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Les Aimants
(2004)
L'ex-Rock et Belles
Oreilles Yves P. Pelletier avait fort à faire pour convaincre les
gens que son premier film en tant que réalisateur ne serait pas un film
humoristique. C'est plutôt une comédie romantique qu'il nous présente avec
Les Aimants. L'histoire en gros est celle d'un couple qui ne se voit plus
et communique seulement par des messages sous des aimants sur le
réfrigérateur. La soeur de la femme, Julie (Isabelle Blais), vient un
jour s'installer chez eux et la remplace dans le jeu des aimants, le temps que
Jeanne (Sylvie Moreau) aille rejoindre son amant à Toronto (Emmanuel
Bilodeau). En cours de route, Julie décide de modifier le contenu des
messages pour faire renaître la flamme dans le couple, mais elle se fait alors
prendre dans un chassé-croisé amoureux. Le scénario est léger, mais bien
fignolé et original. Certains quiproquos m'ont rappelé le cinéma français,
mais ils sont amenés à la québécoise, d'une façon beaucoup plus intéressante
selon moi. Certains y verront un film de filles. Peut-être, mais n'est-ce pas
là la définition de comédie romantique après tout? La fin un peu bizarre m'a
rappelé qui en était le réalisateur. Ce n'est pas un film qui vous fera
beaucoup rire, ni pleurer. Mais il touchera un peu tout ça à la fois dans une
certaine mesure. Il ne changera assurément pas votre vie, mais vous fera
passer une agréable soirée de cinéma. Veuillez noter que les extras sur le DVD
sont plutôt insignifiants et on aurait pu n'en mettre aucun que nous n'aurions
pas trop vu la différence. Le film s'est mérité 3 prix au dernier gala des
Jutra soit pour le meilleur scénario, la meilleure musique (celle de Dumas
et Carl Bastien) et la meilleure actrice de soutien (Sylvie Moreau).
Visitez Musicomania.ca pour une
critique de la musique originale des Aimants qui occupe une place
discrète mais importante dans le film. (décembre 2005)
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Ali: The Man, The Moves, The Mouth
(2012)
Ce documentaire de plus de 50 minutes présente la carrière du
boxeur Cassius Clay, mieux connu sous le nom de Mohamed Ali. On
y relate quelques-uns des plus importants combats de sa carrière, incluant ses
affrontements avec son grand rival Joe Frazier, ainsi qu’avec George
Foreman. Avec Bert Sugar comme narrateur, le film réalisé par
Les Krantz brosse un excellent portrait de la carrière du boxeur, autant
dans l’arène qu’en entrevue. C’est un excellent document pour en découvrir un
peu plus sur celui qui est encore considéré comme le plus grand boxeur de
l’histoire. Ali fait fasse à un nouveau combat depuis le début des années 1980
alors qu’il doit faire face à la maladie de parkinson.
(octobre 2012)
Wildwood
/
MVD
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Anna Nicole Smith - Final 24: Her
Final Hours (2010)
Anna Nicole Smith a été reconnue en tant que top-modèle dans
les années 1990. Par contre, en parallèle à cette vie de rêve, les abus de
drogues, médicaments et alcool étaient bien présents. Ces abus mèneront tout
droit à son décès en février 2007 dans une chambre d'hôtel de Fort Lauderdale,
alors qu'elle subira une surdose de médicaments. Ce documentaire de la série Final 24
présente une dramatisation des dernières 24 heures dans la vie d'Anna Nicole
Smith. On peut y découvrir un résumé de sa vie et de sa carrière, mais aussi
son attrait intense pour les abus de toutes sortes. Bien produit, le documentaire
avec dramatisation présente clairement la
vie d'Anna Nicole Smith et les circonstances malheureuses entourant son décès
avant même l'âge de 40 ans, tout comme ce fut le cas de nombreuses années
auparavant pour son idole, Marilyn Monroe.
(août 2010)
Cineflix
/
MVD
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L'audition
(2006)
L’acteur Luc Picard passe maintenant de
l’autre côté de la caméra et devient scénariste et réalisateur pour
L’audition, un film dans lequel il s’est bien sûr accordé le rôle
principal. Il s’agit d’une fable sur la paternité qui mélange les genres
passant de l’humour noir au drame, du réel à l’imaginaire. Louis (Luc Picard),
travaille comme collecteur, c’est-à-dire qu’il est payé pour battre des gens
qui ne paient pas leurs dettes. Il en a assez de cette vie et il va passer une
audition pour un film après s’être préparé avec Philippe (Denis Bernard),
un grand acteur de théâtre. Pendant ce temps, sa conjointe Suzie (Suzanne
Clément) apprend qu’elle est enceinte, mais elle n’ose pas en parler à
Louis. Elle est plutôt mal à l’aise avec le fait d’avoir un enfant considérant
le métier qu’exerce son mari. Le film présente avec ironie le principe des
auditions pour le cinéma, mais c’est surtout la paternité qui nous est
présentée sous un angle particulièrement touchant. Les dernières minutes du
film vous bouleverseront d’ailleurs totalement. L’audition est un film
à la fois simple et extrêmement bien produit. L’histoire est totalement
captivante et elle est magnifiquement transportée par la musique de Daniel
Bélanger. Certains côtés un peu durs déplairont peut-être à certaines
personnes au cœur fragile, mais ces mêmes personnes auront la larme à l’œil en
plusieurs occasions avant de fondre en larmes à la toute fin. Un grand film!
(mars 2007)
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Big
Fish
(La
légende
du
gros
poisson) (2004)
Dans ce film de Tim Burton, on retrouve la vie fantastique d'un homme qui visait rien de moins que ce qu'il y avait de mieux dans tout ce qu'il entreprenait. C'est qu'il avait su dès son jeune âge de quelle façon il allait mourir grâce à une sorcière, ce qui lui enlevait toutes ses craintes vis-à-vis différents événements de sa vie. Il raconte cette vie sans arrêt à son fils qui n'en peut plus de toutes ces exagérations et qui ne croit rien de ce qui lui est raconté par son père. Il tentera tout de même peu à peu de découvrir la vérité sur le passé de son père et se rendra compte que pendant toutes ces années, son père n'exagérait absolument rien et qu'il avait vraiment vécu cette vie fabuleuse. C'est donc un film dramatique avec énormément de poésie et de fantastique. On y retrouve de nombreux passages du présent au passé et quelques-uns sont un peu difficiles à suivre, ou simplement moins intéressants. Ce n'est pas un film qui m'a particulièrement captivé, puisque j'ai eu de nombreux décrochages. Par contre, on y trouve des images magnifiques et les amateurs de films poétiques seront totalement comblés. Le film présente aussi une belle évolution dans la relation père fils.
(décembre 2004)
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Bon cop, bad cop
(2 DVD) (2006)
Un avocat est retrouvé mort sur la pancarte séparant le Québec et l’Ontario.
Les corps policiers des 2 provinces se retrouvent donc à enquêter
conjointement, au grand désespoir des détectives David Bouchard (Patrick
Huard) et Martin Ward (Colm Feore), 2 hommes totalement aux
antipodes. Malgré leurs méthodes opposées, ils réussiront à faire avancer
l’enquête et à remonter jusqu’au tueur, un amateur de hockey qui s’en prend à
ceux qui sont en train de vendre les équipes canadiennes aux Américains. Ce
film a germé dans la tête de Patrick Huard il y a longtemps déjà et c’est
Érik Canuel qui l’a réalisé. Il s’agit d’un film policier dans laquelle
l’action ne manque pas. Les cascades ont une longueur d’avance sur la
subtilité de l’enquête, même si plusieurs sont quelque peu exagérées voire
même absurdes. Les moments comiques ne manquent pas grâce à Huard, mais aussi
à Louis-José Houde qui joue un médecin légiste plutôt divertissant.
Pierre Lebeau est également drôle dans son rôle du chef de la police
québécoise totalement ridicule. Il faut également souligner le travail de
Sylvain Marcel, encore une fois surprenant dans le rôle d’un dangereux
criminel. Il s’agit donc du film parfait pour rejoindre un grand public
puisqu’il mélange adroitement action, policier, comédie et suspense pour en
faire un long métrage divertissant à souhait. Pas surprenant donc qu’il ait
battu des tas de records en salle. Il faut noter que le film est bilingue et
qu’il peut être légèrement difficile à suivre avec les sous-titres pour
quelqu’un qui ne comprendrait qu’une seule des 2 langues officielles. Sur le
DVD, le film nous est offert en version 5.1 et compte tenu de sa durée de près
de 2 heures, il a fallu inclure un 2e DVD pour les extras. Ces
derniers présentent des scènes coupées au montage, des commentaires, le
vidéoclip de "Tattoo" d’Éric Lapointe (la chanson-thème) et des
bandes-annonces. Sans être un film dans une classe à part, Bon cop, bad cop
est suffisamment divertissant pour nous offrir un bon moment de détente.
(janvier 2007)
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Vous pouvez aussi
lire la chronique de la bande originale du film sur Musicomania.ca en
cliquant ici.
