrir! (décembre 2011) |  
      Anti- 
  / 
  
  
  
  
  Epitaph 
    
    ½   
    
     |  
      | 
    
       
  
  
  Matt Track - Leaf & Frost 
    
    
      
      
        | 
        Matt Track est un chanteur folk rock originaire de Victoriaville, Québec 
        qui chante en anglais accompagné de sa guitare acoustique et aussi d’une 
        basse et d’une batterie. Peut-être inspiré par son compatriote Dumas, 
        il a décidé de nous offrir un mini-album par saison, à commencer par 
        l’automne. Ce premier mini-album de 4 titres, Leaf, nous propose 
        un folk rock efficace qui cadre bien avec le contexte de l’automne. 
        C’est seul à la guitare qu’il débute le tout sur la douce « Altitude », 
        avant d’ajouter les autres musiciens sur l’enivrante « Drunk ». 
        « Plane » est un peu plus planante, alors que « Come On Come On » vient 
        clore ce premier chapitre en nous rendant impatient pour la suite. 
        L’hiver nous apporte Frost qui lui contient 5 pièces. « It’s 
        Going Down » présente un côté un peu plus rock et froid, alors que 
        « Chalet » est là pour nous réchauffer. Le CD se poursuit dans la 
        froidure de « Frost » et « Timing », alors que finalement « Envelope » 
        termine le tout en toute simplicité, suivie d’une chanson cachée. 
        Spring est disponible depuis le 26 mai en téléchargement et sera 
        bientôt en magasin. Il restera ensuite le mini-album de l’été à venir 
        pour clore l’aventure et parions qu’un album complet suivra par la 
        suite. La musique de Matt Track est assurément efficace, mais avec de 
        courts enregistrements, il est bien difficile de se faire une opinion. 
        Ce sera plutôt à la fin du projet qu’on pourra juger de sa pertinence et 
        de sa qualité. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        Introduction à Frost |  
  SFZ / 
  Outside / Dacapo 
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Frank Turner - England Keep My Bones 
    
    
      
      
        | 
        
        
        Poetry of the Deed a permis au Britannique Frank Turner de 
        percer en Amérique en 2009, et il remet ça 2 ans plus tard avec encore 
        une fois un bon amalgame entre folk et rock. Nostalgique de son 
        Angleterre natale lorsqu’il voyage à travers le monde, Turner a décidé 
        de rendre hommage à sa patrie sur England Keep My Bones. On y 
        retrouve donc un son folk plus anglais que jamais, encore plus axé sur 
        la guitare acoustique que son précédent disque et laissant de côté le 
        punk. La production de ce nouvel album est supérieure au précédent et 
        contribue à donner de l’envergure au disque, surtout dans ses passages 
        plutôt minimalistes. On peut même entendre une pièce a capella en « English 
        Curse ». On retrouve malgré tout quelques moments de rock un peu plus 
        chargés musicalement, comme dans l’excellente « One Foot Before the 
        Other ». Quant à « Peggy Sang the Blues » (dédiée à la mémoire de sa 
        grand-mère), elle constitue assurément la locomotive de ce nouvel album. 
        Turner demeure engagé politiquement, mais ne se prend tout de même pas 
        trop au sérieux. Il se permet quand même de dénoncer la religion dans « Glory 
        Hallelujah ». En bout de ligne, il réussit à poursuivre son évolution 
        musicale et à nous offrir un album de grande qualité qui présente 
        plusieurs très bonnes compositions. (septembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « If Ever I Stray » |  
  
  
  Xtra Mile 
  / 
  
  
  Epitaph 
       ½ 
    
     |  
      | 
  
   
  
  
  Kreesha 
  Turner - Tropic / Electric (2 CD) 
    
    
      
      
        | 
        Moitié Canadienne et moitié Jamaïcaine, Kreesha Turner est une chanteuse 
        R&B née à Edmonton en Alberta. Après un premier album en 2008, 
        
