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A - AC/DC - Alkaline Trio - American Speedway - Ersi Arvizu - Charles Aznavour (2) -

B - The B-52s - BB Brunes - Alex Beaupain - Elvin Bishop - The Black Crowes - The Black Halos - The Black Keys - Black Kids - Blackmore's Night - Blackstars United - Bloc Party - Billy Bragg - The Briggs - Sarah Brightman - Bring Me The Horizon - Bye Horus -

C - Glen Campbell - Nick Cave & The Bad Seeds - The Chemical Brothers - Civet - Julien Clerc - Coldplay - Ry Cooder - Alice Cooper - Deborah Cox - Crash Parallel - Counting Crows - Alex Cuba -

D - Les Dales Hawerchuk - Dalpé, Jipé - D'Angelo - Danny Twang - Death Cab For Cutie - Dengue Fever - Die Mannequin - Dirty Pretty Things - Does It Offend You, Yeah? - The Duhks - Catherine Durand -

E - Eagles of Death Metal - Elephant Man - Escape The Fate -

F - Fall Out Boy - Fat Joe - Fear Before - Ferras - Thomas Fersen - Tim Fite - Florence KForeigner - Michael Franti & Spearhead -

G - Garou - Gilberto Gil - Glasvegas - Gnarls Barkley - Goldfrapp - Goo Goo Dolls - Guns N' Roses -

H - Hercules And Love Affair - Jolie Holland - HorrorPops - Hot Chip -

I - I Am Ghost - Zaki Ibrahim - Billy Idol - Iron Maiden - I Set My Friends On Fire - Islands -

J - Jack's Mannequin - Jackson United - Scarlett Johansson - Tom Jones - Jorane -

K - Kellarissa - The Killers - Kings Of Leon - Lenny Kravitz -

L - Lady Antebellum - Ladytron - Éric Lapointe - The Last Shadow Puppets - Amos Lee - Lillian Axe (2) - Living Colour - Lyrics Born -

M - Mademoiselle K - Madonna - France Maisonneuve - Stephen Malkmus & The Jicks - Man Man - The Mars Volta - The Matches - Megapuss - Arman Méliès - Mes Aïeux - Metallica - Metro Station - MGMT - Mikoto - Millencolin - Mobile - Moby - Erik Mongrain - The Mooney Suzuki - Morcheeba - Alanis Morissette - Bob Mould - MSG - Anne Murray -

N - Yael Naim - Nickelback -

O - Oasis - The Offspring - One Day As A Lion - One Second 2 Late - Our Last Night -

P - Panic At The Disco - Pendulum - Katy Perry - Pete Möss - Pink - Stéphane Pompougnac - Portishead - Omara Portuondo -

Q - Quadro Nuevo - The Queers -

R - The Raconteurs - Radiohead (2) - R.E.M. - Mélanie Renaud - Les Respectables - Dick Rivers - Kevin Rudolf - Serena Ryder -

S - Ron Sexsmith - Shy'm - Sic Fucks - Simple Plan - Guilty Simpson - Sing It Loud - The Sound of Animals Fighting - Britney Spears - Mavis Staples - Static Thought - Stemm - The Stills - Story Of The Year - Street Dogs - The Streets - Supergrass -

T - Terror - Tiësto - Time Again - The Ting Tings - Toasters - TV On The Radio -

U - Underoath (2) -

V - The Verve -

W - Martha Wainwright - Weezer - WE the Kings - Brian Wilson -

Y - Young Knives - Neil Young -

COMPILATIONS - 15 Years of Paradise - Big Shiny Tunes 13 - Cafe Fuego Volume 1 - Justin Time Records 25th Anniversary Collection - My Blueberry Nights - Now! 13

 

 

AC/DC - Black Ice

AC/DC - Black Ice

Dès qu’on déballe ce nouvel album d’AC/DC, leur premier en 8 ans, on peut sentir une certaine nostalgie de l’époque de Back In Black. Emballage et titre similaires, les 5 mêmes musiciens et évidemment un style musical qui n’a pas trop évolué depuis l’époque vous renverront assez facilement au sommet de leur carrière en 1980. Le succès « Rock N Roll Train » démarre l’album en trombe, suivi des très bonnes « Skies On Fire » et « Big Jack ». Ces 3 pièces qui sont dans le plus pur style d’AC/DC réussiront assurément à conserver l’intérêt de leurs nombreux fans. Par la suite, le groupe réussit à surprendre avec « Anything Goes » qui semble plutôt empruntée au répertoire de Van Halen. Mais, pour les purs et durs, rassurez-vous puisque le groupe revient rapidement avec son rock n’ roll unique sur « War Machine », une de mes préférées. Par la suite, on retrouve un peu trop de pièces mid-tempo à la créativité douteuse. C’est précisément ce qui vient nuire à cet album de 15 titres qui était pourtant sans faille lors du premier tiers. Le groupe nous sert encore quelques titres efficaces comme « Spoilin’ For A Fight » et « Wheels », mais il va un peu trop dans la facilité puisque ces pièces semblent faire partie de leur répertoire depuis toujours. Le groupe peut compter ici sur le réalisateur Brendan O’Brien pour rendre son son plus grand que nature. De ce côté, c’est réussi, même si j’aimerais entendre un son un peu plus cru de la part de ce groupe rock n’ roll incomparable. Le principal problème de Black Ice est simplement qu’il est trop long avec 15 pièces totalisant plus de 55 minutes. 4 ou 5 titres en moins auraient consolidé ce disque qui contient de très bonnes compositions. (chronique principale de février 2009)

Columbia / Sony BMG

Alkaline Trio - Agony & Irony

Alkaline Trio - Agony & Irony

Après 5 albums sur des étiquettes mineures, voilà que le groupe pop punk de Chicago Alkaline Trio se retrouve avec son premier album pour une étiquette majeure, 10 ans après ses débuts. Évidemment, on devait s’attendre à un album plutôt poli et surproduit, mais comme le groupe avait déjà pris un tel virage il y a déjà quelques années, le contraste n’est pas si insupportable qu’il a pu l’être pour beaucoup d’autres groupes punks qui se sont retrouvés avec de gros contrats en poche. En fait, Agony & Irony poursuit parfaitement dans la lignée de Crimson paru il y a 3 ans, mais en y enlevant les côtés un peu plus crus et sombres. Le son est beaucoup plus pop que punk et les références se rapprochent davantage du rock alternatif des années 80 que du punk des années 90 et 2000. Parmi leurs contemporains, on peut tout de même les comparer à des groupes comme Panic At The Disco et Good Charlotte qui ont pris passablement le même type de virage sur leurs derniers enregistrements. Dès les premiers moments de « Calling All Skeletons », on sait qu’on ne pourra plus se débarrasser de la mélodie. Elle est certainement parmi les plus efficaces du disque, avec l’énergique « I Found Away » (à la Bon Jovi) et l’excellente « Love Love, Kiss Kiss », ma préférée. Certaines autres pièces sont intéressantes, sans être trop excitantes (« Help Me », « In Vein », etc.), ce qui ne rend pas l’album à la hauteur de nos attentes. On ne peut s’empêcher de tomber dans la nostalgie de l’album précédent alors que le groupe réussissait à nous présenter son côté sombre tout en demeurant pop et accrocheur. (novembre 2008)

Epic / Sony BMG

American Speedway - Ship Of Fools

American Speedway - Ship Of Fools

American Speedway est un groupe de Philadelphie formé au début de 2007 et qui fait renaître de ses cendres le punk rock n’ roll, un rock n’ roll extrême avec une énergie incomparable dans la lignée de groupes comme les New Bomb Turks. L’album Ship Of Fools était paru auparavant en version vinyle, mais il est maintenant disponible mondialement en CD avec 2 pièces en boni, « Pennsylvania » et « Watch Your Step ». On peut également y entendre le succès « One Foot In, One Foot Out » et la chanson-titre qui démarre l’album en trombe dans un style qui n’est pas sans nous rappeler les Ramones dans leurs bonnes années. La pièce « American Speedway » est aussi très solide, tout comme l’excellente « Cocaine », ma préférée du disque qu’aurait certainement aimé interpréter Motörhead. La voix criarde de Michael Thursby Speedway rapproche quelque peu le groupe de la scène métal, mais leur attitude demeure essentiellement punk. Le groupe se fout d’ailleurs pas mal de sa responsabilité sociale avec des textes comme dans « DrinkinAnd Drivin’ » et « Make Some Noise ». En somme, les gars d’American Speedway jouent ce qu’ils ont envie de jouer avec une énergie hors du commun. Leur musique n’a absolument aucun potentiel commercial, mais elle ne laissera personne indifférent. Voici donc un très bon premier disque par un groupe qu’on a le goût de suivre de près. Plaisir assuré! (janvier 2009)

Prophase / MVD

½

Ersi Arvizu - Friend For Life

Ersi Arvizu - Friend For Life

La carrière de la chanteuse Ersi Arvizu ne date pas d’hier puisqu’elle chantait déjà au milieu des années 60 avec ses sœurs dans un groupe qui s’appelait de façon originale The Sisters. Elle a également fait partie, dans les années 70, de El Chicano, un groupe de rock latin important à Los Angeles. Elle s’est par la suite complètement retirée de la musique avant de recevoir un appel de Ry Cooder en 2004. Il avait besoin d’une voix unique pour participer à son album Chavez Ravine. Elle nous présente maintenant son tout premier album solo avec Friend For Life. Réalisé par Cooder, le disque nous propose un mélange très réussi de genres musicaux. Essentiellement constitué de musique latine, il intègre des éléments de R&B, jazz, rock et pop. La ligne directrice demeure la voix basse et puissante d’Ersi qui nous fait passer par toute une gamme d’émotions. Friend For Life est un album unique et intemporel qui n’entre dans aucun courant musical actuel. Il contient des moments doux, mais aussi quelques morceaux énergiques qui vous feront taper du pied malgré vous (« Soledad », « Cruisin’ To The Hop », etc.). C’est un très bon disque qui plaira à la fois aux fans de rock latin et aux amateurs de musique originale et différente. (découverte du mois de juin 2008)

Anti- / Epitaph

½

Charles Aznavour - Duos

Charles Aznavour - Duos

Voici un projet audacieux pour le légendaire chanteur français Charles Aznavour. Duos a été enregistré sur 3 ans entre New York, Londres, Paris, Bologne et Cologne avec l’aide de 3 réalisateurs, Erik Benzi, Phil Ramone et Patrick Shart. Les plus grands succès d’Aznavour y ont été enregistrés en duo avec différents artistes internationaux. Le premier des 2 disques contient 13 duos en français. Il s’ouvre avec l’excellente « Toi et moi » dans un duo impressionnant avec Céline Dion. On peut également l’entendre avec Julio Iglesias, Placido Domingo, Laura Pausini, Elton John, Johnny Hallyday, Nana Mouskouri, Sting, Josh Groban (« La bohème »), Carole King, Paul Anka et Herbert Grönemeyer. Le disque se conclut sur un duo virtuel inédit avec Édith Piaf pour la pièce « C’est un gars ». Quant au deuxième disque, il inclut 11 pièces du premier CD, interprétées cette fois-ci dans la langue du duettiste et dans un ordre différent. On y ajoute 4 titres additionnels : « Quiet Love » avec Liza Minnelli, « She » avec Bryan Ferry, un duo virtuel avec Frank Sinatra (« Young At Heart ») et un autre avec Dean Martin (« Everybody Loves Somebody Sometime »). Une des idées de base de l’album était d’offrir ces succès avec des arrangements différents de ceux d’origine. Par contre, le mélange des genres et des voix est parfois plutôt bizarre (Placido Domingo) et certains arrangements sont carrément ratés (entre autres ceux avec Johnny Hallyday et Nana Mouskouri). Puis, certains chanteurs ne sont pas trop convaincants en français, particulièrement Elton John et Sting. En bout de ligne, c’est un projet totalement hétérogène qui nous est offert et on peut facilement faire ressortir quelques pièces intéressantes qui valent le coût à travers ces 28 versions. Aussi, les francophones risquent d’être agacés par le deuxième disque alors que les anglophones ne trouveront rien d’intéressant au premier CD. Même si seulement Charles Aznavour pouvait se permettre un tel projet à ce moment-ci de sa carrière, il reste qu’il était beaucoup trop audacieux pour être totalement réussi. (février 2009)

Capitol / EMI France / Fusion3

½

Charles Aznavour et ses amis à l’Opéra Garnier

Charles Aznavour - Charles Aznavour et ses amis à l’Opéra Garnier

Ce CD double présente une soirée de gala qui a eu lieu le 17 février 2007 au profit de l’opération « 1000 Enfants d’Arménie », pays d’origine du légendaire Charles Aznavour. Un groupe impressionnant d’artistes défilent tout au long des 26 pièces pour accompagner Aznavour sur scène ou interpréter ses plus grands classiques en solo. Parmi eux, notons Bénabar, Patrick Bruel, Gérard Darmon, Michel Delpech, Liane Foly, Grand Corps Malade, Nolwenn Leroy, Florent Pagny, Axelle Red, Hélène Ségara et plusieurs autres. Le principal inconvénient de ce CD est que comme il a été enregistré dans le cadre d’un gala, les pièces sont entrecoupées de présentations de l’artiste à venir. De plus, un gala de ce type serait plus intéressant à visionner qu’à écouter, donc il serait préférable de vous procurer la version DVD qui est également offerte. (novembre 2008)

EMI France / Fusion3

½

The B-52s - Funplex

Le groupe new wave The B-52s nous offre un premier nouvel album depuis 1992. Bizarrement, Funplex est leur premier disque à atteindre le numéro 1 dès sa sortie. Avec la pièce d’ouverture, « Pump », on réalise que le groupe peut encore nous offrir de bonnes chansons, grâce à une ligne de basse solide et de belles harmonies vocales de la part des chanteuses Kate Pierson et Cindy Wilson. « Hot Corner » poursuit encore de belle façon, nous rappelant les meilleures années du groupe, tout comme la chanson-titre. Le disco futuriste de « Eyes Wide Open » nous prouve que le groupe peut encore se réinventer en 2008 avec une pièce dansante qui fera le délice des DJ. L’énergique « Love In The Year 3000 » peut également atteindre les mêmes objectifs de divertissement assuré. Les arrangements modernes de l’album, incluant une batterie électronique, nous indiquent que le groupe peut attaquer avec confiance le 21e siècle. Il est généralement plutôt difficile de poursuivre une longue carrière lorsqu’on appartient à un mouvement musical très précis comme ce fut le cas pour eux dans la vague de musique new wave du début des années 80. Ils avaient d’ailleurs jusque là été incapables de survivre à ces années 80. Mais, avec cette production efficace, ils réussissent à nous divertir en 2008 sans nous ramener sans cesse la nostalgie du sommet de leur carrière. On retrouve malheureusement des pièces moins intéressantes d’un point de vue créatif (parfois même totalement ennuyantes), question de remplir tout un album de 48 minutes. Malgré ces quelques moments plus faibles, Funplex constitue un album divertissant qui nous montre qu’on apprécierait certainement des séances d’enregistrement plus régulières de leur part dans les années à venir. (mai 2008)

Astralwerks / EMI

BB Brunes - Blonde comme moi

BB Brunes - Blonde comme moi

BB Brunes est un groupe de la nouvelle vague punk garage française. Le trio a présenté ce premier album dans sa France natale au printemps 2007 et il aura fallu attendre 1 an et demi pour pouvoir enfin l’entendre au Québec, avant que le groupe y vienne pour une tournée. Dès la pièce d’ouverture, « J’écoute les Cramps », le groupe nous séduit par son énergie contagieuse et on sait déjà qu’on aimera. Le succès « Le gang » est tout aussi efficace, tout comme la chanson-titre. Les textes sont simples et très adolescents, mais on n’en demande pas plus de musiciens oeuvrant dans ce style musical. BB Brunes s’inspire grandement de la fin des années 70 avec des éléments des Clash et de la punk française de l’époque, sans oublier la nouvelle vague des années 2000 dirigée par The Hives et The White Stripes. Malheureusement, le milieu du disque réussit moins à conserver notre attention. On cesse de taper du pied, alors que les compositions deviennent plus quelconques. Malgré tout, c’est un album qu’on a envie de réécouter souvent, en sautant par-dessus quelques titres. Cette nouvelle version de l’album inclut 5 pièces en boni : une pièce inédite en version maquette (« Confusions printanières »), deux pièces du disque en version acoustique (« Dis-moi » et « Mr Hyde ») et deux versions en concert (« J’écoute les Cramps » et « BB baise »). On retrouve également une portion multimédia avec le vidéoclip de « Le gang », une version alternative de ce vidéoclip, les coulisses de son tournage et des fonds d’écran. Ces ajouts sont particulièrement intéressants et augmentent notre intérêt envers le disque. (février 2009)

Kurtis / Warner

½

Alex Beaupain - 33 tours

Alex Beaupain - 33 tours

Le Français Alex Beaupain a composé plusieurs musiques de films, entre autres pour la chanteuse Lily Margot. Il a enregistré son premier album en 2005, Garçon d’honneur, un album inspiré de Serge Gainsbourg et Étienne Daho, mais aussi du rock alternatif des années 80, entre autres The Smiths. Il poursuit dans la même veine avec 33 tours. Sa musique, qui intègre des éléments d’électronique, cadre parfaitement dans la nouvelle pop française. Ses textes sont bien fignolés et il les livre avec une voix chaude et suave qui séduira bien des dames. Avec une musique généralement douce et apaisante, Alex Beaupain nous offre un son qui peut facilement plaire à un large public. Voici donc un très bon album à découvrir, particulièrement pour les fans d’Étienne Daho. (avril 2009)

Naïve / Fusion3

½

Elvin Bishop - The Blues Rolls On

Elvin Bishop - The Blues Rolls On

Le légendaire guitariste de blues Elvin Bishop est de retour avec un nouvel album sur lequel il rend en quelque sorte hommage aux légendes du genre. Il s’entoure ici de nombreux artistes invités dont John Németh, qui chante sur 3 pièces en plus de jouer de l’harmonica sur la dernière, « Honest I Do » de Jimmy Reed. On peut également entendre les guitares de B.B. King (sur « Keep A Dollar In Your Pocket » de Roy Milton) et des membres du Allman Brothers Band, Derek Trucks et Warren Haynes, ainsi que les voix et les guitares de George Thorogood (sur « Send You Back To Georgia » de Hound Dog Taylor) et Ronnie Baker Brooks. On peut finalement entendre l’excellent James Cotton à l’harmonica sur « I Found Out » de Junior Wells. Les 12 pièces offertes sur The Blues Rolls On ont été enregistrées à différentes occasions et elles représentent ensemble un collage de certaines des pièces préférées de Bishop avec divers musiciens qui sont pour la plupart ses amis. L’album présente donc un certain manque d’uniformité qui pourra déplaire à certains. Par contre, les classiques présentés ici, tous interprétés par de vieux pros, ne pourront laisser personne indifférent. Malgré ses quelques défauts, The Blues Rolls On est un disque solide, avec une bien belle énergie, et qui en plus présente pratiquement une leçon d’histoire sur la musique blues. Il s’agit donc d’un must pour les amateurs du genre. (janvier 2009)

Delta Groove / Fusion3

½

The Black Crowes - Warpaint

The Black Crowes - Warpaint

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Qui n’avait pas déclaré les Black Crowes définitivement morts ? A commencer par eux-mêmes… Quand on sait le mal que les frangins Robinson ont à bosser ensemble et que le guitariste Marc Ford et le clavier Eddie Harsch ont mis les voiles, qui pouvait donner cher de leur peau ? Mais la résurrection du corbeau est plus terrible que celle du phénix. Les Black Crowes n’ont jamais plus sonné comme ça depuis Amorica. Warpaint est musicalement quasi parfait. D’aucuns pourraient hurler au plagiat tant ce nouvel opus creuse l’énorme sillon tracé par les Stones, mais quand c’est fait avec un tel talent, il faut savoir s’incliner. Les parties de guitares de Rich Robinson et du nouveau Luther Dickinson s’entremêlent, l’alchimie et la synergie sont incroyables (« Movin’ On Down The Line » par exemple). Chaque riff, chaque accord, chaque solo sont choisis et calés très minutieusement. Chris Robinson se dépasse et chante admirablement de sa voix éraillée, jonglant avec les émotions et la puissance. Le tout enveloppé de claviers, piano et autre orgue Hammond (chers aux Black Crowes). Outre « Goodbye Daughters Of The Revolution », « Whe Who See The Deep » (merveilleusement Stonien) ou « Wounded Bird » très rock, l’album garde une tendance plus soft, plus ralentie et scrupuleusement mélodique. Du blues très sudiste sur « Walk Believer Walk », des ballades country blues (« Oh Josephine », « Locust Street »), du rhythm n’ blues authentique (« God’s Got It »)… et tout cela administré avec une cohérence à toute épreuve. Warpaint a toute les qualités des albums qui s’apprécient dès la première gorgée, tout en se bonifiant avec le temps. Alors pour un groupe à moitié mort, à moitié renouvelé, à moitié sur le retour, la réussite est plus que totale. Qu’en serait-il si le groupe était vraiment en forme Messieurs les détracteurs ? (mai 2008)

The Black Halos - We Are Not Alone

Le groupe punk de Vancouver The Black Halos est de retour sur disque avec son 4e album. La bande à Billy Hopeless est bien décidée à nous offrir son album le plus solide à ce jour. Le groupe fait à nouveau confiance au réalisateur Jack Endino (Nirvana, Soundgarden, Mudhoney) qui avait réalisé leurs albums précédents. La production de We Are Not Alone est solide, tout en laissant l’espace nécessaire au son plutôt sale et imparfait des Black Halos. Le groupe se détache quelque peu de ses influences glam rock new yorkaises (New York Dolls et compagnie), et semble avoir plus confiance que jamais en sa propre identité. We Are Not Alone n’est peut-être pas leur meilleur album à ce jour, mais il offre assurément de bonnes compositions : « Holes », « Slick City », « Dreamboat », la chanson-titre, etc. La voix de Hopeless peut encore une fois être agaçante par moments, mais après tout elle fait partie intégrante de la personnalité du groupe. (juillet 2008)

Acetate / MVD

½

The Black Keys - Attack & Release

The Black Keys - Attack & Release

Le duo blues garage The Black Keys en est déjà à son 5e album en 7 ans d’existence. Cette fois-ci, ils ont demandé les services du réalisateur Danger Mouse (Gorillaz, Gnarls Barkley), un choix qui peut sembler bizarre au premier abord, mais qui vient ajouter une certaine profondeur à la musique du duo minimaliste. Leur musique blues généralement sale prend ici une nouvelle dimension, toute en « envergure ». Même si l’évolution est certaine, on ne pourrait affirmer que le résultat est vraiment réussi. On retrouve des titres blues classiques de qualité comme « I Got Mine » et des mélodies inoubliables comme dans « Psychotic Girl » et « Remember When (Side B) », mais d’autres pièces nous laissent quelque peu sur notre appétit (la pièce d’ouverture « All You Ever Wanted », « Lies », « Remember When (Side A) », etc.). Il est intéressant de voir que le groupe tente d’évoluer, mais il ne réussit malheureusement pas à aller dans une direction qui nous fera oublier la qualité de leurs albums Thickfreakness et Rubber Factory. (juin 2008)

Nonesuch / Warner

Black Kids - Partie Traumatic

Black Kids - Partie Traumatic

Black Kids est un nouveau groupe de Jacksonville en Floride qui s’est fait connaître rapidement grâce à Internet et sa page MySpace. Le quintet nous propose un son indie rock / new wave qui n’est pas sans nous rappeler Franz Ferdinand et The Killers, sans oublier des influences évidentes de The Cure. La voix du chanteur Reggie Youngblood contribue certainement à renforcer cette comparaison puisqu’il chante dans un registre qui se rapproche grandement de celui de Robert Smith. Les pièces possèdent une belle énergie, généralement dansante, qui les rend plutôt accessibles malgré une approche créatrice passablement alternative. Le groupe puise essentiellement ses influences dans les années 80, mais réussit à merveille à créer un son de 2008 avec des mélodies toujours efficaces. Les 10 pièces offertes sont toutes solides avec quelques petits bijoux qui ressortent du lot. Notons la pièce d’ouverture « Hit The Heartbrakes », « Listen To Your Body Tonight », « I’m Not Gonna Teach Your Boyfriend How To Dance With You » et « Look At Me (When I Rock Wichoo) ». C’est un album de grande qualité que nous offrent les Black Kids, un disque à la hauteur des attentes créées sur Internet. Le défi sera de répéter l’exploit et de continuer à aller de l’avant. (découverte du mois de novembre 2008)

Columbia / Sony BMG

Blackmore’s Night - Secret Voyage

Blackmore’s Night - Secret Voyage

Après une carrière fructueuse en tant que guitariste de hard rock, particulièrement au sein de Deep Purple et Rainbow, Ritchie Blackmore a pris une toute autre direction musicale à la fin des années 90 en compagnie de sa fiancée, Candice Night. Blackmore a décidé d’approfondir son amour de la musique de la Renaissance en intégrant des instruments de l’époque avec des instruments plus contemporains, mettant bien évidemment en avant la guitare (acoustique et électrique). Grâce à la superbe voix et aux textes de Candice Night, cette musique possède un style unique fusionnant la musique de la Renaissance avec du folk et du rock. Le mélange des styles et des instruments rend Secret Voyage totalement unique et différent. Je ne peux pas comparer avec ce qu’ils ont produit précédemment, mais je peux dire que c’est un album qui s’écoute à merveille en nous transportant dans des univers variés. On peut même y entendre une reprise du classique d’Elvis Presley, « Can’t Help Falling In Love », une bien belle surprise, même si elle cadre plus ou moins dans l’ambiance générale du disque. On ne retrouve pas véritablement de pièces qui se démarquent du lot, mais l’ensemble est riche musicalement et plaira aux amateurs de rock qui ont un intérêt pour la musique des siècles passés. (septembre 2008)

Steamhammer / SPV / Fusion3

½

Blackstars United - Blackstars United

Blackstars United - Blackstars United

Blackstars United est un groupe de Bordeaux en France qui nous offre un premier mini-album de 5 titres. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre un groupe rock au son beaucoup plus américain que français. Des guitares bien en évidence accompagnent les textes en anglais parfois lancés dans des cris de rage. L’ensemble n’est pas sans nous rappeler Pearl Jam, Soundgarden, Queens Of The Stone Age, Incubus et autres groupes de rock alternatif lourd. On ne retrouve aucune faiblesse parmi les 5 pistes offertes et on peut décidément affirmer que ce maxi effectue son travail à la perfection : nous rendre impatients d’en entendre plus de leur part. Si le groupe réussit à garder le cap pendant un album complet et qu’il réussit à attirer l’attention d’une compagnie de disque importante, il pourrait fort bien être le prochain groupe rock français à conquérir le monde… Un seul mot : wow! (avril 2008)

Bloc Party - Intimacy

Bloc Party - Intimacy

Le groupe indie rock londonien Bloc Party est de retour avec un 3e album. Tout aussi éclectique que le précédent, le disque permet à nouveau de les comparer à Muse, mais en y ajoutant cette fois-ci des influences électroniques à la Chemical Brothers, surtout dans la première pièce, « Ares ». L’expérimentation se poursuit sur le premier extrait, « Mercury », alors que le groupe pousse un peu plus loin que jamais dans son exploration des côtés sombres de la musique rock alternative. Heureusement pour les fans de la première heure, le groupe reviendra ensuite avec des titres un peu plus conventionnels (« Halo ») et un peu plus légers (« Biko »). Mais, autant le groupe semble pousser un peu trop loin par moments, en d’autres occasions il paraît vouloir répéter ce qui a fait le succès de son premier album. Malgré cette observation, ce nouvel album de Bloc Party nous offre de bien bons moments, avec une énergie hors du commun. (mars 2009)

Vidéoclip : « Mercury »

Warner

½

Billy Bragg - Mr. Love & Justice

Billy Bragg - Mr. Love & Justice

Le légendaire auteur-compositeur folk punk britannique Billy Bragg est de retour sur disque avec Mr. Love & Justice, son premier album sur l’étiquette Anti. Après ses incursions dans le monde de Woody Guthrie accompagné du groupe américain Wilco, Bragg nous revient enfin avec un album de nouvelles compositions solide et consistant, possiblement son meilleur depuis Don’t Try This At Home lancé il y a déjà 17 ans. Dès la pièce d’ouverture, « I Keep Faith », on se retrouve avec une mélodie inoubliable en tête, un classique instantané. Des pièces comme « Sing Their Souls Back Home » et « Farm Boy » nous offrent une véritable méditation sur la guerre en Irak, pendant que « I Almost Killed You » et « Something Happened » nous prouvent qu’il est encore possible d’écrire de bonnes chansons autour du thème de l’amour. L’importance pour Bragg de parler des libertés individuelles et des droits humains se matérialise à nouveau dans l’excellente « O Freedom », en plus d’être saupoudrée tout au long du disque. Billy Bragg possède une façon unique de mettre en musique ses préoccupations et sur Mr. Love & Justice, il réussit à le faire tout en nous divertissant avec des compositions de grande qualité. (juin 2008)

Anti- / Epitaph

The Briggs - Come All You Madmen

The Briggs - Come All You Madmen

The Briggs est un groupe punk de Los Angeles qui existe depuis bientôt 10 ans. Ils s’inspirent de The Clash et on peut parler d’eux comme la version californienne des Dropkick Murphys. On peut détecter certaines influences folk à travers leur son punk, ce qui les place dans une classe à part, surtout en Californie. Sur Come All You Madmen, le groupe réussit une belle fusion entre des mélodies efficaces et une certaine agressivité. Les frères Joey et Jason LaRocca se complètent à la perfection au chant (malgré une voix rauque qui pourra déplaire à certains) et le groupe interprète avec une solidité hors du commun les 12 pièces incluses ici qui totalisent 42 minutes. En dépit d’un son qui écorche passablement, le groupe nous lance ses textes à caractère social sur une musique extrêmement efficace qui rend l’écoute particulièrement agréable jusqu’à la fin. À l’image du premier extrait, « Charge Into The Sun », Come All You Madmen nous apparaît ici comme le meilleur album des Briggs à ce jour.