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
Les Boys IV (2006)
Après 3 films qui ont battu plusieurs records du cinéma québécois en termes de
popularité, voilà que nous retrouvons à nouveau Les Boys. Cette
fois-ci, la célèbre équipe de hockey (de garage) affrontera des légendes de la
Ligue nationale de hockey. On retrouve dans cette équipe Guy Lafleur,
Steve Shutt, Éric Gagné, Martin Brodeur, Stéphane
Richer, Raymond Bourque, Mike Bossy et plusieurs autres.
Bon, jusque là tout est en place pour en faire un autre film de qualité. C’est
le cas en ce qui a trait à la qualité de la réalisation, la performance des
acteurs, etc. Sauf que l’histoire est plutôt insignifiante et que les moments
comiques des premiers films sont plutôt difficiles à retrouver ici. En
plusieurs occasions, je me suis retrouvé à me dire : « C’est tu assez
plate! ». J’ai beaucoup de difficulté avec les films dont les seuls bons
moments se retrouvent dans la bande-annonce et c’est exactement le cas ici.
L’ajout d’un Réal Béland à la distribution des films précédents laisse
présager de bons moments de comédie, mais son personnage effacé ne vous
renversera pas. Gildor Roy par contre vient ajouter une touche
intéressante. L’absence de Patrick Huard se fait grandement sentir, lui
qui avait joué quelques-uns des meilleurs moments des premiers films (on n’a
qu’à penser à son explication du Canada avec une série de shooters d’alcool).
En conclusion, c’est un film qui a probablement été agréable à tourner pour
l’équipe qui se retrouvait après 5 ans, mais qui est bien loin d’être aussi
agréable pour le spectateur. Un film plutôt inutile… Vous pouvez vous procurer
la
bande originale du film qui contient entre autres la chanson-titre par
Martin Deschamps et sa version de « Quand les hommes vivront d’amour ».
(août 2006)
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
The Butterfly Effect (L'effet Papillon)
(2004)
Voici un film pour lequel je n'avais absolument aucune attente particulière, mais qui m'a complètement captivé. Il s'agit de l'histoire d'un jeune garçon qui a de nombreux trous de mémoire. Un psychiatre lui demande d'écrire dans un journal ses faits et gestes à chaque jour pour tenter de réactiver sa mémoire. Plus tard, alors qu'il sera à l'université, Evan découvrira qu'il peut revenir vivre ce qui s'est passé lors de ses trous noirs simplement en relisant des passages de son journal à voix haute. Il découvrira aussi qu'en revenant ainsi dans le temps, il peut changer le cours de l'histoire et modifier les aspects négatifs du passé. Malheureusement, il se rendra vite compte qu'il ne peut tout contrôler et que de rendre plus positif un aspect de sa vie peut avoir de nombreuses conséquences négatives sur d'autres et sur son entourage. Dans ses différents voyages dans le temps, il tentera aussi de libérer son amie Kayleigh de ses différents tourments. La performance de
Ashton Kutcher dans le rôle principal ainsi que celle de Amy Smart dans le rôle de Kayleigh sont particulièrement remarquables, surtout en considérant que chacun des rôles variait en fonction des changements faits au passé. Ce drame qu'on peut considérer fantastique et psychologique peut être un peu difficile à comprendre au départ, mais à partir du moment où on a saisi le sens du scénario, on peut difficilement décrocher jusqu'à la fin. Il faut souligner que ce film a été fait avec un budget plutôt limité, ce qui n'empêche pas la présence de très bons effets spéciaux, jamais superflus. Un bien bon film qui vous tiendra en haleine pendant près de 2 heures. (septembre 2004)
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Camping sauvage (2005)
Premier film de Guy A. Lepage, lui qui est devenu une
super vedette avec la série télévisée Un gars, une fille, Camping
sauvage se veut une comédie passablement légère, un film d'été quoi...
Malgré tout, on y trouve des éléments d'action et de suspense, mais rien pour
nous tenir sur le bout de notre siège. Il s'agit de l'histoire d'un financier
qui se retrouve témoin d'un délit de fuite et que la police enverra dans un
terrain de camping, changement de look en prime, pour le protéger contre ceux
qui voudraient attenter à sa vie. C'est donc coiffé d'une magnifique coupe
"Longueuil" que ce personnage froid, interprété par Guy, se retrouvera malgré
lui dans un univers qu'il méprise totalement et de lequel il ne pourra sortir.
Sylvie Moreau y offre une performance exceptionnelle dans le rôle de
Jackie Pigeon, la
propriétaire du camping. D'ailleurs, la performance des acteurs est le
principal point fort du film et même Guy joue généralement juste, lui qui
n'est pas un acteur de premier plan. Pour le côté négatif, c'est surtout le
scénario qu'on doit mentionner, puisque l'histoire n'a rien de bien renversant
et que plusieurs éléments amènent énormément d'incohérence dans l'ensemble.
Même Guy avait de la difficulté à dire que c'était un bon film lorsqu'il en
faisait la promotion. Sans révolutionner le cinéma, il s'agit d'un bon
divertissement estival proposant quelques bonnes blagues, de belles images et
une bonne bande sonore (faite par Ramasutra). Donc, n'ayez pas
d'attentes particulières avant de visionner Camping sauvage et vous
devriez apprécier. (septembre 2005)
(bande-annonce)
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Casino
Royale
(2 DVD) (2007)
Je n’ai jamais été un grand fan de James Bond, donc j’étais plutôt
indifférent à la sortie de Casino Royale, surtout avec un nouvel acteur
blond en Daniel Craig. Par contre, j’ai été agréablement surpris de
voir un James Bond plus humain que dans tous les films précédents, alors qu’on
le sent défaillir et qu’on réalise qu’il pourrait être vaincu. On le découvre
aussi un peu plus sentimental que dans les autres films, alors qu’on sent
qu’il s’attache vraiment à la « James Bond Girl » de service, en l’occurrence
Vesper Lynd (Eva Green). Le scénario de Casino Royale nous
ramène au début de la carrière de James Bond, de là l’utilité d’un nouvel
acteur plus jeune. Il s’agit d’une excellente histoire qui réussit un peu
mieux à nous tenir en haleine que dans d’autres films du célèbre personnage.
Justement, ce côté humain plus réaliste qu’on découvre ici rend le suspense
plus intense. Évidemment, on retrouve les éléments habituels propres aux
classiques de James Bond : voiture sportive ultraperformante, gadgets
inimaginables et cascades hallucinantes. Du côté des cascades, la seule qui
frôle pratiquement le ridicule par son combat constant avec les lois de la
physique est certainement au tout début du film. On assiste alors à une folle
poursuite sur des grues dans un immense chantier de construction. En fait, ce
qui fait la recette gagnante de ce film est que l’on n’abuse pas d’éléments
incroyables comme ce fut trop souvent le cas par le passé. Le scénario, avec
son suspense intense, comporte son lot de revirements intéressants. À tel
point que lorsque le film se termine, on a le goût de redécouvrir tous les
autres films de James Bond. Mais, il est préférable de retenir nos pulsions,
puisque bien peu de films de la série peuvent nous apporter cette
satisfaction, même si les fans de longue date seront sûrement en désaccord.
Pour ma part, c’est un film d’action et d’espionnage qui frôle la perfection
et je suis impatient de voir la suite, qui devrait être sur nos écrans très
bientôt.
(mars 2008)
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C.R.A.Z.Y. (2005)
Voici un film qui a
été fait sans prétention et a été lancé sans créer d'attentes inutiles. Mais,
après un succès immense au cinéma (et maintenant sur DVD), le film a été vendu
dans plusieurs pays et connaîtra certainement un succès digne des
Invasions barbares. Il s'agit d'un film sur une famille des années
60-70 qu'on voit évoluer à travers les joies et les problèmes des cinq fils,
mais plus particulièrement Zak. Il est le préféré de son père jusqu'à ce que
celui-ci découvre son homosexualité et en ait pour des années à enfin
l'accepter. Pendant tout ce temps, on le sent tiraillé entre un sentiment
d'amour et de haine envers ce fils. Il s'agit ici de la trame de fond, mais le
film va beaucoup plus loin dans les relations père-fils. C.R.A.Z.Y. est
un très beau film qui, malgré un budget restreint, nous présente une belle
émotion en nous brossant un tableau des familles québécoises typiques de ces
années-là. Les acteurs, Michel Côté en tête dans le rôle du père,
jouent de façon très juste et communiquent à la perfection l'idée du film.