        Passion, elle est de retour sur disque. Par contre, Tropic / 
        Electric se présente sous la forme d’un collage de 2 mini-albums 
        plutôt qu’un album complet. On retrouve en effet 2 CD de 5 pièces 
        chacun, pour un maigre total n’atteignant pas 34 minutes. Le premier 
        disque, Tropic, est dominé par le simple dansant « Rock Paper 
        Scissors ». L’autre moment intéressant est certainement l’énergique « My 
        Kryptonite » avec ses accents techno. On retrouve aussi une 
        collaboration avec Courtney John sur la pièce « I Feel My 
        Darling ». Le disque Electric débute quant à lui avec la chanson 
        pop « I Could Stay » avant de poursuivre dans l’euro pop sur « Love 
        Again » et « Away From You ». L’ensemble est réalisé par The Wizard
        avec quelques collaborateurs, dont Shawn Desman. Avec 
        Tropic / Electric, Kreesha Turner ne risque pas de surprendre 
        beaucoup d’amateurs de R&B. Elle réussit tout de même à présenter son 
        large spectre musical entre soul, pop et techno. (mars 2012) 
        Vidéoclips :
        
        « Rock Paper Scissors » -
        
        « I Could Stay » |  
  
      
      
      EMI 
    
       
    
     |  
      | 
    
     
  TV On 
  The Radio - Nine Types of Light 
    
    
      
      
        | 
        Après l’excellent 
        
        Dear Science en 2008, les New Yorkais de TV On The Radio ont 
        créé bien malgré eux de nouvelles attentes à leur égard. Ces 
        inclassables de la musique post-rock sont en effet désormais scrutés à 
        la loupe lorsque l’on recherche le prochain groupe qui révolutionnera 
        l’industrie par sa créativité. Les critiques étaient donc bien vite à 
        leurs crayons à la sortie de Nine Types of Light. Pendant ce 
        hiatus de 3 ans, les membres du groupe ont travaillé à divers projets, 
        dont un album solo de David Sitek fraîchement déménagé à Los 
        Angeles. C’est donc dans son studio de la côte ouest que le groupe s’est 
        retrouvé pour travailler à ce 4e album. Le soleil de la Californie leur 
        va bien puisqu’ils nous offrent probablement leur album le plus lumineux 
        à ce jour. La première pièce, bizarrement intitulée « Second Song », 
        présente un rythme funky, et la chaleureuse « Keep Your Heart » est 
        enveloppante et réconfortante, avant que le groupe nous offre 
        l’excellente « You ». Un autre morceau qui capte tout de suite notre 
        attention est la pièce pop / soul « Will Do », un superbe passage au 
        milieu du disque et peut-être l’une des meilleures compositions du 
        groupe à ce jour. Il faut dire que cette pièce est magnifiquement 
        introduite par la soul psychédélique « Killer Crane ». Le seul moment de 
        colère qui nous rappellera les enregistrements précédents du groupe 
        arrive à la toute fin avec « Caffeinated Consciousness ». C’est donc un 
        album totalement différent que nous offre TV On The Radio, un album qui 
        semble être une pause dans la carrière d’un groupe qui promet encore 
        beaucoup pour les prochaines années. Sans rivaliser avec le disque 
        précédent, Nine Types of Light réussit à prouver que le groupe 
        peut nous présenter quelque chose de différent. Une 2e version de 
        l’album présente 3 pièces en boni : « All Falls Down » et 2 remix de « Will 
        Do ». Quelques jours seulement après le lancement de l’album, nous 
        apprenions le décès du bassiste Gerard Smith suite à des 
        complications associées à son cancer du poumon. Toutes nos sympathies 
        vont à sa famille et au groupe. (juin 2011) 
        Vidéoclip :
        
        Introduction |  
  
  
  
  Interscope / 
  
  
  
  Universal 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  UFO - All the Hits & More: The 
  Early Days 
    