Vidéoclip : « Charge Into The Sun »

Side One Dummy

½

Sarah Brightman - A Winter Symphony

Sarah Brightman - A Winter Symphony

Sarah Brightman, cette vedette de Broadway née en Angleterre, a toujours connu plus de succès sur scène que sur disque. Après l’album Symphony présenté au début de 2008, elle et son collaborateur Frank Peterson nous reviennent avec A Winter Symphony pour le temps des Fêtes. On y retrouve quelques classiques de Noël comme « Silent Night » et 2 versions de « Ave Maria » (une en duo avec Fernando Lima), entourés de pièces plus modernes. On peut également y entendre l’excellente « Amazing Grace », toujours un moment fort sur un CD. Malheureusement, le disque va un peu dans toutes les directions. Entre les doux classiques de Noël et les grosses orchestrations rock à la Meat Loaf, le seul lien qu’on peut faire c’est la performance sur scène de Sarah Brightman. Mais, oups! C’est un album studio qu’on a ici donc il n’y a aucun visuel. On a beau l’imaginer effectuer une chorégraphie dans des costumes extravagants, mais l’effet est plutôt raté, à moins que votre imagination réussisse à prendre le dessus. En plus, certaines pièces présentées sont franchement ennuyantes et sa voix extrêmement douce n’arrange rien. Quelques moments intéressants et un très beau boîtier ne sont pas suffisants pour rendre l’album véritablement attrayant. (décembre 2008)

Manhattan / EMI

½

Bring Me The Horizon - Suicide Season

Bring Me The Horizon - Suicide Season

Bring Me The Horizon est un groupe de métal hardcore formé à Sheffield en Angleterre en 2004. Lors du dernier Vans Warped Tour, ils sont arrivés à faire l’unanimité autant chez les jeunes amateurs de screamo que chez les fans purs et durs de métal un peu plus âgés. Après un premier album en 2006 qui a obtenu des critiques mitigées, Count Your Blessings, le groupe est allé s’enfermer en studio dans un endroit isolé de la Suède en compagnie du réalisateur Fredrik Norstrom (Arch Enemy, In Flames, At The Gates) pour enregistrer Suicide Season. Lancé en novembre 2008, ce nouvel album a tout pour définitivement propulser la carrière de ce jeune groupe talentueux. Ils réussissent à amener le métal hardcore à un autre niveau de créativité. On voit rapidement les intentions brutales du groupe sur la pièce d’ouverture, « The Comedown », mais on revient tout de suite avec une composition aux atmosphères changeantes, l’excellente « Chelsea Smile ». Le groupe nous fait même chanter avec lui sur la très efficace pièce screamo progressive « The Sadness Will Never End ». On est donc bien loin du death metal unidimensionnel qu’on retrouvait essentiellement sur leur premier disque. Ici on emprunte plutôt les meilleurs éléments du black metal et du screamo pour créer une musique métal d’une grande originalité. (avril 2009)

Vidéoclip : « The Comedown »

Visible Noise / Epitaph

½

Bye Horus - Locomotive (Histoires marines)

Bye Horus - Locomotive (Histoires marines)

Bye Horus est un jeune trio de post-rock français qui existe depuis tout juste 2 ans. Dirigé par le chanteur, bassiste et auteur Alexis Paul, le groupe nous présente ici son premier album, entièrement autoproduit. Locomotive est en fait un véritable voyage autour du monde avec des passages sur la « Banquise » et l’océan (« Océan », « Océan, bois dense, hiver », « Océan (printemps) »), avec une affection particulière pour les « Bermudes » avant de « Revenir en gare ». Non seulement les textes poétiques vous feront voyager, mais aussi la musique qui est d’une grande richesse. Généralement doux et lent, leur rock nous propose des élans progressifs bien sentis, allant même jusqu’aux solos de guitare à l’emporte-pièce en différentes occasions. Il s’agit d’une musique d’ambiance parfaite (surtout dans les moments instrumentaux) et elle vous fera assurément rêver. Bye Horus nous offre donc une musique à l’atmosphère bien particulière, qui nécessite d’y adhérer totalement, mais lorsque c’est fait, on peut se laisser transporter facilement jusqu’à la fin du disque. Par contre, si vous avez de la difficulté à accrocher à leur style dès les premières pièces, vous trouverez peut-être les 62 minutes bien longues. C’est qu’il s’agit en surface d’un disque passablement uniforme, même si on y trouve de nombreuses subtilités lorsqu’on s’y attarde. (mai 2008)

½

Glen Campbell - Meet Glen Campbell

Glen Campbell - Meet Glen Campbell

Glen Campbell est un chanteur country / pop qui roule sa bosse depuis plus de 45 ans. On ne peut pas dire qu’il a obtenu beaucoup de succès depuis les années 70, et c’est peut-être la raison pour laquelle il sent le besoin de s’introduire à nouveau avec cet album intitulé Meet Glen Campbell. Il nous offre ici 10 reprises de chansons pop rock des années 60 à 90 par des célébrités du moment. L’album débute en force avec l’excellente « Sing » de Travis, même si Campbell n’y apporte que très peu de nouveaux éléments. Par la suite, on peut entendre 2 pièces de Tom Petty, « Walls » et « Angel Dream ». L’aventure se poursuit avec « Times Like These » des Foo Fighters et la magnifique interprétation de « These Days » de Jackson Browne. Les Replacements sont à l’honneur avec « Sadly, Beautiful », avant que Campbell attaque « All I Want Is You » de U2. Sa version de « Jesus » de Velvet Underground est tout simplement superbe avant qu’il nous arrive avec « Good Riddance (Time Of Your Life) » de Green Day, une autre excellente pièce interprétée à sa façon. Finalement, ce court disque de 34 minutes se termine avec « Grow Old With Me » de John Lennon et Yoko Ono. L’ambiance générale du disque demeure acoustique, même si les orchestrations et les arrangements sont riches. On peut percevoir occasionnellement les racines country et bluegrass de Campbell, mais il s’agit ici essentiellement d’un album pop rock qui vise une nouvelle génération de fans. Un très bon disque dont le principal défaut est qu’on aurait pris volontiers quelques pièces additionnelles. (décembre 2008)

Capitol / EMI

Nick Cave & The Bad Seeds - Dig, Lazarus, Dig!!!

Même si Nick Cave est demeuré actif au cours des 2 dernières années avec les bandes originales de The Proposition et de The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford (avec Warren Ellis), ainsi que le projet parallèle Grinderman, il reste que ce 14e disque avec les Bad Seeds est le premier du groupe depuis l’excellent album double Abattoir Blues / The Lyre Of Orpheus, dont le principal défaut était justement d’être un peu trop long. L’album débute avec un son résolument rock avant de se calmer quelque peu sur « Moonland » à la 3e piste et de devenir totalement soporifique sur « Night of the Lotus Eaters ». Par la suite, les premiers accords de « Albert Goes West » vous feront assurément sursauter alors que le groupe revient avec un rock n’ roll pur dans lequel la guitare est reine. La nouvelle énergie fournie par Grinderman semble s’être propagée à ce nouvel album du groupe complet des Bad Seeds. Les textes de Cave demeurent au centre de chacune des pièces, mais le groupe réussit habilement à les envelopper d’une musique riche et généralement énergique. En bout de ligne, c’est encore une fois un excellent disque que nous offrent Nick Cave et sa bande, un disque à la hauteur des attentes de leurs fans. (juin 2008)

Anti- / Epitaph

The Chemical Brothers - Brotherhood

The Chemical Brothers - Brotherhood

Seulement 5 ans après une première compilation qui faisait un bon résumé de leur carrière, voilà qu’on nous revient avec un nouvel assemblage des plus grands succès des Chemical Brothers. On y retrouve 9 pièces qui était incluses sur Singles 93-03 à lesquelles on a ajouté 4 titres produits depuis ce temps et 2 compositions inédites. Brotherhood se veut donc un remplacement à la collection précédente du duo électronique en ressortant le meilleur de chacun de leurs albums, sauf qu’on n’y retrouve pas la même chronologie et que le désordre est donc total ici. Pour que l’achat en vaille vraiment le coût, je crois qu’il faut se procurer l’édition de luxe, puisque celle-ci contient un CD boni plutôt intéressant. D’une durée de 72 minutes, ce disque nous présente les 10 pièces d’Electronic Battle Weapons, produit avant leur signature pour une étiquette majeure. Il s’agit d’un album dansant aux ambiances tout de même variées, assez près malgré tout de ce qu’on a connu d’eux depuis. (novembre 2008)

Virgin / EMI

½

Civet - Hell Hath No Fury

Civet - Hell Hath No Fury

Civet est un quatuor féminin de Long Beach en Californie qui en est à son 2e album. Elles nous offrent un son punk de rue aux influences hardcore, un son hardcore qui n’est renforcé que par les cris de la chanteuse et l’impression qu’elle est dans une colère constante (le meilleur exemple se trouve certainement dans l’excellente « Son Of A Bitch »). Sinon, la musique de Civet demeure un punk rock assez mélodique avec des pièces inoubliables. Des comparaisons avec Joan Jett, les Runaways et Hole nous viennent facilement en tête. On peut également les comparer à Rancid sur des titres comme « All I Want », une pièce qui a d’ailleurs été coécrite par Tim Armstrong. Mais, ce qui est clair avec Civet, c’est que le groupe possède une énergie débordante du début à la fin, une énergie plus masculine que chez bien des boys bands. Musicalement, on ne révolutionne évidemment pas grand-chose puisque le genre a déjà été exploré de fond en comble trois fois plutôt qu’une, mais si vous cherchez un groupe punk rock offrant une certaine fraîcheur, Civet risque de grandement vous séduire. (février 2009)

HellCat / Epitaph

½

Julien Clerc - Où s’en vont les avions?

Julien Clerc - Où s’en vont les avions?

Sur son plus récent album, Julien Clerc joue lui-même le piano pour la première fois, ce qui contribue à ajouter une touche plus personnelle au disque. Sa voix y est tout à fait remarquable, permettant une interprétation irréprochable des textes de Maxime Le Forestier, Carla Bruni, Gérard Manset, etc. Les orchestrations sont magnifiques et la réalisation de Benjamin Biolay permet d’assembler tous les morceaux pour créer un ensemble cohérent et particulièrement solide. La pop mélodique de Julien Clerc atteint ici de nouveaux sommets d’efficacité et Où s’en vont les avions? est assurément son meilleur album depuis longtemps. Si vous êtes fan de Julien Clerc ou de chanson française de qualité, ce nouvel album risque de grandement vous plaire. (décembre 2008)

EMI France / Fusion3

½

Coldplay - Viva La Vida

Coldplay - Viva La Vida

Coldplay est enfin de retour, 3 ans après X & Y! Ce nouvel album, dont le titre complet est Viva La Vida or Death And All His Friends, a été réalisé par Markus Dravs, Brian Eno et Rik Simpson et enregistré dans une pâtisserie, un couvent, une boutique de magie et une église. Le groupe poursuit dans la même direction que celle amorcée pour le précédent album en laissant de côté le piano de Chris Martin pour plutôt mettre l’accent sur une guitare souvent toute en douceur dans un style qui nous rappelle à nouveau U2. Avec plusieurs pièces à tendance atmosphérique (qui ne tombent jamais dans la monotonie quand même), le résultat peut sembler expérimental et ne contient que bien peu de succès potentiels. Le premier extrait, « Violet Hill », ainsi que « Strawberry Swing » sont les seules qui réussissent à véritablement casser le rythme méditatif du disque. C’est un album qui nécessite plusieurs bonnes écoutes attentives pour arriver à en saisir toutes les subtilités dans les compositions et les arrangements. Malgré une durée de seulement 46 minutes, vous aurez l’impression d’entendre un album beaucoup plus vaste de par son spectre musical. Viva La Vida ne possède pas la même instantanéité que X & Y, mais il deviendra assurément beaucoup plus satisfaisant sur le long terme. Un point négatif à noter : le livret, qui se veut artistique, est plutôt dépourvu d’un point de vue informationnel. (chronique principale de juillet 2008)

Parlophone / EMI

½

Ry Cooder - I, Flathead

Ry Cooder - I, Flathead

Avec I, Flathead, Ry Cooder complète sa trilogie californienne débutée avec Chavez Ravine (2005) et My Name Is Buddy (2007). Pour accompagner ce nouvel album, Cooder a écrit une nouvelle de 104 pages, incluse dans la version de luxe du CD. Par contre, le disque s’écoute très bien par lui-même. Plus varié que le disque précédent qui était presque totalement folk, I, Flathead explore le rock, la pop, le country, le blues, la musique latine et même la narration. Ce sont tous des styles que Cooder a exploités à un moment ou à un autre de sa carrière, mais ici, il mélange le tout. Il s’agit d’ailleurs précisément du principal problème du disque qui semble aller dans tous les sens. Les compositions sont efficaces, mais elles s’enchaînent parfois bizarrement. I, Flathead est tout de même un autre excellent album de Ry Cooder. (octobre 2008)

Nonesuch / Warner

½

Alice Cooper - Along Came A Spider

Alice Cooper - Along Came A Spider

Le maître de l’épouvante musicale, Alice Cooper, 60 ans, est de retour avec son 25e album studio en carrière. J’avoue que je n’avais pas d’attentes particulières considérant la carrière du bonhomme qui a su présenté quelques albums géniaux à travers des disques beaucoup moins créatifs. Il faut tout de même avouer qu’il en a inspirés plus d’un en apportant une théâtralité unique sur scène. Il est d’ailleurs régulièrement cité comme une influence majeure pour des artistes comme Marilyn Manson, Rob Zombie et KISS. Sur Along Came A Spider Alice nous offre un album concept alors que les 11 pièces sont racontées par un tueur en série appelé Spider. Musicalement, on retrouve une guitare lourde et une ambiance sinistre, digne des meilleurs films d’horreur. Sur l’excellente « Catch Me If You Can », on retrouve un son hard rock rythmé qui se rapproche passablement de ce qu’il a produit à la fin des années 80. Quant à « Vengeance Is Mine », on peut y entendre la guitare de Slash (ex-Guns N’ Roses). Quelques pièces n’apportent rien de grandiose et ne font que poursuivre l’histoire. Par contre, l’ensemble contient suffisamment de moments excitants pour faire de cet album un disque intéressant. (octobre 2008)

SPV / Fusion3

Deborah Cox - The Promise

Deborah Cox - The Promise

La chanteuse R&B originaire de Toronto Deborah Cox est de retour sur disque après une pause de 6 ans (si on exclut son album hommage à Dinah Washington paru en 2007). Elle nous en promet beaucoup si on se fie au titre de ce nouveau disque. Par contre, la chanteuse de 34 ans ne semble pas avoir beaucoup progressé vocalement et musicalement depuis son méga succès de 1998 « Nobody’s Supposed To Be Here ». Même si son atout numéro un demeure sa voix, elle l’utilise bien peu sur cet album, peut-être parce que la majorité des compositions ne sont tout simplement pas à la hauteur. Il faut en effet attendre la 4e pièce pour enfin entendre une mélodie intéressante (« Saying Goodbye »). Les rythmées « Beautiful U R » et « Down 4 U » sont également efficaces. Par contre, vous trouverez rapidement le sommeil, avec la chanson-titre, au piano. Deborah semble retenir sa voix en plusieurs occasions, elle qu’on comparait par le passé à Whitney Houston. Quelques moments aux cours de ces 10 pièces totalisant 40 minutes pourront possiblement attirer l’attention de ses plus grands fans, mais en général, The Promise ne réussit pas à répondre aux grandes attentes. (janvier 2009)

Deco / Koch

½

Crash Parallel - World We Know

Crash Parallel - World We Know

Crash Parallel est un groupe pop rock de Toronto qui nous a présenté en 2008 ce premier album. Véritablement transporté par la chanson-titre et l’autre excellent succès « Rain Delays », l’album a su s’attirer l’attention d’un public amateur de musique commerciale de qualité. On peut les comparer à Coldplay, Counting Crows et Dashboard Confessional, grâce à des mélodies puissantes et inoubliables sur des musiques généralement introspectives et sombres. Plusieurs pièces se ressemblent créant une uniformité qui peut être lassante à la longue. Heureusement que certains titres ressortent à travers le lot et nous donnent envie de chanter. Sans être d’une originalité débordante, World We Know est un premier album honnête pour un groupe dont on entendra assurément parler dans le futur. (mars 2009)

Vidéoclips : « World We Know » - « Rain Delays »

Sony BMG

Counting Crows - Saturday Nights & Sunday Mornings

Counting Crows - Saturday Nights & Sunday Mornings

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Six années de passées, et plus rien à espérer ? Hard Candy, sorti en 2002, était un bon album… mais peut-être trop effacé, comme une bonne partie de la carrière du groupe. Une carrière en filigrane, un groupe relativement discret et une popularité peu développée. Qui peut s’enorgueillir de citer plus d’un titre des Counting Crows (« Mr Jones » en l’occurrence…) ? Certainement peu de gens. Mais on n’a jamais dit (ou alors un soir d’alcoolémie élevée) que popularité était synonyme de talent et d’importance. Non, les Counting Crows sont au dessus de ça. D’ailleurs, peu de médias relayent la sortie de leur cinquième album… miraculé et miraculeux. Saturday Nights, Sunday Mornings, deux moments différents, qui marquent clairement deux esprits séparés dans le disque. Le samedi soir sonne la fougue (la claque rock n’ rollesque dès « 1492 »), la sueur (« Hanging Tree »), le blues fiévreux (« Los Angeles », « Sundays »), le rock émotionnel (« Insignificant »), l’urgence et le déchaînement (« Cowboys »). Le dimanche matin, aspirine en prime, sonne le feu de cheminée (« Washington Square »), le réveil amoureux (« Anything But You »), les regrets (« You Can’t Count On Me »), la guitare sur la plage (« When I Dream Of Michelangelo »). Mais sur toutes ces tranches de vie, le chant extrêmement émouvant d’Adam Duritz fait mouche ! Une sorte de main de fer dans un gant de velours… une voix qui s’adapte totalement et joue même un rôle prépondérant dans la réussite de ce Saturday Nights & Sunday Mornings. Et si c’était le meilleur album des Counting Crows ? (août 2008)

Alex Cuba - Agua Del Pozo

Alex Cuba - Agua Del Pozo (2007) (réédition de 2008)

Alex Cuba (de son vrai nom Alexis Puentes) est né près de La Havane à Cuba. Multi instrumentiste, il a commencé à jouer dans le groupe de son père dès son plus jeune âge. Il est déménagé au Canada (en Colombie-Britannique) en 1999 et a formé le Alex Cuba Band avec son frère Adonis. Le duo s’est rapidement fait connaître sous le nom The Puentes Brothers et a lancé un album en 2000 qui s’est mérité une nomination pour un prix Juno. Alex Cuba travaille en solo depuis 2003 et Agua Del Pozo, son 2e album, est d’abord paru au début de 2007 avant d’être remis sur le marché par EMI en 2008. On y trouve une musique latine fortement influencée par son Cuba natal, mais il y intègre de nombreux éléments nord-américains, dont une guitare électrique bien présente. Cette guitare crée d’ailleurs un lien naturel avec la musique de Santana, tout en conservant des points de comparaison certains avec des classiques cubains comme le Buena Vista Social Club. La basse occupe également une place de choix dans sa musique, créant du même coup une rythmique entraînante. Les compositions d’Alex Cuba sont efficaces et la richesse musicale qu’on retrouve sur l’album fait en sorte que peu de pièces sont faibles et inintéressantes. C’est un album qui ne laissera personne indifférent. (découverte du mois d'août 2008)

Caracol / EMI

Les Dales Hawerchuk - Les Dales Hawerchuk 2

Les Dales Hawerchuk - Les Dales Hawerchuk 2

Le groupe nommé en l’honneur du joueur de hockey et dirigé par les frères Sébastien et Sylvain Séguin est de retour après le succès inattendu du premier en 2005, tiré par l’hymne au fameux joueur de hockey. Le groupe nous offre à nouveau un rock totalement déjanté aux influences punks et rock n’ roll. Ils explorent même le country sur le premier extrait, « À soir on sort ». Ce sont 16 titres qui nous sont offerts sur ce deuxième effort, pour un total qui dépasse à peine les 33 minutes. Quelques compositions attirent rapidement l’attention comme « Le reel du p’tit minou », « Le retour », « 2e galette », « Swomp », « T’es-tu un Dales? », etc. D’autres par contre vous laisseront probablement indifférent. L’album a été réalisé par Olivier Langevin qui a su mettre en valeur le son brut et cru du groupe, alors que l’album a été enregistré en direct en studio. Les Dales Hawerchuk nous présentent encore une fois un disque énergique qui sera parfait pour trimballer sur scène tout l’été dans les festivals. (juillet 2008)

C4 / DEP

Jipé Dalpé - Les Préliminaires

Jipé Dalpé - Les Préliminaires

Jipé Dalpé est un jeune auteur-compositeur-interprète qui s’est fait remarquer ces dernières années dans les différents festivals de la chanson du Québec. Dès les débuts de son premier album, Les Préliminaires, on peut se rendre compte qu’il possède un talent brut, autant de compositeur que de chanteur et de musicien multi-instrumentiste. Musicalement, Dalpé peut être comparé à Dumas et Antoine Gratton avec une musique qui se veut simple tout en étant riche et en intégrant de l’électronique. Pour les textes, il aime bien utiliser des jeux de mots et son style peut s’apparenter à Vincent Vallières. Dalpé compte ici sur la précieuse collaboration d’Éloi Painchaud à titre de réalisateur et de musicien principal. Ce premier album s’avère être solide, même s’il pourra vous paraître un peu trop long vers la fin. Voici un artiste à surveiller… (novembre 2008)

Sphère / DEP

½

D’Angelo - The Best So Far… (CD + DVD)

D’Angelo - The Best So Far… (CD + DVD)

Cette compilation du chanteur soul/R&B D’Angelo n’a qu’un seul but : offrir quelque chose à ses fans alors que son dernier album remonte à 2000. En effet, avec une discographie composée seulement de 2 albums, Brown Sugar (1995) et Voodoo (2000), D’Angelo possède bien peu de matériel pour une compilation de 17 titres totalisant 74 minutes. The Best So Far… fait donc un résumé de sa carrière jusqu’à maintenant avant qu’il revienne avec du nouveau matériel éventuellement. La portion la plus intéressante de cette compilation est l’ajout d’un DVD contenant 7 vidéoclips. Cet ajout est le seul élément qui risque d’attirer l’attention de ses fans, puisqu’ils possèdent déjà les 2 premiers albums, qui sont considérés parmi les meilleurs albums R&B des 15 dernières années. (octobre 2008)

Virgin / EMI

Danny Twang - Stereo

Danny Twang - Stereo

Danny Twang est un groupe québécois qui nous propose une musique surf instrumentale, dans la plus pure tradition de ce genre musical américain du début des années 60. Le groupe est formé de membres des Jaguars, des Baronics, des 400 Lapins et du Hot Club de ma Rue (Django Reinhardt). Dirigé par les guitares remplies d’écho de Jérôme Turgeon et François Rousseau, le groupe nous présente 13 pièces originales qui rappelleront de bons souvenirs aux plus âgés ayant aimé cette musique avant même l’apparition des Beach Boys. Les plus jeunes auront maintenant la possibilité de se faire initier à ce rock n’ roll unique, une musique festive et chaude qui ne peut faire autrement qu’amener notre imagination sur les plages du sud de la Californie. Réalisé par les 2 cerveaux du groupe et mixé par l’excellent Glen Robinson, le disque demeure simple et reflète bien l’atmosphère de l’époque, avec l’avantage stéréo d’aujourd’hui, d’où le titre. Peu de pièces se démarquent du lot, à part peut-être « Pyramide folle », mais il s’agit d’un très bon disque qui réchauffera assurément vos soirées d’hiver. (décembre 2008)

D7 / Diffusion YFB / DEP

½

Death Cab For Cutie - Narrow Stairs

Le groupe indie rock Death Cab For Cutie compte déjà plus de 10 ans d’existence et nous offre son 6e album. Après avoir reçu l’éloge des critiques pour leurs disques précédents, les membres du groupe auraient bien pu s’enfler la tête, mais ce n’est pas le cas. Narrow Stairs poursuit dans la direction qui a permis au groupe d’atteindre lentement mais sûrement la reconnaissance. La principale différence ici est que les compositions de Benjamin Gibbard sont plus sombres que jamais. Certaines musiques demeurent malgré tout énergiques, voire même pop, apportant un certain contraste dans l’atmosphère du disque. Les 11 pièces de l’album sont particulièrement solides et les fans du groupe seront assurément comblés. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Death Cab For Cutie, voici le CD idéal pour découvrir l’un des meilleurs groupes américains des dernières années dans son genre, un groupe qui n’a rien à envier aux Britanniques. (août 2008)

Atlantic / Warner

Dengue Fever - Venus On Earth

Le groupe de Los Angeles Dengue Fever est de retour avec son 3e album. Alors que leur premier CD contenait seulement des classiques cambodgiens et que le 2e nous présentait pour la première fois plusieurs compositions originales, Venus On Earth ne contient que des pièces signées du groupe. Ils réussissent ici à resserrer quelque peu leur style pour en faire un tout complet et particulièrement intéressant. La base de leur son se trouve toujours dans la musique cambodgienne des années 60, avec des influences surf, rock, pop et africaines, mais ils réussissent ici à définir véritablement leur propre style de musique pop alternative. La voix de la chanteuse Chhom Nimol, née au Cambodge, peut encore une fois agacer sérieusement lorsqu’elle atteint les notes les plus hautes, mais les ballades « Monsoon Of Perfume » et « Tooth And Nail » nous montrent un autre aspect de son répertoire vocal et nous réconcilient quelque peu avec sa voix unique. L’album débute en force avec le premier extrait du disque, « Seeing Hands ». D’autres pièces aux mélodies particulièrement efficaces conservent notre intérêt tout au long de l’album, dont « Tiger Phone Card » et « Sober Driver », 2 pièces sur lesquelles on peut entendre la voix du guitariste Zac Holtzman. Avec l’instrumentale « Oceans Of Venus », on a carrément l’impression de se replonger dans la musique des B-52’s à leurs débuts. Le son new wave américain de la fin des années 70 occupe d’ailleurs une place importante sur cet album coloré et varié. J’avais bien aimé leur opus précédent paru il y a 3 ans, Escape From Dragon House, mais le coup de barre que le groupe donne ici l’amène véritablement à un autre niveau, bien au-delà de la simple curiosité. Venus On Earth est un album original qui a le potentiel de plaire au monde entier… (avril 2008)

M80 / It’s Alive!

Die Mannequin - Unicorn Steak

Die Mannequin - Unicorn Steak

Dès le départ, précisons que Unicorn Steak n’est pas encore le premier album tant attendu du groupe torontois Die Mannequin. Il s’agit plutôt d’un assemblage des 2 premiers mini-albums du groupe, How To Kill (2006) et Slaughter Daughter (2007), qui ne seront désormais plus disponibles. Une pièce de ce dernier maxi n’est pas incluse ici (« Open Season »), mais on compte 2 titres additionnels, « Empty’s Promise (Early Demo) » et « Hand In Hand ». Le groupe, dirigé par la chanteuse Care Failure, nous montre à nouveau tout son potentiel et son énergie, ce qui nous rend encore plus impatient d’entendre un véritable premier album de leur part. (mai 2008)

How To Kill / Warner

½

Dirty Pretty Things - Romance At Short Notice

Dirty Pretty Things - Romance At Short Notice

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Carl Barât semble avoir définitivement le cul entre deux chaises. Sans vouloir éternellement se référer à son passé, il est pourtant clair que Barât n'a pas trouvé la clé pour enfermer à jamais les démons rescapés des Libertines qui rôdent encore tout autour de lui. Il est comme bancal... comme un estropié qui aurait perdu une partie de ses appuis (en l'occurrence Pete Doherty). Musicalement, c'est flagrant. Alors qu'à l'inverse, Pete Doherty s'est complètement émancipé, tant sur le plan du vécu que de la musique. La première aventure des Dirty Pretty Things avait entrouvert les portes de l'espoir. Waterloo To Anywhere avec, certes, quelques relans bien sentis des Libertines, mais aussi un caractère immédiat et relativement punk. Romance At Short Notice se perd un peu… Rarement punk (« Buzzards And Crows », « Kicks Or Consumption »), souvent pop (« Truth Begins », « Hippy’s Son », « Plastic Hearts ») et folk (« Come Closer », « Faultlines »), Barât et les siens dérivent et semblent avoir perdu le nord. Du coup ce deuxième essai ressemble plus à un dérapage incontrôlé qu’à un virage souhaité et réussi. Le problème finalement c’est Barât… et son passé. Romance At Short Notice n’est pas un mauvais album et comporte même de bonnes chansons, mais rien d’exceptionnel… Quand on connaît les aptitudes du garçon, ça laisse un goût d’inachevé. (octobre 2008)

Does It Offend You, Yeah? - You Have No Idea What You’re Getting Yourself Into

Does It Offend You, Yeah? - You Have No Idea What You’re Getting Yourself Into

Le nom du groupe est bel et bien Does It Offend You, Yeah?. Le quatuor nous provient d’Angleterre et présente un son électronique dansant mélangeant new wave et indie rock. On peut les comparer à LCD Soundsystem, Daft Punk et The Chemical Brothers. Ils nous offrent ici leur premier album contenant 10 pièces pour un total de 38 minutes. Une bonne partie de l’album est instrumentale ou contient des voix retravaillées électroniquement (« Battle Royale », le simple « We Are Rockstars », etc.). Cette portion est idéale pour les planchers de danse et sera un véritable délice pour les DJ aimant intégrer différentes musiques à leur montage musical. D’un autre côté, certaines chansons dans le genre new wave aux mélodies inoubliables sont parfaitement formatées pour les radios commerciales comme « With A Heavy Heart (I Regret To Inform You) » et « Dawn Of The Dead ». C’est un album énergique et dansant qui intègre parfaitement musique électronique et rock alternatif. Il contient bien peu de faiblesses et il ne laissera personne indifférent. Il s’agit simplement de s’adapter à leur folie créative pour vivre une aventure inoubliable. Une bien belle découverte! (découverte du mois de décembre 2008)

Chrysalis / Red Ink / Sony BMG

½

The Duhks - Fast Paced World

The Duhks - Fast Paced World

The Duhks est un groupe folk rock / bluegrass de Winnipeg qui possède des influences latines et soul. Le groupe a connu un changement de personnel en 2007 accueillant la chanteuse Sarah Dugas, ainsi que son frère Christian à la batterie. Le quintet est donc maintenant fin prêt à nous offrir son 4e album, Fast Paced World. Pour ce disque, ils étaient bien décidés à réinventer leur son et à nous surprendre. C’est donc un album parfois plus rock et parfois plus pop qui nous est présenté, un disque qui contient plusieurs succès potentiels pouvant rejoindre un large public. Le banjo en filigrane ainsi que des pièces plus traditionnelles comme « New Rigged Ship » nous rappellent leurs influences premières, et les rythmes latins sont encore bien présents. On peut entendre de la pop brésilienne sur l’excellente « Magalenha », et on peut également entendre Sarah chanter en français sur « Toujours vouloir ». Fast Paced World est un superbe disque qui ne présente que bien peu de faiblesses. Une très belle découverte… (octobre 2008)