J'ai lu des commentaires sur les longueurs et les éléments endormants du film
et je n'ai pas trop compris. En fait, oui j'ai compris: c'est que beaucoup de
gens pensent qu'un bon film c'est une merde américaine où les combats, le sexe
et les poursuites en voiture sont la règle et qu'il ne faut absolument pas la
transgresser. Si c'est ce que vous pensez, C.R.A.Z.Y. n'est vraiment
pas pour vous. Mais si vous voulez voir un drame différent, à la hauteur de ce
que les québécois peuvent offrir en termes de qualité à petit budget, vous
serez totalement comblés. N'oubliez pas que les américains se posent de plus
en plus la question pourquoi ce ne sont pas leurs films qui sont les plus
populaires dans les salles de cinéma du Québec comme partout ailleurs dans le
monde. Qu'ils en regardent quelques-uns, dont C.R.A.Z.Y., et ils
comprendront. Finalement, les amateurs de musique de cette époque en auront
plein les oreilles tout au long du film avec des classiques incontournables
dont on a pu avoir les droits. La musique contribue d'ailleurs énormément à
l'ambiance du film et certains moments vous reviendront inévitablement en tête
par la suite. Vous pouvez lire ma critique de la bande originale du film sur
Musicomania. (janvier 2006)
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Cuba: Salsa des sens (2004)
Il est
plutôt rare que je parle de documentaires, mais quand il s’agit de ma
destination vacances préférée, je ne peux passer à côté. Produit par Pierre
Brouwers, le DVD de la série DVD Guides nous offre un survol
historique et géographique de la magnifique île des Caraïbes qui résiste
depuis 50 ans au système capitaliste de son méchant voisin américain. C’est
peut-être ce qui en fait un paradis aussi intéressant, puisqu’il s’agit d’un
des seuls pays du monde où on ne trouve aucune trace américaine si ce n’est
les voitures des années 40 et 50. Même le dollar américain n’est plus
accepté au pays, après avoir été toléré pendant longtemps. Le DVD parcourt
toutes les régions de l’île à partir de la capitale, la magnifique ville
historique de La Havane. On passe évidemment par les régions touristiques (Varadero,
les Cayo, etc.), le tourisme constituant la principale industrie du pays
grâce à un climat idéal, de magnifiques plages de sable blanc et un peuple
particulièrement accueillant. On brosse aussi un portrait de Santiago de
Cuba, là où la révolution a vu le jour (et où on y trouve encore des traces
évidentes de ce moment crucial de l’histoire du pays). Comme tout le
matériel qui m’a été donné de voir sur Cuba, je peux confirmer que le pays
est aussi beau en personne que sur son écran de téléviseur. Le principal
point négatif du DVD est qu’il ignore presque totalement la pauvreté que
doit affronter la population de Cuba. Il est vrai que le peuple est
généralement heureux et aime faire la fête, mais on aurait pu explorer un
peu plus la face cachée de leur vie. Même qu’à certains moments, on nous
montre tellement les demeures luxueuses des amis du régime et celles qui
sont restées de l’avant-révolution qu’on a presque l’impression que Cuba
n’est pas si pauvre que ça finalement. 70 minutes qui vous convaincront que
vous devez à tout prix visiter Cuba au moins une fois dans votre vie (vous y
retournerez assurément par la suite). Le DVD vous permettra également de
faire un choix éclairé sur la région à visiter. (avril 2005)
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David Koresh - Final 24: His
Final Hours (2010)
David Koresh était le leader de la secte « Branch Davidians ».
En 1993, Koresh a été coincé pendant plus de 50 jours dans son repaire de
Waco, Texas avec 83 membres de son groupe religieux, incluant 21 enfants. Les
autorités américaines entouraient alors la résidence et espéraient faire
sortir les gens qui s’y trouvaient et capturer Koresh. Malheureusement, ce
siège allait se terminer dramatiquement le 18 avril avec la mort de Koresh et
de 73 autres membres de la secte. Dans ce film de la série Final 24, on
peut découvrir les événements de cette dernière journée dans la vie de David
Koresh. Grâce à des images d’archive, des reconstitutions dramatiques et
diverses entrevues, on peut en savoir un peu plus sur le personnage et sur ce
qui s’est passé lors de cette journée sombre.
(septembre 2010)
Cineflix
/
MVD
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The Da Vinci Code (Le code
Da Vinci) (2 DVD)
(2006)
J’avoue que je n’avais pas de bien grandes attentes par rapport à ce film tiré
du roman que j’ai adoré, surtout après avoir entendu les commentaires à sa
sortie en salle. C’est souvent décevant de toute façon de voir un film après
avoir aimé le livre. Ma surprise principale après le visionnement complet du
film est qu’il est totalement fidèle au roman, presque dans les moindres
détails. Le suspense est plus ou moins réussi (surtout quand on connaît déjà
l’histoire), mais le fait que l’aventure se déroule en une seule nuit fait en
sorte que le rythme est rapide, malgré les 2 heures et demie que dure le film.
Il est parfois même un peu trop rapide puisque les personnages ont à peine le
temps de réfléchir avant d’arriver à des conclusions abracadabrantes (le genre
de conclusions que des services d’enquête prendraient des années à résoudre).
Je dirais que la principale faiblesse du film est la performance des acteurs,
ou plus précisément la direction des acteurs. Ils semblent tous manquer
d’émotion et ce, tout au long de l’histoire, malgré les nombreux
rebondissements et les découvertes surprenantes. Même Tom Hanks, qui
est pourtant généralement touchant de vérité, semble chercher tout au long du
film quelle direction donner à son personnage de Robert Langdon. Audrey
Tautou manque tout autant d’émotion dans le rôle de Sophie Neveu alors que
son grand-père se fait tuer dès le début de l’histoire. Heureusement qu’elle
nous rappelle rapidement qu’il s’agit de son grand-père parce qu’on ne
l’aurait jamais deviné. En plus, toute cette histoire devrait la toucher de
près, mais elle semble en être totalement détachée. Il s’agit exactement du
genre de film qui captivera les personnes qui n’ont pas lu préalablement le
roman. Pour les mordus du livre, il s’agit d’un simple élément de curiosité.
(décembre 2006)
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Desperately Seeking Paul McCartney
En août 1965, une jeune journaliste d’ABC du nom de Ruth
Anson demande à Paul McCartney s’il a des projets de mariage. Il lui
répond alors : « Seulement si tu m’épouses ». Quarante ans plus tard, elle
désire à tout prix retrouver Paul pour savoir s’il se rappelle d’elle. Grâce
au réalisateur Marc Cushman, une équipe pourra « l’aider » dans sa
quête qui sera tournée pour en faire un documentaire. Rapidement, Cushman
réalise qu’il y a peu à tirer d’un tel documentaire et il l’amène dans une
direction plus comique, dans le style des télé-réalités. Il manipule sa
production pour la rendre plus divertissante et du même coup, plus
embarrassante pour Ruth. En bout de ligne, Desperately Seeking Paul
McCartney est un film-réalité sans trop de contenu, qui ne présente
aucunement McCartney ou les
Beatles. La bande originale ne contient que de nouvelles compositions
dans le style des Beatles
par Alan Bernhoft, David Mark Peterson et Marc Cushman. On
peut entendre la musique du film en totalité dans la section des extras du
DVD. Dans l’ensemble, ce documentaire s’avère être un divertissement léger,
mais pas trop intéressant.
(novembre 2008)
BRI /
MVD
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Et si c'était vrai...
(2006)
J’avais adoré le livre du français Marc Levy qui présentait une
histoire d’amour drôle et touchante dans un contexte un peu fantastique,
puisque la nouvelle amoureuse du personnage principal est un fantôme (lire ma
critique sur
Bouquinomania). La version cinématographique propose de nombreuses
différences, des différences qui s’expliquent facilement lorsqu’on apprend
dans les extras du DVD que les scripteurs américains n’ont lu qu’un résumé du
livre avant d’écrire le scénario du film. La base est la même, mais on passe
beaucoup plus de temps à faire évoluer la relation amoureuse entre les 2
personnages principaux, David (Mark Ruffalo) et Elizabeth (Reese
Witherspoon). Tout au long du film, je n’ai pu m’empêcher de le comparer
au roman, ce qui m’a souvent déplu. Le comble, c’est qu’on a transformé la
triste fin du livre qui nous faisait espérer une suite (qui allait venir plus
tard dans
Vous revoir). On en a fait une fin hollywoodienne typique, prévisible
à souhait et qui ne laisse plus aucune place pour une suite. L’histoire est
intéressante, mais encore plus légère qu’elle avait semblé l’être dans le
roman. À part quelques moments comiques qui vous feront sourire, rien ne vous
renversera vraiment. Les lecteurs du roman pourront visionner le film par
curiosité, mais ne devront pas avoir trop d’attentes. Pour les autres, si vous
aimez les comédies romantiques légères, vous risquez de passer un bon moment.