    
      
      
        | UFO est un groupe de 
        hard rock qui a été formé en Angleterre à la fin des années 1960. Il est 
        surtout connu pour avoir eu dans ses rangs le guitariste Michael 
        Schenker (ex-membre de Scorpions 
        et frère de Rudolf) au cours des années 1970. Même si le groupe 
        n’a obtenu que bien peu de succès, il a quand même réussi à conserver 
        une bonne base de fans, à tel point qu’il donne encore des spectacles à 
        ce jour. Cette compilation de 10 titres totalisant moins de 40 minutes 
        propose des enregistrements originaux du début de leur carrière, 
        incluant les classiques « (Come Away) Melinda », « Follow You Home » et 
        « Who Do You Love ». Le CD contient aussi des enregistrements moins 
        mémorables, ce qui en fait une compilation de bien piètre qualité. De 
        nombreuses collections de succès de UFO ont vu le jour au cours des 
        années et sont beaucoup plus complètes, rendant celle-ci tout simplement 
        insignifiante. Les fans les plus fervents du groupe et les 
        collectionneurs sont les seuls qui devraient y voir un certain intérêt… 
        (juillet 2011) |  
  XXL
  
  
   / 
      
      
      
      MVD 
      
    
     |  
      | 
      
      
       
  
  
      Eddie Vedder - 
  Ukulele Songs 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Pearl Jam fêtera ses vingt ans cette année à l'occasion d'une 
            série de concerts et d'un festival spécifiquement créé par le groupe 
            à cette occasion. Malgré un agenda qui commence à se charger 
            sérieusement et au milieu des marées humaines que provoque chaque 
            sortie de Pearl
            Jam, Eddie 
            Vedder sort en toute quiétude un 
            surprenant  Ukulele Songs... Étrange certes mais pas 
            suicidaire. Le ukulélé n'est pas la nouvelle lubie d'Eddie, il 
            pratique l'instrument, acheté à Hawaï, depuis près d'une quinzaine 
            d'années. Déjà sur l'excellente 
            BO d'Into The Wild, il 
            donnait quelques préludes de ses possibilités, un ukulélé entre les 
            mains. Il ne faut pas s'en cacher, rien que le titre du disque qui 
            plantait le décor donnait des frissons dans le dos. Eddie 
            Vedder 
            chantant sur une plage avec une chemise à fleurs sur les épaules, 
            des Hawaïens tapant des pieds et des mains tout autour. Une sorte de 
            vision cauchemardesque qui frisait le dégoût. Le ukulélé a encore 
            tendance à ne pas être pris au sérieux... Et c'est là que 
            Vedder 
            frappe fort. En faisant volte face avec son habituelle stature de 
            chanteur énergique, l'album brille par sa sobriété, sa finesse et 
            invite indéniablement au voyage.  
            Ukulele Songs est un 
            répertoire composé de vieilles reprises et de compositions 
            originales quasi exclusivement jouées au ukulélé donc, mais chantées 
            avec une réelle sensibilité faisant ressortir l’inimitable grain de 
            la voix d’Eddie. Alors, malgré une certaine redondance parfois dans 
            des mélodies minimalistes forcément limitées par l’instrument, ce 
            nouvel effort solo du grand 
            Vedder confirme une nouvelle fois toute 
            la prestance de son auteur… (juillet 2011) |  
  
    ½   
    
     |  
      | 
      
       
  
  
      The Vines - Future Primitive 
      un texte de 
      
      Jean Jean (Rocklegends) 
        
        
          
          
            | 
            Près de 10 années après la sortie de 
            
            Highly Evolved, les Vines sortent leur cinquième album 
            studio, Future Primitive, produit pour la première fois par
            Chris Colonna. Si le groupe a éclos, comme beaucoup d'autres, 
            durant les années fastes du garage revival aux côtés des Hives,
            Strokes, White Stripes et autre Libertines, il 
            n'a pourtant pas l'aura de ses contemporains. Future Primitive 
            marque un tournant dans le son des Vines, certes toujours ancré dans 
            les 60's mais certainement moins rageur, moins emprunté aux 
            Stooges ou aux MC5. Bien entendu, les Australiens 
            n'abdiquent pas complètement et assènent quelques gros coups de 
            machette (une entrée en matière détonante avec le single « Gimme 
            Love », puis des titres nerveux comme « Weird Animals » et « Future 
            Primitive »). Mais dès le deuxième titre, « Leave Me In the Dark », 
            les premiers relents de folk et surtout de psychédélisme émergent… 
            Puis Future Primitive se découvre au fur et à mesure. Le 
            groupe prend plus d’espace et introduit même quelques sonorités plus 
            modernes, limite électro mais de manière relativement discrète. 
            Clairement, les australiens cherchent à évoluer mais n’ont pas 
            encore trouvé leur marque. Les titres sont parfois désarticulés et 
            globalement le disque manque de cohérence, dans l’esprit et dans la 
            qualité. Bien sûr, les Vines en ont sous la pédale et ne tombent pas 
            dans les bas fonds du rock mais Future Primitive ne peut pas 
            s’empêcher de laisser l’auditeur sur sa faim… (août 2011) |  
  