Sugar Hill / Welk / Tacca

Catherine Durand - Cœurs migratoires

Catherine Durand - Cœurs migratoires

C’est sur fond de peine d’amour que nous revient Catherine Durand après le succès de Diaporama. Cœurs migratoires est déjà le 4e album de cette auteure-compositeure et interprète au talent sans bornes. Elle poursuit dans ce style folk contemporain qui lui va si bien, mais elle ajoute cette fois-ci une certaine richesse musicale par de nouvelles sonorités et orchestrations. Cette musique enveloppante se fusionne parfaitement à sa voix douce et apaisante. Même si le thème du disque n’est pas très joyeux, elle réussit par son environnement musical à créer une atmosphère ensoleillée qui tombe rarement dans la monotonie. Elle réussit plutôt bien à conserver l’intérêt tout au long des 12 pièces totalisant 52 minutes, à condition bien sûr d’avoir un intérêt à la base pour une musique aussi introspective. Il faut noter la présence du chanteur de Karkwa, Louis-Jean Cormier, qui vient donner la réplique à Catherine dans « Le bonheur est parfois maladroit », son premier duo. (octobre 2008)

Tandem / Select

½

Eagles of Death Metal - Heart On

Eagles of Death Metal - Heart On

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

On pensait que la beauf attitude (la vraie!) était une quasi exclusivité de Ted Nugent, mais il semblerait que Jesse Hughes en ait racheté la franchise. Tatouages en masse, nuque longue et cheveux gras, lunettes du flic motard Poncherello, bottes en cuir et moustache… Bref, la classe, la vraie. Pour la troisième fois, Josh Homme, leader des désormais imposants Queens Of The Stone Age, revient avec son ami Jesse Hugues pour une nouvelle partie de rigolade. Derrière ce nom à la con (qu’Axl Rose aura plaisir à requalifier de Pigeons Of Shit Metal), Homme et Hugues reviennent certes sans prise de tête, mais avec un minimum de sérieux. Autant le dire de suite, Heart On tient le pavé. Avec sa production froide (c’est Homme lui-même qui s’en est chargé) et son caractère garage, le disque ne sort pas vraiment du moule de ce nouveau millénaire… Alors non, il n’invente rien, jamais, mais il repose sur une douzaine de compos allant du sympathique au plus réussi. Outre le premier single « Wanna Be In LA », frais et léger sans être incontournable, les EODM touchent au mythe des Stones avec des riffs efficaces (« Anything ‘cept The Truth », « Heart On ») et des tics vocaux incontestables (« (I Used To Couldn’t Dance) Tight Pants », « Now I’m A Fool ») tout en tutoyant le boogie rock sans complexe (« Secret Plans »). Et puis avec des morceaux comme « Cheap Thrills », on comprend vraiment que les EODM ne sont pas qu’une vieille blague de potache mais un outsider crédible du rock. Dommage que les 4 derniers morceaux s’essoufflent un peu et atténuent cette première bonne surprise de l’année. Au moins, on a le droit à du bon vieux rock ludique qui sent le Jack Daniel’s, la poudre et les gonzesses… En même temps, Jesse Hugues n’a jamais caché ses vices. (mars 2009)

½

Elephant Man - Let’s Get Physical

Elephant Man - Let’s Get Physical

Le DJ jamaïcain Elephant Man roule sa bosse depuis déjà quelques années. Par contre, son style de dancehall souvent cru a pu repousser beaucoup de fans de R&B et de hip hop jusqu’ici. Avec Let’s Get Physical, il nous offre son premier album pour l’étiquette de Sean « P. Diddy » Combs, Bad Boy Records. Après 2 pièces à la rythmique quelque peu agaçante en ouverture, le disque démarre véritablement avec « Feel The Steam » mettant en vedette Chris Brown. L’efficacité du mélange entre le reggae et le R&B se poursuivra ensuite sur « Throw Your Hands Up » avec Rihanna, ainsi que sur la rafraîchissante « Five-O » avec Wyclef et P. Diddy (une pièce qui reviendra en version remixée à la 13e piste). L’apport de Swizz Beatz à « Jump », avec une structure rythmique totalement originale, permettra à cette pièce de se démarquer du reste du disque. Une de mes préférées est certainement l’énergique « The Way We Roll (Remix) » avec Busta Rhymes et Shaggy, et l’intégration du classique « Let’s Get Physical » (d’Olivia Newton-John) dans « Body Talk » rend celle-ci tout aussi intéressante. L’ensemble peut sembler quelque peu inégal avec certaines pièces qui n’impressionneront à peu près personne, mais dans l’ensemble, Elephant Man nous offre un album solide, probablement le meilleur de sa carrière jusqu’à maintenant. (juillet 2008)

Bad Boy / Warner

½

Escape The Fate - This War Is Ours

Escape The Fate - This War Is Ours

Suite à son controversé premier album en 2006, le groupe post-punk de Las Vegas, Escape The Fate, a dû procéder à certains changements. Premièrement, ils ont perdu un guitariste en pleine tournée. Puis, le chanteur Ronnie Radke a eu sa part de problèmes avec la drogue et la justice, forçant le groupe à lui montrer la porte. Pour le remplacer, on a fait appel à Craig Mabbitt, mais on a décidé de continuer à un seul guitariste. Mabbitt apporte une énergie nouvelle particulièrement appréciée. Il possède une voix puissante qui ne va qu’en de rares occasions du côté guttural (entre autres sur la très bonne chanson-titre), ce qui représente un changement de son pour le groupe. Le premier extrait de l’album, « The Flood », est tout à fait excellent, avec une énergie hors du commun qui n’est pas sans nous rappeler le rock d’aréna des années 80, Mötley Crüe en tête. Malheureusement, encore une fois le groupe nous propose beaucoup trop de compositions ordinaires, banales autant musicalement que textuellement. Ces pièces ne permettent pas de bien mettre en valeur l’énergie unique que possède le groupe et nous donnent plutôt envie de passer certaines pistes du disque. This War Is Ours représente probablement un pas en avant pour Escape The Fate, mais il manque ce petit extra qui permettra au groupe de se différencier parmi tous les groupes emo qui envahissent les États-Unis. (mars 2009)

Vidéoclips : « The Flood » - « Something »

Epitaph

Fall Out Boy - Folie à deux

Fall Out Boy - Folie à deux

Après le très moyen Infinity On High paru en 2007, le défi du groupe pop punk Fall Out Boy était de revenir à ce qui leur avait permis de sortir de l’ombre en 2005 sur From Under The Cork Tree. Folie à deux doit donc remplir cette difficile tâche. Le groupe avait déjà laissé tomber le côté punk dans sa musique sur son dernier album et il poursuit dans la même direction ici avec des influences un peu plus près de la fin des années 60. Ils empruntent un peu le même chemin que Panic At The Disco sur son excellent dernier album. On inclut des orchestrations à gauche et à droite qui viennent enrichir la musique du groupe, une musique qui est particulièrement créative par moments. Des pièces hard rock sont parfaitement formatées pour les arénas et les gars n’auront pas à les retravailler avant de partir en tournée. Certaines pièces sont vraiment efficaces en ce sens comme « Headfirst Slide Into Cooperstown On A Bad Bet » et « (Coffee’s For Closers) ». Par contre, ces pièces puissantes ultra rythmées alternent avec des titres soul, R&B et new wave, créant un mélange plutôt hétéroclite, mais grandement réussi. En fait, ce qui s’avérait maladroit sur leur album précédent colle ici de belle façon pour en faire un amalgame intéressant. Certaines pièces déplairont assurément à certains auditeurs, surtout leurs premiers fans. Par contre, Folie à deux mérite quelques écoutes attentives pour réaliser que Fall Out Boy est encore un des meilleurs groupes dans son genre. (février 2009)

Island Def Jam / Universal

½

Fat Joe - The Elephant In The Room

Fat Joe - The Elephant In The Room

Fat Joe est productif depuis plus d’une quinzaine d’années dans le milieu du rap new yorkais. Pour son 8e album, The Elephant In The Room, il met le paquet en intégrant tout ce qui a fait sa force au cours des années. Il possède un sens inestimable de la mélodie, même s’il peut être parfois monotone. Fat Joe demeure généralement dans des thèmes plutôt durs. Ici, il semble avoir une véritable obsession pour la cocaïne, alors que c’est un thème récurrent dans plusieurs des pièces. Peu de titres possèdent un réel potentiel commercial, mais plusieurs plairont à un public averti, amateur de rap de qualité. The Elephant In The Room est probablement le meilleur album de sa carrière à ce jour. (août 2008)

EMI

½

Fear Before - Fear Before

Fear Before - Fear Before

Le groupe post hardcore Fear Before The March Of Flames a profité d’un changement important de son pour raccourcir son nom. La principale différence se situe au niveau des voix alors que le groupe laisse complètement tomber la voix de gorge pour plutôt utiliser des mélodies. Elles ne sont pas toujours efficaces, mais l’effort est notable. En réalisant ce virage, le groupe se rapproche du même coup de certains classiques du métal. À plusieurs moments on croirait entendre Ozzy Osbourne ou Mike Patton, alors qu’en d’autres occasions un peu plus théâtrales, c’est King Diamond qui nous vient aux oreilles. On peut même entendre plusieurs chanteurs invités de groupes comme The Fall Of Troy, Heavy Heavy Low Low et Portugal. Le principal problème de cet album éponyme est que les mélodies ne semblent pas du tout cadrer avec l’expérimentation musicale du groupe qui paraît tout à fait cacophonique en arrière-plan sur plusieurs pièces. Sur d’autres compositions plutôt lentes comme « Jabberwocky » et « Tycho », l’ensemble se mélange de façon plus acceptable. C’est dommage que leur musique devienne alors si ennuyante! Finalement, il reste bien peu d’éléments intéressants sur ce disque pourtant prometteur. Les plus grands fans du groupe seront peut-être enchantés de voir que Fear Before est encore capable d’évoluer. Par contre, j’ai déjà vu de bien plus belles évolutions chez d’autres artistes… (janvier 2009)

Equal Vision

Ferras - Aliens & Rainbows

Ferras - Aliens & Rainbows

Ferras (né Ferras Alquasi) est un nouveau chanteur pop rock de Los Angeles. L’Amérique l’a d’abord découvert à l’émission American Idol grâce à sa chanson « Hollywood’s Not America ». Par contre, c’est son intense ballade « Take My Lips » (qu’on retrouve ici en fermeture d’album) qui lui a permis d’obtenir son premier contrat de disque. Ferras, qui est avant tout pianiste, joue énormément dans le répertoire des ballades. En différentes occasions, on peut saisir des influences certaines de David Bowie et d’Elton John. On peut également le comparer en partie à Dashboard Confessional. Ses compositions sont solides et les arrangements, exceptionnels. Les faiblesses sont plutôt rares, ce qui fait peut-être d’Aliens & Rainbows un des meilleurs albums pop de l’année. Évidemment, avec plusieurs ballades, vos goûts personnels vous dicteront peut-être de passer votre chemin. Par contre, elles sont toutes extrêmement efficaces. Une bien belle surprise! (découverte du mois de juillet 2008)

Capitol / EMI

½

Thomas Fersen - Trois petits tours

Thomas Fersen - Trois petits tours

Le créatif chanteur français est de retour sur disque, ukulélé à la main, pour nous offrir sa poésie unique. Il nous présente 11 pièces à la mélodie inoubliable. Même si les arrangements sont généralement d’une grande simplicité, Fersen réussit à intégrer différents sons, souvent subtils, augmentant grandement la richesse musicale de l’album. Ses influences sont variées et il les intègre toutes parfaitement. Une guitare hawaïenne par ci, un rythme jamaïcain par là, sans oublier des influences congolaises, font en sorte d’élargir le spectre musical de Fersen, malgré des textes toujours simples. J’aime un peu moins la musique de Fersen dans ses moments les plus intimistes. Par contre, j’adore les pièces bien remplies d’instruments et d’arrangements divers, créant une musique colorée et riche. C’est donc encore une fois un très bon disque que nous propose Thomas Fersen, un album sur lequel il réussit à poursuivre son évolution musicale. (janvier 2009)

Tôt ou Tard / Warner

½

Tim Fite - Fair Ain’t Fair

Tim Fite - Fair Ain’t Fair

Après avoir offert gratuitement son album Over The Counter Culture sur Internet, l’éclectique Tim Fite nous revient avec un 3e album qui est vendu chez les disquaires cette fois. Il laisse de côté le hip hop de l’album précédent, mais il continue à utiliser de l’échantillonnage et différents montages avec sa voix, construisant d’excellentes harmonies vocales et une musique bien particulière autour de la batterie. Généralement difficile d’accès, la musique de Fite prend tout de même un tournant pop sur « Big Mistake », une excellente pièce qui est probablement sa plus accessible en carrière, ainsi que sur « Sing Along ». Chaque album de Tim Fite s’avère être un exercice de style et c’est encore une fois le cas sur Fair Ain’t Fair. Il s’agit donc d’un disque pour les fans de musique originale et expérimentale, qui possède pour la première fois la possibilité de rejoindre un public un peu plus large. Les amateurs de Beck y trouveront probablement aussi leur compte. (août 2008)

Anti- / Epitaph

½

Florence K - La historia de Lola

Florence K - La historia de Lola

Son premier album studio, Bossa Blue, a obtenu un succès inattendu, ce qui a augmenté la pression sur les épaules de cette jeune chanteuse talentueuse. Sauf que pour une fille comme Florence Khoriaty, ce n’est pas une pression de la part du public qui allait ralentir son processus créatif. Au contraire, La historia de Lola a été composé et enregistré en quelques semaines seulement. Elle nous offre à nouveau un mélange de chansons personnelles à consonance jazz, de rythmes latins (particulièrement cubains) et de blues, en français, en anglais, en espagnol et en portugais. L’album débute avec « Et si jamais », un duo avec Bernard Lavilliers. Par la suite, on plonge au cœur de La Havane grâce à « Hija de Cuba », avant d’entendre une pièce coécrite par sa tante Marie-Claude Choquette, « Sonho de Mulher ». Celle-ci a également coécrit « Ma rose » qu’on retrouvera un peu plus tard. « Such a Shame » est un blues unique et « Les épaves » nous présente de superbes arrangements de cordes en accompagnement à la mélodie charmante de Florence. « Estalla el viento en la calle » est un poème de Rolando Escardo mis en musique par Florence K. La chanson-titre est probablement la pièce la plus complète de ce disque avec une introduction à la guitare flamenco et de très bons arrangements de cuivres pour accompagner ces rythmes latins dansants et cette mélodie inoubliable. Le piano y joue également un rôle important. « Santiago » a été coécrite par le romancier Georges-Hébert Germain. Finalement, Florence nous offre un classique blues, « I’d Rather Go Blind » et un succès de Christopher Cross, « Sailing ». Encore une fois, Florence K nous propose un album varié et envoûtant, un album de 13 pièces qui compte bien peu de faiblesses et comblera ses nombreux fans. (février 2009)

Foreigner - No End In Sight: The Very Best Of Foreigner

Foreigner - No End In Sight: The Very Best Of Foreigner

La première question qui nous vient à l’esprit lorsqu’on voit cette nouvelle compilation double de Foreigner c’est : « Pourquoi? ». C’est que l’étiquette Rhino a déjà mis sur le marché une compilation similaire en 2000 intitulée Jukebox Heroes, avant de nous arriver avec une compilation simple quasi-parfaite de 20 titres en 2002, Complete Greatest Hits. La principale différence qu’on retrouve sur No End In Sight par rapport à Jukebox Heroes est qu’on se concentre exclusivement sur Foreigner, sans offrir de pièces de Lou Gramm et Mick Jones en solo. Quant à la différence avec l’album simple de 2002, on retrouve ici 12 pièces de plus, surtout des pistes de leurs albums qui n’ont pas connu beaucoup de succès, 1 pièce inédite et 3 en concert. Il s’agit donc d’une version un peu plus élaborée de cette excellente compilation, pour ceux qui en voudraient un peu plus. Le livret est encore une fois très détaillé avec une biographie et une discographie complètes. Les fans qui désirent une compilation exhaustive de leur groupe préféré devraient être amplement satisfaits avec No End In Sight. Par contre, ceux qui voudraient seulement leurs plus grands succès sauraient certainement se satisfaire de Complete Greatest Hits, qui a l’avantage de tenir sur un seul disque. (septembre 2008)

Rhino / Warner

½

Michael Franti & Spearhead - All Rebel Rockers

Michael Franti & Spearhead - All Rebel Rockers

Le rappeur alternatif Michael Franti et son groupe sont de retour avec un tout nouvel album particulièrement attendu, All Rebel Rockers. Il fait suite à l’album très politique et anti-guerre de 2006, Yell Fire. On peut entendre un changement de son drastique sur ce nouvel album alors que Franti et sa bande ont été s’installer à Kingston en Jamaïque pour la majeure partie des enregistrements en compagnie des réalisateurs Sly Dunbar et Robbie Shakespeare. Le reggae, le dub et le dancehall sont donc bien présents tout au long du disque, ce qui donne un  album particulièrement varié et énergique. Une célébrité jamaïcaine du dancehall, Cherine Anderson, vient prêter sa voix à 3 pièces, ce qui ajoute encore plus à cette ambiance jamaïcaine. On peut également entendre Zap Mama sur « High Low ». Franti se permet de chanter ici plus que jamais, une nouvelle façon de faire passer ses textes, toujours engagés même si un peu plus personnels cette fois-ci. L’album a été arrangé de telle sorte qu’il présente bien ce que doit offrir le groupe en concert. Peu d’ajustements devront donc être apportés pour transporter ces chansons sur scène. Michael Franti et Spearhead nous offrent peut-être leur meilleur album en carrière avec All Rebel Rockers. (novembre 2008)

Anti- / Epitaph

Garou - Piece Of My Soul

Garou - Piece Of My Soul

Après 3 albums en français qui lui ont permis de conquérir l’Europe entière, voilà que le Québécois Pierre Garand (alias Garou) nous présente son premier disque de langue anglaise. Plusieurs de ses fans de la première heure attendaient impatiemment qu’il revienne à un style un peu plus près du rhythm & blues qu’il interprétait si bien en spectacle à ses débuts. À l’annonce de cet album en anglais, tous les espoirs étaient donc permis, mais ce ne sera pas encore le CD qui les comblera. Garou demeure toujours dans un style pop adulte où la ballade occupe une place particulièrement importante. Il y a bien quelques moments un peu plus rock intégrant une guitare électrique qu’on peut enfin entendre, mais ses fans des derniers albums ne risquent pas de s’y perdre. Piece Of My Soul inclut des collaborations de premier plan comme Rob Thomas (Matchbox 20) qui a écrit le premier extrait, « Stand Up ». On retrouve également des textes d’Aldo Nova (« Coming Home » et la chanson-titre) et d’Enrique Iglesias (« First Day Of My Life »), sans oublier de nombreux collaborateurs de Céline Dion au cours des dernières années. Ce 4e album de Garou est assurément son plus calculé à ce jour, parfaitement formaté pour les radios adultes. Sa réalisation est tellement polie qu’on en perd même les caractéristiques uniques de sa voix qui l’ont rendu célèbre. Les quelques éléments blues qu’on pouvait percevoir à l’occasion disparaissent complètement ici dans un disque sans personnalité, beaucoup trop propre pour passer l’épreuve du temps. Quelques pièces accrocheuses séduiront certainement son public malgré tout, mais on aurait souhaité beaucoup mieux de son premier album en anglais. C’est bien dommage… (septembre 2008)

Columbia / Sony BMG

½

Gilberto Gil - Banda Larga Cordel

Gilberto Gil - Banda Larga Cordel

Le légendaire Brésilien Gilberto Gil nous a présenté une musique particulièrement métissée depuis le début de sa carrière dans les années 60, fusionnant des rythmes de samba, de salsa et de bossa nova au rock et au folk. Banda Larga Cordel poursuit dans la même direction alors que le style musical évolue d’une pièce à l’autre. On y retrouve une musique pop latine ensoleillée qui n’est jamais ennuyante. À travers ses textes en portugais qui traitent de technologie, de politique, etc., on peut entendre une pièce en français, « La renaissance africaine ». C’est un album plaisant à écouter que nous offre ici Gilberto Gil, un album parfait pour une ambiance estivale. (septembre 2008)

Warner

½

Glasvegas - Glasvegas

Glasvegas - Glasvegas

Glasvegas est un groupe indie rock de Glasgow en Écosse dont le nom est un mélange de leur ville d’origine et de Las Vegas. Leur premier album éponyme est paru à la fin de 2008. Il intègre diverses influences essentiellement britanniques avec plusieurs passages nous rappelant les hymnes colossaux de U2, Coldplay et The Frames. L’album débute avec une pièce qui annonce toutes les couleurs du reste de l’album, « Flowers and Football Tops ». Avec une durée de 7 minutes, on y retrouve probablement tout ce que le groupe pense nous offrir par la suite, des influences rock des années 60, aux percussions très riches, le tout enrobé dans une production majestueuse, à la limite de l’exagération. Malheureusement, cette première pièce s’étire en longueur et nous enlève dès le départ un élément d’excitation qu’on aurait grandement préféré pouvoir conserver. La première moitié du disque propose un certain dynamisme dans un son rock qui installe à la base des atmosphères particulières. Par la suite, on retrouve plus de moments introspectifs qui selon moi sont un peu moins réussis. Même si le groupe ne révolutionne pas la musique avec ce premier album, plusieurs éléments sont intéressants et laissent présager un futur intéressant pour le groupe. (découverte du mois d'août 2009)

Vidéoclip : « Geraldine »

Columbia / Sony BMG

½

Gnarls Barkley - The Odd Couple

Après le méga succès de « Crazy » et les critiques positives de l’album St. Elsewhere, il fallait bien revenir à la charge pour Gnarls Barkley. La collaboration entre le DJ et réalisateur Danger Mouse (Gorillaz) et le rappeur/chanteur versatile Cee-Lo Green se poursuit donc à nouveau sur The Odd Couple. Le duo continue dans la même direction, sans grandes surprises, alors qu’on retrouve les mêmes sonorités et rythmes entendus précédemment. On peut à nouveau faire un parallèle avec Outkast et les Black Eyed Peas, même si la voix unique de Cee-Lo rend Gnarls Barkley facilement reconnaissable entre tous. Le principal défaut du disque est qu’il y manque un hit instantané de la trempe de « Crazy ». L’autre défaut, c’est que les moments les plus créatifs du disque, ceux qui se distinguent de l’album précédent, sont difficiles à adopter. « Who’s Gonna Save My Soul » par exemple est certainement leur composition la plus poignante, mais devient rapidement plutôt lassante. Quant à « Open Book », elle possède une rythmique totalement déconstruite qui la rend pratiquement inécoutable. Finalement, ce sont les moments les plus comparables au disque qui les a fait connaître qui réussissent le mieux à nous divertir, malgré une sensation de déjà vu (« Run (I’m A Natural Disaster) », « Surprise », etc.). En bout de ligne, l’album offre de bons moments, mais rien permettant de rivaliser avec leur disque précédent. (mai 2008)

Atlantic / Warner

Goldfrapp - Seventh Tree

Après les albums plutôt dansants Black Cherry et Supernature, le duo britannique composé d’Allison Goldfrapp et Will Gregory nous revient avec un album totalement différent. Cette fois-ci, on ralentit le rythme considérablement, question de nous transporter dans un tout autre univers. Les moments électroniques nous rapprochent à nouveau du trip hop qu’on pouvait retrouver sur leurs albums précédents. Par contre, le duo nous offre une musique beaucoup plus organique avec une guitare acoustique bien présente par moments qui ne nous ramène pas bien loin de la musique folk. Ce tournant plus calme permet d’explorer un côté émotionnel qui était auparavant caché par le glamour des rythmes incessants. Il permet aussi à Allison d’amener sa voix à un niveau de nuances jamais atteint jusque là. Par contre, il est certain que les fans de Goldfrapp seront déstabilisés au premier abord. Mais une fois le choc passé, on apprécie grandement cet album tout en douceur qui nous sort des clubs de nuit pour nous amener en plein milieu d’un champ par un après-midi ensoleillé. Seventh Tree  est un disque solide qui attirera un tout nouveau public auprès de Goldfrapp. (juin 2008)

Mute / EMI

½

Goo Goo Dolls - Volume 2 (CD + DVD)

Goo Goo Dolls - Volume 2 (CD + DVD)

Après Greatest Hits, Vol. 1: The Singles, une compilation parue l’an passé se concentrant surtout sur les ballades à succès des dernières années, voici le volume 2. En fait, « greatest hits » n’apparaît nulle part sur l’album et avec raison, puisque ce sont plutôt des pièces moins connues, raretés et reprises qu’on retrouve ici. L’avantage principal est qu’on peut entendre un peu plus du rock n’ roll des Goo Goo Dolls, même si leurs premières années sont passablement ignorées. C’est quand même rafraîchissant que de se voir offrir les presque punks « Torn Apart » (de l’album éponyme de 1987) et « No Way Out » (de l’album Jed paru en 1989). On retrouve enfin sur ce volume 2 l’excellente « Long Way Down » qui avait honteusement été oubliée lors de l’édition précédente. On peut également entendre une rareté intéressante pour les fans des dernières années, la version démo de « Iris ». Pour le reste des 15 premières pièces, rien n’attire véritablement l’attention, si ce n’est que l’ensemble démontre un peu plus d’énergie que tous leurs albums des 10 dernières années réunis. Pour compléter le CD, on peut entendre 7 reprises, efficaces pour la plupart. Un DVD est également inclus présentant 17 vidéoclips, ainsi que 6 pièces en concert à Red Rocks. En bout de ligne, ce coffret CD/DVD vient compléter à merveille le volume 1 qui lui, servait véritablement de compilation.

Warner

½

Guns N' Roses - Chinese Democracy

Guns N' Roses - Chinese Democracy

Dès 1994, Axl Rose a commencé à travailler à ce nouvel album. Mais la direction qu’il désirait lui donner, avec un son peu plus industriel, a créé de la dissension au sein du groupe, ce qui a provoqué le départ de tous les autres membres sauf le claviériste Dizzy Reed. Depuis ce temps, différentes dates de sorties ont été annoncées, des versions démos sont apparues sur le web et le groupe s’est produit en spectacle en plusieurs occasions, surtout à Los Angeles. Beaucoup de fans avaient jeté la serviette, moi y compris, ne croyant jamais pouvoir entendre cet album qui était devenu une véritable moquerie. Finalement, il aura fallu attendre la fin de 2008 pour voir sur les tablettes le fameux Chinese Democracy. L’album serait le plus cher de l’histoire considérant toutes les heures passées en studio. Il est donc le premier album studio de Guns N’ Roses depuis 1993 alors que le groupe nous avait présenté un album de reprises en The Spaghetti Incident?. Et il faut remonter à 1991 pour retrouver les dernières compositions originales du groupe sur les 2 albums Use Your Illusion. J’avoue que je n’avais pas trop d’attentes vis-à-vis ce nouveau disque fantôme, mais j’ai été agréablement surpris dès la première écoute. Le son n’est pas aussi industriel qu’annoncé, même si on en retrouve des soupçons à gauche et à droite nous rappelant le son nu metal de la fin des années 90. On reconnaît assez facilement le son de Guns N’ Roses (de la période Use Your Illusion), pas seulement à cause de la voix unique d’Axl, mais aussi de toute la musique interprétée par une panoplie de musiciens. En fait, à travers les 14 pièces incluses ici totalisant plus de 71 minutes, on entend carrément la suite logique des deux Use Your Illusion. Je crois que si l’album était paru il y a 10 ans, il aurait pu devenir un des meilleurs albums de 1998. Malheureusement, en 2008, la scène musicale est passablement différente et il en est apparu des nouveaux artistes de talent depuis ce temps. D’un autre côté, tout le travail qui a été mis à peaufiner chacune des pièces fait en sorte que la production est de grande qualité. Et, il ne faut pas se le cacher, on retrouve des compositions extrêmement solides sur Chinese Democracy, dont la plupart deviennent plus intéressantes à chaque nouvelle écoute. Le disque manque quelque peu d’uniformité, mais je pensais la même chose des deux Use Your Illusion à l’époque et ils sont devenus de véritables classiques. Même si ce ne sera pas le cas pour Chinese Democracy d’un point de vue artistique, il reste que nous avons entre les mains un album surprenant, un album de grande qualité. (chronique principale de janvier 2009)

½

Hercules And Love Affair - Hercules And Love Affair

Hercules And Love Affair - Hercules And Love Affair

Le producteur derrière Hercules And Love Affair est Andrew Butler, un DJ du Colorado. En 2007, il a décidé de s’entourer de musiciens et chanteurs pour créer sa propre musique. Le groupe nous présente ici son tout premier album, un disque offrant un divertissement garanti. Mélange parfait entre le house et le disco, entre les cuivres et les rythmes électroniques, cet album éponyme nous présente une musique énergique et dansante. L’électro ambiante est explorée en certaines occasions (« Time Will », « Iris », « Easy »), mais c’est le disco qui domine, un disco des années 2000 qui peut difficilement se comparer à celui de la fin des années 70 malgré quelques clins d’oeil. Le son moderne bénéficie d’une production hors du commun qui met évidemment l’accent sur le rythme, mais qui réussit aussi à bien mettre en valeur les différents instruments, créant du même coup une grande richesse musicale. L’album est tout en subtilités et en nuances, et c’est un véritable plaisir que de l’écouter attentivement pour tenter de tout détecter, sans cesser de taper du pied. Contrairement à beaucoup d’autres albums de musique électronique, celui-ci n’a pas été réalisé spécifiquement pour les planchers de danse. Il peut donc vivre complètement dans votre chaîne stéréo, même si certaines pièces ont tout ce qu’il faut pour satisfaire les danseurs dans les clubs, dont le premier succès, l’excellente « Blind ». Non seulement le groupe réussit à magnifiquement faire évoluer le disco, mais il nous présente un album totalement original et unique. Un véritable tour de force pour ce nouveau groupe à l’avenir pavé d’or! La version américaine de l’album contient 2 pièces en boni (« Classique #2 » et « Roar »), ainsi qu’une portion multimédia présentant le vidéoclip de « Blind ». (découverte du mois de janvier 2009)

DFA / EMI

½

Jolie Holland - The Living And The Dead

Jolie Holland - The Living And The Dead

Après 3 albums résolument folks, ancrés solidement dans les racines américaines, voilà que Jolie Holland prend un virage plus urbain avec un son et des sujets des années 2000. Sa voix douce est encore une fois absolument magnifique et elle est accompagnée par la toute aussi superbe guitare de M. Ward et de Marc Ribot (un collaborateur de Tom Waits et Elvis Costello). Malgré sa simplicité folk, The Living And The Dead possède une richesse musicale certaine et procure un sentiment chaleureux particulièrement agréable. Elle nous offre encore quelques moments de jazz, de country et de blues. Elle s’essaie même au rock sur « Your Big Hands », que n’auraient certainement pas renié les Rolling Stones. Malgré cette direction plus moderne, Holland interprète à nouveau des standards folks : la traditionnelle « Love Henry » et, en conclusion du CD, « Enjoy Yourself ». Jolie Holland nous présente probablement ici son album le plus complet à ce jour, même si certains moments pourront ennuyer certains auditeurs moins connaisseurs de sa musique. (décembre 2008)