(juillet 2006)
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Fahrenheit
9/11
(2004)
Il était absolument essentiel que je parle du documentaire
Fahrenheit 9/11 en ce temps d'élections aux États-Unis. D'accord,
Michael Moore a des idées bien arrêtées et ne présente qu'un côté de la médaille. Sauf qu'il reste qu'il présente certains faits réels sur
George W. Bush, la façon douteuse avec laquelle il a pris le pouvoir et les enjeux de la guerre qu'il a déclenché contre le "terrorisme", conflit qui s'est carrément transformé en guerre de religion vis-à-vis les extrémistes musulmans. Les faits sont choquants et passablement impressionnants par moments, ce qui nous amène à nous poser la question suivante: "Pourquoi des gens votent encore pour Bush?". La seule explication, à part pour ceux qui ont des intérêts communs avec Bush, est probablement l'ignorance d'une grande partie de la population. Malheureusement, ce sont les effets pervers de la démocratie, puisque le droit de vote appartient à tous, même à ceux que la politique n'intéresse pas. Pour ceux qui n'ont pas d'intérêts dans le documentaire à cause de l'opinion très arrêtée de son créateur contre Bush, vous devez quand même voir le film, car il n'est pas seulement question de Bush et de ses idées douteuses (ou son manque d'idées), mais on découvre aussi de grandes failles dans le système électoral américain. En plus, on se rend compte à quel point la corruption est encore bien présente dans la société américaine, l'argent étant la raison de vivre des américains dans le système capitaliste qu'ils chérissent tant. De nombreux experts viennent faire des révélations à la fois surprenantes et effrayantes. Reste à savoir dans quelle portion tout ce qui est dit est vrai, puisqu'ils ont peut-être tous été payés pour faire de telles affirmations (tout est possible aux USA!). Mais, ça porte tout de même à réflexion. Au moment d'écrire ces lignes, je ne sais toujours pas si Bush a été réélu, mais après avoir vu ce film, je souhaite encore plus qu'il ait été battu, non seulement pour le bien des américains, mais pour le bien du monde entier... Un documentaire à regarder entre amis et qui vous amènera inévitablement à toute une soirée de discussions plus enflammées les unes que les autres. (novembre 2004)
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Gianni Versace - Final 24: His
Final Hours (2010)
Le designer de mode le plus célèbre au monde, Gianni Versace
est mort prématurément en 1997 à South Beach en Floride. Il a en effet été tué
à bout portant par un tueur en série qu'il avait rencontré quelques années
plus tôt dans un club de San Francisco. Ce documentaire de 48
minutes dans la série Final 24 présente une dramatisation des dernières
24 heures dans la vie de Versace. On y découvre comment Andrew Cunanan,
pris de jalousie maladive pour le designer même s'il ne l'a rencontré que
quelques minutes, a décidé de se venger à la porte du manoir de Versace. Le
documentaire présente également efficacement la vie et la carrière du célèbre
designer. Comme les autres documentaires de la série, il est bien produit et
rapporte fidèlement les dernières 24 heures dans la vie de Versace et sa fin tragique.
(juillet 2010)
Cineflix
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MVD
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Gold
(2010)
D’abord paru en 1968, le
film de Bob Levis et mettant en vedette le comédien Del Close
a été perdu pendant de nombreuses années avant de finalement être retrouvé
et de nous être maintenant offert en format DVD. Ce film présente un
mélange de différents styles allant de la comédie au western, en passant
par la comédie musicale. Il présente même en quelque sorte une étude de
mœurs de la société de l’époque mettant en évidence la période peace &
love, l’amour libre et la nudité publique. Le film possède 2 problèmes
principaux. Premièrement, les moments supposés comiques ne font que
sourire en certaines occasions. Deuxièmement, le mélange incroyable de
genres fait en sorte que le film va dans toutes les directions. Difficile
à suivre, Gold peut nous faire décrocher facilement. De plus, la
nudité présentée à l’accès peut sembler totalement gratuite à la longue,
comme si on se servait du prétexte du film pour faire déshabiller un tas
de gens, surtout des filles. Malgré ces accrochages beaucoup trop
évidents, le film pourra replonger ceux qui ont vécu l’époque dans une
certaine nostalgie. D’un autre côté, il n’est pas du tout certain que les
plus jeunes auront une image juste de l’époque représentée ici.
(novembre 2010)
Wild Eye
/
MVD
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La grande séduction
(2004)
2003 a
été une excellente année pour le cinéma québécois et La grande séduction
figurait au coeur de cette vague. Maintenant disponible en DVD, vous pourrez
profiter de cet excellent film dans votre salon. L'histoire se résume assez
bien en disant que des villageois d'une région éloignée du Québec doivent à
tout prix convaincre un médecin de demeurer à long terme dans leur très petit
village. C'est qu'une usine est intéressée à s'installer, ce qui créerait de
l'emploi pour tous, mais à condition que le village ait son médecin résident.
C'est donc toute une série de scénarios qui seront mis en place par les
résidents pour séduire un médecin venant faire un essai d'un mois en le
convainquant que Sainte-Marie-La-Mauderne est un village de rêve pour lui. Parfois
comique et parfois touchant, ce film présente une réalité malheureusement trop
présente dans certaines régions éloignées du Québec où l'emploi se fait rare
et les cerveaux s'évadent. Raymond Bouchard, qui tient le rôle principal, est
encore une fois à la hauteur de sa réputation et il faut absolument souligner
le travail de Benoît Brière dans le rôle du banquier "guichet automatique" du
village. Outre la qualité des acteurs, la photographie est particulièrement
réussie et a d'ailleurs été mise en nomination au Festival de Cannes. La
grande séduction constitue une production de très grande qualité, qui ne
décevra personne et qui figurera certainement parmi les classiques du cinéma
québécois. À voir sans faute! (août 2004)
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Horloge biologique
(2005)
Après l’excellent film
Québec-Montréal en 2003, la même équipe, dirigée par Ricardo Trogi,
revient à la charge avec Horloge biologique. Il s’agit à nouveau
d’un film sur les difficultés de la vie de couple pour des jeunes du début de
la trentaine, mais cette fois-ci en y ajoutant la notion de l’enfantement.
Même si ce ne sont pas les mêmes personnages que dans
Québec-Montréal, on y retrouve le même genre de gars immatures pour
qui faire l’amour est une pure question de plaisir et n’oblige en rien de
faire des enfants. On retrouve le gars qui a déjà un enfant et qui prouve à
ses amis que c’est préférable de ne pas en avoir, puisqu’il ne peut plus rien
faire avec ses chums et ne semble plus avoir aucun plaisir dans la vie. Il y a
celui dont la copine est enceinte et qui compte le nombre de 5 à 7 qu’il lui
reste avant la date prévue de l’accouchement. Il prend un grand plaisir à
aller aux séances d’aqua-forme à la place de son amie lorsqu’il découvre que
le cours est donné par une ancienne flamme. Finalement, il y a celui qui
n’envisage même pas la possibilité que sa copine puisse tomber enceinte et
celui qui n’a même pas d’amoureuse stable. Un beau mélange quoi! On suivra les
aventures (et mésaventures) de tout ce beau monde sur un fond qui porte à la
réflexion. La première question des filles qui voient le film est : « Est-ce
que tous les gars sont comme ça? », alors que les gars, même s’ils se
reconnaissent par moments, trouveront que c’est un peu trop exagéré comme
comportements. Un peu comme ça avait été le cas pour
Québec-Montréal, on trouve la fin un peu bizarre, mais c’est après
avoir passé un bien bon moment. Généralement humoristique, le film offre aussi
quelques moments un peu plus dramatiques. Veuillez noter que le film, à la
réalisation irréprochable, s’appuie sur une musique originale de grande
qualité dont vous pouvez lire la critique sur
Musicomania.ca. (mars 2006)
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Hotel
Rwanda
(2005)
Le livre J’ai serré la main du diable du Général Roméo
Dallaire (voir la chronique sur
Bouquinomania) donnait
son point de vue de militaire du génocide rwandais de 1994. Hotel Rwanda
donne un point de vue différent, soit celui d’un propriétaire d’hôtel,
Paul Rusesabagina (Don Cheadle), un hutu dont toute la famille de sa
femme est tutsie, et donc menacée. Lorsque la crise a éclaté en avril 1994, il
a commencé à héberger d’autres tutsis menacés de se faire décapiter. Son hôtel
est devenu finalement le lieu par excellence de regroupement pour les tutsis,
une sorte de refuge neutre alors que le fait que Paul soit hutu lui a permis
de conserver de bons rapports avec les forces hutus menaçantes. En différentes
occasions, la situation s’est aggravée alors qu’on l’a accusé de protéger des
tutsis et qu’il aurait pu lui-même être tué. Le suspense de ce film est donc
particulièrement intéressant, alors que le désastre se poursuit un peu partout
dans le pays. Les 3 mois de ce génocide allaient coûter la vie à près d’un
million de personnes, essentiellement tutsis. Le DVD nous offre en boni un
documentaire particulièrement intéressant. Il s’agit du couple de
propriétaires de l’hôtel établis en Belgique depuis le génocide, qui
reviennent sur les lieux du massacre 10 ans plus tard. C’est particulièrement
touchant de les voir se remémorer les événements devant de nombreux restes
humains. Hotel Rwanda est définitivement un film à voir pour constater
de plus près les monstruosités commises lors de ce génocide et nous faire
prendre conscience qu’il ne faut plus jamais tolérer une telle inaction des
pays membres de l’OTAN face à une situation aussi dramatique.