       
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Tom Waits 
  - Bad As Me 
    
    
      
      
        | Voilà bientôt 40 ans que 
        Tom Waits fait carrière, toujours en marge de l’industrie musicale. Il 
        est de retour sur disque, 7 ans après 
        
        Real Gone. Toujours en compagnie de sa femme, Kathleen 
        Brennan, qui co-écrit et co-réalise avec lui, ils ont décidé de 
        présenter un recueil de courtes pièces qui ne se laissent pas emporter 
        dans un excès d’expérimentation (ce que Waits a souvent fait par le 
        passé). Il revient plutôt ici à la base de son inspiration dans le 
        blues, le rhythm and blues, le rockabilly et le jazz. Les pièces 
        offertes sur Bad As Me s’en trouvent simplifiées, ce qui leur 
        donne une plus grande accessibilité, sans dire quand même que Tom Waits 
        est devenu pop… Il est accompagné ici par son fils Casey Waits à 
        la batterie et Marc Ribot à la guitare, sans compter plusieurs 
        apparitions de Keith Richards à la guitare et de Charlie 
        Musselwhite à l’harmonica. On peut également entendre les 
        participations spéciales à la basse de Flea (Red Hot Chili 
        Peppers) et de Les Claypool (Primus). L’album débute 
        en force avec l’excellente « Chicago », ce qui donne le ton à cet album 
        rythmé et hautement divertissant. « Get Lost » présente un rockabilly 
        nous rappelant les années 1950, alors que plusieurs morceaux nous 
        ramènent aux racines du blues. À part la pièce jazz de bar enfumé « Kiss 
        Me », la deuxième moitié du disque présente des pièces rock et blues un 
        peu plus musclées, dont « Satisfied » qui met en vedette la guitare de 
        Keith Richards et la basse de Les Claypool. Le CD de 45 minutes défile à 
        bon train et arrivera à la conclusion, « New Year’s Eve », avant même 
        que vous ne le réalisiez. C’est donc encore une fois un très bon album 
        que nous propose cette véritable légende vivante. (décembre 2011) |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  The Waterboys - An Appointment with Mr. 
  Yeats 
    
    
      
      
        | Les Waterboys ont été 
        formés à Londres il y a 30 ans par Mike Scott. Ils ont pris une 
        pause dans les années 1990, avant de ressusciter en 2000. Le groupe nous 
        propose un rock alternatif à tendance celtique. An Appointment with 
        Mr. Yeats est leur premier album depuis 2007 et il était grandement 
        attendu de leurs fans. Sa particularité est qu’il marie la musique des 
        Waterboys avec 14 textes de WB Yeats, le plus grand poète 
        d’Irlande. Il faut dire que Scott avait déjà mis de ces poèmes en 
        musique, mais il réalise maintenant son rêve de produire tout un album. 
        Pour interpréter ces textes uniques, le groupe s’entoure de fidèles 
        collaborateurs tels que Steve Wickham (violon), Katie Kim 
        (chant), Kate St. John (divers instruments), Sarah Allen 
        (flûte) et Blaise Margail (trombone). Le résultat est d’une 
        grande richesse musicale, une richesse idéale pour accompagner ces 
        poèmes magistraux. Les amateurs de poésie et des Waterboys seront 
        comblés avec ce très bon disque. (janvier 2012) |  
  
  
  
  Proper / 
  
  
      
  
  
  EMI 
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
    
     
  
  
  White Lies - Ritual 
    
    
      
      
        | 
        White Lies est un trio londonien qui est apparu dans le paysage musical 
        au milieu des années 2000. Il nous propose un son indie rock fortement 
        influencé du new wave et du rock alternatif des années 1980. Les 
        premiers noms qui nous viennent en tête sont d’ailleurs 
        