Anti- / Epitaph

½

HorrorPops - Kiss Kiss Kill Kill

Patricia Day et Kim Nekroman (de Nekromantix) sont de retour avec le 3e album de HorrorPops. J’avais adoré leurs 2 premiers disques parus en 2004 et 2005 alors que les Danois nous offraient un mélange très intéressant de styles autour du psychobilly, leur style de prédilection. Kiss Kiss Kill Kill poursuit dans la même direction, cette fois-ci en faisant un clin d’œil au cinéma. Le quintet est redevenu un trio pour ce disque qui comporte encore une fois son lot de pièces énergiques et efficaces. Parmi les plus intéressantes, on retrouve la pièce d’ouverture, « Thelma & Louise », l’excellente « MissFit » (qui contient un bout de « Our House » de Madness remise au goût du jour), « Boot2boot », « Heading For The Disco? », « Everything’s Everything » et la chanson-titre. La deuxième moitié contient quelques titres un peu moins captivants qui peuvent contribuer à nous faire décrocher, mais l’ensemble demeure tout de même solide. (avril 2008)

HellCat / Epitaph

½

Hot Chip - Made In The Dark

Hot Chip - Made In The Dark

Hot Chip est un groupe de Londres qui en est déjà à son 4e album. Il nous propose un mélange parfait de rock et d’électronique pour en faire une musique énergique et extrêmement efficace. Certains rythmes techno nous rapprochent quelque peu d’un son industriel, ce qui rend du même coup le groupe un peu moins accessible. Par contre, en général le groupe nous offre de bonnes pièces pop qui peuvent être passablement accrocheuses, comme c’est le cas avec le succès « Ready For The Floor » par exemple. L’album est varié et particulièrement créatif. Par contre, il contient des ballades franchement ennuyantes et endormantes comme « Whistle For Will », « In The Privacy Of Our Love », « We’re Looking For A Lot Of Love » et la chanson-titre. Ces 4 pièces en moins feraient de Made In The Dark un album de première qualité, même s’il demeure divertissant et plaisant à écouter. Le groupe a très certainement atteint ici le sommet de sa carrière. (juillet 2008)

EMI

½

I Am Ghost - Those We Leave Behind

I Am Ghost - Those We Leave Behind

Sur ce 3e album, le groupe du sud de la Californie I Am Ghost nous propose une réorientation certaine. Le groupe, qui a subi différents changements de personnel en 2007 derrière le chanteur Steve Juliano, laisse tomber le côté opéra rock de l’excellent Lover’s Requiem. Le groupe se concentre sur un son punk / screamo / gothique avec de très efficaces mélodies et une énergie incomparable. Quant aux solos de guitare à l’emporte-pièce, ils sont directement empruntés au mouvement power metal. Tout ça enrobant des textes sombres et tragiques, typiques au goth metal. C’est donc toute une panoplie d’influences qu’I Am Ghost nous présente encore une fois. L’excellente « Don’t Wake Up » donne le ton à ce disque incomparable qui contient bien des mélodies inoubliables. Au milieu de l’album, la très bonne « So, I Guess This Is Goodbye » est un succès assuré. Those We Leave Behind est complètement différent de l’album précédent, mais il est aussi très solide. I Am Ghost demeure selon moi une longueur en avant des autres groupes screamo grâce à une créativité particulière. (janvier 2009)

Epitaph

½

Zaki Ibrahim - Eclectica (Episodes In Purple)

Zaki Ibrahim - Eclectica (Episodes In Purple)

Zaki Ibrahim est une jeune chanteuse née à Vancouver et qui a grandi entre l’ouest canadien et l’Afrique du Sud. Elle nous présente maintenant son premier album complet, après un mini-album qui a fait jaser dans l’underground canadien, Igra In Orange. Zaki nous offre une musique unique inspirée à la fois de hip hop, soul et R&B, mais enrobée d’arrangements électroniques particulièrement bien fignolés. Elle possède une très jolie voix, mais les arrangements favorisent avant tout l’ensemble musical, une décision que j’applaudis grandement. L’éclectisme de l’album pourra en décontenancer certains, mais selon moi, la richesse musicale et les influences diverses qu’on retrouve sur Eclectica représentent la force brute de l’album. Évidemment le jeune âge de Zaki fait en sorte qu’elle pourra perfectionner son art dans les années à venir en polissant un peu plus ses compositions et en raffinant les arrangements pour construire un ensemble plus consistant. Eclectica est tout de même un excellent premier disque par une artiste à découvrir pour ceux qui apprécient une musique différente. (décembre 2008)

Red Ink / Sony BMG

½

Billy Idol - The Very Best Of Billy Idol: Idolize Yourself

Billy Idol - The Very Best Of Billy Idol: Idolize Yourself

Il y a peu de différences entre cette nouvelle compilation de Billy Idol et celle parue en 2001. On retrouve tout de même 2 titres de plus pour un total de 18, présentés dans un ordre presque chronologique. En plus de ses 14 plus grands succès en carrière, on retrouve « Speed » du film du même titre, ainsi que « World Comin’ Down » tirée de son dernier album paru en 2005, Devil’s Playground. Pour compléter le tout, on retrouve 2 nouvelles pièces qui ne sont pas inintéressantes : « John Wayne » et « New Future Weapon ». Un livret plus détaillé aurait probablement été la seule chose qu’on aurait pu ajouter pour améliorer cette collection de succès de Billy Idol. En plus, une version avec DVD est disponible permettant de visionner la quasi-totalité de ses vidéoclips, lui qui a su bénéficier dès le début de sa carrière de l’apport de MTV. (septembre 2008)

Capitol / EMI

½

Iron Maiden - Somewhere Back In Time, The Best Of: 1980-1989

Iron Maiden - Somewhere Back In Time, The Best Of: 1980-1989

Plusieurs compilations du meilleur matériel du groupe métal Iron Maiden ont été mis sur le marché au cours des dernières années et en voici une nouvelle. Sa particularité est qu’elle ne couvre que les années 80, soit les années les plus créatives du groupe. Elle se veut essentiellement un accompagnement à leur tournée de 2008 pour faire connaître à leurs plus jeunes fans la musique de leurs meilleures années. Par contre, ce n’est pas encore la compilation ultime pour plusieurs raisons. Premièrement, des classiques ont été rejetés (« Running Free », « Flight Of Icarus », « Heaven Can Wait », « The Clairvoyant ») et ce, même s’il restait de l’espace sur le CD (9 minutes). Ensuite, on retrouve 4 pièces dans leur version en concert de l’album Live After Death (« Aces High », « Phantom Of The Opera », « Wrathchild » et « Iron Maiden »), alors qu’on aurait bien aimé les entendre dans leur version studio. Finalement, le tout nous est offert dans un ordre quelconque que le gérant du groupe, Rod Smallwood, définit dans le livret comme l’ordre qu’on s’attendrait à voir sur scène. Selon moi, un ordre chronologique aurait été beaucoup plus logique pour une compilation de ce genre. C’est vrai qu’il est difficile de faire une compilation complète d’Iron Maiden, mais en se concentrant sur les années 80, on aurait certainement pu nous offrir beaucoup mieux. Somewhere Back In Time peut tout de même servir de point de départ aux nouveaux fans. (juillet 2008)

EMI

½

I Set My Friends On Fire - You Can’t Spell Slaughter Without Laughter

I Set My Friends On Fire - You Can’t Spell Slaughter Without Laughter

I Set My Friends On Fire est un duo de Miami en Floride qui avant tout ne se prend pas trop au sérieux. Ils nous offrent un son screamo / post hardcore, mais avec diverses insertions de pop et d’électronique. À l’intérieur d’une même pièce, ils peuvent pousser la voix gutturale à l’extrême, à la limite du death metal, et enchaîner tout de suite avec une petite voix pop toute douce à la Mika accompagnée de synthétiseurs presque enfantins. Le groupe s’est d’abord fait connaître sur MySpace grâce à sa version grindcore de « Crank Dat » de Soulja Boy. Fort de millions d’écoutes en ligne, le groupe a ajouté quelques titres originaux sur sa page et est devenu célèbre avant même d’avoir lancé un album. Après avoir signé un contrat avec Epitaph Records, ces deux jeunes créateurs nous ont présenté leur premier album à l’automne 2008. Inutile de souligner la grande variété musicale contenue sur l’album qui va bien au-delà du screamo. Un thème revient du début à la fin : l’ironie. Nabil Moo et Matt Mihana ont du plaisir à créer de la musique et ça se sent. Pas question de se torturer l’esprit; on s’amuse, tout simplement. Le résultat est créatif et divertissant, même si quelques bonnes écoutes sont nécessaires pour adhérer à tous ces changements fréquents d’ambiances. Un album à découvrir! (découverte du mois d'avril 2009)

Epitaph

½

Islands - Arm’s Way

Islands - Arm’s Way

Islands est un groupe montréalais né en 2005 des cendres de The Unicorns. Ils avaient attiré l’attention de la presse indépendante américaine en 2006 avec leur premier album, Return To The Sea. Deux ans plus tard, le groupe nous revient avec Arm’s Way, toujours dans un son indie rock et pop. La pièce d’ouverture et premier extrait, « The Arm », est un succès assuré et la locomotive de cet album qui laisse bien des gens sceptiques. Il commence pourtant en force avec de bonnes mélodies pop. Ça se gâte malheureusement à partir de la 3e piste, « Abominable Snow », alors qu’on retrouve des moments franchement ennuyants enrobés dans des orchestrations et une surproduction à n’en plus finir. Il y a bien la disco/rock « Creeper » qui est solide, mais pas beaucoup d’autres pièces réussissent à capter positivement notre attention. Je voulais à tout prix aimer le disque et l’ai réécouté jusqu’à satiété, mais plusieurs pièces m’obligent à me rendre à l’évidence : les gars se sont un peu trop pris au sérieux ici. Malgré cette déception, on peut tout de même voir le potentiel de ce jeune groupe qui pourrait fort bien surprendre dès son prochain disque. (juillet 2008)

Anti- / Epitaph

Jack’s Mannequin - The Glass Passenger

Jack’s Mannequin - The Glass Passenger

L’ancien leader de Something Corporate, Andrew McMahon, œuvre maintenant sous le nom de Jack’s Mannequin. Pour l’occasion, l’auteur-compositeur, pianiste et chanteur s’est entouré de nombreux collaborateurs et a lancé un premier album en 2005 intitulé Everything In Transit. La leucémie l’a tenu à l’écart par la suite, mais il est de retour avec un des albums les plus attendus de 2008. The Glass Passenger nous présente à nouveau des mélodies pop rock parfaitement formatées pour les radios, mais à la différence près que l’on retrouve beaucoup moins le côté ensoleillé du premier album. On peut comprendre, avec ce qu’il vient de vivre, que McMahon ait écrit des chansons un peu moins joyeuses. Par contre, cette nouvelle ambiance n’ajoute rien de bien positif au disque. McMahon est définitivement à son meilleur dans les pièces les plus énergiques comme « Spinning », « American Love », « Suicide Blonde » et « Bloodshot », toutes des pièces au refrain puissant et inoubliable. Malheureusement, des ballades plaintives viennent carrément gâcher la sauce et nous donner le goût de revenir à son premier album ou d’attendre le suivant. Vous trouverez de bons moments, mais aussi plusieurs occasions de perdre patience à travers les 14 pièces du disque. (décembre 2008)

Sire / Warner

Jackson United - Harmony and Dissidence

Jackson United - Harmony and Dissidence

Jackson United a été formé en 2004 par le guitariste des Foo Fighters et de Me First and the Gimme Gimmes, Chris Shiflett. Il est accompagné du guitariste Doug Sangalang et du bassiste Scott Shiflett (Face To Face). Sur l’album Harmony and Dissidence, le 2e du groupe, la batterie est assurée par Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) et Taylor Hawkins (Foo Fighters), mais Joe Kid (Mighty Mighty Bosstones) fait maintenant partie du groupe. Jackson United nous propose un son rock énergique et accessible qui se situe quelque part entre les Foo Fighters et Blink 182, avec quelques éléments occasionnels de ska. La pièce d’ouverture, « 21st Century Fight Song », est un succès assuré avec son effet rassembleur. Quelques pièces vous laisseront un peu plus indifférents en certaines occasions, mais le groupe termine l’album en force avec une excellente reprise de Billy Bragg, « Help Save The Youth Of America » et « Loose Ends », 2 pièces offertes en boni. (novembre 2008)

Acetate / MVD

½

Scarlett Johansson - Anywhere I Lay My Head

La jeune et talentueuse actrice Scarlett Johansson possède également un talent de chanteuse qu’elle a décidé d’exploiter en enregistrant ce premier album, Anywhere I Lay My Head. Réalisé par David Andrew Sitek de TV On The Radio, l’album nous présente un son pop alternatif adulte qui peut être quelque peu difficile d’approche au premier abord, mais qui réussit à créer en bout de ligne une ambiance toute particulière. Il faut dire que le disque contient presque exclusivement des pièces de Tom Waits. L’album débute lentement et il faut attendre la 3e piste, « Falling Down » pour véritablement assister au décollage de ce disque. La participation de David Bowie et une mélodie inoubliable en font la pièce maîtresse de cet album. Bowie reviendra un peu plus tard pour prêter à nouveau sa voix à « Fannin Street ». « Song For Jo » est la seule pièce qui n’est pas de la plume de Waits, mais plutôt de Scarlett et Sitek. Les réarrangements uniques de ces pièces de Waits sont intéressants, surtout sur « I Don’t Wanna Grow Up », mais quelque chose nous agace tout au long du disque. C’est que l’univers de Waits est réarrangé ici à la manière de Sitek, ce qui laisse bien peu de place à la voix et à la personnalité de Scarlett. Elle semble être simplement utilisée comme un instrument à l’intérieur du projet, alors que c’est son nom qu’on retrouve en page frontispice. Un album contenant des compositions d’un bonhomme comme Tom Waits peut difficilement être totalement mauvais, mais il faut absolument l’écouter comme musique d’ambiance en oubliant le nom de la chanteuse dont on entend la voix. C’est dommage car Scarlett aurait pu nous proposer un projet bien plus solide mettant véritablement de l’avant son talent. (juillet 2008)

Rhino / Warner

Tom Jones - 24 Hours

Tom Jones - 24 Hours

Le chanteur pop et soul britannique Tom Jones est de retour sur disque pour le plus grand plaisir de ses fans. Il s’entoure ici du réalisateur Future Cut, ainsi que de compositeurs de renom comme Bono et The Edge de U2 sur « Sugar Daddy » (à laquelle ils participent également en tant qu’interprètes), en plus de Bruce Springsteen sur « The Hitter ». Sur 24 Hours, on retrouve un Tom Jones en grande forme, autant vocalement que musicalement. Avec un son d’aujourd’hui, il réussit à nous offrir des pièces originales dans un style qui ne devrait pas prendre au dépourvu les fans de ses plus grands classiques. L’atmosphère chaude et sensuelle est toujours au rendez-vous sur des rythmes entraînants et des mélodies efficaces. Autant le premier extrait, « If He Should Ever Leave You », que les excellentes « I’m Alive » et « Give A Little Love » ont tout ce qu’il faut pour satisfaire ses fans de longue date, tout en réussissant à en conquérir de nouveaux. C’est un album surprenant qui nous est offert ici, un album d’une très grande qualité. (février 2009)

S-Curve / EMI

½

Jorane - Dix

Jorane - Dix

La chanteuse et violoncelliste Jorane œuvre déjà depuis 10 ans dans le milieu artistique québécois. Pour l’occasion, on nous présente 10 de ses meilleures pièces, telles que sélectionnées par ses fans. Même si elles ne sont pas présentées en ordre chronologique, on peut entendre des pièces tirées de chacun de ses albums, de Vent fou en 1999 jusqu’à son plus récent, Vers à soi. L’album démarre en force avec l’excellente « Pour Gabrielle » et la pièce écrite par Daniel Lanois, « Pour ton sourire ». On peut aussi y entendre « Stay », tirée de The You And The Now, album qui a fait une percée aux États-Unis en 2004. En boni, on retrouve un deuxième disque présentant des enregistrements inédits pour des bandes originales de films. Encore une fois, on en compte 10, composés par Jorane et enregistrés pour différents films et documentaires produits entre 2002 et 2008. Cet album double nous offre donc le meilleur de Jorane depuis le début de sa carrière. Il s’agit d’un must pour ses fans et d’une excellente façon de la découvrir pour les autres. (janvier 2009)

Tacca

Kellarissa - Flamingo

Kellarissa - Flamingo

La fille derrière Kellarissa est Larissa Loyva, une chanteuse expérimentale de Vancouver qui a œuvré au sein de P:ano et The Choir Practice. Avec Flamingo, elle nous offre son tout premier album solo. Il s’agit d’un disque en 2 parties : une enregistrée en studio et l’autre dans son sous-sol. Dans les deux cas, les arrangements sont simples (voire même simplistes) avec une pop électronique qui nous atteint directement sans aucun détour inutile. Les compositions sont originales et les harmonies sont toujours d’une efficacité incomparable. L’album réussit à nous séduire rapidement et le charme opérera ainsi jusqu’à la fin, soit 35 minutes plus tard. Malgré tout, on retrouve une évolution certaine entre la première et la deuxième partie, la première étant remplie d’une musique pop passablement accessible alors que la deuxième tombe dans des expérimentations vocales qui pourront repousser certains auditeurs. Certaines envolées vocales (comme dans « Carrying On ») ne sont pas sans nous rappeler Björk. Le pouvoir de la nature est un thème récurrent sur l’album et les arrangements très « naturels » cadrent bien dans ce thème. Voici un album tout en douceur qui s’écoute à merveille! (découverte du mois de mai 2009)

Mint

½

The Killers - Day & Age

The Killers - Day & Age

Le groupe de Las Vegas The Killers nous avait offert un premier album très ancré dans le rock des années 1980 avec Hot Fuss. Puis, ce sont les racines américaines qui étaient au cœur de Sam’s Town. Avec Day & Age, le groupe délaisse les barbes et revient à un son propre aux arrangements très léchés. On peut faire quelques comparaisons avec leur premier disque, mais le son présenté ici est beaucoup plus pop qu’indie rock. Avec des mélodies inoubliables comme dans le succès « Human », les Killers se font à peine reconnaître par leurs fans passés. C’est à croire qu’ils ont décidé de jouer aux caméléons pour nous garder sur le qui-vive. Là où il faut leur rendre hommage, c’est qu’ils s’adaptent avec brio à différents styles musicaux. La production grandiose sert magnifiquement les compositions pop rock du groupe sur Day & Age. Les faiblesses sont rares et les moments ennuyeux, tout autant. C’est un album court de 10 pièces totalisant 42 minutes et il est efficace du début à la fin. Parmi les titres les plus intéressants, mentionnons la pièce d’ouverture « Losing Touch », « Spaceman » et la disco « Joy Ride ». Voici un disque très réussi par un groupe qui nous réserve on ne sait trop quoi dans le futur… (juillet 2009)

Kings of Leon - Only by the Night

Kings Of Leon - Only by the Night

Le groupe du Tennessee Kings of Leon nous a déjà présenté son 4e album en 2008 avec Only by the Night. L’album a connu un succès intéressant tout en s’éloignant de leur style du sud des États-Unis qui avait fait de Aha Shake Heartbreak, leur 2e album, un disque de grande qualité alliant leurs racines et le modernisme. Only by the Night est un disque résolument de son époque et qui n’a pas de frontières. Il a connu un regain de vie au Canada en 2009 grâce au succès radio de « Use Somebody » et plusieurs ont alors découvert le groupe. L’album nous offre des pièces solides de rock contemporain avec un soupçon de mélancolie présent de façon constante. On joue plus ici sur le terrain de U2 que sur celui du Allman Brothers Band. Malheureusement, les pièces les plus solides se trouvent toutes dans la première moitié et la deuxième contient différentes explorations musicales pas toujours réussies. Malgré ces faiblesses, Only by the Night rivalise certainement avec Aha Shake Heartbreak en tant que meilleur album du groupe. (juin 2009)

Vidéoclips : « Sex on Fire » - « Use Somebody »

Red Ink / RCA / Sony BMG

½

Lenny Kravitz - It Is Time For A Love Revolution

Lenny Kravitz - It Is Time For A Love Revolution

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Près de vingt ans après la sortie de Let Love Rule, Lenny Kravitz divise parfois, mais surprend toujours. L’image people, son attachement à la mode, ses tribulations affectives et la relative faiblesse de son album Baptism ont parfois poussé ses détracteurs à le mettre à six pieds sous terre. Mais l’un des fils spirituels de Hendrix, de Prince et de Lennon, n’a pas d’états d’âme et revient à ses premiers amours sur It Is Time For A Love Revolution. Soul, funk, blues, rock, Lenny joue de tous les instruments, guitare, basse, batterie, claviers… comme au bon vieux temps. Dès le premier titre éponyme, la leçon de rock est lancée. Riff plaqué, offensif et solo hendrixien. Kravitz voulait revenir à une représentation plus épurée du rock, plus directe, plus brute. Les influences restent toujours très seventies mais se rapprochent plus de Led Zeppelin sur « If You Want It » et le funky rock « Love Love Love » (avec son riff à casser la baraque) ou des Rolling Stones avec la groovy « DancinTil Dawn » (très « Miss You » dans l’esprit) avec un majestueux final au saxo. Pop sur « Good Morning », émouvant sur « This Moment Is All There Is », funk groovy sur « Will You Mary Me » (Stevie Wonder n’est pas loin), renversant et intimiste sur « A Long And Sad Goodbye » (une intro à pleurer, un solo à mourir…) et poignant sur le single « I’ll Be Waiting »… Kravitz a donné de son être, y a mis toute son âme. Alors que peut-on lui reprocher ? Un son un peu trop propre ? A la rigueur… Un manque d’innovation ? En même temps, il avait promis un retour aux sources, et tout le monde l’attendait sur ce terrain… et là, c’est parfait. Et puis, surtout, ne jamais oublier, outre la performance musicale, Lenny balance une interprétation vocale des plus énormes depuis le début de sa carrière, avec une justesse et des paquets de nuances inédites. It’s definitively time for a love revolution ! (avril 2008)

Lady Antebellum - Lady Antebellum

Lady Antebellum - Lady Antebellum

Lady Antebellum est un trio formé à Augusta en Georgie en 2006. Ils nous offrent une musique country contemporaine avec une direction pop évidente, par les mélodies et les harmonies vocales, et rock, par les nombreuses guitares et le rythme entraînant. Le mélange de la voix de baryton de  Charles Kelley avec celle toute féminine d’Hillary Scott crée une richesse vocale unique. Même si le groupe a totalement écrit et composé ce premier album, il demeure dans des thèmes propres au country, et en ce sens, les fans du genre ne seront pas trop pris au dépourvu. L’album s’écoute à merveille du début à la fin, mais il reste que c’est le simple « Love Don’t Live Here » qui en constitue la locomotive. Le trio ne révolutionne certainement pas le nouveau country pour l’instant, mais on peut facilement croire qu’il pourrait le faire dans le futur considérant toutes les qualités que l’on retrouve ici. Un groupe à surveiller! (mars 2009)

Vidéoclip : « Love Don’t Live Here »

Capitol Nashville / EMI

½

Ladytron - Velocifero

Voici le 4e album du quatuor électro pop Ladytron. Alors que le groupe a su grandement évoluer à chacun de ses albums se distinguant toujours du précédent, voilà qu’on retrouve plutôt ici un mélange de ce qui a fait le « succès » des enregistrements précédents. Velocifero nous présente définitivement un côté sombre avec des rythmes frôlant l’industriel par moments, des sons de synthétiseurs souvent inquiétants à l’arrière-plan et une guitare bien présente. Le groupe a réalisé lui-même l’album, mais peut-être que la collaboration d’Alessandro Cortini (ex-Nine Inch Nails) n’est pas étrangère à cette atmosphère plutôt lourde. « Black Cat » et « Ghosts » commencent l’album en force, et elles seront appuyées plus tard par d’autres pièces de qualité comme « Runaway », « Kletva » (une reprise d’un film bulgare pour enfants), et « They Gave You A Heart, They Gave You A Name ». Par contre, comparativement aux albums précédents de Ladytron, on détecte un certain manque de créativité par moments. Ce manque ne vient tout de même pas trop affecter l’atmosphère de l’ensemble du disque qui demeure efficace. De plus, il se termine de belle façon avec l’excellente « Versus », un duo pop dominé par la guitare acoustique. (juillet 2008)

Nettwerk

½

Éric Lapointe - Ma peau

Il y a plusieurs mois, Lapointe nous annonçait que son prochain album ne contiendrait que des chansons écrites par des femmes. Sauf que la sortie de l’album D’elles par Céline Dion l’a forcé à changer ses plans. Peut-être que sa séparation d’avec son épouse y est aussi pour quelque chose puisqu’il nous offre ici un disque entièrement basé sur les ruptures amoureuses. Un autre changement important : le départ de son fidèle guitariste de toujours, Stéphane Dufour, qui désirait se concentrer sur sa carrière solo et accorder plus de temps à sa famille. L’essentiel des guitares est joué ici par le virtuose Steve Hill, Bruce Cameron et Dan Georgesco (Les Porn Flakes, Too Many Cooks). C’est seulement dommage que la réalisation fasse en sorte que la voix rauque du chanteur éclipse complètement les guitares. D’ailleurs cette voix devient de plus en plus basse avec les années, à tel point que lorsqu’il ne crie pas, on perd pratiquement les paroles dans un bourdonnement sourd. Étant donné le sujet de l’album, on devine facilement la présence d’un grand nombre de ballades. Les textes sont venus de fidèles collaborateurs comme Roger Tabra, Jamil et Luc Plamondon, mais on retrouve aussi Michel Rivard (« Avalanche »), ainsi que Louise Forestier et Daniel Lavoie (« 1500 miles »), qui viennent également participer en tant que chanteurs. Lapointe semble vouloir passer un message clair à son ex-épouse (et toute future amoureuse) dans « Le mari pop », alors qu’il lui dit en gros qu’elle sait comment il est dans son mode de vie rock n’ roll et que si ça ne lui plaît pas, elle n’a qu’à ne pas le marier. « Toucher » a été un gros succès malgré son style un peu trop adulte pour les radios commerciales, et Lapointe récidivera certainement avec « 1500 miles ». Après plusieurs pièces plutôt lentes et sombres, l’album change quelque peu d’atmosphère à la 9e piste avec « Les malheureux », la plus rythmée du disque. Par la suite, on retrouve sa version bien personnelle de « L’amour existe encore » de Plamondon, ainsi que le méga succès en duo avec Dennis DeYoung (Styx), « One Hundred Years From Now ». Quand l’album de près de 53 minutes se termine, on réalise qu’il s’agit peut-être ici d’un des albums les plus complets de Lapointe, malgré quelques ballades qui nous laissent indifférents en cours de route. Il s’est déjà écoulé à plus de 65 000 exemplaires et parions que la tournée qui suivra dans la prochaine année et demie fera rapidement doubler ces chiffres. Le CD nous est offert dans un beau coffret métallique avec un écrin de velours. (juin 2008)

D7 / Diffusion YFB / DEP

½

The Last Shadow Puppets - The Age Of The Understatement

The Last Shadow Puppets - The Age Of The Understatement

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Fantasme « Bowien », exutoire d’un génie débordé par le succès ou caprice de star en mal de reconnaissance profondément artistique, nul n’a d’explication rationnelle à l’existence de The Last Shadow Puppets. Et pourtant, succès et consécration ont déjà frappé à la porte d’Alex Turner, chanteur et songwriter des Arctic Monkeys avec notamment l’excellent Favorite Worst Nightmare. Avec son copain des Rascals, Miles Kayne, ils montent un projet parallèle, The Last Shadow Puppets, co-écrit par leurs deux plumes, qui s’inscrit dans la lignée d’un David Bowie (époque Space Oddity), de l’avant-gardiste Scott Walker et de Jacques Brel (dixit les deux intéressés…). La première écoute déstabilise, provoque une onde de choc. La voix d’Alex Turner, si particulière et tellement associée au rock alternatif des Monkeys, ne semble pas coller d’entrée de jeu. Mais au fil des écoutes, les chants croisés du duo se fondent royalement dans le décor très théâtral de cette pop multi arrangée. Turner et Kayne ont affiché la volonté d’écrire un grand album de pop grandiloquente, à l’ancienne, avec ses multi orchestrations. Promesse tenue, puisque chacune des douze compositions est transportée par un flot d’arrangements très raffinés, omniprésents mais jamais oppressants. En ressortent des bijoux au cachet intemporel, perdus dans un monde parallèle, entre fiction cinématographique et poésie. « The Age Of Understatement », « Standing Next To Me », « Calm Like You », « My Mistakes Were Made For You », autant de belles réussites qui font mouche avec le temps. Alex Turner et Miles Kayne sont transportés loin de leur base mais ne se perdent pas. Au contraire, cet album contraste avec une sorte d'image de post adolescent effronté qui colle parfois à la peau de Turner. Et clairement, les deux anglais entrent dans une autre dimension, avec une victoire : celle d'avoir réussi à faire un bon album de pop 60's. (juin 2008)

Amos Lee - Last Days At The Lodge

Ce nouvel album du chanteur soul Amos Lee a été réalisé par Don Was. Sur la pièce d’ouverture, « Listen », Lee s’essaie au rock, mais il demeure à son meilleur dans des pièces soul typiques. Il explore également le blues en quelques occasions (« Truth », « Street Corner Preacher ») avec succès. Il n’exploite malheureusement pas suffisamment toutes les possibilités de sa voix, alors que plusieurs pièces lui en offriraient pourtant l’opportunité. Malgré de très bons moments, l’album nous présente plusieurs pièces facilement oubliables dû à un manque flagrant d’originalité. De plus, le manque d’équilibre tout au long du disque fait en sorte qu’on s’y perd quelque peu. C’est dommage car Lee possède un style unique et une voix incomparable. De meilleures compositions et une direction plus nette devront être visées lors d’un prochain disque. (août 2008)

Blue Note / EMI

½

Lillian Axe - Love + War

Lillian Axe - Love + War (1989) (réédition de 2008)

Un an après son premier album, le groupe hard rock Lillian Axe est revenu à la charge avec Love + War. Le groupe, dirigé par le virtuose de la guitare Stevie Blaze, nous offrait à nouveau un métal mélodique aux solos de guitare mémorables. Comme ce fut le cas pour leur album éponyme de 1988, on réédite maintenant l’album pour le plus grand plaisir des fans du groupe et du hard rock des années 80. Le seul problème, c’est que si leur premier album manquait de créativité, c’est encore plus le cas sur celui-ci où l’on rapplique la recette du précédent. Le manque de subtilité des textes et la voix de Ron Taylor peuvent être souvent agaçants. Par contre, il est encore intéressant d’écouter Love + War presque 20 ans plus tard. (mai 2008)