(mars 2008)
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Les invasions barbares
(2004)
Après avoir été récompensé à Cannes et aux Oscars,
Les invasions barbares s'est retrouvé dans un tourbillon médiatique le présentant comme un des grands films québécois de l'histoire. J'ai un peu de difficulté à me rendre jusque là et j'expliquerai plus loin pourquoi. Tout d'abord, faisons un résumé de l'histoire dans laquelle on retrouve la plupart des personnages principaux du
Déclin de l'empire américain, présenté sur nos écrans 17 ans plus tôt. Dans ce nouveau film de
Denys Arcand, on retrouve Rémy (joué admirablement bien par Rémy Girard) qui est gravement malade et n'a que très peu de temps à vivre. Son ex-épouse Louise appelle d'urgence leur fils Sébastien
(Stéphane Rousseau) qui fait une brillante carrière à Londres et gagne énormément d'argent. Sébastien fera des pieds et des mains pour atténuer les douleurs de son père avant sa mort en prenant tous les moyens possible pour contourner le système de santé déficient. Le coeur de l'histoire est donc le resserrement des liens entre Rémy et Sébastien. Par contre, là où j'ai mes réserves au sujet du film, c'est lorsqu'on semble vouloir dénoncer ou mettre en valeur plusieurs aspects de notre société en simultanée et que ça devient un peu cacophonique. Par exemple, on présente un court reportage télévisé sur les événements du 11 septembre 2001 en disant que c'est le début des grandes invasions barbares. C'est bien, mais il n'y a aucun lien avec le reste du film, si ce n'est le titre. Les histoires de Rémy avec ses nombreuses ex-maîtresses, qui ne semblent pas le moins du monde déranger Louise, ne viennent rien ajouter à l'histoire centrale. Puis, les discussions entre les amis de Rémy qui se retrouvent après tant d'années ne vont pas tellement plus loin que l'anecdote et les souvenirs uniques à eux et ne viennent pas vraiment capter notre intérêt. Peut-être qu'il y a là une question de génération et que les baby-boomers s'y retrouvent un peu plus, mais pour ma part, le décrochage était plutôt facile. Finalement,
Marie-Josée Croze qui joue le rôle d'une héroïnomane ne ressemble en rien à une junkie si ce n'est qu'elle a l'air déprimée. Pourtant, elle s'est méritée le prix à Cannes pour le meilleur rôle secondaire! Avec toutes ces histoires parallèles plus ou moins pertinentes pour le déroulement du film et ces nombreux moments favorisant le décrochage, je me demande vraiment comment on peut considérer ce film comme un des plus grands de l'histoire du cinéma québécois. C'est tout de même un bon film avec de bien bons moments entre le père et le fils et un dénouement final très touchant, mais on ne peut pas dire que j'ai été particulièrement marqué. Il faut dire que j'ai vu la version courte du film (la version de 112 minutes qui a pourtant été présentée à Cannes), mais on ne m'a pas donné l'envie de visionner la version de 210 minutes qui est peut-être plus intéressante. (septembre 2004)
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I Think We’re Alone Now (2010)
Voici un documentaire au sujet de 2 des plus grands fans de la
chanteuse Tiffany, populaire à la fin des années 1980. Jeff Deane
Turner, un homme de 53 ans de Santa Cruz en Californie, et Kelly McCormick, un
individu de 35 ans de Denver au Colorado qui possède les deux sexes, ont tous
deux été accusés de pourchasser la chanteuse. Par contre, ils affirment
naturellement être en amour avec elle depuis toutes ces années. Une fois le
malaise mis de côté, il est plutôt intéressant d’obtenir le point de vue de
ces deux fans. Parfois comiques, ils nous offrent également des moments
touchants alors qu’on découvre tout le malaise qui habite ces deux personnes
solitaires. Par contre, oubliez complètement l’idée d’en apprendre un peu plus
au sujet de la chanteuse, puisque le documentaire en entier tourne autour des
deux individus mentionnés précédemment.
(septembre 2010)
MVD
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John Belushi - Final 24: His
Final Hours (2010)
John Belushi était un comédien très populaire à la fin des
années 1970, principalement à cause des Blues Brothers et de ses
nombreuses apparitions à Saturday Night Live. Pourtant, il avait un
sérieux problème de cocaïne qui l'empêchait de plus en plus de fonctionner
normalement. Dans ce film de la série Final 24, on peut découvrir les
événements de cette dernière journée dans la vie de John Belushi. Grâce à des images d’archive, des reconstitutions dramatiques et
diverses entrevues, on peut en savoir un peu plus sur le personnage et sur ce
qui s’est passé lors de cette journée finale. On découvre que la cocaïne qui
l'avait empêché de dormir pour plusieurs jours ne lui suffisait plus et qu'il
voulait de l'héroïne, cette drogue dure qui allait l'amener directement à la
surdose mortelle. Le documentaire est particulièrement réussi et nous présente
d'une façon très juste les événements de la dernière journée et l'historique
de Belushi.
(décembre 2010)
Cineflix
/
MVD
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Kill Bill Volume 1 (Tuer Bill Volume 1)
(2004)
Voici le
4è film de Quentin Tarantino avec sa complice Uma Thurman en tant qu'actrice
principale. Il s'agit d'un film d'action fortement influencé du cinéma
asiatique des années 70. Le film raconte essentiellement la mission effrénée
d'une femme pour retrouver et tuer ceux qui ont participé à un carnage lors de
son mariage, carnage dont elle a mystérieusement survécu malgré des années
dans le coma. Son but ultime est évidemment d'atteindre le cerveau de la
bande: le fameux Bill. Fidèle à son univers bien particulier, Tarantino nous
présente autant des moments psychologiques intenses que de l'action sans
relâche avec de la violence et du sang à volonté. Parfois, j'ai eu
l'impression qu'on touchait presque la violence gratuite, mais ce n'est pas
vraiment le cas, puisqu'elle a toujours sa raison d'être et est bien placée
dans l'histoire. La façon qu'a Tarantino d'utiliser la violence ne fait
qu'ajouter à la psychologie des personnages et au suspense du film. Les
cascades sont époustouflantes lors des combats et Uma Thurman offre une
performance hors du commun. La fin n'arrive que trop rapidement et
heureusement qu'on sait déjà qu'il y aura une suite, ce qui nous console
quelque peu. Comme les précédents films de Tarantino, Kill Bill présente de
grandes qualités tant au niveau du montage que de la photographie, sans
oublier une musique parfaite pour l'atmosphère du film. Le principal point
négatif est en fait qu'il faudra une deuxième partie pour clôturer l'histoire
qui n'est pas complète en soi. Sur le DVD, vous pourrez voir en boni du
matériel intéressant, particulièrement le "making of" du film où on y apprend
entre autre que l'idée de Kill Bill a commencé à germer vers la fin de la
production de Pulp
Fiction en 1994. Un film à voir, sans oublier de se précipiter sur le
volume 2. (juillet 2004)
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Vous pouvez maintenant
vous procurer les 2 volumes de Kill Bill dans un seul et même coffret.
Cliquez ici.