        The Cure,
        
        Joy Division et
         The Smiths, avec des mélodies et une voix 
        qui peuvent aussi nous rappeler  
        Duran Duran. Après un début plus 
        ou moins intéressant en 2009 avec l’album  
        
        To Lose My Life…, le groupe est de retour avec
         Ritual, 
        qui répond un peu plus aux attentes. Il présente un son post-rock 
        beaucoup plus sombre et contient des compositions de grande qualité. Les 
        synthétiseurs occupent une place de choix tout au long du disque. Malgré 
        le côté mélancolique de l’album, quelques pièces réussissent à apporter 
        un peu de luminosité à l’ensemble (« Strangers », « Holy Ghost »). Par 
        contre, le moment fort du disque arrive seulement à la 9e piste avec « Bad 
        Love », une pièce en crescendo avec un refrain puissant. Grâce à  
        Ritual, White Lies réussit enfin à s’imposer dans la bouillonnante 
        industrie musicale anglaise. (avril 2011) 
        Vidéoclip : 
        
        « Strangers » |  
  
      
  Geffen / 
  
  
  
  Universal 
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  William Elliott Whitmore - Field Songs 
    
    
      
      
        | 
        Après une trilogie d’albums orientée vers la vie dans la ruralité 
        américaine, Whitmore s’est attaqué à l’administration Bush sur 
        
        Animals in the Dark. Avec Field Songs, il revient aux 
        propos de ses débuts, toujours armé de son banjo ou de sa guitare 
        acoustique, et de sa voix unique de prêcheur. Par contre, le disque va 
        bien au-delà de la ferme typique américaine. Il propose plutôt un 
        véritable voyage à travers le monde, pour ensuite nous ramener à la 
        nécessité de nous rapprocher des valeurs de base de la société 
        américaine. Musicalement, Whitmore demeure dans un style minimaliste 
        avec quelques chants d’oiseaux agrémentant plusieurs des pièces. D’un 
        autre côté, la réalisation possède une envergure certaine qui donne une 
        impression de grandeur surprenante compte tenu que l’instrumentation se 
        limite à une guitare acoustique et une occasionnelle batterie discrète. 
        Whitmore représente parfaitement le chanteur folk contemporain, autant 
        dans ses arrangements musicaux que dans son propos. Le principal 
        inconvénient de Field Songs est qu’il se limite à 8 pièces 
        totalisant 34 minutes. On en aurait certainement écouté un peu plus… 
        (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Field Song » |  
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
  
  Epitaph 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
      
      
      Wilco 
      - The Whole Love 
      
  
  
  
       
    
    
      
      
        | 
        Après 7 albums, de nombreuses collaborations et des tournées 
        incessantes, voilà que Jeff Tweedy et sa bande se sont permis 
        pour la première fois une pause de plusieurs mois à la fin de 2010. 
        Cette pause a permis à Tweedy de se rafraîchir l’esprit et de repartir 
        son processus créatif à zéro, en mettant de côté tout ce qu’il avait 
        fait depuis 15 ans. Le résultat est surprenant alors que le groupe nous 
        présente plusieurs de ses pièces les plus solides depuis le passage à 
        l’an 2000. L’album commence avec l’époustouflante « Art of Almost » qui 
        s’étend sur plus de 7 minutes et donne le ton. Par la suite, on retrouve 
        un habile mélange de pièces pop accrocheuses, de rock musclé et de 
        sombres ballades acoustiques. L’album de 12 titres se conclut avec une 
        pièce méditative de 12 minutes, « One Sunday Morning ». Pour un 3e album 
        consécutif, on ne retrouve aucun changement de personnel chez Wilco, ce 
        qui explique peut-être la plus grande cohérence par rapport aux 
        précédents. Le groupe de Chicago continue à prendre de la maturité album 
        après album, et il atteint un nouveau sommet avec The Whole Love. 
        Il s’agit peut-être ici de son meilleur disque depuis l’excellent 
        
        Summerteeth paru il y déjà 12 ans. (novembre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « Born Alone » |  
      
      
      dBpm 
  / 
  
  
  
  Anti- 
  / 
  
      
  