Metal Mind / MVD

½

Lillian Axe - Lillian Axe

Lillian Axe - Lillian Axe (1988) (réédition de 2008)

Vers la fin du règne du hard rock des années 80 est apparu un groupe au style de guitare unique, Lillian Axe, dirigé par le guitariste Stevie Blaze. Malgré des compositions souvent banales en termes de créativité et d’originalité, le groupe a su attirer l’attention des fans de métal classique et de guitare électrique aux solos à l’emporte-pièce dans la lignée de Van Halen et White Lion. Leur album éponyme de 1988 a été le premier disque à être présenté au public et on le réédite maintenant 20 ans plus tard, au grand plaisir des nostalgiques de l’époque. Il est vrai que les compositions du groupe ont plutôt mal vieilli, mais il est toujours intéressant d’entendre un virtuose de la guitare à l’œuvre. C’est seulement malheureux qu’il ne se laisse pas aller un peu plus souvent, comme le font si bien Yngwie Malmsteen, Eddie Van Halen et Joe Satriani. (avril 2008)

Metal Mind / MVD

Living Colour - CBGB OMFUG Masters: Live August 19, 2005, The Bowery Collection

Living Colour - CBGB OMFUG Masters: Live August 19, 2005, The Bowery Collection

À la fin des années 80, le groupe new yorkais Living Colour a apporté un vent de fraîcheur dans un son hard rock qui s’essoufflait grandement. Ils ont réussi à produire des succès inoubliables comme « Type », « Cult Of Personality », « Love Rears Its Ugly Head » et plusieurs autres. Après 2 excellents albums, le groupe a eu beaucoup de difficulté à demeurer créatif et s’est finalement séparé au milieu des années 90. Au début des années 2000, les gars se sont retrouvés pour une nouvelle tournée et ils sont finalement revenus au fameux CBGB de New York le 19 août 2005 pour une performance incomparable. C’est cet événement qu’on retrouve ici sur CD alors que le groupe y interprète tous ses plus grands succès, incluant l’excellente « Glamour Boys », ma préférée. Le groupe débute avec beaucoup d’énergie sur « Type », alors qu’il l’accélère passablement. Par la suite, on retrouve de l’improvisation et de l’expérimentation dans un son plutôt lourd où la guitare de Vernon Reid est plus présente que jamais. Le groupe n’a jamais été aussi efficace au cours de sa carrière et les 12 pièces présentées ici vous donneront certainement le goût de redécouvrir leur œuvre. Un excellent disque par un groupe qu’on a oublié beaucoup trop rapidement. (décembre 2008)

MVD

Lyrics Born - Everywhere At Once

Lyrics Born - Everywhere At Once

Lyrics Born est un rappeur de la côte ouest américaine, né au Japon. Même s’il demeure plutôt méconnu du grand public, il constitue une force incomparable du hip hop underground. Il a prêté sa musique à plusieurs publicités, séries télévisées et films et il présente environ 150 concerts par année à guichet fermé. Everywhere At Once est son 4e album. Il y présente un rap, intégrant funk et pop, qui peut se rapprocher quelque peu de Gnarls Barkley. Durant la première moitié de l’album, les musiques s’enchaînent de belle façon alors que les 4 premières pièces sont très efficaces avec des mélodies accrocheuses et des rythmes qui vous garderont difficilement en place bien longtemps. Par la suite, la formule s’essouffle quelque peu et on retrouve différents éléments largement exploités par d’autres artistes ces dernières années. Des moments intéressants vous arriveront en différentes occasions, mais rien de totalement original. J’ai bien aimé le reggaeton de « Top Shelf (Anything U Want) », mais on n’y distingue pratiquement pas la personnalité de Lyrics Born. « Do U Buy It? » est passablement différente de l’ensemble, mais elle ressemble un peu trop à un mariage entre Outkast et The B-52s. Lyrics Born est reconnu pour sa créativité débordante et pour ne pas écrire 2 fois la même chanson, mais on peut dire qu’il dévie de sa route sur Everywhere At Once. Malgré 56 minutes qui vous paraîtront assurément trop longues, l’album contient tout de même suffisamment de succès potentiels pour capter l’attention d’un large public. (juillet 2008)

Anti- / Epitaph

Mademoiselle K - Jamais la paix

Mademoiselle K - Jamais la paix

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Mademoiselle K était une femme, un rock… le rock. Quelques centaines de scènes plus loin, l’osmose s’est créée et décuplée avec les autres membres. Mademoiselle K est devenu un groupe, enchaînant directement sur un deuxième opus qui a la lourde tâche de prendre la relève de Ça Me Vexe, véritable succès. Agaçante, tête à claque, rock n’ roll et désinvolte, Katerine peut énerver au départ et séduire à l’arrivée (j’en parle en connaissance de cause), ou l’inverse… mais son influence n’est pas neutre dans une France en manque de Chaman rock. À peine revenu d’une tournée définitivement sportive, le groupe ne reprend même pas son souffle avant de s’enfermer en studio pour enregistrer Jamais La Paix. Bien entendu, le titre de l’album résume à merveille l’hyper activité des Mademoiselle K. Et c’est peut-être cette urgence qui amène la fougue sur le premier titre « Le Vent La Fureur » ou sur « Jamais La Paix »… Ça commence fort, ça sonne brut et dur, non sans emprunter quelques influences en fond à Noir Désir ou Eiffel, mais avec une puissance doublée d’une rage intacte. Alors, quand « ASD » et sa basse « Pixiesienne » apportent une touche suave et la chanson écorchée « Maman XY » touche au plus profond, on sent venir l’énorme réussite… Le single groovy « Grave » et « Pas Des Carrés » sentent M à plein nez mais sans contrefaire pour autant. Une voix légèrement éraillée, des textes chargés en émotion et en vécu, un son qui ne se cache pas derrière des artifices inutiles… c’est bien du rock, du vrai. Seul bémol, passés les six premiers titres, la deuxième partie de l’album est plus inégale avec des morceaux moins forts. Il semble manquer une certaine cohérence dans l’ensemble. Mais globalement, l’examen est passé avec succès. (décembre 2008)

½

Madonna - Hard Candy

Madonna - Hard Candy

Après le dansant Confessions on a Dance Floor, qui a connu un immense succès, Madonna est de retour avec son 11e album, Hard Candy. Cette fois-ci, elle a décidé de faire appel aux réalisateurs les plus en vue : Timbaland, Justin Timberlake, Pharrell Williams et Nate « Danja » Hills. On retrouve donc un peu plus de hip hop et de R&B dans sa musique. Par contre, alors qu’on s’attendrait à un son très actuel, c’est plutôt l’inverse. Elle qui a toujours su devancer les modes, voilà qu’elle arrive quelques années en retard dans un style particulièrement bien développé par des filles comme Nelly Furtado et Rihanna. Plusieurs pièces nous semblent déjà complètement dépassées et par le fait même, totalement inintéressantes. Le premier extrait, « 4 Minutes » (avec Justin Timberlake et Timbaland) est quand même efficace, tout comme « Heartbeat ». Par contre, la locomotive de cet album demeure l’énergique « Give It 2 Me » qui fait habilement le pont avec son album précédent. C’est triste à dire, mais plusieurs pièces de Hard Candy ne sont pas dignes de la reine de la pop. Les mauvaises langues diront qu’elle a simplement voulu se débarrasser de ce dernier album pour l’étiquette Warner. Je ne crois pas que ce soit le cas, mais il reste qu’elle aurait pu continuer dans une direction beaucoup plus créative et innovatrice pour fêter ses 25 ans de carrière et sa nomination récente au temple de la renommée du rock n’ roll. Hard Candy constitue peut-être la déception de l’année. (chronique principale de juin 2008)

Warner

½

France Maisonneuve - Le bonheur tranquille

France Maisonneuve est une auteure-compositeure-interprète qui roule sa bosse depuis un certain temps déjà. Après avoir remporté le coup de cœur du public au Festival international de la chanson de Granby, elle participe au Festival en chanson de Petite-Vallée en 1998 où elle décroche le prix du public. En 2004, elle accepte un rôle dans la production Broadway au Théâtre du Casino du Lac-Leamy de Gatineau. En 2005, elle se lance en solo, avant de se voir offrir l’opportunité de reprendre des classiques jazz au Tropicana Casino Hotel d’Atlantic City. Il ne restait plus qu’à concrétiser son rêve d’album, qu’elle matérialise ici avec Le bonheur tranquille. France nous offre une musique pop plutôt douce mettant bien en valeur sa voix puissante et polyvalente. Le premier extrait, la chanson-titre, séduit rapidement et nous convainc à lui seul de son grand talent. D’autres titres comme « Peur du passé » et « Plus rien » sont absolument excellents et constituent des succès assurés. La pièce d’ouverture, « Le goût de vivre (Fallait pas) », est également de très grande qualité. Vous reconnaîtrez peut-être aussi « Dehors » qui faisait partie de la compilation Loft Story 2. En plus d'avoir écrit plusieurs des 11 pièces de son album, France peut compter sur la présence de collaborateurs de renom : Éric Maheu de Kaïn (« Le bonheur tranquille »), Andrée Watters et Pascal Dufour des Respectables (« Peur du passé ») et Sophie Nault (« L’aveu » de Garou). Même si la deuxième moitié du disque possède moins de morceaux accrocheurs, l’ensemble de ce premier album de France Maisonneuve demeure solide et sait mettre en évidence tout son talent. (mars 2008)

Sphère / DEP

½

Stephen Malkmus & The Jicks - Real Emotional Trash

Stephen Malkmus & The Jicks - Real Emotional Trash

Ancien membre du groupe alternatif Pavement, Stephen Malkmus s’est lancé dans une carrière solo lorsque le groupe a décidé de prendre une pause en 1999. Malkmus a d’abord lancé un album éponyme remarquable en 2001 et il en est maintenant à son 4e album, toujours accompagné par les Jicks. Real Emotional Trash nous présente plusieurs pièces longues s’apparentant à de véritables jams en studio entre Malkmus et son groupe (la chanson-titre atteint même les 10 minutes). On retrouve malgré tout quelques pièces pop accrocheuses comme il peut si bien faire (« Gardenia », « We Can’t Help You »). Malkmus possède une voix plus claire que jamais et il s’amuse inlassablement à la guitare la faisant grincer dans un style qui n’est pas sans nous rappeler Sonic Youth, une de ses influences majeures. La section rythmique des Jicks bénéficie d’un vent de fraîcheur et d’une nouvelle énergie sur cet album grâce à la présence à la batterie de Janet Weiss, ex-Sleater-Kinney. Stephen Malkmus nous présente ici un album mature et d’une grande richesse, qui nécessite quelques bonnes écoutes, mais qui récompense admirablement ceux qui prendront le temps de l’apprivoiser. (août 2009)

Man Man - Rabbit Habits

Man Man - Rabbit Habits

Man Man est un dérivé de différents genres musicaux demeurant essentiellement expérimental et psychédélique. Dès le début, un nom nous vient en tête, Frank Zappa. Même si la comparaison demeure juste jusqu’à la fin, d’autres parallèles doivent également être faits : Tom Waits, Captain Beefheart, Mike Patton, etc. Le groupe est surtout reconnu pour ses performances exceptionnelles sur scène et il a été invité à jouer en première partie de groupes comme Arcade Fire et Modest Mouse. On retrouve ici leur 3e album, Rabbit Habits, le premier pour l’étiquette Anti. On y retrouve un vaste spectre d’instruments (orgue, cuivres, xylophone et percussions diverses) venant ajouter une grande richesse aux expérimentations du groupe. Malgré des moments totalement éclatés, Man Man possède de solides influences rock et blues qui viennent créer une certaine base musicale rassurante. Par contre, l’ouverture d’esprit est définitivement une caractéristique essentielle à avoir avant de débuter l’écoute de l’album. En différentes occasions, ils créent une ambiance carnavalesque ou de cirque à travers laquelle on s’attend presque à voir apparaître des clowns pas trop rassurants, dignes des meilleurs films d’horreur. Je ne connais pas leurs albums précédents, mais Rabbit Habits serait leur plus accessible à ce jour. Si c’est vraiment le cas, leurs 2 premiers albums devaient être particulièrement bizarres… (juin 2008)

Anti- / Epitaph

½

The Mars Volta - The Bedlam In Goliath

The Mars Volta - The Bedlam In Goliath

Pour son 4e album, The Mars Volta a décidé d’y aller à fond avec un style qui demeure lourd et fort du début à la fin, contrairement aux disques précédents qui alternaient avec des moments un peu plus doux. Tout en demeurant progressif et expérimental, The Bedlam In Goliath puise un peu plus dans les influences premières du groupe, soit le thrash et le funk metal. On reconnaît des accents de Faith No More et Mike Patton en différentes occasions, mais le style unique que The Mars Volta a réussi à créer depuis ses débuts n’est pas trahi pour autant. Avec 12 pièces qui s’enchaînent à un rythme effréné pendant 76 minutes, on pourrait croire qu’on perdra patience avant la fin, mais ce n’est pas le cas. Le groupe réussit à conserver notre attention tout au long de l’album grâce à sa créativité débordante et une énergie qu’on ne lui connaissait que trop peu jusque là. The Bedlam In Goliath est un excellent disque, un des meilleurs du genre en 2008. (janvier 2009)

The Matches - A Band In Hope

Après un superbe album en 2006, Decomposer, la pression s’avérait particulièrement forte sur les épaules des 4 membres du groupe pop punk The Matches. Il semble que cette pression leur ait coupé l’inspiration puisque le groupe semble complètement perdu sur A Band In Hope. Les expérimentations solides du dernier disque se transforment ici en essais divers allant piger dans différents styles qui n’ont rien à voir avec les influences du groupe. Après la solide « AM Tilts », « Their City » va un peu trop dans le hard rock des années 80, « Wake The Sun » dans la pop légère des années 2000, « Darkness Rising » dans un mauvais fond de tiroir de Queen et « To Build A Mountain » est tout simplement ennuyante à l’extrême, comme ce sera le cas un peu plus tard avec « From 24C ». La guitare dans « We Are One » vient directement du hard rock des années 80, mais ce n’est malheureusement pas le cas de la rythmique et de la mélodie. Sur « Clouds Crash », ils réussissent un véritable tour de force en rendant une pièce de 2:12 trop longue pour qu’on puisse l’écouter jusqu’au bout. On dirait une version ratée d’une vieille toune de Bowie. Insupportable! Heureusement qu’il reste « Point Me Toward The Morning », « Future Tense » et « Yankee In A Chip Shop » pour nous raccrocher à leur passé et nous rassurer quelque peu. Je ne sais vraiment pas ce que le groupe avait en tête, mais ils ont définitivement raté leur coup. Donnons-leur une chance de se reprendre la prochaine fois, mais j’avoue avoir de sérieux doutes sur la capacité du groupe à revenir avec un album de la qualité de Decomposer. (mai 2008)

Epitaph

Megapuss - Surfing

Megapuss - Surfing

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Pas la peine de te cacher, on t'a vu ! Peu importe sous quel nom il compose et sort des disques, Devendra Banhart est toujours très identifiable. Megapuss est en fait un projet parallèle, pas encore un supergroupe, monté par Banhart et le percussionniste Gregory Rogove, assistés de quelques copains comme Fabrizio Moretti, batteur des Strokes. À force d'avoir les projecteurs rivés sur lui, Devendra Banhart se sent peut-être un peu plus coincé pour se permettre toutes ses digressions. Encore à l'état de petit groupe indé, pas des masses médiatisé, Megapuss s'inscrit dans un délire garage psychédélique où rien n'est interdit... surtout pas de sortir quelques foutues bonnes chansons. « Crop Circle Jerk ’94 » régale, « The From Hollywood » fait voyager dans un esprit très Velvetien, « Hamman » ravive les Doors et « A Gun On His Hip and a Rose On His Chest » sent les Stones à plein nez… Marqué par d’excellentes références, ce premier essai de Megapuss n’est pas pour autant du plagiat. C’est juste un bon vieux disque de nostalgiques qui remontent le temps avec une certaine habileté. Le son est lui aussi complètement périmé, aussi délirant que les compos : ça sent la vieille console huit pistes et les drogues par camions entiers… Malheureusement, Surfing manque d’un certain équilibre et pèche par quelques interludes superflus et très dispensables… Des titres comme « Lavender Blimp », « Mister Meat » et « Older Lives » n’apportent que peu d’intérêt pour l’auditeur. Et finalement, ce Surfing plutôt encourageant ne se hisse pas au niveau des meilleures productions de Devandra. À surveiller sans s’extasier pour autant… (janvier 2009)

Arman Méliès - Casino

Arman Méliès - Casino

Le chanteur pop indie français Arman Méliès est de retour sur disque avec son 3e album intitulé simplement Casino. Ce comparse d’Alain Bashung nous revient avec un disque créatif sur lequel la rythmique et l’électrique reprennent quelque peu leur place. On retrouve à nouveau des arrangements et des orchestrations particulièrement riches et le son très cinématographique de Méliès est encore bien présent. À travers ses compositions de qualité, il nous offre ici une version toute personnelle de « Amoureux solitaires », le succès d’Elli et Jacno popularisé par Lio. Arman Méliès possède de fortes influences anglo-saxonnes et ça s’entend par moments, surtout dans les arrangements. Par contre, il fait bel et bien partie de la nouvelle génération pop française aux côtés de Thomas Fersen. (octobre 2008)

Warner

½

 Mes Aïeux - La ligne orange

Mes Aïeux - La ligne orange

Le groupe québécois néo-traditionnel Mes Aïeux est de retour avec son 5e album en 12 ans de carrière, La ligne orange. Intitulé ainsi en l’honneur du métro de Montréal, le disque représente tout un défi pour le groupe après le méga succès de En famille. Cet album, paru en 2004, s’est en effet maintenu sur les palmarès pendant 3 ans, grâce entre autres au succès monstre de « Dégénérations ». Ce nouveau disque nous propose 16 titres : 15 nouvelles pièces dont 2 instrumentales et 1 en prime, une chanson interprétée par le Grand Antonio, « Pourquoi donc as-tu brisé mon cœur? (The Great Antonio Sings) », retrouvée dans ses archives. Mes Aïeux lui font même honneur dans une autre pièce, « Antonio », en plus de nous faire entendre ses bottes et la chaîne avec laquelle il tirait des autobus dans la chanson-titre. Le populaire groupe nous offre à nouveau un mélange idéal de musique intimiste et festive. L’album commence avec un succès instantané, « Le déni de l’évidence », qui, sans être géniale, est d’une efficacité pop indéniable, dans le plus pur style de Mes Aïeux. Par la suite, on ralentit le rythme avec l’excellente « Notre-Dame-du-Bon-Conseil », une quête incessante de son identité québécoise. Le groupe réussit ensuite à bien alterner les styles pour en faire un album équilibré. La pièce « Le vieux pont » est une version écourtée du poème de Louis-Joseph Doucet de 1910, alors que « Le fantôme du Forum » rend hommage au légendaire joueur des Canadiens de Montréal, Howie Morenz. J’ai perçu en différentes occasions des influences plus marquées que par le passé de la musique pop québécoise des années 70, Beau Dommage en tête. Le groupe réussit donc encore une fois à évoluer et à puiser dans différentes influences pour en faire un album solide, qui se tient en un morceau pendant 67 minutes. Peut-être qu’on retrouve ici un peu moins de succès potentiels et de pièces qui se démarquent, mais Mes Aïeux nous offre assurément un autre excellent disque. Veuillez noter que le magnifique livret a été entièrement dessiné par le bédéiste Michel Rabagliati. Le groupe est en tournée partout au Québec jusqu’en mai 2009 (au moins). (décembre 2008)

Victoire / DEP

½

Metallica - Death Magnetic

Metallica - Death Magnetic

Il aura fallu 20 ans à Metallica pour réaliser ce qui s’avère être en quelque sorte la suite logique de …And Justice For All. Le groupe a en effet pris un tournant pop (particulièrement fructueux) avec l’album noir, avant de connaître sa période sombre avec Load et Reload. St. Anger revenait à des structures de la complexité des années 80, mais le son garage du disque nous rendait plutôt réticents. Avec Death Magnetic, le groupe revient définitivement au son qui a prévalu sur leurs meilleurs enregistrements, entre Ride The Lightning et …And Justice For All en passant par le révolutionnaire Master Of Puppets. Dès la première pièce, « That Was Just Your Life », nous voilà réconciliés définitivement avec le groupe qui a dominé la scène métal pendant de nombreuses années. Nous retrouvons la rythmique de guitare unique de James Hetfield, solidement appuyée par la batterie lourde de Lars Ulrich et la basse de Robert Trujillo. Quant à Kirk Hammett, il lance un défi à tout guitariste de reproduire ses solos à l’emporte-pièce, un élément qui faisait défaut sur les 3 derniers disques du groupe. Hammett est particulièrement énergique ici et vient pratiquement éclipser ses collègues. Après 4 albums réalisés par Bob Rock, le groupe a finalement décidé de tourner la page et de confier les rênes à Rick Rubin (Slayer, Beastie Boys) qui a su faire ressortir le meilleur du groupe. Ce qui est particulièrement plaisant avec Death Magnetic, c’est que même s’il replonge le groupe dans un son et une structure qu’il utilisait il y a 20 ans, il s’agit véritablement d’un album de 2008 qui ne verse aucunement dans la nostalgie. Dans la scène métal actuelle qui est grandement fragmentée, Metallica réussit à présenter un style unique à travers un produit de qualité qui poussera peut-être d’autres groupes à se surpasser pour demeurer à l’avant-garde du métal des années 2000. Ce sont essentiellement des pièces de plus de 7 minutes qu’on retrouve ici pour une durée totale de 75 minutes. Le seul bémol que je puisse avoir est qu’on nous présente « The Unforgiven III », une pièce symphonique qui est intéressante, mais était-ce vraiment nécessaire de refaire une nouvelle suite à cette pièce d’abord présentée sur l’album noir? En fin de compte, Metallica nous lance à la figure un album que plus personne n’osait espérer. Death Magnetic est certainement la surprise de l’année jusqu’à maintenant. (chronique principale d'octobre 2008)

Warner

Metro Station - Metro Station

Metro Station - Metro Station

Metro Station est un jeune groupe de Los Angeles qui nous offre son tout premier album. Le quatuor nous propose une musique pop rock dansante intégrant de nombreux éléments d’électronique grâce aux synthétiseurs de Blake Healy. La recette est bien simple : des chansons de 3 minutes aux refrains puissants, énergiques et inoubliables. Malheureusement, les couplets tombent régulièrement dans la simplicité et l’ennui. En plus, on se limite à un disque de 10 pièces totalisant à peine plus de 30 minutes, ce qui est une honte au support CD qui peut contenir jusqu’à 80 minutes de matériel. Par contre, la créativité n’étant pas toujours au rendez-vous, on réalise assez rapidement que c’est suffisant. De toute façon, on réécoutera toujours les 2 ou 3 mêmes titres, incluant l’excellente pièce d’ouverture « Seventeen Forever » et le méga succès énergique « Shake It ». Ils sont jeunes, et leur public le sera certainement encore plus… (novembre 2008)

Columbia / Sony BMG

MGMT - Oracular Spectacular

MGMT - Oracular Spectacular

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Sur le premier semestre 2008, la palme de la hype revient sans aucun doute à MGMT et leur Oracular Spectacular. Sans réelle raison… à priori. Mais les premières écoutes sont criminelles. S’éprendre d’un album hype ? C’est à la limite de la décence, du raisonnable voire du respectable. Mais dans le cas présent, ce fût l’occasion de découvrir un ovni « spectacular », un album néo psychédélique à la beauté complètement hypnotique. Ben Goldwasser et Andrew Van Wyngarden, les deux artisans de MGMT, d’une moyenne d’âge d’à peine plus de 20 ans, se sont rencontrés en 2002 lorsqu’ils étaient étudiants dans le Connecticut. Six années plus tard, Oracular Spectacular envahit les bacs après que le groupe ait signé chez Sony BMG pour 4 albums… Pour ce premier opus, les deux américains ont choisi le producteur Dave Fridmann, également producteur des Flaming Lips et de Mercury Rev. Combinaison gagnante, car la créativité de Ben et Andrew alliée à la production de Fridmann, donne une atmosphère unique, un univers bordé de psychédélisme, d’électro et même de proto punk (ils ne cachent pas leur faible pour les New Yorkais de Suicide). Les cinq premiers titres sont proches de la perfection avec la « Mercury Revienne » « Time To Pretend », l’électro planante « Week End Wars », l’atmosphérique « The Youth », la disco groovy « Electric Feel » et la cosmique « Kids ». Et même si la deuxième partie, un peu plus inégale, propose aussi son lot de moments orgasmiques, les premiers titres sont autant de raisons valables à eux seuls de souligner toutes les éloges que mérite cet Oracular Spectacular. (juillet 2008)

Mikoto - We Are The Architects

Mikoto - We Are The Architects

Mikoto est un nouveau groupe de hardcore mélodique californien. We Are The Architects, leur premier album, montre une belle maturité alors que le groupe réussit habilement à fusionner voix gutturale et harmonies vocales. Mikoto nous offre plusieurs moments intéressants, même si le groupe évolue dans un genre largement surexploité depuis quelques années. Je les préfère grandement dans leurs moments les plus mélodiques, tout en demeurant dans un style lourd et rapide. Le groupe devra mieux définir sa propre personnalité au cours des prochaines années s’il espère se démarquer du lot de groupes similaires qui apparaissent régulièrement. C’est à surveiller… (novembre 2008)

Torque / Victory

Millencolin - Machine 15

Avec Machine 15, le groupe skate punk suédois Millencolin fête 15 ans de carrière sur disque. Pour l’occasion, ils ont demandé à nouveau les services de Lou Giordano (Sugar, Taking Back Sunday, Plain White T’s) en tant que réalisateur, lui qui avait travaillé sur Home From Home en 2002. Un autre revirement de situation important pour ce nouvel album est la découverte par les membres du groupe du plaisir à jouer de la musique pop. Même s’ils avaient déjà exploré le pop punk sur la plupart de leurs albums précédents, ici ils laissent pratiquement complètement le punk de côté pour nous offrir une musique pop totalement accessible et mélodique. Ils explorent le rock des années 60 et 70 en différentes occasions et réussissent admirablement à conserver l’énergie tout au long du disque. Il en résulte donc un album divertissant et plaisant à écouter, même s’il risque de faire grincer les dents des puristes punks qui appréciaient dans le passé leurs influences de Bad Religion. C’est un disque déboussolant, mais tout de même grandement intéressant et divertissant. (juin 2008)

Burning Heart / Epitaph

½

Mobile - Tales From The City

Mobile - Tales From The City

Le groupe pop rock originaire de Montréal est de retour suite au succès de Tomorrow Starts Today il y a 2 ans. Des problèmes contractuels ont retardé le processus, mais Universal Music nous offre maintenant Tales From The City. Le quintet va un peu plus loin en puisant dans diverses influences rock alternatives des années 80 (U2, David Bowie, The Cure, etc.). À tel point que j’ai été quelque peu déboussolé à l’écoute des 2 premières pièces, alors que je n’entendais plus l’énergie qui caractérisait leur album précédent. Heureusement pour les fans passés, ils retrouveront leur musique pop rock dansante sur « Hit The Floor #7 » et l’excellente « No Tomorrow ». « The Killer » est également une pièce rock remarquable par son énergie, une de mes préférées du disque. Ariane Moffatt a été invitée à prêter sa voix à « Sweet Light », une pièce intéressante. Sur Tales From The City, on retrouve de bonnes compositions, des mélodies efficaces et des rythmes irrésistibles. Même si les pièces varient passablement, on a su créer un ensemble cohérent. Mais en bout de ligne, l’album ne provoque pas le même sentiment que le précédent qui nous forçait presque à l’écouter en boucle. Mobile nous offre tout de même un excellent disque. (décembre 2008)

Universal

½

Moby - Last Night

Après le désastre critique et commercial de l’album Hotel il y a 3 ans, la pression que subissait Moby depuis le méga succès de Play s’est enfin estompée. Pour Last Night, il pouvait donc à nouveau se laisser aller sans tenter de plaire à qui que ce soit. Il s’est donc inspiré de nombreuses soirées dans les bars et clubs de New York pour nous proposer un album techno simple mais extrêmement efficace. Même si l’album nous est présenté avec une structure d’album pop, sans mixage entre les pièces, il nous ramène tout de même plus près de son style techno des années 90. Après « Ooh Yeah » et « I Love To Move In Here » qui ne dépayseront pas trop ses fans, Moby va piger dans ses influences disco des années 80 pour les dansantes « 257.zero » et « Everyday It’s 1989 ». Il revient aussi avec des pièces un peu plus ambiantes qui auraient certainement eu leur place sur Play. « Hyenas » par exemple contient des textes en français sur une musique ambiante caractéristique à Moby. « Alice » est peut-être la moins réussie de l’album avec une intégration de hip hop pas trop intéressante. Il revient avec d’autres pièces dansantes dans la 2e moitié du disque avec le succès « Disco Lies » et « The Stars ». Le disque de 63 minutes se termine dans une véritable musique d’ambiance pour les 4 dernières pièces. En bout de ligne, Moby a réussi son pari et nous revient avec un album solide qui satisfera grandement ses fans. (juillet 2008)

Mute / EMI

½

Erik Mongrain - Equilibrium

Erik Mongrain - Equilibrium

Erik Mongrain est un virtuose de la guitare acoustique de 28 ans originaire de Montréal. Il a découvert la guitare classique grâce aux mélodies de Bach et a ensuite été grandement influencé par des légendes du nouvel âge et du jazz comme Stanley Jordan et Michael Hedges. Il a développé sa propre technique, le « lap tapping », consistant à taper à 2 mains sur les cordes comme sur un piano. Il a connu passablement de succès à travers le monde avec son premier album, Fates, et est une véritable sensation sur You Tube (www.youtube.com/user/erikmongrain). Equilibrium est son 2e album et il nous offre 9 pièces instrumentales. On peut y entendre tout son talent à utiliser la guitare non seulement comme instrument à cordes, mais aussi comme percussion. Sans révolutionner le genre musicalement, son talent inégalé de musicien mérite qu’on tende l’oreille. (février 2009)

Alter Ego / Prophase / MVD

½

The Mooney Suzuki - CBGB OMFUG Masters: Live June 29, 2001, The Bowery Collection

The Mooney Suzuki - CBGB OMFUG Masters: Live June 29, 2001, The Bowery Collection