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Kill
Bill
Volume
2
(Tuer
Bill
Volume
2)
(2004)
Après l'excellent volume 1 de
Kill Bill, il était impensable que je ne visionne pas le 2è volume puisque le premier est incomplet en soi. Dans celui-ci, on a droit à des précisions sur l'intrigue de base et on peut enfin rencontrer Bill. La mariée, jouée par l'excellente et très jolie
Uma Thurman, continue sa mission d'éliminer les 5 personnes sur sa liste qui l'ont mise dans le coma pendant des années, le dernier étant évidemment le fameux Bill. D'ailleurs son affrontement avec Elle Driver (jouée par
Darryl Hannah) vaut le coût du DVD à lui seul. Plusieurs rebondissements inattendus vous tiendront en haleine et l'action, qui ne manque pas encore une fois, vous divertira assurément. Ce 5è film de
Quentin Tarantino est une fois de plus une grande réussite avec un montage, une photographie et une musique exceptionnels. Dans ce deuxième volume, le côté psychologique est grandement exploité et l'utilisation des gros plans à la manière des westerns spaghetti est parfaitement choisie. Si vous n'avez pas vu le premier volume, procurez-vous les deux et écoutez-les un après l'autre et vous passerez une soirée magnifique. (novembre 2004)
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Vous pouvez maintenant
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
Ma fille, mon ange (2007)
Voici probablement une des pires craintes de tout père de famille : voir sa
fille sur un site web érotique. C'est pourtant ce qui arrive à Germain (Michel
Côté) alors qu'il découvre que sa fille Nathalie (Karine Vanasse)
annonce la mise en ligne imminente d'une vidéo érotique en direct. Germain se
rendra alors à Montréal pour voir sa fille, mais elle est introuvable et il
devra se servir de quelques indices retrouvés sur le site pour rejoindre les
personnes qu'elle fréquente et tenter de faire en sorte que la vidéo ne se
retrouve pas en ligne. La réalisation d'Alexis Durand-Brault est particulière
alors qu'il nous fait voyager allégrement dans le temps nous faisant passer
d'avant à en arrière et d'arrière à en avant. Déroutant au départ, surtout
lorsqu'on a lu préalablement le synopsis, on finit par s'habituer à cette
façon de faire. L'intrigue de départ est bonne, les comédiens sont fabuleux et
la finale est surprenante. Le suspense peut être considéré comme soutenu, mais
quelques longueurs viennent l'atténuer quelque peu. L'histoire de base me
laissait croire qu'on creuserait beaucoup plus la psychologie du père et de sa
fille, mais on se retrouve plutôt à raconter bien peu au fond. On aurait donc
pu présenter le tout en moins d'une heure. Heureusement que le dénouement
final est totalement inattendu, parce que j'avoue être resté quelque peu sur
mon appétit en cours de route. Par contre, ne vous détrompez pas, Ma fille,
mon ange fait partie des films de qualité que le Québec a produit depuis
le début de la décennie. (juillet 2007)
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
Maurice Richard (2006)
Notre surprise ne fut pas très grande lorsqu’on a appris que ce serait Roy
Dupuis qui incarnerait Maurice Richard dans le long métrage sur sa
carrière, puisqu’il avait déjà joué le rôle du grand hockeyeur dans les
Minutes du patrimoine. C’est un rôle parfait pour lui alors que sa
personnalité plutôt taciturne correspond assez bien à celle de Richard, un
être qui parlait peu mais qui agissait, surtout sur la glace. Un des premiers
héros canadiens français, il a dû se battre pendant toute sa carrière pour
combattre les préjugés raciaux dans un sport dominé par les canadiens anglais
qui avaient passablement de difficulté à supporter qu’un canadien français
puisse les dominer. On dit même (et c’est rapporté dans le film) que certaines
tricheries en faveur d’autres joueurs lors du calcul des points l’auraient
empêché de remporter plusieurs championnats des compteurs, malgré qu’il ait
été le premier marqueur de 50 buts en 50 matches dans la Ligue nationale de
hockey. Dick Irvin, son entraîneur de l’époque, semblait mépriser Richard,
mais de l’autre côté, il admirait son talent et sa détermination. Et après
tout, il lui permettait de gagner… Le film Maurice Richard dresse un
bon portrait de l’individu. Jusque vers la moitié du film, j’avais
l’impression qu’il s’agissait d’un excellent survol de sa carrière. Sauf qu’à
un certain moment, un bond dans le temps de plusieurs années fait en sorte que
ses meilleures années en termes de production ont été carrément ignorées.
Finalement, il s’agit plutôt d’un portrait de ses débuts difficiles (1942-44)
alors qu’on le croyait trop fragile pour la LNH. Puis, on présente sa fin de
carrière non moins ardue alors qu’il a subi une suspension qui a provoqué une
émeute dans les rues de Montréal et qui lui a donné grandement l’envie de
prendre sa retraite prématurément (en 1955). C’est un film touchant par
moments qui permettra aux plus jeunes de découvrir l’un des plus grands
joueurs de hockey de l’histoire, bien avant Wayne Gretzky et Mario
Lemieux. Bons acteurs (Roy Dupuis et Julie Lebreton dans le rôle de
sa femme Lucille), décors d’époque magnifiques, une réalisation de première
qualité de Charles Binamé et une musique envoûtante de Michel Cusson;
tout est en place pour un excellent film! (octobre 2006)
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
Million Dollar Baby
(La fille à un million de dollars)
(2005)
Après une belle carrière d’acteur, Clint Eastwood pourrait prendre une
retraite dorée bien méritée, mais il n’en est rien. En plus du chapeau
d’acteur, il emprunte maintenant celui de réalisateur et nous présente ici
Million Dollar Baby. Il s’agit d’un film de boxe pas comme les autres, qui
peut nous rappeler
Rocky dans la première moitié, mais qui évolue complètement
différemment pour devenir un drame poignant. Maggie (Hilary Swank), une
femme du début de la trentaine sans le sou, n’a qu’un but : se faire entraîner
par Frankie (Clint Eastwood) pour devenir une championne de boxe. Frankie ne
veut pas entraîner une femme, mais la ténacité de Maggie le touche et il finit
par acquiescer à ses demandes et en fait une cogneuse impressionnante.
Jusqu’au jour où tout bascule vers une fin dramatique pas trop joyeuse. Le
film s’est mérité 4 Academy Awards : meilleur film, meilleur réalisateur (Eastwood),
meilleure actrice (Swank) et meilleur acteur de soutien (Morgan Freeman
pour son rôle de Scrap-Iron, un boxeur retraité). C’est un film rempli de
nostalgie, qui porte à réfléchir sur différents aspects de la vie. Les moments
de réflexion intense et les souvenirs du passé amènent quelques longueurs au
film qui risque de ne pas trop plaire aux amateurs de films de boxe habituels
ou de films d’action. Mais, pour du cinéma avec de la substance, voici
certainement l’un des meilleurs films américains des dernières années. Par
contre, si c’est un moment de divertissement léger que vous souhaitez, ce
n’est assurément pas le meilleur choix… (février 2006)
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
Monica la Mitraille
(2004)
Après des tas de vols de banques, Monica la Mitraille est devenue une
véritable légende en 1967 avant de perdre la vie dans un holp-up qui a mal
tourné. Par la suite, sa légende n’a fait que prendre de l’ampleur, à un tel
point qu’on en parle encore aujourd’hui. Suite au livre de Georges-Hébert
Germain, Souvenirs de Monica, il y a quelques années (réédité sous
le titre de
Monica la Mitraille en 2004), un film scénarisé par Luc Dionne (Omertà)
nous a été offert d’après ce livre. Pour accompagner Céline Bonnier
dans le rôle de Monica, on retrouve toute une brochette d’acteurs extrêmement
connus au Québec. Ses amoureux sont joués respectivement par Frank
Schorpion, Patrick Huard et Roy Dupuis. Son père est joué
par Marc Labrèche et sa cousine par Isabelle Blais. On retrouve
également Mario Jean et Rémy Girard. Je dirais d’ailleurs que la
qualité des acteurs constitue la principale force du film. C’est grâce à eux
si l’émotion passe d’aussi belle façon et Céline Bonnier nous rend Monica
totalement attachante malgré sa vie de criminelle. Il y a bien un budget de 7
millions qui a été nécessaire pour sa production, mais ils ne sont pas allés
sur les artifices. C’est que les décors à reconstituer et les voitures
d’époque représentaient un défi en soi et ont gobé une bonne partie du budget.
Non, c’est bel et bien un film simple qui nous est présenté ici, un film
touchant dont la fin ne vous laissera certainement pas indifférent. Les 2
heures et 5 minutes peuvent vous sembler longues, mais il n’en est rien. Le
seul élément qui m’a véritablement agacé (du moins au début) c’est les bonds
dans le temps qui arrivent sans avertissement et qui nous demandent quelques
minutes pour comprendre ce qui se passe et réaliser que 2 ans, par exemple,
viennent de s’écouler depuis la dernière scène. J’aurais apprécié qu’on écrive
l’année au bas, mais on a sûrement voulu faire les choses différemment. En
bout de ligne, c’est un excellent film et sur le DVD, on peut aussi profiter
d’un documentaire de 45 minutes de Georges-Hébert Germain sur le tournage, la
vie de Monica et celle des autres personnages du film. Vous pouvez aussi vous
procurer l'excellente
bande originale de Michel Cusson. (juin 2006)
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Nicole Brown Simpson - Final 24: Her
Final Hours (2010)
Nicole Brown a été mariée à la vedette du football américain
O.J. Simpson pendant plusieurs années. Simpson étant souvent
particulièrement violent avec elle, Nicole a demandé le divorce en 1992. Mais,
la jalousie maladive de Simpson s’est poursuivie par la suite jusqu’à ce qu’il
soit accusé de l’assassinat de Nicole le 12 juin 1994. Ce documentaire de 48
minutes dans la série Final 24 présente une dramatisation des dernières
24 heures dans la vie de Nicole Brown Simpson. Dans la première moitié, les
nombreux retours en arrière présentant leurs vies et leur rencontre nous font
nous interroger sur la pertinence du thème même du documentaire sur les
dernières heures de sa vie. Par contre, on réalise rapidement qu’il est
important d’avoir un bon portrait de ce qui s’est passé avant pour expliquer
les dernières 24 heures qui se concluent avec le décès de Nicole et de son ami
Ron Goldman. Bien produit, le documentaire présente de belle façon la
vie de Nicole Brown Simpson et les circonstances de son décès tragique.
(juin 2010)
Cineflix
/
MVD
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
La passion du Christ
(2004)
En 2004, un film provoquait la controverse, ce qui est souvent le cas de toute
façon dès que le sujet traité est religieux. Ce film, c’est La passion du
Christ, réalisé par Mel Gibson. Il raconte les 12 dernières heures
de la vie du Christ réunies en 2 heures, avec à peine quelques flashbacks
sur sa vie. Les dialogues, qui ne sont pas très importants, sont en araméen,
latin et hébreu, mais on retrouve des sous-titres en français ou en anglais.