  
  Epitaph 
    
        
    
     |  
      | 
      
       
      
      
      Amy 
      Winehouse - Lioness: Hidden 
      Treasures 
        
        
          
          
            | 
            Malgré une courte carrière de deux albums, la chanteuse britannique 
            Amy Winehouse a su s’imposer rapidement comme l’une des meilleures 
            chanteuses soul de sa génération. Malheureusement, elle n’aura pu 
            vaincre ses nombreux démons et nous a quitté prématurément en 
            juillet dernier à l’âge fatidique de 27 ans. Avant son décès, elle 
            avait déjà enregistré plusieurs chansons en prévision d’un album à 
            venir. Nous retrouvons ici ces « trésors cachés », alors que 
            Salaam Remi et Mark Ronson ont assuré la réalisation 
            virtuelle de ce disque. L’album de 12 titres dont 9 reprises est 
            plutôt surprenant par sa cohérence, malgré la piètre qualité de 
            plusieurs des chansons proposées. La réalisation est de premier 
            plan, alors qu’Amy chante aussi bien que sur ses enregistrements 
            précédents. Elle réussit de façon convaincante à s’approprier les 
            pièces qu’elle interprète et à les présenter à sa façon. Les 3 
            chansons originales que l’on retrouve ici (« Between the Cheats », 
            « Half Time » et « Best Friends, Right? ») ne sont pas à la hauteur 
            et il y a peu de chances qu’elles se seraient retrouvées sur cet 
            album si Amy avait pu donner son opinion. Par 
            contre, sa performance est impressionnante sur « Our Day Will 
            Come », « Will You Still Love Me Tomorrow? » et « The Girl from 
            Ipanema ». On peut l’entendre avec Tony Bennett sur 
            « Body and Soul », mais ce n’est pas là qu’elle passera à 
            l’histoire. Malgré quelques faiblesses flagrantes, il faut se rendre 
            à l’évidence qu’il s’agit d’un solide album posthume qui nous 
            laissera de bons souvenirs d’Amy Winehouse. (février 2012) 
            Vidéoclips : 
            
            « Our Day Will Come » 
            - 
            
            « Body & Soul » |  
      
  
  
  Universal Republic 
    
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  Yelle - Safari Disco Club 
    
    
      
      
        | 
        Le succès obtenu par 
        
        Pop-Up en 2007, et qui a propulsé le trio français à 
        l’international, était bien inattendu. Comment un groupe qui ne chante 
        qu’en français a pu séduire les Américains à ce point? Peut-être que 
        c’est un avantage au fond de chanter en français quand on présente une 
        pop dansante très européenne et idéale pour les clubs. Après une immense 
        tournée, le trio de Bretagne est revenu à la maison et a pris un an à 
        concocter son 2e album. Safari Disco Club nous est maintenant 
        offert avec un superbe mélange de pièces festives, parfois 
        provocatrices, et de textes un peu plus profonds. Mélodies accrocheuses 
        et rythmes électroniques entraînants sont encore une fois au cœur de ce 
        disque qui vous transportera avec plaisir jusqu’à la fin des 11 pièces 
        totalisant un peu plus de 42 minutes. Dès les pièces d’ouverture, la 
        chanson-titre et « Que veux-tu », on sait qu’on a affaire à une musique 
        électro-pop de grande qualité, aux inspirations des années 1980 mais 
        tout de même bien de son époque. Plusieurs pistes sont taillées sur 
        mesure pour les pistes de danse. Les synthétiseurs peuvent être 
        occasionnellement froids et nous ramener dans le new wave des années 
        1980, mais l’ensemble demeure passablement chaleureux malgré tout. Le 
        premier extrait choisi, « La musique », est loin d’être la meilleure 
        pièce de l’album qui contient d’autres succès plus instantanés. Même si 
        l’ensemble de Safari Disco Club est un peu plus sérieux que leur 
        premier enregistrement, il demeure un album extrêmement plaisant à 
        écouter. (juin 2011) 
        Vidéoclips :
        
        « La musique » -
        
        « Safari Disco Club » -
        
        « Que veux-tu » |  
  
  Recreation Center /
  Cooperative  / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
  