Voici le premier d’une série de disques que je vous présenterai dans les prochains mois, enregistrés en concert au légendaire club punk CBGB de New York. Le groupe punk garage local The Mooney Suzuki y était pour une solide performance d’un peu plus de 32 minutes le 29 juin 2001. C’est cette performance qu’on retrouve ici dans son intégralité et sans retouches en studio. Une des particularités du CBGB était qu’il avait un système de son hors du commun et ça s’entend bien ici avec ce concert enregistré directement à la console. Au moment de cette performance, The Mooney Suzuki existait depuis 4 ans et n’avait qu’un seul album à son actif, People Get Ready, paru au mois de septembre précédent. Par contre, ils interprètent aussi plusieurs pièces de leur album à paraître en 2002, Electric Sweat, qui serait leur meilleur disque en carrière selon les experts. Personnellement, je ne suis pas un spécialiste du groupe, mais je peux clairement affirmer qu’il nous offre ici une prestation de qualité, digne des meilleurs concerts du légendaire CBGB. Veuillez prendre note qu’une partie des profits récoltés par la vente des disques de la série CBGB OMFUG Masters sera remise à la fondation Hilly Kristal pour les musiciens et les artistes (il était le propriétaire du CBGB jusqu’à sa fermeture en octobre 2006 et il est décédé l’an passé). (mai 2008)

MVD

½

Morcheeba - Dive Deep

À part avec leur album Big Calm lancé en 1998, je ne peux pas dire que le groupe trip hop britannique Morcheeba a su capter mon attention. N’empêche qu’ils nous présentent ici leur 7e album en 13 ans de carrière. Les critiques sont souvent partagées vis-à-vis Morcheeba, car le groupe nous offre un son trip hop typique de la fin des années 90 avec une sauce soul des années 60, deux styles qui ne se marient pas toujours bien. Sur Dive Deep, le groupe revient à un son trip hop ambiant plus près de ce qu’il nous a offert au début de sa carrière. Certains des chanteurs invités (Judie Tzuke, Bradley Burgess) apportent une couleur un peu plus folk et pop (« Enjoy The Ride », « Run Honey Run », « Blue Chair »). Le groupe explore aussi le hip hop sur « One Love Karma », grâce à la présence du rappeur Cool Calm Pete. Malgré ces mélanges de genres, les frères Godfrey ont réussi à créer sur Dive Deep une belle uniformité dont la ligne directrice est une musique relaxante d’une grande richesse. C’est donc un album solide qui nous est offert ici, peut-être leur meilleur depuis 10 ans. (juin 2008)

Ultra / EMI

½

Alanis Morissette - Flavors Of Entanglement

Alanis Morissette - Flavors Of Entanglement

Pour son 1er album en 4 ans, Alanis nous offre une transformation importante sur Flavors Of Entanglement. Premièrement, « Citizen Of The Planet » surprend par l’utilisation d’une guitare lourde et d’orchestrations qui nous l’amènent presque dans l’univers d’Evanescence. « Underneath » est beaucoup plus près de son style de toujours. Par la suite, l’utilisation de rythmes en boucles et d’électronique, parfois même pour modifier la voix, est surprenante mais grandement appréciée. La réalisation de Guy Sigsworth (Madonna, Björk) y est certainement pour quelque chose. Les textes sombres d’Alanis jumelés à ces textures complexes forment un tout extrêmement intéressant. Certains moments sont même dansables (« Strait Jacket », « Giggling Again For No Reason »), un fait rare pour Alanis Morissette. Flavors Of Entanglement constitue un album d’une grande richesse musicale sur lequel les rebondissements inattendus ne manquent pas. Peu d’albums d’Alanis ont su attirer et conserver mon attention au cours des 10 dernières années, mais voici un disque qui me réconcilie avec cette artiste de grand talent. (chronique principale d'août 2008)

Maverick / Warner

½

Bob Mould - District Line

Bob Mould est un vieux routier de la musique alternative alors qu’il approche les 30 ans de carrière, avec Hüsker Dü, Sugar et en solo. Après l’excellent Body Of Song, acclamé de la critique en 2005, voilà que Mould est de retour, pour la première fois sur l’étiquette Anti. District Line est véritablement la suite logique de Body Of Song qui représentait un retour à ses racines rock en laissant de côté les expérimentations électroniques. Avec ce nouvel album, il reprend les éléments rock du dernier disque, tout en incorporant quelques éléments électroniques plutôt discrets. Par contre, il se laisse aller complètement dans le disco sur « Shelter Me », influencé par ses années post-Sugar. L’album nous apporte d’excellents riffs de guitare en accompagnement aux mélodies pop toujours efficaces, des mélodies généralement calmes et rassurantes. En fait, on a l’impression qu’il réussit ici à fusionner les riffs de Hüsker avec les mélodies de Sugar, tout en continuant d’explorer les différents éléments qui l’intéressent dans la musique. Une fois assemblé en 10 pièces, le produit final représente un des plus cohésifs qu’il nous ait présenté depuis des années. Mould a atteint une maturité hors du commun qui lui permet de composer et interpréter la musique qui l’intéresse sans aucune pression. District Line constitue donc un fruit mûr qu’on n’a plus qu’à cueillir et à déguster lentement. (mars 2008)

Anti- / Epitaph

MSG - In The Midst Of Beauty

MSG - In The Midst Of Beauty

Le guitariste allemand Michael Schenker a contribué à la fondation de Scorpions en compagnie de son frère Rudolf avant de rapidement partir de son côté. Il a fait partie de UFO, puis a formé le Michael Schenker Group. Ce nouvel album de MSG permet de retrouver presque complètement l’alignement original du groupe, incluant le chanteur et auteur Gary Barden. Schenker et Barden sont entourés de Don Airey (Deep Purple) aux claviers, Simon Phillips (Toto) à la batterie et Neil Murray (Whitesnake) à la basse. Ce rassemblement de légendes permet au groupe de retrouver sa forme d’antan et de nous présenter un album digne de ses 2 premiers enregistrements. En effet, In The Midst Of Beauty présente 12 solides compositions hard rock, mettant bien en évidence la virtuosité de Schenker qui demeure toujours au cœur du son de MSG. Je n’aime pas particulièrement la réalisation qui me semble étouffée, comme si on avait tenté de camoufler des défauts. Pourtant, je suis convaincu que le jeu ne devait pas en contenir beaucoup compte tenu de la réputation de tous ces musiciens. Malgré ce léger défaut, il s’agit d’un disque efficace qui plaira aux nostalgiques du hard rock bluesé des années 70 et 80, tout en réussissant à impressionner une plus jeune génération captivée par la guitare électrique. (octobre 2008)

In-Akustik / MVD

½

Anne Murray’s Christmas Album

Anne Murray - Anne Murray’s Christmas Album

Cette légende canadienne de la musique country pop nous présente son album de Noël. Dès la première pièce, « Joy To The World », on sent une certaine intimité s’installer grâce aux arrangements de piano. Les orchestrations s’ajouteront ensuite, mais on conserve une grande proximité avec la chanteuse tout au long du disque. Anne Murray nous offre sa version de certains des plus grands classiques de Noël : « Let It Snow, Let It Snow, Let It Snow », « RockinAround The Christmas Tree », « Silver Bells », « Winter Wonderland », « Jingle Bell Rock », « White Christmas », ainsi que les excellentes « O Holy Night », « Silent Night » et plusieurs autres. On peut aussi entendre un duo avec le crooner Michael Bublé sur « Baby, It’s Cold Outside ». Finalement, une pièce en boni nous présente Anne en duo avec Diana Krall dans « Have Yourself A Merry Little Christmas », enregistrée en concert en 2001 à Vancouver. Je n’ai jamais été un grand fan d’Anne Murray, mais le mélange entre sa voix chaude, les orchestrations riches et ces grands classiques du temps des Fêtes est plutôt réussi. La magie s’installe rapidement et on se retrouve plongé dans l’ambiance de Noël, même en l’écoutant un peu trop tôt pour l’être véritablement (ce que j’ai dû faire ici). Veuillez noter qu’un DVD nous est offert en boni. Le DVD de 45 minutes fait suite à son album Duets: Friends & Legends paru au début de 2008 et nous présente des montages de ces duos avec des entrevues. (décembre 2008)

EMI

½

Yael Naim - Yael Naim

Yael Naim - Yael Naim

Yael Naim est une Israélienne née à Paris, mais qui a passé la majeure partie de sa jeunesse à Tel Aviv. Initiée tôt à la musique classique, elle a découvert la musique pop vers l’âge de 12 ans grâce aux Beatles, puis par la suite a été imprégnée de folk. Elle nous offre ici son deuxième album, mais le premier avec une porte grande ouverte sur le monde. Elle travaille avec le multi instrumentaliste et arrangeur David Donatien qui a largement contribué à donner une direction solide au disque. Yael nous propose une musique folk contemporaine avec des éléments de jazz et de pop. On peut la comparer à Tori Amos, Fiona Apple, Sarah McLachlan et la Québécoise Jorane. Elle alterne les textes en hébreu et en anglais, avec quelques moments en français, particulièrement dans la très bonne pièce d’ouverture, « Paris ». Vous connaissez certainement « New Soul » qui a été entendue dans la publicité de MacBook Air et qui est absolument excellente. Une autre pièce qui arrivera plus tard vous fera réagir. Il s’agit de la reprise surprenante de « Toxic » de Britney Spears, présentée ici dans des arrangements totalement différents, tout en douceur. Dans l’ensemble, il s’agit d’un très bon album, idéal pour la relaxation. Sa voix chaude vous séduira rapidement et vous gardera à un certain niveau d’ivresse tout au long du CD de 52 minutes. Une bien belle découverte! (découverte du mois de mars 2008)

Tôt ou Tard / Warner

½

Nickelback - Dark Horse

Nickelback - Dark Horse

Vient un temps où on ne sait plus trop quoi dire au sujet de Nickelback, ce groupe rock canadien qui est l’incarnation même du rock commercial. Leur album précédent, All The Right Reasons, constituait probablement leur pire album en carrière, mais il a tout de même réussi à devenir leur disque le plus vendu à ce jour avec 8 millions de copies aux États-Unis (11 millions au total) et 112 semaines consécutives dans le top 30 du Billboard 200. Pour ce très attendu successeur, les 4 gars ont décidé de confier la réalisation au légendaire Robert John « Mutt » Lange (AC/DC, Def Leppard, Foreigner). On entend rapidement son influence alors que certaines pièces auraient pu être enregistrées par Def Leppard il y a 20 ans. On retrouve entre autres sur « Burn It To The Ground » et « Shakin’ Hands » des chœurs complètement similaires à ce que le groupe britannique nous a offert sur Pyromania et Hysteria, 2 albums réalisés par Lange en 1983 et 1987. Mis à part ces comparaisons qui peuvent être considérées comme un clin d’œil ou une copie tout dépendant quel point de vue on prend, l’apport de Lange aide à cimenter le son du groupe et à l’amener à un autre niveau. Les pièces rythmées possèdent un peu plus de puissance et les ballades contiennent plus de subtilités. Par contre, la grande majorité des compositions demeurent moyennes, voire médiocres. Des succès garantis sont évidemment présents, mais passé les 3 premières pièces (« Something In Your Mouth », « Burn It To The Ground » et le succès « Gotta Be Somebody »), vous risquez de vous ennuyer grandement. Quoi qu’on en dise, Nickelback a su prendre la place laissée vacante par Creed dans les années 2000 pour devenir un groupe d’envergure mondiale. (janvier 2009)

EMI

½

Oasis - Dig Out Your Soul

Oasis - Dig Out Your Soul

Après un creux créatif de 3 albums, Oasis semblait sur la bonne voie en 2005 avec Don’t Believe The Truth qui nous offrait de bien bons moments. Par contre, de là à revenir à la qualité de leurs 2 premiers albums, plus personne n’y croyait vraiment. C’est pourtant ce que les frères Gallagher réussissent sur Dig Out Your Soul. Les excès et conflits faisant maintenant partie du passé, le groupe peut enfin se concentrer totalement sur sa musique. Bien décidé à faire évoluer le son de son groupe, Noel compose ici ses pièces les plus énergiques et efficaces depuis longtemps. Il nous en offre 6 parmi les 11, les autres étant de Liam (3 pièces dont l’excellente ballade « I’m Outta Time »), du guitariste Gem (« To Be Where There’s Life ») et du bassiste Andy Bell (« The Nature Of Reality »). C’est toujours Zak Starkey, le fils de Ringo Starr, qui se charge de la batterie. L’influence des Beatles est encore une fois perceptible, mais c’est plutôt le côté rock des Beatles avec des guitares lourdes qu’on retrouve ici. Quant à « I’m Outta Time », elle n’est pas sans nous rappeler le John Lennon post-Beatles (on y trouve d’ailleurs un extrait d’entrevue de Lennon). Les pièces de Dig Out Your Soul s’enchaînent à merveille et les faiblesses sont quasi-inexistantes. Le groupe nous offre donc définitivement son meilleur disque depuis le chef-d’œuvre de (What’s The Story) Mourning Glory? paru il y a déjà 13 ans. Grâce à ce qu’on entend ici, on peut facilement imaginer ce qu’aurait pu être Be Here Now si le succès ne leur était pas monté à la tête et s’ils n’étaient pas tomber dans tous leurs excès. Dig Out Your Soul pourrait fort bien être nommé comme l’album de l’année 2008. Une version avec DVD est également disponible présentant le processus de production de l’album et du vidéoclip pour « The Shock Of The Lightning ». (chronique principale de novembre 2008)

Reprise / Warner

The Offspring - Rise And Fall, Rage And Grace

The Offspring - Rise And Fall, Rage And Grace

J’avais bien aimé leur dernier album, Splinter, paru il y a déjà 5 ans. Leur retour aux sources me semblait intéressant, avec toujours quelques pièces pop accrocheuses comme celles qui les ont rendus célèbres sur MTV. On pourrait dire exactement la même chose de Rise And Fall, Rage And Grace qui nous présente des compositions qu’on aurait pu entendre sur leurs albums d’il y a 15 ans. Mais, le problème est justement là : le groupe semble carrément tourner en rond et se copier lui-même. Bon, l’énergie et la folie sont toujours au rendez-vous, mais ça sent le réchauffé. On a bien tenté d’intégrer de nouveaux sons, comme du disco dans « You’re Gonna Go Far, Kid », mais sans grand succès. Sur la ballade « A Lot Like Me », le groupe s’inspire un peu trop de Coldplay, ce qui en devient presque gênant. Ce sera aussi le cas un peu plus tard sur « Fix You », qui n’a rien à voir avec la pièce du même titre de Coldplay parue sur X&Y, mais qui est totalement dans le même esprit. La réalisation de Bob Rock assure un son de qualité mettant en valeur l’énergie du groupe. C’est seulement dommage que The Offspring ait perdu sa créativité d’il y a 15 ans. (septembre 2008)

Sony BMG

½

One Day As A Lion - One Day As A Lion

One Day As A Lion - One Day As A Lion

One Day As A Lion est une collaboration entre Zack de la Rocha (Rage Against The Machine) et Jon Theodore (ex-Mars Volta). Ils travaillent ensemble depuis 2006 et nous offrent ici un mini-album nous permettant de les connaître un peu mieux avant qu’ils présentent un album complet. À travers les 5 titres offerts, on retrouve des éléments de rap et de métal qui peuvent nous rappeler Rage Against The Machine en certaines occasions. Par contre, l’ensemble du disque semble principalement influencé par Led Zeppelin dans leurs moments les plus expérimentaux. Les rythmes particuliers créés par la batterie de Theodore, jumelés aux claviers plaintifs de Zack, résultent en un son tout à fait unique, difficilement comparable. C’est donc en bout de ligne un mini-album extrêmement créatif qui nous est offert ici et il vous rendra simplement impatient d’en entendre plus. (découverte du mois de septembre 2008)

Anti- / Epitaph

One Second 2 Late - World Time Bomb

One Second 2 Late - World Time Bomb

One Second 2 Late est un groupe de la banlieue de Toronto formé en 2002. Ils se sont fait remarquer par le réalisateur Greig Nori (Sum 41, Hedley, Treble Charger) en 2006 et ont alors commencé à travailler à ce premier album. Nori a demandé l’aide de Ian D’sa (Billy Talent) en 2007 et ils ont réalisé ensemble World Time Bomb qui allait paraître en août 2008. Dès les premières écoutes de l’album, c’est Billy Talent qui nous vient tout de suite en tête avec un son rock énergique naviguant quelque part entre le punk et le métal, mais avec des mélodies résolument pop. La pièce d’ouverture et premier extrait, « Fear of a Nation », est une pièce pop punk efficace et cette énergie débordante, sur de belles harmonies, se poursuivra jusqu’à la fin, avec une bonne évolution d’un titre à l’autre. Sans être d’une grande originalité, cet album a tout ce qu’il faut pour permettre au groupe d’atteindre le sommet des palmarès dans la catégorie rock commercial. Un disque solide! (avril 2009)

Vidéoclip : « Fear of a Nation »

Red Ink / Sony BMG

½

Our Last Night - The Ghost Among Us

Our Last Night - The Ghosts Among Us

Our Last Night est un nouveau groupe screamo du New Hampshire. Nous offrant un mélange parfait entre le emo et le hardcore, le quintet réussit à nous présenter une musique à la fois accessible et underground, à la fois dansable et brutale. Vous vous demanderez comment c’est possible, mais c’est justement ce qui fait la force du groupe que de rendre ce mélange non seulement possible, mais intéressant. Disons que j’ai eu une bonne frousse en entendant le début de « Symptoms Of A Failing System », parce que le groupe débute véritablement en plein cœur du hardcore le plus agressif et que j’ai automatiquement pensé que ce serait ainsi jusqu’à la fin. Heureusement, on arrive rapidement à une alternance avec un style beaucoup plus mélodique grâce au duel vocal entre les 2 frères Trevor et Matt Wentworth. Alors que les gars installent lentement leur style au début du disque, ils prennent véritablement leur envol à la 4e pièce, l’excellente « Recovery », poursuivant ensuite avec le succès « Escape ». La réalisation de Steve Evetts (qui a travaillé avec Senses Fail et Every Time I Die) est de première qualité, ce qui permet de mettre bien en évidence les principales forces du groupe, soit leur talent de musiciens et leur capacité à fabriquer de bonnes harmonies vocales. Sans révolutionner le genre, ce premier album nous laisse croire que Our Last Night sera assurément un groupe à surveiller dans les années à venir. (découverte du mois de mai 2008)

Epitaph

Panic At The Disco - Pretty.Odd.

Panic At The Disco - Pretty.Odd.

Le groupe pop punk / emo de Las Vegas, Panic At The Disco, a fait son apparition en 2005 avec A Fever You Can’t Sweat Out, un album plutôt médiocre dans un genre déjà largement surexploité. Trois ans plus tard, le groupe nous revient avec Pretty.Odd., un disque complètement différent qui nous oblige à enlever de notre tête ce qu’on connaissait d’eux. Le quatuor a gagné de la maturité et va maintenant puiser dans la pop psychédélique des années 60, avec les Beatles en tête. Il y a même un moment folk assez surprenant et extrêmement efficace sur « FolkinAround ». Ce qui est difficile à comprendre avec Pretty.Odd., c’est que le groupe utilise des sonorités maintes fois exploitées, mais réussit malgré tout à conserver une certaine fraîcheur grâce à son humour et sa joie de vivre. En plus, en s’inspirant de cette pop accrocheuse, on ne peut faire autrement que de pondre des mélodies inoubliables, ce que réussit Panic At The Disco à la perfection. De magnifiques orchestrations viennent ajouter une grande richesse à la musique pop rock efficace du groupe. Si vous appréciez le premier extrait, « Nine In The Afternoon », vous passerez assurément un bon moment tout au long du disque de 15 titres totalisant au-delà de 48 minutes. Les moments faibles sont vraiment très rares, ce qui fait de Pretty.Odd. une des belles surprises de l’année jusqu’à maintenant. (mai 2008)

Atlantic / Warner

Pendulum - In Silico

Pendulum - In Silico

Pendulum est un groupe australien installé en Angleterre, qui œuvre depuis le début de la décennie, mais qui est présenté pour la première fois en Amérique avec In Silico. Le son du groupe se base sur le drum n’ bass, mais il intègre différents styles allant du rock à l’électronique ambiant en passant par l’industriel. Certaines pièces de cet album possèdent également une direction pop évidente qui n’est pas sans nous rappeler Depeche Mode (« Different »). Des éléments sont comparables à Moby et aux Chemical Brothers, mais le nom qui nous vient le plus rapidement en tête est The Prodigy. Leurs rythmes techno dansants sont tout à fait contagieux. Mixés avec leur énergie rock puissante faite d’un parfait mélange entre guitares et synthétiseurs, ils nous accrochent automatiquement pour nous transporter jusqu’à la fin du disque de près d’une heure. Chaque pièce est unique et on a vraiment l’impression de faire un voyage exploratoire au cœur de l’industrie musicale underground. Déjà le succès « Propane Nightmares » crée de nombreux remous dans les clubs, mais la plupart des 9 autres pièces du CD possèdent tout autant de potentiel, de l’excellente pièce d’ouverture, « Showdown », à la superbe conclusion, « The Tempest ». Voici un album incomparable qui vous apportera de bien bons moments. (janvier 2009)

Warner

Katy Perry - One Of The Boys

Katy Perry - One Of The Boys

Après une enfance où elle chantait à l’église et un album chrétien sous le nom de Katy Hudson il y a quelques années, voilà que la jeune chanteuse de Los Angeles nous arrive avec un premier véritable album sur lequel elle se laisse aller totalement. On pourrait même dire qu’elle se dévergonde racontant ses lendemains de veille à Las Vegas (« Waking Up In Vegas ») et ses expériences lesbiennes (« I Kissed A Girl »). Est-ce que ces histoires sont véridiques ou bien si elle tente simplement d’attirer l’attention? La question demeure, mais je penche pour la deuxième possibilité. Curieusement, même si on parlait déjà d’elle en 2004 comme d’une chanteuse à surveiller (« the next big thing »), il a fallu attendre juin 2008 pour voir apparaître ce premier album, One Of The Boys. Elle s’était déjà attirée plusieurs fans avec son premier simple « UR So Gay », mais c’est « I Kissed A Girl » qui a déclenché le raz-de-marée médiatique. La pièce tourne à répétition dans la plupart des radios pop et rock et elle obtient une réaction incomparable de la part du public. Pour cet album, Katy s’entoure de quelques-uns des meilleurs réalisateurs : Glen Ballard (Alanis Morissette, No Doubt), Dr. Luke (Kelly Clarkson, Avril Lavigne), Butch Walker (Pink, The Donnas), Greg Wells (Mika, Natasha Bedingfield, Rufus Wainwright), Dave Stewart (Eurythmics), ainsi que Sam Hollander & Dave Katz (Gym Class Heroes). Il s’agit peut-être ici du principal problème du CD qui contient un peu de tout, pour tous les goûts, ce qui va nécessairement dans toutes les directions et crée du même coup un album très inégal. « I Kissed A Girl » domine totalement le CD et est entourée de pièces pop rock énergiques qui se situent quelque part entre Pink et Alanis, des compositions qui nous laissent souvent indifférents à part peut-être « Waking Up In Vegas » et le prochain extrait, « Hot N Cold » que j’aime bien. Lorsqu’elle visite la ballade (« Lost », « I’m Still Breathing »), il n’y a pas de meilleur somnifère. En fait, j’ai l’impression qu’on a voulu présenter à peu près tout ce qu’elle pouvait faire sur le même album pour attirer l’attention, et le truc a fonctionné puisqu’on en parle aujourd’hui… (septembre 2008)

Capitol / EMI

½

Pete Möss Presents Sober On Strike Episode 3

Pete Möss - Pete Möss Presents Sober On Strike Episode 3

Pete Möss est un quintet de Sherbrooke qui casse la baraque avec un son rock énergique à souhait. Ils nous offrent ici leur 2e album, un court CD de 24 minutes qui fait partie d’un concept plus global donnant accès à énormément de matériel en boni (vidéos, fonds d’écran, photos, accès VIP au site officiel du groupe, etc.). Même si l’album est bien court, on nous promet une sortie d’albums plus fréquente à travers ce concept. Le groupe nous présente un rock n’ roll efficace dans le plus pur style de Jonas et Danko Jones, un rock énergique à découvrir sur scène. On peut particulièrement apprécier le premier extrait du disque, « Dance With The Devil », ainsi que ma préférée, « 24 Women ». La bluesée chanson-titre revient en 3 différentes parties tout au long du disque, servant d’introduction, d’intermède et de conclusion à ce disque qui au fond ne contient que 6 véritables pièces. L’album est donc beaucoup trop court pour véritablement le considérer comme tel. C’est un bon disque, mais il faudra définitivement y ajouter d’autres morceaux dans un futur rapproché pour rendre le groupe au niveau où on devrait le trouver, soit au sommet des groupes rock n’ roll canadiens. Veuillez noter que le groupe a pu compter en studio sur les collaborations de Nick Blagona (Alexisonfire, The Tea Party, Deep Purple) et Matt DeMatteo (Mobile, Danko Jones). (décembre 2008)

Kay / Universal / DEP

Pink - Funhouse

Pink - Funhouse

Avant même d’entendre les premières notes de ce nouvel album de Pink, son cinquième, on découvre déjà un beau paradoxe. Alors que le disque s’intitule Funhouse (maison du plaisir), son thème s’appuie sur le divorce de Pink d’avec le champion de motocross Carey Hart. On retrouve donc plusieurs pièces tristes traitant de séparation, de perte de confiance, etc., à commencer par « I Don’t Believe You », avant de poursuivre avec « Please Don’t Leave Me ». Heureusement, des pièces un peu plus joyeuses comme « Bad Influence » et le succès (trop entendu) « So What » viennent agir comme contrepoids et rendre l’album passablement divertissant en bout de ligne. La chanson-titre est également intéressante alors qu’elle explore à nouveau la séparation, mais sur une mélodie pop inoubliable. Quant à la pièce aux accents blues « Mean », elle amène la pop rockeuse sur un terrain moins connu jusque là, à notre plus grand plaisir. Quand l’album se termine, on est un peu partagés, pour ne pas dire mélangés. Des chansons efficaces poursuivent dans la lignée de ce qu’elle a fait par le passé, lui permettant de demeurer l'une des artistes les plus créatives de la musique pop. Par contre, l’ambiance sombre de plusieurs pièces de Funhouse le rend ennuyant en différentes occasions. Il ne s’agit définitivement pas ici de son meilleur album, mais il devrait tout de même satisfaire ses fans. (chronique principale de décembre 2008)

LaFace / Zomba / Sony BMG

Stéphane Pompougnac - Hôtel Costes 11

Stéphane Pompougnac - Hôtel Costes 11

Dès l’âge de 18 ans, Stéphane Pompougnac était DJ dans les clubs de Bordeaux en France. Après un séjour à Londres, il est revenu dans l’hexagone, performant dans les clubs les plus branchés de Paris. Il s’est alors fait offrir un poste de DJ permanent au fameux Hôtel Costes où on le retrouve toujours, près de 25 ans après ses débuts dans le métier. Pompougnac a lancé plusieurs disques depuis ce temps et voici le 11e de la série Hôtel Costes. On y retrouve une musique house downtempo dansante qui crée rapidement une atmosphère chaude et enveloppante, une musique parfaite pour votre bar lounge préféré ou un 5 à 7 branché. Pompougnac intègre diverses influences, tantôt acoustiques, tantôt électroniques. Il visite aussi différents pays, passant par l’Italie, le Brésil et l’Angleterre. L’ensemble est tellement bien mixé qu’aucune pièce ne ressort véritablement du lot, ce qui peut être en bout de ligne un point négatif. Pour ma part, j’aime bien le voyage de 70 minutes que nous permet de faire Stéphane Pompougnac. (mars 2009)

Pschent / Fusion3

½

Portishead - Third

Portishead - Third

Après deux excellents albums en 1994 et 1997 qui ont permis au trip hop d’être popularisé en Amérique, Portishead semblait avoir complètement disparu du portrait. Les revoici pourtant 11 ans plus tard avec l’album qui poursuit à la perfection l’œuvre déjà entamée et complète du même coup de belle façon leur trilogie. Même si le trip hop fait maintenant partie de l’histoire, le trio de Bristol en Angleterre nous présente à nouveau un style atmosphérique, construit sur des boucles, avec une mélodie pop mélancolique et chaleureuse interprétée par une des meilleures chanteuses du genre, Beth Gibbons, maintes fois copiée mais jamais égalée depuis 15 ans. Ce qui est particulier avec Third, c’est que même s’il s’agit de la suite logique de leur album éponyme de 1997 et qu’on retrouve de façon évidente la signature de Portishead, on peut entendre des compositions totalement originales et complètement intemporelles. Ces compositions, qui cadrent parfaitement dans le style trip hop, sont pourtant toujours aussi pertinentes aujourd’hui. Si Portishead réussit ce véritable tour de force, c’est tout simplement que ses membres sont des créateurs hors pair. Après un début d’album plutôt conventionnel pour Portishead, des pièces comme « We Carry On » et « Machine Gun » nous approchent de la musique électronique allemande avec une tension unique renforcée par la guitare grinçante d’Adrian Utley. Bizarrement, ces 2 pièces passablement expérimentales sont entrecoupées par la courte « Deep Water », une pièce folk un peu simpliste. Comme c’était le cas pour les 2 premiers albums du groupe, Third est un disque qui doit être écouté attentivement et qui demande un minimum d’efforts de la part de l’auditeur. Mais celui qui osera y mettre le temps n’en sortira que grandi puisqu’il s’agit ici d’un des meilleurs albums de 2008. (février 2009)

½

Omara Portuondo - Gracias

Omara Portuondo - Gracias

La légendaire chanteuse cubaine Omara Portuondo est de retour avec un nouvel album, Gracias. Celle qui a permis à la musique cubaine d’être reconnue à travers le monde nous offre maintenant des rythmes brésiliens et du jazz vocal qui pourrait bien être américain s’il n’était pas chanté en espagnol. Âgée de 78 ans, Omara semble en avoir 30 de moins lorsqu’on entend sa voix puissante et solide. Elle est brillamment entourée ici de musiciens d’un peu partout à travers le monde, avec bien sûr quelques Cubains. Elle peut également compter sur une section de cordes sur plusieurs pièces qui contribue grandement à enrichir la portion musicale, une musique qui est bien loin de ne servir que d’accompagnement. L’album débute en force avec une chanson d’Henri Salvador, « Yo vi », avant de poursuivre avec les excellentes « Adios felicidad » et « O que sera » (qui met en vedette Chico Buarque). Je préfère grandement Omara dans ses moments les plus rythmés, mais elle demeure une chanteuse incomparable dans les pièces lyriques (« Vuela pena », « Tu mi desengano », etc.). Omara a la chance d’interpréter une chanson presque a cappella avec sa petite-fille Rossio Jimenez, la pièce « Cachita ». On retrouve d’autres artistes invités : Pablo Milanes (« Amame como soy »), Jorge Drexler (la chanson-titre), Cachaito Lopez et Chucho Valdes (« Nuestro gran amor »), ainsi que Richard Bona (« Drume negrita »). Gracias est un album riche et varié qu’on pourrait facilement considérer parmi les meilleurs enregistrements de la carrière d’Omara Portuondo. (février 2009)