Le film est réalisé de telle façon qu’il nous présente une vision unique de la
passion du Christ tel que racontée dans la bible. Il est grandiose et émouvant
à la fois. L’élément le plus controversé a certainement été la grande violence
qu’on y retrouve. C’est qu’on a voulu présenter les dernières heures de la vie
de Jésus sans aucune censure et en démontrant tout ce qu’il a probablement dû
subir. Le sang coule à flot et les cœurs sensibles devraient tout simplement
s’abstenir. Il est d’ailleurs classé 18 ans et plus pour violence brutale et
scènes sanglantes. Jim Caviezel joue un Jésus particulièrement crédible
avec les yeux qui en disent souvent plus que la parole. La passion du
Christ est un film dur mais efficace, qui ne pourra assurément pas
remplacer les films antérieurs sur la vie du Christ, mais qui nous offre une
vision intéressante de ce personnage important de l’histoire pour les
chrétiens du monde entier. (avril 2006)
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
Paul
McCartney Really Is Dead: The Last Testament of George Harrison
(2010)
Une légende urbaine est née en 1969 qui supposait que Paul McCartney
serait décédé en 1966 dans un accident d’automobile et aurait été
remplacé par un sosie au sein des
Beatles. Cette théorie expliquait pourquoi le groupe avait
cessé de donner des concerts, sans oublier de nombreux autres
indices sur les pochettes d’albums et dans les textes. Ce qui est
nouveau ici, c’est que 2 mini-cassettes auraient été envoyées
anonymement aux bureaux de Highway 61 Entertainment en 2005. Ces
cassettes contiendraient les confessions de George Harrison
enregistrées à l’hôpital en 1999, suite à une attaque à son
domicile. Malgré 5 ans de tentatives d’authentification, aucune
preuve n’a pu être fournie que cet enregistrement ne contenait pas
la voix du vrai George Harrison. Sur ces cassettes, « Harrison »
fait le récit complet de ce qui se serait passé, le complot mis en
place par le MI5 pour prévenir les nombreux suicides de fans à
l’annonce de la mort de Paul. Les membres restants des Beatles
auraient alors été menacés de mort par le MI5 s’ils osaient dévoiler
le secret, ce qui en soit n’est pas trop logique puisque leur mort
aurait aussi entraîné un grand nombre de suicides… On explique donc
ainsi le meurtre de John Lennon en 1980 et l’attaque de
Harrison, puisqu’ils avaient alors décidé de mettre fin au mensonge.
William Campbell, un participant à un concours de sosies de Paul,
aurait reçu de nombreuses chirurgies plastiques, en plus d’apprendre
à parler et chanter comme Paul et jouer de la basse du côté gauche.
« Faul » comme on l’appelait a donc pu remplacer Paul dans les
différentes sorties publiques du groupe depuis ce temps. D’ailleurs
une entrevue récente avec Harrison nous permet de l’entendre
prononcer clairement « Faul » lorsqu’il parle de Paul. Tous les
indices laissés par le groupe au cours années suivantes pour faire
comprendre au public que Paul McCartney était bel et bien mort ne
représentent rien de neuf, à la différence que rien n’est exclu et
qu’il y en a vraiment beaucoup. Quelques-uns sont même plutôt tirés
par les cheveux, mais l’ensemble nous amène presque à croire au
complot. Par contre, quelques incohérences sont plutôt dérangeantes.
D’abord, on dit que son décès aurait eu lieu en novembre 1966, mais
des indices de son décès auraient été intégrés dans les albums
Rubber Soul et
Revolver, tous deux parus avant cette date. De plus, on nous
apprend à la fin que la femme qui aurait causé sa mort serait
Heather Mills dont l’année de naissance est supposée être 1968…
Finalement, « Harrison » raconte le tout d’une façon fluide, avec
une voix plutôt assurée et une mémoire très précise pour quelqu’un
qui vient de subir une attaque et se trouve à l’hôpital. Et c’est
sans parler de la qualité de l’enregistrement : est-ce qu’il y avait
un studio dans les toilettes de l’hôpital? La théorie de l’excellent
imitateur de Harrison pour cet enregistrement est donc beaucoup plus
plausible que celle du sosie de Paul pendant toutes ces années. Le
film de 97 minutes est extrêmement bien monté et particulièrement
intéressant. Il peut même être intéressant à visionner de nouveau
tellement il contient de détails. Il amène assurément au
questionnement, mais de là à nous convaincre qu’un si important
complot ait pu être imaginé, il reste tout un pas à faire. D’autant
plus que le supposé sosie de McCartney demeure un artiste très actif
et créatif encore aujourd’hui, sous le nom de Sir Paul McCartney…
(novembre 2010)
Highway
61 /
MVD
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
Premier juillet, le film
(2005)
Voici un film québécois qui a été fait sans prétention. Il s’agit d’une
comédie plutôt légère qui va dans la lignée du succès de
Québec-Montréal, présentant en parallèle différents groupes de
personnages vivant en même temps une situation semblable. Si dans
Québec-Montréal tout se passait sur l’autoroute 20 entre Québec et
Montréal, ici c’est plutôt le 1er juillet qui est à l’honneur,
journée du déménagement pour les québécois. Le scénario est intéressant, mais
manque un peu d’éclat que le montage ne réussit pas à avantager. Le jeu des
acteurs est juste, mais ceux-ci ne réussissent pas à nous impressionner. Même
s’il s’agit d’une comédie, on rit rarement. En fait, toutes les émotions y
sont plutôt rares, malgré quelques moments intéressants qui ne sont
malheureusement pas exploités au maximum. Après une heure, on commence à
regarder notre montre et à espérer une fin intéressante, mais elle ne viendra
malheureusement pas. Du point de vue musical, le thème rend bien justice au
film, mais les quelques autres pièces qu’on peut entendre sont profondément
ennuyantes, n’aidant en rien à mettre en valeur certains moments du film qui
pourraient être des moments forts. En conclusion, c’est une comédie légère à
petit budget qui avait de grandes ambitions, mais qui tombe malheureusement à
plat et nous laisse sur notre appétit. N’ayez pas trop d’attentes avant de le
visionner. (février 2006)
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Super Size Me: Malbouffe à l'américaine
(2004)
Voici un film coup de poing visant les comptoirs de restauration rapide, plus
particulièrement McDonald’s. Le principe derrière ce film était pour Morgan
Spurlock d’être suivi pendant 30 jours alors qu’il devait prendre tous ses
repas au McDonald’s. Il devait respecter certaines règles comme : toujours
prendre 3 repas par jour, prendre au moins 1 fois chaque item du menu, ne
jamais refuser un grand format si on lui proposait, etc. Suivi de près par une
équipe de médecins et une diététicienne, on lui conseille rapidement
d’abandonner son ambitieux projet qui devient dangereux pour sa santé. En
effet, lui qui était dans une forme exceptionnelle au départ, prend rapidement
du poids, devient vite dépendant à cette bouffe, etc. Au total, il allait
prendre 17 livres pendant la période de 30 jours et on nous dit à la fin qu’il
prendrait des mois à revenir à son poids initial, avec une diète stricte et un
bon entraînement. Évidemment, on comprend que les conditions imposées par ce
tournage sont extrêmes et ne reflètent pas la réalité, même pour les plus
fidèles consommateurs de cette nourriture inutile. Par contre, on nous apprend
que beaucoup d’Américains consomment plusieurs fois par cette semaine de la
malbouffe, ce qui peut expliquer en partie l’obésité croissante dans la
population. Comme tous les films de ce type, il ne faut pas tout prendre au
pied de la lettre. D’en manger 1 ou 2 fois par mois à travers des repas
équilibrés et avec un bon entraînement n’apporteront aucun résultat comparable
à ceux de Spurlock. Mais, l’information qui nous est fournie porte tout de
même à réfléchir. Un boni intéressant est le test qu’on a fait faire à
différents plats McDonald’s quant à leur capacité de conservation. De voir les
frites conserver parfaitement leur aspect d’origine même après plusieurs
semaines est drôle sur le coup, mais mérite certainement qu’on y pense en les
ingurgitant. Un film qui n’a rien de bien impressionnant, mais vous restera en
tête pendant longtemps. (mai 2006)
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
Troie (2004)
un texte de Ghislain Dion
Grandiose, je
pense que c’est le mot décrivant le mieux le film de Wolfgang Peterson.
J’avais plus ou moins d’attentes à propos de ce film. D’après les
bandes-annonces que j’avais vues, les effets spéciaux semblaient
impressionnants, mais j’avais peur que l’histoire ne se résume qu’au visuel.
J’ai été très agréablement surpris!
Le film met en vedette Brad
Pitt, Orlando Bloom et Eric Bana.