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  
  
  
  Yes - In the Present: Live from Lyon 
  (2CD + DVD) 
    
    
      
      
        | Même s’il suit l’album
        
        
        Fly from Here, ce coffret a été enregistré en concert le 1er 
        décembre 2009 à Lyon en France, soit plus d’un an et demi avant leur 
        premier album studio en 10 ans. Il s’agit en fait ici de l’accueil 
        officiel du nouveau chanteur Benoît David, un Montréalais dont la 
        voix peut aisément être comparée à celle de Jon Anderson. On peut 
        aussi y entendre le claviériste Oliver Wakeman, fils de Rick 
        Wakeman. Sur 2 disques, on peut redécouvrir le meilleur de la 
        carrière de ce légendaire groupe de rock progressif, auquel David donne 
        un second souffle. En prime, on nous offre un DVD de 55 minutes 
        contenant des extraits du concert, des entrevues et des scènes inédites 
        dans les coulisses du spectacle. En fait, lorsque l’on voit les extraits 
        de la prestation sur DVD, on réalise qu’on aurait grandement préféré un 
        DVD présentant le spectacle complet. Depuis l’avènement du DVD, le CD en 
        concert a en effet passablement perdu de son intérêt. En plus, tous les 
        classiques présentés ici ont été entendus dans des dizaines, voire des 
        centaines de versions différentes au cours de toutes ces années. Malgré 
        tout, les fans de Yes en auront plein les oreilles avec cet excellent 
        double album, dont le son est impeccable. (mars 2012) |  
  
  
  
  
  
  Frontiers 
  / 
  
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      
      |   
    
    ARTISTES VARIÉS 
    : 
      |  
      | 
    
     
  
  
  
  Creepersin /
  
  Diemonsterdie /
  
  Others - Triple Threat of Terror 
    
    
      
      
        | 
        Triple Threat of Terror constitue en fait un assemblage de 3 
        mini-albums de 5 pièces chacun de la part de groupes américains de rock 
        d’horreur, mélange de métal et de punk rock principalement influencé par 
        les Misfits. On retrouve d’abord Creepersin, un groupe de la côte 
        ouest. Leur énergie contagieuse est parfaite pour démarrer le CD, même 
        si le groupe ralentit passablement le rythme sur la déprimante « I Need 
        a Mate ». Après 5 ans d’absence sur disque, le groupe nous présentera un 
        nouvel album en novembre. Diemonsterdie, du mid-west, est le deuxième 
        groupe à être mis en vedette sur ce CD. Très certainement celui qui 
        s’approche le plus des Misfits, autant par la voix que par la rythmique 
        punk, le groupe nous propose 5 chansons efficaces qui nous donnent le 
        goût d’en entendre plus. Le 3e et dernier groupe à figurer sur ce CD 
        concept nous provient de la côte est. Others est le plus lourd des trois 
        groupes présentés, mais la qualité de réalisation n’est malheureusement 
        pas au rendez-vous pour permettre au groupe de rivaliser avec les 
        précédents. L’ensemble du CD vous permettra de vous familiariser avec le 
        genre, mais sans plus. (octobre 2011) 
        Vidéoclip :
        
        « All Covered in Blood, and Dressed Like a Whore » (Diemonsterdie) |  
      
      
      
      MVD 
  
      ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Have Yourself a Merry Little Christmas 
    
    
      