Montuno / Fusion3

½

Quadro Nuevo - Ciné Passion

Quadro Nuevo - Ciné Passion

Quadro Nuevo est un quatuor allemand qui œuvre dans le jazz acoustique instrumental. Leur son intègre énormément de tango et d’autres styles à l’italienne. Ciné Passion est un album regroupant des classiques musicaux du cinéma. On peut entre autres entendre « Calling You » de Bagdad Café, « Gelsomina » de La Strada, « Plus fort que nous » de Un Homme et une Femme, « Georgia » de The Gold Rush et plusieurs autres. On peut aussi entendre les thèmes de différents films dont Lawrence Of Arabia, The Hit, Jean De Florette et Spartacus. Ciné Passion est paru à l’origine en 2002, mais grâce à Justin Time Records, il est enfin disponible au Canada. Il s’agit d’un excellent disque d’ambiance! (décembre 2008)

Justin Time / Fusion3

½

The Queers - CBGB OMFUG Masters: Live February 3, 2003, The Bowery Collection

The Queers - CBGB OMFUG Masters: Live February 3, 2003, The Bowery Collection

Forts d’une carrière de 20 ans, les légendes du punk rock de la Nouvelle-Angleterre, The Queers, ont offert une performance hors du commun dans la Mecque du punk, le défunt CBGB de New York. Ils ont présenté rien de moins que 31 pièces pour un concert de plus de 53 minutes, entièrement enregistré à la console. Ils débutent avec un classique des Ramones, « Rockaway Beach », avant d’interpréter toutes leurs pièces les plus appréciées de leurs fans. Une partie des profits récoltés par la vente des disques de la série CBGB OMFUG Masters sera remise à la fondation Hilly Kristal pour les musiciens et les artistes. (juillet 2008)

MVD

The Raconteurs - Consolers Of The Lonely

The Raconteurs - Consolers Of The Lonely

Après un premier album surprenant en 2006, le supergroupe The Raconteurs est de retour sans avertissement en 2008 avec Consolers Of The Lonely. L’album inattendu contient rien de moins que 14 pièces totalisant plus de 55 minutes. Le groupe dirigé par Jack White et Brendan Benson nous avait offert un album quelque peu inégal 2 ans plus tôt, malgré de très solides pièces. Cette fois-ci, les faiblesses sont rares et l’album constitue un ensemble uniforme et solide jusqu’à la fin. Les compositions font preuve d’une créativité hors du commun et tous les styles de rock sont explorés à un moment ou à un autre, la ligne directrice demeurant des mélodies pop accrocheuses. White peut se permettre avec un groupe complet d’optimiser l’apport de chacun des instruments et des voix de tous, un plus par rapport aux limites imposées par son duo minimaliste au sein des White Stripes. Consolers Of The Lonely est donc un excellent album à ajouter à la liste des meilleurs de l’année 2008. (janvier 2009)

Radiohead - The Best Of

Radiohead - The Best Of

Une compilation de Radiohead est en soi passablement bizarre puisque le groupe présente avant tout des albums, et non des succès radio. Donc, comment arriver à choisir ce qui devrait être inclus sur une telle collection? On a bien évidemment assemblé tous leurs succès, en les entourant de ce qui pourrait être considéré comme les meilleures pièces de leurs 6 premiers albums. Vous y trouverez donc le « meilleur » de leur carrière depuis leur premier véritable succès, « Creep », jusqu’à « 2+2=5 » de l’album Hail To The Thief. Les 17 pièces offertes nous sont présentées dans le désordre total, ce qui peut être plutôt frustrant avec un groupe comme Radiohead qui a connu une évolution certaine depuis 15 ans. Il s’agit donc d’un album inutile pour les fans du groupe qui possèdent déjà tous leurs albums. Il ne servira que de première approche aux plus jeunes qui ne connaissent pas encore le groupe. (août 2008)

Parlophone / EMI

½

Radiohead - In Rainbows

Radiohead - In Rainbows

Sans contrat de disque, Radiohead a décidé d’innover et de nous offrir son nouvel album seulement en téléchargement à partir de son site web. En plus, le prix est à la discrétion de chacun en livres anglaises (attention de ne pas oublier que 1 livre égale environ 2 $). Cela dit, que nous offrent-ils exactement sur ce 7e album studio? Eh bien, ils continuent simplement leur évolution musicale, suite à Hail To The Thief, leur album de 2003 que j’avais adoré. C’est un album qui n’avait pas fait l’unanimité alors que certaines personnes le trouvaient par moments inaudible et inégal. Pour ma part, c’était clairement le meilleur album depuis OK Computer. Partant de ces prémisses, In Rainbows va encore un peu plus loin, intégrant aussi au passage des éléments de l’album solo de Thom Yorke lancé en 2006, The Eraser. L’album, encore une fois majoritairement électronique, se divise en 2 styles distincts pour former un tout solide : des chansons romantiques comme jamais Radiohead nous en a présentées, et des pièces un peu plus rythmées avec des éléments intéressants de rock. Certains pourront trouver la dimension romantique du groupe un peu déprimante avec la voix pleureuse de Yorke, mais le groupe nous offre ici quelques-unes de ses plus belles chansons à ce jour (« Nude », « All I Need », « Reckoner », « House Of Cards », etc.). Les plus énergiques « 15 Step », « Bodysnatchers » et « Jigsaw Falling Into Place » viendront quelque peu casser le rythme lent et sirupeux de l’ensemble, mais elles s’y fusionnent parfaitement. En plus d’une plus grande solidité d’ensemble par rapport à Hail To The Thief, In Rainbows s’étend seulement sur 42 minutes avec 10 pièces extrêmement efficaces, ce qui le place un pas devant le précédent disque. C’est un album qui se classe aisément parmi les meilleurs du groupe et qui fera se mordre les doigts les maisons de disques qui n’ont pu mettre le grappin sur le groupe avant qu’il ne prenne l’initiative de le distribuer lui-même. L'album paraîtra finalement sur CD le 1er janvier 2008. (critique principale de décembre 2007)

½

R.E.M. - Accelerate

R.E.M. - Accelerate

Pour son premier album en 4 ans, le légendaire groupe rock alternatif R.E.M. a fait appel au réalisateur Jacknife Lee (U2, The Hives, Snow Patrol). Le résultat est impressionnant puisque le groupe nous ramène au son rock énergique de ses meilleures années. Accelerate contient 11 pièces tournant généralement autour des 3 minutes pour un total n’atteignant même pas les 35 minutes. C’est donc un album court, mais extrêmement efficace, qui ne prend pas de détours inutiles pour atteindre son but. On ne retrouve pas ici les arrangements léchés et superflus des derniers enregistrements, ce qui permet au groupe de revenir à la base du style qu’il a créé dès les premiers balbutiements des années 80. Après un enchaînement très réussi des 3 premières pièces se terminant par le succès « Supernatural Superserious », le trio reprend quelque peu son souffle avec « Hollow Man », même si elle contient elle aussi un refrain énergique. En quelques occasions, l’utilisation de guitares acoustiques nous rappelle leurs années d’exploration folk, comme c’est le cas entre autres avec « Until The Day Is Done ». Pendant l’écoute du disque, on en vient presque à oublier que c’est un tout nouvel album qu’on écoute et non un album paru alors qu’ils se trouvaient au sommet de leur carrière. Avec Accelerate, R.E.M. nous présente peut-être son meilleur album depuis Automatic For The People lancé il y a 16 ans déjà… (chronique principale de mai 2008)

Warner

Mélanie Renaud - Feux d'artifice

Mélanie Renaud - Feux d'artifice

Après quelques succès importants dans le paysage de la chanson québécoise (« J’m’en veux », « Mon pays », etc.), voilà que la chanteuse d’origine haïtienne nous offre un album différent. Pour Feux d’artifice, elle a décidé de nous proposer un album clairement ancré dans le R&B. Sa voix est encore à l’honneur, mais on met un peu plus l’accent sur la musique qui l’accompagne, avec l’ajout d’un chanteur hip hop en certaines occasions. On retrouve encore quelques ballades, mais un peu moins que par le passé. La jeune chanteuse au talent exceptionnel nous apparaît ici plus sexy que jamais. En plus de sa présence qui crève l’écran dans le vidéoclip « Hors-la-loi », premier extrait de l’album, elle s’est aussi permise une séance de photos dans le magazine sexy Summum. Avec Feux d’artifice, Mélanie Renaud fait non seulement un pas en avant, mais se crée aussi une niche qui n’est pas trop bien occupée dans le R&B populaire québécois. (juillet 2009)

Vidéoclips : « Hors-la-loi » - « Je reviens chez moi »

Sphère

½

Les Respectables - Le Best Of – Depuis 1991

Les Respectables - Le Best Of – Depuis 1991

L’heure est aux bilans pour Les Respects et, après le méga show au Centre Bell pour leur 15e anniversaire qui a donné un superbe DVD, voici une compilation des succès du groupe dans leur version studio. On en retrouve 14 plus une pièce inédite, « Belle comme avant », une des plus rock du disque. Votre chanson préférée des Respectables s’y retrouve assurément, même si certaines nous sont offertes dans des versions légèrement différentes de celles entendues sur les albums du groupe. Il faut noter la présence des reprises de 2 pièces d’Harmonium, « Comme un fou » et « Le premier ciel », que le groupe a fusionné pour l’album bénéfice Groupes de Pamplemousse en 2007. Un détail sur l’album peut être parfois agaçant : c’est que le volume varie en certaines occasions d’une pièce à l’autre, surtout avec « L’argent fait le bonheur ». Sinon, cette compilation de 55 minutes fait une excellente rétrospective de la carrière du groupe, même si on aurait peut-être pu en ajouter quelques-unes, surtout de leurs premiers albums. Le disque nous est offert dans une très belle pochette de jeans, ce qui en fait un item unique. (août 2008)

Sphère / DEP

½

Dick Rivers - L’homme sans âge

Dick Rivers - L’homme sans âge

J’avais un préjugé négatif vis-à-vis le chanteur français Dick Rivers ne connaissant de lui que son rock n’ roll à la Elvis Presley futile et pas trop inspiré. Sauf que ces années semblent bien loin derrière lui. Il a confié l’écriture des 12 pièces de L’homme sans âge à Joseph d’Anvers, un jeune auteur-compositeur particulièrement talentueux. Le résultat est un album de country / rock / folk introspectif et intelligent qui met magnifiquement en valeur le talent d’interprète de Rivers et sa voix basse unique. Les textes de d’Anvers lui collent parfaitement à la peau. Les arrangements musicaux sont riches et créent une atmosphère sombre bien particulière. L’homme sans âge n’est définitivement pas un album à écouter dans un moment de déprime, un jour de pluie. Par contre, il est très intéressant de l’écouter attentivement en portant une attention spéciale aux textes matures et réalistes de Joseph d’Anvers qui traitent d’amours perdus, de solitude et de vieillesse. Certains moments nous rappellent Johnny Cash, d’autres Leonard Cohen, mais en bout de ligne c’est un Dick Rivers à son meilleur que l’on doit découvrir. L’homme sans âge peut certainement être considéré comme l’un des meilleurs albums français de l’année, une bien belle surprise! (novembre 2008)

EMI France / Fusion3

½

Kevin Rudolf - In The City

Kevin Rudolf - In The City

Kevin Rudolf est un chanteur, guitariste et compositeur qui a grandi à New York et habite maintenant à Miami. Artiste aux influences diverses, il a collaboré à plusieurs artistes hip hop et R&B au cours des dernières années. Il nous offre maintenant son premier album, In The City, véritablement propulsé par le méga succès « Let It Rock » mettant en vedette Lil Wayne. Ce mélange de rock et de rap donne le ton à l’album qui navigue entre différents genres musicaux. Le rock domine largement, mais les moments hip hop et pop, auxquels viennent s’ajouter des sons électroniques, rendent l’album totalement inclassable. On peut le comparer en partie à Kid Rock (en plus pop) et en partie à Simple Plan (sur leur dernier album). L’album offre plusieurs titres intéressants (« Welcome To The World », la chanson-titre, etc.), mais rien qui s’approche de la bombe que constitue « Let It Rock ». (mars 2009)

Vidéoclip : « Let It Rock »

Cash Money / Universal Republic / Universal

Serena Ryder - Is It O.K

Serena Ryder - Is It O.K

Voici le 3e album de la chanteuse ontarienne Serena Ryder. Elle nous sert en quelque sorte un mélange entre Joss Stone et Melissa Etheridge, grâce à sa voix puissante et rauque. Elle s’accompagne toujours d’une guitare acoustique, ce qui amène certains éléments de folk et de country à un son rock plutôt commercial. On peut entendre sur ce disque des pièces particulièrement efficaces grâce à une énergie hors du commun (« Sweeping The Ashes », le simple « Little Bit Of Red » et « All For Love »). Par contre, d’un point de vue créatif, l’auteure-compositeure ne réussit pas suffisamment à se différencier d’autres artistes qu’elle a sûrement admirées par le passé (Alanis Morissette, Alannah Myles, Stevie Nicks, Bonnie Raitt, en plus de celles nommées précédemment). Serena Ryder est une interprète de grand talent à qui il ne manque qu’une touche créative additionnelle pour la rendre unique dans le paysage pop rock canadien. (mars 2009)

EMI

Ron Sexsmith - Exit Strategy Of The Soul

Ron Sexsmith - Exit Strategy Of The Soul

Pour son 10e album, Ron Sexsmith s’entoure de musiciens cubains. Par contre, ne vous attendez pas à un son jazz latin, puisqu’il demeure dans un style alternatif adulte. Comme le titre peut nous le suggérer, Exit Strategy Of The Soul va puiser un peu plus dans la musique soul, tout en conservant des similarités avec les Beatles dans leurs moments les plus doux. Après une intro instrumentale, « Spiritude », Sexsmith nous offre peut-être une de ses meilleures compositions depuis plusieurs années, « This Is How I Know », que vous fredonnerez sans fin. Cette excellente pièce donne donc le coup d’envoi à cet album qui présente une belle évolution pour Sexsmith alors qu’il semble plus confiant que jamais. L’album a encore une fois été réalisé par Martin Terefe et on peut entendre une collaboration avec Leslie Feist sur « Brandy Alexander ». Il s’agit d’un album solide qui réussira à convaincre ses détracteurs que Sexsmith est non seulement un excellent compositeur mais aussi un très bon chanteur. (septembre 2008)

Warner

½

Shy’m - Reflets

Shy’m - Reflets

Après avoir été découverte en tant que chanteuse invitée aux côtés de K-Maro sur son succès de 2005 « Histoires de luv », la jeune chanteuse pop / R&B française Shy’m nous a offert 2 grands succès radio, « Femme de couleur » et « Victoire ». Ces deux pièces étaient tirées de son tout premier album, Mes fantaisies, paru en 2006 grâce à l’apport de K-Maro. On reprend exactement la même formule sur ce nouveau disque alors que K-Maro a co-écrit toutes les pièces en plus d’être le producteur exécutif et le co-réalisateur de l’album (avec son fidèle collaborateur Louis Côté). Il prête même sa voix à la pièce R&B « À l’abri ». Une autre collaboration à noter est celle d’Odessa Thornhill qui vient chanter sur « Step Back ». Shy’m ose écrire sur seulement un titre ici, « L’unique ». L’album de 14 pièces, incluant en conclusion un remix de son simple « La première fois » qui ouvre le disque, nous propose une musique pop douce et efficace aux mélodies inoubliables. Par contre, l’album devient rapidement redondant, et ce sans tenir compte des textes qui ne révolutionneront assurément pas la poésie dans la musique pop. La production est solide et la timide chanteuse prend de l’assurance, mais elle est encore bien loin du sommet. (décembre 2008)

K.Pone / Warner

Sic Fucks - CBGB OMFUG Masters: Live October 13, 2006, The Bowery Collection

Sic Fucks - CBGB OMFUG Masters: Live October 13, 2006, The Bowery Collection

Dans la série de concerts au célèbre CBGB de New York, on ne pouvait passer outre une performance des Sic Fucks, un des groupes originaux de la scène glam / thrash / punk new yorkaise. Le groupe a été formé par Russell Wolinsky qui s’est adjoint les services des sœurs Tish et Snooky alors choristes pour Blondie. Maintenant installés à Baltimore, ils continuent de rouler leur bosse, mais totalement en marge de l’industrie musicale. C’est d’ailleurs presque impossible de mettre la main sur leurs albums. Heureusement, cette performance de 30 minutes nous permet d’entendre leurs pièces les plus connues, incluant leur reprise de « Blitzkrieg Bop » des Ramones. Le son est correct et on aurait bien aimé avoir du visuel, mais on ne se plaindra pas ayant la chance d’avoir entre les mains un CD des Sic Fucks… (avril 2009)

MVD

Simple Plan - Simple Plan

Simple Plan - Simple Plan

Le groupe montréalais Simple Plan nous offre enfin son 3e album, un disque que leurs fans attendaient depuis longtemps, suite au succès retentissant et planétaire de Still Not Getting Any… qui date déjà de 4 ans. On réalise dès la première impression que les 5 gars ont acquis une grande maturité au cours des dernières années et que leur musique s’en ressent. Ils replongent avec plaisir dans leurs influences de jeunesse en se laissant inspirer par les groupes rock des années 80 comme Bon Jovi et Def Leppard. C’est particulièrement évident sur la pièce power pop « Take My Hand », une pièce très énergique qui constitue certainement ma préférée du disque. Elle arrive dès la 2e piste, soit tout de suite après le méga succès « When I’m Gone » qui jouait déjà en boucle dans les radios des mois avant la sortie de l’album. Un autre aspect grandement présent sur l’album est l’utilisation de mélodies pop et R&B très contemporaines (et surtout très éloignées de leurs influences punks!), probablement insufflées par de nouveaux collaborateurs comme Nate « Danja » Hills (Timbaland, Justin Timberlake, Duran Duran, Nelly Furtado), Max Martin (James Blunt, Kelly Clarkson, Avril Lavigne) et Dave Fortman (Evanescence, Mudvayne). Dans cette nouvelle direction, « The End » utilise beaucoup d’électronique, avec la voix de Pierre Bouvier qui est transformée et pratiquement impossible à reconnaître. La présence d’un grand nombre de ballades insipides demeure encore une fois la faiblesse principale du disque, même si c’est ce qui attire une grande portion de leur auditoire. Après 2 ballades consécutives comme « Your Love Is A Lie » et « Save You », on applaudit grandement l’arrivée de l’excellente « Generation » et d’une pièce dans un style un peu plus classique pour Simple Plan, « Time To Say Goodbye ». Après une autre ballade beaucoup trop longue à mon goût intitulée ironiquement « I Can Wait Forever », on a l’impression d’entendre la guitare de The Edge de U2 au début de « Holding On », une autre ballade, mais un peu plus énergique et solide celle-là. Lorsque débute ensuite « No Love », encore une ballade, c’est un sentiment de dépit qui nous envahit et on se dit simplement : « Assez, c’est assez! ». Si malgré tout vous avez le courage de vous rendre à la 11e et dernière piste, « What If », vous entendrez une excellente orchestration en introduction à une pièce rock solide, une autre de ces pièces influencées quelque peu par le hard rock des années 80. En conclusion, ce nouvel album de Simple Plan contient quelques compositions efficaces et c’est bien dommage qu’elles soient noyées dans autant de ballades sans grand intérêt (à moins que ce soit l’aspect qui vous attire le plus chez eux). Une édition de luxe de l’album est également disponible avec 2 pièces en boni (« Running Out Of Time » et une version acoustique de « When I’m Gone ») ainsi qu'un DVD. (chronique principale d'avril 2008)

Atlantic / Warner

Guilty Simpson - Ode To The Ghetto

Guilty Simpson - Ode To The Ghetto

Le MC de Détroit de 31 ans Guilty Simpson roule sa bosse depuis un certain temps déjà, mais Ode To The Ghetto est son premier album officiel. Il prétend être en mesure de nous offrir un hip hop plus dure que la moyenne, même s’il adore aussi l’art de créer des rimes. Son propos est en effet passablement dur, mais il réussit à l’adoucir grandement grâce à des mélodies efficaces. Une certaine richesse musicale enveloppe le tout pour en faire un album qu’on peut écouter seulement avec son oreille musicale, sans trop porter attention à ses textes. Il n’est pas sans nous rappeler 50 Cent en plusieurs occasions. Ode To The Ghetto est un très bon premier album à lequel il ne manque que le hit percutant qui pourrait lui permettre d’être projeté sur MTV. L’excellente « Getting Bitches » pourrait peut-être jouer ce rôle, si ce n’était du propos. (découverte du mois d'avril 2008)

Stones Throw / Koch

½

Sing It Loud - Come Around

Sing It Loud - Come Around

Sing It Loud est un jeune groupe de Minneapolis qui a été découvert en 2007 et signé sur l’étiquette Epitaph Records. Le groupe n’avait alors performé que 7 fois en concert. Sing It Loud nous offre un son pop rock aux timides influences punk rock et hard rock, un fait rare pour un groupe de cette étiquette punk réputée. Ne pouvant même pas parler de pop punk ici, ce n’est certainement pas un groupe qui attirera l’attention des punks puristes. L’album possède par contre une production de premier plan et c’est le guitariste de Motion City Soundtrack, Josh Cain, qui en assure la réalisation, alors que Mark Trombino (Jimmy Eat World, Blink 182) prend en charge le mixage. On peut entendre des invités sur 2 pièces du CD : Justin Pierre de Motion City Soundtrack sur « We’re Not Afraid » et Alex Gaskarth de All Time Low sur « No One Can Touch Us ». L’album possède des refrains particulièrement efficaces qui vous obligeront à chanter avec eux comme nous le laisse entendre le nom du groupe. Sing It Loud ne révolutionnera certainement pas le monde de la musique avec ce album, mais le groupe nous présente tout de même des compositions efficaces qui plairont à un public jeune, un public fan de Metro Station, Plain White T’s, etc. (découverte du mois de février 2009)

Epitaph

½

The Sound of Animals Fighting - The Ocean and the Sun

The Sound of Animals Fighting - The Ocean and the Sun

J’avais eu passablement de difficulté à accrocher au précédent disque du collectif expérimental The Sound of Animals Fighting, parce qu’un peu trop cacophonique à mon goût. Ce 3e album est un peu plus structuré musicalement, ce qui le rend donc légèrement plus « accessible ». Mais il ne faut pas se tromper : le quatuor anonyme demeure avant tout un concept créatif totalement débridé. Sur The Ocean and the Sun, ils explorent l’immensité de la nature dans un essai visionnaire hautement inventif. Le fait d’ajouter une certaine structure à leur musique n’enlève rien à leur créativité et rend au contraire le son du collectif doublement intéressant. Évidemment, vous aurez besoin de quelques bonnes écoutes attentives pour saisir toutes les subtilités de l’album, mais l’effort vous permettra d’être grandement récompensé. Un très bon album de rock expérimental bruyant! (février 2009)

Epitaph

½

Britney Spears - Circus

Britney Spears - Circus

Blackout a été lancé il y a un peu plus d’un an alors que Britney était plongée dans un tas de problèmes personnels. L’album est donc passé quelque peu inaperçu, malgré le méga succès de « Gimme More » et de très solides pièces dansantes parfaites pour les clubs. Elle nous revient maintenant avec Circus et on insiste (peut-être un peu trop) pour nous dire qu’elle va bien et qu’elle s’est reprise en main. Contrairement aux nombreux journaux à potins, ce qui m’intéresse c’est ce qu’elle nous présente sur CD, donc je m’en tiendrai à cet aspect. L’album s’ouvre en force avec le succès « Womanizer » et la chanson-titre. « Out From Under » est une ballade franchement ennuyante, mais elle est heureusement suivie d’une des meilleures pièces que Britney ait jamais enregistrées, « Kill The Lights », un succès assuré. « Shattered Glass » est une pièce techno s’approchant quelque peu de son album précédent, mais à laquelle il manque ce petit je ne sais quoi que les DJ trouveront assurément en la remixant. Britney s’est fait voler la vedette par Katy Perry au cours de la dernière année et elle tente assurément de reprendre son dû sur « If U Seek Amy », une de ses pièces les plus sexuellement explicites jusqu’à maintenant. La ballade « Unusual You » est certainement la plus solide de l’album avec son fond rythmé d’une grande efficacité. Le reste du disque navigue entre des pièces ennuyantes, ou simplement moyennes, du remplissage quoi… Malgré quelques titres de grande qualité, Circus n’arrive pas à rejoindre la qualité musicale de Blackout. (février 2009)

Jive / Zomba / Sony BMG

Mavis Staples - Live: Hope At The Hideout

Mavis Staples - Live: Hope At The Hideout

Native de Chicago, la légende de la musique soul Mavis Staples, maintenant âgée de 69 ans, est revenue dans sa ville natale le 23 juin 2008 pour une performance intime au Hideout. Accompagnée de seulement 3 musiciens et autant de choristes, elle enchaîne ce soir-là les classiques de son répertoire et des pièces traditionnelles. Plusieurs des pièces offertes proviennent de son plus récent album We’ll Never Turn Back. Le concert débute avec une version bien personnelle de « For What It’s Worth » de Buffalo Springfield, une bonne façon de réchauffer la foule. Par la suite, elle offre un excellent mélange de soul, de gospel et de rock, un peu à la manière de Creedence Clearwater Revival en version un peu plus dépouillée. Évidemment, sa voix n’est plus aussi puissante que dans ses jeunes années dans les notes hautes, mais elle joue encore magnifiquement avec les notes plus basses. C’est toute l’histoire de la musique noire américaine qu’on sent derrière la performance de Mavis Staples sur scène, comme si elle transportait à elle seule les souvenirs de toute une époque. Le principal défaut de cet album est que j’aurais préféré pouvoir visionner la performance sur DVD. (décembre 2008)

Anti- / Epitaph

½

Static Thought - The Motive For Movement

Static Thought - The Motive For Movement

J’avais adoré leur premier album paru l’an passé, In The Trenches, puisqu’il apportait une énergie nouvelle à la musique punk. On retrouvait enfin un groupe créatif et énergique qui ne tombait dans aucun piège pour vendre plus d’albums ou s’attirer la sympathie d’un large public. Le groupe de la baie de San Francisco Static Thought est de retour un an plus tard, au grand plaisir de ses nouveaux fans. Les gars poursuivent dans la même direction que sur leur disque précédent avec une énergie incroyable et des influences diverses qu’ils insèrent habilement dans leur son punk hardcore unique. Ils nous présentent 12 pièces pour un total franchissant à peine la barre des 30 minutes. Le seul inconvénient de The Motive For Movement par rapport à leur premier album est que cette fois-ci on sait un peu plus à quoi s’attendre. Des moments réussiront tout de même à vous surprendre, comme par exemple dans « Ambivalence » où on réalise qu’ils ont réussi à intégrer une guitare rock n’ roll des années 50 à la Chuck Berry à l’intérieur de leur son punk hardcore. D’autres clins d’œil historiques du genre pourront capter votre attention à un moment ou à un autre. Static Thought nous offre encore une fois un très bon album, pour les amateurs de vrai punk original. (novembre 2008)

HellCat / Epitaph

½

Stemm - Blood Scent

Stemm - Blood Scent

Stemm est un groupe métal de Buffalo qui en est à son deuxième album. Avec Blood Scent, le chanteur-guitariste Joe Cafarella ose affirmer que le groupe nous offre son Vulgar Display of Power (de Pantera). J’aurais tendance à dire qu’il a raison puisque la comparaison la plus évidente à faire avec Stemm est effectivement Pantera et que le groupe nous offre ici un album de thrash metal rafraîchissant comme on n’en a pas entendu beaucoup depuis les meilleures années de Pantera. Le groupe est surtout connu pour avoir fourni la chanson-thème de l’UFC où on peut encore l’entendre régulièrement. Stemm peut autant nous offrir des pièces énergiques particulièrement agressives que des ballades métal. Sur Blood Scent, ce mélange est particulièrement réussi et l’album de 11 pièces totalisant 56 minutes est très efficace dans l’ensemble. Il a l’avantage de nous replonger dans le métal du début des années 1990 tout en bénéficiant d’une production des années 2000. Les fans de ce genre musical devraient définitivement porter attention à ce groupe extrêmement talentueux. (juin 2009)

Vidéoclip : « Awake »

Catch 22 / MVD

½

The Stills - Oceans Will Rise

The Stills - Oceans Will Rise

Voici le 3e album du groupe de rock indie montréalais The Stills. Paru à la fin de l’été dernier, Oceans Will Rise nous présente ce que le groupe fait de meilleur dans la fusion entre rock alternatif et pop. Moins expérimental que leur 2e album, ce nouvel opus utilise la dimension la plus intéressante du pop rock du premier disque et la couple avec une maturité hors du commun pour un résultat plus qu’intéressant. Le disque commence en force avec l’excellente et très accrocheuse « Don’t Talk Down ». Trois pistes plus tard, on retrouve possiblement leur chanson la plus commerciale en carrière avec « Being Here ». Un peu partout sur le disque des moments nous rappellent U2 avec des compositions d’une solidité incomparable enrobées d’arrangements magnifiques. Les gars de The Stills nous présentent certainement ici leur album le plus accompli à ce jour. (avril 2009)

Story Of The Year - The Black Swan

Anciennement nommé Big Blue Monkey alors que leur son se rapprochait beaucoup plus du nu metal, Story Of The Year a fait son apparition en 2002 sur l’étiquette Maverick. Après 2 albums studio et 1 en concert, le groupe a décidé de confier sa destinée à une plus petite maison de disques, Epitaph Records. Bizarrement, le groupe nous offre peut-être son album le plus grandiose et accessible avec The Black Swan. L’album débute avec des élans hardcore évidents sur « Choose Your Fate » qui n’est définitivement pas représentative du reste du disque. Le premier extrait, l’excellente « Wake Up », ainsi que « The Antidote » viennent établir véritablement les assises du groupe et c’est ce style emo aux mélodies particulièrement efficaces qui prévaudra pour tout le reste du CD. Les variations et crescendos sont très présents dans la plupart des pièces du groupe. Le travail sur plusieurs titres du réalisateur John Feldmann, un fidèle collaborateur du groupe, sera certainement apprécié de leurs fans, mais c’est la réalisation d’« Elvis » Baskette (Chevelle, Escape The Fate) qui vient cimenter le son du groupe. Quelques pièces sont interchangeables et vous laisseront plutôt indifférent, mais The Black Swan est quand même certainement leur album le plus solide à ce jour. Malgré cette belle évolution de Story Of The Year, les fans du groupe devraient facilement s’y retrouver. (août 2008)