L’histoire, vous l’aurez deviné, se déroule à l’époque
de la mythique guerre de Troie, quand les Grecs ont pénétré dans l’enceinte
de la ville en se cachant dans un cheval géant. Par contre, la ressemblance
historique n’est pas extrêmement fidèle (certains personnages ne sont pas de
la même époque). En gros, l’histoire raconte comment la guerre fut déclarée
entre les Troyen et les Grecs à la suite de l’enlèvement de la femme du roi
de Spartes par un prince troyen. Les Grecs embarquent donc pour Troie avec
une flotte de 1000 navires et entament le siège avec des dizaines de
milliers de soldats. Et au milieu de toutes ces batailles, nous suivons les
tourments d’Achille (Brad Pitt) connu pour son célèbre talon par lequel il
fut vaincu dans la légende. Eric Bana joue le rôle d’Hector, un prince
troyen qui défend sa cité contre l’envahisseur. Orlando Bloom, quand à lui,
joue Pâris, le frère d’Hector qui tombe amoureux d’Hélène (Diane Kruger),
reine de Spartes. Le scénario est plus profond que ce à quoi je m’attendais.
L’histoire d’Achille est racontée de façon à bien percevoir les tourments
derrière le héros, la douleur derrière la victoire à la bataille et la
passion qui l’habite. Il nous est décrit comme un homme qui n’a peur de
rien, si ce n’est que d’être oublié. Il va donc livrer maintes batailles
pour sa propre gloire, sans égard aux véritables desseins du roi qu’il sert.
Le plus surprenant dans ce film américain à grand déploiement, c’est qu’on
n’y retrouve pas vraiment de « méchants » et de « gentils ». Bon, il y a
bien des personnages que nous détestons, mais dans les batailles, on ne peut
dire si on préfère que l’un ou l’autre côté gagne. Et c’est particulièrement
vrai dans un combat entre Hector et Achille. D’ailleurs, je mets une mention
spéciale pour Eric Bana qui est vraiment excellent, tout comme Brad Pitt
d’ailleurs.
En résumé, ce film est un incontournable. Un scénario solide, un budget
(salé…185 M$) qui sert le scénario sans sombrer dans la caricature, et des
performances dignes de mentions des acteurs. Bref, la recette complète d’un
excellent film. (mars 2005)
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
United 93 (2006)
Voici le film tant attendu concernant les événements qui se sont déroulés à
bord du vol 93 de United lors de la triste journée du 11 septembre 2001. Parmi
les 4 vols détournés ce jour-là, il est le seul qui n’a pas atteint sa cible
grâce à la bravoure des passagers qui ont tout fait pour arrêter les
terroristes. Le vol allait finalement s’écraser en Pennsylvanie. Les
différentes communications téléphoniques qui ont eu lieu entre des passagers
et leurs proches pendant la prise de contrôle de l’avion par les terroristes
ont permis une reconstitution sommaire des événements. Sauf que puisque tous
les passagers et l’équipage sont décédés, nous ne saurons jamais avec
exactitude ce qui s’est réellement passé dans les dernières minutes avant
l’écrasement. Le problème, c’est que le film vient tellement tard qu’il existe
déjà des dizaines d’autres films, reconstitutions et documentaires sur les
événements qui ont eu lieu à bord du vol 93. Je peux d’ailleurs faire une très
facile comparaison entre United 93 et un film produit pour la
télévision il y a très peu de temps, Flight 93 (Vol 93 en français).
Même si le budget n’était pas le même, j’ai trouvé que plusieurs éléments
étaient plus intéressants dans Flight 93. Il laissait entre autres une
plus grande place à l’émotion avec des moments particulièrement touchants dans
les conversations entre les passagers et leurs proches. En plus, la finale de
United 93 est totalement insupportable alors que non seulement le chaos
règne dans l’avion avant l’écrasement, mais qu’en plus l’image tremble
tellement et les bruits sont tellement mélangés qu’on ne comprend plus rien.
Je veux bien qu’on ait voulu reproduire un crash d’avion, mais pour moi ça
ressemblait plus au crash du film lui-même. Les moments les plus intéressants
du film se passent lors des premiers détournements alors qu’on voit toute
l’action qu’on pouvait retrouver dans les centres de contrôle aérien des
États-Unis. Sinon, les moments forts sont difficiles à trouver. Le film
présente tout de même assez bien les événements de la journée, sauf qu’un bon
documentaire ferait le même travail. United 93 est selon moi un film
totalement inutile. (septembre 2006)
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Séries
télévisées : |

24
(saisons 1, 2 & 3) (2002, 2003 & 2004)
Je n'ai pas l'habitude
de parler de télévision, mais avec 24 c'est différent. Après avoir
écouté quelques épisodes de la première saison en français sur Télé-Québec
(sous le titre de 24 heures chrono), je n'en pouvais plus d'avoir à
attendre une semaine pour voir la suite des événements. J'ai donc décidé
d'aller louer les DVD au club vidéo, ce que j'ai aussi fait pour les 2 saisons
suivantes. Dans cette série, on retrouve l'agent fédéral Jack Bauer,
magnifiquement interprété par Kiefer Sutherland dans le rôle de sa vie.
Membre de la cellule anti-terroristes, il doit contrer des tentatives
d'attaques terroristes plutôt bien organisées sur une période de 24 heures.
Après une menace contre le sénateur Palmer dans la première saison, c'est une
menace nucléaire qui attend Los Angeles dans la 2è et une menace biologique
dans la 3è. Même si je viens d'énumérer les 3 saisons en une phrase, on va
beaucoup plus loin que ça, croyez-moi. Des rebondissements hallucinants
viennent marquer l'histoire et créer un suspense incroyable! L'intensité est
telle qu'on est presque heureux d'arriver à une pause publicitaire pour se
détendre un peu (plus difficile avec les DVD). Le plus intéressant de cette
série en temps réel est qu'on n'a pas recourt au ralenti, au "flashback" ou
toute autre méthode trop utilisée au cinéma pour créer du suspense et de
l'action. Ici tout est dans le scénario, le jeu des acteurs et la réalisation,
puis le rythme est certainement la clé de tout. Il y a bien quelques petites
erreurs de raccord et défauts dus aux complications de tourner en temps réel:
on ne verra jamais Jack Bauer avoir une envie urgente d'aller aux toilettes et
personne n'aura l'air fatigué après avoir travailler sans arrêt pendant 24
heures. Une autre chose que j'ai trouvée agaçante est le fait que les
étrangers (arabes, mexicains, etc.) parlent presque toujours entre eux en
anglais, ce qui est souvent assez irréaliste. Sinon, pour le reste, il n'y a
rien à redire. Il s'agit certainement de la meilleure série d'action que j'ai
eu la chance de voir et après avoir vu les premiers épisodes de la quatrième
saison, je ne crois pas qu'elle sera plus reposante. Pour chaque saison sur
DVD vous retrouverez 6 DVD contenant 4 épisodes chacun et un DVD en boni
contenant le "making of", des entrevues et de nombreuses scènes supprimées.
Malheureusement pour les gens qui ne comprennent pas l'anglais, les DVD sont
seulement disponibles dans leur version originale avec sous-titres en anglais
ou en espagnol. Vous pouvez toujours surveiller la version française à la
télévision, mais d'une façon ou d'une autre, vous ne pouvez pas passer à côté
de cette série culte... (février 2005)
   ½
Les saisons 4 et 5
sont également disponibles en DVD, ainsi que les premiers épisodes de la
saison 6 :
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Queen
(2 DVD) (2008)
Voici enfin en DVD la conclusion de la saga d’Alex Haley, ce
descendant d’esclaves qui avait su brosser un portrait particulièrement réel
de l’esclavagisme dans Roots (Racines). Cet autre livre porté à
l’écran en 1993 avec Halle Berry dans le rôle de Queen, nous présente
cette fois la famille de Haley du côté de son père. Même si Queen et sa mère
ont été plutôt bien traitées en tant qu’esclaves, comparativement à ce qu’ont
dû subir les ancêtres de Haley de son côté maternel, on peut découvrir dans
cette série que l’après esclavage n’était pas plus rose pour les
Afro-Américains. Ce fut particulièrement le cas pour Queen qui était fille
d’une esclave et de son maître d’origine irlandaise. Le fait qu’elle était
mulâtre la rendait hostile autant aux noirs qu’aux blancs. La mini-série
débute avant la naissance de Queen alors qu’on découvre sa mère, Easter (Jasmine
Guy), et se poursuit jusqu’au départ de ses enfants de la maison, après
avoir passé toutes les souffrances qu’elle a dû subir. Contenue sur 2 DVD, la
mini-série de 3 épisodes de 90 minutes bénéficie d’une solide production qui,
tout en étant moderne, demeure parfaitement fidèle à l’époque présentée. Halle
Berry y est particulièrement convaincante dans ce rôle majeur, un rôle qui
était loin d’être facile d’approche au départ. Queen est un double DVD
incontournable si vous avez apprécié le livre, tout comme Roots, que ce
soit à la télévision ou dans le récit écrit de Haley. Je prévois me taper la
collection complète de Roots dans les prochains mois, donc je devrais
vous revenir avec mes commentaires sur les 2 séries éventuellement. En
attendant, vous pouvez toujours lire mes chroniques des livres d'Alex Haley
sur Bouquinomania.
(mars
2008)
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