      
        | Parmi tous les albums de 
        Noël qui paraissent chaque année, les disques de jazz demeurent 
        assurément les plus intéressants. Justin Time Records nous offrent ici 
        une compilation de pièces enregistrées entre 1993 et 2011 par plusieurs 
        gros noms du jazz. Parmi les 13 titres offerts, 3 sont nouvellement 
        enregistrés et 3 autres n’ont jamais été lancés auparavant. L’album 
        débute en force avec « Let It Snow » par Hilary Kole, un des 
        nouveaux enregistrements avec la chanson-titre, aussi par Hilary, à la 
        toute fin. Le 3e enregistrement de 2011 appartient à Taurey Butler 
        sur « Little Drummer Boy », un instrumental au piano. Quant aux autres 
        enregistrements inédits, ils incluent 2 titres d’Oliver Jones, « It 
        Came Upon a Midnight Clear » et « A Chrismas Day » (avec Ranee Lee), 
        ainsi que « Mon beau sapin » par Johanne Blouin. On peut entendre 
        2 chansons par Diana Krall : « Jingle Bells » et « The Christmas 
        Song ». Ce dernier classique est aussi présenté dans une version 
        instrumentale par Hank Jones. Coral Egan interprète 
        « You’re a Mean One Mr. Grinch », alors que Quartango nous 
        présente un medley instrumental des classiques « Minuit Chrétien » et 
        « O Holy Night ». Finalement, on retrouve 2 autres medleys : l’excellent 
        « Christmas Calypso Medley » d’une durée de près de 8 minutes par le 
        Montreal Jubilation Gospel Choir, un des moments forts du disque, et 
        le « Christmas Medley » par le Rob McConnell Tentet. Même si la 
        ligne directrice du disque est le jazz, Have Yourself a Merry Little 
        Christmas est un album varié présentant à la fois des pièces 
        instrumentales et des chansons, des classiques et des morceaux moins 
        célèbres, ainsi que des pièces intimistes et certaines plus 
        entraînantes. Voici donc possiblement le meilleur album de Noël de 
        l’année pour vos ambiances des Fêtes! (décembre 2011) |  
  
  
  
  
  Justin Time 
  / 
      
  
  
  
  SIX 
  
       ½ 
    
     |  
      | 
    
     
  Radio-Canada 1936-2011 : 75 ans, 75 
  chansons (5 CD) 
    
    
      
      
        | Pour souligner les 75 
        ans de Radio-Canada, d’abord à la radio et ensuite à la télévision à 
        compter des années 1950, Espace Musique a regroupé 75 chansons 
        enregistrées dans les studios de Radio-Canada par 75 artistes 
        francophones. Ces précieuses archives présentent l’évolution de tout un 
        peuple. Le magnifique coffret présente 5 CD accompagnés d’un superbe 
        livret d’une soixantaine de pages avec la description de chaque chanson, 
        son interprète, ainsi que des photos. Le premier CD présente 17 chansons 
        datant de 1936 à 1960 et inclut des légendes incontournables comme 
        Alys Robi, Willie Lamothe, Félix Leclerc, Raymond 
        Lévesque, Lucille Dumont, Clémence Desrochers et 
        Dominique Michel. Le deuxième disque met en évidence la décennie 
        1960 incluant 14 titres par des vedettes comme Pierre Lalonde, 
        Donald Lautrec, Les Classels, Fernand Gignac, 
        Claude Léveillée, Gilles Vigneault, Yvon Deschamps, 
        Jean-Pierre Ferland et Robert Charlebois. Le CD numéro 3 
        présente quant à lui la décennie 1970 incluant 15 titres d’artistes 
        comme Louise Forestier, Michel Louvain, 
        Harmonium, 
        Offenbach, Beau Dommage, 
        Paul Piché, Ginette Reno et Octobre. Le 4e disque 
        compte 16 pièces de 1980 à 2000 et inclut entre autres Daniel Lavoie,
        Marjo, Diane Dufresne, Richard Séguin, Michel 
        Rivard, Richard Desjardins, Céline Dion, Daniel 
        Bélanger, Les Colocs, Kevin Parent et Jean Leloup. 
        Finalement, le 5e CD présente les années 2000 à 2011 avec 13 pièces par
        Daniel Boucher, Pierre Lapointe, Yann Perreau, 
        Ariane Moffatt, Karkwa, Mes Aïeux, Mara Tremblay,
        Cœur de Pirate et plusieurs autres, sans oublier un boni, une 76e 
        chanson par Stéphanie Lapointe. Évidemment, plusieurs chansons 
        importantes du répertoire manquent au rendez-vous, ainsi que plusieurs 
        artistes marquants, mais le coffret présente tout de même un excellent 
        portrait de 75 ans d’histoire. Voici donc le coffret ultime de la 
        chanson canadienne française qui allait devenir plus tard la chanson 
        québécoise. Un très beau cadeau à offrir! (décembre 2011) |  
  
  Radio-Canada  / 
  
      
      
  
  
  
  SIX 
  
        ½ 
    
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