Epitaph

½

Street Dogs - State Of Grace

Street Dogs - State Of Grace

Street Dogs est un groupe punk de Boston avec certaines influences folks et celtiques. On peut les comparer en partie aux Dropkick Murphys et le chanteur, Michael McColgan, a d’ailleurs déjà fait partie du groupe jusqu’en 1998. State Of Grace est leur 4e album en 5 ans et il fait suite à Fading American Dream, une véritable destruction du régime politique de George W. Bush. Le registre change complètement cette fois-ci alors que le groupe nous offre son album le plus personnel. Ils incluent également une solide reprise de The Skids, « Into The Valley », une des pièces les plus accrocheuses du disque. « Guns » est quant à elle possiblement leur pièce originale la plus inoubliable puisqu’une seule écoute est nécessaire pour qu’elle nous poursuive pendant des heures. Le reste du disque est intéressant, mais n’a pas su me captiver comme je l’aurais apprécié. Les fans de The Clash et du punk celtique américain devraient y trouver leur compte en bout de ligne, même si ce n’est certainement pas un album qui passera à l’histoire. (octobre 2008)

HellCat / Epitaph

The Streets - Everything Is Borrowed

The Streets - Everything Is Borrowed

The Streets est en fait un gars, Mike Skinner, un britannique qui nous offre un mélange d’électronique et de hip hop. J’avais bien aimé son album de 2004, A Grand Don’t Come For Free et il en est maintenant à son 4e album, Everything Is Borrowed. L’instrumentation est passablement différente sur ce nouveau disque, à commencer par une véritable batterie jouée par Johnny « Drum Machine » Jenkins. On retrouve également beaucoup de guitare électrique et de basse et on y ajoute occasionnellement des cordes et des cuivres. La réalisation fait en sorte que tous ces instruments ne sonnent pas si différemment tout de même de ce qu’il a fait dans le passé, ce qui fait que peu de ses fans seront totalement dépaysés. Skinner nous propose ici un album plus léger et ensoleillé que ce qu’il a produit précédemment, même s’il ne plonge toujours pas dans la musique pop. Il s’agit plutôt d’un disque qui s’adresse exclusivement aux fans de hip hop britannique en quête de créativité. Les fans de Gorillaz risquent également d’y trouver leur compte. (novembre 2008)

Warner

½

Supergrass - Diamond Hoo Ha

Supergrass - Diamond Hoo Ha

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Supergrass, même de son vivant, n’est sûrement pas à sa bonne place au Panthéon du Rock. Même le succès de son excellent premier EP, I Should Coco, n’a pas garanti aux Oxfordiens une place de choix dans le rang des légendes anglaises. La faute à « pas de bol » ? Ils émergent au milieu des années 90, lorsque Blur, Oasis et Radiohead raflent la mise et tentent une nouvelle percée au début des années 2000 quand les Arctic Monkeys et consorts prennent le pouvoir. D’ailleurs, c’est en première partie des Singes de l’Arctique et de Coldplay que Supergrass est remonté sur scène à l’été 2007. Le monde à l’envers… il n’y a décidément pas de justice au pays de la Reine. Et pourtant nul aficionado ne doute que Supergrass est l’un des groupes brit pop les plus talentueux depuis 15 ans. Et c’est d’autant plus vrai qu’ils accouchent, soyons clair, d’un fabuleux 6e album. Après la sortie d’un Road To Rouen assez marginal dans leur carrière (une sorte d’hommage, avec des textes sombres, suite au décès de la mère des Coombes), Supergrass reprend le chemin de la grande classe. Jamais placés là où on les attend, les Oxfordiens sont de redoutables musiciens, éclectiques, ingénieux et souvent parfaits sur scène. Diamond Hoo Ha ne fait pas exception à la règle, tant dans sa diversité que dans son potentiel scénique. Punk grinçant plaquant au sol les White Stripes sur le premier titre éponyme, avec son refrain monstrueux, Supergrass alterne le mode expéditif (« Bad Blood »), la power pop (« 345 »), le sophistiqué groovy (« Rough Knuckles »), la pop d’école et les accents dylanesques (magnifique « Ghost Of A Friend », ses chœurs d’or et son piano électrique démentiel). Bel hommage à Bowie, dont le parfum glam devait encore enivrer le studio berlinois, Hansa (où Bowie a enregistré quelques uns de ses albums, bien avant Supergrass) sur « Rebel In You », « When I Needed You » ou « Butterfly ». Diamond Hoo Ha ne détient peut-être pas LE single à brouiller les ondes, mais il possède beaucoup plus : 11 titres inépuisables qui se découvrent à chaque nouvelle écoute. Les petits Princes de la brit pop n’ont qu’à bien se tenir, Supergrass est en passe d’exploser la baraque. (septembre 2008)

Terror - CBGB OMFUG Masters: Live June 10, 2004, The Bowery Collection

Terror - CBGB OMFUG Masters: Live June 10, 2004, The Bowery Collection

Avec 2 albums à son actif, le groupe métal hardcore de Los Angeles, Terror, s’est produit au célèbre CBGB de New York en juin 2004. C’est cette performance qu’on retrouve ici sur CD. Le groupe nous offre 11 pièces pour un total de tout juste 30 minutes. C’est violent, cru et intense, ce qui nous rend presque heureux d’être simplement assis dans notre salon plutôt qu’au beau milieu de la foule dans un tourbillon incessant. Il s’agit d’un album qui s’adresse exclusivement aux fans avertis de hardcore. (août 2008)

MVD

Tiësto - In Search Of Sunrise 7: Asia

Voici la 7e édition des albums compilations de Tiësto inspirés des lieux qu’il a visités à travers le monde. Cette fois, c’est l’Asie qui est à l’honneur avec ce double album enregistré et mixé en Thaïlande. Encore une fois, il nous présente rien de moins que 140 minutes de musique techno trance interrompue seulement par le passage du 1er au 2e disque. Le mixage est bien évidemment d’un professionnalisme exemplaire et il réussit à nous transporter dans l’ambiance asiatique avec l’intégration occasionnelle de sonorités typiques à l’Extrême-Orient, entre autres certains sons de claviers. L’album double est assez clairement divisé en deux parties : le premier disque est surtout axé sur l’ambiance (et est peut-être mon préféré de Tiësto depuis longtemps), alors que le deuxième mise sur l’énergie. Tiësto est en tournée nord-américaine tout l’été avec 36 performances dans des clubs des États-Unis et du Canada. Il sera d’ailleurs de passage à Québec pour un méga party au Centre de foires Expo-Cité le 30 août 2008. Qui sait, il en résultera peut-être un 8e volume de la série In Search Of Sunrise pour l’an prochain… (août 2008)

Black Hole / Fusion3

½

Time Again - Darker Days

Time Again - Darker Days

Avec son 2e album, le groupe punk de Los Angeles Time Again poursuit exactement dans la même direction qu’avec son premier opus. Le groupe nous offre un mélange de pièces punks rapides et intenses dignes de Black Flag et des meilleurs moments de Rancid, ainsi que de pièces qui se veulent un peu plus pop punk. Malheureusement, le côté pop tombe souvent à plat, à part peut-être dans « Lines Are Faded » où la mélodie est efficace. Pour le reste, le groupe demeure à son meilleur dans les pièces ne franchissant pas la barre des 2 minutes et nous offrant un punk rock de rue de qualité. Les compositions les plus intéressantes sont la pièce d’ouverture « Day Like This », « Montreal (Street Kids) », « You’re Goin’ Down », « TV Static » et la chanson-titre, cette dernière étant la seule pièce de plus de 2 minutes dans cette liste. 32 minutes plus tard, vous aurez une opinion partagée au sujet de cet album qui vise 2 publics différents : les véritables fans de punk rock classique et les fans de pop punk contemporain qui ne connaissent que vaguement les classiques du genre. L’album ne réussira malheureusement à satisfaire pleinement aucun de ces 2 groupes. (avril 2008)

HellCat / Epitaph

The Ting Tings - We Started Nothing

The Ting Tings - We Started Nothing

The Ting Tings est un duo pop / new wave britannique de Manchester. Ils nous offrent des mélodies pop inoubliables sur des rythmes dansants d’une grande efficacité. We Started Nothing est leur premier album, contenant leur premier succès remontant à 2007, « That’s Not My Name », ainsi que les excellentes « Great DJ » et « Shut Up And Let Me Go », toutes deux utilisées dans des publicités. Structures en boucles et mélodies accrocheuses ne manquent pas sur ce disque qui a tout pour emplir les ondes radio et plaire à un large public. Certaines pièces deviennent rapidement répétitives et la voix un peu trop aigue de Katie White peut repousser bon nombre de gens et les forcer à baisser le volume malgré la qualité des mélodies. Des pièces comme la jazzy « Traffic Light » viennent heureusement changer le rythme, même si elle est loin du chef-d’œuvre. La simplicité peut souvent être bénéfique à un album, mais ici on la pousse un peu trop loin. Bien sûr, vous taperez du pied et aurez les refrains en tête pendant des jours, mais vous devrez y aller à petite dose pour éviter de vous retrouver blasés prématurément. We Started Nothing représente selon moi simplement une carte de visite pour ce groupe qui a le potentiel d’aller beaucoup plus loin. (décembre 2008)

Columbia / Sony BMG

Toasters - CBGB OMFUG Masters: Live June 28, 2002, The Bowery Collection

Toasters - CBGB OMFUG Masters: Live June 28, 2002, The Bowery Collection

Après 20 ans d'existence, le très important groupe ska américain Toasters se retrouvait au fameux CBGB de New York pour une performance inoubliable. C'est ce concert qu'on retrouve ici pour la première fois sur CD. Le groupe nous offre 11 pièces pour un total de 56 minutes, mais il ne vous faudra qu'une seule chanson pour arriver à vous captiver. En effet, dès la pièce d'ouverture, « Shocker », le groupe de Rob Hingley réussit à nous piéger grâce à son énergie contagieuse, particulièrement efficace sur scène. J'aurais certainement pris une autre heure de cette musique entraînante, et un DVD sur lequel on pourrait les voir sur scène serait certainement bien apprécié. En attendant, profitez au maximum de ce CD qui pourrait servir de référence à bien des artistes pour leur montrer comment performer. (septembre 2008)

MVD

TV On The Radio - Dear Science

TV On The Radio - Dear Science

un texte de Jean Jean (Rocklegends)

Depuis le début du nouveau millénaire, New York n’a de cesse d’enfanter de groupes tous plus intéressants les uns que les autres. Les Strokes pour le garage, Interpol pour le rock new wave et plus récemment, la vague néo-psychédélique avec des formations comme MGMT. En trois albums, TV On The Radio s’est déjà taillé une réputation solide dans le petit monde du rock expérimental. Toujours aussi influent et autant à l’affût, David Bowie avait déclaré en 2004, juste après la sortie de Desperate Youth, Blood Thirsty Babe que TV On The Radio était le meilleur groupe new yorkais du moment. Dear Science est donc le troisième opus de ces drôles d’oiseaux. Qui se risquerait à décrire dans le détail la musique des New Yorkais se trouverait confronté à plusieurs obstacles de taille. D’abord, parce que le style de TV On The Radio ne ressemble à aucun autre. Ni dans la voix, ni dans le jeu, ni dans le ton. Ensuite parce que le groupe revendique clairement sa liberté musicale, son refus d’être enfermé dans des cases stéréotypées. Au final, Dear Science est un melting pot assumé de différents courants musicaux qui peuvent rendre hommage à David Bowie (« Dancing Choose ») ou au rock bruitiste des Pixies et Sonic YouthShout Me Out ») mais avec suffisamment de détachement pour éviter le plagiat. Rock, pop, hip hop, jazz, funk, electro, tout est passé à la moulinette et remarquablement structuré. Dear Science peut laisser un peu frustré tant les chansons s’enchaînent sans jamais se ressembler, tant l’ensemble est complexe et un peu barré… Mais c’est volontaire, chacune des personnalités du groupe laisse libre cours à ses envies et ses passions. C’est parfois déstabilisant, mais souvent brillant. (février 2009)

Underoath - Lost In The Sound Of Separation – Special Edition CD/DVD

Underoath - Lost In The Sound Of Separation – Special Edition CD/DVD

Après une tournée qui nous a donné plus tôt cette année un très beau combo CD/DVD, Survive, Kaleidoscope, le groupe de métal hardcore chrétien Underoath est entré en studio pour produire son 6e album en 10 ans de carrière. Les 6 gars de Tampa en Floride sont au sommet de leur art, et ils ont mis tous les efforts pour faire de ce nouveau disque leur plus accompli à ce jour. Le résultat est impressionnant. Bizarrement, l’album commence probablement avec ses 2 pièces les plus faibles, « Breathing In A New Mentality » et « Anyone Can Dig A Hole But It Takes A Real Man To Call It Home ». Elles semblent toutes deux sorties d’un de leurs albums précédents, sans originalité ni grandes surprises, donc du hardcore monotone plutôt standard. Une fois ces 6 minutes passées, vous pouvez monter le volume et apprécier. Vous entendrez 9 autres pièces beaucoup plus en nuances et en subtilités. Le groupe expérimente un peu plus et les changements de rythmes sont fréquents. Les mélodies sont également plus présentes et efficaces. L’album de 42 minutes se termine en beauté avec la presque ballade « Too Bright To See, Too Loud To Hear » et l’épique « Desolate Earth: The End Is Here », essentiellement instrumentale. L’album aux compositions originales est magnifiquement appuyé par une réalisation et des arrangements solides. Avec Lost In The Sound Of Separation, Underoath poursuit sa progression et nous présente son meilleur album à ce jour, un des meilleurs de 2008 dans son genre. Le DVD offert en boni dans l’édition spéciale nous offre un documentaire de 38 minutes sur la production de l’album en studio. Il est très intéressant, mais ne justifie pas de payer plus cher, donc cette édition spéciale s’adresse aux fans seulement. (décembre 2008)

Solid State / Tooth & Nail / EMI

½

Underoath - Survive, Kaleidoscope (CD + DVD)

Underoath - Survive, Kaleidoscope (CD + DVD)

Survive, Kaleidoscope est le premier CD/DVD en concert du groupe métal hardcore chrétien Underoath. Enregistrées dans différentes villes à l’automne 2007, les 12 pièces du CD incluent 9 titres de leur album le plus récent, Define The Great Line. Le DVD est beaucoup plus intéressant, puisqu’il s’agit d’un concert complet capté le 28 octobre 2007 au Electric Factory de Philadelphie. Le concert de 14 titres totalisant 65 minutes est présenté avec une très bonne qualité d’image en format panoramique. Il met bien en valeur les éclairages utilisés pour le spectacle, tout comme la performance des musiciens. L’énergie dépensée sur scène est impressionnante et le groupe semble être véritablement arrivé au sommet de sa carrière. Au lieu de nous présenter le tout comme un CD avec un DVD en boni, je crois qu’il aurait été grandement préférable de mettre l’accent sur le DVD qui est de loin la pièce maîtresse de Survive, Kaleidoscope. Le 4e album du groupe, intitulé Lost In The Sound Of Separation, sera en magasin à compter du 2 septembre. (septembre 2008)

Solid State / Tooth & Nail / EMI

½

The Verve - Forth

The Verve - Forth

En 1997, l’album Urban Hymns, propulsé par le méga succès « Bitter Sweet Symphony », aura permis à l’excellent groupe britannique The Verve de sortir de l’ombre. Par contre, le groupe y est retourné rapidement puisqu’il s’est désintégré et n’a plus réenregistré depuis. Onze ans plus tard, le groupe nous présente finalement son 4e album au titre évocateur. Malgré les années qui se sont écoulées et le monde de la musique qui a grandement évolué, le groupe nous présente ici la suite logique de Urban Hymns. Mêmes riffs et même ambiance font en sorte que les fans s’y retrouveront rapidement. « Love Is Noise » est un succès naturel avec sa rythmique dansable. Pour le reste, The Verve demeure plutôt dans une musique ambiante très britannique, quelque part entre Coldplay et Travis, avec un petit quelque chose des Flaming Lips. Certaines pièces s’étirent inutilement, ce qui les rend désagréables à la longue. En fait, si l’album reprend là où s’arrêtait le précédent, il ne va pas plus loin par contre. Pendant certains moments, j’avais l’impression d’entendre le travail solo (souvent médiocre) de Richard Ashcroft qui se serait un peu mieux entouré. Finalement, on réalise rapidement qu’on n’avait pas nécessairement besoin d’un nouvel album de The Verve et la trilogie présentait une belle évolution qui nous suffisait amplement. Certains moments sont quand même intéressants, mais l’ensemble représente un pas en arrière pour le groupe. (octobre 2008)

Virgin / EMI

Martha Wainwright - I Know You're Married But I've Got Feelings Too

Martha Wainwright - I Know You're Married But I've Got Feelings Too

La montréalaise Martha Wainwright nous avait offert un excellent premier album de folk contemporain en 2005. Elle nous revient maintenant avec un disque qui prend une toute autre direction. Même si on peut encore entendre le son folk acoustique du premier disque en différentes occasions, Martha explore plus amplement la musique pop sur I Know You’re Married But I’ve Got Feelings Too. À travers 14 pièces, dont 12 compositions personnelles, elle aborde des thèmes pas toujours joyeux autour de la séparation et divers autres problèmes de couples. Malgré tout, elle réussit, grâce à une musique généralement dynamique, à mettre un rayon de soleil dans cet album qui aurait facilement pu tomber dans le mélodramatique. C’est donc un enregistrement qui s’écoute à merveille du début à la fin. En plus de ses 12 compositions originales, Martha nous offre 2 reprises : « See Emily Play », un classique de la première période de Pink Floyd avec Syd Barrett au micro, et « Love Is A Stranger » d’Eurythmics. Si son premier album a permis au monde de savoir que Rufus avait une petite sœur de grand talent, Martha prend véritablement ici son envol avec sa voix unique et un son qui lui est propre. Voici un album de très grande qualité. (mars 2009)

Vidéoclip : « You Cheated Me »

Weezer - Weezer (The Red Album)

Weezer - Weezer (The Red Album)

Puisque les seuls albums de Weezer à avoir véritablement connu du succès étaient éponymes (l’album bleu et l’album vert), pourquoi ne pas revenir à la recette gagnante avec l’album rouge? Sur celui-ci, Rivers Cuomo brise la formule de la chanson pop de 3 minutes en plusieurs occasions. Il s’essaie à la pièce en plusieurs mouvements, entre autres sur « The Greatest Man That Ever Lived », comme l’avait si bien fait Green Day sur son dernier album. Il se permet même d’explorer le rap dans « Everybody Get Dangerous », qui n’est pas sans nous rappeler les Red Hot Chili Peppers. Malgré ces « expérimentations », le groupe nous offre à nouveau des pièces pop efficaces, à commencer par le premier extrait, l’excellente « Pork and Beans ». Cuomo laisse toute la place au guitariste Brian Bell pour qu’il interprète la chanson qu’il a composée, « Thought I Knew ». Il fait de même avec le bassiste Scott Shriner qui a coécrit « Cold Dark World », ainsi qu’avec le batteur Pat Wilson qui a écrit « Automatic ». Le résultat est un album extrêmement varié qui se promène dans toutes sortes d’ambiances à travers les 10 pièces qui le composent. Par contre, peu de chansons sont inintéressantes et le talent indéniable de Cuomo pour pondre des mélodies inoubliables atteint encore une fois l’objectif. L’album rouge de Weezer est le meilleur album du groupe depuis l’album vert paru il y a 7 ans. (chronique principale de septembre 2008)

WE the Kings - WE the Kings

WE the Kings - WE the Kings

Le quatuor pop punk de Floride a été formé en 2005 alors qu’ils étaient tous encore au high school. Deux ans plus tard est apparu leur premier album (en octobre 2007), qui est maintenant disponible au Canada. Le groupe œuvre dans un secteur de l’industrie musicale qui a été passablement surexploité au cours des dernières années et il ne réussit nullement à nous surprendre par sa créativité. Tout a déjà été entendu des dizaines de fois. Par contre, les 4 jeunes gars de WE the Kings réussissent à offrir une performance de qualité les rendant plus intéressants que bien d’autres dans le genre. Il est certain qu’en écoutant l’album distraitement, vous aurez l’impression que toutes les pièces sont identiques tellement l’enchaînement est parfait. Par contre, en vous arrêtant un peu plus aux chansons individuellement, vous découvrirez de très bonnes pièces énergiques aux mélodies inoubliables. Aussi, un point non négligeable est que le groupe ne tombe pas dans le piège de la ballade, sauf pour la dernière pièce, « This Is Our Town ». Un premier album de WE the Kings qui plaira aux jeunes fans du genre. (découverte du mois d'octobre 2008)

S-Curve / EMI

½

Brian Wilson - That Lucky Old Sun

Brian Wilson - That Lucky Old Sun

Brian Wilson est de retour avec un nouvel album thématique. Il y rend un hommage particulier à sa Californie natale, souvent avec beaucoup de nostalgie. Malheureusement, comme c’est à peu près ce qu’il a fait tout au long de sa carrière, ça ne paraît pas trop original au premier abord. Sans revenir à des compositions de la trempe de ce qu’il a fait avec les Beach Boys ou sur Smile, on peut dire qu’il est dans une forme superbe, prêt à nous présenter de solides compositions. Malheureusement, ces pièces efficaces sont entrecoupées de narrations qui cassent le rythme passablement. Finalement, on se retrouve plutôt partagés, même si Wilson offre ici certaines compositions de premier plan (« Morning Beat », « Good Kind Of Love », « Surfer Girl », etc.). Il demeure qu’il s’agit d’un bon album par le plus grand compositeur de l’histoire de la musique pop américaine. (novembre 2008)

Capitol / EMI

½

Young Knives - Superabundance

Les Young Knives sont un trio anglais composé des frères Dartnall accompagnés de leur ami d’enfance Oliver Askew. Après un premier album qui a attiré l’attention de la presse musicale britannique en 2006, Voices Of Animals And Men, le groupe espère conquérir le monde avec Superabundance. Les 3 compères nous présentent un son post punk / indie rock extrêmement énergique dans lequel la guitare occupe une place d’une grande importance. Les thèmes abordés sont généralement sombres alors qu’on dépeint un bien triste portrait de la société britannique, nous amenant même à croire que le suicide pourrait être la solution (« Counters »). Bizarrement, lorsqu’on fait abstraction des textes, on a plutôt l’impression d’entendre une musique joyeuse, légère et divertissante. Ils réussissent donc parfaitement à passer leurs messages déprimants à l’intérieur d’une musique qui sait éviter la complainte et le larmoiement. Au jeu des comparaisons, on doit absolument parler de Franz Ferdinand et des Futureheads, sans oublier le groupe canadien Hot Hot Heat. Ils nous offrent un deuxième album d’une grande solidité dont le principal défaut est de ne pas avoir véritablement de pièces qui se démarquent du lot. Cet excellent disque est disponible en 3 versions : une de 12 titres, une contenant 6 pièces additionnelles en boni et une avec DVD. (juillet 2008)

Warner

½

Neil Young - Sugar Mountain: Live At Canterbury House 1968

Neil Young - Sugar Mountain: Live At Canterbury House 1968

Reprise Records continue sa mission de nous faire découvrir d’anciens enregistrements en concert du folk rockeur canadien Neil Young. Cette fois-ci, il s’agit d’une performance enregistrée le 9 novembre 1968 à la Canterbury House de Ann Arbor, Michigan. Ce concert a donc été enregistré avant même le lancement de son premier album solo et il contient essentiellement des pièces de Buffalo Springfield. On retrouve un Neil Young seul avec sa guitare pour un concert de 70 minutes au cours duquel il ne se gêne pas pour raconter des histoires entre les pièces. En bout de ligne, c’est une excellente performance intimiste qui nous est présentée ici, même si on aurait certainement préféré le voir sur scène plutôt que de seulement l’entendre. Un DVD est offert en boni et on y retrouve à nouveau la version audio de l’album. (février 2009)

Reprise / Warner

Compilations :

 

15 Years of Paradise: 15 DJs Recap 15 Years…

15 Years of Paradise: 15 DJs Recap 15 Years…

King Street Sounds est une étiquette new yorkaise de musique house qui fêtait ses 15 ans d’existence en 2008. Pour l’occasion, on a mis sur le marché cette compilation double présentant 15 des meilleures pièces parues sur cette étiquette au cours des années telles que choisies par 15 DJ incluant David Morales, Louie Vega, etc. À travers ces 15 pièces dansantes, on peut aisément considérer que cette compilation présente le meilleur de la musique house new yorkaise des 15 dernières années. Le seul inconvénient que j’ai trouvé en écoutant les deux disques est qu’on nous offre les 15 morceaux complètement coupés l’un de l’autre. Il me semble qu’il aurait été naturel pour une compilation de ce genre musical de demander les services d’un DJ pour mixer le tout. Malgré ce détail, 15 Years of Paradise vous offre 130 minutes d’une musique house de première classe. C’est donc un incontournable pour tout fan du genre. (avril 2009)

King Street / MVD

Big Shiny Tunes 13

Big Shiny Tunes 13

Pour la 13e fois en autant d’années, les stations de télé musicales canadiennes Musique Plus et Much Music nous offrent la compilation Big Shiny Tunes. L’objectif de cette compilation est de présenter quelques-uns des plus grands succès rock de la dernière année. Cette nouvelle édition débute en force avec « Pork And Beans » de Weezer et « Violet Hill » de Coldplay, tirées de 2 des meilleurs albums de 2008. Parmi les autres incontournables, on se doit de noter « Given Up » de Linkin Park, la ballade « Sorry » de Buckcherry, « Nine In The Afternoon » de Panic At The Disco (tirée de l’excellent album Pretty.Odd.), « Them Kids » de Sam Roberts, la dansante « Love Is Noise » de The Verve, ainsi que « Saved By Strangers » de Die Mannequin. L’album de 67 minutes et 19 pistes fait encore une fois cette année un excellent survol musical de la scène rock alternative populaire depuis un an. Voici les autres groupes qu’on peut entendre sur cette 13e édition : Disturbed, Tokyo Police Club, Queens Of The Stone Age, Wintersleep, Seether, U.S.S., Protest The Hero, The Kooks, The Raconteurs, Saving Abel et The Mission District. (décembre 2008)

Capitol / EMI

Cafe Fuego Volume 1

Cafe Fuego Volume 1

Cafe Fuego, c’est le projet du mannequin montréalais Gabriel Aubry, mieux connu en tant que conjoint de l’actrice Halle Berry et père de son enfant. En 2006, il ouvrait le restaurant Cafe Fuego à New York, un endroit où l’ambiance cubaine régnait. Il l’a vendu depuis, puisqu’il passe la majeure partie de son temps à Los Angeles. Il n’est pas impossible qu’il répète l’expérience, mais à Montréal cette fois. En attendant, sa passion pour la musique lui a donné l’idée de ce projet, un disque essentiellement instrumental de musique du monde à forte influence cubaine. Il s’est entouré des Troublemakers (Marc Bell et Cristobal Tapia de Veer) et d’un tas d’autres excellents musiciens. En fait, Aubry ne participe qu’à 3 pièces avec sa guitare acoustique, en plus d’en avoir coécrit une. Il est surtout l’instigateur et le producteur du projet. Cafe Fuego Volume 1 présente 11 pièces totalisant au-delà de 60 minutes d’une très bonne musique d’ambiance chaude et moderne. Le disque risque d’être très populaire dans les cafés et 5 à 7 branchés de Montréal. (novembre 2008)

Sphère / DEP

½

Justin Time Records 25th Anniversary Collection

Justin Time Records 25th Anniversary Collection

L’étiquette de disques québécoise Justin Time fête ses 25 ans. Spécialisée dans le jazz, cette étiquette a été depuis ses débuts la machine derrière des artistes de renom comme Oliver Jones, Ranee Lee, ainsi que Trevor Payne et le Montreal Jubilation Gospel Choir. Tous ces artistes se retrouvent sur cette compilation double faisant un survol des 25 ans d’existence de Justin Time Records. Avec 27 titres, on y retrouve aussi plusieurs artistes connus mondialement comme Hank Jones, Diana Krall, Oscar Peterson, Coral Egan, David Clayton-Thomas et plusieurs autres. Ces 2 disques font donc du même coup une très bonne rétrospective du jazz des 25 dernières années. On peut également entendre des moments un peu plus blues (avec Bryan Lee) ou world beat (avec Intakto et Quartango). Il s’agit d’une excellente compilation, quelque peu éclectique, mais parfaite pour une ambiance feutrée. Les amateurs de jazz seront comblés. (octobre 2008)

Justin Time / Fusion3

My Blueberry Nights

My Blueberry Nights (bande originale)

My Blueberry Nights est le premier film de langue anglaise de Wong Kar Wai. Il présente également pour la première fois la chanteuse Norah Jones en tant qu’actrice. Par contre, la bande originale nous offre bizarrement une seule pièce de Jones, « The Story », la pièce d’ouverture du CD. La bande originale met plutôt en vedette Ry Cooder qui interprète 3 pièces en plus d’en réaliser quelques-unes. On retrouve également 2 titres de Cat Power. Il faut aussi noter la présence de Cassandra Wilson dans une reprise bien personnelle de « Harvest Moon » de Neil Young, ainsi que celle d’Otis Redding avec « Try A Little Tenderness » et d’Amos Lee avec « Skipping Stone ». En bout de ligne, la bande originale de My Blueberry Nights est surtout composée de musique R&B, jazz et folk plutôt douce, qui crée une atmosphère bien particulière même lorsqu’on l’écoute seule, sans avoir vu le film. Par contre, pour ceux qui ont vu le film, elle réussira certainement à vous replonger dans son ambiance. (juillet 2008)

Blue Note / EMI

½

Now! 13

Now! 13

La série Now! se veut une compilation des plus grands succès de l’heure. Sur Now! 13, on retrouve donc à nouveau le meilleur de la musique pop actuelle. La première moitié du CD a une tendance plutôt R&B, alors que la deuxième moitié passe au rock, même si la ligne directrice demeure pop jusqu’à la fin. L’ordre des pièces a été particulièrement bien déterminé permettant une belle évolution tout au long des 20 titres offerts. Le disque commence en force avec la reine de la pop, Madonna, sur « 4 Minutes ». Par la suite, on retrouve les succès numéro 1 de Katy Perry (« I Kissed A Girl ») et Rihanna (« Don’t Stop The Music »). La première moitié se conclut avec Fergie, Kylie Minogue et Estelle, alors que c’est Amy Winehouse (avec « Rehab ») qui lance la deuxième moitié. Le segment rock du disque inclut Simple Plan (avec la ballade « Your Love Is A Lie »), Hedley (« For The Nights I Can’t Remember ») et Lenny Kravitz (« I’ll Be Waiting »). On peut également entendre les méga succès des Jonas Brothers (« When You Look Me In The Eyes »), de OneRepublic (« Stop And Stare ») et de James Blunt (« 1973 »). Malgré quelques titres un peu moins intéressants, vous aurez certainement envie de réécouter le CD en boucle. Pour entendre sur un seul album tous les plus grands succès radio des derniers mois, Now! 13 est définitivement la compilation à se procurer. (septembre 2008)

Warner

 

 

 

     

     

 

 

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